RENDU SEMBLABLE A SES FRERES

 

D.K. Short

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 X

 

Pas de confusion: Des frères rendus semblables à Lui

 

            Dans le livre de l'Apocalypse, Jean dit à l'Église que la guerre entre la vérité et l'erreur qui a commencé au ciel était déjà gagnée par Christ avant que le conflit ne s'étende à la terre. Le "dragon … le serpent ancien, appelé le diable et Satan… fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui" (Apoc. 12:7-9).

 

            Cela signifie que la dispute théologique au sujet des propensions, des défauts hérités, de la culpabilité des bébés et/ou des fœtus, est le fruit de la spéculation. La lutte a pris naissance parmi des êtres sans péché, chez qui il n'y avait pas de déviations héréditaires; aucune nature humaine n'était mêlée au conflit. La bataille et la défaite de Satan avec deux tiers des anges, dotés d'une nature sans péché, avaient été achevées avant que le péché n'envahisse ce monde. Cette partie du procès a été gagnée. Il a été établi que, chez des êtres sans péché, la vérité est plus forte que l'erreur; le péché ne peut tenir face à la loi. Michaël a vaincu Satan.

 

            C'est pourquoi placer Jésus dans un conflit en ce monde en n'ayant pris qu'une nature sans péché comme celle d'Adam avant la chute, c'est un défi aux règles de la justice. Les êtres humains ont besoin d'un Sauveur parce qu'ils sont pécheurs, par conséquent le verdict final suppose que les conditions sont égales entres les contestants.

 

            Que feraient les juges olympiques si l'on découvrait qu'une femme qui a gagné des médailles d'or dans plusieurs disciplines avait changé de sexe six mois auparavant? Une éventualité peu probable, mais assurément, il n'y a aucun doute que les juges disqualifieraient la concurrente et récupéreraient les médailles.

 

            La plus grande cause de toute l'histoire attend d'être jugée. Si l'incarnation n'a été que partielle, si le modèle de justice n'était pas ce qu'on prétendait; si Christ ne participait pas à la même chair et au même sang que tous les enfants des hommes; s'il n'était pas rendu semblable à Ses frères, l'univers serait contraint de déclarer le jugement illégal. Si le Défenseur obtenait ses résultats par des méthodes déloyales, alors l'accusateur des frères, "ce serpent ancien appelé diable" pourrait gagner sa cause avant qu'elle ne soit portée devant le tribunal.

 

            Mais l'affaire est bien plus grave. Aucun tribunal ne peut rendre un verdict sans une loi qui établisse une règle de mesure. Dans le cas présent, le procès sera jugé d'après la règle de Jésus dont le caractère est une transcription de la loi. Le monde entier sera jugé avec justice par cet homme Christ Jésus (Act. 17:31).

 

            Christ a quitté Sa situation à la cour céleste et est venu sur cette terre pour vivre la vie des êtres humains. Ce sacrifice, Il l'a fait pour montrer que l'accusation portée par Satan contre Dieu est fausse –qu'il est possible à l'homme d'obéir aux lois du royaume de Dieu… Christ a assumé la nature humaine, une nature inférieure à Sa nature céleste… Christ n'a pas fait semblant de prendre la nature humaine; Il l'a prise véritablement, Il a réellement possédé la nature humaine… En assumant la nature humaine dans sa condition déchue, Christ n'a en rien participé au péché" (Ellen White, SDA Commentary, vol. 5, pp. 1129, 1130, 1131).

 

            La guerre dans le ciel a été livrée contre Lucifer, le chef des anges de l'armée céleste sans péché, et le Créateur de l'univers. Sur terre, la bataille avait lieu entre cet ange déchu, désormais appelé Satan, et Christ qui avait pris la nature déchue. Il a quitté Sa situation dans le ciel et s'est fait connaître comme Fils de l'homme. Dans la guerre originelle au ciel, les adversaires se trouvaient dans un environnement sans péché. Dans la guerre sur terre, les adversaires se trouvaient dans un environnement de péché. Si, dans la guerre sur terre, l'Accusé, le Fils de l'homme était exempté d'avoir à vivre la vie des êtres humains, et faisait semblant de prendre la nature humaine, alors le procès était truqué et illégal.

 

            Mais il a été légal. Il a été équitable. Il a été juste. Il a été prescrit par Dieu. Il a posé un fondement et donné naissance à un système qui allait combler les plus fortes émotions du cœur humain et interpeller les pensées les plus profondes des hommes pour le temps présent et pour l'éternité. Il ne nous reste qu'à ouvrir les yeux pour discerner l'enjeu.

 

Le chemin vers l'unité véritable dans l'Église

 

            A toutes les époques de l'histoire de la terre, des confédérations politiques et économiques ont poursuivi le mirage utopique de l'unité. Seule la vérité telle qu'elle est en Jésus, parvenue à maturité et à son développement complet, pourra apporter la véritable "unité de la foi" (Éph. 4:13). La diplomatie et les politiques qui prônent la négociation humaine et le compromis comme solution au désordre de l'humanité font peu de cas d'un Évangile qui ne reconnaît aucun compromis et n'est pas négociable.

 

            Il y a dans l'Évangile des absolus qui nous affranchiront du désordre et de la confusion de l'humanité déchue. C'est seulement quand nous comprenons la vérité que les liens mortels de notre nature peuvent être brisés en sorte que nous pouvons "croître à tous égards en Lui" (vers. 15). Nous verrons comme Il voyait, nous penserons comme Il pensait, nous croirons comme Il croyait. Dieu ne publiera jamais un manifeste divin pour faire entrer l'humanité dans le royaume comme un troupeau stupide. Il nous faut discerner le chemin avec intelligence, sinon jamais nous ne le suivrons.

 

L'effusion de l'Esprit de vérité dans la plus de l'arrière-saison tombera d'une manière tout à fait analogue à la première pluie. Les disciples ne se sont pas réveillés un beau matin avec des personnalités toutes neuves et des pouvoirs charismatiques. L'effusion de l'Esprit de Dieu n'a pas été déclenchée en appuyant sur un bouton électrique. Cela a commencé sur la petite route d'un village minuscule à quelques kilomètres de Jérusalem.

 

Deux disciples désillusionnés, désireux peut-être d'échapper aux risées et aux reproches des citadins, cheminaient péniblement à la tombée du jour: ils se dirigeaient vers Emmaüs. L'Écriture dit que, avec toutes leurs espérances brisées, "ils s'entretenaient de tout ce qui s'était passé" (Luc 24:14). Malgré leur cruelle déception, ils n'oubliaient pas ce qu'ils avaient vécu et ils conservaient une lueur de foi qui fut récompensée quand "Jésus Lui-même s'approcha et fit route avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de Le reconnaître. Il leur dit: "De quoi voua entretenez-vous en marchant, pour que vous soyez tout tristes". L'un d'eux, nommé Cléopas, Lui répondit: "es-Tu le seul qui, séjournant à Jérusalem, ne sache pas ce qui y est arrivé ces jours-ci?" (vers. 15-18).

 

Ils n'en croyaient pas leurs oreilles. Comment pouvait-on ignorer ce qui s'était passé à Jérusalem? Mais Jésus ne pouvait ôter de force les écailles de leurs yeux, pas plus que le tonnerre et les éclairs du Sinaï ne pouvaient graver la loi dans le cœur d'Israël. Seul le collyre de l'intelligence spirituelle leur permettrait de Le voir comme la source de toute vérité.

 

Jésus ne les a pas ébahis par la gloire et la majesté céleste. Mais avec des mots pénétrants et pleins de tristesse Il leur dit: "O hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu'on dit les prophètes? Ne fallait-il pas que le Christ souffrît toutes ces choses, et qu'Il entra dans Sa gloire? Et commençant par Moïse et par tous les prophètes, Il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui Le concernait" (vers. 25-27). Si le Maître marchait aujourd'hui en compagnie d'Adventistes du Septième Jour, Sa réponse serait-elle en rien moins dramatique? Ne nous dirait-Il pas que notre compréhension de l'Écriture est tout à fait insuffisante?

 

A mesure qu'Il leur ouvrait l'esprit, leur soif augmentait, aussi Le pressèrent-ils de passer la soirée avec eux. "Pendant qu'Il était à table avec eux, Il prit le pain, et, après avoir rendu grâce, Il le rompit, et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils Le reconnurent" (vers. 30-31). C'est lorsqu'Il bénit et rompit le pain que leur vue fut rendue parfaite. Le pain dans la main, leurs yeux s'ouvrirent, et dans un sens spirituel, il doit s'ensuivre qu'ils burent Son sang et furent nourris par cette compréhension céleste. La nourriture matérielle était secondaire. "C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que Je vous ai dites sont esprit et vie" (Jn 6:63).

 

Peu importait que la nuit fût tombée. Le cœur brûlant, ils "se levèrent à l'heure même et retournèrent à Jérusalem". Quand ils arrivèrent à la chambre où, par peur des Juifs, le petit groupe s'était enfermé, ils entrèrent en compagnie d'un Visiteur invisible. Avec de la joie, avec du scepticisme, dans une conversation qui a dû certainement être très animée, ils discutèrent des évènements du jour, mais ils furent effrayés de nouveau par l'apparition de Jésus au milieu d'eux. Puis pour prouver qu'Il était bien réel, Il fit ce qui est la preuve de la vie et de la santé humaines: Il demanda quelque chose à manger. Lorsqu'Il eut mangé, Il parla au groupe entier comme Il avait parlé aux deux sur la route d'Emmaüs.

 

Il reprit les Écritures, la loi de Moïse, les prophètes, les Psaumes et rappela les choses qui Le concernaient. Le récit est clair: "Alors Il leur ouvrit l'esprit, afin qu'ils comprissent les Écritures" (vers. 45). Alors le commencement de la première pluie leur fut donné lorsque Jésus dit: "Recevez le Saint-Esprit" (Jn 20:21-22).

 

La compréhension vint avant que le don du Saint-Esprit puisse être donné. Cinquante jours passèrent à étudier, prier et se remémorer les trois dernières années. Quand vint le discernement spirituel et que leurs yeux s'ouvrirent, le ciel put accorder le bienfait essentiel. On les préparait d'une manière toute particulière à être un peuple tel "qu'en lui tout l'édifice, bien coordonné, s'élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit" (Éph. 2:21-22).

 

Tandis que les disciples reconstruisaient le temple de la vérité avec les matériaux que Jésus leur avait donnés, leur histoire prophétique éclairait leur embarras et leur découragement antérieurs. Les évènements mêmes qui étaient à l'origine de leur désappointement et de leur humiliation devinrent la Pierre principale de l'ange de leur foi toute neuve. Ayant acquis une compréhension jusque-là inconnue, ils étaient dans un état tel que le ciel pouvait se faire tout proche, leur communiquant le Saint-Esprit. "Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis" (Act. 2:2). C'était comme si une connaissance intuitive leur traversait l'esprit comme un ouragan, et le feu du Purificateur se posait sur leur front. Toute confusion disparut quand la prophétie et la compréhension s'unirent et que le résultat en fut la Pentecôte.

 

Vin nouveau et vieilles outres

 

            Trop longtemps les Adventistes du Septième Jour ont tourné autour de leur propre histoire prophétique en la regardant au travers de lunettes noires. Le Témoin véritable brûle de nous emmener hors du dédale de la confusion où la critique déroutante des évangéliques nous a conduits. Mais ce voyage implique bien plus que de rétablir la foi de nos pères. C'est un chemin de transformation. Nous avons besoin d'un dévoilement révolutionnaire de la vérité tel que la Pentecôte en a apporté à l'histoire prophétique d'Israël. Notre héritage prophétique a encore à livrer sa moisson de discernement spirituel.

                        Nous serions-nous joints à la foule scandalisée par la manifestation de la puissance de Dieu à la Pentecôte et qui, l'intelligence obscurcie, jugea que c'était le fruit de la débauche? Les Écritures nous affirment qu'ils ne comprenaient pas et ne pouvaient qu'exprimer les pensées de leurs cœurs: "Ils étaient tous dans l'étonnement et, ne sachant que penser, ils se disaient les uns aux autres: Que veut dire ceci? Mais d'autres se moquaient et disaient: ils sont pleins de vin nouveau" (Act. 2:12-13; KJV).

 

            Ces critiques ne croyaient pas si bien dire, les disciples étaient alors "pleins de vin nouveau" (Bible de Jérusalem) de la vendange céleste, un vin tel que nul n'en avait goûté auparavant. Leurs accusateurs sceptiques ne se rendaient pas compte que ces hommes, qui n'avaient montré jusque-là que faiblesse et confusion, étaient maintenant des "outres neuves" remplies d'un pouvoir jusque-là invisible et inconnu. Leur perception spirituelle avait glissé de l'autorité terrestre du système judaïque vers celle du ciel lui-même. Ils ne tremblaient plus devant les chefs et les potentats de la terre. Leur compréhension de la vérité avait tout entière subi une transformation radicale. Pour eux, les choses anciennes étaient passées, et toutes choses étaient devenues nouvelles. Ce changement mettrait fin définitivement à l'utilité des services sacrificiels temporels du Judaïsme et donnait une vision spirituelle nouvelle dans un environnement spirituel nouveau. L'autosatisfaction qui les avait rendus aveugles à l'insuffisance d'un système terrestre parut caduque et s'évanouit devant le témoignage du Témoin véritable.

 

            La révélation de Jésus venu dans la chair en tant qu'accomplissement des types et des ombres leur donna une nouvelle intelligence du système du salut, ce qui, en retour, consolida leur expérience. "Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles" (2 Cor. 5:17).

 

             Mais leur expérience n'était qu'une ombre de la réalité qui attend son accomplissement au temps de la fin. Le couronnement de ces éléments transitoires consiste finalement dans le retour de Christ et l'établissement du royaume qui n'a pas de fin.

 

            C'est dans cette expérience que les adventistes du Septième Jour doivent trouver leur destinée. Mais la terrible question qui surgit devant nous est: allons-nous répéter leur histoire? Ils se croyaient "riches et enrichis" et le Témoins véritable nous dit le contraire. Si Son diagnostic est juste, il nous faut envisager la mort et la résurrection de nos propres idées préconçues, et notre système du salut doit subir une transformation aussi radicale qu'au temps des apôtres.

 

            Les Juifs qui rejetèrent la lumière donnée lors de la première venue du Seigneur et refusèrent de la recevoir comme Sauveur du monde, ne purent obtenir le pardon en Lui. Quand Jésus, à Son ascension, entra dans le sanctuaire avec Son propre sang pour répandre sur Ses disciples les bienfaits de Sa médiation, les Juifs, abandonnés à d'épaisses ténèbres, continuèrent leurs offrandes et leurs sacrifices inutiles. La dispensation des types et des ombres était passée. La porte par laquelle les hommes avaient autrefois accédé auprès de Dieu s'était fermée.

 

            La condition des Juifs incrédules illustre l'état dans lequel se trouvent également les chrétiens insouciants qui restent volontairement dans l'ignorance de l'œuvre de notre miséricordieux Souverain Sacrificateur.

 

            Les Adventistes, indépendamment de ce que nous professons, voient-ils leur situation comme semblable à celle des Juifs incrédules? Nous avons dépensé énormément de temps et d'énergie pour rassurer le monde évangélique que nous sommes comme eux, alors qu'en réalité nous avons été suscités par Dieu pour faire éclater les vieilles outres de la tradition par une vision révolutionnaire qui devait inonder le monde de gloire. Prétendre que nous sommes le reste qui observe les commandements de Dieu et a la foi de Jésus, cela exige que le ministère de Christ le Souverain Sacrificateur, touchant bientôt à sa fin, se réalise et cela ne nous permet pas d'éluder les réalités morales impliquées par de telles déclarations. Accepter l'étiquette d'observateurs des commandements ne supportera pas l'épreuve de la logique si notre compréhension continue à tourner autour d'un système qui cherche à suppléer au manque d'appréciation sincère, par le cœur, de la valeur des commandements. Notre histoire nous enseigne que nous avons à nous préparer à la fin de ce ministère.

 

            Pour que cela puisse se produire dans une communauté quelconque de vies et de coeurs humains, il faut que l'on comprenne clairement l'entière vérité de la justification par la foi. L'authentique justification par la foi n'est pas seulement une vérité, c'est aussi une expérience qui s'harmonise avec le ministère céleste du Souverain Sacrificateur dans Son œuvre d'expiation finale. Ce ne sont pas des siècles d'ignorance continue de cette vérité qui résoudront le problème. Il y a un besoin vital du message du troisième ange en vérité. En l'absence de cette vérité, nulle part aucun groupe ne saurait être pour le second avènement de Christ, quelle que soit son affiliation religieuse. Le Souverain Sacrificateur ne saurait indéfiniment fournir Son sang en substitution pour couvrir les péchés continuels de Son peuple. Il doit accomplir, au Jour des Expiations, quelque chose qui n'a jamais été fait auparavant. Il doit avoir un peuple qui vaincra comme Lui-même a vaincu, un peuple qui condamne le péché dans la chair par Sa foi.

 

            Le monde évangélique déplore cette idée, tout comme les Juifs ont rejeté la lumière donnée lors du premier avènement de Christ. Le plus grand danger vient de ce que la conception  évangélique immature de l'Évangile a déjà déteint sur les Adventistes. Nous courons le risque de nous abriter derrière un ministère de Souverain Sacrificateur prétendument perpétuel qui pourvoirait à la perpétuation de la transgression. Une telle théologie de compromis prolonge indéfiniment la substitution et sans qu'on s'en rendre compte, repousse le second avènement dans quelque avenir imprécis, quand Dieu décrétera arbitrairement Son retour. Mais cela ne saurait être! Cela détruit le principe et le but du Jour des Expiations. L'intercession doit prendre fin.

 

            "Ceux qui vivrons sur la terre quand cessera dans le sanctuaire céleste l'intercession du Seigneur devront subsister sans Médiateur en la présence de Dieu. Leurs robes devront être immaculées, et leur caractère purifiés de toute souillure par le sang de l'aspersion. Par la grâce de Dieu et par des efforts persévérants, ils devront être vainqueurs dans leur guerre contre le mal.

 

            "Cette œuvre accomplie, les disciples de Jésus seront prêts pour Son retour."

 

            L'Évangile de la substitution perpétuelle commandité par le pouvoir de la petite corne, et approuvé par le monde évangélique, justifie et perpétue le péché et donc, prolonge logiquement le règne de Satan. Il y a plus de cent ans que la réalisation pratique de ce principe a été expliquée à l'Église.

 

            "(Jésus) fut élevé au lieu saint, ou siégeait le Père. Là, je contemplais Jésus, un noble Souverain Sacrificateur, debout devant le Père…

 

"Je me retournai pour voir le groupe qui était resté devant le trône; ceux-là ne savaient pas que Jésus l'avait quitté. Satan apparut près du trône, essayant de faire l'œuvre de Dieu. Je les vis qui regardaient vers le trône, et priaient: "Père, donne-nous Ton Esprit". Satan soufflait alors sur eux une influence maléfique, où il y avait beaucoup de puissance, mais pas d'amour, de joie, de paix. Le but de Satan consistait à les séduire, et avec eux les enfants de Dieu."

 

"Je vis l'un après l'autre quitte la compagnie qui priait Jésus dans le très-saint et s'en aller rejoindre ceux qui étaient devant le trône, et aussitôt ils reçurent l'influence maléfique de Satan" (EGW; Premiers Écrits, p. 55, 56; la dernière phrase est tirée de la 2ème édition antérieure à et non contenue dans l'édition de 1882. Cf. Francis D. Nichol, Ellen White and Her Crisis, p. 756).

Cette "influence maléfique de Satan" est l'impulsion secrète de toute cette anarchie qui se répand dans le monde moderne, à tous les niveaux de la société. Mais c'est justement cela que le véritable Évangile doit vaincre. Seuls "ceux qui observent les commandements auront droit à l'arbre de vie" (Apoc. 22:14). C'est ce que déclarent nettement tous les symboles du sanctuaire. C'est la vérité des messages des trois anges qui doivent être proclamés partout à tous les hommes. C'est le séisme théologique imminent qui n'a encore été enregistré sur aucun séismographe confessionnel. Le ministère de Souverain Sacrificateur de Christ a pourvu temporairement à un besoin, mais doit prendre fin. Il nous a assuré le pardon, et Il est notre titre pour le ciel, mais la sanctification confère l'aptitude nécessaire à la translation. Jésus a dit: "Va et ne pèche plus" (Jn 8:11).

 

Semblable à Ses frères

 

            Satan s'est consacré à garder dans l'ombre la puissance d'action de l'Évangile, et à maintenir le peuple de Dieu dans la confusion. Il est bien résolu à ce qu'il ne comprenne pas que ses œuvres ont été détruites par Christ lorsque Celui-ci, dans la nature humaine "a paru pour ôter les péchés" (1 Jn 3:5).

 

            La compréhension de ce fait, c'est le lien, la boîte de dérivation qui répartit la puissance et fusionne notre faiblesse avec la force du ciel. Cela fournit la solution de l'Expiation finale. Il nous faut voir la victoire de Christ selon les termes de Son plan pour nous – notre victoire. Cela signifie reconnaître que toutes nos capacités reposent sur Lui. Jamais le ciel ne brandira une baguette magique pour nous délivrer de l'esclavage du péché. Une délivrance mystique de ce genre éluderait la croix et soutiendrait la revendication de l'ennemi qu'il est impossible d'observer la loi. Jésus doit se placer Lui-même dans notre situation si nous devons vraiment obéir à Son injonction: "Suis-Moi".

 

            Le Sauveur de l'humanité doit éprouver réellement notre souffrance et notre angoisse dans la lutte contre le moi. C'est pourquoi "Il L'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en Lui justice de Dieu" (2 Cor. 5:21).

 

            L'unique fonction des Adventistes est de dévoiler cette vérité d'un peuple rendu juste par la foi. Cela rend le message du premier ange efficace pour ceux qui "craignent Dieu et Lui donnent gloire". Quand le peuple de Dieu mesurera les souffrances et le combat de Christ, son rétablissement sera complet et apparaîtra devant l'univers. Cette révélation remplacera l'évangile de la substitution selon lequel une simple déclaration légale nous exempterait de nos obligations morales. La substitution sera remplacée par le don authentique de la justice de Christ qu'Il nous impartit "car Il sauvera Son peuple de ses péchés" (Mat. 1:21). Qu'Il ait été fait péché pour nous portera le fruit recherché: "que nous devenions en Lui justice de Dieu". Cela met fin au péché.

 

            Telle est l'œuvre ultime de l'Évangile que la création tout entière attend. Ce sera la preuve que l'Évangile est "la puissance de Dieu pour le salut" du péché. Cela mettra fin à la substitution pour le péché continuel, cela mettra fin à l'intercession. L'expiation, enfin, est achevée, parce que les cœurs du peuple de Dieu sont pleinement un avec Lui. L'aliénation causée par le péché a pris fin. Cela doit précéder la proclamation: "Il sortit du temple, du trône, une voix forte qui disait: C'en est fait!" (Apoc. 16:17).

 

Le dernier ennemi vaincu

 

            L'univers attend toujours cette proclamation solennelle, jusqu'à ce que Laodicée en arrive à connaître le mystère de la piété en opposition avec le mystère d'iniquité. L'Église doit en finir avec les œuvres mortes de l'ancienne alliance et viser la perfection du caractère. Il faut rendre clairs tous les aspects de l'expiation. L'expérience de Christ doit être l'expérience de Son peuple et ce n'est rien d'autre que l'expérience de la croix. C'est cette expérience que Pierre rejeta et c'est cette attitude que Christ a appelé "des pensées d'hommes", le trône de Satan (Mat. 16:23). C'est ainsi que  l'abomination de Babylone est mise à nu. Dans tous les siècles depuis le Calvaire, des croyants ont entendu le même appel à prendre la croix, mais le reste l'entendra avec une acuité plus grande que tous les autres et sera scellé d'un lien d'amour mutuel plus fort que les puissances de l'enfer. Ils connaîtront ce qu'aucun  peuple n'a connu auparavant.

 

            Lorsque Jacques et Jean vinrent trouver Jésus pour réclamer un traitement de faveur, ils ne se doutaient pas de ce qu'ils demandaient, ni ce que cela impliquait. L'immaturité de leur demande était comme une parabole d'un peuple au temps de la fin, connu sous le nom de Laodicéens, qui parle beaucoup de la pluie de l'arrière-saison et du second avènement sans se rendre compte que l'un et l'autre sont l'ultime manifestation de la puissance et de la Majesté du Créateur triomphant du péché. Pour ces deux disciples, demander carrément les plus hautes places dans le royaume, c'était le sommet de l'exaltation du moi.

 

            A leur requête d'être placés à la droite et à la gauche du Roi dans Sa gloire, ils reçurent une réponse franche: "Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que Je dois boire, ou être baptisé du baptême dont Je dois être baptisé?" Pleins d'assurance ils répondirent: "nous le pouvons". Avec patience Jésus leur expliqua qu'ils ne croyaient pas si bien dire car, en vérité, ils boiraient, ils seraient baptisés, mais ils ne dépendait pas de Lui de leur donner la situation élevée qu'ils convoitaient. Cette place était réservée et "ne sera donnée qu'à ceux à qui cela est réservé" (Marc 10:35-40).

 

            A ce moment-là, ils ne savaient pas ce qu'impliquait de "suivre l'Agneau partout où Il va". Cette place à la droite et à la gauche est pour un groupe choisi qui comprend l'œuvre de Jésus et a conscience de Sa lutte avec le péché. C'est une place spécialement réservée: "Celui qui vaincra, Je le ferai asseoir avec Moi sur Mon trône, comme Moi J'ai vaincu" (Apoc. 3:21). Vaincre ensemble le péché permettrait de régner ensemble dans la gloire, et pour chaque personne qui siège, il faut qu'il y ait une croix. "Il convenait, en effet, que Celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection, par les souffrances, le Prince de leur salut" (Héb. 2:10).

 

            Le témoignage de l'Écriture assure ceux qui veulent bien écouter que, dans l'agonie sur la croix, il y avait beaucoup plus que le paiement d'une dette légale. Il y avait la victoire sur le péché. Jésus a fait bien plus que de mourir de la seconde mort – Il l'a vaincue. La description est claire:

 

            "Au sein d'effroyables ténèbres, en apparence abandonné de Dieu, Christ avait bu jusqu'à la lie la coupe du malheur humain. Dans ces heures terribles, Il s'était appuyé sur la preuve qui Lui avait été donnée auparavant de l'acceptation de Son Père Il comprenait Sa justice, Sa miséricorde et Son grand amour. Par la foi, Il s'en remettait à Celui à qui toute Sa joie avait été toujours d'obéir. Et lorsque, dans Sa soumission, il s'abandonna Lui-même à Dieu, le sentiment d'avoir perdu la faveur du Père s'effaça. Par la foi, Christ était vainqueur" (Ellen White, The Desire of Ages, p. 756).

 

            Quoi que la seconde mort pût hurler à l'âme réduite à l'impuissance de Jésus sur la croix, elle n'a pu anéantir Sa foi. Le sentiment d'avoir perdu la faveur de Son Père s'effaça. La puissance même qu'a le péché de nous priver de la faveur du ciel fut brisée. La cécité originelle que le péché avait infligée à nos premiers parents dans le jardin fut vaincue par le second Adam, le Fils de l'homme. La méprise et la peur qui ont aveuglé l'homme et l'ont maintenu dans l'esclavage du péché furent vaincues par la foi de Jésus. Il vit au-delà du mensonge du péché et refusa d'écouter ses accusations. "Il a sauvé les autres, et Il ne peut se sauver Lui-même… Jésus s'écria d'une voix forte: Père Je remets Mon esprit entre Tes mains. Et en disant ces paroles Il expira" (Marc 15:31; Luc 23:46). Sa foi triomphait.

            A ce moment de l'histoire de l'univers, ce qu'est le péché devint évident. Tout cœur humain fut mis à nu. Tous les désirs, tous les mobiles cachés qui peuvent tromper l'humanité furent mis à jour par le feu de l'Affineur au Calvaire, lorsque l'amour de soi dans le cœur humain fut vaincu par le Fils de l'homme.

 

            Mais la mort du péché doit s'accompagner aussi d'une résurrection de cette mort; et c'est là que la foi de Christ s'est cramponnée aux preuves de l'acceptation antérieure de Dieu. Les Écritures qu'Il gardait dans Son cœur Le fortifiaient de telle sorte qu'Il ne pouvait pécher contre Dieu. Ce témoignage et ces promesses, Il en fit usage par la foi, et Il triompha de l'abîme de la seconde mort. Il a connu la mort, mais maintenant Il est vivant et Il a "les clefs du séjour des morts". Ainsi…

 

            "… par une seule offrande, Il a amené à la perfection, pour toujours, ceux qui sont sanctifiés. C'est ce que le Saint-Esprit nous atteste aussi; car, après avoir dit: Voici ce que le Saint-Esprit nous atteste aussi; car, après avoir dit: Voici l'alliance que Je ferai avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur: Je mettrai Mes lois dans leurs cœurs, et Je les écrirai dans leur esprit, Il ajoute: Et je ne Me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. Or, là où il y a pardon des péchés, il n'y a plus d'offrande pour le péché. Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle qu'Il a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est-à-dire de Sa chair, et puisque nous avons un Souverain Sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d'une mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure" (Héb. 10:14-22).

 

            Peut-on parler plus clairement? –"plus d'offrande pour le péché" signifie la fin de la substitution. Elle n'est plus exigée, et le pénitent peut pénétrer sans crainte dans le lieu très saint. C'est ici la substance des choses espérées; la preuve promise par Dieu à Son peuple. Voici une route nouvelle et vivante, inaugurée pour nous par Celui qui a été fait chaire et a habité parmi nous afin que nous puissions contempler la gloire de Dieu. Mais, montant plus haut encore: "Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à Lui, parce que nous Le verrons tel qu'Il est" (1 Jn 3:2).

 

Des frères semblables à Lui

 

            Le sacrifice offert par Dieu a inauguré une route nouvelle et vivante au travers de Sa chair. Il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés pour produire des résultats qui étonnent l'armée céleste, tant celle qui est déchue que celle qui ne l'est pas. Satan est stupéfait des transformations opérées dans les cœurs humains par l'abondante grâce de Dieu qui ferme la porte à ses sophismes. Les anges non déchus, séraphins et chérubins, "observent avec étonnement et joie que les hommes déchus, jadis enfants de la colère, manifestent, grâce à l'instruction de Christ, des caractères conformes à l'image divine afin de devenir fils et filles de Dieu". L'image du peuple de Dieu, tracée par la messagère du Seigneur, nous transporte l'âme au-delà de toute expression.

 

            Notre église a reçu d'abondantes facilités pour rendre à Dieu le riche revenu de gloire acheté et rendu disponible sur la croix. Cette description majestueuse donne force et espérance alors que l'accomplissement plénier est en attente. Les chaires des églises du monde entier attendent de faire retentir la puissante bonne nouvelle:

 

            "A Son Église, Christ a donné d'abondantes facilités afin de recevoir un riche revenu de gloire de Son bien racheté, payé. L'Église, dotée de la justice de Christ, est Son dépositaire, où la richesse de Sa miséricorde, de Son amour, de Sa grâce doit apparaître en une manifestation plénière et ultime. La déclaration de Sa prière d'intercession, -que l'amour du Père pour nous est aussi grand que l'amour qu'Il a pour Lui, le Fils unique, et que la où Il est, nous serons avec Lui, un pour toujours avec Christ et avec le Père, - est un émerveillement pour l'armée céleste et leur grande joie. Le don de Son Saint-Esprit, riche, plénier, abondant, doit être pour Son Église comme une muraille de feu contre laquelle les puissances de l'enfer ne prévaudront pas. Christ regarde Son peuple, dans sa pureté, sans tache, sa perfection sans souillure, comme le prix de Ses souffrances, de Son humiliation, de Son amour et le complément de Sa gloire…

 

            "Christ n'a jamais oublié les jours de Son humiliation. En s'éloignant du théâtre de Son humiliation, Jésus n'a rien perdu de Son humanité… Jamais Il n'oublie qu'Il est notre représentant, qu'Il porte notre nature". (Testimonies to Ministers, pp. 18-19; pour une  description plus approfondie, voir pp. 17-23).

 

            L'étonnement des anges doit aller jusqu'aux larmes quand ils écoutent les questions qu'on se renvoie aujourd'hui parmi le peuple de Dieu. Ils entendent les membres d'église se demander, non sans doutes, comment Christ pouvait devenir un membre de la famille humaine comme Adam après la chute. Ils entendent les railleries sur le fait que jamais Son peuple ne pourrait vaincre avant Son retour. Ils voient Son Église contester l'idée que le reste, dans sa perfection sans souillure, sans tache, est le complément de Sa gloire. Ils lisent des commentaires méprisants sur "une sorte de justification par la foi ésotérique", une avalanche de railleries qui tombe sur l'appel de Christ à une repentance solidaire et à revenir au message que Dieu a envoyé à Son peuple en 1888. (Adventist Review, 22/11/1990, p. 5).

 

            Y a-t-il dans toute l'histoire un peuple qui ait fait montre d'un manque de foi si proche de l'apostasie comme c'est évident aujourd'hui? Comment faire pour que Son peuple accepte le collyre qu'Il offre? Une montagne de preuves 'accumulent et même une étude superficielle apporte toujours plus de confirmation de la vérité au sujet de Son incarnation. L'Évangile est sans détours, et dans toutes ses pages il corrobore et défend le caractère de Dieu. Il nous faut seulement croire la vérité qui nous a été donnée.

 

            L'ampleur du pourquoi et du comment Christ a pris la nature humaine ne laisse aucun doute; on nous dit en effet:

 

            "Il a assumé la nature humaine dans le seul but de placer l'homme en position avantageuse devant le monde et devant tout l'univers. Il a transporté au ciel l'humanité sanctifiée, pour y conserver l'humanité telle qu'elle eut été si l'homme n'avait jamais violé la loi de Dieu". (E. White, The Upward Look, p. 313: Original: Ms 156, 22/10/1909).

 

             Voilà une condescendance qui devrait retenir l'attention du plus endurci –Christ a acquis une victoire commune. Dieu et l'homme doivent être en harmonie, mais d'aucuns viennent nous dire que nous ne pouvons être en harmonie. On prétend que l'homme est condamné à croupir sans cesse dans le péché jusqu'à ce que Jésus vienne. Assurément nous sommes aussi aveugles que les scribes et les dirigeants d'il y a deux mille ans. Ils avaient été convaincus. Leur intelligence s'était ouverte et ils furent convaincus, mais ils refusèrent de recevoir la Postérité de la femme. Ils avaient bénéficié de tous les avantages temporels se spirituels que le ciel pouvaient donner, mais ils se détournèrent de la lumière.

 

            Il y a dans l'église aujourd'hui, une dichotomie croissante, on s'oppose carrément à ce que Christ ait pris la nature humaine déchue. Beaucoup tiennent à soutenir la philosophie païenne de Babylone qui proclame que "la demeure (de Dieu) n'est point parmi les êtres de chair" (Dan. 2:11; traduction Bible de Jérusalem). (La seule sorte de chair qui existe dans le monde est la chair de l'homme déchu). Notre réticence à nommer le péché par son vrai nom assure sa continuation. Pendant ce temps, nous refusons la discussion de la vérité, envoyée par le ciel, de la justification par la foi. Tout cela équivaut à la conduite adoptée par les Juifs au temps de Christ. Les conséquences en seront également désastreuses.

 

            "A mesure que nous approchons de la fin des temps, cette haine contre les disciples de Christ se manifestera de plus en plus. Christ a assumé l'humanité et supporté la haine du monde afin de montrer aux hommes et aux femmes qu'ils pouvaient vivre sans péché, que leurs paroles, leurs actions, leur esprit pouvaient être sanctifiés pour Dieu.

 

            "Nous pouvons être de parfaits chrétiens si nous consentons à manifester ce pouvoir dans nos vies". (Ibid. p. 303; Original: Ms 97, 16/10/1909).

 

            Le but de l'Évangile est de restituer à l'espèce humaine ce vêtement de la gloire de Dieu qu'avait Adam avant la chute, et plus encore –non pas seulement être comme Adam, mais être comme Christ. Voilà pourquoi nous avons l'assurance que l'amour du Père est si grand que nous serons appelés fils de Dieu. Mais le monde ne Le connaît pas. On veut qu'Il soit autre qu'Il était. De même, Son peuple ne sera pas compris, et comme Lui il sera rejeté par le monde. Le monde n'est pas disposé à accueillir un peuple tel que l'a vu Jean, "né de Dieu", dans lequel "Son amour est parfait", et qui "a l'assurance au jour du jugement: car tel Il est, tels (ils sont) aussi dans ce monde" (1 Jn 3:9; 4:12, 17). Ils seront des frères semblables à Lui!

 

            Ce que l'Évangile a opéré en Christ, il peut l'opérer en tout homme, femme ou enfant qui croit. La création tout entière attend cette "révélation des fils de Dieu" (Rom. 8:19). Elle va continuer à attendre jusqu'à ce que la démonstration soit complète. "Ce que Dieu veut, c'est votre sanctification" (1 Thes. 4:3). Ce dessein divin est décrit dans quelques versets  de la lettre de Paul aux Galates:

 

            "Lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé Son Fils, né d'une femme, né sous la loi, afin qu'Il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l'adoption. Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de Son Fils, Lequel crie: Abba! Père! Ainsi tu n'est plus esclave, mais fils; et si tu es fils, tu es aussi héritier par la grâce de Dieu". (Gal. 4:4-7; KJV).

 

            A la dernière génération, Dieu sera justifié devant l'univers. Satan aura été vaincu, non seulement par le Fils de l'homme, le Seigneur Jésus, mais par tous les fils d'Adam qui reflètent parfaitement l'image de Dieu. Il y aura ceux qui sont appelés les 144 000, frères et sœurs, devenus semblables à Lui, par la puissance de l'Évangile.

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