L'alliance éternelle: Les promesses de Dieu |
Chapitre 11
L'APPEL D'ABRHAM
Promesse de victoire
Nous avons vu la répétition de la promesse, et le serment qui la confirmait. Mais il y a encore un point très important de la promesse auquel nous n'avons pas prêté une attention spéciale. Le voici: "Ta postérité possédera la porte de ses ennemis" (Gen. 22:17). Ceci mérite une étude sérieuse, car elle signifie la consommation de l'Évangile.
Il ne faut jamais oublier que: "Les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n'est pas dit: et aux postérités, comme s'il s'agissait de plusieurs, mais au tant qu'il s'agit d'une seule: et à ta postérité, c'est-à-dire, à Christ" (Gal. 3:16). Et que "si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse" (vers. 29). La descendance est Christ et ceux qui sont à Lui, et rien d'autre. Nulle part, la Bible n'établit une autre descendance à Abraham distincte de celle qui est citée. Aussi, la promesse faite à Abraham signifie: que Christ, avec ceux qui Lui appartiennent –"ta postérité"-, s'emparera des portes de ses ennemis.
Le péché entra dans le monde par un seul homme. La tentation vint par Satan, l'ennemi de Christ. Satan et ses armées sont les ennemis de Christ, et de tout ce qui à trait à Christ. Ils sont les ennemis de tout bien, et de tout homme. Le nom "Satan" signifie adversaire. "Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera" (1 Pier. 5:8). La promesse que la descendance d'Abraham s'appropriera la porte de ses ennemis, est la promesse de la victoire sur le péché et Satan, par Jésus-Christ.
Ainsi le démontrent les paroles de Zacharie, le prêtre, quand il fut rempli du Saint-Esprit et prophétisa en disant: "Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, de ce qu'Il a visité et racheté Son peuple, et nous a suscité un puissant Sauveur, dans la maison de David, Son Serviteur, comme Il l'avait annoncé par la bouche de Ses saints prophètes des temps anciens, -un Sauveur qui nous délivre de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent! C'est ainsi qu'il manifeste Sa miséricorde envers nos pères, et se souvient de Sa sainte alliance, selon le serment par lequel Il avait juré à Abraham, notre père, de nous permettre, après que nous serions délivrés de la main de nos ennemis, de Le servir sans crainte, en marchant devant Lui dans la sainteté et dans la justice tous les jours de notre vie" (Luc 1: 68-75).
Ces paroles furent prononcées à l'occasion de la naissance de Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus. Elles sont une référence directe à la promesse et au serment que nous étudions. Elles furent inspirées par le Saint-Esprit. Aussi, nous suivons simplement la conduite de l'Esprit, quand nous disons que la promesse de nous approprier de la porte de nos ennemis signifie la libération du pouvoir des armées de Satan. Quand Christ envoya les douze, Il "leur donna force et pouvoir sur tous les démons" (Luc 9:1). Ce pouvoir doit accompagner Son Église jusqu'à la fin des temps, car Christ a dit: "Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en Mon nom, ils chasseront les démons" (Marc 16:17). Et aussi: "Celui qui croît en Moi fera aussi les œuvres que Je fais, et il en fera de plus grandes, parce que Je m'en vais au Père" (Jn 14:12).
Mais la mort vint par le péché, et vu que Satan est l'auteur du péché, il a le pouvoir de la mort. Une théologie dérivée du paganisme peut amener les gens à dire que la mort est un ami; mais tout cortège funèbre et toute larme versée pour un défunt proclament que c'est un ennemi. La Bible le déclare, et elle parle de sa destruction. En parlant des frères, et aux frères, elle dit: "Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ, mais chacun en son rang, Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de Son avènement. Ensuite viendra la fin, quand Il remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir détruit toute domination, toute autorité et toute puissance. Car il faut qu'Il règne jusqu'à ce qu'Il ait mis tous les ennemis sous Ses pieds. Le dernier ennemi qui sera détruit, c'est la mort" (1 Cor. 15:22-26).
Ceci nous montre que la fin arrive quand le Seigneur vient, et que quand ceci aura lieu, tous les ennemis de Christ auront été mis sous Ses pieds, en accord avec la parole du Père et du Fils, "Assieds-toi à Ma droite, jusqu'à ce que Je fasse de Tes ennemis Ton marchepied" (Ps. 110:1). Le dernier ennemi qui sera détruit est la mort. Jean contempla en vision les morts, grands et petits, comparaissant devant Dieu pour être jugés au dernier grand jour. Ceux dont les noms ne sont pas trouvés dans le livre de la vie de l'Agneau, sont jetés dans le lac de feu. "La mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort, l'étang de feu". "Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection! La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux" (Apoc. 20:14, 6).
La promesse, "ta postérité possèdera la porte de ses ennemis", ne peut s'accomplir qu'après la victoire de la totalité de la postérité sur tous ses ennemis. Christ a triomphé; et nous pouvons, maintenant même, donner grâce à Dieu, qui "nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ!" (1 Cor. 15:57); mais la bataille n'est pas encore terminée, pas même pour nous. Il y en a beaucoup qui seront finalement vainqueurs, et qui ne se sont pas encore enrôlés sous l'étendard du Seigneur; et d'autres qui, aujourd'hui Lui appartiennent, mais qui abandonneront la foi. La promesse englobe donc la totalité de la consommation de l'œuvre de l'Évangile, la résurrection de tous les justes –les enfants d'Abraham-, et la réception de l'immortalité lors de la seconde venue de Christ.
"Si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse" (Gal. 3:29). Mais la possession du Saint-Esprit est la caractéristique distinctive de ceux qui sont à Christ. "Et si l'Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par Son Esprit qui habite en vous" (Rom. 8:11).
Nous voyons donc, que l'espérance de la promesse faite à Abraham était la résurrection des morts, lors de la venue du Seigneur. L'espérance de la venue de Christ est la "bienheureuse espérance" qui a encouragé le peuple de Dieu depuis les jours d'Abraham. Oui, depuis l'époque d'Adam. Nous disons souvent que tous les sacrifices signalaient le Christ, et bien fréquemment nous oublions ce qu'implique cette affirmation. Elle ne peut signifier qu'ils signalaient le moment où le pardon des péchés serait obtenu, car ce pardon était déjà à la portée de tous les patriarches comme il le fut pour n'importe qui après la crucifixion de Christ. On cite spécialement Abel et Énoch parmi la multitude de ceux qui furent justifiés par la foi. La croix de Christ fut quelque chose d'aussi réel à l'époque d'Abraham qu'elle peut l'être pour n'importe qui aujourd'hui.
Quelle est donc la vraie signification de la déclaration selon laquelle tous les sacrifices, depuis celui d'Abel jusqu'à l'époque de Christ, L'annonçait? Il est clair qu'ils indiquaient la mort de Christ; personne ne peut en douter. Mais quelle aurait été la nécessité de la mort de Christ, s'Il n'était pas ressuscité? Paul ne prêcha que Christ, et à Christ crucifié, cependant, il annonçait "Jésus et la résurrection" (Act. 17:18). Prêcher Christ crucifié, c'est prêcher Christ ressuscité. Mais la résurrection de Jésus porte en elle la résurrection de tous ceux qui sont à Lui. Par son sacrifice, le croyant juif bien instruit montrait sa foi en la promesse faite à Abraham, promesse qui devait s'accomplir à la venue du Seigneur. La chair et le sang de la victime représentaient le corps et le sang de Christ, comme le font le pain et le vin –à la cène du Seigneur- par ceux qui annoncent la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'Il vienne (1 Cor. 11:25 et 26).