SECTION 4 - LE QUATRIÈME DOCUMENT

(catalogue)
(index)

 

CINQUANTE ANS D'HISTOIRE ADVENTISTE MODERNE
 

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Des théologiens, des éditeurs et Ellen White dépeignent
des concepts conflictuels de l'histoire adventiste


 

Ce document original met l'accent sur les problèmes particuliers caractérisant l'Israël moderne. Les point communs avec l'ancien Israël sont incroyables, car nous avons été vaincus dans une large mesure par le même péché inconscient de l'incrédulité.

C'est surprenant que le manuscrit 1888 Re-examined, officiellement rejeté en 1958, continue d'inciter les auteurs à écrire dans le but de le condamner davantage. Sept livres ont été rédigés contre cet ouvrage. Mais toutes ces pages de condamnation ne peuvent annuler les 1800 pages de soutien que l'on trouve dans 1888 Materials, écrit par Ellen White.

En plus des livres de nos érudits, nous avons chez nous des publications contenant les mêmes préjugés négatifs. Le Ellen White Estate a ajouté ses propos neutralisant en faisant paraître des éditions récentes qui sont le fruit d'un long travail amenant les lecteurs à tirer des conclusions perplexes de leurs découvertes. Des déclarations particulières, en plus des implications évidentes exprimées dans tous ces textes, ont pour conséquence le rejet de l'appel à la repentance.

Voici ce que déclare le rapport de la Commission au paragraphe 5, intitulé "points de désaccord" qui nie qu'Ellen White "ait sans cesse lancé des appels à la repentance corporative suite aux événements de 1888 ou de 1893". Ces déclarations révèlent un sérieux manque de connaissances concernant ce qu'Ellen White a dit dans 1888 Materials. Ces pages nous ont fourni antérieurement des documents nous montrant ses appels particuliers à la repentance. Comment le rapport de la Commission n'a-t-il pas tenu compte de ces appels? Il se produirait certainement une réaction différence dans le coeur de nos responsables et de nos membres d'Église s'ils connaissaient les faits. Voici le contenu de ce document:


 

LES CINQUANTE ANS
D'HISTOIRE ADVENTISTE MODERNE


Introduction
 

"Confiez-vous en l'Éternel, votre Dieu, et vous serez affermis; confiez-vous en ses
prophètes, et vous réussirez" (2 Chr. 20:20).

 

Chers amis, souvenons-nous de notre histoire et qu'elle nous serve de mise en garde. Tous nos ancêtres étaient guidés par la nuée providentielle et ont été conduits miraculeusement à la Mer Rouge. Ils ont traversé les eaux et y ont reçu le même baptême que le nôtre, puisque Moïse les a délivrés de l'esclavage de la mort pour les conduire à la vie du salut. Tous mangeaient la même nourriture et buvaient la même boisson, Dieu pourvoyant chaque jour à ces repas. Ils buvaient au Rocher, la fontaine de Dieu qui se tenait à leur disposition partout où ils étaient. Et ce Rocher était Christ. Mais justement, vivre des expériences de la volonté et de la grâce de Dieu ne leur semblait pas suffisant - la plupart d'entre eux ont succombé à la tentation pendant les moments difficiles dans le désert, et n'ont pas été agréables à Dieu.

Les mêmes choses pourraient nous arriver. Nous devons être sur nos gardes afin de ne jamais nous laisser séduire par notre propre volonté comme ils l'ont fait. Et nous ne devons pas faire "tourner notre religion en rond" comme dans un cirque, c'est ce qu'ils ont fait également - "Dès que le peuple s'est divisé, il a alors été pris dans un engrenage". Nous ne devons pas vivre dans l'immoralité - ils en ont subi les conséquences, souvenez-vous, il en est tombé vingt-trois mille en un seul jour! Nous ne devons jamais exiger de Christ qu'Il nous serve au lieu de le servir nous-mêmes. Ils ont essayé d'agir de cette manière, et Dieu leur envoya une épidémie de serpents venimeux. Nous devons veiller à ne pas inciter le mécontentement; ce mécontentement les a détruit.

Tous ces avertissements indiquent: DANGER! -dans nos livres d'histoire, et ils ont été mis par écrit afin que nous ne renouvelions pas leurs erreurs. Nos positions dans l'histoire sont analogues - eux au commencement, nous à la fin - et nous pouvons justement tomber comme ils l'ont fait. Ne soyez pas naïfs et trop sûrs de vous-mêmes. Vous n'en êtes pas exempts. Vous pourriez être humiliés aussi facilement que n' importe qui d'autre. Oubliez votre confiance en vous-mêmes; cela ne sert à rien. Cultivez votre confiance en Dieu.

1 Corinthiens 10: 1-12, Le Message


 

L'HISTOIRE ADVENTISTE MODERNE
 

Ce passage de l'épître aux Corinthiens est une mise en garde biblique pour les Adventistes du Septième Jour. Nous vivons à la fin des temps et notre histoire révèle comment le Seigneur nous a guidés. Comme Israël autrefois, nous avons également été conduits par la "nuée" providentielle. Nous avons aussi été délivrés de "l'esclavage", et avons reçu notre nourriture et notre boisson du même "Rocher".

Notre histoire déclare que nous sommes aussi tombés dans le même péché inconscient de l'incrédulité. Le récit est clair; cela est arrivé aux enfants d'Abraham et l'évidence montre que la même chose nous est arrivée. Ils étaient au commencement des temps et nous, nous sommes à la fin.

La vérité proclame que nous devons être davantage sur nos gardes maintenant, qu'Israël à son époque, mais nous avons négligé de lire et de croire ce qui est écrit dans nos propres livres d'histoire. Nous n'avons prêté aucune attention aux nombreux messages précieux que le Dieu d'Israël nous a donnés.

L'année 1998 amène l'Israël moderne 40 ans après que 1888 Re-examined ait été officiellement rejeté par la Conférence Générale. Cette durée, qui correspond à la moitié d'une vie, est une partie des 110 années qui se sont écoulées depuis la session de la Conférence Générale de 1888 à Minneapolis. Ellen White insiste sur le fait qu'à ce moment-là, le Seigneur adressa un "très précieux message à Son peuple par l'intermédiaire des frères Waggoner et Jones".

Au sein de notre génération actuelle d'Adventistes, il y en a peu qui savent quelque chose de notre histoire de Minneapolis, de même qu'ils ignorent ce qui s'est passé pendant les quarante années écoulées depuis 1958. Mais, il y a 100 ans, le peuple de Dieu a été averti du danger de l'ignorance:

"Nous n'avons rien à craindre de l'avenir, sauf si nous oublions la manière dont le Seigneur nous a guidés, et ce qu'Il nous a enseigné dans le passé".

Nous avons entendu cette citation un grand nombre de fois, mais savons-nous qu'elle provient du General Conference Bulletin du 20 février 1899? Cela signifie qu'il y a cent ans, nous avons été avertis de ne pas oublier "la manière dont le Seigneur nous a guidés, et ce qu'Il nous a enseigné dans le passé". Ceci est un puissant témoignage pour la génération actuelle d'Adventistes: l'Israël moderne; il est grand temps de traverser le Jourdain.
 

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Il y a quarante ans, nous n'avions pas de machines à écrire, ni d'ordinateurs comme aujourd'hui. Évidemment, il n'y avait pas non plus de CD-Roms pour visualiser l'histoire de notre Église et les témoignages d'Ellen White en cliquant sur une souris. L'accès aux archives du White Estate étaient fermées, et seul le matériel accessible et approuvé était rendu disponible. C'était dans ce contexte que le manuscrit particulier 1888 Re-examined fut rédigé à l'attention de la Conférence Générale et leur fut présenté en 1950.

Son contenu était si sérieux et tellement important qu'il nécessitait une étude plus approfondie. Par conséquent, le manuscrit a été remis entre les mains du Comité de Défense de la Littérature qui aujourd'hui est connu sous le nom d'Institut de la Recherche Biblique.

Après plus d'un an, nous avons reçu une réponse datant du 6 Décembre 1951. Les frères déclaraient: "Nous ne voyons rien de nouveau dans votre manuscrit... Si vous acceptez ce conseil... vous ne devriez pas imprimer vos opinions plutôt critiques, ni les faire circuler davantage".

Ainsi, pendant huit ans, le manuscrit fut un document clandestin qui était recopié en secret et que les frères et les membres se passaient les uns aux autres à travers le monde. Mais en 1958, beaucoup de nos membres d'Église se sont vraiment demandé pourquoi le document n'était pas accepté par les dirigeants. Cette situation nécessitait une réponse officielle qui fut donnée à la page 49 du traité publié en septembre 1958: "Une plus grande évaluation du manuscrit '1888 Re-examined'".

Ce traité déclarait que cette "évaluation fut préparée par un comité constitué des membres officiels de la Conférence Générale". Les auteurs de "l'évaluation" ont pris une décision ferme contre 1888 Re-examined, et ont affirmé que ce manuscrit était basé sur (1) "des sources d'information insuffisantes qui ont abouti à de nombreuses erreurs"; (2) "un manque total de supports bibliques"; (3) qu'il "contient beaucoup de contradictions"; (4) et que "les conclusions apportées dans le document ne pouvaient pas être acceptées".

Cette condamnation officielle voulait dire que le manuscrit montrait que "les auteurs avaient fait preuve de maladresses considérables, à la fois dans leurs recherches et dans l'analyse des faits"; que "la thèse... fait réfléchir sérieusement sur l'éthique littéraire de ses auteurs", et "qu'elle est criblée de faux raisonnements". La condamnation montre aussi que "les auteurs, en s'étant révélés coupables de dénaturer les faits et de mal appliquer les explications de l'Esprit de Prophétie,... ont rédigé un manuscrit qui est préjudiciable pour l'Église". Par conséquent, cette déclaration fut prononcée: "Toutes les personnes qui se référent au manuscrit de Wieland et Short, le soutiennent et le font circuler, sont de ce fait coupables d'une conduite incorrecte".

Il y a quarante ans que cette interdiction a été prononcée. Qu'est-il arrivé à la thèse 1888 Re-examined entre les mains de l'Israël moderne pendant les quatre dernières décennies?

 

LA GÉNÉRATION ACTUELLE
 

La génération actuelle sait peu de choses de ce qui a eut lieu dans l'Église il y a quarante ans. Et tous les membres du comité qui condamnèrent le manuscrit en 1958 sont aujourd'hui dans la tombe. Mais les faits rapportés dans 1888 Re-examined continuent d'attirer l'attention. L'histoire de la Conférence de Minneapolis occupe une place aussi significative dans les annales de l'Église Adventiste que la traversée du Jourdain par le peuple d'Israël. Les comparaisons sont impressionnantes.

Si le peuple d'Israël avait traversé le Jourdain quarante ans plus tôt, il n'aurait pas apostasié à l'intérieur du camp. Ils se sont éloignés de Dieu presque inconsciemment. La licence et l'idolâtrie du dieu Baal provoquèrent leur chute, et les dirigeants furent parmi les premiers à transgresser les principes de Dieu. L'apostasie est devenue nationale, car ce sont les traîtres á l'intérieur du camp qui ont renversé le bastion des principes. Tout ceci est clairement décrit dans Patriarches et Prophètes, au chapitre "L'apostasie au Jourdain".

Bien que d'aussi graves transgressions n'aient jamais été mentionnées parmi nous, la recommandation est pourtant formelle: "A mesure que le peuple de Dieu approche de la fin des temps et qu'il arrive sur le seuil de la Canaan céleste, il voit, comme autrefois, Satan redoubler d'efforts pour l'empêcher d'entrer dans la terre promise" (Patriarches et Prophètes, p. 437). Nous, devons comprendre que cette immoralité spirituelle et ce culte raffiné du dieu Baal peuvent être aussi mortels qu'une transgression flagrante.
 

LE TEMPS A AGGRAVÉ LE REJET

Le rejet officiel du manuscrit 1888 Re-examined en 1958 n'a pas empêché les frères et sœurs de s'y intéresser. Les membres d'église ont continué de soulever des questions qui ennuyaient et embarrassaient l'administration. De ce fait, des livres ont été publiés afin de persuader les membres que tout va bien et que Minneapolis était en réalité une "victoire" bien qu'Ellen White ait déclaré que c'est Satan qui a triomphé (1888 Materials, p. 604).

La génération actuelle a besoin de savoir ce que nos publications ont révélé à l'Église au cours des dernières décennies. Elles fournissent à nos membres un compte-rendu, semblable à ce que les dix espions ont dit au peuple d'Israël afin qu'il ne puisse pas entrer dans la terre promise - un rapport faux et mensonger.

Quelques-uns, au sein de l'administration de l'Église ou parmi les laïcs, savent ce que nos érudits enseignent à l'Église. Au cours des années, la majeure partie des ouvrages a été réalisée dans nos maisons d'édition. Malheureusement, ces publications ignorent et ne tiennent aucun compte du document de 1800 pages, Ellen G. While 1888 Materials, que le White Estate a publié en 1987 en prévision du centenaire de Minneapolis en 1988. Voici une brève critique des sept livres qui ont été écrits au cours des trente-cinq dernières années et qui dévoilent la vérité de notre histoire.

(1) 1962 - Par la foi uniquement, de Norval F. Pease. L'avant-propos dans ce livre écrit par R.R. Figuhr, le président de la Conférence Générale à cette époque, conseille vivement de "le lire avec prudence" parce qu'il dit que la Conférence Générale de 1888 "a été interprétée d'une manière différente par un nombre important de personnes, particulièrement les derniers mois". Le Président rassure l'Église en déclarant: "Ce livre guide dans le droit chemin".

Ce livre vivement recommandé fut le premier des nombreux volumes qui ont été publiés sur 1888. Ceci montre clairement que des anomalies persistent et qu'en réalité ce livre ne guide pas dans le droit chemin.

Pease souligne l'éloignement constant d'A.T. Jones. Il dit que ses déclarations en 1893 étaient "violentes et pratiquement sous l'effet du vitriol" étant donné que le rapport écrit indique l'opposition. Pease suggère l'hypothèse que Jones et Waggoner ont obtenu le message de 1888 des églises protestantes populaires et que c'était l'ancienne doctrine de Luther, Wesley et les autres.

Mais la conscience adventiste ne pouvait pas admettre que le "très précieux message, envoyé par le Seigneur en 1888, soit seulement une doctrine provenant de Babylone. Ellen White l'a défini comme étant le "message du troisième ange, en vérité".

(2) 1966 - A travers la crise vers la victoire, de 1888 à 1901, de A. V. Olson. Le titre du livre de cet auteur présente un grand mystère, car Ellen White ne fait pas une seule fois référence à Minneapolis en tant que "victoire". Elle dit que "Satan a réussi, dans une grande mesure, à priver notre peuple de la puissance extraordinaire du Saint-Esprit que Dieu désirait ardemment lui communiquer" (1MC 276).

On fait un effort acharné pour montrer que seulement "vingt-trois ouvriers" de nom s'étaient engagés dans l'opposition au message (p. 83). Mais, s'il y avait moins de 100 délégués à la session qui représentaient le pourcentage des dirigeants, l'opposition ressemblait à celle qui avait eu lieu dans le ciel à l'origine. Ellen White déclare: "On n'a prêté aucune attention à mon témoignage, et je n'ai jamais été traitée au cours des expériences de ma vie comme à cette conférence... J'ai du faire face à des remarques et à des critiques... Mes travaux semblaient avoir été accomplis en vain" (1888 Materials, p. 187, 218, 223).

Bien que l'auteur reconnaisse qu'il y avait une certaine opposition à la session, le contenu du livre tout entier fait ressortir la satisfaction. Le lecteur apprend ces propos: "Nous avons découvert beaucoup d'indications encourageantes d'acceptation du message. Dans tous ces documents volumineux, nous n'avons trouvé que trois références faisant allusion à une quelconque opposition à la vérité bénie de la justification par la foi" (p. 229). Cette évaluation des "trois références" est incompréhensible comparée au nombre de déclarations d'Ellen White décrivant l'opposition et la révolte sans limites. L'auteur dit que les problèmes proviennent des laïcs: "Ils ont négligé... ils ont manqué.. . leurs pauvres âmes sont déchues et indigentes... ils seront bientôt rejetés par le Seigneur" (p. 239). Ceci nous rapproche de la philosophie catholique romaine qui stipule que le dirigeant dans l'Église est toujours en règle avec Dieu, mais qu'un laïc ne réagit pas de la même manière. Le livre omet de comprendre ce que le Seigneur a voulu faire en envoyant la pluie de l'arrière-saison et le Grand Cri.

(3) 1971 - Mouvement du destin, de LeRoy E. Froom. Ce traité de 700 pages est arrivé rempli de recommandations surprenantes. A la Conférence Générale de 1970, à Atlantic City, des brochures de 32 pages, en promotion et intitulées "L'histoire fascinante du mouvement du destin", furent distribuées. Six pages, rédigées par des responsables d'église éminents, étaient remplies de dix-neuf recommandations en faveur du livre.

L'auteur déclare que son travail doit être une "vue d'ensemble pour glorifier Dieu et exalter la vérité", une description "claire", "complète et détaillée", "documentée", "étendue", "impartiale", "basée sur les faits", "possédant une fidélité inébranlable", "franche et droite", et "corrigeant les malentendus" - grâce à tout cela, ce livre sera peut être le plus célèbre de notre histoire.

Cependant, les nombreuses anomalies qu'il contient sont fastidieuses et déconcertantes. Ce livre enseigne à l'Église que Minneapolis a "introduit une nouvelle époque différente, conduisant à une expérience avancée... un nouveau réveil - une période de renouveau et de réforme... et qu'il a libéré le Mouvement de l'autosatisfaction de Laodicée" (p.267).

L'auteur considère qu'une repentance n'est pas nécessaire mais, au moins vingt fois, il dit que "nous devrions analyser notre insistance, nous avons besoin... nous avons besoin de vérifier, d'analyser, de mesurer,... de réajuster et de remanier... nous devrions nous débarrasser de toute stratégie dépassée et des méthodes désuètes - qui étaient probablement assez bonnes pour nos aïeux, mais qui sont tout à fait inadaptées à l'heure actuelle" (pp. 664-666).

Il ne donne pas son opinion sur ceux qui, en lisant notre histoire, reconnaissent que ce sont essentiellement nos dirigeants qui ont rejeté le message en 1888. Il proclame que ceux qui ont osé relater ce fait, accomplissent une tâche qui "constitue en réalité une accusation mortelle". D'ailleurs, il dit de ces personnes qu'elles sont "redevables d'une repentance explicite envers l'Église" (p. 358).

Il y a maintenant trente-cinq ans que Mouvement du destin a été publié. De simples réflexions déclarent que ces événements, décrits comme "une nouvelle époque différente... un réveil... un renouveau et une réforme", ne se sont pas produits dans l'Église. Ce livre ne soutiendra pas une profonde analyse à la lumière de l'histoire adventiste et du témoignage d'Ellen White.

(4) 1987 - De 1888 à l'apostasie: Le cas de A. T Jones, par George R. Knight. C'est le premier auteur de plusieurs livres sur 1888. Il déclare dans la préface que son objectif essentiel est de "développer la biographie de Jones". Pourtant, certaines revues au sujet du livre, publiées en 1988, remettent sérieusement ces intentions en question. Un commentateur signale: "Il [Knight] est devenu complètement irresponsable en tant que biographe... [Le livre vaut la peine d'être lu, à condition que l'on puisse constamment remonter aux sources pour vérifier le texte... Ce qu'il a écrit. est une condamnation de Jones" (Adventist Currents, Avril 1988). Un autre commentateur précise: "Il y a un usage abusif de la documentation de même qu'une subtile mise en doute des premiers messages de Jones sur la justification par la foi... Knight manipule également sa documentation de manière à laisser une fausse impression au lecteur" (A Critique, LMN Publishing, 1988).

Un autre commentateur fait encore cette remarque: "Pendant que je lisais ce livre, je commençais a me demander si Knight avait rédigé cette biographie pour discréditer Jones... Bien que ce livre contienne une quantité considérable d'infirmations utiles, cette information semble à ce point 'déformée par l'interprétation' qu'elle suscite des questions à propos de sa fiabilité ou de son exactitude en tant que biographie" (Spectrum, Vol. 19, nº 3, p.61).

L'analyse perspicace de ces commentateurs fut confirmée par Knight lui-même quand il déclara dans un rapport publié: "J'ai fait de mon mieux pour démontrer que Jones était aberrant du début jusqu'à la fin" (Adventist Currents, Avril 1988).

Knight déverse sur Jones de multiples calomnies et l'accuse aussi de mauvaises intentions et d'hérésies. Pourtant Jones est le seul pasteur Adventiste du Septième Jour dans l'histoire qui ait partagé avec son collègue, E. J. Waggoner à être, selon Ellen White, "des lettres de créance célestes" (1888 Materials, p. 543).

Cette génération doit décider si elle veut croire les critiques non inspirées ou la messagère du Seigneur qui nous conseille d'étudier Jones et Waggoner: "Je voudrais avertir ceux qui, pendant des années, ont résisté à la lumière et ont soutenu l'esprit d'opposition. Pendant combien de temps allez-vous haïr et mépriser les messagers de la justice de Dieu? Il leur a délivré Son message. Ils apportent la parole du Seigneur" (1888 Materials, p. 134l).

(5) 1989 - Les saints en colère, de George R. Knight. Ce livre de 158 pages et de sept chapitres renferme six chapitres traitant de la "crise" dont le thème devient "principalement une étude de l'histoire adventiste". Ce volume est la suite de son livre de 1987, intitulé: De 1888 à l'apostasie: Le cas de A. T. Jones, mais il contient environ 19 références particulièrement désobligeantes envers les auteurs de 1888 Re-examined.

            Knight voudrait que ses lecteurs croient - et il le répète et insiste en faisant ressortir ses opinions en italique- que le message, délivré par Waggoner [et Jones] n'apportait pas "de contribution adventiste particulière à la théologie. C'était un appel à retourner au christianisme de base" (p. 53). On retrouve cette idée à la page 57 et de nouveau en italique: "Ainsi, selon la perspective d'Ellen White, l'importance du message de 1888 n'était pas due à une doctrine adventiste particulière développée par Jones et Waggoner, mais plutôt à la réunion de l'Adventisme avec le christianisme de base".

            Cette affirmation est répandue dans tout le livre et elle est encore mentionnée au moins six autres fois (pp. 112, 128, 137, 144, 147, 150) - Néanmoins, ce point de vue n'aura pas sa place dans le contexte de l'ouvrage: The Ellen G. White 1888 Materials. Il s'agit d'une hypothèse qui ne tient pas compte de la manière dont Ellen White a estimé le message de 1888. Elle déclare que c'était le "Seigneur dans Sa grande miséricorde [qui] envoya un très précieux message à Son peuple, par l'intermédiaire des frères Waggoner et Jones" (1888 Materials, p. 1336, [TM 91]). Visiblement, après que le Seigneur ait délivré le message, Jones et Waggoner n'y ont rien ajouté provenant de leur propre opinion ou d'autres indications glanées dans les commentaires et, évidemment, ce message n'appartient pas aux dénominations qui observent le dimanche. D'autre part, en prétendant que Jones et Waggoner n'avaient pas reçu de message particulier, Knight enseigne au lecteur qu'il faudrait définir le caractère de Jones comme "trop sûr de lui", "voulant toujours avoir raison", "rude", "imposant la voie à suivre", "autoritaire" et que "sa personnalité éveillait particulièrement l'antagonisme de ses adversaires" (p. 65).

Le livre se termine avec cette conclusion étonnante: Ellen White considérait que le message avait été "présenté et accepté" en 1895 et "avait été suffisamment approuvé par la dénomination pour qu'elle progresse dans sa première mission" (pp. 153, 154).

Ces propos ne tiennent pas du tout compte de ce qu'elle a dit au cours des années qui ont suivi Minneapolis. Elle n'a jamais laissé entendre que le message était accepté. Au contraire, après la session, en 1888, elle déclare que "la lumière envoyée par Dieu fut rejetée"; en 1896, elle dit: "le Saint-Esprit a été insulté et la lumière a été rejetée"; en 1899, elle ajoute: "Ils sont restés rebelles et fermés à la vérité, à la lumière et à l'évidence"; et en 1902, elle dit encore: "[la] Conférence de Minneapolis est l'un des chapitres les plus tristes de l'histoire des croyants en la vérité présente" (1888 Materials, pp. 226, 1494, 1693, 1796).

Ce n'est qu'en fermant les yeux sur ces faits qu'un expert peut proclamer que le message était "accepté". Cette génération doit comprendre et reconnaître toute la vérité de notre histoire, telle qu'elle s'est déroulée.

(6) 1994 - La nature de Christ, par Roy Adams. Ce livre expose de nouveaux arguments accusateurs parmi les moins convaincants que l'on n'ait jamais vus auparavant dans les publications de l'Église Adventiste du Septième Jour. Les plus grands apostats dans l'histoire adventiste n'ont jamais été calomniés avec la vengeance dont ce traité accable les auteurs de 1888 Re-examined aussi bien que M. L. Andreason.

Les auteurs sont nommés plus de 50 fois par leurs noms. Le docteur Adams dit que "les effusions de sang et le retard" au Moyen-Orient, en Irlande du Nord, en Yougoslavie et au Soudan, sont ce que nous souhaite les gens qui ressemble aux auteurs (p. 106).

Mais bien plus que cela, ils sont logés "à la même enseigne" que Jim Jones et David Koresh dans le bouleversement de Jonestown et Waco (pp. 109, 110). Le docteur Adams considère qu'il a de bonnes raisons d'exprimer ces accusations. Sa dénonciation est basée sur son refus inflexible de la repentance collective et il proclame "que la notion de repentance collective... n'a aucune valeur". Et il ajoute encore que l'appel à la "repentance collective" ne provient pas du "Dieu de la Bible". Pour s'assurer que ses lecteurs comprennent son aversion pour cette théorie, il répète: "La repentance collective. Qui exige cela de nous? Je l'annonce avec vigueur: Ce n'est pas le Seigneur!" Ce qui signifie que cette idée ne peut provenir que de Satan (p. 112).

Cette piètre opinion spirituelle ne reconnaît pas que le Seigneur Jésus Lui-même appelle Son peuple à la repentance (Ap. 3: 19), Le docteur Adams affirme que la repentance collective "ne possède pas le moindre support dans les écrits d'Ellen G. White" (p. 109), et il ignore les nombreux appels que l'on trouve dans 1888 Materials. Elle n'a pas seulement écrit "aux frères à Battle Creek" (p. 1010), mais elle a supplié la Conférence Générale à la session du 12 Mars 1890, de "remplir les conditions de la repentance et de la confession" (pp. 906-914).

D'autres appels semblables et d'une même puissance ont été adressés à l'Église toute entière par l'intermédiaire de l'article publié dans la Review du 26 Août 1890: "Depuis l'époque de Minneapolis... Ceux qui réalisent qu'ils ont besoin de se repentir envers Dieu,... demanderont pardon pour leur résistance à l'Esprit du Seigneur. Ils confesseront leur péché d'avoir refusé la lumière que le Ciel leur avait aussi gracieusement envoyée" (p. 695).

Si par incrédulité notre histoire est rejetée à cause de ce qu'elle dit, quel remède y a-t-il? (Une analyse de 16 pages traite de ce livre: "Une réponse amicale à ce livre étonnant").

(7) 1998 - Un guide facile du Message de 1888, par George R. Knight. Ce livre récent de 183 pages, basé sur la Conférence Générale de 1888 à Minneapolis, a encore plus d'impact que ses publications précédentes. Le lecteur doit déterminer si son contenu le "guide" vraiment vers le véritable message de 1888. Cette publication est arrivée dans l'Église 40 ans après le rejet officiel de 1888 Re-examined. C'est ce document qui semble gêner le docteur Knight et lui permet de s'en servir comme d'une thèse pour condamner.

Le style de ses questions et de ses réponses tient compte des conjonctures éventuelles dès le début du livre. Il affirme que "la théologie de Jones et Waggoner a subi des transformations significatives entre 1888 et 1896" (p. 68). C'était pendant cette période qu'Ellen White a rédigé des centaines d'approbations, déclarant que les enseignements que ces messagers délivraient à l'Église étaient des "lettres de créance célestes". Sa considération à leur égard, en tant que messagers apportant un message "envoyé" par le Seigneur, dépasse toutes les éloges que n'importe quel autre serviteur ait pu recevoir au cours de l'histoire de l'Église.

Le docteur Knight ne croit pas que le message de 1888 est un message adventiste unique. Il répète ce qu'il a dit précédemment et déclare: "Quel que soit le message, Paul, Luther et Wesley l'ont partagé et l'ont prêché" (pp. 83, 86). Paul, Luther et Wesley n'ont pas prêché le message du troisième ange. Ellen White a dit que le message de 1888 était "le message du troisième ange, en vérité", une proclamation des derniers jours n'a jamais été aussi frappante. Elle a clairement expliqué que "le peuple a besoin de manne fraîche", "le message que Dieu a envoyé à Son peuple", "d'anciennes et précieuses vérités révélées sous une nouvelle lumière", et que "surtout depuis la rencontre de Minneapolis, les vérités ont été annoncées au monde comme étant des révélations très importantes" (1888 Materials, pp. 167, 429, 430, 432, 1689).

Bien sûr, Paul a enseigné la vérité, le Seigneur Jésus également, mais en 1888 à Minneapolis, le Seigneur envoya ce qu'Ellen White déclare être "le puissant message pour cette époque à délivrer au peuple". C'était la vérité éternelle, mais elle était une nouvelle révélation aussi sûrement que celle que Christ délivra aux pharisiens l'était pour eux. C'était bien plus que le "Christianisme de base" que les églises observant le dimanche prétendent proclamer (voir La Tragédie des Siècles, p. 356, version anglaise).
 

Maintenant nous voyons la théologie pervertie,
bien plus que l'histoire déformée

 

Il est certain que l'un des problèmes les plus graves de ce livre est de contester les vérités théologiques fondamentales. 1888 Re-examined est condamné aux pages 99 et 100 du livre parce qu'à la page VI, on y découvre cette affirmation: "Le sacrifice de Christ n'est pas simplement conditionnel, mais effectif pour le monde entier, par conséquent la seule raison pour laquelle quelqu'un peut être perdu est qu'il a choisi de résister à la grâce salvatrice de Dieu".

Le docteur Knight rejette cette affirmation et dit: "A moins d'être nés au sein de la famille de Dieu dans un état de justification, les être humains n'ont qu'une seule condition de foi. La doctrine qui prétend que Dieu a sauvé 'toute l'humanité inconditionnellement à la croix et que la seule manière d'être perdu' est de rejeter, 'volontairement et avec persistance, le don de Dieu du salut en Christ', est étrangère à Ellen White, à Waggoner et à la Bible". Alors quel est leur témoignage?

La Bible: Dr Knight omet les nombreux textes bibliques qui sont clairs. A plusieurs reprises, la vérité déclare que le sacrifice de Christ a été fait pour les péchés du "monde entier"; Il est le "Sauveur du monde", Il "est mort pour des impies", Il "s'est donné Lui-même en rançon pour tous", Il "a tant aimé le monde... pour que le monde soit sauvé par Lui" (1 Jn 2:2; 1 Jn 4:14; Rom. 5:1, 6, 12-20; 1 Tim.2:3-6; Jn 3:16-19; Jn 6:33, 51; etc.), et tout cela depuis la fondation du monde!

E.G. White: Ellen White dit la même chose; ces quelques déclarations l'attestent: "par le don de Sa vie Il rendit la faveur divine à toute la famille humaine" (1MC 402); "Tous les hommes ont été rachetés... Tous les hommes sont la propriété de Dieu" (COL 326); "Il a signé l'émancipation de la race entière" (MH 90); "Il racheta la malheureuse chute d'Adam, et sauva le monde. De Son bras humain, Christ embrassa toute la race" (My Life Today, p. 323), etc.

E.J.W.: Waggoner aussi fut clair: "Christ a goûté la mort pour chaque homme. Bien plus, Il s'est donné Lui-même pour tous. Il s'est donné Lui-même pour chaque homme" (Waggoner on Romans, p. 5.101); et la même théologie est répétée dans The Gospel in the Book of Galatians [L'Evangile dans le livre aux Galates], p.29, 30, 54, 63. De plus, dans son ouvrage remarquable, The Glad Tidings [Les bonnes nouvelles], il dit la même vérité théologique: "Le jugement révèlera que le salut complet a été donné à chaque homme et que ceux qui seront perdus auront délibérément rejeté leur possession par droit de naissance" (p.14; voir aussi pp. 61 et 66).

A.T.J.: Jones et Waggoner, dans The Consacred Way [La voie consacrée], p. 82, 83 disent le contraire de Knight: "Lorsqu'Il vint dans la chair- ... Il s'est identifié Lui-même avec chaque être humain là où il se trouve... Il a doté chaque âme du droit divin de marcher dans cette voie consacrée". La même vérité est exprimée dans le Bulletin de la Conférence Générale de 1895: "Sans notre consentement, ... nous étions tous inclus dans le premier Adam; nous étions là. ... Jésus-Christ, le second homme, prit notre nature pécheresse. ... Et ainsi, en Lui et par cela, chaque homme qui a vécu sur la terre... est inclus. ... Personne ne mourra de la seconde mort à moins qu'il n'ait préféré le péché plutôt que la justice" (pp. 268, 269).

Malgré les démentis de Knight, la documentation est sans équivoque -Christ rendit la faveur divine à toute la famille humaine et l'humanité n'a rien à faire avec ceci - "lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous"- que nous soyons des croyants ou des incroyants, tous les hommes sont la propriété du Seigneur. C'est un élément vital du message de 1888 que la Bible, Ellen White, Waggoner et Jones, confirment tous et que les membres d'église et le monde ont désespérément besoin de connaître et de croire.

Cet ouvrage répète les mêmes tromperies que son livre, Angy Saints [Les Saints en colère]. Il y est dit que Ellen White, Jones et Waggoner étaient d'accord que l'église avait largement accepté le message de 1888 (p. 148). La documentation d'Ellen White dans 1888 Materials où durant plus de douze ans elle employa à maintes reprises les mots "rejet", "rejeter" ou "rejetant" et elle le dit plus de 75 fois en relation avec le message et les messagers. Il n'y a aucun document dans ce contexte qui appuie "l'acceptation" et il est vain d'essayer de prouver le contraire. Agir ainsi équivaut à rejeter l'appel à la repentance qui vient du Seigneur Jésus Lui-même (Apoc. 3:19).

            Le docteur Knight dit à l'Église que "la repentance corporative" est une notion propre au manuscrit 1888 Re-examined. En italiques, il déclare: "Il n'y a pas eu de rejet corporatif et confessionnel" (p. 150). Pourtant, il est clair qu'il y eût un rejet et Ellen White l'affirme. A la même époque, le 12 Mars 1890, elle appela à la repentance l'Église rassemblée à Battle Creek pour la session de la Conférence Générale. Examinons quelques extraits de sa déclaration solennelle:

"C'est une chose sérieuse que de se maintenir comme le firent Koré, Dathan et Abiram, et être séduits au point de confondre les ténèbres avec la lumière et la lumière avec les ténèbres, de considérer les vérités du message du troisième ange comme des erreurs, et de prendre l'erreur pour la vérité... L'accueil réservé aux serviteurs de Dieu dans le passé fut le même que celui dont on reçoit aujourd'hui ceux auxquels Dieu a envoyé des rayons de lumière. Les dirigeants du peuple actuel suivent la même ligne de conduite que celle des Juifs... Les hommes se sont placés eux-mêmes dans des situations les rendant totalement incapables de remplir les conditions nécessaires à la repentance et à la confession... Le péché de blasphème contre le Saint-Esprit ne se manifeste pas soudainement par n'importe quelle parole ou action... En rejetant le message délivré à Minneapolis, les hommes ont péché" (1888 Materials, pp. 906, 907, 911, 913).

Les membres qui n'assistèrent pas à la session eurent la possibilité de lire les mêmes opinions publiées dans la Review:

"Depuis l'assemblée de Minneapolis, j'ai découvert l'état de l'Église de Laodicée comme jamais auparavant... Comme les Juifs, beaucoup ont fermé les yeux de peur de voir la réalité en face... Ceux qui se rendront compte de leur besoin de repentance envers Dieu, et de foi envers notre Seigneur Jésus-Christ, exprimeront la contrition de leur âme et se repentiront d'avoir résisté à l'Esprit du Seigneur. Ils confesseront leur péché d'avoir refusé la lumière que le Ciel leur a si gracieusement envoyée, et ils abandonneront le péché d'avoir attristé et insulté l'Esprit du Seigneur"(1888 Materials, p. 695 [RH 26/07/90]). [Voir également: pp. 765, 901, 904 [GCB 1891], 765 [RH 23/12/90]).

La thèse, le contenu et les arguments du livre du docteur Knight ne peuvent "guider" au message de 1888. Dans une cour de justice, l'accusation de parjure serait-elle rejetée?.

(Un document de 32 pages met en évidence: "Un regard urgent sur l'histoire adventiste").
 

LES FRÈRES DIRIGEANTS ET LES THÉOLOGIENS
REJETTENT APPAREMMENT NOTRE HISTOIRE

 

Les sept livres cités ci-dessus ne sont pas les seuls à rejeter notre histoire. Nous avons publié d'autres livres avec le même contenu erroné. Le même rejet provient des milieux officiels et les publications de notre dénomination le prouvent. Dans les années 1950, quand nos membres d'église commencèrent à être préoccupés et à se poser de plus en plus de questions au sujet de 1888 Re-examined, il y eut également une inquiétude de la part des dirigeants quant à la manière de surmonter le dilemme. Ceci fit qu'en 1962, le président de la Conférence Générale recommanda le livre Par la foi seule.

A la même époque, le E.G. White Estate fit un pas en avant afin de contrecarrer les affirmations. Mais un livre d'Ellen White, diffusé dans l'Église pendant environ quarante ans, était reproduit avec des ajouts incroyables et injustifiés dans son éditorial. Cela s'est produit quand l'accès aux archives du White Estate étaient interdit à la plupart des gens et qu'il n'y avait pas d'autre moyen de savoir ce qu'elles contenaient réellement.
 

Un ouvrage classique remodelé par les rédacteurs
 

Testimonies to Ministers [Témoignages pour les pasteurs]: En 1962, la dénomination publia une nouvelle édition de ce livre en essayant sérieusement de dissimuler quelle était son intention. Il y avait déjà eu deux éditions précédentes. La première sortit en 1923 et déclara dans la préface: "La Conférence Générale qui eut lieu à Minneapolis, Minnesota, en 1888, signala une crise dans l'oeuvre de l'important triple message". La seconde parvint à l'Église en 1944. Mais aucune d'entre elles ne contenait les propos particuliers de l'édition courante de 1962.

Cette édition possède un avant-propos historique de 22 pages que l'on ne trouve pas dans les deux précédentes. Les rédacteurs apportent, à la page trente-six, cette conclusion qui leur semble tout à fait évidente: "Ce n'est pas aux gardiens des écrits d'Ellen G. White d'effectuer le travail d'expliquer ou d'interpréter les conseils qui ont été donnés". Néanmoins, jusque là, aucun autre livre d'E.G. White n'avait eu un tel avant-propos explicatif et détaillé destiné à porter préjudice à n'importe quel lecteur de notre histoire de 1888.

En plus de cet "avant-propos historique", il y a aussi un appendice de 14 pages que l'on ne trouve pas dans les autres livres d'Ellen White, et qui rend cette publication unique avec ses 36 pages supplémentaires qui ne sont pas dans les deux premières. Malgré le démenti "pour expliquer ou pour interpréter", nous découvrons une cinquième page spéciale ajoutée à la préface de la troisième édition et qui proclame à la page onze: "Ces notes aideront le lecteur à découvrir exactement l'intention de l'auteur dans les messages présentés ici". Quelle chose étrange de dire que les membres d'Église ont besoin d'aide pour comprendre ce que dit Ellen White, alors qu'une telle aide a été démentie!

Ce livre contient davantage de pages d'avertissements et d'appels d'Ellen White, concernant particulièrement les événements de 1888, que n'importe quelle autre publication. Pour neutraliser ces conseils, les rédacteurs y ont ajouté des remarques complémentaires. D'après la quarantaine d'expressions se trouvant dans l'appendice, la majeure partie se réfère à notre histoire de 1888. Il est clair que le but est de détourer le lecteur de tous les écrits et de le conditionner à croire que 1888 fut une victoire, et le docteur LeRoy From ajoute "qu'il a réveillé le Mouvement de l'autosatisfaction de Laodicée".
 

Un autre livre d'E.G. White
contenant des notes explicatives et des interprétations

 

Messages Choisis, volume 3: Cette compilation fut publiée en 1980 par les responsables des publications d'Ellen White, avec un rapport spécial de 33 pages sur la Conférence de Minneapolis. De même que dans l'édition de 1962 de Testimonies to Ministers, les rédacteurs ont considéré qu'il était nécessaire d'insérer sept pages sur leurs opinions, pour conditionner le lecteur. En voici l'introduction: "Un rapport présentant le contexte historiques. Il est dit que: "La session elle-même était tout à fait routinière". Pourtant, il est noté par contraste que: "Le débat théologique... de l'assemblée de 1888 rendit cette rencontre différente de toutes les autres animées par la Conférence Générale au cours de l'histoire adventiste". Deux références soulignèrent qu'il n'y eut pas de vote concernant les discussions doctrinales. "Il n'y a pas eu de décisions prises par la Conférence" (p. 159), pourtant le General Conference Bulletin de 1893 indique qu'il y a eu un vote (p. 244).

Ce "contexte" informe l'Église que l'ouvrage d'A.V. Olson Through Crisis to Victory [De la crise à la victoire]" précise que le changement progressif pour le meilleur qui eut lieu au cours des cinq ou six années après Minneapolis" vient démentir les archives historiques (p. 162.) Les faits incontournables forcent les rédacteurs à avouer qu'il "y eut un tragique retard dans l'avancement de la cause de Dieu".

Mais cette déclaration étonnante est faite: "Ellen White le reconnut et le mentionne parfois, surtout dans des rapports secondaires. Cependant, à aucun moment elle ne fait mention d'un rejet officiel de la part des dirigeants de l'Église du précieux message délivré à l'attention de la Conférence Générale en 1888".

Ellen White n'a pas effectué son appel par des "rapports secondaires". La session de Minneapolis en 1888 a été sa vive préoccupation pendant toute une décennie, comme le prouvent les documents publiés. Le véritable rejet, qu'elle a confirmé à plusieurs reprises, démontre de facto "le rejet officiel" clairement révélé dans les documents. Ce qu'Ellen White a précisé ne contient pas de significations cachées et ne nécessite aucune interprétation. Nous comprenons bien ce qu'elle veut dire dans ses écrits: "Satan a réussi dans une grande mesure à priver notre peuple de la puissance spéciale du Saint-Esprit que Dieu désirait ardemment lui communiquer". Elle continue de dire dans sa profonde déclaration de 1896: "On a résisté à la lumière qui doit illuminer le monde entier de sa gloire, et ce sont nos propres frères qui ont contribué dans une grande mesure à priver le monde de cette lumière" [1MC 276, en Anglais: "The light that is to lighten the whole earth with its glory was resisted, and by the action of our own brethren has been kept away from the world"]. Pour se rendre compte des insinuations malveillantes qui prétendent que tout va bien, ce "contexte historique" doit être étudié avec prudence.
 

Le biographe d'Ellen White confirme le démenti du rejet
 

Ellen G. White, les années solitaires, 1876 -1891, Vol. 3, par Arthur L. White (1983). Ce troisième volume d'une série de six retraçant la biographie d'Ellen White couvre sa vie de l'âge de 50 ans à celui de 64 ans et, par le vote de la Conférence Générale en Mars 1891, elle fut exilée en Australie (GCB 1891, p. 256).

Sa date d'embarquement, après des semaines de recherche intérieure, eut lieu en Novembre, mais après son arrivée elle exprima sa ferme conviction: "Le Seigneur n'approuva pas notre départ d'Amérique... Ce n'était pas le plan du Seigneur... On avait besoin de nous au cœur de l'œuvre... Il y avait un tel empressement à nous voir partir... Ceux qui étaient fatigués des témoignages furent laissés sans les personnes qui les avaient donnés... Ce n'était pas le Seigneur qui avait conçu cette affaire. Quand nous sommes partis, beaucoup ont ressenti un soulagement,... et cela a déplu au Seigneur... [notre départ] fut la conséquence de complots humains, et ce n'était pas la volonté du Seigneur... Il y a une puissance 'd'en-bas' qui s'empare des esprits" (1888 Materials, pp. 1622-1624).

Ce vote de la Conférence Générale, qui fit partir Ellen White en Australie, eut lieu seulement deux ans après l'importante session de Minneapolis. Elle dit que les dirigeants "étaient fatigués des témoignages", comme le confirment les archives historiques. Le 1888 Materials possède une note frappante dans la table des matières. Au cours de l'année où la session commença en Octobre, on a relevé 22 lettres et manuscrits; en 1889, il y en a 33; mais en 1890, juste avant qu'Ellen White soit exilée, 51 sont enregistrés. Elle savait de quoi elle parlait, "ils étaient fatigués des témoignages".

Mais son biographe aurait voulu faire croire à l'Église que les discussions théologiques lors de la session eurent des conséquences minimes; il déclare qu'ils n'étaient "qu'un des sujets à traiter". Il a rédigé une liste de 14 points pour établir sa thèse, mais le point numéro 8 (p. 396) est incroyable quand il proclame:

"L'idée selon laquelle la Conférence Générale ainsi que la dénomination rejetèrent le message de la justification par la foi en 1888 est sans fondement et ne fut avancée que quarante ans après la réunion de Minneapolis et treize ans après la mort d'Ellen White. Les documents contemporains ne font aucune allusion au rejet de la part de la dénomination. Aucune déclaration d'E.G. White ne stipule nulle part qu'il y a eu un rejet".

Ce rapport incroyable (1) défie les nombreuses fonctions qu'E.G. White a remplies pendant une période de douze ans, comme c'est précisé dans 1888 Materials et mentionné également dans "A User-friendly guide" [Un guide facile d'emploi]. (2) Le compte-rendu passe sous silence le chapitre intitulé: "Le rejet de la lumière" (pp. 91-98) dans Testimonies to Ministers. (3) Il refuse la déclaration de 1896 indiquant que "la lumière qui doit illuminer le monde entier" ne peut pas resplendir à cause de "nos propres frères qui ont contribué pour une grande part à priver le monde de cette lumière" (1MC 276). (4) Il ne tient pas compte non plus de cette réalité que l'ensemble des membres d'Église, la "dénomination", n'a jamais eu l'occasion d'entendre clairement le message car il était 'obstrué' par les frères responsables. (5) Il est incroyable d'imaginer qu'il aura fallu "quarante ans" avant que quelqu'un s'aperçoive du rejet, et que cela survienne "treize ans après la mort d'Ellen White". L'histoire a démenti les propos de ce rapport!

Pendant que la session se déroulait, Ellen White prenait la parole en public et adressait des lettres personnelles aux dirigeants afin de leur faire prendre conscience de leurs responsabilités. Le rapport est clair dans The 1888 Materials. Les huit exposés que nous y trouvons sont des extraits de ce qu'elle a prêché et écrit sans propos équivoques à quatre occasions différentes pendant la conférence:

(1) "L'esprit et l'influence des pasteurs en général, qui assistèrent à cette rencontre, est de mettre la lumière de côté" (p. 86); (2) "Le Seigneur m'a montré que des hommes, occupant des postes à responsabilités, dressent un obstacle aux actions de Dieu en faveur de Son peuple" (p. 113); (3) "Le Seigneur révèle aux hommes divinement préparés de précieuses gemmes de vérité, appropriées à cette époque" (p. 139); (4) "La vérité du ciel s'oppose aux mensonges de Satan depuis les origines, et cette vérité triomphera" (p. 140); (5) "Quel besoin avions-nous de nous rassembler tous ici, et à quoi cela servait-il à nos frères pasteurs de venir, s'ils ne sont là que pour éloigner l'Esprit de Dieu de notre peuple?... Je n'ai jamais été aussi alarmée qu'à l'heure actuelle" (p. 151); (6) "Frères, la lumière est venue jusqu'à nous, et nous voulons nous trouver là où nous pouvons la recevoir... Si les pasteurs ne reçoivent pas la lumière, je veux donner une occasion au peuple de la connaître; peut-être la recevront-ils" (p. 152); (7) "Personne n'est autorisé à fermer les voies d'accès par lesquelles la lumière de la vérité pourrait parvenir au peuple" (p. 171); (8) "De même que les Juifs refusèrent la lumière du monde, beaucoup de ceux qui prétendent croire en la vérité présente, rejetteront la lumière que le Seigneur adressera à Son peuple [Voir Ap. 3: 14-21]... Au cours de cette conférence, nous préparons des semences qui produiront une récolte dont les résultats se perpétueront jusque dans l'éternité" (p. 174).

Les conséquences spirituelles de grande portée, exprimées dans ces déclarations, sont terribles à envisager. Le peuple de Dieu a besoin d'être au courant. Après plus de 100 ans, la "récolte" de tiédeur dans l'Église n'est que trop évidente, et il nous reste à savoir quels en seront les résultats dans "l'éternité".

Pourquoi devrait-on essayer de nier ces "documents contemporains" de la messagère du Seigneur qui furent toujours plus précis au cours de la décennie qui a suivi Minneapolis? Quand Ellen White parlait aux "hommes occupant des postes de responsables", elle s'adressait aux dirigeants de la Conférence Générale. Elle n'hésitait pas à employer le mot "rejet", et une centaines de fois, elle fit la comparaison: "exactement comme les Juifs". Mais le rejet du message et des messagers, aussi terrible qu'il fut, était le signe extérieur d'une incrédulité résultant d'un plus grand péché intérieur.

Il existe d'autres documents publiés niant notre histoire. Voir le commentaire de la rédaction effectué par le secrétariat du White Estate concernant G.I. Butler et la Conférence de Minneapolis. Ils ont essayé d'annuler ce qui a effectivement été inséré à la page 85 de 1888 Materials. Le livre d'A.V. Olson, cité plus haut, est à nouveau recommandé.

Voir The Australian Years [Les années Australiennes], (1893) par Arthur White, p. 11; il déclare que "la doctrine de la justification par la foi basée sur la Bible était acceptée d'une manière générale en 1891". Cinq ans plus tard, en 1896, Ellen White fit sa déclaration la plus catégorique pour contredire ces affirmations. Elle dit: "Satan a réussi dans une grande mesure à priver notre peuple de la puissance extraordinaire du Saint-Esprit que Dieu désirait ardemment lui communiquer... On a résisté à la lumière qui doit illuminer le monde entier de sa gloire, et ce sont nos propres frères qui ont contribué dans une grande mesure à priver le monde de cette lumière", etc.
 

Les théologiens et les rédacteurs ne peuvent pas
changer l'histoire

 

Notre histoire de la session de la Conférence Générale à Minneapolis, en 1888, est "scellée" et ne peut pas être modifiée. Les archives que la messagère du Seigneur a laissé ne peuvent pas être remaniées, même par la tromperie. La "terrible" expérience vécue lors de cette session n'était pas seulement des mauvais traitements envers des hommes, mais il s'agissait d'une offense envers le Ciel. Écrivant d'Australie, en 1896, Ellen White décrivit la révolte de cette manière:

"Si les hommes voulaient seulement cesser de résister au Saint-Esprit qui avait été congédié depuis longtemps de leur expérience religieuse, l'Esprit de Dieu s'adresserait Lui-même à leurs cœurs. Il les convaincrait de péché. Quelle tâche! Mais le Saint-Esprit a été insulté et la lumière a été rejetée. Est-il possible que ceux qui ont été à ce point aveugles pendant des années puissent voir? Est-il possible, qu'à ce dernier stade de leur résistance, leurs yeux soient oints? Pourront-ils distinguer la voix de l'Esprit de Dieu de la voix trompeuse de l'ennemi?" (1888 Materials, p. 1494).

Comme il est tragique pour l'homme mortel de badiner avec l'Esprit de vérité de Dieu, et d'aggraver les choses au point "d'insultant" le Saint-Esprit. Mais la messagère du Seigneur décrit encore d'autres crimes sérieux que l'Église doit comprendre:

"Le Saint-Esprit s'est manifesté à plusieurs occasions, mais ceux qui résistèrent à l'Esprit de Dieu à Minneapolis attendaient l'opportunité de repasser par le même terrain, car leur état d'esprit était resté le même. Plus tard, quand les évidences succédèrent aux évidences, certains furent convaincus, mais ceux qui n'étaient ni touchés ni transformés par l'œuvre du Saint-Esprit, placèrent leur propre interprétation au-dessus des manifestations de la grâce de Dieu, et ils perdirent beaucoup. Ils décidèrent dans leur cœur, dans leur âme et dirent que cette manifestation du Saint-Esprit était du fanatisme et une séduction. Ils se tinrent comme un roc, les vagues de la miséricorde jaillissant sur et autour d'eux, la repoussant de leurs cœurs durs et méchants, résistant à l'action du Saint-Esprit. Si cette action avait été acceptée, elle leur aurait fait découvrir le salut, les aurait transformés en hommes prêts à accomplir l'œuvre de Dieu et dotés de compétences sanctifiées. Mais tout l'univers des cieux était témoin du mauvais traitement dont Jésus-Christ, représenté par le Saint-Esprit, était victime. Si Christ avait été devant eux, ils l'auraient traité de la même manière que les Juifs se sont comportés à Son égard" (1888 Materials, pp. 1478, 1479).Le monde entier sait comment les Juifs ont jugé Christ et L'ont crucifié, mais combien savent qu'au cours de notre histoire, nous aurions fait la même chose si Christ avait personnellement été au milieu de nous? Les théologiens, les rédacteurs et les biographes ne pourront jamais modifier ces archives. Notre position dans l'histoire sacrée est parallèle à celle des Juifs - eux se trouvant au début et nous à la fin, mais les récits montrent que notre révolte est plus importante que la leur parce que nous possédons la Bible toute entière pour nous mettre en garde. Les multiples démentis publiés dans les livres, qui falsifient et qui nient notre histoire, ne peuvent modifier la vérité.

Il ne s'agit pas d'un problème théologique compliqué dont les personnes post-graduées doivent débattre. Après 40 ans, le membre d'Église le plus humble qui sait lire devrait être capable de discerner la vérité dans notre histoire. Les témoins honnêtes peuvent se rendre compte que c'est un mépris évident que d'appeler la lumière ténèbres. Notre amour propre a vaincu notre conscience et les commandements ont été délaissés. "Tu n'auras pas d'autres dieux devant Ma face - Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain".
 

MAIS NOUS NE SOMMES PAS SANS ESPÉRANCE
IL EST TEMPS DE TRAVERSER LE JOURDAIN!

 

Aucun péché n'est trop gros pour empêcher la repentance ou le pardon. Quelque chose doit se passer à la fin des temps qui ne s'est jamais produit auparavant. Les milliers d'années de défaite doivent être rattrapés. C'est le seul moyen d'achever la purification du sanctuaire.

La prophétie de Daniel déclare que le sanctuaire "sera" purifié. Le remède à l'infidélité de Laodicée sera à la fois une repentance individuelle et corporative.

L'histoire sacrée confirme qu'une nation peut se repentir, ce qui signifie qu'une dénomination peut le faire également. Mais la repentance demande une certaine compréhension du péché. Tant que nous ne nous en apercevrons pas et que nous garderons la même position que nos frères d'il y a cent ans lorsqu'ils insultèrent le Saint-Esprit, et allant même jusqu'à clouer Christ sur la croix s'ils en avaient eu l'occasion, nous continuerons de repousser ce cadeau qu'est la repentance. Tant que nous ne prendrons pas conscience que nous portons un faux témoignage au tribunal de l'univers, nous continuerons d'affirmer que "nous n'avons besoin de rien". L'attitude que nous adoptons vis-à-vis de notre histoire prouve que nous ne comprenons pas ce qui s'est passé un siècle auparavant. Nous perpétuons tout ce qu'ils ont fait alors que le Seigneur aurait voulu nous voir réaliser que nos propres coeurs sont remplis du péché et accepter Son don de la repentance, tout en reconnaissant que nous avons les mêmes besoins que nos frères. Cela signifie que, depuis toutes les décennies qui ont suivi 1888, Laodicée a refusé ce don béni. Cela fait réellement partie du péché de "l'ange" de cette dernière église.

Cependant, la ville de Ninive nous dorme la preuve qu'un "corps" corporatif dans sa totalité peut se repentir "depuis les plus grands... jusqu'aux plus petits" (Jon. 3: 5). Le Saint-Esprit va donner de l'efficacité au message que le Seigneur envoya 100 ans auparavant, mais cela ne peut pas se produire tant que "l'ange", qui représente les dirigeants, ne prendra pas conscience de sa situation et ne voudra pas écouter ni accepter Son conseil donné dans Apocalypse 3: 14-21.

Le cri de Christ sur la croix pour le pardon de ceux qui Le tourmentaient, "car ils ne savent pas ce qu'ils font", s'adresse de nouveau à la dernière église, à laquelle Il répète: "Tu... ne sais pas". Les deux plus grands péchés d'ignorance de la race humaine attendent d'être entièrement compris. La profondeur de notre inimitié envers Christ n'a pas encore été comprise, mais elle doit être révélée afin que le sanctuaire soit purifié. Tant que nous refusons de faire face aux événements de 1888, les mains du Seigneur sont liées et le sanctuaire ne peut pas être purifié. Jésus est clair quand Il dit: "Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites: Nous voyons. C'est pour cela que votre péché subsiste" (Jn 9: 41).

Les livres que nous continuons de publier, et qui déforment et falsifient notre histoire, sèment le doute et empêchent le Saint-Esprit de nous guider dans toute la vérité, et privent ainsi le plan de l'Évanglile d'avoir un peuple vainqueur comme Lui a vaincu. Ce but est pourtant certifié par le Révélateur qui assure qu'il "ne s'est point trouvé de mensonge" dans la bouche des "rachetés d'entre les hommes", "car ils sont irrépréhensibles" - ils acceptent la réalité de leur histoire dans sa totalité avec l'humilité que cela implique, et acceptent le don de la repentance avec reconnaissance.

Aussi longtemps que les pasteurs et les services administratifs consacrés se moqueront et ridiculiseront les faits qui se sont passés en 1888, et rejetteront l'appel du Témoin fidèle à une repentance corporative de toute la dénomination, Laodicée restera paralysée par sa propre impression de "n'avoir besoin de rien". Tout ceci renouvelle l'incrédulité de l'ancien Israël quand ils acceptèrent le rapport des dix faux espions - ils ne purent traverser le Jourdain. Les quarante ans d'errance d'Israël se sont convertis en plus d'un siècle pour l'Israël moderne, et la génération qui devrait se trouver dans la Canaan céleste est dans la tombe. L'incrédulité a entravé l'action du Saint-Esprit, au point que notre propre histoire est devenue un piège et une illusion.
 

"L'ÉTERNEL A ÉTÉ TRÈS IRRITÉ CONTRE VOS PÈRES"

Zacharie 1 :2
 

L'histoire des Adventistes du Septième Jour restera gravée pour l'éternité. La seule chose que le peuple de Dieu puisse faire est de l'admettre, d'écarter ce concept du "tout va bien", d'avouer ses péchés et d'accepter le don de la repentance. Le prophète Zacharie l'explique clairement. Il annonce un jour merveilleux quand "la parole de l'Éternel à Israël" prendrait une nouvelle dimension. Quand le Seigneur répandra "un esprit de grâce et de supplication" ils verront enfin leurs péchés et pleureront "amèrement sur Lui". Jérusalem (le peuple de Dieu) occupera une nouvelle place glorieuse sous le soin du Seigneur. Ils comprendront qu'ils furent ceux qui blessèrent Ses mains, et percèrent Son côté. Leur remords, leur chagrin et leur repentance seront uniques dans toute l'histoire des enfants d'Adam.

Depuis le roi et tous ses conseillers (l'administration de l'Église et tous les départements) jusqu'au plus modeste serviteur à Jérusalem, (depuis le membre le plus ancien jusqu'au plus récemment baptisé), il y aura "un esprit de grâce et de supplications", parce qu'alors, ils réaliseront à quel point ils ont insulté le Saint-Esprit et découvriront ce qu'est vraiment le péché (Zach. 12: 9 11; 13: 6).

L'ultime expérience qui attend l'Église est semblable à celle que Jésus a éprouvée à Gethsémané. Seuls les Siens accepteront cette épreuve, mais Sa foi sera récompensée tandis que Sa confiance se placera sur un peuple qui se chargera de Sa croix et Le suivra. De même que Christ a renoncé au ciel sans être sûr de pouvoir un jour y retourner, afin d'extirper le péché et la mort de l'univers, Son Épouse remplie de foi et d'amour véritable se tiendra à Son côté sans se soucier de recevoir sa récompense.

Pendant ce temps, le Seigneur ne peut qu'attendre que Ses peuple acceptent le "collyre" avec joie, pour voir toute la vérité qu'Il a pour eux, y compris leur histoire rebelle. Ils accompliront le même rôle que Christ lorsqu'Il était sur la terre. Cette "courte période de trois années était tout ce que le monde pouvait supporter de la présence de Son Rédempteur" (Jésus-Christ, p. 538).

Quand le pouvoir de Satan sera brisé parmi le peuple de Dieu, les derniers impénitents et incroyants ne voudront plus endurer davantage leur présence. Un réveil de la piété primitive démontrera la véritable justification par la foi, cette union qu'Il désire tandis qu'Il frappe à la porte de notre cœur.

Il n'est pas nécessaire d'attendre une autre génération. La repentance peut s'accomplir maintenant. Il est temps de traverser le Jourdain.
 

APPENDICE . Le quatrième document
 

Les dix volumes cités ci-dessus, dont sept provenant de nos théologiens et trois du White Estate, traitant tous de nos événements de 1888, ont été l'objet de ce document. Parmi les six auteurs concernés, quatre sont décédés. La biographie d'Ellen White et les commentaires de ses deux autres livres sont du même auteur et il est lui aussi dans la tombe. Cela signifie que les deux auteurs toujours en vie seront ceux amenés à rendre compte de ce qu'ils ont dit dans leurs livres. Chacun d'entre eux a vu les critiques publiées au sujet du contenu de leurs ouvrages, De 1888 à l'apostasie a été reformulé dans une brochure critique de 43 pages intitulée: A. T Jones: L'homme et le message. En 1994, un sommaire de 16 pages, ayant pour titre: "Une réponse amicale", fut publié pour réfuter La nature de Christ. Le travail le plus récent, Un guide facile vers le message de 1888, (1998), a été examiné dans une réponse de 32 pages, intitulée: "Un regard urgent sur l'histoire adventiste".

Ces critiques ont été basées sur le contenu de chaque livre. Il se pourrait que maintenant, après plusieurs années, les deux auteurs écrivent différemment si leur travail était à refaire. Mais l'histoire de Minneapolis en 1888 restera toujours la même. Ce qui sera dit à son sujet ne changera rien aux "archives" du ciel.


Fin de la section 4 - Le quatrième document - Compilation Avril 1999
C.P.E - Université d'Andrews – 14-16 Mai 1999
Voir Annexe C pour la lettre d'explication du 20 Juillet 1999

 

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