CONFRONTATION

 

La mise à l'épreuve

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Le Seigneur mit l'homme à l'épreuve, afin qu'il puisse former un caractère d'une intégrité inébranlable pour son propre bonheur et pour la gloire de son Créateur. Il avait doté Adam d'un esprit puissant, supérieur à n'importe quelle autre créature qu'Il avait faite. Ses forces mentales étaient de très peu inférieures à celles des anges. Il pouvait se familiariser avec la sublimité et la gloire de la nature, et comprendre le caractère du Père céleste à travers Sa création. Au milieu des gloires de l'Éden, toute chose sur laquelle reposaient ses yeux témoignait de l'amour et de la puissance infinie de son Père.

La première leçon importante donnée à Adam fut celle du renoncement à lui-même. Les rênes du gouvernement de sa personne furent mises entre ses mains. Le jugement, la raison et la conscience devaient dominer. [Pour mieux connaître Jésus-Christ, p. 16] "L'Éternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Éden pour le cultiver et pour le garder. L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras."

 Adam et Ève étaient autorisés à manger le fruit de tous les arbres du jardin, sauf un. Il n'y avait qu'une seule restriction. L'arbre défendu était aussi attrayant et beau que n'importe quel autre. C'était l'arbre de la connaissance parce qu'en prenant de ce fruit dont Dieu avait dit: "Tu n'en mangeras point", ils acquerraient la connaissance du péché, l'expérience de la désobéissance. [Pour mieux connaître Jésus-Christ, p. 16]

En observant les beautés de la nature, en délectant ses sens des couleurs et de la fragrance des fleurs, et en admirant la beauté des arbres et des arbustes, Ève s'éloigna de son mari. Elle pensait aux restrictions que Dieu leur avait imposées quant à l'arbre de la connaissance.

Elle était contente des beautés et des bontés que Dieu leur avait accordées pour la satisfaction de chacun de leur besoin. Tout cela, dit-elle, Dieu nous l'a donné afin que nous en jouissions. Elles nous appartiennent, car Dieu a dit: "Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal."

Ève flânait près de l'arbre défendu, et sa curiosité éveillée, elle se demanda comment la mort pouvait se dissimuler dans le fruit de ce bel arbre. Elle fut surprise d'entendre ses questions adoptées et répétées par une voix étrange. "Dieu a-t-Il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? Ève était consciente de ne pas avoir révélé ses pensées de façon à être entendue lorsqu'elle conversait avec elle-même; aussi, elle fut extrêmement surprise d'entendre ses propres interrogations répétées par le serpent. Elle pensa vraiment que le serpent pouvait lire ses pensées, et qu'il devait être très sage.

 Elle lui répondit: "Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal."

Ici, le père du mensonge fit son affirmation en contradiction directe avec la parole explicite de Dieu. Satan lui assura qu'elle avait été créée immortelle, et qu'il n'y avait aucune possibilité pour elle de mourir. Il lui dit que Dieu savait que si elle et son mari mangeaient de l'arbre de la connaissance, leur intelligence serait illuminée, accrue, ennoblie, ce qui les rendrait égaux à Lui. Et le serpent répondit à Ève que le commandement de Dieu, leur défendant de manger de l'arbre de la connaissance, leur fut donné dans le but de les assujettir pour qu'ils n'obtiennent pas la connaissance qui est la puissance. Il lui assura que le fruit de cet arbre était désirable plus que tous les autres arbres du jardin car il rend sage, et les élèverait au niveau de Dieu. Il lui dit: Il vous a refusé le fruit de cet arbre qui est, de tous les arbres, le plus désirable par sa saveur délicieuse et son pouvoir vivifiant.

Ève pensa que le discours du serpent était très sage, et que l'interdiction de Dieu était injuste. Avec un ardent désir, elle regarda, l'arbre chargé de fruits qui semblaient vraiment délicieux. Le serpent en mangeait un avec un plaisir apparent. Elle désira fortement ce fruit plus que tous ceux que Dieu avait autorisés à manger.

Ève avait exagéré les paroles du commandement de Dieu. Il avait dit à Adam et Ève: "…tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras". Dans sa controverse avec le serpent, Ève ajouta: "Vous n'y toucherez point". Là, la subtilité du serpent apparut. Cette affirmation d'Ève donna l'avantage à Satan; il cueillit un fruit et le plaça dans sa main, en utilisant ses propres mots, il dit: "Si vous le touchez, vous mourrez. Tu vois, il ne t'arrive aucun mal tandis que tu touches le fruit, et il ne vous arrivera rien de mauvais si vous le mangez".

Ève céda au raisonnement mensonger du démon en forme de serpent. Elle mangea le fruit, et ne nota rien de mauvais. Alors, elle cueillit du fruit pour elle et son mari. "La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea".

Adam et Ève auraient très bien pu être satisfaits de leur connaissance de Dieu à travers les œuvres qu'Il avait créées et l'instruction des saints anges. Mais leur curiosité fut excitée par le fait de savoir que Dieu ne voulait pas qu'ils l'obtiennent. Leur bonheur résidait dans leur ignorance du péché. Le haut degré de connaissance qu'ils pensèrent avoir atteint en mangeant du fruit défendu, les plongea dans la dégradation du péché et de la culpabilité.

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