L'ÉVANGILE DANS L'APOCALYPSE

 

 

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JEAN MANGE LE PETIT LIVRE

 

 

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Apocalypse 10: 1-4: Et je vis un autre ange puissant, qui descendait du ciel, enveloppé d'une nuée; et un arc-en-ciel était au-dessus de sa tête, son visage était comme le soleil, et ses pieds comme des colonnes de feu. Et il tenait dans sa main un petit livre ouvert. Et il posa son pied droit sur la mer, et son pied gauche sur la terre, et il cria d'une voix forte, comme rugit un lion. Et quand il cria d'une voix forte, les sept tonnerres firent entendre leurs voix. Et quand les sept tonnerres eurent fait entendre leurs voix, j'allais écrire; mais j'entendis une voix du ciel qui me disait: scelle ce qu'ont dit les sept tonnerres, et ne l'écris pas.

 

Nous pouvons savoir avec certitude quand cet ange descend avec ce message, car tout est inclus dans le retentissement de la sixième trompette. La septième trompette ne retentit pas jusqu'à ce que nous arrivions au chapitre 11: 15. Cependant, il est clair d'après le chapitre 9, que les choses décrites dans ce chapitre, doivent prendre place après 1840.

 

L'accomplissement exact de la prophétie, en ce qui concerne la chute de l'Empire Ottoman, fortifia grandement à cette date, la foi de ceux qui, plus de cent auparavant s'intéressaient aux prophéties de Daniel et de l'Apocalypse. Les fondements sur lesquels ils bâtirent leur foi prophétique demeurent solides pour nous.

 

Cet autre "ange" symbolise la proclamation d'un grand message adressé au monde, basé sur les enseignements du "petit livre" que Jean nous fait spécialement connaître, qui est maintenant "ouvert". De quel livre s'agit-il? Nous lisons qu'il y a longtemps un ange dit au prophète Daniel "tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre" qui fut écrit "jusqu'au temps de la fin." (Dan. 12: 4).

 

Nous posons maintenant la question: quand viendra le "temps de la fin?" La réponse est celle-ci: à la fin des années sombres de persécution. Nous en trouvons la preuve dans Daniel: "Quelques-uns des hommes sages tomberont (ou succomberont), afin qu'ils soient épurés, purifiés et blanchis, jusqu'au temps de la fin" (Dan. 11: 35). Ce temps de persécution fut imposé par l'église ou les églises apostates durant les 1260 années de la suprématie papale, période qui prit fin en l'an 1798 (Voir Apoc. 12: 6, 14; 13: 5). Ainsi il semble clair que le "petit livre" qui s'ouvrit après 1798, était le Livre de Daniel. Il captiva soudainement l'attention des chrétiens dans le monde entier.

 

De nouveau, nous voyons comment la prophétie s'accomplit avec précision. Dans plusieurs parties du monde, un intérêt profond s'éveillait pour l'étude des livres de Daniel et de l'Apocalypse. Ce n'était pas seulement les Sociétés bibliques britannique et étrangère ouvertes en 1804, qui publièrent la Bible dans le monde, mais par tout le monde on commença à saisir le véritable sens de ces prophéties. Ils découvrirent l'étonnante vérité qu'ils vivaient dans le "temps de la fin", et que la venue de Jésus était proche.

 

Le message fut proclamé "sur mer et sur terre", avec une voix forte comme le rugissement d'un lion. L'attention du monde fut retenue et partout les gens écoutèrent avec stupeur le message disant que Jésus venait bientôt, peut-être même pendant leur temps de vie. De grandes tentes furent acquises, et dressées de ville en ville, où des centaines et des milliers de personnes se rassemblaient pour écouter le message solennel du livre de Daniel selon lequel les 2300 années de la prophétie de Daniel 8: 14, s'accompliraient en 1844. Le Saint-Esprit n'avait jamais travaillé aussi puissamment depuis le temps des apôtres, en amenant des milliers de gens à la repentance.

 

Spécialement après 1831, lorsque William Miller commença à prêcher, le message alla de l'avant avec un pouvoir extraordinaire. Des hommes vendirent leurs fermes et leurs maisons, afin d'obtenir les moyens financiers pour imprimer des tracts et des livres, pour faire circuler le message. Des jeunes et petits enfants se convertirent.

 

Ce fut le temps de l'église de "Philadelphie" (Voir Apoc. 3: 7-12).

 

Mais il y avait quelque chose de mystérieux que le peuple de Dieu n'était pas sensé comprendre complètement en ce temps-là. Ce que les sept tonnerres émettaient, Jean ne devait pas l'écrire. L'église devait l'apprendre seulement par expérience. Un test de leur foi devait être vécu par eux.

 

Apocalypse 10: 5-7: Et l'ange que je voyais debout sur la mer et sur la terre, leva sa main droite vers le ciel et jura par Celui qui vit aux siècles des siècles, qui a créé le ciel et les choses qui y sont, et la mer et les choses qui y sont, qu'il n'y aurait plus de délai, mais qu'aux jours de la voix du septième ange, lorsqu'il sonnerait de la trom­pette, le mystère de Dieu s'accomplirait, comme Il l'a annoncé à Ses serviteurs les prophètes.

 

Le mot traduit "délai" est KHRONOS en Grec, (avec un H qui signifie temps mesuré). Pourquoi l'ange déclare aussi confidentiel­lement qu' "il n'y aura plus de délai?" Parce que le Livre de Daniel le dit ainsi!

 

Dans Daniel 8: 14, nous lisons la prophétie qui révèle qu'il n'y aura plus de "délai". L'oeuvre de Dieu commencera sa phase finale sur la terre: "2300 jours, puis le sanctuaire sera purifié". Un jour dans la prophétie représente une année (voir Ez. 4: 6; Nomb. 14: 34) ; ces 2300 ans commencent en l'an 457 av. J. C. et finissent en 1844.

 

C'était cette prophétie qui quelques années avant 1844, fut ouverte à la compréhension de beaucoup d'étudiants de la Bible dans différentes parties du monde. L'étonnant accomplissement de la prophétie concernant l'Empire Turc, le 11 août 1840, donna un grand élan à la prédication et convainquit des centaines de person­nes de ces vérités.

 

Le mot "temps" doit être compris comme interprétation du temps prophétique de la Bible, et non du passage du temps dans l'histoire humaine. Ceci est clair à partir du verset 11 de notre chapitre, où le prophète Jean (représentant l'église), dit qu'une grande oeuvre universelle doit être encore accomplie "pour beaucoup de peuples, nations, langues, et rois". Ceci doit être fait après le dernier temps prophétique de la prophétie en l'an 1844. Mais le temps prophétique ne sera mesuré qu'après la fin des 2300 années de la prophétie. A partir de là, la fin est toujours imminente, ces temps dépendent de la préparation du peuple de DIEU.

 

L'ange proclame très fort, "au jour du retentissement de la voix du septième ange, lorsqu'il serait sur le point de sonner, le mystère de Dieu serait fini." Qu'est-ce le mystère de Dieu?

 

Dans Éphésiens 1: 9,10, Paul nous dit que le but de Dieu est de rassembler toutes choses en Christ, c'est "le mystère de Sa volonté". Dans le chapitre 3: 3, 6 il ajoute que ce "mystère" inclut le rassemblement des Gentils comme "membres héritiers,... partici­pant à Sa promesse, en Christ, par l'intermédiaire de l'Évangile". "Le mystère de Dieu" est donc la grande oeuvre de Dieu de sortir d'un monde pécheur Son véritable peuple, pour la préparation de la seconde venue de Christ.

 

Paul explique le "mystère" plus clairement dans Col. 1: 27, 28: "La glorieuse richesse de ce mystère" est "Christ en vous, l'espérance de la gloire... afin de présenter tout homme parfait en Christ Jésus". La grande bataille entre Christ et Satan ne sera finie que lorsque Christ aura un peuple qui Le suivra "où Il ira" qui soit "sans faute devant le trône de Dieu" (Apoc. 14: 4, 5).

 

Parce que cette oeuvre n'a pas été complètement accomplie, le péché, le chagrin, et la mort continuent leurs calamités dans ce monde malheureux. "Or nous savons que jusqu'à présent la créa­tion, toute entière soupire et souffre, les douleurs de l'enfante­ment". Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révéla­tion des fils de Dieu (Rom. 8: 22,19). Cette oeuvre glorieuse de rendre un peuple "parfait en Jésus-Christ" est le résultat de la purification du sanctuaire céleste, annoncée par l'ange à Daniel.

 

Ceci est la plus grande, la plus importante oeuvre accomplie dans le monde d'aujourd'hui. C'est un privilège inappréciable de coopérer avec Christ dans sa grande oeuvre finale de salut.

 

Mais ceux qui aiment la Bible, doivent apprendre une leçon amère:

 

Apocalypse 10: 8-11: Et la voix que j'avais entendue du ciel, me parla de nouveau et dit, "va, prends le petit livre qui est ouvert dans la main de l'ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre". Et j'allai vers l'ange en lui disant, "donne-moi le petit livre". Et il me dit, "prends-le et avale-le; et il sera amer à tes entrailles, mais dans ta bouche il sera aussi doux que le miel". Et je pris le petit livre de la main de l'ange et je l'avalai, il fut dans ma bouche doux comme du miel. Mais quand je l'eus avalé mes entrailles furent remplies d'amertume. Puis il me dit, "Il faut que tu prophétises de nouveau sur beaucoup de peuples, de nations, de langues, et  de rois".

 

Il y avait quelque chose de très "amer" dans cette expérience pour l'église. Dans sa vision, Jean le partagea avec elle. Ceux qui proclamèrent que le sanctuaire devrait être "purifié" en 1844, comprirent correctement le temps de la prophétie. Il n'y avait pas d'erreurs dans leurs calculs du commencement ou de la fin des 2300 années. Mais ils n'avaient pas compris quel était le véritable sens de l'événement de la "purification" du sanctuaire. Ils pensaient qu'il se référait à la seconde venue de Christ sur cette terre, à la fin de l'histoire humaine. Ils ne connaissaient pas le véritable enseigne­ment de la Bible à propos du sanctuaire dans le ciel, où Christ est notre Grand Sacrificateur. Ils ne savaient pas que "la purifica­tion" du "sanctuaire" nécessitait une phase différente du ministère de Christ dans le lieu saint du sanctuaire céleste, comme préfiguré dans les types et symboles du sanctuaire de l'Ancien Testament.

 

Dans ce dernier, le grand sacrificateur Hébreu pénétrait dans le lieu très Saint, le jour des expiations, pour "purifier" le sanctuaire. C'était vraiment l'événement cosmique le plus important qui allait se produire en 1844; mais ces peuples sincères n'avaient pas compris quel était cet événement anti-type.

 

Attendre la seconde venue de Jésus et la fin de la peine, du péché et de la mort, en 1844, fut pour l'église une expérience "douce comme du miel". Ces peuples aimaient leur Seigneur Jésus, comme une mariée aime son mari. C'était une douce et joyeuse pensée pour eux, que bientôt ils seraient unis avec leur Seigneur Jésus Lui-même, jamais plus séparés de Lui.

 

Mais Jésus n'est pas venu en 1844. Ceux qui l'aimaient furent amèrement déçus, comme Ses disciples lorsqu'il fut crucifié sur la croix et déposé dans la tombe. Mais cette grande déception était nécessaire dans le plan d'amour de Dieu pour Son peuple. Ils apprirent à ne plus avoir confiance dans les opinions humaines sur la Bible, mais étudièrent les Écritures plus prudemment pour connaître précisément ce que la Parole enseignait.

 

Ils apprirent vite la raison de leur déception. Le "sanctuaire" devant être "purifié" n'était pas cette terre détruite par le feu, mais le sanctuaire dans le ciel où Christ a pénétré dans le second apparte­ment pour compléter la phase finale de Son oeuvre comme Grand Prêtre. Ils réalisèrent donc que l'oeuvre universelle était toujours devant eux, et qu'ils devaient ainsi "prophétiser" encore à "beau­coup de peuples, nations, langues et rois".

 

Ce livre que vous avez entre les mains, publié pour vous est une partie de cette grande oeuvre qui proclame le message UNIVERSEL.

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