Sermon
Nº14
COMMENT
NOUS SOMMES LIBÉRÉS EN CHRIST
Sans doute, vous souvenez-vous de ce que le frère Prescott enseigna dans une de ses leçons sur le livre de Ruth [voir Bulletin, p. 189].
Qui était le Rédempteur dans le livre de Ruth? Le plus proche parent de la famille. Boaz ne pouvait agir comme rédempteur tant qu'il n'était pas prouvé que celui qui était le plus proche parent allait agir comme libérateur. Ce n'est pas seulement que le rédempteur devait être proche de la famille, mais il devait être le plus proche parmi les proches. Aussi, Boaz ne pouvait assumer la fonction de rédempteur avant de devenir réellement le plus proche, par suite du retrait de la scène de celui qui l'était alors. Or, c'est précisément le thème d'Hébreux 2.
Selon le livre de Ruth, l'époux de Naomi était décédé; l'héritage était allé à d'autres, et quand elle revint de Moab, elle avait besoin d'être rachetée. Personne, si ce n'est le parent le plus proche ne pouvait la racheter. C'est précisément l'histoire d'Hébreux 2. Adam possédait la terre en héritage, il la perdit et devint esclave. Dans l'Évangile du Lévitique, il nous est dit que si quelqu'un perdait son héritage, il pouvait être racheté avec son héritage, mais seulement par le plus proche parent (25: 25 et 26, 47- 49). Il y a un homme sur la terre, Adam, qui s'est perdu avec son héritage, et vous et moi, nous étions en lui, et nous avions besoin d'un rédempteur. Mais seul le parent de sang le plus proche pouvait assumer le rôle de rédempteur. Jésus-Christ est plus proche qu'un frère, plus proche que n'importe qui. C'est un frère, mais c'est le plus proche parmi les frères. En fait, le parent le plus proche. Non seulement Il est un avec nous, mais il est l'un de nous et un avec nous en étant l'un de nous.
La grande leçon que nous étudions, et la pensée centrale, montre à quel point Jésus est nous-mêmes. Nous avons vu dans l'étude précédente qu'Il est réellement nous. Dans tous les cas possibles de tentation, Il a été nous-mêmes; dans tous les cas où il est possible que je sois tenté, Lui, en tant que 'moi', était là, contre toute les machinations et l'ingéniosité de Satan dans ses tentatives pour me tenter. Jésus, en tant que 'moi', était là, affrontant tout cela. Contre toute la puissance de Satan pour me tenter, Jésus se tint comme moi-même, et Il triompha. Il en est de même pour vous et pour tout homme, et pour l'humanité entière. Et englobant ainsi toute l'humanité, Il se tient en tout point dans n'importe quelle situation où l'humanité peut être tentée en elle-même ou par elle-même.
En tout ceci, Jésus
est 'nous', et en Lui, nous sommes complets contre la puissance de la tentation.
En Lui nous triomphons, parce qu'Il triompha en tant que 'nous'. "Prenez
courage, J'ai vaincu le monde" (Jn 16: 33).
Et l'autre après-midi, en analysant la manière dont Il devint l'un d'entre nous, nous avons vu que ce fut en naissant dans la chair. Il est "de la race de David selon la chair" (Rom. 1: 3). Il ne prit pas la nature des anges, mais celle de la semence d'Abraham, et sa généalogie remonte jusqu'à Adam.
Or, vous savez que "chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise" (Jacq. 1: 14). Telle est la définition de 'la tentation'. Il n'y a pas une seule tendance au péché en vous ou en moi qui n'existait en Adam quand il sortit du Jardin d'Eden. Toute iniquité et tout péché qui sont entrés dans le monde sont venus de là et eurent leur origine en Adam. Tous les péchés et toutes les iniquités ne se manifestèrent pas en lui ouvertement, mais ils se sont manifestés ouvertement chez ses descendants.
Ainsi, toutes
les tendances au péché qui sont apparues ou qui sont en moi, proviennent
d'Adam; et celles qui sont aussi en vous et dans l'autre homme. Mais Jésus-Christ
endura toutes ces tentations; Il fut tenté sur tous ces points dans la chair
qu'Il reçut de David, d'Abraham et d'Adam. Sa généalogie inclut plusieurs
caractéristiques qui existèrent dans la vie d'hommes qui n'étaient pas jutes.
Manassé s'y trouve, lui qui fut pire que tout autre roi de Juda, qui poussa
Juda à faire pire que les païens; Salomon s'y trouve aussi avec son caractère
décrit tel qu'il est; David, Rahab, Juda, Jacob sont tous là tels qu'ils
furent. Or, Jésus vint selon la chair, et Il reçut cette héritage au bout de cette lignée. Vous et moi avons des
traits de caractère ou des ressemblances physiques qui ne nous viennent peut-être
pas de notre père ou de notre grand-père mais du passé, parfois même de
plusieurs générations en arrière. La loi de Dieu le dit: "…imputant
l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et quatrième génération
de ceux qui me haïssent, et faisant miséricorde jusqu'à mille générations
de ceux qui m'aiment et gardent mes commandements".
L'expression 'tel père, tel fils' est bien vraie. C'est une loi juste et bonne. C'est une loi de Dieu. Bien qu'elle soit transgressée, elle ne cessera pas de s'accomplir. La transgression de la loi ne la change pas, qu'elle soit morale ou physique. La loi agit même quand elle est transgressée par le mal qui s'ensuit, tout comme elle aurait toujours agi dans la justice si aucun mal n'était jamais arrivé. Si l'homme avait maintenu sa rectitude, telle qu'il la possédait quand Dieu l'avait créé, sa descendance aurait eu cette même caractéristique. Quand la loi fut transgressée, la descendance suivit la voie du mal, et la loi oeuvra d'une façon défavorable, pour avoir été l'objet d'un abus.
La loi selon
laquelle les objets matériels expérimentent une tendance ou attraction vers le
centre de la terre, est une bonne loi. Sans la loi de la gravité, la vie sur
cette terre serait impossible, telle que nous la connaissons. Cette loi nous
retient sur terre quand nous nous déplaçons. Cependant, s'il ce produit une
discontinuité dans notre appui sur la terre, si nos pieds glissent et perdent
leur base, ou si nous sommes sur un lieu élevé et qu'il s'effondre et que le
contact direct avec la terre disparaisse, eh bien! la loi s'applique et nous
sommes attirés vers le bas avec une force incroyable. Remarquez bien que la même
loi qui nous permet de vivre, et de nous déplacer avec tant de facilité –et
qui fonctionne si bien quand nous agissons en harmonie avec elle- cette loi
continue d'agir quand nous ne sommes plus en harmonie avec elle, et elle le fait
aussi directement qu'avant, mais contre nous.
Ce qui précède n'est qu'une illustration de la loi se référant à la nature humaine. Si l'homme était resté là où Dieu l'avait établi, la loi aurait agi directement et favorablement, mais quand l'homme rompit cette harmonie, elle continua d'agir directement, mais à son encontre. Or, cette loi de l'hérédité a fonctionné depuis Adam jusqu'à la chair de Jésus, aussi sûrement qu'elle s'exerce, depuis Adam, dans la chair de n'importe qui parmi nous, car Il fut l'un de nous. En Lui, il y avait des choses qui lui venaient d'Adam, d'autres de David, d'autres encore de Manassé, d'autres du commencement de Sa généalogie jusqu'à Sa naissance.
Ainsi, dans la chair de Jésus-Christ -non
pas en Lui-même, mais dans Sa chair- notre chair qu'il prit à la nature
humaine, il y avait exactement les mêmes tendances au péché qu'il y a en vous
et moi. Et quand Il fut tenté, il fut attiré et séduit par ces désirs qui
sont dans la chair. Ces tendances au péché qui étaient dans Sa chair
cherchaient à le séduire pour qu'Il consente au mal. Mais par l'amour de Dieu,
et par Sa confiance en Dieu, Il reçut la puissance, la force et la grâce de
dire 'Non' à tout cela, en les maintenant totalement soumises. Ainsi, étant
dans une chair semblable à celle du péché, Il a condamné le péché dans la
chair.
Toutes les tendances au péché qui sont en moi furent en Lui, et Il ne permit à aucune d'elles d'apparaître en Lui. Toutes les tendances au péché qu'il y a en vous, furent en Lui, et Il ne permis à aucune d'elles; elles furent toutes parfaitement et continuellement soumises. Il y eut aussi en Lui toutes les tendances qu'il y a dans l'autre homme, sans qu'il ne fut jamais permis à aucune d'elles de se manifester en Lui -toutes furent soumises et maintenues ainsi-. Cela signifie simplement que toutes les tendances au péché existant dans la chair de l'homme existaient dans Sa chair humaine, et jamais Il ne permit à aucune d'elles d'apparaître; Il les a toutes vaincues. En Lui, nous avons tous la victoire sur elles toutes.
Beaucoup de ces tendances au péché qui sont en nous se sont transformées en action, et sont devenues des péchés réels, et visibles. Il y a une différence entre une tendance au péché et l'apparition déclarée de ce péché dans les actes. Il y a en nous des tendances au péché qui ne se sont pas encore manifestées, mais beaucoup l'ont fait. Or toutes les tendances qui n'ont pas été manifestées, Il les a vaincues. Qu'en est-il des péchés effectifs? "L'Eternel a placé sur Lui l'iniquité de nous tous" (Es. 53:6). "Lui qui a porté Lui-même nos péchés en Son corps sur le bois…" (1 Pier. 2:24). Donc, il est clair que toutes les tendances au péché qui existent en nous d'une manière latente, et tous les péchés manifestés furent placés sur Lui. C'est terrible, mais vrai. Mais quelle joie! car dans cette terrible vérité réside la plénitude de notre salut.
Notons une autre idée: les péchés que nous avons commis -dont nous avons senti la culpabilité, et la condamnation qui s'ensuivait- Lui ont tous été imputés, ils ont tous été placés sur Lui.
Maintenant une questions: Éprouva-t-Il la culpabilité des péchés qui Lui furent imputés? Fut-Il conscient de la condamnation des péchés –de nos péchés- placés sur Lui? Il ne fut jamais conscient de péchés qu'Il aurait commis, car Il n'en commit aucun. Mais nos péchés furent placés sur Lui et nous étions coupables. A-t-Il ressentit la culpabilité de ces péchés? Fut-Il conscient de la condamnation à cause de ces péchés?
Nous analyserons ce thème pour que toute âme ici présente puisse dire 'oui'. Il y a certaines personnes qui n'ont pas fait l'expérience que je vais rapporter comme illustration (mais beaucoup l'ont faite), alors elles pourront immédiatement dire 'Oui'.
Dieu impute la justice, la justice de Christ au pécheur qui croit. Imaginez un homme qui n'a jamais rien connu d'autre dans sa vie que le péché, sa culpabilité et sa condamnation. Il croit en Christ et Dieu lui impute la justice de Christ. Alors cet homme qui n'a jamais pratiqué la moindre particule de justice est conscient de la justice. C'est quelque chose de nouveau qui est entré dans sa vie, quelque chose qui n'existait pas avant. Il est conscient de cela et de la joie, de la liberté que cela procure.
Dieu imputa nos péchés à Jésus-Christ aussi certainement qu'Il nous imputa Sa justice. Mais quand Il nous impute la justice, à nous qui sommes pécheurs, nous en sommes conscients, nous nous en rendons compte, nous ressentons la joie qu'elle apporte. Aussi, quand Il imputa nos péchés à Jésus, Il fut conscient de la culpabilité et de la condamnation en résultant. Il le fut aussi sûrement que le pécheur qui croit est conscient de la justice de Christ qui lui est imputée, -qui est placée sur lui-, et qui lui procure paix et joie.
Dans tout cela aussi, Christ fut exactement 'nous'. Il fut réellement 'nous' en tous points. Il fut vraiment rendu semblable à nous. Dans tous les cas de tentation, Il fut 'nous'. Il fut l'un de nous dans la chair. Il fut 'nous' dans la tentation. Du point de vue de la culpabilité et de la condamnation, il fut exactement 'nous', car nos péchés, notre culpabilité et notre condamnation furent placés sur Lui.
Maintenant, en relation avec ce que nous avons dit de nos péchés, combien furent-ils placés sur Lui? Tous furent placés sur Lui. Il porta la culpabilité et la condamnation d'eux tous. Il en assuma aussi la culpabilité, Il en paya la peine et en fit l'expiation. Donc, en Lui, nous sommes délivrés de tout péché jamais commis. C'est vrai. Réjouissons-nous d'une joie éternelle, et louons Dieu.
Il s'est chargé de tous les péchés que nous avons commis; Il en assuma la culpabilité, et pour toujours Il les éloigna de nous; et toutes les tendances au péché qui ne se sont pas manifestées en péchés réels, Il les a terrassées à jamais. Il balaya tout le terrain, et nous sommes libres et complets en Lui.
Christ est un Sauveur parfait! Il est le Sauveur des péchés commis et Il triomphe des tendances à commettre des péchés. En Lui, nous avons la victoire. Nous ne sommes pas plus responsables de la présence de ces tendances en nous que de l'éclat du soleil; mais chacun est responsable des choses apparaissant ouvertement en lui. Avant de connaître Christ, beaucoup de ces tendances apparurent ouvertement. Le Seigneur les a toutes portées sur Lui, et les a quittées. Depuis que nous connaissons Christ, ces tendances qui ne sont pas apparues, Il les a condamnées en tant que péché dans la chair. Et celui qui croit en Jésus permettra-t-il que ce que Christ condamna dans la chair domine sur lui dans la chair? Telle est la victoire qui appartient au croyant en Jésus.
Il est vrai que, quoiqu'on puisse avoir tout ceci en Jésus, on ne peut en profiter sans croire en Lui. Prenons le cas de l'incroyant: Christ n'a-t-Il pas pris toutes les dispositions en sa faveur comme Il l'a fait pour Elie qui est au ciel? Et si cet incroyant désire avoir Christ pour Sauveur, s'il veut que les dispositions soient prises concernant tous ses péchés, et s'il veut être sauvé d'eux tous, Christ doit-Il faire quelque chose de plus pour cet homme ou pour l'en sauver? Non; tout est déjà fait; Jésus a pris toutes ces dispositions en faveur de tout homme quand Il était dans la chair, et tout homme qui croit en Lui bénéficie de ces dispositions, sans la nécessité de les répéter. Christ "après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés…" (Héb. 10: 12), et nous ayant purifiés par Lui-même, de nos péchés, s'est assis à la droite de la Majesté céleste. Ainsi, tout est en Christ, et tout croyant en Lui possède tout, et Christ est complet en lui. Tout est en lui, voilà en quoi consiste la bénédiction. "En Lui réside toute la plénitude de la divinité corporellement" (Col. 2: 9). Dieu nous donne Son Esprit éternel et la vie éternelle, -l'éternité pour la vivre- pour que cet Esprit éternel puisse nous révéler et nous faire connaître les profondeurs du salut que nous avons en Celui "dont l'origine remonte aux temps anciens, aux jours de l'éternité" (Mich. 5: 1).
Maintenant, voyons cela d'une autre façon: "C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché…" (Rom. 5: 12).
Laissons les versets qui constituent la parenthèse, et allons aux 18 et 19 (qui sont la suite du 12):
"Ainsi
donc, comme par une seule offense (l'homme qui pécha)
la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de
justice (de l'Homme qui ne pécha pas) la justification qui donne la vie
s'étend à tous les hommes" (Rom. 5: 18-19).
Lisons maintenant la parenthèse:
"Car jusqu'à la loi le péché était dans le
monde. Or, le péché n'est pas
imputé, quand il n'y a point de loi. Cependant la mort régna depuis Adam
jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché par une transgression
semblable à celle d'Adam, lequel est la
figure de celui
qui devait venir"
(Rom.
5: 13-14).
Adam, était la figure de Celui qui devait venir, Christ. Adam était le type de Christ. En quoi l'était-il? Par sa justice? Non, car il ne la garda pas. Par son péché? Non, car Christ ne pécha pas. En quoi Adam fut-il le type de Christ? Par ceci: Tout le monde fut inclus en Adam; et le monde entier est inclus en Christ. En d'autres termes, par son péché Adam affecta le monde entier; par Sa justice, Christ le second Adam, affecta toute l'humanité. C'est en cela qu'Adam est la figure de Celui qui devait venir. Continuons à lire:
"Mais il n'en est pas du don gratuit comme de
l'offense; car, si par l'offense d'un seul il en est beaucoup qui sont morts, à
plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d'un seul
homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup" (Rom. 5: 15).
Il
y a donc deux hommes objets de notre étude: celui qui introduisit le péché,
et Celui qui introduisit la justice.
"Et il n'en est pas du don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché; car c'est après une seule offense que le jugement est devenu condamnation, tandis que le don gratuit devient justification après plusieurs offenses. Si par l'offense d'un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice règneront-ils dans la vie par Jésus-Christ lui seul" (Rom. 5: 16-17).
Lisons un
autre texte en relation avec l'antérieur, avant de commencer cette étude:
"Il est écrit: Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. Mais ce qui est spirituel n'est pas le premier, c'est ce qui est animal; ce qui est spirituel vient ensuite. Le premier homme, tiré de la terre, est terrestre; le second homme est du ciel. Tel est le terrestre, tels sont aussi les terrestres; et tel est le céleste, tels sont aussi les célestes. Et de même que nous avons porté l'image du terrestre, nous porterons aussi l'image du céleste" (1 Cor. 15: 45-49).
Le premier Adam nous a tous affectés; ce qu'il a fait nous a tous inclus dans la même situation. S'il était resté fidèle à Dieu, cela nous aurait tous entraînés. Et quand il s'est éloigné de Dieu, il nous a entraînés avec lui. Tout ce qu'il aurait dû faire et pu faire nous a concernés; et ce qu'il a fait, a fait de nous ce que nous sommes.
Or, voici qu'un autre Adam apparaît. Affecte-t-Il autant de gens que le premier Adam? La réponse est qu'effectivement, ce que fit le second Adam affecta tous ceux qui furent concernés par ce que fit le premier Adam. Tout ce qu'Il aurait fait, ce qu'Il aurait pu faire, nous aurait tous affecté.
Supposons que Christ ait succombé à la tentation et qu'Il ait péché, qu'est-ce que cela aurait signifié pour nous? Absolument tout! Le péché du premier Adam a tout signifié pour nous; le péché de la part du second Adam aurait signifié également tout pour nous. La justice du premier Adam aurait eu une signification capitale pour nous, et la justice du second Adam a une signification non moins capitale pour tous ceux qui croient. Cela est exact dans un certain sens, mais pas dans le sens dans lequel nous l'étudions maintenant. Notre étude est basée sur le point de vue des deux Adams. Nous le verrons après à partir de notre point de vue.
Voici le problème: La justice du second Adam englobe-t-elle autant de gens que le péché du premier Adam? Examinons-le avec soin. Sans aucun consentement de notre part, sans que nous ayons quelque chose à y voir, nous avons tous été inclus dans le premier Adam. Toute l'humanité était là dans le premier Adam. Ce que fit le premier Adam, ce premier homme qui signifiait 'nous', nous affecta. Ce que fit le premier Adam nous a conduits au péché, et le péché à la mort; ceci nous affecta tous; nous sommes tous impliqués.
Jésus-Christ, le second Adam, a pris notre nature pécheresse. Il nous affecte "en tout". Il est devenu nous-mêmes et Il a subi la mort. Ainsi donc, en Lui, et à cause de cela, tout homme qui ait jamais vécu sur la terre, et qui fut englobé dans le premier Adam, l'était également dans la mort de Christ, et revivra. Il y aura une résurrection tant des justes que des injustes. A cause du second Adam, toute âme revivra après la mort qui le frappa à cause du premier Adam.
'Bien', dit-on, 'mais nous sommes impliqués dans d'autres péchés à part celui d'Adam'. Oui, mais pas sans notre consentement. Quand Dieu dit "Je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta postérité et sa postérité", il donna à tout homme la liberté de choisir le maître qu'il voulait servir; et depuis lors, tout homme qui a péché dans ce monde, l'a fait parce qu'il l'a choisi. "Si votre Evangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent, pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l'intelligence" (2 Cor. 4: 3, 4). Ce n'est pas qu'ils ont manqué d'opportunités de croire; le dieu de ce monde ne peut aveugler un homme tant que celui-ci n'a pas d'abord fermé ses yeux de la foi. Quand quelqu'un ferme les yeux de la foi, alors Satan veille à ce qu'ils soient maintenus fermés aussi longtemps que possible. Relisons encore: "Si votre Evangile -l'Evangile éternel, l'Évangile de Jésus-Christ qui est Christ en vous, l'espérance de la gloire, depuis le jour du péché d'Adam jusqu'à ce jour- est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent, pour les incrédules dont le dieu de ce monde a aveuglé l'intelligence." Il est voilé pour ceux dont le dieu de ce monde a aveuglé l'intelligence. Et pourquoi les a-t-il aveuglés? Parce qu'ils sont 'incrédules'.
Abraham, un païen, né païen -comme nous tous- et éduqué dans le paganisme, ayant grandi dans une famille païenne, adorant des idoles et l'armée des cieux- abandonna tout cela et se tourna vers Dieu; il ouvrit les yeux de la foi et les utilisa, et Satan n'eut jamais une chance de le rendre aveugle. Et Abraham, un païen qui se tourna vers Dieu et trouva Dieu au milieu des païens, trouva Dieu en Jésus-Christ dans la plénitude de l'espérance, -c'est une des raisons pour laquelle Dieu l'a placé devant le monde entier. Il est un exemple de ce qui est à la portée de tout païen. Il est un exemple, une démonstration de Dieu, prouvant que tout païen est sans excuse s'il ne trouve pas Dieu en Jésus grâce à l'Evangile éternel. Abraham est placé devant toutes les nations pour témoigner que tout païen est responsable s'il ne trouve pas ce qu'Abraham a trouvé.
Donc, tout comme le premier Adam a atteint l'homme, de même le second Adam l'a fait. Le premier Adam a placé l'homme sous la condamnation du péché, et même de la mort; la justice du second Adam rétablit les choses, et fait revivre chaque homme. Dès qu'Adam pécha, Dieu lui accorda une deuxième chance, et le rendit libre de choisir le maître qu'il désirait suivre, donc il est responsable de ses propres péchés individuels. Et quand Christ nous a tous libérés du péché et de la mort qui nous ont frappés depuis le premier Adam, cette liberté a été pour tous les hommes, et tous les hommes peuvent s'en emparer.
Dieu ne veut forcer personne à s'en saisir. Il n'oblige personne à pécher, et Il n'oblige personne à être juste. Tous pèchent selon leur propre choix. La Bible le démontre. Tout être humain peut choisir d'être rendu parfaitement juste selon son choix. La Bible le dit aussi. Personne ne subira la seconde mort s'il n'a pas choisi le péché plutôt que la justice, la mort plutôt que la vie. En Jésus-Christ se trouve la plénitude abondante de tout ce dont l'homme a besoin ou tout ce qu'il peut recevoir concernant la justice. Tous ce que l' homme a à faire, c'est de choisir Christ pour Lui appartenir.
Ainsi,
comme le premier Adam était 'nous', le second Adam le fut aussi. Il partagea
notre faiblesse en toute chose. Lisons deux texte: Il dit de nous: "Sans
moi, vous ne pouvez rien faire". Il dit de Lui-même: "De moi-même, je ne peux rien faire"
(Jn 15: 5; 5: 30).
Ces deux textes nous suffisent pour le moment: ils résument tout le thème. Etre sans Christ, s'est être sans Dieu; et dans cette situation l'homme ne peut rien faire; il est totalement impuissant par lui-même et en lui-même. Voilà où se trouve l'homme sans Dieu. Christ dit: "De moi-même, je ne peux rien faire". Ceci montre que le Seigneur Jésus s'est placé Lui-même ici-bas, dans la chair, dans la nature humaine, précisément là où l'homme qui est sans Dieu se trouve dans ce monde. Il s'est placé précisément là où l'homme perdu se trouve. Il abandonna Son 'moi' divin et devint 'nous'. Là, impuissant comme nous le sommes sans Dieu, Il parcourut le chemin dangereux pour retourner près de Dieu, en nous emmenant avec Lui. C'était un risque effrayant; mais, gloire à Dieu, Il a gagné, et l'œuvre fut accomplie; en Lui nous sommes sauvés.
Quand Il se tint où nous sommes, il dit: "Je me confierai en Toi" (Héb. 2: 13). Et cette confiance ne fut jamais trahie. En réponse à cette confiance, le Père habita en Lui et avec Lui, et le garda du péché. Qui était-Il? Nous. Ainsi, Christ a apporté à tout homme dans le monde la foi en Dieu. Telle est la foi de Jésus. Telle est la foi qui sauve. La foi n'est pas quelque chose qui vient de nous-mêmes, au moyen de laquelle nous croyons en Lui; mais c'est quelque chose avec quoi Il a cru -la foi qu'Il exerça, qu'Il nous apporte, qui devient nôtre, en œuvrant en nous-, c'est le don de Dieu. Voilà ce que signifie Apocalypse 14:12: "les saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus". Ils gardent la foi de Jésus, parce que c'est cette foi divine que Jésus a exercée Lui-même.
Lui étant en nous, Il nous a apporté cette foi divine qui sauve l'âme -cette foi à propos de laquelle nous pouvons dire avec Christ, "Je me confierai en Toi". En mettant ainsi notre confiance en Lui, cette confiance ne sera jamais trahie aujourd'hui, pas plus qu'elle ne le fut alors. Dieu répondit alors à cette confiance et demeura avec Lui. Dieu répondra aujourd'hui à la confiance qui habite en nous et Il demeura avec Lui. Dieu répondra aujourd'hui à cette confiance, notre confiance, en faisant Sa demeure en nous.
Dieu demeura avec Lui, et Il fut 'nous'. Aussi, Son nom est-il Emmanuel, "Dieu avec nous", non pas Dieu avec Lui; Dieu était en Lui avant que le monde fût. Il aurait pu rester là-haut et ne pas venir ici du tout. Dieu aurait été aussi avec Lui, et Son nom aurait pu être 'Dieu avec Lui'. Il aurait pu venir dans ce monde tel qu'Il était au ciel, et Son nom aurait toujours été 'Dieu avec Lui'. Mais cela n'aurait jamais pu être 'Dieu avec nous'. Mais ce dont nous avions besoin, c'était 'Dieu avec nous'. 'Dieu avec Lui' n'aurait pas pu nous aider, à moins qu'il soit 'nous'. Mais voilà la bénédiction de tout cela: Celui qui était Un avec Dieu devint l'un de nous; Celui qui était Dieu devint 'nous', pour que 'Dieu avec Lui 'soit 'Dieu avec nous'. Oh! Voici Son nom! Réjouissons-nous en ce nom pour l'éternité, Dieu avec nous!