La seconde venue de Christ |
Somme-nous responsables du retard?
Les prédictions de la vision de 1856
Ellen G. White Estate (http://www.whiteestate.org)
En relation avec une réunion, en 1856, E. White déclara: "On me montra le groupe présent à la réunion. L'ange dit: 'Certains seront mangés par les vers; d'autres seront victimes des plaies; d'autres seront vivants et demeureront sur la terre pour être transmués à la venue de Jésus'." (Spirituals Gifts, vol. 2, pp. 207, 208). Tous ceux qui étaient alors présents sont morts. Cette prédiction non accomplie signifie-t-elle qu'Ellen White était une fausse prophétesse? Nous donnons une large réponse à cette question parce qu'elle se réfère à une conception fondamentale erronée, en relation avec le don de prophétie. Deutéronome 18: 22 dit: "Quand ce que dira le prophète n'aura pas lieu et n'arrivera pas, ce sera une parole que l'Éternel n'aura point dite. C'est par audace que le prophète l'aura dite: n'aie pas peur de lui." Ce texte, pris isolément, disqualifierait beaucoup de prophètes bibliques. Il faut comprendre Deutéronome 18:22, comme n'importe quel autre texte, dans le contexte des Écritures. D'autres passages révèlent qu'il y a des facteurs conditionnels à prendre en compte, en relation avec les prédictions d'un prophète, surtout quand le libre choix de l'humanité peut être impliqué. Il y en a qui peuvent être surpris par la pensée que les promesses et les bénédictions de Dieu, Ses jugements et Ses menaces, sont conditionnels. Mais les Écritures sont explicites sur ce point. Observez les paroles enregistrées par Jérémie:
"Soudain je parle, sur une nation, sur un royaume, d'arracher, d'abattre et de détruire; mais si cette nation, sur laquelle j'ai parlé, revient de sa méchanceté, je me repens du mal que j'avais pensé lui faire. Et soudain je parle, sur une nation, sur un royaume, de bâtir et de planter; mais si cette nation fait ce qui est mal à mes yeux, et n'écoute pas ma voix, je me repens du bien que j'avais eu l'intention de lui faire" (Jér. 18:7-10).
La Bible présente de nombreuses illustrations de l'application de ce principe établi par Jérémie. Nous pouvons réellement être reconnaissant pour les paroles de Jérémie; elles nous aident à comprendre correctement certains textes des Écritures qui autrement sembleraient disqualifier les prétentions divines de certains prophètes. Considérons ces deux situations qui illustrent les deux parties de la déclaration de Jérémie. La première est l'avertissement divin de jugement imminent contre la nation. Nous pouvons apprécier dans les deux colonnes la perspective du jugement, et sa révocation:
La menace de jugement révoquée
"Et Jonas se leva, et alla à Ninive, selon la parole de l'Éternel. Or Ninive était une très grande ville, de trois jours de marche. Jonas fit d'abord dans la ville une journée de marche; il criait et disait: Encore quarante jours, et Ninive est détruite" (Jonas 3: 3, 4). |
"Les gens de Ninive crurent à Dieu, ils publièrent un jeûne, et se revêtirent de sacs, depuis les plus grands jusqu'aux plus petits… Dieu vit qu'ils agissaient ainsi et qu'ils revenaient de leur mauvaise voie. Alors Dieu se repentit du mal qu'il avait résolu de leur faire." |
Une promesse révoquée
Nous donnons ici l'exemple d'une promesse de bénédiction, et sa révocation.
"Dieu parla encore à Moïse… dis aux enfants d'Israël: Je suis l'Éternel, je vous affranchirai des travaux dont vous chargent les Égyptiens,…et vous saurez que c'est moi, l'Éternel, votre Dieu, qui vous affranchis des travaux dont vous chargent les Égyptiens. Je vous ferai entrer dans le pays que j'ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob; je vous le donnerai en possession, moi l'Éternel" (Ex. 6:2, 6-8). |
"L'Éternel parla à Moïse et à Aaron, et dit: Jusques à quand laisserai-je cette méchante assemblée murmurer contre moi?… Dis-leur:... Vos cadavres tomberont dans ce désert. Vous tous, dont on a fait le dénombrement,… vous n'entrerez point dans le pays que j'avais juré de vous faire habiter… et vous saurez ce que c'est que d'être privé de ma promesse" (Nomb. 14: 26-34; version KJV). |
Comme les paroles de Jérémie illuminent clairement ces passages parallèles sur la promesse à Israël! Le Seigneur dit à Israël: "Vous saurez ce que c'est que d'être privé de ma promesse" ou, selon ce que nous lisons dans la marge de certaines versions, "vous connaîtrez le changement de mon dessein".
Le cas d'Éli
Voyons maintenant les paroles d'un "homme de Dieu" qui vint vers Éli pour transmettre un jugement contre lui à cause de la conduite vile de ses enfants. Cet "homme de Dieu" demanda à Éli s'il se souvenait de la promesse que le Seigneur avait faite à sa famille, qui était "en Égypte dans la maison de Pharaon", promesse qu'ils serviraient comme prêtres de Dieu. Ensuite, il continua par la révocation de cette promesse:
"C'est pourquoi voici ce que dit l'Éternel, le Dieu d'Israël: J'avais déclaré que ta maison et la maison de ton père marcheraient devant moi à perpétuité. Et maintenant, dit l'Éternel, loin de moi! Car j'honorerai celui qui m'honore, mais ceux qui me méprise seront méprisés. Voici le temps arrive où je retrancherai ton bras et le bras de la maison de ton père, en sorte qu'il n'y aura plus de vieillard dans ta maison" (1 Sam. 2: 30, 31).
Les étudiants sincères de la Bible ont-ils été confus de ces "altérations" que Dieu annonce? Ont-ils perdu, d'une certaine manière, leur confiance dans les lettres de créances des prophètes de la Bible, parce que leurs prédictions ne se sont pas accomplies? Pourquoi pas? Parce qu'à la vue des paroles de Jérémie, à chaque prédiction, on lit implicitement une clause conditionnelle:
La clause conditionnelle implicite
1. "En quarante jours Ninive sera détruite"
- Si les Ninivites ne se repentent pas.
2. "Vous m'appartiendrez entre tous les peuples"
- Si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance (Ex. 19:5, 6; le Seigneur, parlant à Moïse sur le chemin de Canaan, introduit le "si" conditionnel).
3. "Le sacerdoce leur appartiendra par une loi perpétuelle" –Si tu marches dans le sentier de la justice.
S'il est adéquat (et ça l'est certainement) d'ajouter à ces prédictions une clause conditionnelle, pourquoi ne serait-ce pas vrai dans le cas de la prédiction d'E. White, faite en 1856?
Commentaires de théologiens sur les prédictions
Le caractère conditionnel des prédictions de la Bible peut être expliqué sur le terrain raisonnable que Dieu, bien que souverain, n'est pas arbitraire. Il ne traite pas les personnes comme si elles étaient des objets inanimés sur un échiquier, mus par Sa volonté. Il maintient en suspens, d'une manière mystérieuse, pour ainsi dire, Ses propres plans, souvent parce qu'Il ne veut pas interférer dans le libre choix de chacun. C'est ce qui donne aux prédictions divines leur qualité conditionnelle, et c'est ce qui fait que Dieu parle de 'briser la promesse', ou de 'changer Son dessein'. Des commentateurs bien connus de la Bible ont écrit à ce sujet:
"Les promesses de Dieu sont aussi conditionnelles que Ses menaces. Dieu ne nous traiterait pas avec justice ni miséricorde s'Il continuait de nous accorder Ses faveurs après que nous Lui ayons tourné le dos. Le retrait de Ses bénédictions est un grand avertissement pour nous. Il surgit de manière naturelle de la relation personnelle de Dieu avec Son peuple, dépendant de la sympathie réciproque." –The Pulpit Commentary, notes sur Jérémie 18:7-10.
"La plupart des prophéties [de l'Ancien Testament] étaient cependant de type conditionnel. Elles incluent une conditionnalité cachée de type: 'à moins que…' ou 'si tu gardes mes commandements'… C'est cette nature provisionnelle des menaces ou des promesses prononcées par le prophète qui explique un cas aussi célèbre que celui du prophète Jonas." – Déclarations surprenantes de la Bible, Walter C. Kaiser, Jr., Peter H. Davids, F. F. Bruce, Manifred T. Brauch (1996).
Facteurs qui affectent la prophétie de l'avènement
Les Écritures révèlent qu'une des raisons pour lesquelles il nous semble que Dieu est lent à exécuter Son plan et Sa promesse de créer une nouvelle terre pour les justes, est qu'Il veut donner à chacun un peu plus de temps pour exercer son libre choix afin qu'il puisse fuir la colère qui viendra. Pierre répond à ceux qui doutent de la véracité des promesses de Dieu de mettre un point final à ce monde cruel pour la simple raison que le temps se prolonge:
"Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance" (2 Pier. 3:9).
Pierre dit aussi que les enfants de Dieu peuvent hâter l'avènement en exerçant leur libre choix. Il y a une chose que nous pouvons faire pour accélérer l'avènement. Nous lisons, "attendant et hâtant l'avènement du jour de Dieu" (2 Pier. 3:12). A propos de ce texte, les commentateurs ont observé:
"Dieu nous désignent comme instruments pour accomplir ces évènements qui doivent arriver avant que le jour de Dieu ne vienne. En priant pour Sa venue, en prêchant partout l'Évangile comme témoignage à toutes les nations, et cherchant ceux que la patience Dieu espère sauver, nous accélérons la venue du jour de Dieu" –Jamieson, Fausset, Brown, Commentaire, notes sur 2 Pierre 3:12.
Le fait que la venue du Christ soit en relation avec le libre choix humain –la prédication de l'Évangile par les disciples de Christ- est quelque chose de révélée clairement dans la prophétie de notre Seigneur à propos du moment de Sa venue: "Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin" (Mat. 24:14).
La Parole infaillible de Dieu
Il est donc évident que si le libre choix des hommes et des femmes est si vitalement en relation avec la seconde venue de Christ, tant pour l'incrédule que pour les soi-disant enfants de Dieu, toute prédiction le concernant devra être tempérée et conditionnée par ce fait.
De nombreuses déclarations faites par E. White dans les décades suivant la vision de 1856 démontrent qu'elle comprenait clairement qu'il y a une conditionnalité implicite dans les promesses et les menaces de Dieu –telle que Jérémie le déclare- et que le facteur conditionnel des prédictions relatives à l'avènement de Christ implique l'état du cœur des disciples de Christ. La déclaration suivante, écrite en 1883, est particulièrement remarquable à ce sujet:
"Dans les messages qu'ils adressent aux hommes, les anges de Dieu parlent du temps comme s'il était très court. C'est ainsi qu'il m'a toujours été présenté. Il est vrai que ce temps s'est prolongé davantage que nous ne le pensions aux origines de ce Mouvement. Notre Sauveur n'est pas revenu aussi vite que nous l'espérions. Est-ce à dire qu'Il a manqué à Sa Parole? Loin de là! Souvenons-nous que les promesses de Dieu –tout comme Ses avertissements- sont conditionnelles…
"Dieu ne voulait pas que la venue du Christ soit ainsi différée. De même, il n'entrait pas dans Ses plans que le peuple d'Israël erre quarante années dans le désert. Le Seigneur avait promis de conduire les Hébreux directement au pays de Canaan, et d'en faire une nation sainte, en bonne santé et heureuse. Mais ceux à qui cette offre fut faite initialement n'y entrèrent pas 'à cause de leur incrédulité' [Héb. 4:6]. Leurs cœurs furent tellement remplis de mécontentement, de révolte et de haine que Dieu n'a pu accomplir la promesse qu'Il leur avait faite.
"Durant quarante ans, l'incrédulité, les murmures et la rébellion ont interdit à l'ancien Israël l'entrée dans le pays de Canaan. Les mêmes péchés ont retardé l'entrée de l'Israël moderne dans la Canaan céleste. Ni dans un cas ni dans l'autre, les promesses de Dieu n'étaient en cause. C'est l'incrédulité, l'amour du monde, le manque de consécration et les contestations de ceux qui prétendent appartenir au peuple de Dieu qui nous ont retenus pendant si longtemps dans ce monde de péché et de tristesse. –Ms 4, 1883; Évangéliser, p. 619, 620.
Ces paroles d'E. White s'harmonisent avec ce que nous avons découvert sur la façon dont Dieu agit envers l'humanité, elles s'harmonisent avec le fait que le libre choix joue un rôle crucial dans l'opération des plans de Dieu pour cette terre. Nous pouvons mieux comprendre la prédiction non accomplie d'E. White en 1856 en l'examinant à la lumière du caractère conditionnel des promesses prophétiques de la Bible.
[Adapté de F. D. Nichol, "Les prédictions de la vision de 1856", dans E. White et ses objecteurs (Hagerstown, Md: Review and Herald Publishing Association, 1951), p. 102-111. Disponible dans les librairies de l'Église Adventiste (1-800-765-6955).]
Traduit de "Ellen G. White Estate" (Selected Issues Regarding Inspiration and the Life and Work of Ellen White).
http://www.whiteestate.org
Déclarations d'E. White relatives au
retard apparent de la seconde venue
(dans l'ordre chronologique)
(1868) "La longue et sombre nuit est éprouvante, mais le matin est différé par égard pour nous, car si le Maître venait maintenant, trop de gens seraient pris au dépourvu. Dieu ne veut pas que Son peuple périsse: telle est la raison de ce long retard" (2T 194, 1868; TM 619).
(1883) "Dans les messages qu'ils adressent aux hommes, les anges de Dieu parlent du temps comme s'il était très court. C'est ainsi qu'il m'a toujours été présenté. Il est vrai que ce temps s'est prolongé davantage que nous ne le pensions aux origines de ce Mouvement. Notre Sauveur n'est pas revenu aussi vite que nous l'espérions. Est-ce à dire qu'Il a manqué à Sa Parole? Loin de là! Souvenons-nous que les promesses de Dieu –tout comme Ses avertissements- sont conditionnelles.
"Dieu avait confié à Son peuple une tâche à accomplir sur la terre. Le message du troisième ange devait être délivré; les esprits des croyants devaient être dirigés vers le sanctuaire céleste, où le Christ est entré pour accomplir une œuvre de propitiation en faveur de Son peuple. Une réforme devait s'opérer concernant le Sabbat. Il s'agissait de réparer la brèche faite dans la loi de Dieu. Le message doit être proclamé à haute voix pour avertir tous les habitants de la terre. Le peuple de Dieu doit purifier son âme en obéissant à la vérité et se préparer à se tenir sans tache devant Lui au moment de Sa venue.
"Si, après le désappointement de 1844, les Adventistes étaient restés fermes dans la foi et s'étaient engagés tous ensemble dans les voies ouvertes par la Providence, s'ils avaient accueilli le message du troisième ange et l'avaient proclamé au monde avec la puissance du Saint-Esprit, ils auraient vu le salut de Dieu, le Seigneur aurait puissamment secondé leurs efforts, l'œuvre aurait été achevée et le Christ serait déjà venu pour apporter la récompense à Son peuple.
"Cependant, dans la période de doute et d'incertitude qui suivit le désappointement, de nombreux Adventistes ont perdu la foi. Des dissensions et des divisions se sont produites. La plupart se sont opposés par la parole et par la plume à ceux qui, en petit nombre, fidèles à la Providence, ont accepté la réforme du Sabbat et ont entrepris de proclamer le message du troisième ange. Plusieurs, qui auraient dû vouer leur temps et leurs talents à une tâche unique, celle d'avertir le monde, se laissèrent absorber par leur opposition à la vérité du Sabbat, ce qui obligea les défenseurs de cette vérité à consacrer leurs efforts à réfuter ces adversaires. C'est ainsi que l'œuvre fut retardée et le monde laissé dans les ténèbres. Notre histoire eût été toute différente si tout le corps des adventistes s'était trouvé uni sur la base des commandements de Dieu et de la foi de Jésus.
"Il n'entrait pas dans le dessein de Dieu que la venue du Christ fût ainsi retardée. Dieu n'avait pas eu l'intention de faire errer Israël, Son peuple, dans le désert pendant quarante ans. Il voulait le conduire directement au pays de Canaan et l'y établir comme un peuple saint, en santé, et heureux. Mais ceux qui avaient été évangélisés n'entrèrent pas au pays de la promesse 'à cause de leur incrédulité' (Héb. 3:19). Parce que leurs cœurs étaient remplis de murmures, de révoltes et de haine, Dieu ne put accomplir Son alliance avec eux.
"L'incrédulité, les murmures et la rébellion tinrent l'ancien Israël hors du pays de Canaan pendant quarante ans. Les mêmes péchés ont retardé l'entrée de l'Israël moderne dans la Canaan céleste. En aucun de ces cas Dieu ne s'est trouvé en faute. Ce sont l'incrédulité, la mondanité, le manque de consécration et les disputes parmi le peuple qui fait profession d'appartenir au Seigneur, qui nous ont retenus si longtemps dans ce monde de péché et de souffrance" (Ms 4, 1883; 1 MC 77, 78).
(1884) "Si tous ceux qui travaillèrent unis dans l'œuvre en 1844 avaient reçu le message du troisième ange, et s'ils l'avaient proclamé avec la puissance du Saint-Esprit, le Seigneur aurait agi puissamment avec leurs efforts. Un déluge de lumière se serait déversé sur le monde. Il y a des années que les habitants du monde auraient dû être avertis, l'œuvre finale aurait été achevée, et Christ serait revenu pour la rédemption de Son peuple.
"Ce n'était pas la volonté de Dieu qu'Israël erre quarante ans dans le désert; Il désirait le conduire directement à la terre de Canaan, et l'y établir, comme un peuple saint, en santé, et heureux. Mais il ne put y entrer 'à cause de leur incrédulité' (Héb. 3:19). A cause de leur récidive et de l'apostasie, ils périrent dans le désert, et d'autres entrèrent dans la terre promise à leur place. De la même façon, ce n'était pas la volonté de Dieu que la venue de Christ soit retardée si longtemps, et que Son peuple demeure tant d'années dans ce monde de péché et de tristesse. Mais l'incrédulité les sépara de Dieu. Quand ils refusèrent de faire l'œuvre qu'Il leur avait assignée, d'autres furent suscités pour proclamer le message. Par miséricorde envers le monde, Jésus retarda Sa venue, afin que les pécheurs aient l'opportunité d'entendre l'avertissement, et trouvent en lui le bouclier avant que la colère de Dieu soit déversée" (The Spirit of Prophecy, vol. 4, p. 291, 292).
(1896) "Si tous ceux qui prétendaient avoir une expérience vivante dans les choses de Dieu avaient fait l'œuvre qui leur avait été assignée comme le Seigneur l'ordonna, le monde entier aurait déjà été averti, et le Seigneur Jésus serait revenu avec puissance et une grande gloire. Parce que le Seigneur a établi un jour où Il doit juger le monde. Nous dit-Il quand ce jour doit arriver? 'Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin'." (RH 6/10/1896).
(1898) "En annonçant l'Évangile au monde, il nous est donné de hâter le retour de notre Seigneur" (Jésus-Christ, p. 634).
(1900) "Si le but de donner au monde le message de miséricorde avait été mené à bien par Son peuple, Christ serait déjà venu sur la terre, et les saints auraient reçu Sa bienvenue dans la cité de Dieu" (Testimonies Treasures, vol. 3, p. 72).
(1900) "Christ désire intensément voir Son image réfléchie dans Son Église. Lorsque Son caractère sera parfaitement reproduit dans Ses disciples, Il reviendra pour les réclamer comme Sa propriété. Le privilège de chaque chrétien n'est pas seulement d'attendre le retour du Sauveur, mais de le hâter" (Les Paraboles de Jésus, p. 51, 52).
(1901) "La venue [de Christ] ne tardera pas plus de temps qu'il ne faut pour porter le message à toutes les nations, langues, et peuples. Ceux qui prétendent être des étudiants studieux de la prophétie oublieront-ils que la longanimité de Dieu envers les impies est une partie du miséricordieux et vaste plan par lequel il apporte le salut aux âmes?" (RH 18/6/1901).
(1901) "Il se peut que nous passions encore bien des années dans ce monde à cause de notre insoumission comme ce fut le cas pour les enfants d'Israël; mais, pour l'amour de Christ, Son peuple ne devrait pas commettre péché sur péché en imputant à Dieu ce qui n'est que la conséquence de leurs aberrations" (Évangéliser, p. 621).
(1903) "Je sais que si le peuple de Dieu avait préservé une connexion vivante avec Lui, s'il avait obéi à Sa Parole, il serait aujourd'hui dans la Canaan céleste" (General Conference Bulletin, 30/3/1903).
(1909) "Si chaque soldat de Christ avait accompli son devoir, si chaque sentinelle placée sur les murs de Sion avait sonné de la trompette, le monde aurait entendu le message d'avertissement. Mais l'œuvre a eu des années de retard. Pendant que les hommes dormaient Satan nous a devancé" (Testimonies Treasures, vol. 3, p. 296).
(1913)"Christ nous dit quand le jour de Son royaume sera introduit. Il ne nous dit pas que tout le monde se convertira, mais que 'Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin' (Mat. 24:14). En donnant l'Évangile au monde, nous avons la possibilité de hâter la venue du Jour de Dieu. Si l'Église de Christ avait mené à bien l'œuvre signalée comme le Seigneur l'a ordonnée, le monde entier aurait été averti et le Seigneur Jésus serait revenu sur la terre avec puissance et une grande gloire" (La merveilleuse grâce de Dieu, p. 353).
D'autres déclarations d'E. White:
"C'est le privilège de tout chrétien non seulement d'attendre mais de hâter le retour de notre Seigneur Jésus-Christ. Si tous ceux qui professent Son nom portaient des fruits pour Sa gloire, comme la semence de l'Évangile serait semée rapidement dans le monde! La dernière moisson mûrirait rapidement, et Christ reviendrait récolter le précieux grain" (Testimony Treasures, vol. 3, p. 212, 213).
"Lorsque nous nous consacrons à Dieu et que nous Lui gagnons des âmes, nous hâtons la venue de ce royaume" (Une vie meilleure, p. 130).
"En proclamant l'Évangile au monde, nous avons le privilège de hâter la venue de notre Seigneur. Nous ne devons pas seulement attendre la venue du Jour de Dieu mais le hâter" (2 Pier. 3:12; Maranatha, p. 17).
"C'est un privilège pour tous les chrétiens, non seulement d'attendre, mais encore de hâter le retour du Sauveur" (Conquérants Pacifiques, p. 533).
L'incursion du Calvinisme
(L. B.)
Voici un raisonnement trompeur et extrêmement fréquent: "Puisque Dieu sait le jour et l'heure de Sa venue, nous ne pouvons rien faire pour la hâter, et nous ne pouvons pas être responsable de Son retard". Il s'agit du prédéterminisme calviniste dans son état le plus pur. Ce raisonnement donne comme un fait accompli que Dieu qui connaît quelque chose, prédétermine qu'elle doit arriver de cette manière. Mais une seule question démontre la fausseté et la perversion de ce raisonnement: Dieu, sait-Il si vous allez vous perdre ou vous sauver? Il n'y a pas de doute qu'Il le sait. Donc, si vous vous en tenez au raisonnement précédent, il n'y a rien que vous puissiez faire pour décider de votre destin dans un sens ou dans l'autre! Cela ne vous paraît-il pas absurde? Evoquer la connaissance de Dieu de n'importe quel fait futur, dans le but d'éluder notre responsabilité dans l'avancement ou le retard de son accomplissement -vu que nous avons une part définie de son obtention -, est du calvinisme dans son état le plus grossier, dans ce cas appliqué comme narcotique pour tenter d'échapper à notre responsabilité dans le retard de la seconde venue de Christ.
Ceci n'est pas la négation de la composante conditionnelle de Sa seconde venue. Le fait est inconditionnel. Il n'y a aucun conflit entre notre responsabilité et la souveraineté de Dieu. Nous ne pouvons pas provoquer Sa seconde venue, et nous ne pouvons pas l'empêcher, mais Dieu a fait que le moment de Sa venue est conditionnel à la réponse de Son peuple, à la maturité de la moisson, à la préparation de Son Épouse (Marc 4:29; Apoc. 14: 15; 19:7). Nous sommes responsables de Son retard dans la mesure que notre privilège est de le hâter. L'Esprit de prophétie est clair: il y a eu un retard. Mais ce n'est pas l'Époux qui tarde à venir, mais l'Épouse qui a du retard dans sa préparation. Acceptons notre responsabilité. Celui qui est justifié pour Dieu n'est pas celui qui se déclare innocent de toute culpabilité, mais celui qui la reconnaît en toute sincérité, et qui y remédie (1 Jn 1:8 et 9).