APPENDICE

 

Index

Catalogue

 

L'auteur a essayé d'écrire dans un style clair afin d'être compris par ceux qui ne sont pas encore familiarisés avec la prophétie de Daniel. Cet appendice est adressé à ceux qui se posent des questions concernant certains points particuliers.

 

"La haute critique" a dit que le livre de Daniel fut écrit au deuxième siècle avant Jésus-Christ, et pas au sixième. La raison en est que la "haute critique" ne croit pas en la prophétie biblique. Ils disent qu'il est impossible à aucun prophète de "voir" ce qui arrivera dans l'avenir. Donc, selon eux, Daniel a écrit les évènements qu'il décrit comme étant des "prophéties" après leur accomplissement.

 

Ceci fait du livre une falsification dans le but de tromper ses lecteurs. L'argument sur lequel est basée cette datation tardive est que la langue Araméenne utilisée par Daniel (2:4 et 7:28) était prétendument celle parlée au deuxième siècle avant J.-. et pas au sixième.

 

Toutefois, parmi les "rouleaux de la Mer Morte" de Qumram, l'Araméen de la Genèse apocryphe apporte l'évidence que l'Araméen de Daniel n'est pas celui d'une période tardive, mais il est beaucoup plus ancien!

 

Le livre de Daniel a été inclus dans la traduction grecque de l'Ancien Testament, la Septante (LXX), qui date des environs du second siècle avant Christ, ce qui prouve que le livre était connu et accepté depuis longtemps comme "prophétie".

 

De plus, le livre ne pouvait pas avoir été écrit pendant le siècle des Maccabées, parce qu'il ne reflète pas correctement les évènements historiques qui eurent lieu alors.

 

Un seul grand détail historique dans Daniel reste à confirmer par l'archéologie: l'identité de "Darius le Mède" du chapitre 5:31 et 6:1. Depuis que l'authenticité de Daniel a été établie par beaucoup de découvertes archéologiques, n'est-il pas sage pour nous d'accepter ce petit détail? Samuel Taylor Coleridge a dit:

 

"Quand nous trouvons une erreur apparente chez un bon auteur, nous devons nous considérer comme ignorants de sa compréhension, jusqu'à ce que nous soyons certains que nous comprenons son ignorance" (Cité par Oswald T. Allis, The Five Book of Moses, p. 125). 

 

 

DANIEL 1: 1-5

 

Pour l'évidence archéologique il est clair que les Juif furent exilés à Babylone comme Daniel le dit:

 

1)      Des poteries de la période avant l'exil découvertes (lors de fouilles) en Palestine sont différentes de celles trouvées après l'exil, et aucune n'a été ensevelie entre ces deux périodes (William F. Albright, Archaeology of Palestine and the Bible, p. 171).

2)      Le rouleau des archives de Cyrus en cunéiforme relatant les actions du roi Cyrus et autorisant le peuple captif à retourner dans son pays d'origine, est en harmonie avec Esdras 1:2, 3.

3)      Ce qui suit est intéressant:

"Dans les ruines des bâtiments voûtés près de la Porte d'Ishtar (à Babylone)… quelques trois cents tablettes cunéiformes ont été découvertes… sont datées entre 595 et 570 av. J.-C., et contiennent des listes de rations telles que de l'orge et de l'huile payées aux artisans et aux captifs qui vivaient à Babylone et aux environs, à cette époque… Mais le nom le plus significatif pour nous n'est autre que celui de Jojakin, roi de Juda, parmi ceux de cinq autres princes" (Jack Finegan, Light from the Ancient Past, p. 188. "Jojakin" est le fils de Jojakim. Voir Chroniques 36:4, 8).

 

Une conformation supplémentaire du statut de Jojakin à Babylone vient de la découverte en Palestine de trois anses de jarres portant les mots suivants: "appartenant à Eliakim, intendant de Jojakim" (G.E. Wright, The Study of the Bible Today and Tomorrow, p. 178).

 

 "Les invasions de Nébucadnetsar en 605, 597, et 587-586, causèrent beaucoup de dommages et de destructions dans Juda. Des évidences archéologiques montrent que de nombreuses ville de Juda furent détruites et jamais reconstruites, un fait particulièrement évident dans les excavations de Azekah, Bethshemesh, et Kirjath-Sepher" (Joseph P. Free, Archaelogy and Bible History, p. 227. W. E. Albright dit que ces excavations montrent que les villes n'étaient pas seulement complètement détruites par les Chaldéens lors de leurs deux invasions, mais elles n'étaient pas réoccupées par les générations –souvent jamais plus durant l'histoire").

 

 

DANIEL 1: 12-16

 

Chez les nations "développées" de l'ouest, plus de 50 % des hommes vivants maintenant sont condamnés à mourir de maladies cardiaques ou circulatoires, en grande partie à cause de leur alimentation carnée, ce qui augmente le taux de cholestérol et bouche les vaisseaux sanguins. Les autres causes sont les aliments raffinés, les excès de graisses, le tabac, l'alcool et le manque d'exercice. L'exemple de la diète végétarienne simple de Daniel signifie une vie plus longue et plus heureuse pour vous.

 

 

DANIEL 2: 38-40

 

L'or était plus abondamment utilisé à Babylone qu'en Médo-Perse, en Grèce ou à Rome:

 

"Les murs des pièces de Merodach doivent avoir été faits pour 'miroiter comme des soleils', les salles de son temple doivent avoir été recouvertes d'un or scintillant, de lapis-lazuli, d'albâtre; et la chapelle de seigneurie, qu'un roi précédent avait fabriquée en argent, Nebucadnetsar déclare qu'il l'a recouverte 'd'or brillant'. La toiture de E-kua, la salle de Merodach, est aussi recouverte 'd'or brillant'" (Charles Boutflower, In and Around the Book of Daniel, Kregel Publications, Grand Rapids, MI; 1977, pp. 25, 26).

 

Le Médo-Perses étaient riches mais n'employèrent pas l'or d'une manière extravagante comme Babylone le fit. Les soldats grecs étaient connus pour leur grande utilisation de l'airain (ou bronze) pour les armures. Ézéchiel mentionne les commerçants de Grèce faisant du commerce sur "des vaisseaux d'airain" (27:13).

 

DANIEL 3: 5, 7, 10

 

Les noms de ces instruments de musique mettent en évidence que Daniel vivait vraiment à l'époque de l'empire babylonien. Les instruments avaient été importés de Grèce à Babylone à une époque aussi précoce que celle-ci. Aucun instrument hébreu n'est inclus dans cette liste.

 

L'article sur Daniel de l'Encyclopédia Britanica de 1946 suggère une date plus tardive de l'écriture de ce livre en partie à cause de cette liste d'instruments. Mais, dans une édition ultérieure, le nouvel article sur Daniel reconnaît l'évidence grandissante de l'archéologie penchant pour une date plus précoce.

 

DANIEL 4: 33

 

Certains critiques se sont demandés si Nebucadnetsar eut une telle démence, car aucune inscription dans un document officiel babylonien en faisant mention n'a encore été trouvée. Cependant, tout le monde sait qu'une chose aussi embarrassante que celle-ci n'aurait pas été publiée. Aucune pierre tombale, n'importe où, ne rappelle qu'une personne a été atteinte de folie. Et, de plus, une toute petite partie seulement des registres officiels de l'ancienne Babylone a été découverte.

 

Toutefois, nous avons un incident rappelé par Ebydenus et rapporté par Eusebius: le roi Nebucadnetsar prononça une prophétie insensée et "il disparut aussitôt et Evil-Merodach son fils lui succéda sur le trône". Berosus, un autre historien des Babyloniens, fait allusion à quelque chose de mal (mauvais) quand il raconte comment Nebucadnetsar commença un projet de construction, puis "tomba malade et mourut, après un règne de quarante-trois ans". Il y a ici plus qu'une allusion qui confirme que la Bible dit la vérité.

 

DANIEL 5: 1, 30

 

Il est presque amusant de voir comment "la haute critique" a été réprimandée et réfutée par la découverte que Belschatsar était une personne réelle auquel Nabonide confia la royauté dans les derniers jours de l'Empire Babylonien. Un érudit moderne dit:

 

"De toutes les archives non-babyloniennes ayant affaire à la fin de l'empire néo-babylonien le cinquième chapitre de Daniel se place avec exactitude proche du cunéiforme…. Il peut être interprété comme excellent parce qu'il attribue un pouvoir à Beltschatsar et parce qu'il reconnaît qu'une relation double existait dans le royaume. Les documents babyloniens cunéiformes du sixième siècle av. J.-C. fournissent des évidences très précises de l'exactitude du … récit biblique traitant de la chute de Babylone… Des annales en Grecs datées des environs du début du troisième siècle av. J.-C. sont absolument muettes concernant Belschatsar… La totalité des informations trouvées dans toutes les chronologies disponibles fixent les documents plus ultérieurs que les textes cunéiformes du sixième siècle … n'auraient pas pu fournir le matériel nécessaire à la structure historique du cinquième chapitre de Daniel (Raymond P. Doughertery, Yale University, Nabonidas and Belschatsar, 1926, pp. 199, 200).

 

Le récit de la manière dont Babylone fut prise est aussi documenté par des sources historiques. Cyrus lui-même raconte l'histoire (Ancients Near Eastern Texts Reading to the Old Testament, édité par J.B. Pritchard, Princeton, 1955, pp. 312-316).

 

De plus, dix mille tablettes d'argile portant des inscriptions retrouvées dans les sables de l'ancienne Babylone nous donnent une extraordinaire information sur la ville. Daniel supporte le test.

 

DANIEL 7: 25

 

Des commentaires supplémentaires sur la papauté présumant d'un changement de la sainte loi de Dieu:

 

"Soit la loi (les dix commandements) subsiste dans toute sa force, depuis la plus grande de ces demandes littérales, ou elle a disparu avec les cérémonies juives… Si elle n'existe pas, abandonnons une observation simulée d'un autre jour que le dimanche.

 

"Mais", dit quelqu'un, "on a changé le septième jour pour le premier jour. Où? Quand? Et par qui? Aucun homme ne peut le dire. Non, il n'a jamais été changé, et ne peut l'être, à moins qu'une création ait été refaite; car la raison donné doit être changée avant que l'observance puisse être changée! Ce sont toutes de vieilles fables à raconter sur le changement du Sabbat au dimanche, du septième jour au premier jour. S'il a été changé, c'est parce qu'un auguste personnage le changea, qui change les temps et la loi ex officio – je pense que son nom est DOCTEUR ANTICHRIST" (Alexandre Campbell, The Christian Baptist, 2 février 1824).

 

Question: "Quelle autorité biblique est là pour changer le Sabbat du septième jour à celui du premier jour de la semaine?

Qui donna au pape l'autorité de changer un commandement de Dieu?

 

Réponse: "Si la Bible est le seul guide pour les Chrétiens, alors les Adventistes du Septième Jour ont raison de l'observer… le Sabbat… Mais les Catholiques apprennent à croire et à agir en la divine et infaillible autorité établie par Jésus-Christ, l'Église catholique…" (Father B.L. Conway, The Question Box, p. 243, Catholique Romaine).

 

DANIEL 7: 9-11, 22, 26

 

Il y a des liens qui relient Daniel 7 et 8 ensemble. Ces deux chapitres parlent de "la petite corne" qui persécute ou piétine le peuple de Dieu, et qui blasphème le Dieu des cieux. Tous les deux décrivent le jugement qui condamne "la petite corne" et défend le peuple de Dieu. Daniel 7 précise que le jugement aura lieu après les 1260 ans de la puissance papale, mais avant que le Fils de l'homme ne reçoive Son royaume (vers. 13). Daniel 7 prépare ainsi la voie à notre compréhension de Daniel 8.

 

 Certains érudits ne comprennent pas l'idée d'un pré-Advent jugement "investigatif". Notez ces remarques d'un savant qui soutient cette vérité:

 

"L'idée commune est… que tous les morts seront simultanément ressuscités et tous les vivants seront simultanément changés, et ceci seulement lorsque le jugement aura eu lieu… la destinée éternelle de chacun …. Mais il n'est pas en accord avec l'évidence des Écritures…

 

"…Là se cache dans l'idée populaire une erreur malveillante et confuse. Les gens prennent la résurrection comme un simple préliminaire au jugement et voient celui-ci comme quelque chose de distinct à la résurrection, et venant après lui… Ils considèrent que les morts auront été réveillés dans le but d'être jugés. 'La vérité est que la résurrection, et les changements qui ont lieu en un "clin d'œil" chez les vivants, sont eux-mêmes les fruits et l'aboutissement un jugement antérieur. Ils sont les conséquences des décisions déjà prises… Les ressuscités et les transmués sont les produits du jugement déjà terminé, sur des morts en tant que morts et sur des vivants en tant que vivants. Les morts en Christ se lèveront d'abord, parce qu'ils ont déjà été déclarés saints, et aptes à entrer dans ce monde (voir Luc 20:35)" (J.A. Seiss, The Apocalypse, 12ème édition, vol. 1, pp. 322-326).

 

DANIEL 8: 9-14

 

Certains commentateurs comprennent la "petite corne" comme le roi syrien Antiochus Épiphane. Voici quelques bonnes raisons pour rejeter cette confusion:

 

"Ces deux mille trois cent jours ne peuvent pas s'adapter à l'époque d'Ephiphane Antiochus, même si les jours sont des jours naturels" (Thomas Newton, Dissertation on the Propheties, London: Thomas Tego, 1846, p. 258).

 

"Une corne de bête n'est jamais prise pour une personne unique; elle signifie toujours un nouveau royaume; et le royaume d'Antiochus régna sur plus d'une des quatre cornes; et la petite corne était une cinquième, avec ses propres rois. Cette corne était au début petite, et crût jusqu'à devenir extrêmement grande, mais ce ne fut pas le cas d'Antiochus… Son royaume, au contraire était faible, et tributaire des Romains; et il disparut sans l'avoir agrandi. La corne était 'un roi d'apparence féroce, et il détruisait d'une manière remarquable, il prospéra et réussit'. Mais Antiochus fut effrayé par l'Egypte par un simple message des Romains, et ensuite il fut mis en déroute et trompé par les Juifs… La corne abattit le sanctuaire, ce qu'Antiochus ne fit pas; il le laissa debout. Le sanctuaire et l'armée furent piétinés sous ses pieds pendant deux mille trois cents jours; mais la profanation du temple, sous le règne d'Antiochus ne dura pas tant de jours naturels (Isaac Newton, Observations upon the Propheties of Daniel and the Apocalypse, commentaires sur Daniel 8).

 

DANIEL 8: 14

 

Les deux mille trois cents jours sont-ils des années littérales? La Good News Bible rend ce verset ainsi: 'Et j'entendis l'autre ange répondre: Pendant mille cent cinquante ans…' Certains érudits qui voient en Antiochus Epyphane la 'petite corne' pensent aussi que les 'deux mille trois cents soirs et matins' pourraient être compris comme mille cent cinquante jours littéraux, ou mille cent cinquante sacrifices du soir et mille cent cinquante sacrifices du matin. Toutefois, ceci est une interprétation et non une traduction. L'hébreu est clair, 'deux mille trois cents soirs et matins', et ne permet pas une division par deux. Quand l'Ancien Testament parle de sacrifices quotidiens, il n'est jamais dit 'soirs et matins', mais 'des holocaustes, matin et soir, sur l'autel des holocaustes' (1 Chroniques 16:40). Et ces deux offrandes étaient considérées comme une unité (Nombres 28:4, 8) qui ne pouvait pas être divisée par deux.

 

"Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le premier jour" (Genèse 1:5 – Voir aussi Lévitique 24:3). C.F. Keil, un remarquable érudit hébreu, dit de Daniel 8:14: 'Un lecteur hébreu ne pourrait certainement pas comprendre la période de temps de deux mille trois cents soirs et matins (comme étant)… deux mille trois cents demi-jours ou mille cent cinquante jours entiers, parce que l'expression 'soir et matin' de la création n'étaient pas des demi-jours mais des jours complets… Nous devons donc prendre les mots tels qu'ils sont, c'est-à-dire, les comprendre comme étant deux mille trois cents jours complets" (Biblical Commentary on the Book of Daniel, 1949, p. 304; il y a davantage de traductions qui reconnaissent cela comme deux mille trois cents "jours").

 

Aucun savant n'a jamais été capable de faire coïncider les deux mille trois cents ou mille cent cinquante jours littéraux à l'histoire d'Antiochus Epiphane. Il est même évident que le Saint-Esprit n'a jamais eu l'intention que cette prophétie lui soit appliquée. Une prophétie symbolique dans la Bible requiert que chaque jour soit égal à une année littérale. Cette clé interprète les prophéties de Daniel et Apocalypse, et donne un sens à leur période de temps.

 

Quelques-uns des arguments bibliques en faveur du principe jour-année sont les suivants:

 

1)      Le principe jour-année est en harmonie avec l'interprétation des bêtes représentant des royaumes, les cornes des puissances, les océans des peuples, etc. il serait insensé d'essayer de faire une exception avec ces prophéties symboliques, et de prendre les périodes de temps littéralement.

2)      Comme nous l'avons exposé dans notre texte, la Bible confirme ce principe (Nombres 14:34 et Ézéchiel 4:6). Le Seigneur Lui-même dit, "Je t'impose un jour pour chaque année". C'est lui qui parle dans les deux textes.

3)      Les deux mille trois cents "jours" de Daniel 8:14 couvrent l'histoire des empires médo-perse, grec, et romain, comme l'ange le dit aux versets 19 à 26, "cette vision… se rapporte à des temps éloignés". Ces empires durèrent plus longtemps que deux mille trois cents jours littéraux. Rien ne peut s'y adapter si ce n'est le principe jour-année.

4)      Le mot hébreu pour jour (yom) se trouve dans deux autres longues périodes de temps dans Daniel, les mille deux cent quatre-vingt-dix et mille trois cent-trente-cinq jours des chapitres 12:11, 12. Ceci implique que Daniel 8:14 doit être compris avec le principe jour-année.

5)      Daniel 11 est évidemment une expansion de la prophétie de Daniel 8, couvrant la même période. Cependant, le chapitre 11 n'est pas symbolique; il s'agit d'un langage clair. Par trois fois il est parlé "d'années" (vers. 6, 8, 13) en parallèle aux "jours" de Daniel 8:14. Donc Daniel 8 et 11 vont ensemble et supportent le principe jour-année.

6)      A maintes reprises, l'ange dit à Daniel que ces prophéties concernent "le temps de la fin" (chapitre 8:19, 26; 10:13, 14). Si les "jours" étaient littéraux, ceci n'aurait aucun sens; ceci voudrait dire que le livre de Daniel s'est accompli avant l'époque de Christ et que Son commandement de "comprendre" aurait été dénué de sens.

7)      Quand l'Ancien Testament parle d'une époque littérale, il parle clairement "d'années". Par exemple, David régna sur Hébron "sept années et six mois" (2 Samuel 2:11). Et il fut dans le camp philistin "une année et six mois" (2 Samuel 27:7). Mais dans Daniel 7:25 nous trouvons l'expression inhabituelle "un temps, des temps et la moitié d'un temps". Le livre de l'Apocalypse nous révèle que cette période est encore dans l'avenir à l'époque de Jean (Voir Apocalypse 12:24, 6; 13:5). Donc, il n'y a qu'une seule manière de le comprendre: le temps prophétique, un jour pour une année. Si c'était une période littérale, elle aurait dû s'accomplir longtemps avant l'époque de Jean, et il n'y aurait eu aucune raison pour la répéter ou la discuter.

8)      D'ailleurs, quand la Bible parle du temps ordinaire, elle ne parle jamais de plus d'une année comme beaucoup de jours, par exemple, l'expression "trois ans et six mois". Mais les prophéties ne disent jamais cela. Elles disent toujours "mille deux cent soixante jours", ou "quarante deux mois", etc. Donc, il est clair que le temps est symbolique, pas littéral.

9)      Les "bêtes" qui symbolisent des royaumes sont des animaux qui vivent peu, mais ils représentent des empires qui durent des centaines d'années. Un jour pour une année est approprié.

10)   La terre tourne sur son axe une fois par jour, mais elle tourne autour du soleil une fois par an. Il semble naturel que dans les symboles prophétiques, l'un puisse être un symbole de l'autre (voir Genèse 1:14).

11)  Dieu est sage de raconter à Son peuple les évènements qui doivent arriver dans un avenir lointain, de telle manière que leur véritable durée ne puisse pas être  comprise, mais que lorsque la fin approche, ils puissent comprendre. Christ, en tant que Fils de Dieu, connut et comprit le temps qui devait s'écouler entre Sa première venue et la seconde: néanmoins, Il laissa Son peuple d'âge en âge le découvrir dans ces prophéties.

Ils sont les "signes" que Sa seconde venue est proche, et que c'est vraiment le "temps de la fin". A simple lecture, ces prophéties sont comme un squelette sec, sans valeur. Mais quand elles sont étudiées à la lumière de l'histoire et des vérités du message de l'Évangile, et que nous voyons les desseins de Dieu révélés dans leur ensemble, alors elles sont revêtues de chair, belles comme une personne vivante debout devant nous. C'est le principe jour-année d'inspiration divine qui rend leur compréhension possible.

12)  Le dernier test de l'époque des prophéties de Daniel est: l'accomplissement de l'histoire s'y ajuste-t-il? Comprendre les 2300 "jours" comme des jours littéraux n'a pas de sens avec l'histoire d'Antiochus Epiphane, ni avec aucun autre pouvoir. Les soixante-dix semaines de Daniel 9:24 concordent parfaitement avec les quatre cent quatre vingt dix années littérales de 457 av. J.-C. à l'an 34 ap. J.-C., et les trois "temps" et demi de Daniel 7:25 s'adaptent parfaitement aux mille deux cent soixante années littérales. Nier le principe jour-année, c'est rendre à la fois les livres de Daniel et de l'Apocalypse sans signification pour notre époque, et même jeter un doute sur la prophétie de Christ dans Matthieu 24.

 

Que signifie "le sanctuaire sera purifié"? Ce ne peut pas être le temple des Juifs à Jérusalem, car il a été détruit en 70 ap. J.-C. Ce ne peut pas être non plus la Palestine ou le pays de Juda, car "purifié" ou "justification" n'a aucun sens pour le pays.

 

La Bible dit clairement que le "sanctuaire" de Daniel 8:14 signifie:

 

1)      La salle d'audience céleste (Daniel 7:9, 10) où les "trônes sont placés", et "les juges s'assirent et les livres furent ouverts". Daniel 8 et suivant développent la vérité de Daniel 7, il est clair que le sanctuaire est la salle d'audience du jugement.

2)      Le trône de Dieu est le centre de Son sanctuaire céleste (2 Chroniques 18:18; Ps. 11:4).

3)      La réponse qui vient naturellement à notre question se trouve dans le Nouveau Testament, dans le livre aux Hébreux. Ici, nous lisons que le sanctuaire de l'Ancien Testament à l'époque de Moïse (et plus tard le temple de Jérusalem) était simplement une "ombre" ou un type du véritable sanctuaire céleste où Jésus officie en tant que Souverain Sacrificateur (Hébreux 8:1, 2, 5; 9:1-24, etc…). Donc le sanctuaire est la salle du trône des cieux, le centre du gouvernement de Dieu en relation avec la "guerre civile" que Satan a suscitée en inventant le péché. Le sanctuaire est le quartier général du ministère de Christ au nom de tous ceux qui croient en Lui, le centre nerveux de la grande controverse entre Christ et Satan. Ce qui se passe dans ce sanctuaire est plus important qu'aucune "nouvelle" terrestre politique, militaire, ou économique. Des empires peuvent surgir et disparaître, des civilisations peuvent apparaître et disparaitre, mais ce qui importe réellement pour la sécurité de la terre et des cieux c'est la victoire de Dieu sur la rébellion de Satan. Le sanctuaire céleste est le point central de ce combat. C'est pourquoi tous ceux qui croient "en Christ" Le suivront par la foi dans Son œuvre finale dans le sanctuaire céleste.

 

Qu'est-ce que la purification du sanctuaire? Est-ce que "purifié" est la traduction correcte dans le verset 14? Le mot hébreu est nisdaq. L'idée principale est "faire droit", "justifier", ou "restaurer". Mais "purifié" ou "nettoyer" peut être inclus dans ces significations. Les premières traductions (la Septante grecque, la latine, la syriaque et les coptes éthiopiennes) ont toutes traduit "purifié". L'hébreu sadaq (en relation avec nisdaq) est employé dans l'Ancien Testament dans le même sens que "purifier" ou "être pur" (Job 4:17; 17:9; 15:14; 25:4). En 1948 la Société Juive d'Amérique publia un essai du Dr H. Louis Ginsberg dans lequel il dit que la portion en hébreu de Daniel était à l'origine écrite en Araméen, et que l'original de 8:14 dit "purifié".

 

Donc, il y a des relations dans les mots qui rapportent Daniel 8:14 à Lévitique 16, le chapitre qui décrit la purification du sanitaire typique au Jour des Expiations. Le mot pour "sanctuaire" dans Daniel 8:14 (qodesh) est utilisé de nombreuses fois dans Lévitique 16 (vers. 2, 3, 16, 17, 20, 23, 27) et chaque fois il se réfère à la purification du lieu très-saint. Le même mot qodesh est en relation avec la "purification" ou "nettoyage" dans 1 Chronique 23:28. Et la question de l'ange dans Daniel 8:13, "pendant combien de temps s'accomplira la vision sur … le péché dévastateur?" contient le même mot pour "transgressions" que dans Lévitique 16:16, 21 qui signifie les péchés du peuple d'Israël qui avaient souillé le sanctuaire qui doit être "purifié" au Jour des Expiations. Ces "liens" dans la chaîne joignent Daniel 8:14 à Lévitique 16 et mettent en évidence que ce dont l'ange a parlé est la purification antitypique de la vraie purification du sanctuaire céleste où Christ est Souverain Sacrificateur. (Comparez avec Hébreux 9:23).

 

DANIEL 9: 24-27

 

La "théorie du vide" de l'interprétation de ce passage est devenue très populaire. Nous avons besoin de l'étudier. Les principaux points sont:

 

1)      Les soixante-dix semaines de la prophétie de Daniel doivent être séparées dans le temps des soixante-neuf semaines et repoussées loin dans le futur, juste avant la seconde venue du Christ.

2)      Le "il" de Daniel 9:27 qui "fera une solide alliance avec plusieurs pendant une semaine" est l'antichrist, pas le Christ authentique. L'antichrist n'est pas le système papal, lequel a déjà fait son apparition dans l'histoire, mais un futur individu mystérieux. (Des théologiens jésuites ont inventé cette théorie).

3)      Israël et les Juifs sont encore la vraie "nation élue" de Dieu, et l'église chrétienne ne peut en faire partie dans cette compréhension de Daniel 9:24-27, ni d'aucune autre prophétie.

4)      Toutes les applications de la prophétie biblique sont basées sur une interruption de la mort de Christ sur la croix, et depuis lors le monde entier a été dans un "état de suspension". L'horloge du temps prophétique s'est "arrêtée" à ce moment-là, et le temps ne fonctionnera à nouveau que lorsque la soixante-dixième semaine de la prophétie de Daniel commencera à la fin de ce qu'ils appellent "l'ère de l'Église" (ère chrétienne?) et la restauration des Juifs en tant que peuple élu de Dieu.

 

Il y a ici des raisons qui font que cette "théorie du vide" de l'interprétation n'est pas biblique.

 

1)      Il n'y a aucune allusion dans la prophétie que la soixante-dixième semaine doive être séparée de la vraie succession (séquence) des soixante-neuf semaines précédentes. Créer un "vide" entre elles est arbitraire. C'est aussi déraisonnable que de créer un "vide" dans les soixante-dix années de captivité du livre de Jérémie. D'ailleurs, il n'y a aucun vide entre les "sept semaines" et les "soixante-deux semaines"; pourquoi devrait-il y en avoir un entre la soixante-neuvième et la soixante-dixième?

2)      La "théorie du vide" est un enfant de la papauté. C'est une de ses tentatives pour empêcher que le doigt de la prophétie ne la signale comme étant "la petite corne" de Daniel 7 et 8, "l'homme de péché" de 2 Thessaloniciens 2, et la "bête" d'Apocalypse 13. Les Réformateurs protestants du XVIème siècle reconnurent clairement la papauté comme l'accomplissement de ces prophéties. Des multitudes de chrétiens se réveillèrent (sensibilisés) pour voir dans la papauté l'incarnation de l'antichrist prophétique. La papauté conçut le Concile de Trente dans le but de trouver une façon d'échapper à cette accusation, car c'était une identification très embarrassante et convaincante.

Louis Alcazar, un Jésuite espagnol, s'est présenté avec l'idée qu'Antiochus Epyphane n'était pas seulement "la petite corne" de Daniel, mais aussi que la "bête" d'Apocalypse 13 était l'Empire Romain païen persécutant la première église chrétienne. En d'autres mots, "antichrist" vint longtemps avant que la papauté n'apparaisse. Le Jésuite Alcazar était un serviteur loyal de l'Église Catholique. Ce point de vue est connu comme le "prétérisme".

D'un autre côté, Francisco Ribera, lui aussi Jésuite espagnol, avait l'idée complètement opposée. Il vit qu'il y avait de graves difficultés dans le "prétérisme". L'antichrist est loin dans l'avenir, dit-il, il gouvernera pendant trois années et demie littérales, reconstruira le Temple de Jérusalem, reniera le Christ, abolira le Christianisme, sera reçu par les Juifs, prétendra être le Christ, etc., et donc, accomplira les prophéties de Daniel et d'Apocalypse. Son opinion est appelée "futurisme".

Ces deux théories détruisent pratiquement les prophéties, parce qu'elles font que Daniel et l'Apocalypse n'ont aucun sens pour nous aujourd'hui. Elles sortent Daniel 9:24-27 hors de son contexte. La théorie est spéculative et c'est une simple "interprétation privée" sans soutien biblique, comme nous le verrons.

Nulle part dans la Bible nous ne lisons que l'antichrist fera "une alliance" avec qui que ce soit dans les derniers jours. Jésus cita ces mots de Daniel pour montrer Sa propre œuvre, quand Il dit aux disciples lors du dernier souper, "ceci est Mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés". Il est plus sûr pour nous de suivre l'application de Jésus Lui-même à cette prophétie que celle des Jésuites.

Il est triste de dire que beaucoup de Protestants modernes ont involontairement accepté cette doctrine jésuite connue comme le "futurisme". Ils ne connaissent pas sa vraie origine.

3)      La claire intention de Daniel 9:24-27 est de montrer qu'à moins que les Juifs ne se repentent, les soixante-dix semaines (quatre cent quatre-vingt-dix ans) seraient leur dernière opportunité en tant que nation d'accomplir leur obligation comme authentique "nation élue" de Dieu. S'ils rejettent et crucifient leur Messie et persistent à rejeter Ses disciples, leur destin serait scellé comme Israël de Dieu. En accord avec la Bible, ceux qui croient en Christ sont les "Juifs authentiques" (Romains 2:28, 29; Galates 3:28, 29). Donc l'Église chrétienne fidèle est "l'Israël" de Dieu aujourd'hui.

Les Juifs en tant qu'individus peuvent se repentir et croire en Jésus comme n'importe qui d'autre, et Paul dit clairement que Dieu aime encore les Juifs (Romains 11:1-5). Et il y aura parmi eux un "reste" qui, à la fin des temps, acceptera l'Évangile. Dieu a permis à la nation juive et à la race de continuer comme un témoin de Son ancienne alliance, mais l'ange montre à Daniel qu'en tant que nation leur rejet final du Messie pourrait être la fin de l'honneur spécial comme nation élue de Dieu.

4)      L'idée que "l'horloge prophétique" s'est arrêtée à la mort de Christ fait que les prophéties de Daniel 2, 7, 8, 9, 11 et 12 n'ont aucun sens. C'est tout simplement un dispositif intelligent pour détourner de la  papauté, en tant que "petite corne" ou antichrist, la lumière que Dieu projette sur elle.

 

DANIEL 11: 36-45

 

Nous devons franchement reconnaître qu'il y a des interprétations différentes et contradictoires de ce passage. De très précieuses vérités peuvent être perdues pour notre compréhension à travers la controverse et la confusion. Et certains peuvent être découragés par ces désaccords et en conclure que tout le livre de Daniel est aussi incertain que sa signification.

 

Toutefois, nous avons vu que les prophéties des chapitres 2, 7, 8 et 9 sont si claires et franches qu'il est impossible d'éviter la conviction que la Bible s'explique vraiment elle-même et qu'elle est significative pour nous aujourd'hui. Ces prophéties sont précieuses dans leur clarté. Devons-nous abandonner notre foi dans les parties des prophéties qui sont si claires parce que la partie finale d'une prophétie n'est pas comprise par tous de la même manière?

 

Nous nous réjouissons que la plus grande partie de la prophétie soit aussi claire que du cristal sur ce point. Nous espérons et prions pour que bientôt nous puissions tous voir du même œil cette portion restante de Daniel 11.

 

"Aucune prophétie de l'Écriture ne peut être objet d'interprétation particulière" et Daniel 11 y est inclus (2 Pierre 1: 20). Donc il doit y avoir une vraie compréhension de celle-ci.

 

Ce livre n'a pas été écrit pour "inventer" une nouvelle interprétation ou discréditer ce que des érudits sincères et pieux ont écrit dans le passé (ou le présent). Il a été écrit avec la prière que nous parvenions tous "à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ", maintenant à cette époque, "afin que nous ne soyons plus des enfants, flottant et emportés à tout vent de doctrine" (Éphésiens 4:13, 14).

 

Telle est la raison pour laquelle l'auteur a présenté les vues dans ce livre. Tandis que bien des voix ont présenté de soi-disant "nouvelles lumières" sur ce passage pendant les 80 dernières années, l'auteur n'a pas encore eu le privilège d'en entendre qui donnent moins de problème que les "voix" qui ont parlé le plus et le plus continuellement sur la compréhension de Daniel et de l'Apocalypse.

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