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Tony PHILLIPS

J'aimerais que ce matin nous puissions nous réjouir de cette étude du sanctuaire. Je voudrais partager avec vous quelques pensées. Il y en a une que je ne voudrais pas oublier: Dans le sanctuaire, le jour du Sabbat, le prêtre devait changer les pains de proposition. Je crois qu'il y a là une leçon pour nous: La mission du ministre du culte est d'apporter au peuple des pains frais et nouveaux le jour du Sabbat. Ce matin, je prie le Seigneur de nous donner vraiment du pain nouveau et frais.

Considérerons Jean 15:13: "Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis". En divisant ce verset en trois parties, nous pouvons voir qu'il n'y a pas de plus grand amour: 1- qu'un homme, 2- donne sa vie, 3- pour ses amis.

Jésus fait allusion à la croix. Et nous allons considérer comment Il est allé à la croix. La première chose qu'Il nous dit, c'est qu'Il va à la croix en tant qu'homme et non en tant que Dieu. Je ne dis pas que Jésus n'est pas Dieu, mais Il fait face au Calvaire comme homme.

Je voudrais commencer par considérer la foi de Jésus. Il y a un passage qui nous est familier: Apocalypse 14:12: "C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus". On a prêché beaucoup de sermons sur les commandements de Dieu mais peu sur la foi de Jésus. Ce petit mot de, peut être traduit par la foi en Jésus, ou la foi de Jésus. Le Grec admet les deux traductions. Nous avons besoin d'étudier la foi de Jésus, celle qu'Il avait. Christ était-Il juste par nature ou par la foi? C'est très important de répondre à cette question.

Dans Hébreux 3:1, nous lisons: "C'est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l'apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons, Jésus-Christ". Tout le livre des Hébreux nous présente Christ comme notre Souverain Sacrificateur.

Dans le chapitre 8, verset 1, il est dit que: "Le point capital de ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur..." Tel est le résumé des sept premiers chapitres qui présentent Jésus comme Souverain Sacrificateur de l'œuvre qu'Il accomplit. Dans le chapitre un des Hébreux, on nous présente Christ comme étant pleinement Dieu, et dans le chapitre deux comme étant pleinement homme, ce qui lui permet d'être notre Médiateur, notre prêtre: "Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme" (1 Tim. 2:5). Aujourd'hui, nous allons considérer Jésus-Christ en tant qu'homme, et comment Il vécut par la foi.

Après avoir présenté la divinité et l'humanité de Christ, dans les deux chapitres précédents, Hébreux 3:1 nous dit: "Considérez…" Ce mot considérer signifie méditer, mettre l'accent sur, fixez vos yeux sur Jésus: réfléchissez sur notre Souverain Sacrificateur. Mais observons le contexte dans le verset 2: "Considérez l'apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons, Jésus, qui a été fidèle à Celui qui L'a établi" (le mot fidèle et foi sont équivalents dans leur étymologie; la version King James de la Bible traduit faithfull, composé de faith=foi, et full=plein de: plein de foi). Fixez, donc, votre attention sur Christ, et voyez combien Il a été fidèle à Son Père. C'est là la foi de Jésus.

Dans Hébreux 12:1, on nous parle de personnes qui abandonnèrent tout péché qui les assaillait: "Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte". Paul veut nous montrer ce que le ministère du Grand Prêtre va accomplir dans l'homme. Et maintenant il va nous montrer comment cela se fait (vers. 2): "ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi".

Christ est l'origine, l'agent et le moyen par lequel la foi est produite. La foi n'est pas créée en un instant, d'un coup comme Dieu a créé les étoiles, la terre, etc. La foi s'est d'abord développée dans la vie de Jésus Lui-même puis comme l'apôtre le dit, "a été transmise aux saints une fois pour toutes" (Jude 3). Mais les Bonnes Nouvelles sont bien meilleures que tout cela, vu qu'il nous est dit qu'une mesure de foi a été donnée à tout homme (Rom. 3:4). Mais nous devons comprendre comment cette foi s'est développée en Jésus. Je voudrais attirer votre attention sur le fait que c'est la foi de Christ qui nous est donnée. Telle est la foi que Jésus nous communique, celle qu'Il veut nous donner. Dans Actes 3:16, il est question du paralytique guéri le jour de la Pentecôte. "C'est par la foi en Son nom que Son nom a raffermi celui que vous voyez et connaissez; c'est la foi en Lui qui a donné à cet homme cette entière guérison, en présence de vous tous". La foi qui vient par Christ a guéri cet homme. Donc, la foi qui vient de Jésus a donc déjà agi dans la propre vie de Jésus avant de nous être communiquée. "Or, la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas". Il est impossible de voir et d'avoir la foi en même temps. Si vous voyez, si vous savez, il n'y a pas de foi. C'est pourquoi Jacques nous dit que "Dieu ne peut pas être tenté" car Il connaît toutes choses. Il est impossible de Le tromper. La foi peut être trompée et séduite. Donc, si Jésus n'avait pas vécu par la foi, s'Il avait simplement vécu par Sa puissance divine, s'Il avait vécu en tant que Dieu, Il n'aurait pas pu être tenté. Ses tentations auraient été une sorte de farce. Elles n'auraient pas été réelles.

A première vue, il ne semble pas que Jésus ait vécu par la foi, parce que partout où Il allait, Il semblait tout savoir. Il dit à Nathanaël: "Avant que Philippe t'appelât, quand tu étais sous le figuier, Je t'ai vu". Il dit à la femme samaritaine, au puits de Jacob: "Tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari". Lorsqu'on amena la femme adultère à Jésus, Il écrivit sur le sable tous les péchés que ses accusateurs. Il dit à Pierre: 'tu vas me renier trois fois'; et à Judas: 'tu vas me trahir'. 'Quand Je serais crucifié, tout le troupeau se dispersera'. Et au moment de la Pâque, Il leur dit: "Allez au village qui est devant vous; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée, et un ânon avec elle; détachez-les, et amenez-les-moi. Si quelqu'un vous dit quelque chose, vous répondrez: Le Seigneur en a besoin. Et à l'instant il les laissera aller". Partout où Il allait, Il semblait savoir exactement ce qui allait se passer. En fait, une des choses qui m'impressionne le plus, c'est l'histoire de Marie-Madeleine au festin de Simon; surtout la manière dont Jésus agit avec Simon. Il a raconté à Simon l'histoire parfaite. Il a dit: Simon, "un créancier avait deux débiteurs: l'un devait cinq cents deniers, et l'autre cinquante. Comme ils n'avaient pas de quoi payer, il leur remit à tous les deux leur dette. Lequel l'aimera le plus?" Et avec cette histoire, Jésus brandit l'épée à deux tranchants qui pénétra profondément dans le cœur de Simon. Mais il le fit avec une telle délicatesse, que personne ne comprit que Simon était concerné par cette histoire. Lorsque vous et moi, faisons des reproches aux gens, nous avons tendance à nous approcher d'eux avec un pistolet mitrailleur et tout le monde entend les coups de feu. Jésus prend soin de ne pas nous détruire parce que Sa mission consiste à nous sauver. Même chose avec Judas. Il n'a jamais dénoncé Judas directement avant qu'il ne commette son acte de trahison. Il y a beaucoup de personnes aujourd'hui qui pensent avoir été appelé pour étaler partout le linge sale. Ceci ne vient pas de Dieu. C'est l'amour de Dieu qui va finalement nous convaincre de péché. Il y a des choses très profondes dans ces paroles de Jésus: "Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre sur elle". Lors de la fête chez Simon, Jésus a trouvé l'histoire parfaite. Où l'a-t-Il obtenue? D'une manière naturelle, nous aurions dit: 'Il était Dieu, ce n'était pas difficile pour Lui!' Je voudrais vous suggérer que Jésus a trouvé cette histoire parce qu'Il se levait le matin très tôt, avant qu'il fasse jour. Il disait: 'Père J'ai besoin de Toi, Je ne sais pas ce que Je vais faire aujourd'hui, aide-Moi. Durant cette journée, Je veux entièrement dépendre de Ta puissance et de Ta bonté'. Je souhaiterais avoir une vidéo qui nous montre comment Jésus priait. A un moment donné, Jésus a essayé d'emmener Ses disciples pour qu'ils observent comment Il priait pour qu'ils puissent en tirer une leçon. C'était au jardin de Géthsémané. S'ils L'avaient vu prier à ce moment-là, ils auraient été impressionnés. Vous et moi ce matin, nous pouvons voir par la foi ce que les apôtres ont perdu. Dans Hébreux 5:7 nous lisons: "C'est Lui qui, dans les jours de Sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à Celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de Sa piété, a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'Il a souffertes..." "Sans la foi, il est impossible de lui être agréable" (Héb. 11:6). Jésus a constamment accompli ce qui plaisait à Son Père, parce qu'Il avait la foi. Et Il a été exaucé à cause de cette confiance qu'Il avait. Il ne s'agit pas d'une représentation théâtrale. Il priait avec de grands cris et avec larmes. Il priait Celui dans lequel Il avait confiance, et Il savait qu'Il lui donnerait ce dont Il avait besoin pour accomplir Sa mission. Jésus allait vers Son Père en croyant que Dieu existe et qu'Il est le rémunérateur de tous ceux qui Le cherchent. Nous aussi, nous devons nous adresser à Lui de cette manière. Il nous est très difficile de croire que Christ vivait par la foi, parce qu'Il faisait tout parfaitement.

Maintenant, je voudrais que nous réfléchissions sur ce que Jésus a dû abandonner quand Il vint sur cette planète. Philippiens 2:5: "Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ". Les versets suivant nous expliquent quelle était la mentalité de Jésus, lorsqu'Il descendit toutes ces étapes, disposé à se dépouiller de toutes choses jusqu'à la mort, la mort de la croix. Au début du verset 7, il est dit qu'Il "s'est dépouillé Lui-même". Ceci signifie que Jésus a déposé volontairement toutes les prérogatives ou attributs divins. Il ne s'agit pas d'une petite chose, mais de tout l'ensemble des attributs divins.

J'aimerais que nous nous arrêtions un moment sur ce que Jésus a déposé avant de venir ici-bas. L'une de ses prérogatives est évidente: Il a déposé Sa gloire. Jésus a voilé Sa divinité dans la chair humaine. Nous n'aurions pas pu demeurer devant Lui, dans Sa gloire. Il a donc dû la laisser de côté. Il a aussi abandonné Son omniprésence. Lorsque Jésus est venu, Il a cessé d'être présent partout en même temps. C'est pourquoi, Il dit aux disciples: 'Il vous est avantageux que Je m'en aille parce que sinon l'esprit de vérité ne pourra pas venir sur vous, parce que si Je suis là, Je ne peux être partout en même temps' (paraphrase de Jn 16:7). Mais Il a aussi déposé autre chose: Son omniscience. Il s'est dépouillé de la connaissance de toute chose. Est-ce que Dieu qui sait tout, peut progresser en sagesse? Non, Dieu connaît toute chose, et Il ne peut pas "croître en sagesse". Lorsque Jésus est venu sur la terre, Il est venu en tant qu'homme, Il a tout appris comme un homme. Luc nous dit que Jésus "croissait en stature et en sagesse". Dans le livre Jésus-Christ, il nous est dit que les dix commandements qu'Il avait donnés sur le Mont Sinaï, Il a dû les réapprendre sur les genoux de Sa mère. A ce moment-là, non seulement, Il ne savait pas tout, mais Il ne connaissait pas l'avenir non plus. Il ne pouvait savoir que ce que le Père Lui révélait. C'est pourquoi, Il ne connaît ni le jour ni l'heure de Sa venue. Il dit: 'Mon Père seul connaît le jour de Ma venue. Il ne me l'a pas montré'. Et je voudrais suggérer également qu'Il a aussi déposé Sa puissance. Jean 5:30 dit: "Je ne puis rien faire de Moi-même ".

Je voudrais faire une courte étude de l'Évangile de Jean pour étudier la foi de Jésus. L'épître aux Hébreux nous conseille de fixer nos yeux sur Lui qui est fidèle en toutes choses. Dans Philippiens 2:8, nous lisons qu'Il "a paru comme un simple homme". Voyons maintenant Jean 7:15: "Les Juifs s'étonnaient, disant: Comment connaît-Il les Écritures, Lui qui n'a point étudié?" C'est exactement la question que nous posons ce matin. Comment pouvait-Il savoir tout ce qu'Il savait? La réponse se trouve dans les versets 16 et 17: "Jésus leur répondit: Ma doctrine n'est pas de Moi, mais de Celui qui M'a envoyé. Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si Ma doctrine est de Dieu, ou si Je parle de Mon chef". Si vous voulez vraiment connaître la vérité pour lui obéir et ouvrir vos yeux, dit Jésus, Dieu vous montrera si J'ai simplement vécu par la foi ou si J'ai tout vient naturellement de Moi. Jésus devait-Il crucifier Son moi, jour après jour, comme vous et moi? Ou bien agissait-Il comme le fait un pilote automatique? Lisons Jean 10:17-18. Certains ont tenté d'utiliser ce verset pour prétendre que Christ employa Ses pouvoirs inhérents: "Le Père M'aime, parce que Je donne Ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l'ôte, mais Je la donne de moi-même; J'ai le pouvoir de la donner, et J'ai le pouvoir de la reprendre..." De manière que des personnes vous diront,: 'Vous voyez Jésus a donné Sa vie et la reprise grâce à Son propre pouvoir...' Comme Christ avait ce pouvoir, ils en concluent qu'il était d'origine divine. Mais la phrase qui suit nous montre quelle était la vraie source de Sa puissance: "tel est l'ordre que J'ai reçu de Mon Père". Lisons maintenant Jean 8:26-28: "J'ai à votre sujet beaucoup à dire et à juger en vous; mais Celui qui M'a envoyé est vrai, et ce que J'ai entendu de Lui, Je le dis au monde". Ils ne comprirent point qu'il leur parlait du Père. Jésus leur dit donc: "Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous connaîtrez ce que Je suis, et que Je ne fais rien de Moi-même, mais que Je parle selon ce que le Père M'a enseigné". Jésus disait donc que tout ce qu'Il faisait, tout ce qu'Il disait Lui était dicté par Son Père. Il vivait donc par la foi. Jean 12:49: "Car Je n'ai point parlé de Moi-même; mais le Père, qui M'a envoyé, M'a prescrit Lui-même ce que Je dois dire et annoncer. Et Je sais que Son commandement est la vie éternelle. C'est pourquoi les choses que Je dis, Je les dis comme le Père Me les a dites".

Un sabbat après-midi, j'étudiais l'Évangile de Jean et mon attention a été attirée par l'un de ces versets. Ce fut comme une fenêtre ouverte vers le ciel, comme une révélation. J'ai noté chaque fois qu'il y avait une expression où il était évident que Jésus a vécu par la foi, comme nous. J'y ai trouvé 30 à 40 versets. L'idée que Jésus vécut comme un homme est présente partout. C'est encourageant pour moi. La foi de Jésus!

Quand Jésus alla à la croix, toutes les évidences qu'Il avait et sur lesquelles Il avait édifié Sa foi -parce que la foi s'appuyée sur l'évidence-, commencèrent à s'estomper. Notre foi vient de l'appréciation de la grande bonté de Dieu. Dieu me montre Son amour et édifie ma foi, puis Dieu semble disparaître, et Il permet que ma foi soit éprouvée. C'est exactement ce qui est arrivé à Jésus. Lorsqu'Il sort de l'eau après Son baptême, Il entend la voix de Son Père: "Celui-ci est Mon Fils bien-aimé" et Il voit le Saint-Esprit qui descend sous la forme d'une colombe, accréditant qu'Il était l'Oint, parce que c'est le Saint-Esprit qui agissait en Jésus. Il entendit la voix et vit la forme de la colombe. Tout d'un coup la colombe disparut et Jésus fut conduit dans le désert l'Esprit pour y être tenté.

Les preuves tangibles disparaissent. Aucune déclaration: "Tu es Mon Fils bien-aimé". Bien au contraire, Satan vient et Lui dit: "Si tu es le Fils de Dieu ..." et c'est là que Sa foi est mise à l'épreuve. A plusieurs reprises, Jésus entendit et cessa d'entendre la voix de Son Père. Son Père Lui donne des preuves tangibles de Son amour et Il sent Sa présence, mais à mesure qu'Il approche du Calvaire, cette voix commence à disparaître. Alors, l'épreuve définitive de Sa foi arrive. Quand Il entre dans le jardin de Géthsémané, -et même avant qu'Il n'y entre-, Il n'entend plus cette voix du Père, alors "Il commença à éprouver de la tristesse et des angoisses". Il dit aux disciples: "Mon âme est triste jusqu'à la mort". Son cœur est lourd parce que les ténèbres l'entourent, et Il n'entend plus, et ne voit plus Son Père. Sa foi, en tant qu'homme, va être soumise à la plus terrible épreuve. Alors que les tentations L'assaillent, Il résiste par la foi.

Lisons le Psaume 22. Nous allons nous arrêter sur quelques versets seulement. Jésus dit au verset:1: "Mon Dieu! Mon Dieu! pourquoi M'as-Tu abandonné". A la fin du chapitre, au verset 31, la dernière phrase peut être traduite à partir de l'original: "Tout est accompli". En fait ce Psaume décrit la dernière partie de la vie de Jésus entre le moment où Il dit: "Mon Dieu, Mon Dieu pourquoi M'as-Tu abandonné?" et: "Tout est accompli". Et David semble nous dire: 'venez voir ce qui arrive au Seigneur lorsqu'Il est fait péché pour nous'. Jésus crie: "Mon Dieu! Mon Dieu! pourquoi M'as-Tu abandonné?" Dieu L'avait-Il réellement abandonné? Non. Dieu "était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-même" (2 Cor. 5:19). En fait, si le Père avait réellement abandonné Jésus, si le Saint-Esprit s'était retiré de Lui, Il aurait succombé au péché. C'est Son Père, par l'intermédiaire du Saint-Esprit, qui L'a soutenu en cette heure sombre. Mais le péché est devenu tellement affreux, que Jésus ne pouvait sentir le souffle de Son Père sur Lui. Il se sent abandonné. Aux versets 1 et 2, Il dit: "Pourquoi… T'éloignes-Tu sans Me secourir, sans écouter Mes plaintes? Mon Dieu! Je crie le jour, et Tu ne réponds pas; la nuit, et Je n'ai point de repos". Pourquoi Jésus pensait-Il que la nuit l'entourait alors qu'il était midi? Le soleil a commencé à s'obscurcir. Jésus n'avait pas de montre pour voir l'heure qu'il était. Dans Sa situation Il ne pouvait pas dire: 'Tiens, il commence à faire nuit de bonne heure!'. Dans Son agonie, Il a déjà perdu la notion du temps, et sur la croix, il Lui semble qu'Il s'enfonçait dans la nuit éternelle pour toujours. Dans Son affliction, Il crie pour être délivré. Au verset 6, il dit: "Je suis un ver et non un homme". Jésus se compare à un ver, à un être rampant; c'est ce que le péché fait de nous. Lorsque nous voyons le péché tel qu'il est vraiment, lorsque nous voyons combien il est odieux, affreux, il vous semble impossible que Dieu puisse vous accepter. Job a fait la même déclaration: "Je crie à la fosse: Tu es mon père! et aux vers: Vous êtes ma mère et ma sœur". Ce que Job voulait dire était: 'Je suis si odieux, si répugnant, si rempli de péchés, si indigne que je n'ose même plus m'appeler un être humain, car les êtres humains sont faits à l'image de Dieu, et je ne reflète absolument pas cette image'. Jésus se sentit plus bas que l'humanité elle-même. En fait, Il se sentait comme s'Il était Lui-même un pécheur: tous les pécheurs. Allons maintenant au Psaume 69, un psaume messianique. Il décrit aussi la croix. Il y a des choses dans ce Psaume qui ne peuvent s'appliquer qu'au Calvaire [voir versets:10, 21, 22, etc.]. Au verset 6: "0 Dieu! Tu connais Ma folie, et Mes fautes ne Te sont point cachées". A première vue, on se dit: Ce n'est pas possible, cela ne s'applique pas du tout à Jésus!' Mais au Calvaire, Jésus, qui n'a pas connu le péché, est fait péché pour nous (2 Cor. 5:21). Il est vrai que nous avons l'idée générale que Jésus a porté les péchés du monde sur Ses épaules, comme on porterait un sac à dos. Mais Pierre nous dit que Christ: "a porté nos péchés en Son corps". Il les a portés dans Son esprit, dans Son être. Et Paul dit qu'Il a été fait péché pour nous. C'était devenu une partie de Lui-même. Il s'est tellement identifié avec le péché qu'il pensait être Lui-même un pécheur.

Revenons au Psaume 22, versets 7 et 8 qui décrivent comment ceux qui étaient autour de Lui, autour de la croix, se moquent de Lui et le tournent en dérision. Là, Il commence à construire par la foi, un pont qui va nous sauver. Au versets 9 et 10, nous Le voyons s'accrocher aux souvenirs de Son enfance. Il se souvient de la bonté de Ses parents, bien que le péché Le fait se sentir totalement abandonné. Il se rappelle de toutes les occasions où Son Père était là, près de Lui. Aux versets 9, Il dit: "Oui, Tu M'as fait sortir du sein maternel, Tu M'as mis en sûreté sur les mamelles de Ma mère. Jésus n'est pas né le 25 Décembre. Il n'avait pas de beaux draps bien propres, dans une crèche brillante de propreté, avec la vierge Marie vêtue d'une belle robe sortie du pressing. Il est né dans une étable sale, pleine de mouches. Dès le début, Il a été dépendant de Son Père. En fait, deux ans après, -ou peu de temps après- un décret de mort est déjà prononcé contre Lui; Sa vie dépendait de Son Père, qui envoya un ange pour avertir Joseph du danger. Ainsi, il est dit au verset 10: "dès le sein maternel J'ai été sous Ta garde, dès le ventre de Ma mère Tu as été Mon Dieu. Ne T'éloigne pas de Moi quand la détresse est proche, quand personne ne vient à Mon secours!" Au verset 13, Il se sent encerclé par de forts taureaux de Basan. Au verset 14: "Ils ouvrent contre Moi leur gueule, semblables au lion qui déchire et rugit". Tout ceci est symbolique de toutes les persécutions, les tentations et les péchés qu'Il sent. Il essaie de nous donner une idée de l'ampleur de l'épreuve. Au verset 15: "Je suis comme de l'eau qui s'écoule, et tous Mes os se séparent; Mon cœur est comme de la cire, il se fond dans Mes entrailles". Jésus expérimenta ce qu'aujourd'hui nous appellerions une dépression, un profond découragement. Chaque cellule de Son corps sentait le poids de la condamnation. Il est vraiment descendu en "enfer" pour nous. Au verset 16 nous lisons: "Tu Me réduis à la poussière de la mort". Depuis le début de la création, Un seul est vraiment mort. Tous les autres sont simplement endormis dans le repos de la première mort. S'endormir n'est pas désagréable. Mais la mort, la seconde mort, est quelque chose de très différent. Nous ne pouvons même pas l'expliquer. Par "la folie de la prédication", comme dit Paul, nous essayons d'expliquer ce qui s'est vraiment passé sur la croix. Au verset 18, il continue: "Je pourrais compter tous Mes os". "Ils se partagent Mes vêtements, ils tirent au sort Ma tunique" (vers. 19). Au verset 20: "Et Toi, Éternel, ne T'éloigne pas! Toi qui es Ma force, viens en hâte à Mon secours! Protège Mon âme contre le glaive, Ma vie contre le pouvoir des chiens!" En fait, ce qu'Il demande, ce qui Le préoccupe ce n'est pas Sa propre vie, vu qu'Il aurait pu cesser d'agir par la foi, en descendant de la croix, et ainsi se sauver. Il nous est dit qu'à ce moment-là, Il ne pouvait voir au-delà du tombeau, Il n'avait pas la garantie que Son sacrifice allait réussir, Il n'avait pas la sécurité de remporter la victoire [Ps. 69:7]. Quelques jours avant, le Père Lui avait dit qu'Il aurait la victoire, et après avoir entendu la voix du Père, Il put avancer avec confiance. Il pouvait dire: "Détruisez ce temple et Je le reconstruirai en trois jours". Il pouvait dire à Ses disciples: "Il faut que le Fils de l'homme… soit crucifié et qu'Il ressuscite le troisième jour". Mais maintenant Il n'entend plus cette voix, et Il lui faut croire uniquement en la promesse de Dieu. A cette heure-ci, les plus féroces tentations de l'ennemi se déversent sur Lui. Au verset 21 Il ne nous présente plus le lion rodant autour de la croix, mais Il est prêt à Le dévorer. Maintenant ce n'est plus le Psaume, c'est la réalité: la gueule du lion est vraiment là, prête à Le dévorer. Tout cela est un symbole de la furie satanique déchaînée contre Lui. Je voudrais suggérer que puisque la foi de Christ résiste contre la gueule du lion, contre les portes de l'enfer, Christ peut ainsi édifier une maison, une Église sur le Roc, de telle manière que les portes de l'enfer ne puissent pas prévaloir contre elle, parce que Son Église aura vraiment la foi de Jésus. A partir du verset 23, nous pouvons voir qu'Il a choisi de croire que le plan de la rédemption triompherait avec une grande gloire. Telle est la foi de Jésus.

"Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis". Jésus: Dieu mais aussi homme, va à la croix en tant qu'homme, et Il le fait pour Ses amis. Quand j'ai lu ce verset, il y a plus d'un an, il me paraissait étrange. En fait je ne l'aimais pas trop, à cause de la fin de ce verset, car il est dit là qu'Il a agi pour Ses amis. J'avais lu dans Matthieu 5: "Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait", et la perfection est définie ainsi: "Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent". Soyez comme votre Père qui aime Ses ennemis. Alors j'ai lu Romains 5:10: "Lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de Son Fils". Et je pensais: 'Voilà la plus grande démonstration de l'amour!' Je me demandais pourquoi Jean 15 ne disait pas que la plus grande démonstration de l'amour était de donner sa vie pour ses ennemis. Mais un jour, je me suis rendu compte que Dieu appelait Ses ennemis "amis". Dans la parabole du festin des noces, quand le roi découvre un homme sans le vêtement de noces, il lui dit "Mon ami" (Mat. 22:12). Où Jésus a-t-Il été meurtri? Dans la maison de Ses amis (Zach. 13:6). Quand Judas apparaît dans le jardin de Géthsémané, avec la troupe, pour trahir Jésus, Celui-ci lui dit: "Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le" (Mat. 26:50). Qui que tu sois, et quel que soit ton état, tu as un Ami! Ne te sembles-t-il pas que "l'Agneau est digne" que tu répondes à Son amitié?

"Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné Son Fils unique, afín que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu'Il ait la vie éternelle". Est-ce que vous et moi comprenons vraiment la foi de Christ?

Je voudrais partager une dernière pensée avec vous. A.T. Jones a dit un jour, (et même à plusieurs occasions) que lorsque Jésus devient homme, Il devient un sacrifice éternel. Dieu a tant aimé le monde, qu'Il n'a pas prêté Son Fils. Christ est devenu un avec l'humanité pour l'éternité. Je me demande même si Jésus connaît l'heure de Sa venue. Lorsqu'Il est monté au ciel, après la résurrection, a-t-Il récupéré tout ce qu'Il avait volontairement déposé? Vous souvenez-vous de ce qu'Il a dit à Marie quand elle a voulu L'adorer dans le jardin?: "Ne me touche pas; car Je ne suis pas encore remonté vers Mon Père". Dans le livre Jésus-Christ, dans le chapitre: "Pourquoi pleures-tu?", il nous est dit qu'Il refusa de recevoir l'adoration de Marie parce qu'Il ne savait pas encore si Son sacrifice avait été accepté. Je crois que lorsqu'Il a vu qu'Il était ressuscité, Il a dû penser que le plan du salut avait réussi, mais Il voulait avoir la confirmation de Son Père. Etait-Il omniscient à ce moment-là? Il y a un verset intéressant dans Apocalypse 14, où Jésus nous est montré, assis sur les nuées des cieux, après que le message des trois anges ait accompli leur mission. Au verset 15, un ange vient dire à Jésus: "Lance Ta faucille et moissonne, car l'heure de moissonner est venue". Pourquoi faut-il qu'un ange dise à Jésus que le moment de la récolte est arrivé? C'est une chose à laquelle il nous faut réfléchir. Ce n'est peut-être qu'un simple protocole, mais il est possible que pour nous sauver, Christ a abandonné pour l'éternité beaucoup plus que ce que vous et moi pouvons imaginer.

Prions:

Père céleste, nous Te remercions pour la croix. Aide-nous à comprendre que ce qui contamine réellement le sanctuaire c'est notre grande profession d'amour pour Toi, tandis que nos vies ressemblent si peu à celle de Jésus. Réveille-nous, dans cette dernière heure de l'histoire, pour que nous puissions recevoir Sa foi. Au nom de Jésus. Amen!

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