Le libre arbitre de l'homme

(catalogue)

J'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité (Deut. 30:19).

Lucifer se croyait le préféré parmi les habitants du ciel. Il avait été grandement exalté, mais cela n'avait suscité chez lui ni la reconnaissance ni la louange envers le Créateur. Il aspirait au rang de Dieu Lui-même… Lucifer et ses disciples cherchaient à réformer le gouvernement de Dieu… Les anges pleurèrent. Ils firent l'impossible pour le convaincre de renoncer à ses mauvais desseins et de se soumettre à leur Créateur… Satan s'était enhardi dans sa révolte et avait affiché son mépris pour la loi du Créateur. Elle lui était devenue insupportable. Il prétendait que les anges n'avaient pas besoin de loi, mais qu'ils devaient se sentir libres de suivre leur propre volonté, qui les conduirait toujours avec sûreté. La loi mettait un frein à leur liberté et son but principal était de l'abolir…
Le Père consulta Son Fils au sujet de la création de l'homme qui vivrait sur la terre. Le Très-Haut mettrait celui-ci à l'épreuve pour tester sa fidélité avant que l'on puisse le considérer comme définitivement hors de danger. S'il passait avec succès l'épreuve à laquelle le Seigneur jugeait bon de le soumettre, il deviendrait finalement l'égal des anges. Il jouirait de la faveur de Dieu, s'entretiendrait avec eux, et eux avec Lui. Le Créateur ne jugea pas à propos de mettre l'homme dans l'impossibilité de désobéir…
Il fut décidé que les anges se rendraient dans le jardin d'Éden et mettraient Adam en garde contre l'ennemi… Avec bonté et amour, les anges leurs dispensèrent les enseignements dont ils avaient besoin. Ils leur firent également le triste récit de la révolte de Lucifer dans le ciel et de sa chute. Ils leur indiquèrent clairement que l'arbre de la connaissance du bien et du mal, qui était au milieu du jardin, devait servir de preuve de leur obéissance et de leur amour envers Dieu… Les anges fidèles dirent à Adam et Ève que Dieu ne les forcerait pas à obéir, qu'il leur laisserait la possibilité d'agir contre Sa volonté, qu'ils étaient des êtres dotés d'une nature morale, donc libres d'obéir ou de désobéir… Tant qu'ils obéiraient aux ordres divins, l'ennemi ne pourrait pas leur nuire, et, s'il le fallait, tous les anges du ciel viendraient à leur secours pour les préserver du danger… Dieu ne permettrait pas que Satan assaille constamment le saint couple de ses tentations. Ce n'est qu'auprès de l'arbre de la connaissance du bien et du mal que le grand adversaire pouvait s'approcher d'eux…
Partout les yeux pouvaient contempler l'abondance et la beauté, et, cependant, Ève fut trompée par le serpent, parce qu'elle avait cru qu'on les avait privés de quelque chose qui pouvait les rendre aussi intelligents que le Très-Haut. Au lieu de faire confiance à Dieu, elle se méfia de Sa bonté et se plut à écouter les paroles de Satan.
Une fois qu'Adam eut transgressé l'ordre divin, il eut tout d'abord l'impression d'accéder à une sphère nouvelle et plus élevée. Mais bientôt, la pensée de sa faute le remplit de terreur. L'atmosphère, qui avait toujours été douce et uniforme, parut glaciale à l'homme et à sa femme. Ils avaient peur de l'avenir et éprouvaient un sentiment de vide…
Leur faute apparut alors à leurs yeux sous son vrai jour. Leur transgression du commandement explicite de Dieu prit un relief plus précis. Adam reprocha à Ève la folie dont elle avait fait preuve en s'éloignant de lui, et de s'être laissée séduire par le serpent. Néanmoins, l'un et l'autre se rassurèrent à l'idée que Celui qui les avait comblés jusque-là de tant de bontés, pardonnerait sans doute leur désobéissance à cause de Son grand amour, et que leur châtiment ne serait peut-être pas aussi sévère qu'ils pouvaient le penser…
Jésus avait une expression de sympathie et de douleur. Jésus souffrirait non seulement dans Son corps, mais traverserait une agonie mentale pire que les souffrances physiques. Le poids des péchés du monde reposerait sur lui… Il allait revêtir la nature de l'homme déchu, et Sa force n'égalerait pas même la leur… J'ai vu qu'il était impossible que Dieu modifie Sa loi afin de sauver l'homme perdu…
Grâce à Jésus, la porte de l'espoir était ouverte afin que, malgré la gravité de son péché, l'homme ne soit pas livré au pouvoir de Satan (The Story of Redemption, p. 32-45).

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