L'alliance éternelle: Les promesses de Dieu |
Chapitre 2
L'ANCIENNE DOMINATION
La possession acquise
Racheter signifie acheter à nouveau. Qu'est-ce qui doit être acheté à nouveau? Évidemment, ce qui a été perdu, vu que c'est ce que le Seigneur est venu sauver. Et, qu'est-ce qui se perdit? L'homme, "Car ainsi parle l'Éternel: C'est gratuitement que vous avez été vendus, et ce n'est pas à prix d'argent que vous serez rachetés" (És. 52:3). Et quoi de plus? En conséquence, tout ce que l'homme possédait. En quoi cela consistait-il? "Puis Dieu dit: Faisons l'homme à Notre image, selon Notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa l'homme à Son image, Il le créa à l'image de Dieu, Il créa l'homme et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre" (Gen. 1:26-28).
Le psalmiste dit de l'homme: "Tu l'as fait de peu inférieur à Dieu, et Tu l'as couronné de gloire et de magnificence. Tu lui as donné la domination sur les œuvres de Tes mains, Tu as tout mis sous ses pieds: les brebis comme les bœufs, et les animaux des champs, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, tout ce qui parcourt les sentiers des mers" (Ps. 8:6-9).
Telle était la première possession de l'homme, mais elle ne dura pas. Dans l'épître aux Hébreux nous trouvons ces paroles du psalmiste:
"En effet, ce n'est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous parlons. Or, quelqu'un a rendu quelque part ce témoignage: Qu'est-ce que l'homme, pour que Tu te souviennes de lui, ou le fils de l'homme, pour que Tu prennes soin de lui? Tu l'as abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Tu l'as couronné de gloire et d'honneur, Tu a mis toutes choses sous ses pieds. En effet, en lui soumettant toutes choses, Dieu n'a rien laissé qui ne lui fût soumis. Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui soient soumises. Mais Celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous Le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'Il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, Il souffrît la mort pour tous" (Héb. 2:5-9).
Ces mots nous présentent une scène merveilleuse. Dieu a remis la terre, et tout ce qui lui appartient, au gouvernement de l'homme. Mais ce n'est pas ce que nous voyons maintenant. "Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui soient soumises". Pourquoi? Parce que l'homme a tout perdu en péchant. Mais, nous voyons Jésus, qui a été "abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges", c'est-à-dire, qu'Il a été fait homme, pour que l'héritage perdu puisse être rendu à quiconque croit. Aussi, l'héritage perdu sera rendu aux rachetés aussi sûrement que Jésus mourut et ressuscita, et aussi certainement que ceux qui croient en Lui seront sauvés par Sa mort et Sa résurrection.
Les premières paroles du texte cité du livre des Hébreux indiquent que: "ce n'est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir" au sujet duquel nous parlons. L'a-t-Il soumis à l'homme? Oui, puisqu'Il l'a soumis à l'homme quand Il créa la terre, et Christ prit la condition déchue de l'homme afin de racheter les deux, l'homme et sa possession perdue, puisqu'Il est venu sauver ce qui était perdu; et puisque par Lui nous avons obtenu un héritage, il est évident qu'en Christ le monde à venir, c'est-à-dire la nouvelle terre telle qu'elle fut avant la chute, nous sera soumis.
Les paroles du prophète Ésaïe le démontre également: "Ils sont tous honteux et confus, ils s'en vont tous avec ignominie, les fabricants d'idoles. C'est par l'Éternel qu'Israël obtient le salut, un salut éternel; vous ne serez ni honteux ni confus, jusque dans l'éternité. Car ainsi parle l'Éternel, le créateur des cieux, le seul Dieu, qui a formé la terre, qui l'a faite et qui l'a affermie, qui l'a créée pour qu'elle ne fût pas déserte, qui l'a formé pour qu'elle fût habitée: Je suis l'Éternel, et il n'y en a point d'autres. Je n'ai point parlé en cachette, dans un lieu ténébreux de la terre; Je n'ai point dit à la postérité de Jacob: Cherchez-moi vainement! Moi, l'Éternel, Je dis ce qui est vrai, Je proclame ce qui est droit" (És. 45:16-19).
Le Seigneur forma la terre pour qu'elle fût habitée, et puisqu'Il fait toutes les choses selon le conseil de Sa volonté, nous pouvons être sûrs qu'Il accomplira Son plan. Mais quand Il fit la terre, la mer et toutes les choses qu'elle renferme ainsi que l'homme, "Dieu vit tout ce qu'Il avait fait; et voici, cela était très bon" (Gen. 1:31). Vu que le plan de Dieu va s'accomplir, il est évident que la terre doit encore être habitée par des êtres humains qui seront très bons, et ceci impliquera une condition parfaite quand cela arrivera.
Quand Dieu créa l'homme, il le couronna de "gloire et d'honneur", en lui donnant la domination sur "les œuvres de Ses mains". Il était donc roi; et comme sa couronne l'indique, son royaume était un royaume de gloire. Mais à cause du péché, il a perdu le royaume de gloire, "car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu" (Rom. 3:23). Jésus vint alors occuper sa place, et par la mort qu'Il expérimenta pour tous, Il fut "couronné de gloire et d'honneur". Il s'agit de "Jésus-Christ homme" (1 Tim. 2:5), qui récupéra ainsi la domination perdue par le premier homme, Adam. Il le fit ainsi, dans le but de "conduire à la gloire beaucoup de fils" (Héb. 2:10). En Lui, nous avons obtenu un héritage, et puisque c'est "Jésus-Christ homme" qui "est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu" (Héb. 9:24), il est évident que le monde à venir, qui est la nouvelle terre –la première domination-, est la part de l'homme.
Les textes suivants le rendent plus clair: "Christ, qui s'est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une second fois à ceux qui L'attendent pour leur salut" (Héb. 9:28). Quand Il fut offert, Il porta la malédiction afin de pouvoir l'ôter. "Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, -car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois." (Gal. 3:13). Mais quand la malédiction de la loi vint sur l'homme, elle vint aussi sur la terre, puisque le Seigneur dit à Adam: "Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l'arbre au sujet duquel Je t'avais donné cet ordre: Tu n'en mangeras point! le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, il te produira des épines et des ronces" (Gen. 3:17 et 18). Quand Christ fut trahi et livré aux mains des hommes pécheurs, "ils tressèrent une couronne d'épines, qu'ils posèrent sur Sa tête, et ils lui mirent un roseau dans la main droite; puis, s'agenouillant devant Lui, ils Le raillaient, en disant: Salut, roi des Juifs! Et ils crachaient contre Lui, prenaient le roseau, et frappaient sur Sa tête" (Mat. 27:29). Ainsi donc, quand Christ porta la malédiction de l'homme, Il porta aussi celle de la terre. Donc, quand Il viendra sauver ceux qui accepteront Son sacrifice, Il viendra aussi rénover la terre.
Le moment de la restauration
L'apôtre Pierre dit: "… et qu'Il envoie Celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ, que le ciel doit recevoir jusqu'aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de Ses saints prophètes" (Act. 3:20 et 21). Et nous avons les paroles mêmes de Christ Lui-même: "Lorsque le Fils de l'homme viendra dans Sa gloire, avec tous les anges, Il s'assiéra sur le trône de Sa gloire. Toutes les nations seront assemblées devant Lui. Il séparera les uns d'avec les autres, comme le berger sépare les brebis d'avec les boucs; et Il mettra les brebis à Sa droite, et les boucs à Sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui seront à Sa droite: Venez, vous qui êtes bénis de Mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde" (Mat. 25:31-34). Ce sera la consommation de l'œuvre de l'Évangile.
Revenons maintenant aux paroles de l'apôtre dans le premier chapitre d'Éphésiens. Là, nous lisons qu'en Christ nous sommes prédestinés à être adoptés comme enfants; et comme nous l'avons vu ailleurs, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers de Dieu, et co-héritiers de Jésus-Christ. Donc, en Christ nous avons obtenu un héritage, puisqu'Il remporta la victoire, et s'est assis à la droite du Père, "en attendant désormais que Ses ennemis soient devenus Son marchepied" et que toutes choses Lui soient assujetties. C'est aussi sûr que Sa victoire. Comme gage de cet héritage que nous avons en Lui, Il nous a donné le Saint-Esprit. Il est de la même nature que l'héritage, nous faisant ainsi connaître quelles sont les richesses de la gloire de l'héritage. En d'autres termes, la communion avec l'Esprit nous fait connaître la communion du mystère.
L'Esprit est le représentant de Christ. Donc, l'Esprit demeurant dans l'homme c'est Christ dans l'homme, l'espérance de la gloire (Col. 1:27). Et Christ en l'homme, c'est la puissance créatrice en l'homme faisant de lui une nouvelle créature. L'Esprit est donné "selon Sa richesse, avec gloire", et c'est la mesure de la puissance par laquelle nous devons être fortifiés. Ainsi, les richesses de la gloire de l'héritage, données à connaître par le Saint-Esprit, ne sont rien d'autre que la puissance par laquelle Dieu créera à nouveau toutes les choses par Jésus-Christ, comme au commencement, et par laquelle Il créera à nouveau l'homme afin qu'il soit conforme à cet héritage glorieux. C'est ainsi que, l'Esprit leur étant donné dans Sa plénitude, ceux qui Le reçoivent, "ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du monde à venir" (Héb. 6:5).
Donc, l'Évangile n'est pas quelque chose qui n'appartient qu'à l'avenir. C'est quelque chose de présent et de personnel. C'est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit. Tandis que nous croyons, nous avons la puissance, et c'est la puissance par laquelle le monde futur doit être préparé pour nous, dans son état originel. Donc, quand nous étudions la promesse de l'héritage, nous sommes simplement en train d'étudier la puissance de l'Évangile pour notre salut dans le présent monde méchant.
Qui sont les héritiers?
"Si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse" (Gal. 3:29).
De quoi sommes-nous héritiers quand nous sommes d'Abraham? Évidemment, de la promesse faite à Abraham. Mais si nous sommes de Christ, nous sommes héritiers avec Lui; vu que ceux qui ont l'Esprit sont à Christ (Rom. 8:9), et ceux qui ont l'Esprit sont héritiers de Dieu et cohéritiers avec Christ. Ainsi, être cohéritier avec Christ c'est être héritier d'Abraham.
"Héritiers selon la promesse". Quelle promesse? La promesse faite à Abraham, bien sûr. Quelle fut cette promesse? Lisons la réponse dans Romains 4:13: "Ce n'est pas par la loi que l'héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c'est par la justice de la foi". Donc, ceux qui sont à Christ sont héritiers du monde. Nous avons pu déjà le vérifier à partir de beaucoup de textes, mais maintenant, voyons-le en relation avec la promesse faite à Abraham.
Nous avons vu aussi que l'héritage doit être accordé à la venue du Seigneur, puisque c'est lors de Son retour qu'Il dira aux justes: "Venez, vous qui êtes bénis de Mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde" (Mat. 25:34). Le monde fut créé pour être l'habitation de l'homme, et il lui avait été donné. Mais il perdit cette possession. Il est vrai que l'homme vit aujourd'hui sur cette terre, mais il ne jouit pas encore de l'héritage que Dieu lui a donné à l'origine. Celui-ci consistait en la possession d'une création parfaite, par des êtres parfaits. Mais aujourd'hui il ne la possède pas, car "une génération s'en va, une autre vient, et la terre subsiste toujours" (Ecc. 1:4). Tandis que la terre demeure, "nos jours sur la terre sont comme l'ombre" (1 Chron. 29:15). Personne ne possède rien de ce monde. Les hommes luttent et s'affairent pour amasser des richesses, et alors "ils laissent à d'autres leurs biens" (Ps. 49:10). Mais Dieu accomplit toutes Ses œuvres selon le conseil de Sa volonté; pas un seul de Ses desseins ne se réalise pas; et donc, aussitôt que l'homme pécha et perdit son héritage, la restauration fut promise par Christ, par ces paroles: "Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon" (Gen. 3:15). Par ces paroles, la destruction de Satan et de toute son œuvre fut prédite. Un "si grand salut" fut "annoncé d'abord par le Seigneur" (Héb. 2:3). De cette manière, "l'ancienne domination" (Mich. 4:8), "le règne, la domination, et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous les cieux, seront donnés au peuple des saints du Très-Haut" (Dan. 7:27). Ce sera une possession réelle puisqu'elle sera éternelle.
La promesse de Sa venue
Tout ce qui précède sera réalité quand le Seigneur viendra dans Sa gloire, Lui "que le ciel doit recevoir jusqu'aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de Ses saints prophètes" (Act. 3:21). Donc, la venue du Seigneur pour la restauration de toutes choses, a été la grande espérance donnée à l'Église depuis la chute même de l'homme. Les fidèles ont toujours attendu cet événement, et bien que le temps semble se prolonger, et la majorité du peuple douter de la promesse, elle est aussi sûre que la Parole du Seigneur. La partie suivante des Écritures décrit avec réalité la promesse et la certitude de son accomplissement, et les doutes des incrédules:
"Voici déjà, bien-aimés, la seconde lettre que je vous écris. Dans l'une et dans l'autre je cherche à éveiller par des avertissements votre sainte intelligence, afin que vous vous souveniez des choses annoncées d'avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur, enseigné par vos apôtres, sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises, et disant: Où est la promesse de Son avènement? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création.
"Ils veulent ignorer, en effet, que des cieux existèrent autrefois par la Parole de Dieu, de même qu'une terre tirée de l'eau et formée au moyen de l'eau, et que par ces choses le monde d'alors périt, submergé par l'eau, tandis que, par la même Parole, les cieux et la terre d'à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies.
"Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c'est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais Il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu'elle renferme sera consumée.
Puis donc que toutes ces choses doivent se dissoudre, quels ne devez-vous pas être par la sainteté de la conduite et par la piété, attendant et hâtant l'avènement du jour de Dieu, jour à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront? Mais nous attendons, selon Sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera" (2 Pier. 3:15).
Maintenant, lisons à nouveau le passage, et observons les points suivants: ceux qui se moquent de la promesse du retour du Seigneur le font en ignorant volontairement certains des évènements les plus importants et les plus clairs exposés dans la Bible, comme le sont la création et le déluge. La Parole du Seigneur au commencement créa les cieux et la terre. "Les cieux ont été faits par la Parole de l'Éternel, et toute leur armée par le souffle de Sa bouche" (Ps. 33:6). Par cette même Parole, la terre fut recouverte par l'eau, car l'eau que la terre emmagasinait contribua à sa destruction. Elle fut détruite par l'eau. La terre, telle que nous la connaissons aujourd'hui, ressemble peu à ce qu'elle était avant le déluge. La Parole qui créa et détruisit la terre, est la même qui la soutient aujourd'hui, jusqu'à la destruction des hommes impies, quand elle deviendra un lac de feu au lieu d'un lac d'eau. "Mais nous attendons, selon Sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera". La même Parole est celle qui accomplit tout.
Le point culminant
Il est donc évident que la venue du Seigneur est le grand événement que toutes les choses ont signalé, depuis la chute même. "La promesse de Sa venue" est la même que celle d'une terre et d'un ciel nouveaux. Telle fut la promesse faite aux "pères". Ceux qui se moquent d'elle ne peuvent nier que la Bible contient Sa promesse, mais, vu qu'apparemment aucun changement n'est survenu depuis que les "pères" dorment, ils pensent qu'il n'y a aucune probabilité qu'elle s'accomplisse. Ils ignorent le fait que les choses ont beaucoup changé depuis le commencement de la création; et ils ont oublié que la Parole du Seigneur demeure toujours. "Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse". Observez que c'est au singulier; Il ne parle pas de promesses, mais de promesse. Il est un fait que Dieu n'oublie aucune de Ses promesses, mais l'apôtre Pierre se réfère ici à une promesse précise, qui est la venue du Seigneur et la restauration de la terre. Il s'agit réellement d'une "nouvelle terre", car elle sera restaurée dans la condition où elle se trouvait quand elle fut créée au commencement.
Bien que beaucoup de temps se soit écoulé –à vue humaine- depuis que la promesse fut faite, "le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse", car le temps Lui appartient. Mille ans sont pour Lui comme un jour. Donc, il s'est écoulé une semaine tout juste depuis qu'Il fit la promesse pour la première fois, au moment de la chute. Il ne s'est écoulé qu'une demi semaine depuis que "les pères sont morts". Le passage de quelques milliers d'années ne diminue en rien la promesse de Dieu. Elle est aussi certaine que lorsqu'Il la fit la première fois. Dieu ne l'a pas oubliée. La seule raison pour laquelle le temps s'est tant prolongé est parce qu'Il "use de patience envers vous, ne voulant qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance". Donc, "croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut" (2 Pier. 3:15), et qu'elle devrait être l'objet de notre reconnaissance pour la grande faveur qu'Il nous fait, au lieu de considérer Son retard miséricordieux comme l'évidence d'un manque de fidélité de Sa part.
Il ne faut pas oublier que si mille ans sont comme un jour pour le Seigneur, un jour est aussi comme mille ans pour Lui. Qu'est-ce que cela signifie? Simplement, que quand le Seigneur peut attendre durant un temps prolongé -selon les hommes-, avant de mener à bien Ses plans, ceci ne devrait jamais être pris comme une évidence qu'à n'importe quel moment du processus, une quantité déterminée de travail va demander nécessairement la même quantité de temps qu'elle prit dans le passé. Et ceci va arriver bientôt, "car le Seigneur exécutera pleinement et promptement sur la terre ce qu'Il a résolu" (Rom. 9:28). Un jour serait suffisant pour l'œuvre de mille ans. Le jour de la Pentecôte ne fut qu'une démonstration de la puissance avec laquelle l'Évangile doit avancer dans l'avenir.
Et après avoir résumé ce que représente réellement l'Évangile du royaume, et après avoir fait allusion à la promesse faite aux pères comme fondement de notre foi, nous étudierons avec plus d'attention la promesse, en commençant par Abraham, de qui nous devons être enfants, si nous sommes cohéritiers avec Christ.