L'ÉVANGILE DANS L'APOCALYPSE

 

 

XV

 

QUAND IL SERA TROP TARD POUR ÊTRE SAUVÉ

 

 

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Apocalypse 15: 1-3: Puis je vis dans le ciel un autre signe grand et admirable: sept anges qui tenaient sept plaies, les dernières, car c'est en elles que s'accomplit la colère de Dieu. Et je vis comme une mer de cristal mêlée de feu, et ceux qui ont la victoire sur la bête, sur son image, sur sa marque et sur le nombre de son nom, debout sur la mer de cristal. Ils tiennent les harpes de Dieu. Et ils chantent le cantique  de Moïse, le serviteur de Dieu et le cantique de l'Agneau: "Tes oeuvres sont grandes et admirables Seigneur Dieu Tout-Puissant! Tes voies sont justes et véritables, Roi des nations!"

 

A présent la "moisson" du monde est finie. Tout au long des siècles Dieu s'est montré miséricordieux envers les coupables habitants de la terre. Mais cette longanimité et cette patience sont à la mesure de l'étendue de sa terrible colère quand celle-ci éclate sans mélange de miséricorde. Néanmoins ces plaies ne peuvent pas commencer de tomber tant que le monde n'a pas définitivement tourné le dos à la grâce de Dieu.

 

Nous avons joui pendant si longtemps de la miséricorde de Dieu qu'il nous est difficile d'imaginer ce qui arrivera une fois que cette protection nous sera retirée. La colère finale sera aussi irrésistible que le jaillissement des eaux tourbillonnantes d'une immense retenue d'eau dont le barrage, qui auparavant contenait les flots, a été rompu. Quand parfois les guerres, les émeutes, les tempêtes, les tremblements de terre et autres catastrophes ont troublé notre tranquillité, nous avons eu un avant-goût de ce qui doit arriver. Mais jusqu'à présent, la colère a toujours été mêlée de miséricorde.

 

Quand les sept dernières plaies surviendront, ce sera différent, car elles ne seront pas mêlées de miséricorde.

 

Jean nous montre qu'il existera un groupe de gens qui n'auront pas besoin de boire la colère de Dieu par ces plaies. Ils ont suivi l'Agneau "partout où Il va", et comme le Christ ils auraient préféré mourir plutôt que de se joindre à la rébellion contre Dieu. Ils se tiennent debout sur le "terrain d'honneur", sur la grande place d'armes de Dieu, la "mer de cristal" qui est devant son trône (voir aussi Apoc. 4: 6). Ils constituent une démonstration vivante de Son pouvoir pour sauver. Ce sont les 144000 que nous avons déjà rencontrés au chapitre 14.

 

Certains d'entre eux ont fait partie autrefois de la grande apostasie même, car c'est sur "la bête" qu'ils ont remporté la victoire; d'autres ont été rassemblés en sortant des grandes églises déchues, en effet c'est sur "l'image" de la bête qu'ils ont remporté la victoire (voir les chapitres 13 et 14); tous ont eu la victoire sur "la marque de la bête" parce qu'ils, ont préféré perdre des amis, de l'argent, un métier et mettre leur vie en danger plutôt que de désobéir aux commandements de Dieu. D'autres encore ont remporté la victoire sur "le nombre de son nom", le système hiérarchique même de la "bête". Tandis que "l'Évangile éternel" sera proclamé au monde entier lors de la dernière grande crise, des hommes et des femmes hauts placés, tels que des évêques, des cardinaux et des religieuses, se soumettront à Christ avec joie pour Le suivre jusqu'au bout.

 

Ces 144000 auront passé par les expériences et les épreuves les plus profondes qu'un être humain ait jamais connues, à l'exception du Christ lui-même. La joie de leur victoire sera semblable à celle de Moïse quand Dieu l'a fait passer sain et sauf, lui et son peuple au travers de la Mer Rouge, (voir Ex. 15: 1-19). Parce qu'ils ont connu la communion avec Christ dans Ses souffrances, ils ont le privilège de chanter le "cantique de l'Agneau". Ne pensez pas que votre souffrance personnelle ne mène à rien de bon; croyez que le Christ est tout près de vous et qu'il comprend.

 

Apocalypse 15: 4-8: "Qui ne te craindrait Seigneur et ne glorifierait ton  nom? Car toi seul est saint. Et toutes les nations viendront et se prosterneront devant toi parce que ta justice a été manifestée". Après cela je regardai et voici le sanctuaire du tabernacle du témoignage fut ouvert dans le ciel. Les sept anges qui tenaient les sept plaies sortirent du sanctuaire; ils étaient revêtus d'un lin pur, éclatant, et ils portaient des ceintures d'or autour de la poitrine. L'un des quatre êtres vivants donna aux sept anges sept coupes d'or, pleines de la fureur de Dieu qui vit aux siècles des siècles. Et le sanctuaire fut rempli de la fumée, à cause de la gloire de Dieu et de sa puissance, et personne ne pouvait entrer dans le sanctuaire jusqu'à ce que les sept plaies des sept anges soient achevées.

 

Alors que nous écrivons ces lignes, le temps où tous les jugements du Seigneur sont "manifestés" n'est pas encore tout à fait venu. Il y a encore des mystères que nous ne pouvons pas comprendre. Mais celui qui a appris à se confier en Lui peut savoir, par la foi, que finalement "toutes les nations viendront et se prosterneront" devant le Seigneur. Même Satan finira par fléchir les genoux devant le Christ, et reconnaîtra que Dieu a été juste dans le grand conflit avec le mal.

 

De nouveau Jean nous emmène dans le sanctuaire céleste où le Christ oeuvre pour nous en tant que Grand Prêtre, jour et nuit, afin de donner la repentance à chaque pécheur. Avant que les sept dernières plaies puissent être déversées, Il doit cesser son oeuvre de Sauveur et de Grand Prêtre. C'est pour cela que Jean affirme: "Personne ne pouvait entrer dans le sanctuaire jusqu'à ce que les sept plaies... soient achevées". Le Christ est toujours un homme, Dieu fait homme. Tant qu'il porte et supporte, dans le sanctuaire, la culpabilité du monde, le châtiment ne peut pleinement s'abattre sur ce monde coupable.

 

Juste avant de quitter le sanctuaire pour faire place au déversement des plaies, Jésus s'arrête un instant pour prononcer cette sentence:

 

"Que celui qui est injuste soit encore injuste; que celui qui est souillé se souille encore; que le juste pratique encore la justice; que celui qui est saint soit encore sanctifié" (Apoc. 22: 11).

 

Dès lors il est trop tard pour rechercher le pardon, trop tard pour se confesser. Même ceux qui ont remporté la victoire sur la bête, sur son image, et sur sa marque, doivent maintenant vivre sans Souve­rain Sacrificateur ou Intercesseur pour plaider en leur faveur. Et cela pour une simple raison: Le ministère de Christ en tant que Grand Prêtre est à ce moment-là arrivé à sa fin. A présent Il va laisser de côté Ses vêtements sacerdotaux et se revêtir de l'habit du Roi des rois et Seigneur des seigneurs. C'est pourquoi il sera alors trop tard pour faire laver nos robes dans le sang de l'agneau. C'est maintenant que doit s'accomplir cette oeuvre bénie!

 

"Ceux qui vivront sur la terre quand l'intercession du Christ dans le sanctuaire céleste aura cessé, devront tenir debout sans médiateur, à la vue d'un Dieu saint. Leurs robes doivent être immaculées, leurs caractères doivent être purifiés du péché par le sang de l'aspersion. Par la grâce de Dieu alliée à leur propre effort diligent, ils doivent être vainqueurs dans la bataille avec le mal. Tandis que le jugement investigatif est en cours dans le ciel, tandis que les péchés des croyants repentants sont effacés, ôtés du sanctuaire, il doit y avoir une oeuvre spéciale de purification, et de rejet du péché, parmi le peuple de Dieu sur la terre. Quand cette oeuvre se sera accomplie, les disciples du Christ seront prêts pour Son avènement... Alors l'église que notre Seigneur doit accueillir et recevoir pour Lui lors de sa venue, sera une église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable". (La Tragédie des Siècles, p. 425).

 

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