RENDU SEMBLABLE À SES FRÈRES

 

D. K. Short

 

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I

 

Y a-t-il de la confusion chez les Adventistes?

 

 

Les Adventistes du Septième Jour prétendent détenir l'ultime message pour un monde qui se meurt; de ce fait, ils occupent dans l'histoire une place unique. Si nous croyons à notre vocation, nous devons aussi assumer la responsabilité de porter un message irréprochable. Il doit amener le monde à choisir entre la vérité et l'erreur.

 

Une tel mandat exige que nous connaissions l'Amen, le "Témoin fidèle et véritable", "Jésus le chef et le consommateur de la foi" (Apoc. 3:14; Héb. 12:2). Hésiter sur ce qu'Il était et ce qu'Il est, c'est mettre en question tout le plan du salut. Il est de la plus grande importance d'avoir une certitude concernant Sa relation avec l'humanité "car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés". (Act. 4:12).

 

Les doctrines que nous proclamons au temps de la fin doivent naître de notre compréhension de l'Auteur de notre foi. Il est l'Oméga tout comme Il est l'Alfa. Il ne saurait y avoir de doctrine valide sans une connaissance de Sa personne. Aucune trace de confusion ne subsistera dans la dernière épreuve.

 

Cela confère une urgence saisissante à la proclamation de l'ange criant d'une voix forte: "Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout esprit impur, un repaire de tout oiseau impur et odieux" (Apoc. 18:2). Ce sont les paroles de "Jésus-Christ, le Témoin fidèle" (1:5). Nous devons avoir la conviction inébranlable qu'Il dit la vérité lorsqu'Il appelle le peuple de Dieu à "sortir du milieu d'elle… afin que vous ne participiez point à ses péchés" (18:1). Le vin de Babylone enivre quiconque en boit, même les Adventistes.

 

L'étude du sujet de l'incarnation de Christ, dans les années passées, aurait dû préserver ceux-ci de la confusion. Les écrits d'Ellen White confirment à maintes reprises qu'Il a "assumé la nature humaine, une nature inférieure à Sa nature céleste". Avec toute la force que les mots permettent, elle dit qu'Il "ne fit pas semblant de prendre la nature humaine; Il l'a prise véritablement, Il a réellement possédé une nature humaine (1MC 289-290). Pour avoir l'assurance que nous comprenons à quel point Il s'est uni à l'humanité quoique sans péché, nous retrouvons sans que "en assumant la nature de l'homme dans sa condition déchue, Christ n'a en rien participé au péché" (Ibid., p. 299).

 

Dans la période de 1888, le Seigneur a essayé de faire comprendre à Son peuple qu'il a un Sauveur connaissant toutes ses tentations. Cette vérité devait préparer un peuple pour la translation. Quelques-uns, qui avaient déjà goûté au "vin" de Babylone, avaient des doutes. En 1890, la confusion se manifesta sans la moindre équivoque:

 

"J'ai reçu des lettres qui m'affirment que Christ ne pouvait avoir eu la même nature que l'homme, car s'Il l'avait eue, Il aurait succombé à des tentations semblables. S'Il n'avait pas eu la nature de l'homme, Il ne pourrait être un exemple pour nous. S'Il n'avait pas participé à notre nature, Il n'aurait pas pu être tenté comme l'homme l'a été. S'il Lui avait été impossible de céder à la tentation, Il ne pourrait nous aider… Il a résisté à la tentation au moyen de la puissance dont l'homme dispose. Il se cramponna au trône de Dieu, et il n'y a pas un homme ou une femme qui ne puisse avoir accès au même secours par la foi en Dieu. L'homme peut devenir participant de la nature divine". (1MC 477-478; RH 18/02/1890).

 

Cette promesse glorieuse manifeste une communauté de dessein entre le ciel et la terre qui stupéfie la pensée. Ce qu'était Christ, en ne faisant qu'un avec la famille humaine, la famille humaine peut l'être en ne faisant qu'un avec Lui. C'est là une union qui ne peut être comparée qu'à un mariage. Il n'y a rien là qui nous permette de nous procurer une grâce à bon marché. Si l'Église Adventiste voulait bien suivre le conseil qui lui est donné, nous pourrions vivre de la vie plus abondante promise par le Christ. L'appartenance à l'Église n'apparaîtrait plus comme une longue liste d'interdictions. Comme le dit le martyr de notre temps, Dietrich Bonhoeffer:

 

"Lorsque les gens se plaignent, par exemple de la difficulté de croire, c'est un signe de désobéissance délibérée ou inconsciente. Il n'est que trop facile de les en débarrasser en leur offrant le remède de la grâce à bon marché… L'incrédulité prospère par la grâce à bon marché, car elle est résolue à persister dans la désobéissance… Le pécheur s'est intoxiqué avec la grâce facile à bon marché". (Dietrich Bonhoeffer, The Cost of Discipleship, Macmillan Publishing Company, pp. 74-75, 77).

 

L'Église du reste a reçu ce conseil valable: "Les hommes peuvent avoir une force pour résister au mal –une force que ni la terre, ni la mort, ni l'enfer ne peuvent surmonter; une force qui les mettra en mesure de vaincre comme Christ a vaincu. La divinité et l'humanité peuvent s'unir en eux" (RH 18/02/1890, EGW). Avec l'assurance venant du ciel que nous pouvons vaincre comme Christ a vaincu, il n'y a pas de place pour aucune confusion parmi nous.

 

Malheureusement, des articles publiés dans le journal de notre Église, l'Adventist Review, qui appellent, à juste titre, les membres de l'Église à l'unité et à l'équilibre, présentent aussi de la confusion sur des sentiments avancés par Augustin. On dit aux observateurs du Sabbat que Jésus "s'est fait péché pour nous par procuration", que "Jésus n'a pris que l'apparence de la chaire de péché" (et non pas semblable mais différent). Cette confusion heurte la conscience adventiste.

 

Le choc de ces articles troublants contraignit des membres d'Église à écrire à l'éditeur pour exprimer leur inquiétude. Quelques lettres ont été publiées (Adventist Review, 18 et 25 Janvier; 1, 8, 15, 22 Février 1990: Lettres, 26 Avril 1990). Mais l'embarras n'a pas pris fin avec une seule série de six articles de déviation. Cinq semaines plus tard, on publia une nouvelle série de trois articles soutenant la même théologie. (Adventist Review, 29 Mars, 16, 19 Avril 1990).

 

Ces articles s'appuyaient fortement sur des décisions de conciles  de l'Église dans les siècles passés –le concile de Nicée en 325 et le concile de Chalcédoine en 451 après Jésus-Christ. Le premier fut convoqué par l'empereur Constantin le Grand, connu pour avoir consenti à un amalgame de paganisme et de christianisme. Le second établit un arrêté concernant la nature de Christ qui devint le test de l'orthodoxie pour l'Église Catholique Romaine. Assurément il doit y avoir un fondement meilleur pour établir la vérité adventiste.

 

La seconde série de trois articles dans la Review pose à l'Église la question: "Jésus était-Il comme Adam ou comme nous?" La réponse donnée: "Nous ne disposons pas dans l'Écriture d'un énoncé définitif… Il n'était pas comme nous … Il était unique". Qu'est-ce que les Adventistes admettront comme énoncés définitifs? La formulation dans Romains est claire: "Jésus-Christ notre Seigneur … né de la postérité  -semence (grec: spermatos) de David, selon la chair" (Rom. 1:3). La définition de Paul met en jeu, le "nous" et ajoute: "Car, chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, Son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous" (8:3, 4). La "postérité de David, selon la chair" –ce n'était pas de façon mystérieuse en dehors du courant de l'humanité déchue. Dieu a envoyé Son Fils "dans une chair semblable à celle du péché" et c'est dans cette chair qu'Il a vaincu le péché. Nous n'oserons pas renier ce que dit l'Écriture.

 

Le témoignage dans Hébreux est encore plus définitif, assurément, car il proclame que Christ participa "au sang et à la chair" comme tous les enfants de la race. Il ne prit pas la nature des anges; mais Il assuma la postérité (grec: spermatos) d'Abraham. "En conséquence, Il a dû être rendu semblable en toutes choses à Ses frères, afin qu'Il fût un Souverain Sacrificateur miséricordieux et fidèle" (Héb. 2:11-18). Etre rendu "semblable à Ses frères" signifie prendre une nature déchue. C'est la seule nature que connaissent les enfants d'Adam. Mais Jésus n'a pas participé au péché de l'homme.

 

"Postérité d'Abraham", "postérité de David", "rendu semblable à Ses frères", "la chair et le sang", c'est ce que l'Écriture affirme. Il n'y a absolument rien qui permette de conclure qu'Il fût différent de nous. A l'Écriture on peut ajouter des centaines de déclarations d'Ellen White, toutes disant à l'Église que Christ a pris la nature déchue de l'homme, qu'Il a été "rendu semblable à Ses frères". 

 

Une lettre rendue publique

 

On a laissé de côté les évidences de l'Écriture, ainsi que des centaines de déclarations d'Ellen White au profit de quelques phrases extraites de sa lettre privée et non publiée à W.L.H. Baker, un membre de l'église en Nouvelle Zélande, à la fin du siècle dernier. Ce qu'il avait écrit à Ellen White n'a pas été enregistré. Les théologiens adventistes qui avancent l'idée que Christ n'a pas pris la nature humaine déchue ne s'appuient souvent que sur cette seule source pour soutenir leur opinion. Ils prétendent que Christ a pris la nature d'Adam avant la chute, mais la lettre n'établit pas cela. Il nous faut la lire dans son entier pour savoir ce qu'Ellen White a écrit. Son exposé du sujet ne la met pas en contradiction avec ce qu'elle dit par ailleurs. (On pourra trouver la partie de la lettre d'Ellen White à Baker qui traite de la nature de Christ dans The SDA Bible Comments, vol. 5, pp. 1128, 1129; Lettre 8, 1895).

 

Nous le constaterons en examinant quelques passages de sa lettre. Elle décrit la nature humaine de Christ de la même manière qu'elle le fait des centaines de fois dans ses autres écrits publiés.

 

"Faites attention, faites très attention à la manière dont vous traitez de la nature humaine de Christ. Ne Le présentez pas aux hommes comme un homme ayant des propensions au péché. Il est le second Adam. Le premier Adam fut créé pur, sans péché, sans la moindre trace de péché; il était à l'image de Dieu. Il pouvait tomber, et il est tombé par sa transgression. A cause du péché, sa postérité est née avec des propensions inhérentes à la désobéissance. Mais Jésus-Christ était le Fils unique de Dieu. Il a pris la nature humaine et Il a été tenté en toutes choses comme la nature humaine est tentée; Il aurait pu pécher; Il aurait pu tomber, mais pas un instant il n'y a eu Lui une propension au mal.

 

"En traitant de l'humanité de Christ… surveillez avec le plus grand soin toutes vos affirmations, de crainte qu'on ne lise dans vos paroles plus qu'elles ne veulent dire, et qu'ainsi vous effaciez ou obscurcissiez les notions claires de Son humanité en tant qu'unie avec la divinité…

"Le moment exact où l'humanité s'unit à la Divinité, il ne nous est pas nécessaire de le connaître…

 

"Il s'est humilié Lui-même en Se voyant semblable aux hommes, afin de pouvoir comprendre la force de toutes les tentations qui assaillent l'homme…

 

"Le premier Adam est tombé; le second Adam resta fidèle à Dieu et à Sa Parole dans les circonstances les plus difficiles, et pas un instant ne faiblit Sa foi en la bonté, la miséricorde et l'amour de Son Père" (Biblical Research, "An Appeal for Church Unity", pp. 5, 6, Août 1989).

 

Ceci ne laisse aucune place à des interprétations multiples. La lettre dit: "a pris la nature humaines … tenté comme nous en toutes choses comme la nature humaine est tentée". Elle donne le motif de Sa condescendance. Ce n'était pas simplement pour connaître par expérience ce que c'est qu'être fatigué, affamé, avoir soif ou sommeil. En prenant la nature humaine Il avait un but spirituel. Il s'est fait homme "afin de pouvoir comprendre la force de toutes les tentations qui assaillent l'homme", mais néanmoins "Il resta fidèle à Dieu et à Sa Parole… pas un instant Sa foi ne faiblit".

Tout être humain sait comment survient la tentation de pécher; elle survint de la même manière pour Christ. L'absence de "propension mauvaise" en Lui ne l'a pas délivré de la tentation. Son humanité bien qu'unie à la Divinité ne dresse pas un mur entre Lui et Son peuple ni ne l'exempte d'aucune de nos tentations.

 

Dans ce même tome 7 de SDA Bible Commentary, où se trouve la lettre à Baker, Ellen White expose à la page 943, le positif et le négatif de la "propension". Ses commentaires montrent clairement que Christ et Son peuple sont sur le même plan. Dieu ne fait pas acception de personnes:

 

"Nous devons savoir ce qu'Il est par rapport à ceux qu'Il a rachetés. Nous devons comprendre que, par la foi en Lui, nous avons le privilège de participer à la nature divine et ainsi échapper à la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. Nous sommes alors purifiés de tout péché, de tout défaut dans notre caractère. Nous ne sommes contraints de conserver aucune propension mauvaise… (Éph. 2:6).

 

"Lorsque nous participons à la nature divine, les tendances héréditaires ou acquises au mal sont éradiquées de notre caractère et nous devenons une force vive pour le bien… Dieu travaille, et l'homme travaille afin de pouvoir être un avec Christ, comme Christ est un avec Dieu…

 

"A peine l'esprit humain peut-il comprendre la largeur, la profondeur et la hauteur des réalisations spirituelles auxquelles on peut parvenir en devenant participants de la nature divine. L'être humain qui chaque jour obéit à Dieu, qui devient participant de la nature divine, prend plaisir à observer chaque jour les commandements de Dieu, car il est un avec Dieu. Il est essentiel qu'il entretienne avec Dieu une relation aussi vitale que la relation du Fils avec le Père. Il comprend que l'unité pour laquelle Christ a prié puisse exister entre le Père et le Fils."

 

Le message est clair, notre Seigneur Jésus-Christ n'avait aucune "propension au péché". Avec la même force on nous assure que "nous ne sommes contraints de conserver aucune propension pécheresse". Prenons bien cette affirmation pour ce qu'elle dit: Son humanité (était) unie à la Divinité… (Son) humanité mêlée à la divinité", mais ceux "qu'Il a rachetés" comprendront, avec une certitude égale, que c'est "notre privilège de participer à la nature divine". Lorsque nous devenons participants de cette nature divine, nos tendances héréditaires ou acquises, les "propensions innées" au mal, au péché, que nous avons de naissance seront éradiquées de nos caractères et "nous devenons une force vive pour le bien". Le fait que "nous ne sommes contraints de conserver aucune propension mauvaise ne peut signifier "culpabilité héréditaire" ou "péché originel" comme l'ont prétendu Augustin et Calvin.

 

Ce terme "propension", tel qu'Ellen White l'utilise est sans équivoque. Il ne recèle, ni sens caché, ni mystère profond. Christ n'avait pas enraciné en Lui, un désir irrésistible de pécher. Il fut tenté, mais par la foi Il repoussa la tentation. C'est là une manifestation de "l'Évangile de Christ… puissance de Dieu pour le salut" (Rom. 1:16).

 

Nous "pouvons être un avec Christ comme Christ est un avec Dieu". Cette immense réalisation spirituelle de devenir participants de la nature divine nous conduit à avoir "avec Dieu une relation aussi vitale que la relation du Fils avec le Père". Ainsi pouvons-nous commencer à pénétrer ce que Jésus voulait dire dans Sa prière: "Ce n'est pas pour eux seulement que Je prie (pas pour Ses seuls disciples) mais encore pour ceux qui croiront en Moi par leur parole, afin que tous soient un, comme Toi Père, Tu est en Moi, et comme Je suis en Toi, afin qu'eux aussi soient un en Nous, pour que le monde sache que Tu M'as envoyé". (Jn 17:20-21).

Jésus sonde l'avenir

 

Jésus avait de bonnes raisons de soulever la grave question: "Quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-Il de la foi sur la terre?" Le texte original précise le sens de la question: "trouvera-t-Il la foi sur la terre? Alors que d'innombrables philosophies ont été exposées au cours des siècles, et parmi les immenses aléas de l'existence, Jésus offre un fondement solide. Il y aura "la foi" à la fin des temps lorsque le Fils de l'homme reviendra. Cela ouvre, pour les gens ordinaires, une possibilité réelle d'avoir l'Esprit de Christ et Sa loi inscrits dans le cœur humains (Phil. 2:5; Héb. 8:10). "La foi est une appréciation du cœur du caractère du Fils de Dieu qui est devenu Fils de l'homme".

 

Par rapport à la conviction que possèdent les Adventistes du Septième Jour, ces paroles de Jésus au sujet de la foi ont des implications graves. Est-ce de l'arrogance de penser que nous pourrions avoir la foi qui sera unique et distinctive au temps de la fin du monde? Les messages des trois anges doivent fournir une compréhension claire des desseins de Dieu, de telle sorte que les Adventistes échappent à la confusion. Ils devraient avoir l'unanimité de jugement qui convient à un peuple qui parle de translation.

 

Les chrétiens des siècles passés n'auraient pu connaître la foi particulière au jour où "le Fils de l'homme vient". La dernière génération qui est contemporaine de la chute de Babylone doit avoir une connaissance poussée, approfondie de l'Auteur de cette foi. La dernière génération a plus à apprendre que nous ne l'avons encore discerné –plus que dans tous les siècles passés.

 

Si comme Jésus le laisse entendre, il y a une foi des derniers temps, cela peut avoir quelque rapport avec une autre déclaration qu'Il a faite au sujet de la vérité. Dans Son long entretien avec les disciples rapporté dans Jean 15 et 16, Il leur affirme que lorsque l'Esprit viendra, Il les conduira "dans toute la vérité" (Jn 16:13). Les disciples n'avaient pas la plénitude de "toute la vérité". L'histoire sainte avait encore bien des chapitres à dérouler. Aujourd'hui l'Église attend l'accomplissement final de cette promesse. La dernière génération doit s'attendre à en savoir plus. "Toute la vérité", cela ne peut s'accorder avec une théologie pluraliste, avec d'autres fois ou des croyances diverses.

 

Une chose est claire, Jésus a déclaré qu'Il avait bien des choses à leur dire mais qu'eux ne pouvaient les porter alors. Leur intelligence était trop obscurcie (Jn 16:12). Nulle part il n'est rapporté qu'Il leur dit "toute la vérité". L'immense bienfait d'une compréhension entière est réservé pour ce temps d'épreuve, lorsque "Michael se lèvera". Alors Son peuple sera intelligent et brillera comme le firmament, le sceau du livre sera brisé et la connaissance augmentera (Dan. 12:1-4). En ce temps, le besoin d'un discernement clair de la vérité sera plus grand qu'à aucune autre époque de l'histoire toute entière.

 

Dans cet entretien particulier avec les disciples, Jésus dit que tout ce que l'espèce humaine n'a jamais pu espérer, l'espoir des nations, on le trouverait dans une vérité unique. Les problèmes s'évanouiraient lorsque Son peuple comprendrait que la "vie éternelle, c'est qu'ils Te connaissent, Toi le seul vrai Dieu, et Celui que Tu as envoyé, Jésus-Christ" (Jn 17:3). L'histoire confirme que cette compréhension plénière est encore à venir. Il n'y a eu qu'un seul Hénoc et un seul Élie. Cela ne remplit pas les conditions de délivrance pour ceux "qui seront trouvés inscrits dans le livre", ni "plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière" (Dan. 12:1, 2). Une génération entière d'Hénoc et d'Élie doit connaître "toute la vérité".

 

Recevoir la Parole de Jésus, cela signifie que la vie éternelle est de connaître Jésus-Christ. Autrement dit, il ne saurait y avoir de vie éternelle tant qu'Il n'est pas connu. Jésus a dit qu'Il était venu pour faire connaître le Père et que, en Le voyant ils avaient vu le Père. Ils ne connaissaient pas le Père parce qu'ils ne Le connaissaient pas. (Jn 14:7-9).

La logique exige de penser que le second avènement de Christ est retardé parce qu'il n'y a pas encore de groupe uni, une Église, un corps constitué, une génération de croyants qui Le connaît parfaitement. Sans cette connaissance, Son peuple ne pourrait reconnaître le Fils de l'homme, ni comprendre ce qu'implique la vie éternelle.

 

Mais il y a plus grave. Ils ne sauraient distinguer le vrai Christ d'aucune autre contrefaçon qui pourrait apparaître. Tant qu'ils ne Le connaissent pas, Il doit s'abstenir de paraître, et créer ainsi une situation où l'ennemi pourrait crier victoire.

 

Parmi les Adventistes, une grande confusion persiste sur la nature humaine de l'Auteur du salut. Il faut la dissiper. Le silence préconisé comme réponse par la Review n'est pas une solution. L'idée que ces "thèmes doivent être laissés de côtés, et non pas imposés à nos gens comme des questions essentielles" (Bible Research Institute, "An Appeal For Church Unity", pp. 5, 6, Août 1989) élude la vérité et ne saurait souffrir l'analyse. L'Église ne peut remplir sa mission au temps de la fin tant qu'elle ne comprend pas clairement la foi requise à l'heure où le Fils de l'homme vient. Comprendre correctement la nature du Christ est fondamental pour la compréhension de l'Évangile.

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