LE DANGER DE REJETER LA VÉRITÉ

"Qui es-tu pour oser rendre Mes plans obscurs à force de parler de ce que tu ignores?" (Job 38: 1)

(catalogue)

 

Lorsque Dieu révèle certaines vérités à Son peuple, Il ne parle pas en termes de propositions. Il n'attend pas de savoir si ces vérités seront ou non agréées des hommes, dignes de retenir leur attention et d'engager leur foi.

Mais nous savons qu'une telle attitude, blessante et incrédule envers Celui qui sait tout et qui peut tout, a été fréquente dans l'histoire du peuple de Dieu, qu'il s'agisse tout d'abord du peuple d'Israël ou ensuite de l'Église. Mais à mesure que nous approchons de la fin, le danger de rester sourd aux révélations du Seigneur se fait plus précis, plus grave et plus lourd de conséquences.

Au cours des siècles, la vérité a été à la fois permanente et progressive. Permanente parce que le dessein de Dieu pour le salut de l'homme est immuable, invariable. En progressive parce que, comme un éducateur avisé, Dieu n'a pas donné à l'homme plus de vérités qu'il ne pouvait en comprendre. Jésus Lui-même l'a dit à Ses disciples.

Tenant compte de ce principe, il nous faut comprendre que c'est notre privilège, aujourd'hui, de bénéficier de vérités particulières dont nos ancêtres n'ont pu profiter. Voyant quels temps difficiles sont devant nous, il nous faut rester en éveil, sachant que notre Père céleste ne nous laissera pas entrer dans le combat final sans nous avoir armés pour le livrer victorieusement.

"Quand la puissance de Dieu donne Son attestation à ce qui est la vérité, celle-ci doit rester debout à jamais. Il faut se garder d'entretenir des suppositions ultérieures contraires à la lumière reçue de Dieu… La vérité pour notre temps nous a été donnée par Dieu pour servir de fondement à notre foi" (1MC 188).

 

Abandonner la vérité, c'est déshonorer Dieu

Dieu a choisi un peuple qui doit L'honorer et Lui servir de témoin. S'Il nous fait la grâce de nous intégrer dans ce peuple, nous n'avons aucune "auto-satisfaction" à en tirer, mais au contraire une plus grande responsabilité devant Lui et devant les hommes.

"En Christ, la vie éternelle est assurée. Il n'y a qu'une chose à craindre, c'est d'abandonner la vérité et de tromper ainsi la confiance dont Dieu nous a honorés" (Jésus-Christ, 347).

Le plan de Dieu envers nous est un plan d'amour. Pouvons-nous Lui répondre par le mépris de Sa Parole révélée, refusant de porter Son opprobre?

"Les disciples du Christ… doivent confesser leurs principes, quel que soit le danger. Ils ne peuvent pas, pour annoncer la vérité, attendre de le faire en toute sûreté" (idem.).

Jésus-Christ n'a pas dissimulé les choses à ceux qui voulaient Le suivre. Les disciples seront incompris comme le Maître l'a été. Cependant, comme Lui, ils ne doivent pas accepter le compromis, même pour conserver la paix, ni surtout pour une vie aisée et facile.

 

Nous serons condamnés par la lumière même que nous avons repoussée

C'est une loi dans le domaine matériel. Là aussi la transgression entraîne des conséquences fâcheuses, en rapport avec la loi transgressée. C'est aussi une loi spirituelle, quoique peut-être moins évidente au premier abord. Comme Dieu est juste, Il ne peut continuer d'accorder Sa faveur à ceux qui rejettent Sa Parole quand elle leur est présentée d'une manière qui ne leur plait pas.

"Les désobéissants seront abandonnés aux conséquences de leur ignorance et de la dureté de leur cœur, parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés" (1MC 368).

Certains trouveront ces paroles dures, en opposition au message de la grâce. Elles sont cependant accompagnées d'autres qui les confirment et cherchent à éviter toute désillusion possible. Nous nous bornerons à une seule déclarations:

"A moins que les vérités vivifiantes de la Parole de Dieu, quand elles se présentent à la conscience soient acceptées de manière intelligente et ensuite mises fidèlement en application dans la vie, aucun homme ne pourra voir le royaume des cieux. Pour quelques-uns, ces vérités sont attractives par leur caractère nouveaux, mais ils ne les acceptent pas en tant que Parole de Dieu. Ceux qui ne reçoivent pas la lumière quand elle leur est présentée, seront condamnés par elle" (Faith and Works).

 

Il importe de ne pas faire obstacle à l'acceptation de la vérité par autrui.

Jésus reprochait déjà aux pharisiens d'empêcher le peuple d'accéder à la vérité. Cela rendait leur situation plus répréhensible à Ses yeux. Nous savons aussi qu'en 1888, l'exemple de certains anciens à considérablement influencé des jeunes, pasteurs ou laïcs, pour refuser, eux aussi, la lumière présentée. Et aujourd'hui, quelques-uns de ceux qui admirent les champions de la vérité des siècles passés, combattent avec énergie, ceux qui, aujourd'hui, ont une vérité à annoncer pour notre temps. Les conséquences d'une telle position sont inévitables:

"Le Seigneur châtiera ceux qui barrent la route et empêchent la lumière d'apparaître plus clairement à Son peuple" (Ministère évangélique, 297).

 

Certains de ceux qui prêchent la vérité seront cependant perdus.

Voici une autre face du problème: une acceptation apparente ou simplement intellectuelle de la vérité n'est pas suffisante. Il faut que celle-ci soit intégrée à la vie de l'âme. Cette différence entre la simple "profession de foi" et une vie authentiquement transformée a été souvent mise en relief par Ellen White, avec tous les avertissements qui s'y rapportent. Dans un sens, la situation de ceux qui se trouvent dans ce cas est plus tragique encore que celle des ennemis de la vérité. Elle est illusoire, dangereuse, et peut guetter chacun d'entre nous. La prière seule nous permet d'y échapper.

"Il y a de terribles malédictions pour ceux qui prêchent la vérité mais qui ne sont pas sanctifiés par elle… Je suis alarmée pour les enfants de Dieu qui professent croire une vérité importante et solennelle car je sais qu'il en est beaucoup qui ne sont ni convertis ni sanctifiés par elle… La vérité ne sauvera pas ceux qui la prêchent" (1T 99).

"Ceux qui prétendent croire à la vérité devraient se mettre eux-mêmes en règle et faire tout ce qui est en leur pouvoir pour éclairer les autres et les gagner au Christ. Leurs paroles et leurs œuvres sont le canal par lequel les principes de la vérité et de la sainteté sont communiqués au monde" (idem.).

"Beaucoup se décident en faveur de la vérité parce que celle-ci leur paraît évidente, mais ils ne sont pas convertis" (idem., p. 606).

C'est jour après jour que nous devons venir aux pieds de Jésus, le Maître des maîtres, pour recevoir la simplicité d'un cœur joyeusement soumis à l'Esprit qui L'a toujours caractérisé dans Ses contacts avec l'humanité. S'oublier soi-même et regarder à Christ pour toutes les étapes de notre vie chrétienne, voilà où est le salut. Dans le combat à livrer, nous ne pouvons rester fidèles à la vérité que si nous cherchons avec ferveur, non seulement la connaissance, mais aussi les convictions qui, passant dans notre vie pratique, authentifieront notre foi.

M. V.

 

"Il est du devoir de tout homme de chercher la vérité et de la reconnaître en dépit de tous les risques qu'une telle quête encourt… Avoir peur de la vérité, c'est aussi avoir peur de tout ce que cette vérité signifie au niveau personnel, c'est aussi au fond la peur de soi. La rencontre de la vérité peut entraîner en effet la prise de conscience d'une erreur ou même l'aveu d'un crime. Il faut beaucoup de courage pour faire face à son échec et lui donner le nom qu'il mérite… Il faut beaucoup de courage pour aller plus loin et pour faire suivre sa compréhension de la vérité par une vie qui en tient compte. La peur de la vérité, c'est la peur d'être conséquent.

"Enfin, la peur de la vérité, c'est aussi la peur des autres, c'est la peur de rester seul, différent, ridicule, qui a poussé chacun des moutons de Panurge à suivre le troupeau et à sauter par-dessus bord. Il est plus rassurant d'être cent dans le mensonge que seul dans la vérité.

"C'est plus commode, c'est plus simple, c'est aussi plus confortable de fuir la vérité. On se sauvegarde ainsi de tous les risques et de toutes attaques" (L'Olivier, 2e trimestre 1990; Jacques Doukan).

Catalogue     Télécharger