CHAPITRE 4

 

IL EST PLUS GRAND QUE LES PLUS GRANDS DE CE MONDE

 

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Daniel 4: 1-3 Nebucadnetsar, roi, à tous les peuples, aux nations, aux hommes de toutes langues, qui habitent sur toute la terre. Que la paix vous soit donnée avec abondance! Il m'a semblé bon de faire connaître les signes et les prodiges que le Dieu suprême a opérés à mon égard. Que ces signes sont grands! Que Ses prodiges sont puissants! Son règne est un règne éternel, et Sa domination subsiste de génération en génération.

 

Un roi païen se met à écrire une partie de la Bible! Il fait connaître au monde de son époque les hauts faits du Dieu du ciel.

 

C'est cela qu'Israël aurait dû faire depuis longtemps, mais il a failli. L'honnête franchise qui relate l'expérience de Nebucadnetsar doit en amener beaucoup au Seigneur. "Qu'ils louent l'Éternel pour Sa bonté, et pour Ses merveilles en faveur des fils de l'homme!" (Psaume 107: 8).

 

Il n'y a aucun doute que ce chapitre relate ce qui est réellement arrivé. Chez les peuples de l'Antiquité, chaque nation ou tribu possédait son propre dieu. Mais les conversions d'un culte à l'autre étaient possibles et même courantes. Nous assistons à la conversion définitive de Nebucadnetsar. Il confesse que le Dieu des Hébreux est au-dessus de tous les dieux. Il est le Dieu Très-Haut.

 

Daniel 4: 4-7 Moi, Nebucadnetsar, je vivais tranquille dans ma maison, et heureux dans mon palais. J'ai eu un songe qui m'a effrayé; les pensées dont j'étais poursuivi sur ma couche et les visions de mon esprit me remplissaient d'épouvante. J'ordonnai qu'on fit venir devant moi tous les sages de Babylone, afin qu'ils me donnassent l'explication du songe. Alors vinrent les magiciens, les astrologues, les chaldéens et les devins. Je leur dis le songe, et ils ne m'en donnèrent point l'explication.

 

Au chapitre deux, les sages et les astrologues de Babylone avaient dit que si seulement le roi leur révélait son rêve, ils pourraient l'interpréter. A présent, le souverain fait connaître son rêve; pourtant ils restent bien en peine pour révéler les secrets du ciel.

 

Nebucadnetsar les a convoqués avant de faire appel à Daniel. Il s'est permis d'oublier ce qu'il a appris au sujet du vrai Dieu aux chapitres deux et trois. L'homme, il est vrai, est à la tête du plus grand empire de la terre; il est soumis à d'intenses pressions. Bien qu'il ait un cœur honnête, l'attraction puissante des richesses, du pouvoir terrestre et des honneurs l'a entraîné de nouveau dans l'apostasie. Dieu, cependant, patient et miséricordieux, cherche encore et encore à le ramener à la vérité. Dieu agit d'ailleurs de la même façon avec les hommes et les femmes d'aujourd'hui. Plus vous apprendrez à vous connaître vous-mêmes, plus vous vous sentirez proche de Nebucadnetsar dans sa faiblesse. Vous ne serez plus tentés de vous considérer meilleur que les autres.

 

Daniel 4: 8-12 En dernier lieu, se présenta devant moi Daniel, nommé Beltschatsar d'après le nom de mon dieu, et qui a en lui l'esprit des dieux saints. Je lui dis le songe: Beltschatsar, chef des magiciens, qui a en toi, je le sais, l'esprit des dieux saints, et pour qui aucun secret n'est difficile, donne-moi l'explication des visions que j'ai eues en songe. Voici les visions de mon esprit, pendant que j'étais sur ma couche. Je regardais, et voici, il y avait au milieu de la terre un arbre d'une grande hauteur. Cet arbre était devenu grand et fort, sa cime s'élevait jusqu'aux cieux, et on le voyait des extrémités de toute la terre. Son feuillage était beau, et ses fruits abondants; il portait de la nourriture pour tous; les bêtes des champs s'abritaient sous son ombre, les oiseaux du ciel faisaient leur demeure parmi ses branches, et tout être vivant tirait de lui sa nourriture.

 

La signification symbolique de l'arbre était connue de Nebucadnetsar. En fait, il avait certainement une petite idée de la signification réelle du rêve comme l'indique son attitude au verset 19. Les légendes babyloniennes mentionnaient un arbre de vie et un arbre de la connaissance du bien et du mal. Le prophète Ézéchiel avait prédit la chute du roi d'Égypte. Et maintenant, Nebucadnetsar, roi de Babylone serait l'instrument utilisé par Dieu pour sa propre chute "car à la fin aucun de tous les arbres –y compris Nebucadnetsar – ne s'exalte lui-même" Ézéchiel 31: 14. Autrement dit, Nebucadnetsar, voyant le sort du roi d'Égypte qui l'avait précédé, aurait dû, lui simple arbre parmi les arbres, devenir plus humble. Mais comme vous et moi, le roi de Babylone était lent à apprendre les leçons du jardin d'enfants à l'école de la foi. Heureusement, le Roi de l'univers est aussi pédagogue: Sa patience surpasse celle des meilleurs enseignants.

 

Daniel 4: 13-18 – Dans les visions de mon esprit, que j'avais sur ma couche, je regardais, et voici, un de ceux qui veillent et qui sont saints descendit des cieux. Il cria avec force et parla ainsi: Abattez l'arbre, et coupez ses branches; secouez le feuillage, et dispersez les fruits; que les bêtes fuient de dessous, et les oiseaux du milieu des branches! Mais laissez en terre le tronc où se trouvent les racines, et liez-le avec des chaînes de fer et d'airain, parmi l'herbe des champs. Qu'il soit trempé de la rosée du ciel, et qu'il ait, comme les bêtes, l'herbe de la terre pour partage. Son cœur d'homme lui sera ôté, et un cœur de bête lui sera donné; et sept temps passeront sur lui. Cette sentence est un décret de ceux qui veillent, cette résolution est un ordre des saints, afin que les vivants sachent que le Très-Haut domine sur le règne des hommes, qu'Il le donne à qui Il lui plaît, et qu'Il y élève le plus vil des hommes. Voilà le songe que j'ai eu, moi, le roi Nebucadnetsar. Toi, Beltschatsar, donnes-en l'explication, puisque tous les sages de mon royaume ne peuvent me la donner; toi, tu le peux, car tu as en toi l'esprit des dieux saints.

 

Nebucadnetsar aurait dû se souvenir que son royaume n'était pas destiné à durer éternellement. En dépit de la révélation du chapitre 2, il avait continué à embellir Babylone. La construction d'un immense palais avait satisfait son inutile orgueil. Ses conquêtes terminées, il avait le monde à ses pieds et ne se refusait aucun plaisir. Ses ambitions ne rencontraient nul obstacle. Cependant, "l'arrogance précède la ruine, et l'orgueil précède la chute" (Proverbes 16: 18). Même si nos demeures sont plus modestes que celles de Nebucadnetsar, nous nourrissons tous des ambitions personnelles que nous pensons pouvoir réaliser sans l'aide du Très-Puissant.

 

Les "veilleurs" et les "saints" aperçus par Nebucadnetsar en rêve sont des anges, des délégués du gouvernement céleste. Leur mission: "exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent héritier du salut", c'est-à-dire vous! (Hébreux 1: 14). Ils prennent un profond intérêt aux affaires de la planète Terre, pourtant la presse ignore leur existence. Ils travaillent sans relâche pour répondre aux besoins spirituels de ceux qui ont choisi de suivre Christ. Les anges avaient remarqué chez Nebucadnetsar un accroissement d'orgueil et de la dureté de cœur et cela les inquiétait. Si l'on ne tentait rien pour lui, il serait définitivement perdu. Ils savaient qu'à ce stade seuls le trouble et l'humiliation pouvait l'aider à retrouver  son bon sens. Un plus pieux que lui avait écrit: "Il m'est bon d'être humilié, afin que j'apprenne tes statuts" (Psaume 119: 71). Dieu permit donc que le roi fit cette expérience affligeante.

 

Daniel 4:19-27 Alors Daniel, nommé Beltschatsar, fut un moment stupéfait, et ses pensées le troublaient. Le roi reprit et dit: Beltschatsar, que le songe et l'explication ne te trouble pas! Et Beltschatsar répondit: Mon seigneur, que le songe soit pour tes ennemis, et son explication pour tes adversaires! L'arbre que tu as vu, qui était devenu grand et fort, dont la cime s'élevait jusqu'aux cieux, et qu'on voyait de tous les points de la terre, cet arbre, dont le feuillage était beau et les fruits abondants, qui portait de la nourriture pour tous, sous lequel s'abritaient les bêtes des champs, et parmi les branches duquel les oiseaux du ciel faisaient leur demeure, c'est toi, ô roi, qui est devenu grand et fort, dont la grandeur s'est accrue et s'est élevée jusqu'aux cieux, et dont la domination d'étend jusqu'aux extrémités de la terre. Le roi a vu l'un de ceux qui veillent et qui sont saints descendre des cieux et: Abattez l'arbre, et détruisez-le: mais laissez en terre le tronc où se trouvent les racines, et liez-le avec des chaînes de fer et d'airain, parmi l'herbe des champs; qu'il soit trempé de la rosée du ciel, et que son partage soit avec les bêtes des champs, jusqu'à ce que sept temps soient passés sur lui. Voici l'explication, ô roi, voici le décret du Très-Haut, qui s'accomplira sur mon seigneur le roi. On te chassera du milieu des hommes, tu auras ta demeure avec les bêtes des champs, et l'on te donnera comme aux bœufs de l'herbe à manger; tu seras trempé de la rosée du ciel, et sept temps passeront sur toi, jusqu'à ce que tu saches que le Très-Haut domine sur le règne des hommes et qu'Il le donne à qui Il lui plaît. L'ordre de laisser le tronc où se trouvent les racines de l'arbre signifie que ton royaume te restera quand tu reconnaîtras que Celui qui domine est dans les cieux. C'est pourquoi, ô roi, puisse mon conseil te plaire! mets un terme à tes péchés en pratiquant la justice, et à tes iniquités en usant de compassion envers les malheureux, et ton bonheur pourra se prolonger.

 

Quand le roi raconta son rêve, Daniel en saisit instantanément la signification. Il priait son Dieu en faveur du roi depuis des années, depuis les évènements relatés au chapitre 2. Daniel réalisait qu'il avait beaucoup de bons traits de caractère et que dans son cœur, il était honnête et désirait répondre à l'amour de Dieu. Daniel et le roi étaient certainement de très bons amis.

 

A présent, Daniel voyait Dieu répondre à ses prières. Mais annoncer au roi la redoutable sentence qui allait l'atteindre demeurait une tâche difficile pour lui. Le roi perçut très vite le malaise de Daniel et l'encouragea à continuer malgré ses hésitations. Le Saint-Esprit lui parlait déjà. Il était prêt à tout écouter, même le pire.

Daniel se permit donc de lui lancer un appel tout en lui assurant la bonne disposition divine à son égard. S'il revenait de son orgueil et regrettait tous les péchés dont un despote du Moyen-Orient de l'époque pouvait se rendre coupable, le pardon lui était assuré.

 

Pendant un temps, l'avertissement porta ses fruits; Nebucadnetsar était impressionné. Mais le cœur qui n'est pas transformé par la grâce de Dieu oublie vite les impressions du Saint-Esprit. Au fond, il tenait encore à ses ambitions et se complaisait dans l'indulgence vis-à-vis de lui-même. Malgré tant d'instructions et les avertissements de ses expériences passées, la jalousie envers les royaumes qui devaient lui succéder le remplit de nouveau. Sa direction s'en ressentit: la dureté et l'oppression réapparurent. Il utilisa les talents donnés par Dieu pour se glorifier, s'élevant au-dessus du Dieu dont il les tenait, et auquel il devait la vie et le pouvoir. Aujourd'hui encore des êtres humains font cette triste expérience: ils s'obstinent à résister à la grâce du Sauveur.

 

Pendant des mois, l'exécution de la sentence divine fut reportée. Le temps resta au beau fixe pour Nebucadnetsar. Ses courtisans le flattaient comme d'habitude; tout allait bien. Mais cette bonté divine ne le conduisit pas au repentir; il n'en devint que plus audacieux, perdant toute confiance dans le rêve et son interprétation. Il riait de ses vieilles peurs!

 

Daniel 4: 28-33 Toutes ces choses se sont accomplies sur le roi Nebucadnetsar. Au bout de douze mois, comme il se promenait dans le palais royal à Babylone, le roi prit la parole et dit: N'est-ce pas ici Babylone la grande, que j'ai bâtie, comme résidence royale, par la puissance de ma force et pour la gloire de ma magnificence? La parole était encore dans la bouche du roi, qu'une voix descendit du ciel: Apprends, roi Nebucadnetsar, qu'on va t'enlever le royaume. On te chassera du milieu des hommes, tu auras ta demeure avec les bêtes des champs, on te donnera comme aux bœufs de l'herbe à manger; et sept temps passeront sur toi, jusqu'à ce que tu saches que le Très-Haut domine sur le règne des hommes et qu'il le donne à qui il Lui plaît. Au même instant la parole s'accomplit sur Nebucadnetsar. Il fut chassé du milieu des hommes, il mangea de l'herbe comme les bœufs, son corps fut trempé de la rosée du ciel; jusqu'à ce que ses cheveux crussent comme les plumes des aigles, et ses ongles comme ceux des oiseaux.

 

Dans les ruines de Babylone, les archéologues ont retrouvé ces déclarations de Nebucadnetsar: "J'ai construit, déclare-t-il, ce palais, le siège de ma royauté, le lien entre tous les hommes, la demeure de la joie et de la fête." (Grotefend Cylinder).

 

Même les briques de l'antique Babylone, enfouies dans le sable, portent le nom de Nebucadnetsar.

 

David dit: "J'ai vu le méchant dans toute sa puissance; il s'étendait comme un arbre verdoyant. Il a passé, et voici, il n'est plus; je le cherche, et il ne se trouve plus" (Psaume 37: 35-36). Dieu fait autant preuve de bonté quand Il envoie l'adversité que lorsqu'Il dispense la prospérité. Souvent, en effet, c'est l'adversité qui détourne nos affections des choses vaines, qui disparaîtront vite. Alors nous apprenons à apprécier les réalités célestes; celles-là dureront toujours.

Les sept temps représentent probablement sept années (comparer Daniel 7: 25 avec Apocalypse 12: 14 et 13: 5). Durant cette période, Nebucadnetsar fut affligé d'une étrange psychopathologie appelée aujourd'hui la lycanthropie. Cette maladie a été observée au IVème siècle par un médecin grec dont les écrits nous sont parvenus. Le patient s'imagine avoir été changé en un animal précis, et agit comme lui. Curieusement cette forme grave de maladie mentale ne semble pas interférer avec la conscience humaine. Edward Bouverie Pusey, un théologien anglais du XIXème siècle, rapporte un cas semblable, observé à son époque (voir appendice).

 

Toute faculté mentale et toute estime de soi est un don du ciel. Si Dieu reprend ses dons, il ne reste que la sagesse "naturelle", et celle-ci est apparemment réduite à peu de choses, si l'on considère le cas de Nebucadnetsar. "Si quelqu'un pense être quelque chose", écrit Paul aux chrétiens de Galatie, "quoiqu'il ne soit rien, il s'abuse lui-même" (Galates 6:3). Quand au roi David, il déclare: "L'homme qui est en honneur, et qui n'a pas d'intelligence, est semblable aux bêtes que l'on égorge" (Psaume 49: 21). David constate humblement sa folie et son ignorance quand il est privé des lumières célestes: "J'étais stupide et sans intelligence, j'étais à ton égard comme les bêtes" (Psaume 73: 22). Quel contraste avec la suffisance personnelle de Nebucadnetsar!

 

Pendant sept ans, la famille et les conseillers royaux de Nebucadnetsar assurèrent la direction de l'Empire. Il faut croire que l'interprétation donnée par Daniel était connue à la cour, car on s'attendait à ce que Nebucadnetsar retrouve la raison et revienne au trône. Son trône lui était conservé comme le tronc de l'arbre royal devait rester en terre afin de repousser.

 

Daniel 4: 34-37 Après le temps marqué, moi, Nebucadnetsar, je levai les yeux vers le ciel, et la raison me revint. J'ai béni le Très-Haut, j'ai loué et glorifié celui qui vit éternellement, celui dont la domination est une domination éternelle, et dont le règne subsiste de génération en génération. Tous les habitants de la terre ne sont à Ses yeux que néant: Il agit comme Il lui plaît avec l'armée des cieux et avec les habitants de la terre, et il n'y a personne qui résiste à Sa main et qui lui dise: Que fais-tu? En ce temps, la raison me revint; la gloire de mon royaume, ma magnificence et ma splendeur me furent rendues; mes conseillers et mes grands me redemandèrent; je fus rétabli dans mon royaume, et ma puissance ne fit que s'accroître. Maintenant, moi, Nebucadnetsar, je loue, j'exalte et je glorifie le roi des cieux, dont toutes les œuvres sont vraies et les voies justes, et qui peut abaisser ceux qui marchent avec orgueil.

 

"Je levai les yeux vers le ciel." Si seulement Nebucadnetsar avait fait cela avant de perdre la raison, son châtiment sévère aurait été inutile. C'est seulement quand il apprit à obéir que le conseil de l'apôtre Paul reçut sa véritable signification: "Par la grâce qui m'a été donnée" écrit Paul aux chrétiens de Rome, "je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun." (Romains 12: 3). Il en est ainsi pour nous. C'est seulement quand nous apprenons à reconnaître la justesse de ce conseil que Dieu peut nous faire saisir la réalité. Nous sommes sur la terre, terrestres comme le dit Paul. "Le premier homme, tiré de la terre, est terrestre, le second homme est du ciel." (1 Corinthiens 15: 4-7). Nous sommes tous des "terriens" comme le premier homme, Adam, notre ancêtre commun. Nos regards sont tournés vers le bas, absorbés par les choses de ce monde, les honneurs, la richesse, la puissance et les plaisirs. C'est seulement quand nous dirigeons les yeux de l'esprit vers le haut, vers le ciel, que nous commençons à vivre. Alors "nous passons de la mort à la vie" (Jean 5: 24); "nous regardons non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles" (2 Corinthiens 4: 18).

 

L'arbre majestueux vu par Nebucadnetsar représente non seulement la personne du roi lui-même, mais aussi l'Empire de Babylone. Quand celui-ci a été balayé, comme nous le verrons dans le prochain chapitre, ses racines sont restées en terre. Qu'est-ce que cela signifie? Aujourd'hui, le grand empire politique de Babylone n'est plus; il n'en reste pas une brique. Par contre, la grande Babylone spirituelle, qui tient une importance place dans les prophéties de l'Apocalypse reste comme un rejeton des racines laissées dans la terre. Toutes les nations de la terre ont été enivrées du vin de ses fausses doctrines (Apocalypse 14: 8). Les mystères de l'ancienne adoration babylonienne sont perpétués dans certaines églises modernes aujourd'hui. Des milliers d'adorateurs, dans chaque pays, sont ignorants de ce qu'ils honorent les anciens dieux babyloniens quand ils observent les rites et les cérémonies qui ne sont pas fondés sur un "ainsi parle l'Éternel" dans les Saintes Écritures, la Bible. C'est en vain qu'ils m'adorent, dit Jésus "enseignant comme doctrines des commandements d'hommes" (Matthieu 15: 9). Ces mauvaises et séduisantes doctrines sont une excroissance de la souche laissée dans la terre depuis longtemps. Il nous faut prendre soin d'enraciner notre foi dans la Bible seulement, et non dans des commandements d'hommes.

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