RENDU SEMBLABLES A SES FRÈRES

 

  D.K Short

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Epilogue

 

            Laodicée s'est trop longtemps payé le luxe de puiser avec aveuglement dans un compte qu'elle croit inépuisable, mais on lui en réclamera un jour l'intérêt. Nous n'avons été que trop désireux de justifier une grâce substitutive qui nous a empêchés de prendre conscience du feu dévorant de la shékinah. Comme Jacques et Jean, nous nous sommes contentés de bavardages et même de formuler des requêtes sans savoir ce que nous demandions. Comme à eux, Jésus nous dit: "Vous ne savez ce que vous demandez" (Marc 10:38).

 

            Nous avons été aveugles au conseil particulier donné à l'Église à son tout début. La vérité est restée en sommeil pendant plus d'un siècle. Il nous est dit que le sceau de Dieu sera posé sur ceux-là seuls qui reflètent parfaitement l'image de Jésus. Il n'y aura pas de pluie de l'arrière-saison rafraîchissante sans victoire sur tous les défauts. (PE 71). Les évènements de la fin ne peuvent avoir lieu tant que le peuple de Dieu continue à pécher et à se cacher derrière la médiation. Le jugement dernier de ce monde doit attendre qu'il y ait un peuple désirant de faire partie de ce groupe que Jésus a déclaré juste. Ils seront scellés dans cet état de justice, déclarés saints en tant que fruits de la justification, et ils demeureront saints (Apoc. 22:11).

 

            Pendant que Jésus continue Sa médiation, une ligne est tracée dans le ciel entre les justes et les injustes. Aux yeux du ciel, les justes défendent la vérité et prononcent un jugement sur les injustes par leur style de vie manifeste. Par la grâce de Christ, les saints deviennent la norme qui prouve que le péché n'est pas inévitable. Tel est le résultat pratique du jugement investigatif qui a lieu actuellement, pour produire ce corps de croyants. L'aboutissement de cette ultime confrontation avec le péché est expliqué clairement à l'Église:

 

            "Le sort de chacun avait été décidé, soit pour la vie, soit pour la mort. Pendant que Jésus avait exercé Son ministère dans le sanctuaire, le jugement avait lieu pour les justes qui étaient morts, puis pour les justes vivants. Le Christ avait reçu Son royaume, ayant fait propitiation pour Son peuple et effacé ses péchés. Les sujets du royaume avaient été comptés; les noces de l'Agneau, consommées".

 

            "Lorsque Jésus sortit du lieu très saint, j'entendis retentir les clochettes qui étaient sur Ses vêtements, et un sombre nuage enveloppa les habitants de la terre. Alors il n'y avait plus de médiateur entre l'homme coupable et un Dieu offensé. Aussi longtemps que Jésus s'était tenu entre Dieu et le pécheur, il y avait une certaine retenue parmi le peuple, mais lorsqu'Il ne fut plus entre l'homme et le Père, toute retenue disparut, et les impénitents furent complètement sous la direction de Satan. Il n'était pas possible que les fléaux fussent versés tandis que Jésus officiait dans le lieu très saint."

 

             "Le plan du salut avait été accompli, mais peu avaient voulu l'accepter" (Ibid, pp. 280-281).

 

            Ce conseil direct signifie qu'avant que la fin ne puisse venir, il doit y avoir un peuple qui parvienne à une maturité spirituelle. Ils parleront à Dieu "comme un homme parle à son ami", comme le Seigneur parlait à Moïse et Moïse au Seigneur (Ex. 33:11-19). Avec une sainte audace, ils supplieront le Seigneur de montrer Sa gloire et Dieu daignera faire passer Sa bonté et Sa justice devant Son peuple. Ils connaîtront le Seigneur. Cette gloire, cette connaissance, cette justice, ce message illumineront la terre. Le besoin de médiation aura pris fin. Ce groupe fera la preuve que "la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l'usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal" (Héb. 5:14).

 

            Pendant des millénaires Dieu a dû supporter un problème déchirant qui est décrit dans le livre des origines:

 

            "L'Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. L'Éternel se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre, et Il fut affligé en Son cœur" (Gen. 6:5-6).

 

            Qu'est-ce donc que Dieu a reçu en retour pour Sa patience et Ses dons infinis? Les millénaires de mort et d'agonie sont-ils les conséquences regrettables d'une obsession irresponsable? Ou bien derrière les tempêtes furieuses de l'histoire humaine un génie divin est-il caché? Quelle incompréhensible valeur Dieu reconnaît-Il à l'homme racheté pour avoir maintenu Sa foi durant 6.000 ans de mépris et d'incrédulité de la part des hommes?

 

            C'est à de telles questions qu'est confrontée la pensée rationnelle. On ne saurait les éviter, et elles interpellent la conscience adventiste. Peut-être peut-on commencer à trouver des réponses dans le récit de la Genèse concernant le commencement?

 

            "Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée. Dieu acheva au septième jour Son œuvre, qu'Il avait faite; et Il se reposa au septième jour de toute Son œuvre qu'Il avait faite. Dieu bénit le septième jour, et Il le sanctifia, parce qu'en ce jour Il se reposa de toute Son œuvre qu'Il avait créée en la faisant" (Gen. 2:1-3).

 

            Pouvons-nous imaginer Dieu se reposant? Ses créations ne sont pas comme des choses que nous fabriquons. Nos inventions, nos constructions sont inanimées. Nous pouvons les poser sur une étagère ou les mettre au garage, puis nous asseoir et nous reposer quand c'est fini. Mais la création de Dieu vit et respire. Il est la grande Source cosmique de puissance qui fait brûler les soleils et tourner les mondes. Comment peut-Il se fatiguer? Était-Il épuisé quand Il eût fini de créer les cieux et la terre? De quelle sorte de repos pouvait-Il avoir besoin, ou pouvait-Il jouir? Nous pouvons nous étonner, mais Dieu pose quelques-unes des mêmes questions:

 

            En Ésaïe 66, pour nous aider à comprendre, Il répond dans le verset suivant, nous disant de méditer: "Ainsi parle l'Éternel: le ciel est Mon trône, et la terre et Mon marchepied. Quelle maison pourriez-vous Me bâtir, et quel lieu Me donneriez-vous pour demeure? Son lieu de repos sera en celui qui souffre et qui a l'esprit abattu".

 

            L'Hébreu pour ce mot abattu ressemble singulièrement à la description donnée de Jésus quand on nous dit: "nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu et humilié" (És. 53:4). Une interprétation semblable est donnée par Paul quand il nous invite "à avoir les pensées" de Jésus:

 

            "Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé Lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes, Il s'est humilié Lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix" (Phil. 2:5-8).

 

            "Contrit", "frappé", "humilié" –tel est le cœur où Dieu désirait se reposer. Ce devait être Sa demeure en l'homme. Cela était inhérent à une symbolique profonde puisque Dieu appelait Israël à être Son peuple particulier en disant "Ils me feront un sanctuaire, et J'habiterai au milieu d'eux" (Ex. 25:8).

 

            La pensée de Dieu se révèle lorsqu'Esaïe note la question: "Quelle maison pourriez-vous Me bâtir?" Son désir était infini. Son peuple était appelé à respecter Son intention première quand il leur donna le temple de la terre. C'était un symbole et une représentation du cœur humain. Dieu pouvait dire avec satisfaction "Celui-ci est Mon Fils bien-aimé, en qui J'ai mis toute Mon affection", parce que Christ avait permis que s'accomplît en Lui le dessein de Dieu (Mat. 3:17). Ainsi Dieu se reposa le septième jour comme nous le dit la Genèse. L'entreprise créatrice tout entière culminait dans la création d'un être fait à Son image, selon Sa ressemblance (Gen. 1:26).

 

            "L'achèvement de l'œuvre", ce fut lorsqu'Il prit l'une des côtes d'Adam et forma la femme. Voici la première lueur de la destinée de la propre épouse de Christ, l'Église. Au sens spirituel le plus profond, elle est Son Sabbat et Son sanctuaire. Elle est destinée à être le lieu de Son repos.

 

            "Ainsi donc, vous n'êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ Lui-même étant la pierre angulaire. En Lui, tout l'édifice bien coordonné, s'élève pour être un temple saint dans le Seigneur" (Éph. 2:19-21).

 

            Quel est ce  besoin qui conduit Dieu à un tel dévouement, jusqu'au sacrifice? Six mille ans d'une cour d'amour qui n'a connu que frustration et rejet! Quelle valeur cachée l'Épouse repentante possède-t-elle que Lui seul peut voir? A la vue de l'univers entier, elle est la toile sur laquelle Il peut peindre le reflet de Ses qualités. Nul curriculum vitae céleste ne pourrait le représenter adéquatement et dissiper les doutes et les accusations dont ont L'a accablé depuis la révolte de Lucifer. Elle seule est la côte (son Épouse à l'état embryonnaire) qui reposait au creux de Son âme.

 

            La vérité gardée dans Son cœur est comme une semence qui attend, prête à éclater pour donner vie et croissance rayonnante. Là, dans Ses désirs ardents les plus secrets, se trouve le fruit de toutes les épreuves dans lesquelles l'espèce humaine s'est débattue, ou des réalisations auxquelles elle a espéré parvenir. Là, l'univers fasciné voit la manifestation du mystère de sainteté dans la chair de l'homme.

 

            Des êtres humains faibles, chancelants, contrits et incertains, voilà les intermédiaires au travers desquels Il démontre ce mystère de sainteté. La parole de vérité, séparée de cette passion et de cette compréhension humaine, est un témoignage stérile qui résonne dans un cimetière. Cette atmosphère de mort a été la marque propre de ceux qui n'ont pas su comprendre que "la Parole a été faite chair". C'est la lettre morte du pharisaïsme. Le témoignage de Jésus manifesté dans la chair de l'homme, la Parole vivante, est l'objet de l'adoration du ciel. La contrition et le combat pour manifester cette révélation du ciel. La contrition et le combat pour manifester cette révélation à l'univers, c'est le désir du cœur même de Dieu. Sa "puissance s'accomplit dans la faiblesse", ce n'est "ni par la puissance, ni par la force, mais par Mon Esprit, dit l'Éternel des armées" (2 Cor. 12:9; Zach. 4:6). Le témoignage est clair. Cet Esprit réside dans les humbles et les contrits.

 

            Dieu n'a pas besoin de prouver la suprématie de Sa force. Il est de plein droit omnipotent et omniscient. Mais "Jésus n'a par regardé l'égalité avec Dieu comme une proie à arracher, mais Il s'est dépouillé Lui-même en prenant une forme de serviteur" (Phil. 2:6-7). Son omniscience ne Lui permet pas de contraindre les esprits de l'univers qui regarde. C'est seulement lorsqu'Il est dépouillé de Sa puissance qu'Il peut prouver qu'un amour qui se sacrifie est la base de Son gouvernement. C'est seulement lorsqu'Il "est devenu semblables aux hommes" qu'Il peut montrer toute la puissance de la justice. C'est par l'humilité et l'amour qu'Il doit vaincre dans le conflit où l'homme voudrait dominer par la violence et la réputation.

 

            Pour prévenir le faux témoignage de Ses ennemis qui réfutent Sa démonstration et Sa victoire dans la faiblesse de la chair, Il manifeste les mêmes vérités dans un cadre irréfutable, à savoir dans Son Épouse même. Mais avant de pouvoir être Son Épouse, elle doit être Son amie, et cela entraîne bien plus que nous-mêmes et l'univers spectateur ne l'imaginions.

 

            "Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes Mes amis, si vous faites ce que Je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais Je vous ai appelés amis, parce que Je vous ai fait connaître tout ce que J'ai appris du Père" (Jn 15:13-15).

 

            Pour être Ses amis, Il nous fait tout connaître. Il nous faut comprendre ce que le Père Lui a donné pour nous. Un serviteur se tient prêt, attendant que le Seigneur agisse. Un serviteur fait ce qui lui est commandé. Mais un ami voit plus loin que n'importe quel commandement. Un ami cherche à comprendre le besoin. Le serviteur fait seulement ce qu'on lui dit, alors que l'ami lit dans le cœur de son compagnon et sait ce qu'il y a à faire sans qu'on le lui demande.

 

            Mais plus encore, l'amitié est un risque. Elle implique une compréhension bienveillante de la vulnérabilité et des faiblesses de l'un et de l'autre. L'intuition chez un ami, est un atout précieux pour celui qui est en danger, car l'ami, non seulement est utile dans le besoin, mais il protège même les faiblesses. La faiblesse et la vulnérabilité de Christ se manifestent en ce qu'Il "donne Sa vie pour Ses ami". Personne ne peut aspirer à être Son compagnon et ne pas savoir. C'est le serviteur qui ne sait rien. Ainsi nous devons comprendre quel risque Dieu a pris pour notre amitié. Un tel savoir entre les mains du reste donnera la force de défendre et de représenter notre Ami.

 

            Cette amitié aura son point culminant au jugement dernier, célébré lors des fiançailles de Jésus et de Son peuple. Il connaîtra les secrets d'un mariage consommé. Alors le péché prendra fin, et le fardeau de la médiation sous lequel Dieu a ployé pendant 6.000 ans pourra disparaître. Voilà le repos que Dieu a désiré. Voilà le repos que nous pouvons instaurer pour un Ami dans le besoin. "Réjouissons-nous et soyons dans l'allégresse, et donnons-Lui gloire; car les noces de l'Agneau sont venues, et Son Épouse s'est préparée" (Apoc. 19:7). Le peuple de Dieu a entendu parler de ces noces, mais il reste là à attendre, ne sachant trop s'il doit participer et remplir son propre rôle.

 

            Comme les gens qui attendaient le déluge au temps de Noé et ne "se doutèrent de rien jusqu'à ce que le déluge vint", ainsi nous attendons le temps de trouble et la fin du temps de grâce, et nous ne nous doutons pas pourquoi il y a ce terrible délai. L'ignorance moderne ne vaut pas mieux que l'ignorance de jadis. Le récit fait entendre le même avertissement: comme l'ignorance au temps de Noé, "ils ne se doutèrent de rien… il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme" (Mat. 24:39).

 

            Tout mariage demande une certaine préparation, mais les noces de l'éternité demandent le maximum de préparation. En regardant le premier mariage sur cette planète, nous obtenons quelque lumière sur l'idée que Dieu se fait de cette union prescrite par le ciel.

 

            Dans le livre des origines se trouve une clef qui fait découvrir le désir ardent du cœur de Dieu. Le premier Adam, créé à l'image de son Créateur, reçut l'ordre de donner un nom à chacune de Ses créatures. Mais auparavant le Seigneur avait déjà reconnu: "Il n'est pas bon que l'homme soit seul; Je lui ferai une aide semblable à lui" (Gen. 2:18). Aussi lorsque les animaux furent amenés devant Adam, un désir naquit dans son cœur, reflet de l'aspiration divine que Sa création rendait manifeste. Deux par deux, ces créatures défilèrent devant Adam, tant qu'à la fin il ne put supporter davantage –quelque chose manquait. "Il ne trouva point d'aide semblable à lui". C'est de ce besoin que surgit la plus belle créature de Dieu: la femme, l'épouse d'Adam.

 

            Quelque par, sur les lointains rivages de l'éternité, ce même besoin se développa dans le cœur du Tout-Puissant. Ève allait être l'égale d'Adam, tirée de son côté. Égale, non en stature et force physique, mais en capacité de comprendre et d'unir sa vie à la sienne. Nul autre dans la création tout entière ne pouvait comprendre l'émerveillement et l'attendrissement qui gonflèrent le cœur d'Adam lorsqu'il contempla la créature merveilleuse déposée à ses pieds par le Seigneur. Éve seule pouvait se prosterner en adoration, unir son esprit au sien dans l'amour, la contemplation extasiée et l'adoration du Créateur.

 

            Ainsi Dieu a désiré une Épouse avec laquelle Il pût unir Son amour infini, qui fût capable de le comprendre et de l'apprécier. Elle serait telle qu'elle parviendrait à saisir la vérité et la justice dans leur plénitude, et que le Créateur pourrait lui révéler en toute confiance le mystère de la sainteté. Mais la terrible histoire des 6.000 dernières années est un récit des trahisons de l'humanité, des prostitutions provoquées par un culte du moi insatiable. Avec un désir incommensurable, Dieu a cherché à dévoiler Son amour à l'humanité. L'élévation de Son dessein sacré de la destinée préparée pour Son peuple dépasse nos rêves les plus osés; elle n'a pas encore pénétré le cœur de l'homme.

 

            Tandis que les gouvernements et les grands chefs d'entreprises s'agitent sans trêve pour amasser d'énormes sommes d'argent en vue de satisfaire l'orgueil humain, en lançant des sondes spatiales et des explorations vers des planètes lointaines, Dieu désire ardemment mettre l'univers à nos pieds. Le prix? Comprendre la vérité de l'incarnation. L'univers demeure stupéfait devant notre ingratitude et notre blocage mental.

 

            L'aboutissement de Son dessein envers Son Épouse et sa destinée future furent révélés lorsque "Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi", venu au monde dans une étable (Gal. 4:4). Il y a presque deux millénaires, Jésus est venu, a vécu, a réalisé les rêves divins restés longtemps en sommeil et brisés. En Lui, l'Épouse peut voir réalisé son destin potentiel. Dans l'incarnation devient visible la destinée de l'homme, et comprendre ce mystère, c'est pénétrer les desseins de Dieu lorsqu'Il créa Adam et Ève.

 

            L'Époux attend, les convives sont invités, où est l'Épouse?

 

            Le Père est affligé infiniment lorsque nous interprétons la naissance, la vie et la mort du Sauveur seulement comme le moyen de racheter la chute de l'homme et sa rébellion coupable. Il faut voir dans l'incarnation une promesse cosmique et le plan de Dieu lui-même qui nous appelle, en tant que corps solidaire, à une destinée qui dépasse nos rêves les plus profonds. Il veut une Épouse, unie à Lui par Son amour infini, qui comprenne "la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur" de Son amour, qui soit "remplie jusqu'à toute la plénitude de Dieu", et elle sera semblable à Lui. (Éph. 3:18-19).

 

Dans ce but Il a été "rendu semblable à Ses frères"

 

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