VICTOIRE 

sur le champ de bataille

 

Rendre la liberté aux captifs

 

 

VAUGHN ALLEN

Catalogue

 

Avertissement du traducteur: Le contenu de ce livre a été mis à votre disposition afin d'être une aide pour ceux qui se trouveraient dans de telles situations ou pour connaître ce qu'est la possession et le harcèlement démoniaque et non pas comme un recueil de théologie.

 

 

 

Le monde déchu est le champ de bataille où se déroulent le plus grand conflit que l'Univers céleste et les pouvoirs terrestres aient jamais observés. Il a éte désigné comme le théatre où de déroulerait la bataille colossale entre le bien et le mal, entre le Ciel et l'enfer. Dans ce conflit chaque être humain à une rôle à jouer. Personne ne peut se maintenir dans la neutralité. Les êtres humains doivent accepter ou rejeter le Rédempteur du monde. Tous sont témoins, en faveur de Christ ou contre Lui. Christ appelle ceux qui se sont engagés sous son étendard à s'engager dans le conflit avec Lui comme de fidèles soldats, pour qu'ils puissent hériter de la couronne de la vie. ... Le Seigneur Jésus a appelé le monde à écouter. "Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende" (LHU253).

 

 

Table des matières

 

Avertissement de l'auteur

Abréviations et sources

 1 - Ces voix séductrices

 2 - Vous allez donc comprendre

 3 - Vivre sur le champ de bataille

 4 - Guerre à l'hôpital

 5 - Mon nom est Légion

 6 - Les procédés subtils de Satan

 7 - Le chrétien et l'oppression démoniaque

 8 - Inviter Satan à entrer

 9 - Des volontés toutes puissantes et des coeurs imprenables

10 - La victoire par la soumission

11 - Nature pécheresse et pratique du péché

12 - Nos armes dans la lutte

13 - Avec puissance et autorité

14 - Jésus répond à Ses détracteurs

15 - Comment rester libre

16 - À la gloire de Jésus-Christ

Perspective

Remarques de l'auteur de la compilation

Appendices

Appendice A: La bataille invisible

Appendice B: Ellen White est le harcèlement démoniaque

Appendice C: Une prière pour les moments de combat

Appendice D: Comprendre Matthieu 7

Appendice E: Le cas des Mackin

Appendice F: "Méfiez-vous des ministères de délivrance"

Appendice G: Une ancienne captive témoigne

Appendice H: Le ministère de la délivrance dans l'Église primitive

Appendice I: La délivrance de Nathaniel Davis

Appendice J: L'oppression de Madame Riggs

 

 

Avertissement de l'auteur

Index

 

 

Mon livre examine sérieusement le besoin de restaurer un Ministère de Libération correct. Je dis "correct" parce que ce ministère doit être équilibré. Ce n'est pas –et ne deviendra jamais- l'objectif principal ou la mission de l'Église. Prêcher l'Évangile devrait toujours avoir la primauté. La proclamation du Message des trois anges est toujours notre devoir et privilège assignés par Dieu.

 

Mais nous devons toujours garder en mémoire que le Seigneur ne voulait pas que cette prédication soit faite indépendamment d'autres choses. En harmonie avec Sa mission finale, les disciples "s'en allèrent prêcher partout, et confirmaient la Parole par les miracles qui l'accompagnaient" (Marc 16:20).

 

"Quand Christ envoya les douze, Il n'en envoya aucun seul. Ils partirent deux par deux, investis de Sa puissance, pour guérir les malades et réprimer les agents de Satan comme preuve de leur mission" (RH 3/23/97).

 

Maintenant, je dois donner une précision. Dans le monde religieux populaire, il y a beaucoup de soi-disant "délivrances et guérisons" qui me terrifient –surtout ce que je vois occasionnellement à la télévision. Il y a beaucoup de preuves dans le monde du spectacle. Ceci pourrait être l'accomplissement de la mise en garde de Matthieu 7: 21-23. Cependant, je sens que nous devons faire extrêmement attention, de peur qu'en dévoilant le faux, nous réagissions peut-être de manière exagérée et rejetions l'authentique ministère confié par le Seigneur.

 

Je dois répéter la question faite par la servante du Seigneur, des années en arrière : "L'Évangile possède toujours la même puissance ; pourquoi donc ne serions-nous pas témoins aujourd'hui des mêmes résultats ?" (TS 825). C'est ma conviction que cette question est de pure forme, et que la réponse est évidente : l'Église d'aujourd'hui devrait être le témoin de la puissance de Dieu de la même manière que l'Église dans ses débuts le fut durant trois cents ans (Voir appendice H). Je crois que cette puissance corroborante de Dieu réapparaîtra dans Ses saints dans les mouvements de la fin.

 

  "Des milliers de voix le feront retentir [le message céleste] dans toutes les parties du monde. Les malades seront guéris, des miracles et des prodiges accompagneront les croyants". (TS 664).

 

Que Dieu puisse nous accorder un prompt accomplissement et lorsqu'il aura lieu, que nos yeux spirituels puissent être ouverts pour reconnaître quelle est sa place : une partie de l'œuvre finale du Saint-Esprit de Dieu.

 

Vaughn Allen

 

 

 

Appendices

Index

 

A l’intention des lecteurs exigeants

 

La dernière partie de cet ouvrage est constituée d’un appendice exceptionnellement développé. Il comporte des renseignements qui intéresseront un grand nombre d’entre eux. Nous avons conscience que tous ne seront pas intéressés par cet ajout substantiel. Cependant, nous sommes sûrs que beaucoup trouveront des ressources inestimables dans ces appendices. Nous vous encourageons à consacrer une partie de votre temps à cette lecture.

 

Nous sommes à l’écoute attentive de vos questions et de vos commentaires. Veuillez nous les adresser par l’intermédiaire de l’éditeur.

 

Vaughn Allen.

 

 

 

Abréviations et sources

Index

 

En Anglais

 

BC

Biog.

CG     

CT

Conf.

FE

GW

Let.

LHU

LS

MLT

MS

OHC

RC

RH

SD

SG

SL

SP

SP-M

ST

T

TDWG

TM     

UL

YI

 

Adventist Bible Commentary, volume et page

Biography of Ellen White, volume et page

Child Guidance

Counsels to Parents, Teachers, and Students

Confrontation

Fundamentals of Christian Education

Gospel Workers

Letters written by Mrs. E.G .White

Lift Him Up

Life Sketches of Mrs. E. G. White

My Life Today

Manuscript, avec numéro et année

Our High Calling

Reflecting Christ

The Review and Herald

Sons and Daughters of God

Spiritual Gifts, avec volume et page

The Sanctified Life

Spirit of Prophecy, avec volume et page

Spaulding-Magan Collection

Signs of The Times

Testimonies for the Church, avec volume et page

This Day With God

Testimonies to Ministers

The Upward Look

The Youth's Instructor

 

 

En Français

           

AA

CBA

CE

CNA

EMS

E.

EDJ

FC

JC

LH

MC

MCh

MG

MJ

PE

PJ

PP

PR

T.

Tém.

TS

 

Actes des apôtres

Commentaires bibliques adventistes d'E.G.W.

Conseils aux éducateurs

Conseils sur la nutrition et les aliments

Pour un bon équilibre mental et spirituel, volume et page

Education

Evènements des derniers jours

Le foyer chrétien

Jésus-Christ

Levez vos yeux en haut

Messages choisis, volume et page

Le meilleur Chemin

Le ministère de la guérison

Message à la jeunesse

Premiers écrits

Les paraboles de Jésus

Patriarches et prophètes

Prophètes et rois

Tempérance

Témoignages pour l'Église, volume et page

Tragédie des siècles

 

 

 

 

CHAPITRE 1

Index

 

Ces voix séductrices

 

 

"Quelques nombreuses que puissent être dans le monde les diverses langues, il n'en est aucune qui ne soit une langue ; si donc je ne connais pas le sens de la langue, je serai un barbare pour celui qui parle, et celui qui parle sera un barbare pour moi". 1 Cor. 14 :10.

 

 

Lorsqu'elle n'avait que sept ans, Kathy est allée dans le garage de ses parents, elle y a vu le corps de son père suspendu à un chevron par une corde. Il s'était donné la mort. Cette expérience terrifiante a entraîné une série d'événements qui l'ont tourmentée pendant les sept années suivantes. C'est ce dont je voudrais vous parler.

 

Peu de temps après avoir découvert le corps de son père, Kathy s'est mise à traverser des périodes de profonde dépression. Puis d'étranges choses ont commencé à se produire. Un personnage ressemblant à un être humain s'est mis à apparaître dans sa chambre au cours de la nuit. Cette apparition était habillée comme son père, parlait comme son père et se comportait également comme son père. Ce "revenant" s'asseyait même sur son lit et parlait à Kathy exactement comme son père avait l'habitude de le faire. Puis il lui a fait cette proposition, d’une manière attrayante et insistante – "accomplis la même chose que moi, et ainsi tu pourras être avec moi". Ces suggestions devenaient de plus en plus convaincantes pour Kathy.

 

Et c'est là qu'eut lieu un autre événement épouvantable. Lorsque sa mère est rentrée chez elle après son travail, elle n'a trouvé Kathy nulle part jusqu'à ce qu'elle aille dans le garage. Comble de l'horreur, elle a découvert que Kathy avait cédé aux propositions meurtrières de l'apparition. Elle avait finalement essayé de faire exactement comme son père, et aussi dans le garage, mais la Providence était intervenue. Kathy a été transportée d'urgence à l'hôpital où on l'a réanimée.

 

Le jour suivant, la mère de Kathy m'a appelé au téléphone et m'a demandé de rendre visite à Kathy au service des maladies mentales, dans un de nos centres médicaux où elle avait été placée. Sept années s'étaient écoulées depuis le décès de son père. Elle était à présent une jeune fille de quatorze ans, intelligente, occupant la huitième place au classement au sein de l'une de nos plus grandes écoles dirigées par l'église. Les premières paroles qu'elle m'adressa ont été : "Je me sens très mal à l'aise en ce moment précis". Elle a alors avoué que "les voix" l'avaient prévenue qu'elle n'avait rien à faire avec moi. J'ai rassuré Kathy en lui disant que j'étais son ami, et que je n'avais nullement l'intention de lui faire du mal. Grâce à de ferventes prières silencieuses et à beaucoup d'encouragements chaleureux, je suis parvenu à la convaincre de rester dans la même pièce, en ma compagnie.

 

"Je suis allée à l'école d'église", dit Kathy, lorsque nous avons pu enfin échanger quelques mots. "Je sais ce que dit la Bible à propos de ce qui se passe lorsque les gens décèdent. Je l'ai su ici", a-t-elle précisé, en mettant la main sur sa tête. "Mais c'est dur pour moi de le croire à ce niveau-là" - et elle a posé sa main sur son cœur – "quand tu vois ton père assis sur ton lit et que tu l'écoutés te parler de choses qui nous sont familières autant pour lui que pour moi -alors c'est vraiment dur".

 

Des expériences semblables à celle de Kathy sont beaucoup plus fréquentes qu'on ne le pense. Satan a le pouvoir de faire apparaître aux hommes l'image de leurs amis décédés. La contrefaçon est parfaite. Et il agit souvent de la sorte (TS 600). Les traits bien connus, les paroles, le son de la voix sont reproduits de façon parfaite. Les gens sont consolés par l'assurance que leurs bien-aimés jouissent de la félicité céleste. Des personnes comme Kathy, écoutent avec naïveté "des esprits séducteurs et des doctrines de démons" (1 Tim. 4:1). Satan a exercé sa puissance de fascination sur l'esprit de Kathy et l'a fait céder à ses charmes subtils (TS 600).

 

Dès que Satan parvient à exercer son influence sur l'esprit d'une personne, il continue de la dominer comme l'une de ses proies. Il peut en effet exercer contre leur gré son pouvoir sur un grand nombre de personnes (TS 607). Une fois soumises à la direction des esprits, il leur est impossible de rompre le charme de Satan par leurs propres forces. Seule la puissance de Dieu, intervenant en réponse aux ferventes prières de la foi, peut délivrer ces âmes (TS 607).

 

Satan exerçait un réel pouvoir sur l'esprit de Kathy. Je savais que la prière était l'unique solution pour résoudre son problème. Par conséquent, je lui ai proposé de parler avec moi et de prier ensemble dans sa chambre d'hôpital. Je savais très bien pourquoi elle se sentait particulièrement mal à l'aise et aussi pourquoi "les voix" lui disaient de ne pas me parler. Et je savais également qui étaient "ces voix". Dans mon ministère, je les avais entendues s'exprimer par un grand nombre de leurs victimes, en de nombreuses occasions. On ne les entendait pas distinctement chez Kathy, bien qu'elles fussent présentes en elle ; et cette situation me donnait déjà une certaine satisfaction.

 

Le jour est venu où Kathy et moi avons pu calmement discuter de son expérience. Nous avons parlé de ce "personnage" qui était réellement venu dans sa chambre la nuit et de la façon dont agit vraiment Satan. Nous avons discuté de la réalité de cette guerre qui existe entre Christ et Satan, et examiné le moyen dont chacun d'entre nous dispose pour vaincre l'ennemi grâce à la puissance de Jésus vivant en nous. Je lui ai expliqué comment Jésus avait remporté la dernière bataille sur la Croix.

 

Au début de nos rencontres, Kathy ne voulait pas, ou ne pouvait pas prier. Ceci ne me contrariait ni ne m'étonnait. Lors d'une délivrance aussi ardue à obtenir, il arrive souvent qu'une personne ne puisse pas prier. Pourtant, elle ne manifestait aucune objection à ce que je prie avec elle et pour elle. C'est ainsi que nous avons continué de parler ensemble et de prier au cours des quelques semaines qui ont suivi. Pendant ce temps des changements remarquables se sont produits. "Je n'ai jamais ressenti un aussi grand besoin de mourir à moi-même", m'a-t-elle avoué. J'ai évidemment remercié Dieu pour ce qui s'était passé dans son cœur. Et à partir de ce moment là, elle a pu prononcer de belles et profondes prières. Doucement mais sûrement, elle trouvait le chemin de la libération. Quelques jours après que Kathy soit sortie de l'hôpital, j'ai téléphoné à sa mère. J'étais réjoui d'apprendre que Kathy allait très bien. Elle ne semblait plus avoir le moindre problème. Le Sauveur l'avait libérée.

 

Je suis reconnaissant envers Dieu que cette histoire n'ait pas connu une fin tragique. Une force puissante agissait. Mais je ressens toujours une sorte "d'indignation justifiée" lorsque je pense à son expérience. Quel genre de créature voudrait avoir recours à des "supercheries" comme celles qu'a subi cette enfant ? Qui voudrait s'abaisser à agir par d'aussi cruelles tromperies ? Seul Satan, par ses pouvoirs démoniaques, est capable de tels actes. De même que Dieu est la personnification authentique de l'amour et de la bonté ; Satan, de son côté, est la personnification de la haine et de la cruauté. Si Satan en avait la possibilité, il détruirait la race humaine tout entière. Il exterminerait tout être vivant conçu à l'image de Dieu (FE  299). Il s'avilira jusqu'au plus bas niveau, aura recours à n'importe quel stratagème, peu importe le degré de cruauté qu'il faudra ; il utilisera n'importe quel procédé, quelle qu'en soit la tromperie, pour aboutir à ses fins. Nous sommes tous en vie aujourd'hui uniquement par la grâce de Dieu. Dans Son amour, Il a permis que chacun et chacune d'entre nous soit capable de vaincre l'ennemi.

 

Pedro

 

Permettez-moi maintenant de vous raconter l'histoire de Pedro. Je l'ai rencontré en tant que patient dans un hôpital psychiatrique. Lui aussi entendait des voix sataniques et cela a déclenché une horrible tragédie. Un jour, sous les directives de ces voix, il a arraché un morceau de métal de son sommier et s'est crevé les deux yeux.

 

J'hésite même à raconter l'histoire de Pedro, dont je ressens toute l'angoisse et la souffrance. Personne d'entre nous n'a la moindre idée de la haine que contiennent ces forces démoniaques invisibles. Elles agissent constamment, en employant une variété infinie de moyens, afin de détruire chacun et chacune d'entre nous. Elles déploient particulièrement leur haine contre ceux qui aiment Dieu et Son Fils Jésus-Christ. Pedro ne distinguait pas l'origine de ces voix, pas plus que Kathy. Elles l'ont poussé à cet acte terrible. Malgré le traitement médical qu'il a reçu, les voix ne s'étaient pas tues. En réalité, elles sont devenues plus fortes, plus insistantes et plus persuasives.

 

"Ces voix m'ont dit qu'elles allaient tuer ma mère, si je ne me crevais pas les yeux", m'a révélé Pedro en me racontant son expérience plus tard. "J'ai donc cru à ce moment là que si je perdais la vue, je sauverais la vie de ma mère".

 

Au cours des nombreuses expériences que le Seigneur m'a fait vivre, j'ai appris que la puissance de Satan agit par ses mensonges (Jn 8:44). Pedro a cru à un mensonge. Cette croyance l'a amené à se crever les yeux. Jésus a déclaré : "La vérité vous affranchira" (Jn 8:32). Le fait de ne pas connaître et de ne pas aimer la vérité est très lourd de conséquences. Le prix à payer est très élevé. La vérité est le moyen que Dieu nous donne afin de nous protéger des mensonges de Satan.

 

            C'est impossible pour nous, qui n'avons jamais entendu ces voix, de nous rendre compte à quel point elles peuvent exercer une influence persuasive et dévastatrice lorsqu'elles pénètrent dans les pensées des malheureuses personnes qui les entendent.

 

Marie

 

Je dois également vous parler de Marie. Son histoire a eu un cheminement totalement différent. Mais je suis pourtant certain que, si Dieu n'était pas intervenu, Satan aurait agi jusqu'à sa destruction. Les puissances du mal n'ont qu'un seul but - détruire, détruire, détruire.

 

Voici le résumé de l'histoire de Marie, telle qu'elle me l'a racontée : "Lorsque je suis devenue chrétienne, je suis aussi devenue membre d'une église Pentecôtiste. Je me suis donc mise à prier pour obtenir le Saint-Esprit, comme on nous l'avait enseigné. Peu de temps après, j'ai commencé à entendre une voix qui me disait des choses merveilleuses. J'étais convaincue que c'était le Saint-Esprit. J'ai remercié Dieu d'avoir répondu à ma prière. Mais environ un an plus tard, la voix me disait tellement de choses affreuses et blasphématoires que j'ai tout de suite compris que cela ne venait pas de Dieu. Le problème était qu'à ce moment-là, j'étais littéralement 'accrochée' à cette voix. Je ne pouvais pas le nier. Plus tard, j'ai davantage étudié les vérités bibliques et suis devenue Adventiste du 7ènœ Jour. Je sais à présent que la voix que j'ai écoutée pendant toutes ces années venait de Satan. Mais elle ne s'est pas tue, même quand je prie pour la faire disparaître. C'est pour cette raison que je vous ai demandé de venir et de prier pour moi".

 

Après avoir obtenu certaines solutions aux problèmes de Marie, je l'ai assurée de la puissance de Dieu et de Sa promesse de nous libérer de l'emprise de Satan. Marie a prié, avoué ses péchés, demandé l'accomplissement de la promesse de Dieu pour son pardon, puis elle s'est de nouveau engagée à suivre Jésus-Christ. Ensuite, j'ai prononcé une prière d'intercession en faveur de Marie. Je venais de commencer à prier avec ferveur lorsque le Saint-Esprit s'est mis à renverser les forteresses de Satan (2 Cor. 10:4, 5), Une voix démoniaque a commencé à s'exprimer par l'intermédiaire de Marie.

 

 

Une tâche bien particulière

 

"Mon nom est Blasphème", a déclaré la voix. "Ma tâche consiste à imiter le Saint-Esprit". Par cette expérience, nous avons appris deux enseignements très importants. Premièrement, ce n'est pas rare que ces voix sataniques "agissant par la pensée" prétendent être le Saint-Esprit Beaucoup de chrétiens sont tombés dans ce piège. Un véritable chrétien se consacre à suivre le Seigneur. S'il se met à croire que cette voix vient véritablement de Dieu, il va lui obéir immédiatement. C'est pour cette raison que ces voix mensongères sont si dangereuses, Marie est l'une des personnes avec lesquelles j'ai prié, et qui avaient été dupées à ce point. Le diable utilise fréquemment des contrefaçons du Saint-Esprit.

 

Deuxièmement, ce n'est pas rare non plus que ces voix démoniaques considèrent leur "travail" comme une "tâche" à accomplir. Cette expression peut nous paraître quelque peu étrange jusqu'à ce que ce passage nous revienne en mémoire : "Satan assigne une tâche à chacun de ses anges" (PE 90, 264). Il donne l'ordre à certains de ses démons de faire apparaître aux hommes l'image de leurs amis décédés quand il sait qu'il peut tirer un profit de cette méthode (TS  600). Pourquoi n'inciterait-il pas alors certains de ses agents à imiter le Saint-Esprit ? Soyez-en certains, c'est malheureusement ce qui se produit actuellement !

 

Cette voix n'a été que la première parmi les nombreuses autres qui se sont exprimées à travers Marie, ce jour-là. Et ce n'est pas rare non plus. J'ai entendu beaucoup de voix différentes s'exprimer par le biais de plusieurs personnes, victimes de tromperies, comme Marie. Ces voix affirment les mêmes propos erronés et mensongers.

 

Les expériences de Kathy, Pedro et Marie sont plus fréquentes que nous le pensons. Chacune de ces personnes était une victime –blessée au fond d'elle-même, si vous préférez ce terme- de la grande controverse dont nous parle la Bible. Néanmoins quelques Adventistes réalisent vraiment à quel point cette controverse est bien réelle. Les chrétiens sont entièrement impliqués dans ce combat. Je me sens obligé de vous rappeler que Kathy et Marie sont toutes les deux Adventistes du Septième Jour. Elles ne souhaitent plus être trompées davantage que vous et moi. A l'époque de sa "délivrance", Marie se préparait à exercer les fonctions d'aumônier au sein de l'hôpital. N'oublions pas que personne d'entre nous n'est à l'abri des attaques de Satan. "En effet, mais pour la grâce de Dieu, je vais de l'avant".

 

Il existe concrètement de nombreuses sortes de "voix" dans ce monde. Et par le moyen de ces voix, ainsi que par une multitude d'autres méthodes subtiles, Satan établit un lien entre ses pensées et celles de l'être humain. Il envahit le cerveau humain par ses intentions, d'une façon tellement trompeuse que ceux qui acceptent ses suggestions ne savent pas que c'est en réalité sa voix qu'ils écoutent. Par ce moyen Satan espère semer la confusion dans l'esprit des hommes et des femmes, des garçons et des filles, qui n'écouteront plus aucune autre voix que la sienne. Rien de cette situation ne devrait nous surprendre. On nous a appris depuis longtemps que les derniers exploits de Satan seraient réalisés avec une plus grande intensité qu'auparavant, comme cela ne s'est jamais produit jusqu'à présent. Il agira donc par des "mélanges scientifiques” ; et cet ennemi aura aussi recours à "tout procédé ingénieux" et profitera de "n'importe quelle méthode possible (TDWG 312).

 

Chacun d'entre nous entende inconsciemment ces voix. C'est le chemin par lequel beaucoup de tentations nous atteignent. Nous vivons tous sur un champ de bataille où les démons nous aguichent avec tout un tas de "jeux de l'esprit", chacun d'entre nous sera toujours attaqué au cours de son propre cheminement. C'est une bataille acharnée qui se manifeste par des assauts à la fois dans le domaine psychologique, émotionnel et spirituel. C'est pour cette raison que nous devrions amener "toute pensée captive à l'obéissance de Christ" (2 Cor. 10:4, 5). Et si nous persévérons dans la prière, nous sommes certains d'obtenir la victoire. La dernière bataille de cette guerre a été glorieusement gagnée au Calvaire il y a deux mille ans.

 

 

CHAPITRE 2

 Index 

 

Vous allez donc comprendre

 

 

Il en établit douze, pour les avoir avec lui, et pour les envoyer prêcher avec le

pouvoir de chasser les démons.  Marc 3: 14, 15.

 

 

Il y a environ une dizaine d’années, j’ai connu ma première expérience avec quelqu’un qui était "possédé par le démon". Je n’avais aucune compétence pour m’engager dans le "ministère de la délivrance". Depuis cette première expérience, de nombreuses autres personnes souffrant de différents aspects de la possession, que ce soit le harcèlement, la surveillance constante, ou la possession proprement dite, sont venues vers moi pour avoir de l’aide et ont été délivrées. Nous louons Dieu pour ce qu’Il accomplit, et nous Le glorifions de tout notre cœur.

 

Dans ce livre, je ne relaterai que quelques-unes des centaines de confrontations auxquelles nous avons fait face avec les forces démoniaques pendant ces dernières années. Certains d’entre vous, qui lisez ces pages, pourront trouver difficile de croire que ces expériences ont réellement eu lieu. Mais je vous certifie que chaque récit est authentique et précis. Il n’y a que les noms et les endroits qui ont été modifiés. Et ces expériences ne sont pas seulement dans le passé ; elles se réalisent aujourd’hui et deviennent de plus en plus fréquentes.

 

Ce que la Bible nous enseigne

 

Le lecteur ne tardera pas à s’apercevoir que j’exprime avec une profonde conviction personnelle que le "ministère de la délivrance", ou la "guerre spirituelle", est une orientation essentielle, mais négligée depuis trop longtemps dans notre ministère pour l’Evangile. En examinant clairement ce que nous enseignent la Bible et l’Esprit de Prophétie, je ne vois pas comment nous pourrions aboutir à une autre conclusion. Voyons les versets suivants, extraits des Ecritures :

 

"Puis il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris" (Marc 16:15-18).

 

"Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité" (Mat. 10:1).

"Jésus, ayant assemblé les douze, leur donna force et pouvoir sur tous les démons, avec la puissance de guérir les maladies" (Luc 9:1).

 

Les Evangiles précisent que les douze avaient reçu l’ordre d’accomplir trois choses –prêcher, guérir les malades et chasser les démons. Ce sont les trois fonctions qui étaient comprises dans leur ministère en faveur de l’Evangile. Jésus les a Lui-même réalisées –les apôtres devaient donc suivre entièrement Son exemple.

 

"Il en établit douze, pour les avoir avec lui, et pour les envoyer prêcher avec le pouvoir de chasser les démons" (Marc 3:14-15).

 

 

Et rien n’a changé

 

Rappelez-vous que peu de temps après, Il a envoyé soixante-dix disciples, avec la même force et le même pouvoir qu’Il avait donnés aux douze.

 

"Après cela, le Seigneur désigna encore soixante-dix autres disciples, et il les envoya deux à deux devant lui dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller… Les soixante-dix revinrent avec joie, disant : Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom. Jésus leur dit : Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair. Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne pourra vous nuire" (Luc 10:1, 17-19).

 

Je ne trouve pas de révélation plus évidente, provenant des Ecritures, et précisant que le rôle de l’église aujourd’hui ne devrait pas être différent de celui du Seigneur, des douze, ni des soixante-dix. En réalité, je crois que le Ministère de la Délivrance est encore plus nécessaire à l’heure actuelle, qu’il ne l’a été à n’importe quelle période de toute l’histoire de ce monde. Comme les attaques de Satan deviennent de plus en plus perverses et cruelles, le besoin de rétablir ce ministère ne fait que s’accentuer.

 

Ce que l’Esprit de Prophétie nous enseigne

 

L’Esprit de Prophétie est tout à fait d’accord avec les Ecritures sur ce sujet. Ellen White précise que l’unité dans le ministère de l’Evangile ne doit jamais être partagée.

 

"L'œuvre du Seigneur étant une, le peuple de Dieu doit être un. Le Seigneur ne nous a pas dit qu’un aspect quelconque du message devait être considéré indépendamment des autres ou nous absorber tout entiers. Dans tous ses travaux, Jésus associait l’œuvre médicale missionnaire au ministère de la Parole. Il envoya douze apôtres, puis soixante-dix, pour prêcher l’Evangile aux foules, en leur donnant la puissance de guérir les malades et de chasser les démons en son nom… Satan imaginera tous les moyens possibles pour séparer ceux que Dieu cherche à unir. Mais nous ne devons pas nous laisser prendre à ses pièges".  (2T 618, 619).

 

Dieu ne nous a pas transmis cette mise en garde par l’intermédiaire d’Ellen White sans une raison bien précise. Nous apprenons que Satan imaginera tous les moyens possibles pour séparer l’œuvre médicale missionnaire du ministère de la Parole. Les moyens employés par Satan pour séparer le ministère de la délivrance de celui de la Parole a presque entièrement réussi. Je suis triste de déclarer que la mission de Dieu, qui était à l’origine unie, a été fragmentée dans ce domaine. Le travail de nos pasteurs s’est trouvé réduit à des tâches administratives, au rôle de conseillers et à la prédication. Ils ne sont pas formés pour affronter les oppressions démoniaques, ni pour aider ceux qui se trouvent sous cette emprise. Nous ne devons pas permettre à Satan de continuer à réussir par ses moyens perfides.

 

Ce livre a été écrit dans le but de révéler une tragédie. Nous devons agir avec prudence et sagesse. Gardons-nous du fanatisme, mais nous ne devons jamais laisser Satan nous convaincre du principe consistant à séparer les trois fonctions qui agissent ensemble. "Ne laissons pas l’homme nous diviser". 

 

 

Une description précise de la part d’Ellen White

 

Les deux paragraphes suivants, rédigés par elle, sont une description précise du Ministère de la Délivrance ou de la Guerre Spirituelle :

 

"Le seul moyen pour ces âmes d’avoir la victoire est de discerner la différence entre les pures vérités de la Bible et ces fables pernicieuses. En se rendant compte des exigences de la vérité, elles recevront le secours du ciel. Elles devraient demander à ceux qui ont une expérience religieuse et qui ont foi aux promesses de Dieu, d’intercéder en leur faveur auprès du grand Libérateur. Ce sera une lutte sévère. Satan viendra à la rescousse de ses anges, mais si les saints de Dieu prient avec humilité, leurs prières prévaudront. Jésus enverra ses saints anges pour résister à l’adversaire, qui sera obligé de se retirer et de laisser en paix ces âmes tourmentées" (1T. 134).

 

Réconciliation

 

Je ne voudrais pas terminer ce chapitre d’introduction sans chercher à rétablir la coordination dans les écrits d’Ellen White, exposés ci-dessous, et qui semblent en contradiction. Les paragraphes suivants se passent en réalité d’explications.

 

1)      "La méthode du Christ consistait à prêcher la Parole et soulager les souffrances par des guérisons miraculeuses. Il m’a été montré que nous ne pouvons travailler de la même manière aujourd’hui, parce que Satan déploiera son pouvoir en opérant des miracles. Aujourd’hui les serviteurs de Dieu ne peuvent travailler au moyen de miracles parce que de fausses guérisons seront opérées, qui seront attribuées à Dieu" (2MC 62).

 

2)      "Les serviteurs de Dieu, le visage illuminé d’une sainte consécration, iront de lieu en lieu proclamer le message céleste. Des milliers de voix le feront retentir dans toutes les parties du monde. Les malades seront guéris, des miracles et des prodiges accompagneront les croyants". (TS 664).

 

Comment ces déclarations peuvent-elles s’accorder ? Nous savons que le Seigneur a produit des miracles afin de préparer le chemin pour Son enseignement parmi les inconvertis. L’église a reçu l’instruction de ne pas employer cette méthode pour l’évangélisation. Nous ne devons pas établir des espèces " d’autels publics" pour appeler les gens afin de les guérir. Néanmoins ceci n’exclut pas les guérisons personnelles et particulières (Voir Jacq. 5:13-15). De nombreuses fois Ellen White a elle-même été guérie à titre individuel. La différence se situe entre un ministère public et un ministère privé. Il n’y a pas de conflit entre les deux. Mais en réalité, nous en avons un.

 

Un avertissement catégorique pour la fin des temps

 

"Ici, nous remarquons que l’Eglise, le sanctuaire du Seigneur, sera la première à éprouver les effets de la colère de Dieu. Les anciens, ceux à qui il a donné une grande lumière et qui ont pour devoir de veiller sur les intérêts spirituels de la communauté, ont trahi leur mission. Ils ont prétendu qu’on ne devrait point s’attendre à voir des miracles et des manifestations signalées de la puissance de Dieu comme au temps de la primitive Eglise" (2T 73).

 

Cette mise en garde nous informe que les anciens s’opposeront aux miracles de la fin des temps. Cette opposition sera vigoureuse. Une vérité sacrée sera trahie. Dans notre souci d’éviter d’être trompés par les miracles sataniques, il y a aussi le danger de résister à une œuvre essentielle du Saint-Esprit. Ce qui fait l’objet d’un sujet de prières très ferventes. Sur ce champ de bataille, nous devons nous tenir du bon côté pendant ce conflit.

 

 

CHAPITRE 3

Index

 

Vivre sur le champ de bataille

 

Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant,

cherchant qui il dévorera. 1 Pier. 5:8

 

 

"Pasteur, j'ai l'impression qu'il y a un démon en moi."

 

"Non, Paula, il ne peut pas y avoir de démon en vous", lui assurais-je, "Vous venez tout juste d'être baptisée. Vous êtes un enfant de Dieu. Il n'y a aucun démon en vous. Satan vous harcèle avec cette idée. Rejetez-la de votre esprit."

 

"Mais je suis sûre qu'il y a un démon en moi et il y est depuis longtemps."

 

Nous étions à l'hôpital où Paula avait été admise comme patiente, une semaine plus tôt. Le dossier disait qu'elle souffrait d'une fatigue extrême bien qu'aucune raison physique ou médicale n'ait été détectée.

 

Paula avait étudié la Bible avec ma femme et moi, sur la base d'une étude par semaine durant plusieurs mois, et je l'avais baptisée quelques semaines avant son hospitalisation. Je fus surpris et un peu choqué lorsqu'elle suggéra qu'elle était possédée. Comment pouvait-il y avoir un démon chez une personne qui venait d'être baptisée ? Cette idée m'était répugnante et inacceptable.

 

De plus, les démons n'ensorcellent pas les personnes du 20e siècle, surtout celles connaissant une culture civilisée telle que la nôtre. Pourraient-ils le faire ? La Bible enseigne clairement que les démons ou diables, ensorcelaient les gens à l'époque de Christ. L'Évangile contient de nombreux exemples de diabolisation, que nous appelons communément "possession démoniaque". Voyons brièvement quelques cas.

 

Activité démoniaque dans l'Évangile

 

"Lorsqu'il (Jésus) fut à l'autre bord, dans le pays des Gadaréniens, deux démoniaques, sortant des sépulcres, vinrent au-devant de Lui. Ils étaient si furieux que personne n'osait passer par là… Il leur dit : Allez ! Ils sortirent et entrèrent dans les pourceaux" (Mat. 8: 28 … 32).

 

Matthieu 9: 32 présente encore un autre cas. "Comme ils s'en allaient, voici, on amena à Jésus un démoniaque muet. Le démon ayant été chassé, le muet parla".

 

Matthieu parle d'un homme malheureux qui souffrait d'une double affection. "On Lui (Christ) amena un démoniaque aveugle et muet, et Il le guérit, de sorte que le muet parlait et voyait" (Mat. 12: 22).

 

L'un des cas les plus connus de possession démoniaque est celle d'un garçon que le père amena aux disciples pour qu'il soit guéri. Vous vous souvenez de leur échec à le libérer.

 

"Et un homme de la foule lui répondit : Maître, j'ai amené auprès de Toi mon fils, qui est possédé d'un esprit muet. En quelque lieu qu'il le saisisse, il le jette par terre ; l'enfant écume, grince des dents, et devient tout raide. J'ai prié Tes disciples de chasser l'esprit, et ils n'ont pas pu… Amenez-le Moi. On le Lui amena. Et aussitôt que l'enfant vit Jésus, l'esprit l'agita avec violence ; il tomba par terre, et se roulait en écumant. Jésus demanda au père : Combien y a-t-il de temps que cela lui arrive ? Depuis son enfance…Jésus lui dit : Si Tu peux !... Tout est possible à celui qui croit.

 

"Aussitôt le père de l'enfant s’écria : Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ! Jésus voyant accourir la foule, menaça l'esprit impur, et lui dit : Esprit muet et sourd, Je te l'ordonne, sors de cet enfant, et n'y rentre plus. Et il sortit en poussant des cris, et en l'agitant avec grande violence. L'enfant devint comme mort, de sorte que plusieurs disaient qu'il était mort. Mais Jésus l'ayant pris par la main, le fit lever. Et il se tint debout" (Marc 9:17-27).

 

Il y eut un démon qui reconnut la messianité de Jésus :

 

"Il se trouva dans leur synagogue un homme qui avait un esprit impur, et qui s’écria : Qu'y a-t-il entre nous et Toi, Jésus de Nazareth ? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui Tu es: le Saint de Dieu. Jésus le menaça, disant : Tais-toi, et sors de cet homme. Et l'esprit impur sortit de cet homme, en l'agitant avec violence, et en poussant un grand cri". (Marc 1: 23-26).

 

Nous nous souvenons de Marie Madeleine par le fait qu'elle fut possédée par sept démons qui, apparemment, la quittèrent un par un, sur l'ordre de Jésus (Marc 16: 9; JC 562).

 

Ce cas de possession, et bien d'autres, sont enregistrés par les écrivains de l'Évangile, mais ils ne sont qu'une illustration des nombreuses autres expériences similaires dont les détails ne nous ont pas été donnés. La Bible justifie cette idée en disant que "le soir on amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par Sa parole, et Il guérit tous les malades" (Mat. 8:16).

 

Nul ne peut lire l'Évangile sans reconnaître que Jésus secourut tous ceux qui étaient possédés. Je reste convaincu que le même grand besoin existe aujourd'hui. Dans notre culture, ce besoin reste méconnu.

 

Les apôtres poursuivent Son ministère

 

La possession démoniaque et la délivrance qui l'accompagne ne se sont pas achevées lorsque Jésus mit fin à Son ministère et retourna au ciel. En harmonie avec la commission évangélique que Jésus a donnée, Philippe, par exemple, fut utilisé par Dieu pour libérer de nombreuses personnes captives de Satan.

 

"Philippe, étant descendu dans une ville de Samarie, y prêcha le Christ. Les foules tout entières étaient attentives à ce que disait Philippe, lorsqu'elles apprirent et virent les miracles qu'Il faisait. Car des esprits impurs sortirent de plusieurs démoniaques, en poussant de grands cris, et beaucoup de paralytiques et de boiteux furent guéris. Et il y eut une grande joie dans cette ville" (Act. 8: 5-8). 

 

Nous ne pouvons éviter de noter que dans presque chaque cas de délivrance enregistré dans la Bible, il est mentionné que les démons quittent leurs victimes en poussant de "grands cris". Plus souvent que je ne peux le raconter, j'ai entendu des démons pousser "de grands cris" alors qu'ils protestaient de devoir abandonner les corps de ceux qu'ils possédaient.

 

La possession démoniaque n'est pas totalement inconnue à l'époque de l'Ancien Testament. L'expérience de Saül, le premier roi d'Israël, en est un bon exemple. Le récit dit "que l'esprit de l'Éternel se retira de Saül, qui fut agité par un mauvais esprit venant de l'Éternel" (1 Sam. 16: 14).

"Alors le mauvais esprit de l'Éternel fut sur Saül, qui était assis dans sa maison, sa lance à la main. David jouait, et Saül voulut le frapper avec sa lance contre la paroi. Mais David se détourna de lui, et Saül frappa de sa lance la paroi. David prit la fuite et s'échappa pendant la nuit". (1 Sam. 19: 9-10).

 

L'esprit mauvais venait "de l'Éternel" pas dans le sens qu'il fut envoyé par Dieu, mais que Dieu lui permit d'agir. Saül avait attristé le Saint-Esprit qui s'était "retiré de lui", et le mauvais esprit entra en lui pour combla le vide. Il n'est pas rare que la Bible présente Dieu comme faisant quelque chose qu'Il a choisi de ne pas empêcher. Le fait est que Saül par son propre consentement donna au mauvais esprit le droit légal ; Dieu ne peut refuser la légalité.

 

La commission évangélique

 

La possession démoniaque était une réalité à l'époque de Jésus. Il n'y a pas d'évidence biblique qu'elle ne soit pas un problème de nos jours. Dans Ses dernières paroles, concernant la mission de l'Église, Il laisse spécifiquement entendre que ce serait une situation critique actuelle de la famille humaine jusqu'à la fin des temps.

 

"Puis Il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création... Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en Mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ils saisiront des serpents ; s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris" (Marc 16:15-18).

 

Ces mots expriment non seulement l'ordre de prêcher l'Évangile mais aussi la promesse que certains signes ou preuves continueraient d'accompagner cette prédication. En d'autres mots, partout où l'Évangile est prêché, Il voulait que certains signes ou preuves soient manifestes. Et parmi les signes, le premier, est celui de chasser les démons.

 

Mais Jésus n'a jamais commandé à Son peuple de faire quoi que ce soit sans se munir de la puissance ou de la capacité d'exécuter le commandement. Le registre inspiré fait bien comprendre que Jésus inclut le pouvoir dans la commission.

 

"Puis, ayant appelé Ses douze disciples, Il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité" (Mat. 10:1).

 

Jésus dit aussi, "Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin" (Mat. 24: 14). L'Évangile doit être prêché juste avant la seconde venue de Christ, ou au moins jusqu'à ce que la mise à l'épreuve s'achève juste avant le retour de Jésus. Vu que la commission évangélique s'applique jusqu'à la seconde venue, les signes qui accompagnent sa prédication doivent aussi s'appliquer jusqu'à la venue de Christ.               Et parmi les signes et les promesses, il y a celle qui dit que les démons seront chassés partout où l'Évangile sera prêché.

 

Cependant, beaucoup de membres de la communauté chrétienne qui prennent au sérieux la commission évangélique et qui croient qu'elle s'applique à notre époque, trouvent difficile ou impossible d'accepter la réalité de la possession démoniaque aujourd'hui. Croire que Satan ou un de ses démons peut réellement "posséder" quelqu'un –c'est-à-dire contrôler l'esprit et le corps d'une personne- semble être totalement incompatible avec notre pensée sophistiquée du XXIème siècle.

 

Dans le monde d'aujourd'hui, les modèles de conduite étrange ou violente sont attribués à des causes "naturelles". Les tueurs en série qui commettent leurs crimes hideux en réponse aux "voix" sont considérés comme des victimes de problèmes mentaux ou émotionnels ou sont déclarés déments. Ils sont souvent considérés comme des victimes de la société. La société elle-même est rendue responsable de leurs attitudes et conduite offensives. On n'a jamais pensé qu'ils pouvaient être sous le contrôle des démons. Les juges ont été enseignés à rejeter de tels arguments au tribunal. Faisons-nous mieux ?

 

Avons-nous ignoré l'affliction surnaturelle ?

 

Il n'y a pas de doute que des personnes souffrent de problèmes mentaux ou émotionnels qui sont dus à des causes "naturelles". Mais nous sommes coupables d'avoir négligé n'importe quelles causes surnaturelles. Il serait sage d'étudier si une dépendance à une drogue ou à l'alcool n'est pas liée à un démon. A la lumière de la Bible et des Écrits nous ne devrions pas être prompts à écarter cette possibilité. Nous examinerons cette idée dans un chapitre ultérieur quand nous discuterons des différentes sortes de démons et de leur travail.

 

L'Évangile présente de nombreux récits de personnes atteintes de problèmes physiques sérieux d'origine démoniaque. Cela peut être vrai aujourd'hui dans certains cas. Toutefois ce point de vue est complètement étranger à la pensée moderne. Considérons le récit biblique :

 

"Et voici, il y avait là une femme possédée d'un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était courbée, et ne pouvait aucunement se redresser" (Luc 13: 11).

 

Les parents de cette femme avaient épuisé leurs ressources dans l'espoir d'apporter du soulagement à ses souffrances intenses. Son médecin avait essayé tout son savoir-faire dans un effort de l'aider. Tout le monde supposait qu'elle souffrait d'une maladie d'origine "naturelle". Selon eux, c'était un cas sévère de ce que nous appelons arthrite ou une autre maladie terrible qui avait attaqué sa colonne vertébrale et l'avait "courbée" l'empêchant de se redresser. Mais Jésus reconnut la véritable cause de la souffrance de cette malheureuse femme.

 

"Et cette femme, qui est une fille d'Abraham, et que Satan tenait liée depuis dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaîne le jour du Sabbat ?" (Luc 13: 16).

 

Jésus parla de la femme comme quelqu'un de "liée par Satan". Il regarda au-delà de la cause "naturelle" responsable de sa difformité et identifia le problème de la femme comme étant surnaturel ou d'origine satanique. Il l'appela aussi "fille d'Abraham". Dans notre langage actuel nous aurions dit qu'elle était "chrétienne". Son cas nous montre qu'au-delà d'un doute raisonnable, les chrétiens aussi, peuvent être attaqués.

 

Sourd, muet, et aveugle

 

L'Évangile nous parle de deux hommes possédés par des démons, souffrant de désordres physiques ; l'un était aveugle et muet, et l'autre était sourd-muet. Quand Jésus le guérit "le muet parlait et voyait" (Mat. 12: 22; Marc 9: 25).

 

Dans ces deux phrases, quand le démon était chassé, la personne était "guérie". La disgrâce physique qui accompagna la présence des démons disparut lorsque ceux-ci s'en allèrent. Quand les démons partirent, le problème aussi disparut. C'est manifestement une doctrine biblique qu'une grave infirmité physique peut être causée par la présence d'un démon.

 

"La réalité des possessions démoniaques est nettement affirmée par le Nouveau Testament. Les personnes qui en étaient affligées ne souffraient pas seulement de maladies dues à des causes naturelles. Jésus reconnut, dans ces cas, la présence et l'action directe des mauvais esprits" (TS 560).

 

La lecture des Évangiles ne laisse aucun doute qu'il y avait beaucoup de personnes affligées par des démons. Les gens de l'époque du Nouveau Testament étaient bien informés de ses horreurs. Beaucoup avaient des parents, des voisins, ou des amis, qui en étaient victimes. Ils n'étaient pas les victimes de superstitions. Jésus traitait ces attaques comme une réalité. Existent-elles aujourd’hui ? Notre expérience nous fait croire qu'elles sont pires maintenant que par le passé. La plupart de ces attaques sont cataloguées comme étant d'origine psychologique ou médicale. Comme Jésus, nous avons besoin d'apprendre à reconnaître l'œuvre et la présence des mauvais esprits. Nous avons besoin de revenir à la vision biblique des problèmes humains.

 

La possession et le péché impardonnable

 

A l'époque de Christ, comme de nos jours, il y avait des disputes considérables au sujet de la possession. Mais il n'y eut jamais de doutes sur son existence. Il y avait beaucoup de disputes, surtout parmi les dirigeants religieux, quant à la puissance par laquelle Christ chassait les démons. Les méthodes de Jésus semblaient les inquiéter. Matthieu nous donne un aperçu de la dissension en ces termes :

 

"Alors on Lui amena un démoniaque aveugle et muet, et Il le guérit, de sorte que le muet parlait et voyait. Toute la foule étonnée disait : N'est-ce point là le Fils de David ? Les pharisiens ayant entendu cela, dirent : Cet homme ne chasse les démons que par Béelzébul, prince des démons." (Mat. 12: 22-24).

 

Remarquez que la délivrance de démons, même si elle était accomplie par le Christ, était le sujet d'une féroce controverse. Ses opposants ne pouvaient pas discuter des résultats. Ils remettaient en cause la source de Son pouvoir. Ils L'accusaient de chasser les mauvais esprits par la puissance du diable. Il y en a aujourd'hui qui font les mêmes accusations. On ne met pas en doute le fait que la plus forte mise en garde que notre Seigneur ait jamais donnée était celle-ci: Il définit le péché impardonnable comme étant celui d'attribuer Son ministère de délivrance à Satan.

 

"C'est pourquoi Je vous dis : Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne sera point pardonné. Quiconque parlera contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pas pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir" (Mat. 12: 31-32).

 

A la lumière de l'avertissement du Seigneur, il m'est pénible d'entendre certains dire (comme cela m'arrive parfois), que le ministère de la délivrance est "l'œuvre du diable". Voir chapitre 14 à ce sujet.

 

Confirmation

 

L'Évangile de Marc enregistre avec soin les paroles d'adieu du Seigneur à Son Église. Ce n'était pas le moment d'aborder des sujets sans intérêt et futiles. Certainement, Il voulait répéter et souligner uniquement ce qu'Il considérait de la plus haute importance. En gardant cela à l'esprit, relisons Ses dernières paroles :

 

"Puis Il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. … Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en Mon nom, ils chasseront … ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris. Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et Il s'assit à la droite de Dieu. Et ils s'en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par des miracles qui l'accompagnaient." (Marc 16: 15; 17-20).

 

Notre Seigneur a dit que des signes spécifiques suivraient la foi. Ces premiers signes étaient que les démons seraient chassés. Se pourrait-il que notre église soit atteinte d’incrédulité ? Ignorons-nous que ces signes sont la preuve positive de la victoire de notre Seigneur sur Satan ? Nous devons accepter sérieusement Ses dernières paroles – chacune d'elles.

 

Le récit biblique du livre des Actes donne le témoignage extrêmement réjouissant que le ministère de l'Église primitive était puissamment confirmé par des signes ; que l'Église avançait avec une puissance visible. Se pourrait-il que notre ministère d'aujourd'hui manque de puissance parce que nous craignons de demander une confirmation ? Humainement, nous n'avons pas besoin de susciter de l'excitation. Nous avons désespérément besoin d'une confirmation. Si nous revendiquions Ses promesses Il confirmerait et fortifierait notre foi.

 

"Cette assurance a gardé toute sa force ; elle mérite autant de confiance aujourd'hui qu'au temps des apôtres … L'Évangile possède toujours la même puissance ; pourquoi donc ne serions-nous pas témoins aujourd'hui des mêmes résultats ?" (JC 824, 825).

 

Le même auteur indique qu'au moment même où le Saint-Esprit abandonna l'Église primitive, le pouvoir de guérison et de délivrance disparut. La faiblesse commença.

 

"J'ai vu que si l'Église avait toujours conservé son caractère particulier, saint, la puissance du Saint-Esprit impartie aux disciples serait encore avec elle. Les malades seraient guéris, les démons seraient chassés ; elle serait forte et la terreur de ses ennemis." (PE 227).

 

Chaque chrétien croit en la guérison des malades en harmonie avec l'Évangile. Etant donné la violence des attaques de Satan dans notre monde, n'est-ce pas le moment pour nous de renouveler notre autorité sur les démons incluse dans l'Évangile même ? (Voir Luc 9:1; Marc 3:14-15).

 

Le pouvoir de Satan a augmenté

 

Dans ces derniers 2000 ans le but de Satan, de détruire, n'a pas changé. L'évidence d'une augmentation considérable de son activité est partout. Aucune démonstration n'est nécessaire. Le danger est que nous nous sommes si habitués au péché et au mal qui nous entourent que nous perdons notre sensibilité. Ils ne nous causent plus de répulsion. Notre nécessité de porter toute l'armure de Dieu et de lutter avec Son pouvoir est beaucoup plus nécessaire maintenant que jamais auparavant (Éph. 6:11-13).

 

Durant ces millénaires, Satan a augmenté son expérience en matière de manipulation de l'esprit humain. Son habileté, par conséquent, s'est considérablement accrue. Il mêle ses pensées aux nôtres. Il nous pousse à croire que ses pensées sont les nôtres. Il introduit ses idées d'une manière subtile et séduisante. Ceux qui acceptent sa direction ne sont pas conscients d'être dirigés par sa volonté. Il met tant de confusion dans les esprits des hommes et des femmes qu'ils ne reconnaissent pas son influence. Mais elle est là, et finalement ils feront sa volonté plutôt que celle de Dieu. (Voir 2 MC 403, 404).

 

Sous l'inspiration du Saint-Esprit, Pierre écrivit : "Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera" (1 Pier. 5: 8). Satan n'est pas moins un adversaire maintenant, ou moins agressif aujourd'hui, que lorsque Pierre écrivit ces mots. Le dessein ou la nature de Satan n'a pas changé. Je désire avertir chaque lecteur de ce livre que notre unique protection est un abandon inconditionnel au Seigneur.

 

"Le pouvoir de Satan maintenant pour tenter et séduire est dix fois plus grand qu'aux jours des apôtres. Sa puissance s'est accrue, et elle augmentera jusqu'à ce qu'elle lui soit ôtée. Sa colère et sa haine se fortifient au fur et à mesure que son œuvre approche de sa fin" (2 SG 277).

 

Il y a plus : la puissance de Satan n'est pas seulement dix fois plus grande maintenant qu'aux jours des apôtres, mais elle "a augmenté cent fois par l'exercice et l'expérience" (3T 328).

 

Satan est même en train de se préparer pour sa dernière campagne contre l'Église. Mais l'Église est constituée d'individus comme vous et moi. Aussi, vous et moi, sommes les cibles de ses tentations, de son harcèlement, de son contrôle et possession. Au fil des siècles, Satan est devenu plus subtil et rusé. Il recherche continuellement de meilleures manières de nous séduire (Voir 1 T 342).

 

Satan est encore l'ennemi mortel de Christ. Christ a déjà remporté la victoire, et bien qu'il le sache, Satan refuse de reconnaître sa défaite. C'est toujours son but de s'opposer et de détruire le gouvernement de Dieu. Satan s'oppose continuellement à l'autorité de Dieu par l'intermédiaire de ses agents.

 

Comme le temps de Satan touche à sa fin, nous pouvons nous attendre à ce que son activité augmente ; sa colère s’intensifie ; ses procédés et ses méthodes sont plus subtils. Nous pouvons être sûrs qu'il n'abandonnera aucun agissement qui a fait ses preuves dans le passé avec succès. Les derniers exploits du diable seront menés à bien avec plus de puissance et d'astuce que jamais auparavant. Il a appris grâce à son expérience ; et son esprit supérieur est plein de machinations scientifiques pour atteindre ses buts dans ces derniers jours.

 

"Chaque dispositif sera utilisé, chaque méthode possible sera mise à profit" (TDWG 312).

 

Nous vivons sur un champ de bataille

 

"Le monde déchu est le champ de bataille du grand conflit que l'univers céleste et les puissances terrestres n'ont jamais vu. Il a été désigné comme le théâtre où se déroulera la grande lutte entre le bien et le mal, entre les cieux et l'enfer. Chaque être humain joue un rôle dans ce conflit. Personne ne peut rester en terrain neutre" (LHU 253).

 

Ce monde n'est pas seulement un champ de bataille. C'est un théâtre pour l'univers. Chaque être humain sur la planète Terre joue un rôle, d'un côté ou de l'autre, dans cette lutte héroïque. La vie éternelle en est l'enjeu. Et la "grande controverse qui se déroule dans le monde entre le Prince de la lumière et le prince des ténèbres est bien plus mouvementée aujourd'hui qu'elle ne l'a jamais été à aucun autre moment de l'histoire du monde" (Voir LH 12; UL 20).

 

Une consécration intransigeante est requise

 

"Quiconque n'est pas un disciple résolu de Christ est dans une certaine mesure un serviteur de Satan, car il prend jusqu'à un certain point le contrôle de chaque esprit qui n'est pas résolument sous le contrôle du Saint-Esprit" (TM 79).

 

N'être un disciple de Jésus-Christ que de nom n'est pas suffisant. Nous devons être des disciples résolus. "Tout homme, toute femme et tout enfant qui n'est pas sous l'influence de l'Esprit de Dieu est le jouet des enchantements de Satan" (MJ 276).

 

Ceci ne veut pas dire que tous ceux qui ne sont pas "des disciples résolus de Christ" sont possédés par des démons comme nous utilisons le terme dans ce livre. Mais ceci veut dire que chacun est "sous l'influence" de l'un ou l'autre de ces deux grands pouvoirs ; que "tous ceux qui ne sont pas résolument serviteurs de Jésus-Christ sont serviteurs de Satan" (TS 552).

 

Ceci veut dire que nous n'avons pas besoin de choisir délibérément de servir Satan pour tomber sous son influence. Il n'est pas nécessaire de nous enrôler dans l'armée de Satan pour marcher sous son étendard. A moins de choisir résolument et intentionnellement de servir Jésus-Christ, nous servirons Satan par défaut. Il nous suffit de négliger de faire ce choix. Si nous choisissons de ne pas collaborer avec les agents célestes, Satan prendra réellement possession du cœur et en fera sa demeure. (Voir JC 314).

 

C'est ce que Jésus voulait dire quand Il a dit :

 

"Celui qui n'est pas avec Moi est contre Moi, et celui qui n'assemble pas avec Moi disperse" (Mat. 12: 30).

 

Lorsque nous voyons la grande controverse sous ce point de vue, réalisant que chaque personne sur cette planète se trouve d'un côté ou de l'autre et que tous ceux qui ne se sont pas engagés avec Jésus-Christ sont sous l'influence de Satan, il est évident qu'il y a des millions de personnes qui cèdent leur allégeance à l'ennemi. Ils ne sont peut-être pas des gens possédés par des démons mais ils marchent selon la chair, et à un certain degré, ils sont sous le pouvoir de Satan. La vérité est que beaucoup plus d'entre eux que ce que nous réalisons sont réellement possédés par Satan – certains d'entre eux sont dans l'église. Comme les apôtres, nous avons besoin d'aller vers la brebis perdue de la maison d'Israël (Mat. 10: 5, 6).

 

Le danger de l'ignorance

 

Depuis que Satan se dissimula dans le jardin d'Éden et parla à travers le serpent, il a inculqué à la race humaine l'idée fausse qu'il n'existe pas, qu'il n'y a pas d'ennemi implacable à combattre, et contre lequel être en garde. Il a convaincu le monde à un degré dangereux que son existence n'est qu'une fable, un autre mythe du père Noël. Et tandis que Satan œuvre avec toute son astuce et sa malice pour faire échouer le dessein de Dieu dans nos vies, notre ignorance et notre indifférence travaillent à son avantage.

 

Il est regrettable, à une époque où Satan est plus actif que jamais, que nous soyons devenus aveugles quant à son caractère et son pouvoir. Nous restons endormis et indifférents à l'activité de l'ennemi. Dans notre ignorance nous ne reconnaissons pas ce qu'il fait contre notre jeunesse, nos foyers, nos écoles, et nos églises. Nous n'apprécions pas la réalité et l'étendue de sa lutte. (TS 551, 552).

 

"C'est un fait lamentable que les serviteurs de Dieu soient si peu sur leurs gardes en face des ruses de Satan" (3 Tém. 372).

 

"Jour après jour, le conflit entre le bien et le mal se poursuit. Pourquoi ceux qui ont eu le plus d'opportunités et d'avantages ne réalisent-ils pas l'intensité de cette œuvre ? Ils devraient être intelligents quant à cela… En tant que peuple, nous ne comprenons pas comme nous le devrions le grand conflit qui se livre entre les êtres invisibles, la controverse entre les anges loyaux et les anges infidèles. Les mauvais anges sont continuellement en action, préparant leur plan d’attaque, dirigeant en tant que chefs, rois et gouverneurs les forces humaines déloyales... J’exhorte les ministres du Christ à mettre l’accent dans l’esprit de tous ceux qui sont à la portée de leur voix, sur la vérité du ministère des anges." (LHU 370; 4 ABC 1173).

 

A la vue de tels déclarations et appels de la servante du Seigneur, je conseille vivement que ce livre soit lu avec beaucoup de prières.

 

"Nul n'est plus en danger de subir la néfaste influence des mauvais esprits que celui qui, en dépit des témoignages abondants et directs des Écritures, nie l'existence et l'action du diable et de ses anges. Tant qu'on ignore leurs supercheries, ils ont un avantage presque inconcevable…" (TS 563).

 

Il y a des multitudes de personnes qui ignorent honnêtement la réalité de Satan et de son pouvoir. Il y en a beaucoup d'autres qui sont ignorants parce qu'ils ont choisi de négliger ou d'ignorer les nombreuses évidences de l'activité et du succès de l'ennemi autour d'eux. Les Adventistes, qui ont l'esprit de prophétie en plus de la Bible pour les diriger, devraient être plus en alerte que n'importe quel autre peuple sur la terre. Nous devrions être en train de donner un avertissement puissant. Les trompettes sont-elles devenues muettes ?

 

Nous savons que Satan est continuellement sur nos traces, essayant de séduire qui il peut, à chaque pas. Il nous a été dit que l'ennemi s'occupe de chaque aspect et activité de nos vies. Notre expérience humaine le confirme certainement. Il s'introduit dans nos foyers. L'évidence de la présence de Satan est dans les rues de chaque ville, et même dans nos églises. L'ennemi est partout, trompant et séduisant, ruinant les corps et les âmes des hommes et des femmes, des garçons et des filles. Partout, il brise les familles, causant des divorces, des disputes, de la confusion et le meurtre (GC 552).

 

La vérité tragique est que même nous, les Adventistes, nous nous sommes tant habitués à l'activité de Satan que nous sommes devenus aveugles face à ses ruses. Comme le reste des communautés chrétiennes, nous en sommes arrivés à accepter les choses terribles survenant dans notre monde, comme si elles faisaient partie du flux naturel des évènements humains. Nous attribuons rarement ces choses au travail de l'esprit de Satan.

 

Mon but en écrivant ce livre est de révéler quelques-unes des ruses de Satan et ainsi aider à chasser l'ignorance qu'il utilise chaque jour à son avantage. C'est une vérité glorieuse que grâce à la puissance de Christ – le saint le plus faible est plus puissant que lui et tous ses suppôts. (5T 293; 2 Tém. 122).

 

Dieu utilise les saints anges

 

Il y a de mauvais anges partout autour de nous. Parce que nous ne les voyons pas, nous sommes rarement conscients de leur présence. Mais il y a aussi "des myriades" de saints anges qui exercent "un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut" (Héb. 12:22; 1: 14).

 

Un ange envoyé du ciel veille sur chaque âme qui naît sur cette planète, cherchant à la conduire au Sauveur. Des milliers de millions d'anges sont à Son commandement. Tous ces serviteurs célestes ont un but par-dessus tous les autres : ils travaillent pour garder et sauver la race humaine.

 

"Il n'est personne au jugement et à la prévoyance limités qui puisse concevoir le soin que Dieu exerce par Ses anges sur les enfants des hommes durant leurs voyages, à la maison, dans le manger et le boire. Partout où ils sont, Ses yeux sont sur eux. Ils sont préservés de milliers de dangers, tous invisibles." (Lettre 14, 1883).

 

Ces anges travaillent pour nous protéger des pièges trompeurs. Ils nous rappellent la Parole de Dieu. Ils nous poussent à réclamer Ses promesses. Ils sont infatigables aussi longtemps qu'il y a de l'espoir. Ils sont sous le commandement direct du Saint-Esprit (JC 343). A moins que nous nous placions nous-mêmes au-delà de toute possibilité d'aide, nous serons gardés par ces êtres célestes. (OHC 23).

 

La mission très importante de ces anges loyaux est de livrer nos batailles contre les anges rebelles qui sont déterminés à nous détruire de n'importe quelle façon. Le conflit qui en résulte n'est pas un simulacre. "Ce n'est pas à un simulacre de bataille que nous sommes appelés" (MG 103). Ces luttes sont "aussi réelles que celles des armées de ce monde" (MB 119). Satan "n'hésitera pas à engager toutes ces forces, à faire appel à toute sa méchante armée, quand il s'agit d'arracher un homme des mains du Christ… Satan et ses anges, désireux de ne pas abandonner leur proie, s'opposent aux saints anges, et la lutte est rude. Si ceux qui ont erré continuent à intercéder, confessant leurs fautes avec une humilité profonde, des anges supérieurs en force réussiront à les soustraire à la puissance des anges mauvais". (MJ 58).

 

Il y a un principe éternel que nous sommes enclins à oublier. "Demandez, et vous recevrez" (Jn 16: 24). Les anges sont limités dans leur tâche en notre faveur à cause de notre manque de demande. Ils ont besoin de notre consentement. Ils ne violeront pas notre intimité. Nous devons ouvrir la porte.

 

"Il m'a été montré que les anges de Dieu sont tous prêts à communiquer la grâce et la puissance à ceux qui sentent leur besoin de force divine. Mais ces messagers célestes n'accorderont pas les bénédictions à moins que nous les demandions. Ils ont attendu le cri des âmes affamées et assoiffées des bénédictions de Dieu ; ils ont souvent attendus en vain. Il y avait, en effet, des prières insouciantes, mais pas les supplications sincères des cœurs humbles et contrits…" (OHC 129).

 

Nous devrions remercier Dieu chaque jour de ce que nous ne sommes pas abandonnés dans la bataille avec notre propre force, car Dieu a des légions d'anges loyaux "qui excellent en force" et qui font la guerre en notre faveur.

 

L'œuvre de Satan à travers les êtres humains

 

Satan n'utilise pas seulement les mauvais anges comme des instruments ; il emploie aussi les êtres humains. Ces agents humains peuvent être des individus, des groupes ou des organisations. Ils peuvent être de nature séculaire ou religieuse, selon qu'ils servent au mieux ses desseins. Ce sont souvent des personnes de milieu ordinaire. Ils peuvent être nos meilleurs amis, ou bien des membres de nos familles. Et, à moins que nous ne soyons constamment sur nos gardes et maintenions une relation personnelle et salutaire avec Jésus-Christ, Satan pourra nous utiliser, vous et moi –c'est vrai ! - pour atteindre son but.

 

Satan utilisa Pierre

 

La Bible nous donne un exemple classique montrant comment Satan emploie les amis intimes dans un effort pour détruire. L'exemple est celui de Pierre, le disciple de Jésus. L'histoire entière est relatée dans Matthieu 16: 21-23. Jésus savait que le moment était venu pour lui de révéler Son avenir à Ses disciples. Il les choqua quand Il leur dit qu'Il devait aller à Jérusalem où Il serait crucifié. Cette information était si contraire à l'attente des disciples qu'il leur était impossible de l'accepter. C'était surtout vrai pour Pierre qui commença à faire des reproches au Seigneur. "A Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t'arrivera pas". Pierre pensait qu'il exprimait ses propres idées. En fait, il était directement utilisé par Satan. (JC 411 ; 2 MC  404, 405).

 

En utilisant Pierre de cette façon, Satan espérait accomplir trois choses. Premièrement, il espérait empêcher le cœur de Pierre d'être touché par le message des souffrances et de la mort anticipées de Jésus. Deuxièmement, il désirait détourner l'attention de Pierre du sacrifice que Christ était sur le point de faire pour lui. Troisièmement, il voulait, à travers les paroles de Pierre –qui étaient vraiment celles de Satan- décourager Jésus et le détourner de Sa mission. Satan essayait de faire, par l'intermédiaire de Pierre, ce qu'il n'avait pas réussi en tentant le Christ dans le désert (Voir Mat. 4:1-11).

 

Pierre était inconscient

 

Pierre était totalement ignorant de la présence et du contrôle de Satan, et que celui-ci parlait à travers lui. Cela arrive-t-il de nos jours ? Bien sûr ! Il n'y a aucun doute que nous avons souvent entendu les pensées démoniaques à travers des voix humaines. Nous avons entendu des gens commenter : "Ai-je dit cela ? Pourquoi – Je ne peux pas le croire !" Nous devons apprendre à reconnaître la présence de Satan. Il y a des fois où il est approprié de reprendre l'ennemi réel. "Arrière de moi, Satan !" (2 MC 404 ; 1T 308-309).

 

Il y a davantage de leçons pour nous dans l'expérience de Pierre. Satan profite de l'influence de l'esprit humain qu'il est capable d'exercer sur un autre. Cette influence est si subtile, si séduisante, que la personne qui est façonnée ignore souvent ce qui se passe. Satan lie l'esprit humain au sien. Il espère tellement confondre nos pensées que nous n'entendrons pas d'autres voix que la sienne.

 

L'ennemi ne contrôle pas nos esprits par la force. C'est lorsque nous sommes spirituellement endormis qu'il atteint le plus souvent son but. Si nous manquons d'alimenter notre nature spirituelle par l'étude de la Bible et la prière, et si elle n'est pas arrosée par le Saint-Esprit, Satan peut nous imprégner de son esprit. L'ennemi parla à travers Pierre dans un moment de faiblesse. Quand notre vigilance se relâche, il peut parler à travers nous. Il nous est possible "d'agir de la part du tentateur".

 

N'avez-vous jamais fait ce que vous supposiez être une remarque innocente, et qui se transforma en un terrible malentendu ? Combien de disputes familiales ont-elles recommencées après ce qui avait débuté par une remarque complètement inoffensive ? Satan déforme la signification [des mots] dans l'esprit des auditeurs. Il amplifie les observations de manière disproportionnée. Nous devons nous fortifier contre ce que nous considérons être un affront personnel, quand ce n'est rien d'autre qu'un stratagème satanique.

 

Dans de tel cas, au lieu de réclamer à Dieu des forces pour résister à Satan, nous essayons souvent de nous justifier nous-mêmes et de défendre ce que nous considérons être notre "droit". Nous devenons défensifs. Nous sommes aveugles au fait que Satan nous utilise souvent, ou bien des membres de notre famille, pour accomplir ses desseins. Nous acceptons ces situations comme "humaines" ou "normales". Nous ne réalisons que peu que le diable est impliqué même dans de tels sujets apparemment insignifiants. (1T 308-309).

 

Satan et la politique

 

Satan utilise au mieux les organisations aussi bien que les individus pour servir ses desseins. Ces organisations peuvent être séculaires ou religieuses, ou une combinaison des deux. Les livres de Daniel et de l'Apocalypse dévoilent un nombre de gouvernements et d'organisations qui ont servi les desseins de Satan.

Par exemple, regardons brièvement la conspiration contre Daniel qui s'acheva dans la fosse aux lions. C'est histoire est connu par nos enfants de l'école du Sabbat. Daniel était un adorateur du Dieu du ciel. Il occupait un haut poste dans le gouvernement païen de Darius, roi de Perse. Satan et ses mauvais anges furent effrayés quand ils virent que l'influence de Daniel affaiblissait leur contrôle sur Darius et les autres gouverneurs païens. Aussi, Satan mit un démon ou un esprit d'envie chez les princes. Ils devinrent jaloux de Daniel. C'était ces agents sataniques qui inspiraient les princes et les gouverneurs à comploter pour la destruction de Daniel. Ces fonctionnaires gouvernementaux ne réalisèrent pas qu'ils accomplissaient l'œuvre de Satan, et exécutaient son plan.

 

Dieu aurait pu empêcher que Daniel soit jeté dans la fosse aux lions, mais Il avait un plan plus grand. Il permit aux anges méchants, et aux hommes malicieux sous leur influence, de mener à bien leur projet. La délivrance de Daniel de la fosse aux lions fut une grande défaite pour Satan et ses instruments humains, et une victoire pour la vérité et la gloire du Dieu de Daniel (PR 414).

 

Le livre d'Esther donne un autre exemple de comment Satan utilise les agents gouvernementaux pour accomplir ses desseins. Ceci démontre aussi la capacité de Dieu de prendre soin de Son peuple et déjouer les plans de Satan. Dans ces épisodes politiques, Dieu a écarté le rideau et nous a laissé entrevoir la guerre invisible entre Christ et Satan. La même sorte de guerre a lieu aujourd'hui, et chacun de nous est un participant actif dans cette guerre. Vous et moi vivons sur le champ de bataille de cette planète que nous appelons Terre.

 

Le harcèlement satanique

 

Il y a des degrés d'influence satanique dans les vies humaines. Ce fait est si évident que cette déclaration a à peine besoin d'être faite. Les attaques les plus communes de Satan ont lieu sous forme de harcèlement et de tentation. Nous parlerons du harcèlement ici et laisserons le thème de la tentation pour un autre chapitre.

 

Le but de Satan en nous tourmentant est de nous décourager, de nous faire perdre la foi en Dieu et en Son Fils Jésus-Christ, et finalement abandonner la lutte. Tous les chrétiens authentiques expérimenteront une forme de harcèlement à une degré ou à un autre à un moment de leur vie. "Or, tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés" (2 Tim. 3:12). Une vie de confort total et d'aisance sans harcèlement soulève peut-être bien des questions, à savoir si nous sommes réellement des chrétiens.

 

Il y a ceux qui deviennent amers et pleins de ressentiment contre Dieu au moment de l'épreuve. Ceci fait aussi partie de la stratégie de l'ennemi. Un autre avertissement : nous devrions être prudents de ne pas attribuer à Satan, -ou à Dieu ! - les ennuis et les problèmes qui sont purement le résultat de nos propres choix et décisions insensés, une récolte conséquence de la semence que nous avons semée nous-mêmes.

 

Job, un prototype de la race humaine

 

L'histoire de la patience de Job est proverbiale, bien qu'il ne soit pas le seul. Il n'est qu'un exemple de la race humaine. Il est vrai que Job fut attaqué par Satan sur un domaine plus vaste que la moyenne, mais il n'est pas unique. Analysons toute son expérience. Il fut tourmenté physiquement. Il a beaucoup souffert. Il fut attaqué dans son amour pour ses enfants. Puis il a subi une grande perte financière. Ses amis se sont tournés contre lui. Il fut aussi éprouvé dans son mariage. Sa femme lui conseilla de maudire Dieu et de mourir. Par bonheur il n'a pas tenu compte de son avis. La foi de Job et son attitude furent résumées dans cette déclaration : "Même s'Il voulait me tuer, je m'attendrais à Lui" (Job 13: 15; version Thompson).

 

L'expérience de Job illustre le fait que le harcèlement peut venir de différentes sources. La dépression et le découragement sont communs dans notre culture aujourd'hui. Les problèmes physiques et les revers financiers peuvent être une forme de harcèlement du chrétien par l'ennemi, aujourd'hui comme à l'époque de Job. Mais je veux être prudent une fois de plus : il ne faut pas blâmer Satan de tous les malheurs qui nous arrivent. Dieu est ridiculisé. Si nous malmenons le temple de nos corps ou si nous sommes négligents dans notre gérance des bénédictions de Dieu en tant qu'intendant, le "harcèlement" qui en résulte doit être reconnu pour ce qu'il est : la conséquence de nos mauvais choix. Ce principe, bien sûr, peut être appliqué aux autres domaines de nos vies dans lesquels nous pouvons nous sentir harcelés.

 

La peur

 

La peur est aujourd'hui une forme commune de tourment. Les attaques de paniques imprévisibles deviennent un thème d'inquiétude nationale. Des adultes avec lesquels j'ai prié ont dit : "J'ai si peur que je laisse la lumière de ma chambre allumée toute la nuit". Cette déclaration est habituellement introduite par une remarque telle que : "Je suis gêné de vous raconter cela, mais…" Ils ne savent pas toujours ce qu'ils craignent ; ils sont simplement effrayés.

 

Mary

 

Mary est un exemple type de la personne tourmentée par la peur. Elle était une adolescente attractive, mais elle était continuellement "en fuite". Elle allait d'une ville à une autre, toujours effrayée. Quand elle vint me voir elle vivait chez un docteur qui, avec sa femme, l'avaient accueillie. Je ne vis Mary que deux fois ; une fois chez ce docteur, très brièvement, et une autre fois au bureau de l'église, un soir où elle réclama de l'aide. Bien qu'elle soit venue volontairement, elle ne resta que quelques minutes. Elle dit qu'elle ne se sentait pas "à l'aise" et sortit précipitamment.

 

Mary sortit par le bureau de la secrétaire. Je restais dans mon bureau quelques minutes pour parler avec la femme du docteur qui avait amené Marie à l'église. Après leur départ, je trouvais une note que Mary avait laissée sur le bureau de la secrétaire. J'ai la note devant moi maintenant. Voici ce qu'elle avait écrit :

 

Cher pasteur Allen,

 

Je ne suis pas de votre avis, que si je ne reçois pas d'aide rapidement ma vie sera détruite. Je suis effrayée. S'il vous plaît, continuez à prier. Que Dieu soit avec vous tous. Mary

 

PS. S'il vous plait, écrivez vite. Nous allons être tourmentés.

 

Le jour suivant quand je téléphonai chez le docteur, j'appris que Mary était sortie "furtivement" vers quatre heures du matin. Mary s'était à nouveau enfuie. Beaucoup de jeunes gens –et quelques adultes aussi- sont en fuite pour tenter d'échapper au tourment de la peur. La peur en elle-même est une chose terrible, mais quand elle est accompagnée du doute et de la dépression l'horreur est accrue. Ces formes de harcèlement ne sont pas nouvelles. Un aussi grand homme que le Baptiste fut sujet au harcèlement de la peur par Satan.

 

"Ces questions produisirent leur effet. Elles suggérèrent à Jean des doutes qui sans cela ne se seraient jamais présentés à son esprit. C'était un sujet de joie pour Satan d'entendre les paroles de ces disciples et de constater à quel point elles meurtrissaient l'âme du messager du Seigneur…

 

"A certains moments les chuchotements des démons torturaient son esprit et une crainte horrible s'emparait de lui" (JC 200, 201).

 

Satan utilisa la peur et le doute pour harceler Jean-Baptiste. Il les emploie largement et avec efficacité de nos jours. Le Psalmiste déclara : "Quand je suis dans la crainte, en Toi je me confie" (Ps. 56: 3).

 

Jésus, notre unique espérance

 

Mais il y a de l'espérance pour ceux qui sont tourmentés. Nous devons toujours nous souvenir qu'aucun problème n'est trop important pour Dieu. Non seulement Dieu possède la réponse mais Il est la réponse. La foi et la confiance en Lui sont essentielles. Comme Job, nous devons dire avec confiance : "Même s'Il voulait me tuer, je m'attendrais à Lui".

 

Dieu donne la délivrance du harcèlement quand la condition adéquate est atteinte. Une de ces conditions est que le foyer soit libre des choses que Satan pourrait utiliser comme excuse pour demeurer dans cette maison. Les démons considèrent un matériel tel que la littérature occulte, la pornographie, les horoscopes, la musique rock, et autres, comme une invitation à se sentir chez eux. Nous devons purifier notre maison. Les démons ne refusent jamais une invitation.

 

Mais il y a plus important que le "nettoyage de son foyer” : c'est la purification du cœur. Celui qui veut être délivré, soit du harcèlement ou d'une possession, doit s'engager totalement avec Jésus-Christ. Quand cela est fait, la voie est ouverte pour que le Saint-Esprit et les anges loyaux accomplissent leur mission. Nous sommes alors libres de nous réclamer des promesses de Dieu. Dieu ne manque jamais de faire Sa part quand les conditions ont été atteintes et l'entrave à l'œuvre du Saint-Esprit ôtée.

 

Shauna

 

Laissez-moi vous parler de Shauna. Elle était une jeune femme d'expérience qui travaillait dans une de nos institutions médicales. A ce moment-là, elle vint chercher de l'aide alors qu'il n'y avait visiblement pas de manifestations démoniaques. Son discours et sa conduite étaient apparemment normaux. Elle dit : "Quelque chose ne va pas". Pendant l'entretien elle dit soudainement : "Il n'y a pas de démons en moi". Il n'y avait rien de trop inhabituel dans cette déclaration. Mais quand elle ajouta : "En fait, il n'y a pas d'anges, il n'y a pas de Bible, et pas de Jésus-Christ", il était clair qui mettait ces pensées dans son esprit et ces mots dans sa bouche. Shauna était à ce moment-là contrôlée par un ou plusieurs démons.

 

Avant d'achever de prier pour elle, le démon reconnut qu'il l'avait tourmentée de plus de vingt manières. En voici quelques exemples :

 

Je ne la laisse pas dormir

Je la mets en colère

Je ne la laisse pas manger

Je la rends jalouse. C'est amusant !

Je la fais douter

Je la fais oublier

Je contrôle ses émotions

Je mets du désordre dans ses finances

Je ne la laisse pas avoir des relations sociales normales  

 

 

 

Ceci n'est que la moitié de la liste. D'autres domaines du harcèlement étaient d'une nature plus personnelle. Le fait effrayant est que Shauna avait discuté de chacun de ces problèmes avec moi avant même que nous nous rencontrions pour prier. Voilà ce qui "n'allait pas".

 

 

Paula

 

Paula, la jeune femme qui me dit à l'hôpital qu'il y avait un démon en elle, expérimenta quelque chose au-delà du harcèlement ou du contrôle. Durant les semaines suivantes, sa conduite devint anormale. Sa personnalité se détériora. Elle déchira sa Bible. Elle brisa le miroir dont l'adhésif emporta de gros morceaux du mur ce qui provoqua de gros trous. Trois fois elle attenta contre sa vie.

 

Paula était possédée. Avant d'avoir achevé notre travail avec elle, huit démons furent obligés de s'identifier ainsi que la tache assignée à chacun d'eux, avant de partir. Toute l'histoire de la délivrance de Paula est racontée dans mon livre : Délivrée de la possession démoniaque (Pacific Press-1981). Paula, comme Job, sont des exemples typiques de la famille humaine.

 

Le fait est que Satan rôde encore comme un lion rugissant, pour voir qui il va dévorer. Loin d'être moins actif qu'au temps de Christ, il est plus énergique car il sait qu'il lui reste peu de temps pour atteindre son but. Il a encore une intelligence et un pouvoir surhumains, et il continue d'utiliser son savoir-faire et son astuce pour accomplir son œuvre de destruction.

 

La fin est proche

 

La bonne nouvelle est que la guerre est presque terminée. Il n'y a pas de doute que de violentes batailles doivent encore avoir lieu. Harmaguédon est le nom de l'une d'elles. Mais nous ne devons pas oublier que la bataille la plus décisive de cette guerre a déjà été remportée au Calvaire. Je décrirai cette bataille et la victoire de notre Seigneur en détail dans le chapitre seize.

 

Jésus vint des cieux pour détruire les œuvres du diable (1 Jn 3: 8). "Il vint chasser les démons qui exerçaient une domination sur les volontés" (JC 29). Jésus a rencontré et a vaincu Son ennemi sur son propre terrain, et Sa victoire glorieuse peut être la vôtre et la mienne par la foi en Lui et par la présence de Son Saint-Esprit demeurant dans nos cœurs.

 

Une des meilleures parties de la nouvelle que l'humanité n'a jamais entendue, ou peut entendre, est que "grâce à la force divine, le saint le plus faible est plus puissant que lui et tous ses suppôts" (2 Tém. 122). Il n'y a aucune âme dans l'esclavage le plus profond que les anges puissants de Dieu ne peuvent venir libérer. Une guerre est en cours. La bataille se déroule tout autour de nous. C'est ce dont traite ce livre.

 

 

 

CHAPITRE 4

Index

 

Guerre à l'hôpital

 

 

"Mon nom est Seizure (attaque)"

 

Les mots sortirent de la gorge de Donna quelques secondes après que j'aie commencé à prier pour elle, dans sa chambre d'hôpital. Cette voix démontra plus tard être la première des soixante qui utilisèrent les cordes vocales de Donna et s'identifièrent elles-mêmes durant les quelques heures suivantes tandis que je continuai à prier pour sa guérison.

 

"Je ne veux pas partir ! Je ne veux pas partir !"

 

Pendant environ une minute, la voix continua à protester de cette manière. Mais bientôt, après un dernier cri perçant, le corps de Donna se décontracta et la voix se tut.

 

Donna était une jeune femme qui avait été admise dans un centre médical adventiste quelques jours plus tôt après avoir expérimenté de sévères et fréquentes attaques. En raison de certaines choses apparues plus tard, sachez que Donna était une jeune femme extrêmement attirante. Elle avait vingt-et-un ans.

 

Pendant son séjour à l'hôpital, un ou deux jours avant notre rencontre, plusieurs choses bizarres arrivèrent à Donna dont quelques infirmières et d'autres membres de l'équipe furent témoins. Par exemples, Donna fut saisie par des mains invisibles et jetée contre le mûr, lui causant une belle bosse sur la tête. Une autre fois, elle fut littéralement jetée dans l'escalier de l'hôpital. Malgré ses blessures, elle devint si violente qu'il fallut six infirmières et garçons de salle pour la remettre dans son lit et l'attacher. Elle rompit les entraves presque immédiatement, apparemment sans le moindre effort.

 

Le médecin responsable de ce service dit aux parents de Donna qu'il ne pouvait diagnostiquer aucun type d'attaque et que celle-ci était "trop profonde" pour être traitée. C'est alors que les parents de Donna me contactèrent et me demandèrent de venir à l'hôpital prier pour leur fille. Je rencontrai les parents de Donna et sa sœur aînée vers neuf heures le Samedi soir dans l'une des salles d'attente. J'appris que Donna était en fait une Adventiste devenue négligente sur l'observation du Sabbat et qu'elle avait développé un certain intérêt pour la musique rock. Elle avait eu trois accès récents avec une pneumonie. Puis les attaques avaient commencé. Elles devinrent si fréquentes et si sévères que les parents la firent hospitaliser pour des examens et un traitement. Tout cela je l'appris tandis que nous nous rendions dans la chambre de Donna.

 

D'autres voix se font entendre

 

Quelques minutes plus tard, avec Donna alitée entourée de sa famille et de ses amis, je commençai à prier en faveur de Donna. C'est alors que "Seizure" (Attaque), la première de plus de soixante de ces voix, parla à travers elle.

 

L'espace ne me permet pas de parler de chacune d'elles, et cela n'est pas nécessaire. Mais je veux partager avec vous notre expérience avec trois ou quatre d'entre elles afin que vous puissiez comprendre la réalité de la situation.

 

Observation du Sabbat : "Mon nom est Observation du Sabbat", dit une voix. "Ma mission est d'empêcher Donna d'observer le Sabbat". Je me rappelai ce que les parents de Donna me dirent : elle était devenue négligente quant au Sabbat.

 

Médicaments : Deux médecins, dont un interne, assistèrent à plusieurs de nos réunions de prière. Lors de l'une d'elles, une des voix dit : "Mon nom est 'Médicaments'. Ma tâche est de veiller à ce que les médecins lui donnent trop de médicaments". Un peu plus tard, alors que nous marchions dans le couloir lors d'une pause, le docteur me dit : "Quand je pense à cela, tout ce que nous faisions étaient de donner des piqûres, des comprimés et d'autres formes de médications". (Voir 2 MC 511-513 pour les vrais effets des médicaments).

 

Orgueil : Durant toute l'expérience, tandis que nous étions en prière, Donna fut éveillée et savait ce qui se passait. Elle priait parfois avec nous et conversait à ce moment-là ; mais ses prières et sa conversation étaient interrompues par les voix qui parlaient à travers elle, mais sur lesquelles elle n'avait aucun contrôle. Une des dernières voix dit : "Mon nom est Orgueil” ; Donna commença à pleurer. Ses larmes inondaient ses joues.

 

"Oh, oui", dit-elle, "J'ai été orgueilleuse". Puis elle commença à répéter la même prière courte pendant les trente minutes suivantes que je chronométrais. Je priais silencieusement car la prière de Donna était ponctuée par la voix qui criait : "Je ne veux pas partir ! Je ne partirai pas !" J'entendis si souvent la prière de Donna pendant cette demi-heure et elle fit tant d'impression sur mon esprit que je peux la répéter mot à mot. Elle disait :

 

"Oh, Seigneur, j'ai été orgueilleuse. S'il Te plaît pardonne-moi. Qu'à partir de ce moment, lorsque je me regarderai dans le miroir, je puisse voir uniquement la beauté de mon Sauveur".

 

Comme nous continuions à prier, il y eu ce cri final de protestation que j'ai entendu si souvent, puis le corps de Donna se détendit et la voix se tut.

 

Menteur : Donna et moi, et quelques membres de sa famille, persévérâmes dans la prière du Samedi soir jusqu'au Lundi midi. La dernière des voix parla un peu avant le Lundi midi. Vers onze heures est demie Donna s'assit brusquement dans son lit et me regarda directement. La voix dit :

 

"Pasteur Allen, je veux m'excuser. Vous avez été si gentil. Vous avez passé tant d'heures avec moi. Je l'apprécie beaucoup. Tout est de ma faute. Je suis désolée et je m'excuse à nouveau. S'il vous plait, prenez votre Bible et partez. Je vais bien, vraiment. Prenez simplement votre Bible et partez. Il n'y a plus aucun démon en moi. Je faisais cela juste pour attirer l'attention. Maintenant prenez votre Bible et partez".

 

Si cela avait été ma première expérience avec les forces démoniaques j'aurais peut-être été trompé, car la voix persuasive paraissait vraiment authentique. Mais ce n'était pas ma première expérience. Il y avait trop d'évidences qui indiquaient l'implication des démons ; en effet, c'était un démon qui parlait encore à travers Donna et qui me conseillait vivement de prendre ma Bible et de m'en aller.

 

"Ce n'est pas Donna qui parle", dis-je, regardant fixement Donna dans les yeux. "Vous êtes un démon parlant à travers Donna. Dieu le sait, vous le savez, et je le sais. Donna a choisi de servir Jésus-Christ, et vous n'avez pas le droit d'être en elle et d'utiliser ses cordes vocales. Au nom de Jésus-Christ que Donna et moi servons, je vous commande de dire votre nom avant de partir".

 

"Mon nom est Menteur", fut la réponse. Puis, avec le cri de protestation habituel venant de la gorge, Donna se relaxa et il n'y eut plus de voix.

 

En pensant à l'expérience de Donna, je trouve beaucoup de similitudes avec ce qui se passa quand, au pied du Mont de la transfiguration, le garçon fut jeté avec violence (Marc 9:22). Le caractère même de Satan est symbolisé par l'orgueil. Son cœur s'éleva à cause de sa beauté (Éz. 28:13).

 

Exorcisme, bataille spirituelle et délivrance

 

Donna quitta le centre médical vers les cinq heures cette après-midi. Après son départ, le Dr. Clarence Carnahan, son psychiatre, fut interrogé par le rédacteur Steven Mosely, du magazine It is written (Il est écrit), Channels. (Automne 1986). On demandait au docteur de parler des attaques. Il répondit : "Elles s'arrêtèrent immédiatement". Il dit au sujet de la réaction du personnel de l’hôpital : "C'était assez troublant. Les colloques étaient parfois difficiles parce que certaines personnes voulaient voir cela entièrement comme un phénomène psychologique et d'autres choisirent de le voir réellement comme une possession démoniaque". Je n'ai aucun doute que le second point de vue était juste.

 

Le docteur dénomma nos réunions de prière "exorcisme". J'évite d'employer ce terme parce qu'il a une connotation négative dans l'esprit de beaucoup de gens. Je préfère penser à ces prières formulées en faveur de Donna comme une "bataille spirituelle" dont le résultat est la "délivrance" impliquant le ministère du Saint-Esprit et des saints anges. Ces termes sont plus en harmonie avec ma compréhension des Écritures et les écrits d'Ellen White.

 

Cependant, si nous préférons le mot exorcisme ou un autre mot ayant le même sens, nous devons reconnaître que le docteur suggéra que les démons étaient présents dans le corps de Donna et que c'étaient ces forces surhumaines qui parlaient à travers elle dans cette chambre d'hôpital.

 

Est-ce que ce fut réellement le cas ? Est-il possible qu'à une époque si éclairée, sophistiquée, scientifique, les gens –et même de soi-disant chrétiens- puissent être contrôlés ou possédés par des puissances démoniaques ? Ces croyances n'appartiennent-elles pas à une époque de superstitions du Moyen Age ? Les démons parlent-ils à travers les êtres humains aujourd'hui comme au temps de la Bible ? Ont-ils parlé à travers Donna ?

 

Pour trouver une réponse à ces questions, nous devons consulter les Écritures et les écrits d'Ellen White, car ils sont les seules sources d'informations autorisées sur ce sujet.

 

La grande controverse

 

La Bible enseigne clairement que la planète sur laquelle nous vivons est la scène du conflit le plus dévastateur qui ait jamais eu lieu dans l'univers entier de Dieu. Nous ne pouvons comprendre les enseignements bibliques qu'à la lumière de cette controverse. Nous ne pouvons trouver de réponses satisfaisantes aux questions importantes de la vie que lorsque nous comprenons la nature, l'origine, le but, et l'issue de ce conflit qui se déroule entre les forces de Satan et les forces de Jésus-Christ.

 

Ce concept de la grande controverse –origines, déroulement et issue finale- est le point central de la théologie adventiste. Plus qu'aucune autre doctrine simple, la vérité de cette controverse, avec ses nombreuses implications, forment la toile de fond de nos croyances. Les grandes vérités bibliques qui forment "les piliers de notre foi" (2 MC 447-448) –la vérité du Sabbat, de l'état des morts, du message du sanctuaire, de la seconde venue- sont toutes inséparablement associées à la controverse qui se déroule et dans laquelle chacun de nous est impliqué.

 

Finalement, quand le conflit aura pris fin, deux faits seulement auront compté dans cette vie –que chacun de nous est engagé dans cette guerre, et que Jésus-Christ a déjà remporté la victoire. Toutes les autres choses – ces choses auxquelles nous avons consacré tant de notre temps et de notre attention jusqu'à maintenant- seront vues comme ayant été secondaires.

 

L'origine du conflit. La Bible ne nous laisse aucun doute sur l'origine de la controverse. Elle débuta dans le plus invraisemblable de tous les lieux : l'environnement parfait du ciel. Ce fait seul devrait signifier quelque chose sur la subtilité de la nature du péché. Le péché est un mystère qui ne peut être excusé, expliqué ou compris. Lucifer, un être parfait, le plus élevé de tous les anges, défia le gouvernement de Dieu et diffama Son caractère (Éz. 28:15). Le récit inspiré déclare dans un langage simple : "Et il y eut guerre dans le ciel" (Apoc. 12:7-9). Lucifer (plus tard appelé Satan) et tous les anges qui sympathisaient avec lui combattirent contre le Christ et les anges loyaux. Finalement Satan "fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui". Dans un sens, notre planète devint le champ de bataille de la plus grande guerre qui ait jamais eu lieu. Elle est restée un champ de bataille depuis lors. Et elle sera la scène du conflit jusqu'à ce que Satan et ses suppôts, tant angéliques qu'humains soient détruits, avec seulement un interlude pendant le millénium (Apoc. 12: 1-3, 7-9).

 

L'ennemi. Tant que nous comprenons peu de choses au sujet de Satan, l'instigateur et le chef partisan de cette rébellion, nous ne pouvons pas saisir la signification du conflit. Beaucoup de chrétiens, et même quelques Adventistes du Septième Jour, ont peur de parler ou de lire quelque chose concernant Satan, mais sa haine et sa guerre ne cesseront pas pour autant parce que nous l'ignorons. En fait, rien ne le rend plus heureux que de prétendre qu'il n'existe pas, ou d'imaginer qu'il a des pieds fourchus, des cornes, une longue queue, et une fourche comme il est souvent représenté dans les desseins humoristiques. Il lui plait d'être regardé comme l'objet d'un mythe, d'être ignoré ou traité à la légère. Tout cela sert bien ses desseins ; et rentre parfaitement dans ses plans. (1 Tem. 132).  

 

D'un autre côté, "le grand séducteur ne redoute rien tant que de voir sa ruse découverte" (TS 563). "Il n'aurait pas l'avantage si on comprenait sa méthode" (1 Tém. 119). C'est mon dessein dans ces pages de nous aider à prendre connaissance de quelques stratagèmes de l'ennemi –en exposant quelques-unes de ses méthodes d'attaque- et montrer comment, par Christ, nous pouvons remporter la victoire. Pour cela, j'utiliserai la Bible, les écrits d'Ellen White, et mon expérience de quinze ans de ministère en faveur de ceux qui, comme Donna, ont été sévèrement harcelés, contrôlés, ou possédés par l'ennemi.

 

Ne pas exalter l'ennemi. Il est vrai que nous avons été mis en garde contre le fait de trop penser ou de trop parler de la puissance de l'ennemi. (JC 489). Nous ne devons en aucun cas l'exalter ou trop insister sur son influence. Mais il nous a aussi été dit qu'une des raisons pour lesquelles nous avons si peu d'inimitié contre lui –si peu de capacité à lui résister- est que nous sommes terriblement ignorants de sa puissance et de sa haine. Nous ne réalisons pas l'immense étendue de sa guerre contre le Christ et l'Église (TS 550).

 

Ne pas rester ignorant. Depuis que nous sommes dans l'Église –l'objet de la haine de l'ennemi- il nous incombe de connaître tout ce que nous pouvons au sujet de l'ennemi, ses plans, et ses méthodes. Ellen White nous a dit que "lors de la crise finale il (l'ennemi) trompera pour leur propre perte, ceux qui ne cherchent pas à comprendre maintenant ses manières d'agir"(RH 16/07/1901). Elle fait remarquer que parmi les soi-disant chrétiens, et même les pasteurs de l'Évangile, il n'est fait que rarement référence à Satan, si ce n'est de façon secondaire. Il nous est très facile d'ignorer les nombreux signes de ses astuces tout autour de nous. Bien sûr Satan serait très heureux de nous voir rester dans cette condition d'ignorance parce que "son plus grand succès réside dans le fait de maintenir l'esprit des hommes dans la confusion, et dans l'ignorance de ses stratagèmes, car alors il peut conduire l'imprudent comme s'il était aveugle" (3 SM 423).

 

Éviter les extrêmes. Nous ne devons jamais tomber dans le piège d'un intérêt excessif ou malsain pour les démons. Nous ne devons pas automatiquement attribuer chaque défaut humain, lutte, maladie ou malheur directement à l'oppression démoniaque. D'un autre côté, minimiser le fait que le diable est très profondément impliqué dans chaque aspect de la vie humaine individuelle est une distorsion tout aussi dangereuse de la vérité biblique. Ces deux extrêmes lui donnent un avantage et doivent être évités.

 

Satan, l'ennemi. La Bible ne nous laisse aucun doute ou interrogation sur l'ennemi dans ce conflit, car il est totalement identifié comme "le serpent ancien, qui est le diable et Satan" (Apoc. 20:2). Notre ennemi, aujourd'hui, est celui qui causa la chute de nos premiers parents dans le jardin d'Éden (Gen. 3: 1-5, 14). Mais Satan n'est pas notre seul ennemi : il y a les mauvais esprits combattant à son côté et recevant ses ordres (Éph. 6: 12). Ce sont les anges déchus que nous appelons habituellement les démons.

 

La nature de la guerre

 

Connaître la réalité et la puissance de l'ennemi ne suffisent pas. Nous devons aussi connaître la réalité de la guerre. La bataille quotidienne personnelle est tout aussi réelle que l'ennemi. "Ce n'est pas à un simulacre de bataille que nous sommes appelés : nous soutenons une lutte dont les résultats sont éternels. Nous avons à faire face à des ennemis invisibles, aux mauvais anges qui s'efforcent de dominer chaque être humain." (MG 103).

 

Ces dernières années, beaucoup d'entre nous ont pris conscience du danger qui menace nos biens et nos vies. En conséquence, nous avons recours aux serrures et aux systèmes d'alarmes pour nous protéger. Mais parce que nous ne pouvons pas les voir, nous pensons rarement aux mauvais anges qui cherchent continuellement à nous détruire, et contre les attaques desquels nous n'avons pas de défense. Toutefois, "s'ils en avaient la permission, ils pourraient détraquer notre esprit, déformer notre corps, détruire nos bien et mettre fin à nos jours" (TS 564).

 

La guerre est plus sévère aujourd'hui

 

Au fil du temps, depuis son expulsion du ciel, Satan n'a pas diminué sa haine contre Dieu ou amoindri ne serait-ce que légèrement sa détermination à détruire le gouvernement et la famille humaine toute entière. En fait, le contraire est vrai. Avec le passage du temps, Satan, qui sait que son temps s'achève, est devenu plus acharnée ; sa colère plus violente ; ses méthodes, plus subtiles ; et ses attaques plus nombreuses. Nous pouvons être sûrs qu'à cette étape de la guerre, il ne va abandonner son stratagème ou sa méthode qui ont été si couronnés de succès dans le passé. Au contraire, "chaque stratagème ingénieux sera utilisé, chaque méthode possible sera mise à profit" (TDWG 312). C'est avec raison que la Bible dit que Satan est "animé d'une grande colère, sachant qu'il a peu de temps" (Apoc. 12: 12).

 

Le pouvoir de Satan s'est accru. Pendant ce temps, tandis que la controverse continue, la puissance de Satan pour tenter et séduire est plus aiguisée et perfectionnée par la pratique continuelle. En conséquence, son pouvoir est cent fois plus grand aujourd'hui que lorsqu'il se rebella (3T 328), et il continuera d'augmenter jusqu'à ce qu'il soit détruit (2SG 277). Son pouvoir de persuasion va au-delà de notre compréhension humaine. Souvenez-vous qu'il persuada un tiers des anges du ciel de se joindre à lui dans sa rébellion (Apoc. 12: 4).

 

Ne sous-estimez pas son pouvoir. Le pouvoir de séduction qu'il utilisa pour piéger les anges est plus habile maintenant que jamais. Sans Christ, il peut facilement nous tromper et nous séduire par ses traquenards. Il est vrai que Christ a dit : "tout pouvoir M'a été donné dans le ciel et sur la terre" (Mat. 28:18); pourtant nous ne devons jamais sous-estimer l'habileté de Satan à faire la guerre, à charmer et à persuader. A la fin du millénium, il sera capable de convaincre ses anges et les multitudes de perdus qu'ils peuvent réellement prendre la Nouvelle Jérusalem (Apoc. 20: 7-9). Et Jésus laissa entendre que dans les derniers jours, l'ennemi sera sur le point de séduire "même les élus" (Mat. 24: 24). Notre unique protection est de demeurer en Christ et d'être constamment sur nos gardes.

 

La bataille est plus intense qu'à n'importe quelle autre époque. Parce que le désespoir de Satan s'est accru au fil des années, "la grande controverse qui se déroule dans le monde entre le Prince de la lumière et le prince des ténèbres est bien plus mouvementée aujourd'hui qu'elle ne l'a jamais été à aucun autre moment de l'histoire du monde" (LH 12). Nous sommes tentés de penser que la bataille est moins sévère aujourd'hui qu'aux jours de l'empire romain quand les martyrs chrétiens étaient jetés aux lions, ou au Moyen-Âge quand de nombreux fidèles étaient appelés à mourir sur le bûcher. Mais ce n'est pas le cas. Ceci est dû au fait que l'ennemi a changé temporairement ses tactiques. Au lieu d'utiliser l'instrument de la persécution, il a recours à l'instrument plus subtil du compromis pour atteindre son but.

 

Ses méthodes se sont multipliées. Par les drogues "euphorisantes", la pornographie, la violence et les films sexuellement suggestifs de la TV, les vidéos, les jeux Nitendo, les jouets monstrueux pour enfants, les formes variées de musique démoniaque, les Ouija, les cartes de Tarot, la sorcellerie, l'adoration de Satan, et sous une centaine d'autres manières, Satan prend astucieusement le contrôle des esprits humains. En conséquence, nous sommes aujourd'hui témoins de meurtres en série, de suicides, d'accidents, et d'autres formes de violence à une échelle sans précédent. Nous sommes ébahis de l'immoralité du monde et du manque de piété authentique de l'église. De nos jours, le taux de divorce dans l'église n'est pas loin derrière celui du monde. L'usage de l'alcool et des drogues augmente dans nos écoles et dans nos collèges, et parmi les jeunes adventistes, et même parmi les moins jeunes. Les projets de la bataille se dessinent. L'intensité de la controverse augmente chaque jour qui passe.

 

Nous vivons sur un champ de bataille. Vivre sur un champ de bataille n'est jamais agréable. Ceci signifie douleur, souffrance, destruction, et mort. Mais cela nous parle aussi de guérison, de profits, de victoires. Vivre sur le champ de bataille consiste en ce que nous voyons autour de nous dans le monde et dans l'église. Partout où nous regardons, nous voyons les évidences concluantes que nous vivons dans une zone de guerre.

 

La guerre est personnelle. Les Adventistes ont toujours su qu'il y avait une guerre entre Christ et Satan. Et nous savons que la bataille engage l'Église. Le problème est que nous pensons que l'Église est un terme impersonnel –parfois un édifice dans notre voisinage. Nous avons oublié que l'Église est un peuple. L'Église, c'est vous et moi. Nous sommes conscients que Satan est responsable des dissensions entre les nations. Nous le voyons travailler à la dégradation morale de la société. Mais il y en a peu qui réalisent jusqu'à quel point nous sommes individuellement sous l'attaque de la colère, de la jalousie, de la luxure, et de la peur. Nous ne reconnaissons pas la nature de la bataille ou combien subtiles et rusés sont les agissements de Satan. Il est extrêmement rapide pour prendre avantage de notre grande ignorance.

 

L'information est essentielle. Il est inadmissible que nous ne soyons pas informés. Il est essentiel pour notre salut individuel et le succès de la mission de l'Église que nous soyons pleinement conscients des méthodes et des agissements de Satan. Rester ignorants constitue un risque de défaite spirituelle et de perdition éternelle.

 

Nous avons une Aide surnaturelle. Les anges impliqués dans la controverse ne sont pas tous déchus. Pour chaque ange qui s'est joint à Satan dans sa rébellion il y en a deux qui sont restés fidèles. Ces anges non déchus jouent une part active et importante dans la bataille. Si le rideau pouvait être soulevé afin que nous puissions voir le combat tel qu'il se déroule réellement, nous pourrions voir ces anges fidèles, envoyés du ciel, volant rapidement au secours de ceux qui sont tentés. Nous verrions ces anges, venant du ciel, forcer les méchants anges à battre en retraite. Nous pourrions voir que "les batailles où s'affrontent les deux armées sont aussi réelles que celles qui sont livrées par les armées de ce monde, et de l'issue de ce conflit spirituel dépendent des destinées éternelles" (EDJ 251).

 

Bien que ce monde soit le champ de bataille de Christ, (voir CBA sur Ez. 28: 15-19, p. 167; 4BC 1163), Il ne nous a pas laissés seuls pour lutter contre l'ennemi. Plutôt que de laisser une seule âme succomber sous les attaques de Satan, Il aurait vidé le ciel de tous les anges pour la secourir (TS 609). Les anges de Dieu sont en premières lignes sur le champ de bataille. Ils sont invisibles mais sont tous autour de nous, prêts à répondre à nos appels à l'aide.

 

 

 

CHAPITRE 5

Index

 

Mon nom est Légion

 

"Légion est mon nom, lui répondit-il, car nous sommes plusieurs". Marc 5:9.

 

                                                                                                                                   

Lorsque Christ demanda que le démon du démoniaque de Gadara s'identifie, celui-ci répondit : "Légion est mon nom, car nous sommes plusieurs". "Légion", nom adopté par ce démon particulier, était un terme militaire qui désignait une unité de 3000 à 5000 hommes dans l'armée romaine. Il fut peut-être le commandant d'un tel groupe. Les démons de Satan sont organisés en groupes à la manière militaire. Ce grand nombre indique le degré de possession de l'homme. Nous avons prié avec de nombreuses personnes dans lesquelles le nombre de démons qui s'identifièrent, et furent obligés de partir, se comptaient par centaines. Aujourd'hui, il n'est pas exceptionnel, pour les démons de dire que leur nom est Légion.

 

Le nom indique la tâche

 

Parfois les démons portent des noms humains quelconques, masculins ou féminins, tels que Michel ou Hélène. Ils peuvent fréquemment être identifiés avec quelqu'un qui a eu une mauvaise influence dans la vie de cette personne. Ou encore avec le nom du problème qu'ils causent, tel que Douleur, Allergie, Migraine ou Attaque.

 

Cathy

 

Dans quelques cas, le comportement représente la nature de la possession. Par exemple : un après-midi, le téléphone sonna dans le bureau de l'église. C'était Cathy qui réclamait de l'aide. Quand je prie personnellement avec une femme je ne manque pas d'avoir une autre femme avec moi. Je passai prendre une des sœurs de l'église et nous allâmes au domicile de Cathy. Personne ne répondit à nos coups de sonnettes. J'ouvris la porte qui n'était pas fermée à clé, et nous entrâmes. Nous trouvâmes Cathy étendue dans la cuisine. Elle était dans une position fœtale, suçant son pouce et pleurant comme un bébé. Ce n'était pas ma première expérience avec un démon de ce genre, aussi je reconnus le problème. M'agenouillant à son côté, je demandai : "Démon, au nom de Jésus Christ, dit moi qui tu es". La réponse vint : "Mon nom est Immaturité". Sa position fœtale était révélatrice.

 

Millie

 

Il y eut aussi l'expérience de Millie qui durant la confrontation rit sans interruption pendant deux heures. Naturellement le démon se présenta comme Rire. Pour nous qui étions là, ce n'était pas amusant, je peux vous l'assurer.

 

Dorothy

 

Dorothy fut admise à l'hôpital pour plusieurs raisons. Elle avait, selon ses parents, des crises d'épilepsie. Elle avait aussi des problèmes liés à d'autres maladies, et trois attaques successives de pneumonie. Quand nous priâmes avec elle, à l'hôpital quelques jours plus tard, le premier démon à se présenter et à partir fut Attaque. Il était le premier de plus de soixante démons. Parmi ceux-ci il y avait le démon Maladie. Il y a de cela dix ans et depuis, Dorothy jouit d'une bonne santé. Dans tous ces cas, et dans bien d'autres que nous pourrions citer, les noms de démons correspondaient à leur tâche.

 

Les démons n'aiment dire leur nom. Ils le révèlent rarement volontairement. Je crois qu'en disant leur nom ils affaiblissent leur pouvoir et leur influence. Dans plusieurs cas, j'ai entendu les démons dire : "Je ne veux pas dire mon nom parce qu'il me faudra alors partir". D'autres personnes ont confirmé ce fait. Jésus déclare dans Matthieu 28: 18 que "tout pouvoir Lui [Jésus] a été donné dans le ciel et sur la terre". Quand des ordres sont donnés en Son nom puissant les démons doivent partir qu'ils révèlent ou non leur nom. Ils n'ont pas le choix.

 

Quelques noms de démons

 

Quels sont les noms les plus fréquents ? Tout en haut de la liste il y a le démon Orgueil. Les démons agissant sous ce nom font de leur mieux pour garder leurs victimes hors d'atteinte d'un secours. Ils empêchent leurs victimes de reconnaître leur besoin. Mais une fois que la personne obtient l'aide du Sauveur, le pouvoir des démons est affaibli. La voix est ouverte au Saint-Esprit pour continuer l'œuvre qu'Il a déjà commencé. Mais le démon Orgueil est un puissant ennemi, et l'une des plus sévère et longue bataille à laquelle j'ai assisté fut avec ce démon. Mais cela ne doit pas nous surprendre quand nous nous rappelons la raison principale de la rébellion de Satan dans le ciel. "Je serai semblable au Très-Haut" (És. 14: 14). L'orgueil est encore un ennemi commun mais terrible.

 

Un autre démon commun est la Haine, ou Ressentiment. Dans nos rencontres préliminaires nous demandons à la personne opprimée si elle nourrit de la haine. C'est plus fréquent que ce que nous pouvons imaginer. Des gens haïssent leur conjoint, ou un parent proche qui les a traités injustement. Un nombre surprenant de personnes admettent haïr Dieu par moment. Ces gens doivent prier pour elles-mêmes et pour deux choses : (1) Pour que Dieu chasse toute haine ou ressentiment, et (2) pour qu'Il remplace la haine par l'amour chrétien authentique. Dieu exaucera ces deux requêtes, si la personne le désire sincèrement. Dieu donne la liberté à ces conditions.

 

Aussi en haut de la liste sont les noms : Dépression, Culpabilité, Peur, Colère et Suicide. Sexe est aussi souvent présent. Bien sûr, il s'agit du sexe perverti et il a habituellement une troupe de démons sous son contrôle, tels que : Luxure, Perversion, Fantaisie, Masturbation et Homosexualité.

 

Il est très important que nous réalisions que ces noms ne sont pas de simples figures de rhétorique. Ce sont les noms de démons réels dont la tâche, assignée par Satan, est d'encourager et stimuler le péché indiqué par leurs noms. Le démon est la cause, non le résultat, de la condition que leur nom indique. En d'autres mots, le démon Sexe et ses adjoints existent dans de nombreuses personnes, et ils poursuivent un programme très actif. C'est ce qui se passe dans la guerre entre le Christ et Satan. Cette guerre morale est réelle.

 

Même lorsque nous lisons dans les conseils inspirés les noms de plusieurs démons, il serait facile de penser que ces noms sont symboliques. Ce ne sont pas des symboles. Nous ne devons pas manquer d'en saisir toute l'implication. L'expression "démon de l'égoïsme", par exemple, signifie plus que la tendance charnelle à être égoïste. Le nom "démon de l'égoïsme" et un démon dont la mission habituelle est de manipuler la personne à avoir des actes et des attitudes égoïstes. Un groupe innombrable de démons travaillent sous ce nom. C'est leur occupation.

 

Le même principe est vrai pour le "démon de l'intempérance", le "démon de la querelle", le "démon de l'alcool", et ceux qui ont été nommés antérieurement. Ces termes s'appliquent à tous les démons qui accomplissent la tâche indiquée par leurs noms. Chaque enfant de Dieu est sujet à cette sorte d'attaque intense et étudiée. Sans l'armure de Dieu nous n'avons aucune protection.

 

Le texte suivant de la servante du Seigneur indique vraiment que Satan a un nombre presque illimité de démons dans son armée.

"La porte lui (Satan) est laissée ouverte afin qu'il entre comme bon lui semble avec son convoi d'impatience, d'amour du moi, de l'orgueil, de l'avarice (convoitise), de la malhonnêteté (astuce dans les affaires), et tout son arsenal d'esprits malfaisants" (4T 45).

 

Nous pouvons penser que ce n'était pas l'intention ou le but d'Ellen White de nommer tous les démons qui tourmentent ou contaminent la race humaine. Avec ceux qu'elle nomme, et ceux qui ont été rencontrés, il est évident que les démons ont un travail qui leur est assigné dans chaque domaine de la faiblesse humaine potentielle.

 

Quand nous péchons intentionnellement, ou faisons ce que nous savons être contraire à la volonté révélée de Dieu, nous pouvons être sûrs qu'un démon a réussi à s'acquitter de sa mission.

 

La masturbation

 

Un des démons les plus communs est Masturbation. Ce que nous appelons la masturbation était appelé "le péché secret", "la passion maîtresse", "l'abus de soi-même" aux jours d'Ellen White. Elle écrit :

 

"Certains de ceux qui font une 'belle confession' de foi ne comprennent pas les suites inévitables de ce péché qui consiste à abuser de soi-même. Une longue habitude a obscurci leur intelligence. Ils ne se rendent pas compte du caractère extrêmement condamnable de ce péché dégradant qui affaiblit le corps et détruit les énergies nerveuses du cerveau" (CG 441; 1EMS 235).

 

"Nous devons faire quelque chose pour stopper cette terrible marée d'impureté morale. L'abus de soi-même est le péché le plus dégradant ; il pollue le caractère tout entier de l'homme. A moins que ceux qui pratiquent ce vice abandonnent leur péché et se repentent devant Dieu, ils n'auront aucune place dans la cité de Dieu" (Lettre 51, 96).

 

Aujourd'hui, de nombreux professionnels de la santé et de la médecine n'acceptent pas les enseignements d'Ellen White au sujet de cette pratique. En fait, beaucoup d'entre eux enseignent que la masturbation est bénéfique pour la santé car elle fait disparaître les "tensions internes". Certains de nos professionnels adventistes ont été gagnés par cet enseignement. Cependant, de récentes découvertes scientifiques confirment ce qu'Ellen White avait dit ; une pratique excessive de cette habitude peut amener des désordres mentaux et même la démence. Prêtez attention aux déclarations suivantes :

 

"Nous sommes obligés de le dire, mais chez l'adolescent déficient en zinc, l'excitation sexuelle et la masturbation excessive peuvent hâter l'apparition de la démence". (Car C. Pfeiffer, Ph. D., MD., Zinc, and Other Micro-Nutrients, New Canaan, Ct: Keats Publishing, Inc., 1978 p. 45).  

 

"Il est même possible, en raison de l'importance du zinc pour le cerveau, que les moralistes du 19e siècle avaient raison quand ils disaient que la masturbation répétée pouvait rendre fou". (David F. Horrobin, M.D., PhD., [Editor] Zinc, Vitabooks, Inc. 1981, p. 8).

 

Notez les expressions "masturbation excessive" et "masturbation répétée" utilisées par ces médecins. Leurs découvertes confirment ce que Mme White dit : "à moins que ceux qui pratiquent ce vice abandonnent…". Un jour ou l'autre, dans le futur, la science médicale "récupérera" la vérité sur les effets nuisibles de la "masturbation répétée". La science médicale a confirmé les vérités révélées par Sœur White quant aux effets nocifs du tabac, l'existence des courants électriques du cerveau, et les avantages d'une diète sans viande. Ces vérités ont été révélées, à elle et à nous en tant que peuple, longtemps avant qu'elles ne soient acceptées dans leur ensemble par le monde. En attendant, il serait sage d'accepter par la foi sa déclaration quant à la masturbation.

 

Le démon de la masturbation était actif à l'époque de Christ. Une de ses victimes est connue dans la Bible comme le démoniaque de Capernaüm. L'histoire de cet homme se trouve dans Luc 4:31-37. C'est une histoire tragique qui finit bien.

 

Très tôt, peut-être alors qu'il était un adolescent, cet homme fut fasciné par les plaisirs de ce péché sexuel. Il n'avait pas rêvé des expériences qui l'attendaient à cause du choix qu'il fit. Mais, une fois ce sentier descendant emprunté, il se retrouva pris dans un filet duquel il ne put se libérer. Cette mauvaise habitude devint plus forte que lui, et avant qu'il ne soit conscient de ce qui était arrivé, Satan en avait pris le contrôle entier. Il ne pouvait plus penser par lui-même ; il était vraiment possédé. (JC 238-242).

 

La présence de Jésus fit pénétrer en lui un rayon d'espérance. Le démon l'avait conduit là pour perturber le service d'adoration, mais l'homme sut qu'il était en présence de quelqu'un qui pouvait le délivrer de cet esclavage. Plus que tout autre chose, il désirait ardemment être libéré du contrôle de Satan. Le démon qui le contrôlait résista violemment. Quand le pauvre homme essaya de crier, Satan mit ses mots dans la bouche de l'homme. Le démon cria : "Qu'y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth ? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es : le Saint de Dieu". (Luc 4:34).

 

En ce moment de plus grand besoin et de lumineuse espérance, l'homme ne put exprimer le plus grand désir de son cœur. Il semblait que son besoin désespéré devait rester inexprimé. A ce moment-là, le conflit entre la puissance de Satan et le désir de l'homme d'être libéré était à son maximum. Ici, se tenaient face à face les deux ennemis jurés, Christ et Satan. Le démon utilisa toute sa force pour garder le contrôle de sa victime. La face de l'homme était déformée par l'agonie. La sueur apparut sur son front. Ses muscles avaient atteint leur point de rupture. Il semblait que l'homme torturé allait perdre la vie. Mais le Seigneur parla avec puissance et autorité et le démon ne put résister.

 

"Jésus le menaça, disant : Tais-toi, et sors de cet homme. Et le démon le jeta au milieu de l'assemblée, et sortit de lui sans lui faire aucun mal" (Luc 4:35).

 

Je ne désire pas insister lourdement sur ce point, je dois vous dire que les démons de la masturbation sont tout aussi actifs et puissants aujourd'hui qu'ils le furent durant le ministère terrestre de notre Seigneur. Ils sont plus dominants maintenant qu'au temps d'Ellen White. J'ai personnellement assisté à des scènes similaires à celle de la Synagogue. Ce n'est pas plaisant. J'ai vu la face déformée et le corps contracté et torturé. J'ai essuyé la sueur de la face hagarde et du front. J'ai entendu "les cris" de protestation : "Je ne veux pas partir !" Moi aussi j'ai vu le démon forcé de partir malgré ses objections. Le récit dit :

 

"Tous furent saisis de stupeur, et ils se disaient les uns aux autres : Quelle est cette parole ? Il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs, et ils sortent !" (Luc 4:36).

 

Jésus-Christ parle encore avec une puissance et une autorité auxquelles les esprits impurs ne peuvent résister. Il entend encore et répond au cri inexprimé de chaque âme harcelée ou possédée par Satan. Il ne rejette pas celui qui vient chercher de l'aide auprès de Lui. Jésus est encore Celui qui libère les captifs. Il est la Victoire dans cette guerre.

 

 

 

CHAPITRE 6

Index

 

Les procédés subtils de Satan

 

"Afin de ne pas laisser à Satan l'avantage sur nous, car nous
n'ignorons pas ses desseins".
2 Cor. 2:11.

 

Jésus-Christ voit en chacun de nous un candidat potentiel à la citoyenneté de Son royaume éternel. Satan, d'un autre côté, voit chaque être humain comme quelqu'un sur qui il désire exercer un contrôle total pour le conduire à sa destruction définitive.

 

Jésus est motivé par l'amour, car "Dieu est amour". L'amour est la première caractéristique et la base de Son gouvernement. En contraste, Satan est mu par une haine sans mélange. Il hait Dieu et Son Fils, Jésus-Christ. Il hait chaque être humain fait à l'image de Dieu (FE 299). L'intensité de cette haine dépasse notre compréhension. Nous la voyons manifestée dans chaque être humain sur lequel il exerce un contrôle.

Aucun de nous ne peut rester neutre

 

Il n'y a que deux forces primaires dans le monde : Christ et Satan. Toutes les influences pour le bien ou pour le mal émanent de l'une d'elles. C'est l'origine du conflit. Il n'y a que deux étendards : celui de Satan, et celui de Jésus-Christ (1EMS 29). Jésus a dit : "Celui qui n'est pas avec Moi est contre Moi, et celui qui n'assemble pas avec Moi disperse" (Mat. 12:30). Nous sommes réellement sous l'influence de Dieu ou de Satan.

"Chaque homme, chaque femme et chaque enfant qui n'est pas sous le contrôle de Dieu est sous l'influence de la sorcellerie de Satan" (5T 102).

"Tous ceux qui ne sont pas résolument des serviteurs de Jésus-Christ sont des serviteurs de Satan" (TS 552). "Satan prend le contrôle de tout esprit qui n'est pas carrément gouverné par l'Esprit de Dieu" (TM 79, chap.2).

Seuls ceux qui ont une relation personnelle quotidienne avec Jésus-Christ sont protégés de l'influence de Satan. C'est une des dures réalités de la guerre dans laquelle nous sommes tous engagés. Nous n'avons pas besoin de nous enrôler dans l'armée de Satan pour marcher sous sa bannière.

 

"Il faut nécessairement que nous soyons dominés par l'un ou l'autre des deux grands pouvoirs qui se disputent la suprématie dans le monde. Pour passer sous la domination du royaume des ténèbres, il n'est pas indispensable que nous ayons décidé de la subir. Il suffit de négliger de s'allier au royaume de la lumière. Si nous n'accordons pas notre coopération aux agents célestes, Satan prendra possession de nos cœurs et y fera son habitation" (TS 314).

 Satan agit avec subtilité

 

Cela ne veut pas dire que tous ceux qui ne servent pas Christ soient possédés par Satan comme l'étaient les démoniaques de Gadara. Mais les esprits de ceux qui ne sont pas complètement remis à Christ seront graduellement modelés et façonnés selon les désirs de Satan. Et toutes les capacités rationnelles qu'il contrôle, il les pervertit ou les modèle selon le monde. Les choix, les goûts, les préférences, les aversions deviennent semblables à ceux du monde plutôt qu'à ceux de Christ. Finalement, de telles personnes se trouveront parmi les serviteurs de Satan et non parmi ceux de Dieu (1EMS 22). C'est le but de Satan d'influencer l'esprit des hommes et des femmes "au point qu'ils n'aient plus de facultés mentales et de volonté" (1 EMS 24). Dans bien des cas, les plans de Satan réussissent. Ces personnes ne peuvent être libérées que par la puissance de Dieu en réponse aux prières d'intercession de Son peuple. (1T 299).

 

Maintenant même, Satan et ses anges s'ingénient à paralyser les sens afin que les conseils, les avertissements et les reproches de Dieu ne soient pas entendus (FC 387). Il distrait nos esprits avec n'importe quel sujet qui peut créer une division parmi le peuple de Dieu et le conduire à une controverse (1EMS 23). Nous pouvons le constater aujourd'hui à une échelle sans précédent.

 

Par un travail subtil, Satan est maintenant en train d'enchaîner les esprits des hommes à son esprit, les imprégnant de ses pensées. Et il le fait d'une manière si trompeuse que ceux qui acceptent sa direction ne sont pas conscients d'être dirigés par lui. De cette façon Satan espère confondre l'esprit des hommes et des femmes afin qu'ils refusent d'écouter aucune autre voix que la sienne. Tous ces plans font partie des intentions de Satan que nous ne pouvons nous permettre d'ignorer.

 

Parce que Satan a une haine sans borne envers l'être humain, il n'a qu'un but : il veut causer autant de misère et de souffrance qu'il peut, et finalement, nous conduire à la destruction finale. Pour atteindre son but il recourra à n'importe quel plan ou procédé qu'il peut imaginer. Il n'est pas limité par la vérité ou l'honnêteté. Il n'agit sous aucun principe excepté celui de son propre intérêt. Il recourra à n'importe quelle supercherie et ne reculera devant rien pour atteindre son but. Il n'a aucun scrupule.

 

Les démons peuvent habiter les corps humains

 

Nous avons déjà vu dans le chapitre deux que quand c'est dans leur intérêt d'agir ainsi, et quand ils y sont autorisés, les démons tourmentent et peuvent habiter les corps humains. C'est un fait difficile à accepter pour certaines personnes. C'était vrai aux jours de Christ, et c'est aussi vrai aujourd'hui. Les compétences de Satan ne sont pas moindres maintenant qu'en ce temps-là. Je vais vous en donner quelques exemples :

Paula Green

 

Dans le chapitre trois, nous nous référons à cette jeune femme qui me raconta, à l'hôpital qu'elle était possédée par un démon. Entre le moment où elle me fit cette déclaration et le moment où le démon se révéla, certains troubles physiques se manifestèrent. Paula développa de sévères maux de tête qui ne cessaient pas. Il lui était de plus en plus difficile de dormir la nuit. Puis elle pouvait péniblement rester éveillée durant la journée. Tel était le jeu démoniaque. Quand elle allait dormir, elle avait des cauchemars épouvantables. Elle se réveillait terrifiée. Le même cauchemar revenait maintes et maintes fois, jusqu'à ce qu'elle soit terrorisée à l'idée d'aller dormir. Elle me dit : "Les nuits sont atroces".

 

Parfois, Paula souffrait d'une vision double qui allait et venait au hasard. L'une des plus étranges manifestations était les taches rouges qui semblaient apparaître soudainement comme des ecchymoses sur ses bras et ses jambes. Elle me dit que d'autres parties de son corps en étaient couvertes. D'abord, elle prit cela avec désinvolture, comme quelque chose qui arrive "parce que je me fais facilement des ecchymoses, je suppose". Mais elle n'avait aucune idée du pourquoi de leur apparition.

 

A l'époque, la plus terrifiante de ces manifestations physiques survint sans avertissement. Les mouvements de ses bras et de ses jambes devinrent saccadés et involontaires. Ses paroles étaient si mal articulées qu'il était presque impossible de les comprendre. Sa condition physique était tellement mauvaise qu'elle était obligée de ramper sur ses mains et ses genoux jusqu'à la salle pour qu'on l'emmène au service des urgences de l'hôpital. Les examens de laboratoire faits à l'hôpital éliminèrent les drogues comme cause de son problème. "Il n'y a absolument pas de drogue en elle", me dit le docteur, plus tard.

 

Paula resta exactement une semaine à l'hôpital, durant laquelle ses mouvements et ses paroles redevinrent normaux, mais l'autre problème demeura. Les céphalées étaient particulièrement sévères. Quand je parlai au docteur de Paula, il me dit qu'il ne doutait pas de la présence des maux de tête. "Mais", dit-il, "tous les tests que nous avons faits, le scanner du cerveau et la ponction médullaire ne donnent aucun résultat. Nous ne savons vraiment pas quelle est la cause de ses céphalées". Paula souffrait encore des maux de têtes lorsqu'elle quitta l'hôpital. 

 

C'était le soir du jour où elle fut libérée que le premier démon nous fit connaître sa présence. Les détails ont été décrits dans le livre Libérée de la possession démoniaque. Nous ne les répéterons pas ici. La remarque qui a été faite est qu'un mois plus tard, après la libération de Paula de son huitième démon, toutes les manifestations physiques : la faiblesse, les céphalées, les cauchemars, la vision double, l'insomnie, la somnolence, les taches rouges–, les états physiques anormaux disparurent. Aucun d'eux n'est réapparu dans les années qui ont suivi.

 

Nous avons dit que : "S'ils en avaient la permission, ils pourraient détraquer notre esprit, déformer notre corps, détruire nos biens et mettre fin à nos jours" (TS  564). Beaucoup de nos expériences dans le ministère de la délivrance ont impliqué des personnes dont les corps avaient été harcelés ou contrôlés par des démons. Toutefois, dans tous les cas, il n'y avait pas eu une manifestation de la puissance démoniaque aussi multiple ou aussi sévère que dans le cas de Paula. Dans bien des cas, le corps n'est pas du tout impliqué ; mais Satan agit sur l'aspect émotionnel, spirituel, intellectuel ou sexuel de la personne. Cette capacité est un de ses procédés parmi beaucoup d'autres.

 

Shelly

 

Dans le chapitre quatre, j'ai parlé de l'expérience de Donna avec le démon "Seizure" [attaque] dans l'hôpital. Nous avons eu une expérience intéressante et inhabituelle tandis que nous priions pour Shelly. Nous avons eu plusieurs rencontres matinales. Plus tard dans l'après-midi, Shelly me téléphona et dit : "Quelque chose d'étrange est arrivé. J'ai une brûlure de la taille d'une pièce de monnaie au bas du bras. Je ne sais pas comment c'est arrivé. Je n'ai pas utilisé le four de toute la journée. Comment ai-je pu me brûler ?" Bien sûr je n'avais aucune explication à cela.

 

Tôt dans la soirée, à la demande de Shelly, nous sommes retournés chez elle. Durant la réunion je lus Apocalypse 20: 7-10, qui dit:

 

"Mais un feu descendit du ciel, et les dévora. Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles" (vers. 9-10). J'avais à peine fini de lire ces mots quand le démon dit : "C'est la raison pour laquelle je l'ai brûlée". Ce fut la dernière chose qu'il dit avant d'être obligé de partir.

Que Satan puisse harceler et tourmenter le corps humain et, parfois, provoquer même des maladies est affirmée dans les textes suivants :

 

"La réalité des possessions démoniaques est nettement affirmée par le Nouveau Testament. Les personnes qui en étaient affligées ne souffrirent pas seulement de maladies dues à des causes naturelles. Jésus reconnut, dans ces cas, la présence et l'action directe des mauvais esprits" (TS 560).

"Satan tint de nouveau conseil avec ses anges. Animé d'une haine farouche contre le gouvernement de Dieu, il leur dit qu'aussi longtemps qu'il détiendrait son pouvoir et son autorité sur la terre, leurs efforts contre les disciples de Jésus devaient décupler. Ils n'avaient rien pu faire contre le Christ, mais ils devaient, si possible, avoir raison de ses disciples. … Il leur dit que le Christ avait donné à ses disciples le pouvoir de les chasser et de guérir ceux qu'ils rendraient malades. Alors les anges de Satan partirent comme des lions rugissants, cherchant à dévorer les disciples de Jésus" (PE 190).

Velda

 

L'expérience de Velda Thorne illustre l'importance avec laquelle les forces de Satan exécutent ses ordres pour affliger le corps humain. La guérison de Velda est la démonstration du prolongement de ce même pouvoir que Jésus a donné à Ses disciples pour reprendre les démons, les chasser, et aussi guérir ceux qui étaient tourmentés par eux. Velda me demanda un rendez-vous par téléphone. Quand elle vint à mon bureau à l'église le jour suivant, elle me décrivit l'allergie extrême dont elle souffrait. Sa diète se limitait à cinq aliments. Elle pouvait manger du maïs, des graines de chou frisé et de moutarde, des amandes, et des germes d'alfalfa. N'importe quelle entorse à ce régime lui causait diverses réactions, et pas seulement des éruptions cutanées ou des éternuements. Son équilibre mental et émotionnel était affecté. Manger d'autres aliments causait la ruine de sa santé. Sa capacité de concentration était hautement diminuée. Elle perdait le contrôle de ses émotions. Elle pouvait pleurer facilement et elle était contrariée par la moindre provocation.

 

Elle jouit d'une santé normale aussi longtemps qu'elle se limita à ces cinq aliments qu'elle pouvait tolérer. Ces cinq produits plus une petite quantité d'huile de maïs assurèrent tous les nutriments essentiels à sa vie et à sa santé durant une période de dix ans. Mais la monotonie d'un régime si limité et inhabituel devint intolérable. Bien sûr, il était incommode pour elle et sa famille. Manger dehors ou être invité était absolument embarrassant et difficile.

 

Par deux fois, elle a subi une série de tests dans l'un de nos plus grands centres de santé pour découvrir la cause et une solution possible à son problème. Ces efforts ont été inutiles. On lui a dit qu'il n'y avait aucune solution. Elle devait juste apprendre à vivre avec sa maladie. Tout cela, je l'ai appris lors de notre premier entretien. Nous avons prié et je lui ai suggéré de faire de son problème le thème principal de ses prières durant la semaine suivante et de revenir à la fin de celle-ci. D'autres personnes prieraient aussi pour elle.

 

Quand elle revint, une semaine plus tard, elle me dit que sa condition n'avait pas changée. Elle avait testé sa diète et elle avait découvert la dure réalité que ses allergies persistaient.

 

Pendant sa seconde visite, nous priâmes encore, mais nous ne fîmes rien de plus. Au nom de Jésus nous réprimandèrent le démon "Allergie" et nous lui ordonnâmes de partir. Puis nous oignîmes Velda en accord avec les instructions de Dieu dans Jacques 5: 14-16.

 

Je n'eus plus de nouvelles de Velda jusqu'à ce que je la rencontre au marché local, trois semaines plus tard. Elle me dit : "Je suis très reconnaissante de la bonté de Dieu. J'ai une diète normale. Tout a changé le jour où j'ai été ointe". Je parlai à nouveau avec Velda quelques mois plus tard. Elle louait encore Dieu pour tout ce qu'Il avait fait pour elle. Et bien sûr, je me joignis à elle dans cette prière. Quelques-unes des guérisons les plus remarquables dont j'ai eu le privilège d'être témoin concernaient des allergies. Je ne crois pas que toutes les allergies soient en relation avec des démons. Cependant, dans une recherche de soulagement à de sévères allergies cette possibilité ne doit pas être écartée.

 

Il est important que nous acceptions comme un fait que les démons peuvent affliger et affligent le corps humain. L'expérience de Job en est la confirmation. "Satan se retira de devant la face de l'Éternel. Puis il frappa Job d'un ulcère malin, depuis la plante du pied jusqu'au sommet de la tête” (Job 2: 7). Si Satan a pu frapper Job d'un ulcère malin, pourquoi aujourd'hui, ne pourrait-il pas affliger les corps de différentes manières ? En réalité, il le peut. Je peux vraiment témoigner que la capacité de l'ennemi à affecter les corps est réelle –aussi réelle que la Parole de Dieu et l'Esprit de prophétie l'affirment. L'ennemi impose des infirmités plus souvent que nous ne l'imaginons.

 

Un autre dispositif que Satan utilise est d'observer nous défauts et nos faiblesses individuelles. "Il note tous les péchés auxquels on est enclin, et il veille à ce que les occasions d'y tomber ne manquent pas" (TS 604). A la lumière de ceci, il serait avantageux pour nous de connaître quelles sont nos points faibles. Nous devons demander à Dieu des forces spéciales et Sa protection dans les domaines où nous sommes prédisposés à chuter. Bien sûr, la responsabilité nous revient de ne pas nous placer nous-mêmes dans des situations qui nous invitent à céder aux tentations de l'ennemi et nous rendent vulnérables.

Satan assigne une tâche, à part celle d'agir, à chacun de ses anges. Et il les exhorte tous à être rusés et astucieux dans leur manière de s'acquitter de leurs responsabilités particulières. Ils sont extrêmement bien organisés (TS 560 ; 1 EMS 24).

 

Les démons peuvent parler

 

L'idée que les démons parlent toujours d'une voix retentissante et vulgaire n'est basée sur aucun fait. En général, ils utilisent la voix de leurs victimes. Parce qu'ils emploient les cordes vocales mêmes de ceux qui les possèdent –la sonorité de la voix est rarement différente. Toutefois, nous pouvons noter parfois une grande différence dans la personnalité. Quand une voix dit : "Il m'appartient", -le changement de pronom nous dit tout. Aussi, souvent, ses mots le trahissent. Par exemple, quand Shauna, au début de l'entretien dit de sa voix habituelle : "Il n'y a pas de démons ici", nous pouvions la croire. Mais quand elle continua : "Il n'y a ni diable, ni Dieu, ni Bible", nous sûmes alors qui parlait. Imiter la voix de sa victime, est un autre procédé démoniaque.

 

Incidemment, le langage n'est pas une barrière pour les démons. Ils peuvent parler le langage qu'ils veulent. Nous avons connu un certain nombre de rencontres avec une personne dont la langue maternelle était l'anglais, parlant parfaitement une langue étrangère –langue dont la victime n'avait aucune connaissance.

 

Les démons peuvent écouter

 

Non seulement Satan et ses démons peuvent imiter ou utiliser la voix humaine, mais ils peuvent aussi entendre et comprendre chacune des paroles que nous prononçons (1MC 142, 143). Le pasteur qui a dit qu'il ne parlait jamais de ce qu'il allait prêcher le disait pour une bonne raison. Il ne voulait pas que Satan connaisse son thème.

 

"Il n'est pas donné à l'adversaire des âmes de lire les pensées des hommes ; mais il est un observateur pénétrant; il remarque les paroles…" (1MC 143). Une expérience que nous avons eue il y a quelques années avec un jeune homme, Kenneth, démontre la véracité de ce fait.

 

Kenneth

 

Kenneth, eut une période de sa vie, durant laquelle il pria Satan. A cause de cela, il tomba sous le contrôle de l'ennemi, mais maintenant, il voulait être libéré. Il me demanda de prier avec lui pour sa libération. Nous acceptâmes de le rencontrer au bureau de l'église à six heures, le Lundi soir.

 

Mon téléphone sonna tard, le dimanche soir. La voix à l'autre bout de la ligne entra dans le vif du sujet –"Donc, tu vas prier pour Kenneth demain soir. Et si je le tuais avant ?" Le timbre de la voix était celui de Kenneth¸ l'esprit derrière cette voix n'était pas celui de Kenneth.

 

Vous pouvez être sûrs que nous priâmes beaucoup pour Kenneth durant le jour suivant. Pour la gloire de Dieu, Kenneth vint au rendez-vous. La bataille fut sévère, mais il fut libéré de son esclavage.

Soit dit en passant, cette voix démoniaque n'est qu'une seule parmi plusieurs qui m'ont appelé au téléphone durant les quinze ans où j'ai été impliqué dans cette guerre spirituelle. La guerre spirituelle est réelle !

Il est bon pour nous de nous rappeler que les anges célestes ont aussi connaissance de notre langage. Même nos pensées et l'intention de nos cœurs leurs sont ouverts (MJ 24). Les démons ne peuvent pas lire dans notre esprit, comme le font les anges loyaux, mais ils peuvent observer nos visages. Rien ne leur échappe. Ils nous étudient puis élaborent leur attaque.

 

Une autre capacité ou "stratagème" que les démons possèdent est celle d'accomplir plusieurs choses à la fois. Un démon peut mener à bien plusieurs tâches simultanément chez la même personne. Par exemple, il peut causer des maux de têtes et des cauchemars chez le même individu. Le même démon qui tenta le Christ dans le désert posséda aussi le démoniaque, à Capernaüm. Et ce fut le même démon qui contrôla les Juifs incrédules. Ce démon n'était autre que Satan lui-même (Mat. 4: 1, 5, 8).

 

Il est aussi vrai que plus d'un démon peuvent être assignés pour la même tâche générale chez une personne. Par exemple, il peut y avoir plusieurs démons dont la mission est de provoquer une variété de pressions, de raisons et de situations pour inciter un individu à fumer.

 

Satan a réservé quelques-uns de ses stratagèmes pour les derniers jours, peut-être par désespoir parce que le temps est court. C'est son principal objectif que de prendre possession de l'esprit de la jeunesse, pour corrompre leurs pensées et enflammer leurs passions (1EMS 22). Nous pouvons voir son but s'accomplir avec trop de succès aujourd'hui au moyen des drogues, de la musique rock, de la télévision, des jeux vidéo, de la pornographie, de la sorcellerie, et d'autres médias. Jamais nos jeunes n'ont été autant attaqués de toutes parts que de nos jours.

 

Notre ignorance donne l'avantage à Satan

 

Aucun de ces faits ne devrait nous surprendre. Nous avons été avertis il y a bien des années que les derniers exploits de Satan seraient menés à bien avec plus de puissance que jamais auparavant à travers les "manifestations scientifiques". Il usera "de tous dispositifs ingénieux" pour prendre l'avantage par "toutes les méthodes possibles" (TDWG 312). Aujourd'hui Satan se prépare pour sa dernière campagne contre le peuple de Dieu. Avant la fin de la bataille, il introduira tout plan et toute ruse que son immense intelligence peut imaginer.

 

"Tant qu'on ignore leurs supercheries [des mauvais esprits], ils ont un avantage presque inconcevable…" (TS 563). Pourquoi donnerions-nous, vous et moi, l'avantage de notre ignorance à l'ennemi, compte tenu de la lumière que Dieu nous a donnée dans la Bible et dans l'Esprit de Prophétie ? Comment pouvons-nous volontairement rester ignorants et en même temps professer être du côté de Jésus-Christ dans la plus grande de toutes les batailles ?

 

"Le grand séducteur ne redoute rien tant que de voir sa ruse découverte" (TS 563). Le but de ce livre –surtout de ce chapitre- est de nous aider à être plus attentifs aux stratagèmes de Satan. Si nous comprenons ses pièges, nous serons mieux préparés à nous défendre contre ses attaques. Protégés par la vérité que Dieu nous a donnée, il a moins d'avantage sur nous qu'il n'en a eu dans le passé. 

 

 

 

CHAPITRE 7

Index

 

Le chrétien et l'oppression démoniaque

 

N'abandonnez donc pas votre assurance, à laquelle est attachée une grande rémunération. Héb.10 :35.

 

 

Un chrétien peut-il être harcelé, dominé ou possédé par Satan ? C'est difficile de répondre à cette question, par un simple "oui" ou "non". En effet, cette réponse risquerait d'être mal comprise, car elle nécessite en réalité de sages réflexions ainsi qu'une explication détaillée.

 

Nous devons reconnaître qu'il existe plusieurs stades dans l'influence que Satan exerce sur nous. Le harcèlement, la domination et la possession indiquent une influence démoniaque progressive et de plus en plus forte dans la vie de l'être humain. Aucun de ces termes ne provient de la Bible. Le mot "possédé" ne figure pas dans les textes grecs. La Bible décrit un état : être "habité par le démon" ou "opprimé", ce que nous appliquons au stade extrême de l'influence démoniaque ou de la "possession".

 

Les harcèlements démoniaques existent lorsque les démons provoquent des circonstances qui contrarient ou tourmentent un être humain. Le but du harcèlement est de décourager l'individu, de l'amener à perdre la foi en Dieu, et même de le pousser à rejeter Son influence dans sa vie.

 

L'expérience de Job

Les Ecritures contiennent un certain nombre d'exemples de harcèlement démoniaque. L'expérience de Job vient de suite à l'esprit. Job "était intègre et droit : il craignait Dieu, et se détournait du mal, (le haïssait et l'évitait)" (Job 1: 1). Il était un fidèle adorateur du vrai Dieu, l'Ancien Testament le décrit comme un chrétien. Mais, malgré cela, en réalité, à cause de cela, il a été terriblement harcelé par Satan lui-même. Il a perdu la plupart des membres de sa famille ainsi que ses biens. Il a été affligé de violentes douleurs physiques sur tout le corps. Ses amis ont rejeté sur lui la responsabilité de ses malheurs, et son épouse lui a même suggéré de maudire Dieu et de mourir, ce qui était exactement ce que Satan voulait.

Notre but n'est pas de nous lancer dans une étude profonde du livre de Job, mais Dieu avait une raison particulière de permettre que cette expérience nous soit transmise. L'expérience de Job montre que chaque être humain a réellement un rôle à jouer dans le grand conflit entre Christ et Satan. Nous ne devons pas oublier que nous y sommes aussi personnellement impliqués. De même que Job, nous devons constamment choisir la direction à prendre. Job pouvait vraiment être un modèle pour chaque être humain.

 

Examinons les nombreux domaines dans lesquels Job a été attaqué : financièrement en perdant tous ses biens ; par le chagrin provoqué par le décès de ses enfants ; par les fausses doctrines enseignées par ses amis ; par de fortes douleurs physiques ; et par son épouse qui manquait totalement de confiance en Dieu. Pourtant, malgré tout ce qu'il a subi, Job a gardé une foi intacte en Dieu. Il est resté inébranlable malgré toutes ces terribles épreuves. "Voici, Il (Dieu) me tuera ; je n'ai rien à espérer", a dit Job, "mais devant Lui je défendrai ma conduite" (Job 13: 15). Job n'a pas perdu sa confiance. La foi et la confiance en Dieu sont les antidotes les plus importantes contre toutes les formes de harcèlements démoniaques.

 

Le verset de Job 42: 10 est très significatif: "L'Eternel rétablit Job dans son premier état (ou le libéra de ses épreuves), quand Job eut prié pour ses amis". En dépit de sa propre misère, Job est parvenu à cette étape de son expérience où il se faisait davantage de soucis pour ses amis que pour sa propre condition. Lorsque Job a cessé de s'inquiéter pour lui-même et qu'il s'est tourné vers Dieu afin de venir en aide aux autres, il a adopté une telle disposition d'esprit que les abondantes sources de bénédictions de Dieu pouvaient à présent l'atteindre. C'est alors que toute cette période d'épreuves a cessé pour lui.

 

Satan sait que lorsque nos pensées sont uniquement concentrées sur nous-mêmes, nous nous détournons de Christ qui est la Source de notre force. C'est alors qu'il entreprendra tout ce qu'il pourra pour détourner notre attention de notre Sauveur et par ce moyen nous empêcher de demeurer en communion avec Lui. Ceci est l'un des moyens que Satan emploie parmi toutes ses formes de harcèlement.

 

Job 42: 10 ajoute: "Et l'Eternel lui accorda le double de tout ce qu'il avait possédé. "Mais l'expérience de tous ceux qui ont été victimes de harcèlements démoniaques ne se termine pas aussi bien, comme nous le confirme l'apôtre Paul.

 

L'expérience de Paul

 

Paul a été harcelé pendant toute sa vie après qu'il se soit converti sur la route de Damas. Il a écrit : "Il m'a été mis une écharde dans la chair, (par) un ange de Satan pour me souffleter" (2 Cor. 12: 7). Le mot "ange" vient du terme grec angelos, qui est effectivement traduit par "anges" dans la plupart des cas, mais ce sont évidemment des messagers. Nous pourrions remplacer le "harcèlement" par "soufflet" sans modifier la signification de ce que Paul veut dire. Donc, Paul nous révèle effectivement que l'un des anges de Satan, qui est bien sûr un démon, le harcelait continuellement. Paul reconnaît, cependant, que Dieu a permis ce harcèlement pour une raison bien précise. C'est par ce moyen que Dieu gardait Paul dans l'humilité, puisqu'il précise lui-même : "Et pour que je ne sois pas enflé d'orgueil, à cause de l'excellence de ces révélations, il m'a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m'empêcher de m'enorgueillir". 

 

Trois fois de suite, Paul a prié pour que le harcèlement puisse cesser. La réponse de Dieu a été celle-ci : "Ma grâce te suffit" (2 Cor. 12: 8, 9). Quand Paul a écrit: "Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés (ou harcelés) au-delà de vos forces", il faisait allusion à sa propre expérience. Et Paul a appris de la part de Dieu "qu'avec la tentation (le harcèlement) il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter" (1 Cor. 10: 13). Dieu sait exactement la "dose" de "pression" que chacun de nous peut supporter. Si nous nous remettons totalement entre Ses mains, nous ne tomberons pas. Mais si nous dépendons uniquement de nos propres forces, nous deviendrons facilement prisonniers de la tentation.

 

Elie a été harcelé

Le prophète Elie a subi l'expérience du harcèlement par une profonde dépression. Il voulait mourir. "C'est assez !" a-t-il dit, "Maintenant, Éternel, prends mon âme" (1 Rois 19: 4). La dépression est véritablement une épidémie à l'heure actuelle, mais ce n'est pas nouveau, comme le confirme l'expérience d'Elie. Nous ne pensons pas que toutes les dépressions soient d'origine démoniaque. Les causes peuvent n'être que d'origine "humaine" également. Mais nous pouvons affirmer, sans hésiter, que ce sont généralement des démons, auxquels nous devons faire face, qui provoquent les dépressions, et ils agissent en se nommant eux-mêmes sous ce nom. Fréquemment, le démon "Dépression" est accompagné du démon "Suicide".

Mais il y a eu de l'espoir pour Elie, et il y en a autant pour ceux qui souffrent de dépression aujourd'hui. Notons ce qui s'est passé dans le cas d'Elie. "Un ange le toucha" (1 Rois 19: 5). Remercions Dieu pour le ministère des bons anges ! Ils sont toujours présents pour lutter contre les démons qui nous harcèlent aujourd'hui. Nous devrions être reconnaissants envers Dieu que "les Saints anges soient aux côtés de chacun et de chacune d'entre nous" (LHU 209).

 

Jean le Baptiste

 

Même Jean le Baptiste, au sujet duquel Jésus avait déclaré qu'il était le plus grand, n'a pas été épargné du harcèlement. Il y a eu des moments au cours desquels les démons ont tellement tourmenté son âme par leurs suggestions, que l'ombre d'une angoisse oppressante cherchait à le terrasser (JC 201).

 

L'angoisse est une forme courante de harcèlement, mais néanmoins terrible. Et lorsque le doute s'ajoute à cette angoisse, ces sentiments de malaise peuvent provoquer un profond découragement. Jean souffrait autant du doute que de l'angoisse. La question qu'il a posée à Jésus est très significative, lorsque nous l'examinons sous cet aspect. Il lui a donc demandé : "Es-tu Celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ?" (Mat. 11: 3).

 

Ellen White a raconté l'histoire de cette nuit où son bébé, Edson, ne pouvait pas dormir, mais donnait des coups contre quelque chose qu'elle ne parvenait pas à voir. L'enfant criait de frayeur : "Non ! Non !" Elle s'est alors rendue compte que Satan s'efforçait de harceler sa famille. Pendant deux heures, elle a prié avec son mari avant d'être soulagés de cette épreuve. (Voir LS 138). Des malaises physiques, de même que l'angoisse, sont des formes de harcèlement qui ne concernent pas que le passé. Elles sont toujours d'actualité aujourd'hui.

 

Des contrariétés

 

Parfois les harcèlements prennent la forme de simples contrariétés. Il y a quelques temps, j'ai été appelé à me rendre dans une maison où il se produisait des choses particulièrement gênantes. Les portes s'ouvraient et se fermaient sans raison visible. On sortait les robes des armoires alors qu'il n'y avait personne dans la pièce pour le faire. Un bibelot, posé sur une étagère fixée au mur, s'est tout à coup déplacé tout seul. Il a traversé la pièce à toute vitesse, frôlant de justesse la tête de la maman, alors qu'elle remettait le bébé dans son berceau. La manifestation la plus terrifiante s'est produite lorsque le pantalon de pyjama du garçon d'une dizaine d'années s'est littéralement mis à danser autour de la salle de bains pendant que ce garçon prenait sa douche. Cette expérience a été effrayante pour cet enfant. Et cela ne s'est pas produit qu'une seule fois.

Dans une autre maison, où nous avons mené un véritable combat spirituel, nous entendions distinctement des bruits de pas chaque soir, comme si quelqu'un marchait à l'intérieur de l'habitation. La jeune femme qui logeait à cet endroit les entendait depuis une période de plusieurs mois. Ceci doit être particulièrement terrifiant lorsque vous êtes seul au milieu de la nuit, d'autant plus que la dame entendait ces pas toutes les nuits. Nous avons affronté les démons qui harcelaient la jeune dame. L'un de ces démons s'est présenté lui-même, en disant que son nom est "Tourment". Il a reconnu que c'était lui qui faisait les bruits de pas. Ces bruits ont disparu depuis que cette personne a été délivrée de l'ennemi. Nous avons demandé à Dieu de purifier la maison, de bannir toutes les forces démoniaques et de remplir cette demeure d'anges fidèles.

Donna

Donna a été victime d'un harcèlement qui n'a pas duré très longtemps, mais qui a été très pénible. Elle était toujours dans un état fiévreux. Elle avait souvent mal à la gorge. Elle se sentait faible. Puis son état s'est tellement aggravé que son docteur lui a prescrit de cesser le travail et de se reposer. Pendant ce temps, elle a dû effectuer deux séries d'analyses et d'examens qui n'ont révélé aucune cause naturelle de tous ses maux.

Donna habitait à quelques kilomètres de chez moi, et elle avait entendu parler de mon engagement dans le ministère de la délivrance. Elle m'appelait régulièrement pour me tenir informé de ses problèmes physiques. Nous avions eu l'occasion de discuter du fait que ceux-ci pouvaient être provoqués par des démons. Puis un jour, à une heure et demie du matin, elle m'a appelé au téléphone. "Pasteur Allen, je viens d'être harcelée pendant une heure et par conséquent, je ne sais pas combien de temps je vais encore résister", m'a-t-elle dit. "C'est terrible ! Je devrais peut-être aller chez une amie pendant le reste de la nuit". 

"Non", lui ai-je répondu, puis je lui ai donné ce conseil : "Je comprends ce que vous me dites. Mais ne vous sauvez pas. Dieu va vous protéger. Il ne faut pas avoir peur. Demandez de bénéficier de la promesse que Dieu donne dans Jacques 4: 7, nous assurant de Sa protection". 

Elle m'a expliqué comment elle s'était réveillée avec la sensation qu'une main appuyait sur son épaule. Elle avait prié et la pression s'était relâchée, mais ensuite son lit s'était mis à faire des secousses. Puis quand elle a chassé le démon, son lit a cessé de bouger, mais elle a commencé à ressentir une vive douleur dans l'une de ses jambes. La douleur n'a cessé de s'aggraver jusqu'à devenir insoutenable. De nouveau, elle a chassé le démon et la douleur s'est apaisée.

Les variétés de harcèlement de Donna

Lorsqu'une forme de harcèlement s'arrêtait, une autre commençait. Quand Donna m'a appelé, elle ressentait une douleur dans la poitrine. Au nom de Jésus, j'ai chassé le démon qui lui provoquait cette douleur, précisément dans la poitrine, et cette souffrance a cessé.

Mais à cette époque là, Donna n'était pas seulement capable de chasser le démon, mais aussi de lui dire : "Démon, tu ne me fais pas peur. J'ai Jésus dans mon cœur et tu ne peux pas me faire de mal. Je compte sur Sa promesse, m'assurant que tu ne peux rien me faire". 

Puis soudain, sa mâchoire inférieure a commencé à la faire souffrir. Alors que je repoussais le démon qui était la cause de cette douleur, Donna s'est mise à crier au téléphone : "Êtes-vous là ? Je ne peux plus rien entendre. Il m'a rendue sourde. Êtes-vous toujours là ? Je ne parviens pas à vous entendre". 

J'ai chassé le démon de la surdité (Marc 9: 25). La surdité de Donna m'a semblé avoir mis beaucoup de temps à disparaître, mais cela n'a probablement pas nécessité plus que quelques minutes. Tout à coup, de la même façon qu'elle était survenue, la surdité a totalement disparu.

Ensuite j'ai entendu un bruit de claquement et de fracas, comme si Donna avait laissé tomber son combiné téléphonique. Tout était devenu silencieux. J'ai de suite pensé que Donna avait eu un malaise. "Donna, tout va bien ? Que s'est-il passé ? Je ne peux à nouveau plus vous entendre. Comment allez-vous ? Pouvez-vous me répondre ?"

Pendant environ trente secondes, je n'ai plus entendu le moindre bruit, à part un son étrange que je ne pouvais pas identifier. Puis Donna s'est de nouveau mise à parler. "Etes-vous encore là ?" "Oui, je suis toujours là". "J'ai eu l'impression que vous aviez laissé tomber le téléphone. Que s'est-il passé ?"

"Non, je ne l'ai pas laissé tomber. On m'a arraché le combiné de la main et lancé aussi loin que la longueur du fil pouvait le permettre. Je n'ai pas voulu me lever de mon lit, et j'ai tiré sur le fil pour rattraper le combiné. Le démon est toujours là. Il me fait subir des picotements sur le visage".

J'ai continué de chasser ces démons qui se manifestaient en la faisant souffrir dans plusieurs organes de son corps. Il y a même eu un moment relativement court où les battements de son cœur se sont accélérés d'une façon anormale. Donna continuait d'entretenir "la conversation" avec le démon tout en le chassant, et en lui disant qu'elle n'avait pas peur. Et elle continuait aussi de me tenir au courant de ce qui se passait.

Les battements de son cœur se sont de nouveau accélérés. Puis elle m'a dit : "J'ai simplement pris ma Bible et l'ai posée sur mon cœur". Quelques secondes plus tard, son cœur avait retrouvé son rythme normal.

"Je ne ressens plus de douleurs à présent, et je crois qu'il a fini par me laisser tranquille", m'a-t-elle dit. "Mais il fait comme un bruit de frappements. Je ne parviens pas à localiser d'où provient ce bruit sourd qui résonne dans toute la pièce". 

Toutes les manifestations physiques dans le corps de Donna se sont atténuées progressivement et ont fini par disparaître, il n'y avait que ce bruit qui persistait. Il s'est encore fait entendre pendant un certain temps. Nous avons évidemment continué de chasser le démon qui le provoquait. Puis soudain, il a cessé et tout est redevenu calme.

"Le bruit sourd vient de s'arrêter", m'a informé Donna. "Je pense qu'il est parti et qu'il a enfin abandonné". Et en effet, il avait disparu. J'ai regardé l'heure à ce stade de la nuit. Il était quatre heures du matin. Nous avions lutté pendant deux heures et demie. Nous avons prié ensemble et remercié Dieu pour Sa miséricorde.

Donna m'a appelé le lendemain après-midi. "Je me sens bien", m'a-t-elle révélé. "J'ai récupéré mes forces. C'est comme si j'étais une nouvelle personne". 

Dans un certain sens, elle était réellement une nouvelle personne. On nous avait appris, de nombreuses années auparavant, que les mauvais anges peuvent nous affaiblir dans notre santé, nous faire souffrir dans notre corps et perturber notre esprit. Ils peuvent agir au niveau du système nerveux et des organes de l'être humain (JC 332-339). L'expérience de Donna, ainsi que d'autres de ce genre, confirment la véracité des informations reçues. Parfois les démons maîtrisent totalement les organes de ceux qui sont sous leur possession, mais dans le cas de Donna, il ne s'agissait que de harcèlement. Cette expérience n'a pas duré longtemps, mais s'est avérée terrifiante lorsqu'elle s'est produite.

Les chrétiens peuvent-ils être harcelés par les démons ? La réponse semble évidente. Job "était intègre et droit : il craignait Dieu, et se détournait du mal" (Job 1: 1). Jean le Baptiste était choisi par Dieu. Paul était à la fois prédicateur et prophète. Ellen White était la messagère de Dieu. Toutes ces personnes ont connu l'expérience du harcèlement. Par conséquent, la réponse doit être : Oui, les chrétiens peuvent subir des épreuves de harcèlement démoniaque. Même des chrétiens de longue date sont souvent assaillis par de terribles doutes et d'épouvantables sentiments d'insécurité (OHC 76).

Pourquoi tout ceci ne serait-il pas une réalité ? Satan hait chaque être humain en cultivant constamment le désir de le faire mourir, et il est animé d'une haine farouche contre les chrétiens. De plus, il entretient une animosité particulière contre les membres de l'Église du reste (PE 191). "Personne ne pourra jamais devenir membre de la famille de Dieu sans provoquer une résistance obstinée de la part de l'ennemi" (PR 444). Donc, nous ne devrions pas être surpris lorsque nous sommes harcelés par l'ennemi. Mais Dieu interdit à chacun et chacune d'entre nous de susciter le harcèlement, de laisser s'introduire une autorité venant de l'extérieur, ou la possession, dans un foyer où la sanctification n'occupe pas la première place et par des vies non sanctifiées.

Le contrôle des démons

Le contrôle des démons existe lorsque les agents de Satan exercent leur influence sur les paroles, les pensées et les actions de quelqu'un, mais à titre occasionnel et extérieur. Dans ce cas, ce contrôle n'agit que pendant de brèves périodes et ces démons ne demeurent pas à l'intérieur de l'être humain. Satan, parlant par l'intermédiaire de Pierre lui fit prononcer ces paroles : "à Dieu ne plaise ; cela ne t'arrivera pas !" est un exemple concret du contrôle démoniaque (JC 411).

C'est tout à fait possible que vous et moi ayons été l'objet de contrôles démoniaques à certains moments de notre vie. Avez-vous eu recours à des sarcasmes envers votre prochain ? Avez-vous prononcé une réplique précipitée que vous avez ensuite regrettée ? Avez-vous entretenu des commérages et des critiques injustes sur les autres ? Lorsque nous nous conduisons de cette façon, nous sommes sous le contrôle de Satan, dans une certaine mesure. Il se sert de nous, à ces moments-là, exactement comme il l'a fait avec Pierre. En effet, les sarcasmes, les critiques et les commérages ne viennent pas de Dieu, mais d'une autre origine (1T 308, 309).

La possession démoniaque

Quand, par la puissance de Dieu, nous résistons avec succès à Satan dans un domaine de notre vie – l'appétit, par exemple, cela devient plus facile de lui résister de nouveau, dans ce domaine ou dans un autre. Et nous pouvons affirmer que la situation opposée est tout aussi réelle. Lorsque nous nous laissons influencer par l'ennemi et cédons à la tentation, cela devient plus facile d'y céder de nouveau, dans quelque domaine que ce soit. Chaque fois que nous capitulons devant les charmes de l'ennemi, nous mettons un peu plus notre volonté sous son contrôle. Si ce procédé se reproduit suffisamment souvent, Satan finira par contrôler et diriger tout cet aspect de notre vie selon son gré. Nos déterminations peuvent tellement s'affaiblir que nous pouvons même perdre la force de choisir ou de savoir ce qui est bien

Satan peut exercer son influence dans un ou plusieurs domaines de la vie d'une personne. Dans la mesure où cette personne a perdu le contrôle sur un point bien précis, on peut dire qu'elle est "possédée". Il y a, bien sûr, plusieurs degrés de possession. L'Esprit de Prophétie parle de Judas comme étant "possédé" uniquement par deux forces, l'égoïsme et la cupidité, et celles-ci sont précisées dans une citation du commentaire adventiste (p. 1102). En contraste avec Judas, l'homme de Gadara était possédé par des milliers de démons (Marc 5: 9).

Lorsque nous avons prié avec Paula Green, dont l'expérience nous a amenés à nous engager dans le ministère de la délivrance, il y avait huit démons identifiés en elle, et dont il a fallu la libérer. Depuis lors, nous avons prié avec des gens possédés par des démons dont le nombre à chasser peut être compris entre un seul et plusieurs centaines.

 

On croit généralement que la possession se manifeste en se roulant par terre ayant de l'écume aux lèvres. Mais, contrairement à cette opinion, la plupart des gens possédés, pour qui j'ai prié dans le cadre du ministère de la délivrance, sont entrés dans mon bureau sans l'aide de personne. Ils menaient une vie apparemment normale. Ils ont discuté de leurs problèmes de façon rationnelle, me parlant de leurs besoins, et ont été capables de prier pour le sujet dont ils avaient perdu le contrôle. Cependant, quelques-uns n'ont pas pu prier.

 

La tragédie de Judas Iscariot

 

Il y a beaucoup à apprendre de l'expérience de Judas Iscariot. Bien qu'il ait été "possédé du démon" (Jn 6: 70), il menait apparemment ce que nous pourrions appeler une vie normale. Son problème n'était connu que de lui seul et du Sauveur. Judas Iscariot ne montrait aucun signe évident de possession. Les autres apôtres ignoraient totalement la situation dans laquelle il se trouvait. Au dernier souper, quand Jésus a dit : "L'un de vous Me livrera" (Jn 13: 21) chaque homme, présent autour de la table, a posé cette question: "Est-ce moi, Seigneur?" (Mat. 26: 22). Judas n'avait rien laissé paraître de son état. C'est là que l'on peut constater le caractère trompeur d'une possession bien dissimulée. Et comme cela a été le cas pour Judas, la plupart des possessions sont méconnues.

Par exemple, lorsque Marie de Magdala a brisé son vase d'un parfum de nard pur de grand prix, pour en oindre les pieds du Seigneur, Judas a tout de suite considéré ce geste comme du gaspillage. Il a dit que cet argent aurait dû être donné aux pauvres. (Jn 12: 5, 6). Un esprit mauvais peut se cacher derrière un pieux langage.

"Judas, de par sa nature, aimait énormément l'argent… Cet amour de Mamon le faisait chavirer et s'éloigner de son attachement à Christ. C'est en devenant l'esclave d'un seul défaut qu'il s'est donné lui-même à Satan, jusqu'au point de ne reculer devant rien pour commettre ce péché" (JC 716).

De par l'expérience de Judas, j'ai de nombreuses fois prévenu qu'un seul défaut négligé, un seul péché "caressé" et que l'on n'a pas abandonné, peut conduire à de terribles conséquences.

Un comportement bizarre

 

Dans la plupart des cas, ce n'est qu'après avoir commencé à prononcer des prières précises, destinées au combat pour la délivrance des possédés, que le comportement et/ou le langage de la victime de Satan se met à devenir bizarre. C'est lorsque Satan se rend réellement compte qu'il doit libérer une victime que la véritable lutte commence, bien que beaucoup de ces personnes m'aient avoué que les actes démoniaques sont devenus plus acharnés dès qu'elles ont pris leur rendez-vous pour prier.

 

Dès que nous nous mettons à intercéder en faveur des proies de Satan, elles manifestent souvent des comportements bizarres. Dans certains cas, elles ont des convulsions de tout le corps. Il arrive qu'elles aient de l'écume aux lèvres, rampent par terre en tournoyant comme des serpents et en tirant leur langue, tout en "sifflant" aussi comme un serpent. Dans ces cas, très exceptionnels, j'ai vu le visage de la victime se déformer au point qu'elle en devenait méconnaissable.

 

C'est à ces moments-là, quand la bataille fait rage, que les voix démoniaques peuvent parler par l'intermédiaire de leurs victimes, et employer des propos ignobles, vulgaires et blasphématoires, afin de montrer leur nature qui est d'une extrême violence, et menacer la vie de leurs victimes ainsi que celle de ceux qui prient. Mais, malgré leurs nombreuses menaces, je n'ai jamais été attaqué personnellement et n'ai jamais vu personne d'autre l'être également.

 

A plusieurs occasions, j'ai entendu des voix démoniaques me dire : "Je voudrais vous tuer ; mais je ne le peux pas parce que les anges sont autour de vous". De telles expériences nous amènent à une grande humilité et nous aident à réaliser à quel point la bataille est bien réelle, et aussi combien nous dépendons de Dieu pour notre protection. Ces expériences nous incitent également à nous confier en toutes choses à notre Sauveur.

 

Contrairement à ceux qui s'agitent énormément et se mettent à crier pendant les luttes spirituelles, d'autres sont apparemment endormis ou expriment une certaine stupeur, remuant uniquement leurs lèvres par lesquelles les démons peuvent s'exprimer. La voix, sortant de la bouche de la victime, a généralement la même intonation que celle de la personne. Ceci semble évident puisque les démons se servent des cordes vocales. On constate plus fréquemment des différences dans la personnalité que dans la voix. Dans certaines circonstances, on entend une voix bizarre, rude et grossière. La notion selon laquelle les démons s'expriment en employant des voix discordantes est erronée. Ils peuvent parler avec une voix douce, féminine, ce qui rend leurs propos plus séducteurs.

 

Au sujet de ce "comportement bizarre", je voudrais insister sur ce point. En effet, ce type de comportement s'est produit beaucoup moins souvent au cours de ces dernières années, que lorsque j'ai commencé à m'engager dans la guerre spirituelle pendant les années 1970. J'ai le sentiment que Dieu a permis que nous affrontions ces terribles réactions, pendant nos premières expériences, afin que nous puissions réellement prendre conscience de la réalité du conflit (JC 424).

 

Dans la plupart des cas dont nous nous sommes occupés pendant ces dernières années, nous avons réussi à nous asseoir ou nous agenouiller autour d'une table, pendant le culte à l'église, ou rester confortablement assis au sein d'un foyer pendant toutes les réunions de prière, et les seules réactions inhabituelles qui se produisent encore sont des toux, des essoufflements, des bâillements, des renvois et souvent des étouffements, qui accompagnent les victimes lors de leur délivrance – je ne peux pas essayer d'expliquer la raison de tout cela. Je peux seulement vous dire ce qui se produit. Ce n'est qu'en de rares situations que j'ai vu de l'écume aux lèvres des gens. De nombreuses délivrances dont j'ai été témoin, où l'alcoolisme était en cause, ont été accompagnées de vomissements.

 

Des chrétiens possédés ?

Sur ce point, je voudrais rappeler à mes lecteurs que la plupart de ceux pour lesquels j'ai intercédé dans la guerre spirituelle, dont j'ai relaté les expériences, sont des membres de l'église du reste. Ce sont vos frères et sœurs spirituels qui s'assoient à côté de vous à l'église Sabbat après Sabbat, mais qui, malheureusement, se sont fait prendre dans les filets de Satan. Certains d'entre eux sont des dirigeants et des responsables au sein de leurs églises locales. D'autres sont des musiciens, dont plusieurs d'entre vous apprécient beaucoup les talents. Il y en a même quelques cas parmi le personnel employé dans nos institutions. Et, rarement ceux, qui sont devenus victimes de Satan, sont des pasteurs qui prêchent la Parole Sabbat après Sabbat.

 

Ces exemples devraient nous avertir que chacun et chacune d'entre nous est en guerre. Les êtres humains les plus intelligents, disposant de plus de talents et de dons, seront ceux que Satan attaquera le plus pour les faire tomber ; et contre lesquels il emploiera ses plans les plus subtils. Nous devons toujours nous rappeler que, si nous ne bénéficiions pas de la puissance de Dieu, chacun et chacune d'entre nous deviendrait la victime de Satan.

 

Et toutes ces réflexions nous conduisent à une question très importante : Un chrétien peut-il être possédé ? La réponse n'est pas aussi simple qu'elle le semble. Elle dépend, tout d'abord, de la définition d'un chrétien pour nous tous. Si nous assimilons le fait d'être chrétien au fait d'être membre d'une église, alors la réponse doit être : "Oui". Le plus grand nombre de gens, parmi plus de cent personnes avec lesquelles j'ai prié au cours du ministère de la délivrance, étaient des membres de l'Eglise Adventiste du Septième Jour. Je suis entièrement sûr que chaque individu aurait répondu qu'il était vraiment chrétien.

 

Mais cette affirmation ne tient pas compte de la condition spirituelle dans laquelle pouvait se trouver chacune de ces personnes lorsqu'elles sont venues vers nous afin de nous demander de l'aide ainsi que la délivrance, et dans chaque cas, elles manifestaient toujours le souhait d'une réforme dans leur vie. Les péchés ont été avoués et ensuite rejetés ; des changements se sont produits dans leur style de vie. Chaque chose devait être en harmonie avec la volonté exprimée de Dieu. Parfois, des délivrances totales ont été retardées tant que de telles transformations et de tels engagements n'avaient pas eu lieu.

 

Quelques-uns ont découvert qu'ils ne pouvaient pas duper Dieu. Il sait quand la transformation du cœur est authentique et complète. Paul nous met en garde : "Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi" (2 Cor. 13: 5).

 

Et Jésus nous transmet cet avertissement : "Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux" (Mat. 7: 21).

 

Il y en a beaucoup dont l'expérience consiste uniquement à exprimer une profession de foi. Un grand nombre de ceux dont les noms sont inscrits sur le registre des membres de l'église ne sont pas de véritables chrétiens. Ce seront seulement ceux qui laissent la puissance de Dieu transformer quotidiennement leur vie qui seront sauvés ; ce seront les seuls qui seront protégés des tromperies de Satan, et du risque d'être possédés par les démons.

 

"Satan se met à diriger tout être humain n'ayant pas pris la ferme décision de confier la maîtrise de ses pensées à l'Esprit de Dieu" (TM 79). "Lorsque l'esprit humain ne se remet pas directement sous l'influence de l'Esprit de Dieu, Satan peut le manipuler comme il le désire" (MCP 22).

 

Un chrétien authentiquement engagé peut-il devenir possédé par les démons ? La réponse est Non ! Harcelé ? – Oui. Vivement secoué ? – Oui. Possédé ? – Non !

 

"Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ?" (2 Cor. 6: 14, 15; MCP 22; 2 Cor. 12: 7).

 Jésus n'agit pas en association avec Satan. Il ne va nullement partager nos pensées et nos affections avec l'ennemi. Le Sauveur a dit : "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée" (Mat 22: 37). Chaque chrétien authentiquement engagé est déjà habité, "possédé", mais positivement cette fois, par le Saint-Esprit. Lorsque Jésus reviendra, chaque être humain, vivant à ce moment-là, sera habité, "possédé", par l'une de ces deux grandes puissances – Christ ou Satan.

 

De jour en jour, les objectifs de la famille humaine s'affirment de plus en plus. Quotidiennement nous sommes amenés, par l'exercice de notre volonté, à choisir laquelle de ces deux puissances va nous diriger aujourd'hui. Chaque jour, et aux moments des batailles les plus acharnées que nous devons affronter, c'est à chaque minute, que nous prenons cette décision.

 

Le point qui devrait attirer et retenir notre attention, dans toute cette étude, n'est pas le fait que certains chrétiens de profession se soient malheureusement laissés prendre aux pièges de Satan. La précieuse vérité, que nous devons retenir, est que Jésus est toujours le vainqueur sur le champ de bataille. Il est toujours le Commandant en Chef des armées célestes.

 

 

 

CHAPITRE 8

Index

 

Inviter Satan à entrer

 

"Ne donnez pas accès au diable". Éph. 4:27.

 

 

La police et d'autres organismes chargés de faire respecter la loi passent beaucoup de temps et font des efforts pour étudier le modus operandi des criminels recherchés. Plus les autorités en savent sur un criminel –ses habitudes, sa manière de penser, ses motivations, sa façon d'agir- plus il leur est facile de l'arrêter.

 

Satan est le plus grand criminel de l'univers. Chacun de nous est sa victime potentielle. Plus nous en saurons à son sujet et sur ses méthodes, plus il nous sera facile de reconnaître sa présence et ses activités, et éviter ses pièges. "Le grand séducteur ne redoute rien tant que de voir sa ruse découverte" (TS 563).

 

Nous devons être conscients que Satan a un nombre presque illimité de moyens de réaliser ses desseins, mais il ne peut toucher notre esprit ou notre intelligence à moins que nous les lui cédions. (MS 17, 1893). Aussi, il étudie nos faiblesses individuelles afin d'apprendre comment il peut le mieux nous atteindre, puis il nous tente sur nos points faibles. Vos faiblesses peuvent ne pas être les miennes, donc Satan ne peut vous tenter de la même manière qu'il le fait avec moi. Aucun de nous ne peut connaître le terrain ou le degré de tentation que les autres expérimentent. Nous n'avons aucun moyen de mesurer l'ardeur de la bataille qui a lieu dans un autre cœur. A cause de cela, nous devrions être compatissants au lieu de critiquer quand quelqu'un devient victime de la tentation. Il serait bon, pour chacun d'entre nous, de nous rappeler que "si ce n'était par la grâce de Dieu je ferai de même".

 

Nos points faibles

 

Nous avons tous nos faiblesses particulières. Une chose peut vous tenter, mais être répugnante pour moi –et vise versa. Cependant, il y a des pièges dans lesquels n'importe lequel d'entre nous peut tomber. Une chose est sûre : à aucun moment nous ne pouvons nous permettre de baisser la garde. Gardez à l'esprit que chaque mot que nous prononçons, chaque ton de voix, chaque expression du visage, chaque geste, sont tous sous la surveillance des démons. Satan est toujours à la recherche d'une faiblesse. S'il en trouve une, il agira. Je veux relever quelques-unes des vulnérabilités les plus communes."Satan étudie tous les indices de la fragilité humaine ; il note tous les péchés auxquels on est enclin, et il veille à ce que les occasions d'y tomber ne manquent pas" (TS 603-604).

 

Les sens

 

Dieu ne permet pas à Satan d'avoir un accès illimité à nos esprits. Lui et ses anges ne peuvent nous atteindre qu'à travers nos sens. Ceux-ci sont : la vue, l'ouïe, le goût, le toucher et l'odorat. Dieu a doté chacun de nous de la capacité de contrôler l'usage de ces sens. Ils sont les avenues de notre âme, et chacun d'entre nous choisit ce qui peut les parcourir. Ce pouvoir de choisir est l'une des capacités semblables à celle de Dieu parce que nous avons été créés, à un certain degré, à l'image de Dieu.

 

Nous devons maintenir tous nos sens en alerte si nous voulons contrôler nos esprits et empêcher toutes pensées corrompues de contaminer nos âmes. Si nous ne voulons pas devenir des victimes des tentations sataniques, nous devons éviter de lire, de regarder, ou d'entendre tout ce qui peut nous suggérer des pensées impures ou coupables (MJ 73-74).

 

Si la parole de Dieu est fidèlement observée, elle nous servira de protection. "Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l'objet de vos pensées" (Phil. 4: 8).

 

Si avec l'aide de Dieu –et nous ne pouvons le faire sans Son aide- nous voulions honnêtement et de manière conséquente mettre ce conseil en pratique, quelle différence y il aurait dans nos vies personnelles et nos foyers ! Et ce serait une expérience vraiment frustrante pour Satan, car ceci restreindrait beaucoup ses succès présents pour nous induire à pécher.

 

"Ceux qui ne veulent pas devenir la proie de Satan feront bien de veiller attentivement sur leur âme en évitant de lire, de voir ou d'entendre ce qui pourrait leur suggérer des pensées impures. Que leur esprit ne s'attarde pas sur n'importe quel sujet présenté par l'ennemi de toute justice. Gardons fidèlement nos cœurs, sans quoi les ennemis de l'extérieur réveilleront ceux de l'intérieur, et nous errerons dans les ténèbres" (AA 464-465).

La télévision

 

Nous savons tous que très peu de choses apparaissant sur l'écran de la télévision sont bonnes, pures ou honorables. Et peu d'entre elles sont vraies ou honnêtes. Une importante question se pose : Comment un chrétien, qui est "résolument sous le contrôle de l'Esprit de Dieu", peut-il sincèrement demander à Dieu de le garder de la tentation quand il expose intentionnellement sa vue et son ouïe –deux des sens les plus importants- à un si grand mal, car en agissant ainsi il invite délibérément Satan à le séduire. C'est une chose à laquelle il faut penser et au sujet de laquelle il faut prier. Il y a un moment où il faut dire, "Non !" Ce moment est peut-être arrivé.

 

La musique

 

Ces mêmes principes s'appliquent à deux autres instruments que Satan utilise avec beaucoup de succès aujourd'hui pour avoir accès à l'esprit. Un de ces instruments est la musique. Je n'ai pas besoin de prouver que la musique rock en est un. Tout le monde sait que la plupart des groupes rock et des stars sont des adorateurs de Satan. Certaines personnes ont pensé qu'il y a des suggestions subliminales néfastes mélangées à la musique. MTV est une addiction naissante. Pourtant, ces vidéos et ces enregistrements sont présents dans les foyers de ceux qui se considèrent eux-mêmes chrétiens.

 

Il n'est pas rare de rencontrer des démons se présentant à leurs victimes à travers la musique rock, Heavy Metal, et d'autres formes de musique satanique. Satan considère ces enregistrements comme une porte d'accès à cette personne.

 

La pornographie

 

Un autre instrument que Satan utilise pour parler à nos natures charnelles est la pornographie. Elle apparaît sous différentes formes et dans les lieux les plus inattendus. La pornographie ne se limite pas à Playboy et aux magazines similaires ; on la trouve dans bien des revues tout public. Les annonces publicitaires en tous genres, des automobiles au dentifrice en passant par l'huile de moteur, utilisent avec subtilité –et parfois sans subtilité- la pornographie pour retenir l'attention. Comme pour la télévision, les feuilletons à l'eau de rose ont la réputation d'être presque synonymes de pornographie.

De par mon expérience, j'ai découvert que beaucoup plus d'Adventistes qu'on ne le suppose ont été "accrochés" par une page Web contenant du matériel pornographique. Fréquemment, leur tragédie personnelle est aggravée quand les victimes elles-mêmes, réagissant à la stimulation sexuelle, sont impliquées dans la masturbation, l'inceste, et les mauvais traitements d'enfants.

 

Nous avons affronté les démons de la pornographie tant chez les hommes que chez les femmes. Leur devoir est de créer un appétit perverti pour cette sorte de matériel. Pour nous protéger, nous devons immédiatement détourner nos regards de telles images. S'attarder à les voir est extrêmement dangereux. Nous devons prier avec ferveur que Dieu nous protège de ces séductions subtiles ou non, par lesquelles Satan façonne bien des esprits.

 

Pensées et sentiments

 

Nos pensées et nos sentiments sont très proches de nos sens. Nous devons contrôler nos pensées, nos sentiments et notre imagination, de la même manière que nous le faisons avec nos sens. Avant le déluge, "L'Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal" (Gen. 6: 5). Les pensées et les sentiments de bien des personnes sont très analogues à ceux de l'époque de Noé.

 

Mais Dieu ne veut pas que nos esprits fantasment sur tous les sujets que Satan nous suggère. Nous ne devons pas donner libre cours à notre imagination, sans aucun effort de notre part pour la restreindre. Si nos pensées sont mauvaises, nos sentiments et nos émotions le seront aussi. Et la combinaison de nos pensées, nos sentiments et notre imagination détermine ce que nous sommes, et ce que nous faisons. Ils doivent être constamment sous le contrôle du Saint-Esprit, ou bien Satan et ses mauvais anges s'installeront et usurperont le pouvoir. Satan prendra graduellement le pouvoir de notre comportement (PP 440).

 

Utilisation du temps libre

 

Le temps est un talent que Dieu a donné à chacun de nous, et c'est le seul talent qu'Il a donné à tous dans la même quantité. Il a fait don à chacun de vingt-quatre heures aussi longtemps qu'Il accorde la vie. Durant chacune de ces vingt-quatre heures soit nous servons Christ, en faisant Sa volonté et promotionnant Son royaume, soit nous sommes sous l'influence de Satan en renforçant sa cause. Chacun d'entre nous doit faire ses propres choix.

 

La nécessité ne nous demande pas de travailler entre douze ou seize heures par jour comme c'était l'habitude il y a quelques générations. Nous devons en être reconnaissants. Mais que faisons-nous du temps extra que nous avons gagné ? Puisque Dieu nous a confié la responsabilité de l'usage du temps qu'Il nous donne, nous devrions être concernés par la réponse à cette question. Des sociologues et d'autres étudiants à orientation sociale sont concernés par les réponses à cette question. Ils signalent qu'avec l'augmentation du temps de loisir, qui débuta au cours du siècle dernier, il y a un accroissement terrible des crimes et de la violence. Il semble clair que la grande quantité de temps de loisir, maintenant disponible pour beaucoup de personnes, a créé une situation que Satan utilise à son avantage.

 

La malédiction de l'oisiveté

 

L'oisiveté est l'une des plus grandes malédictions que l'humanité peut expérimenter, avec pour résultat le vice et le crime. Satan se tient en embuscade, prêt à surprendre ceux dont le temps libre lui donne l'opportunité de devenir actif dans leur vie.

 

Il n'est pas suffisant d'éviter de mal utiliser notre temps. Nous devons bien nous en servir. C'est une des leçons que Jésus enseigna dans la parabole des talents. Lisez-la dans Matthieu 25: 14-30. L'homme à qui il fut remis un talent ne l'a pas gaspillé ou détruit. Il n'a pas abusé ou mal employé le talent. Mais il ne s'en est pas servi. Il l'a juste enterré jusqu'à ce que son maître revienne. Il a simplement laissé passer le temps. Mais Jésus le traita de serviteur inutile.

 

Il nous est si facile de commettre la même erreur que ce serviteur. Nous laissons juste le temps s'écouler. Il ne s'agit pas tant d'utiliser délibérément notre temps à des fins coupables que de fournir l'effort nécessaire qui est requis pour l'utiliser à des fins correctes.

 

Notre temps ne nous appartient pas vraiment, il appartient à Dieu. Nous devons faire un compte rendu de l'emploi de notre temps comme de tout autre talent que Dieu nous a donné (PJ 296-297). Il y a un cliché qui dit qu'un esprit oisif est l'atelier du diable. C'est aussi vrai pour les mains inactives et quand les mains et l'esprit sont désoeuvrés, nous nous plaçons nous-mêmes sous un double danger. Si nous sommes sincèrement désireux de gagner la victoire dans la grande controverse, nous devons employer chaque heure pour le mieux, sans quoi nous pouvons être sûrs que Satan les utilisera à son avantage. C'est son affaire ! "Il n'a jamais autant de succès que lorsqu'il s'approche d'une personne oisive" (TDWG 133).

 

Le diable dans nos foyers

 

Des paroles dures : Il n'y a pas de meilleur endroit pour voir nos véritables natures que dans nos foyers. C'est là que nous nous relâchons de notre réserve et de l'apparence que nous prenons en public, et nous devenons nous-mêmes. Et trop souvent, c'est littéralement vrai ; c'est l'homme "naturel" –l'homme charnel- qui devient évident. Cela plait à Satan. Nous n'avons pas besoin d'être des observateurs perspicaces pour réaliser que nos foyers sont souvent l'objet de ses attaques. S'il peut influencer les parents, il atteindra les enfants à travers eux. Satan réalise de grands progrès.

 

Le comportement des parents : Peu de facteurs ne déterminent davantage l'atmosphère du foyer, pour le bien ou pour le mal, que l'attitude et les paroles des parents. Si les parents sont fâchés ou prononcent des paroles dures, les enfants seront influencés et agiront ou parleront de la même manière. Parce qu'il est "naturel" pour nous de céder à la nature charnelle et de parler vivement, nous devons constamment être sur nos gardes contre cela et demander à Dieu de placer un sceau sur nos lèvres, car les anges de Dieu ne demeureront pas dans un foyer où des paroles dures sont prononcées et où il y a des querelles et des désaccords (1EMS 183). Et quand les anges loyaux abandonnent le foyer, les mauvais anges viennent renforcer le travail qui est déjà commencé. De cette manière, nous ouvrons la porte à Satan pour qu'il rentre dans nos cœurs comme dans nos foyers.

 

Je crains que nous ne réalisions pas encore la conséquence de nos conduites dans nos foyers comme se rattachant à la grande controverse dans laquelle nous sommes tous engagés. Remarquez ces deux citations courtes :

 

"C'est par notre conduite dans nos foyers que nous serons capables de juger dans une grande mesure si nous sommes ou non des chrétiens authentiques" (RH 02/07/1889).

 

"On gagne beaucoup par l'autodiscipline dans le foyer… Que chacun rende la vie de l'autre aussi agréable que possible. Ayez un langage respectueux. Préservez l'unité et l'amour. Satan n'aura aucun pouvoir sur ceux qui se contrôlent parfaitement dans le foyer" (MLT 84).

 

Le manque de disciple : nous devons nous rappeler que la bataille entre Christ et Satan est vraiment une bataille pour le contrôle de l'esprit humain. Les bons anges et le Saint-Esprit exercent une influence céleste sur nous, essayant de nous attirer vers le ciel pendant que Satan et ses anges rebelles cherchent continuellement à causer notre perte spirituelle (FC 390-391).

 

Cette bataille pour obtenir le contrôle de nos esprits commence dans le frêle bébé dans les bras de sa mère. N'avez-vous jamais vu un bébé donner des coups de pieds, hurler et se livrer à la colère ? L'ennemi tente déjà de contrôler l'esprit de ce petit. C'est le moment de réprimer les mauvais esprits. Attendre que l'enfant soit plus grand pour faire face à l'ennemi c'est lui donner un avantage que nous ne pouvons nous permettre, et qu'il ne mérite pas.

 

Dans la plupart des cas, les personnes possédées avec lesquelles nous avons travaillé ont senti que leur esclavage avait commencé dans leur enfance ou leur adolescence. La plupart d'entre elles grandirent dans un foyer très permissif, selon leur propre témoignage. La discipline était relâchée. En conséquence, les enfants n'apprirent pas la maîtrise de soi. Toutefois, la vérité est qu'un enfant n'est jamais indiscipliné.

 

"Quelqu'un doit les discipliner. Si la mère ou le père ne le fait pas, le diable le fera. C'est ainsi. Il prend le contrôle…" (3 MS 218).

 

La permissivité au foyer, si commune dans la société d'aujourd'hui, ouvre les portes au contrôle de Satan, qui y entre directement.

 

Il doit y avoir un équilibre dans le foyer, aussi bien que dans toutes les affaires. L'ordre et la discipline doivent être maintenus, mais ils doivent l'être avec bonté et amour. L'atmosphère de querelles et de discordes présente dans bien des familles d'aujourd'hui crée une tension, prépare le terrain à une haine future et ouvre nos foyers à Satan.

 

Le cinquième commandement exige le respect des enfants envers leurs parents. Mais ceci implique aussi que les parents gagnent et méritent l'honneur et le respect par la manière dont ils traitent leurs enfants. Dans leur zèle pour maintenir la discipline, trop de parents deviennent durs et dictatoriaux. La fermeté doit toujours être équilibrée par l'amour, la compassion, la sympathie et l'application de la règle d'or.

 

Trop d'adultes qui ont grandi dans des familles adventistes trouvent très difficile de voir Dieu comme un Père aimant, parce que leur père humain –le seul modèle de Dieu qu'ils connaissent- était dur, critique, dictateur, dominateur et émotionnellement abusif.

 

A la lumière des recommandations que Jésus donna dans Matthieu 18: 6, au sujet d'offenser "un de ces petits", les parents consciencieux devraient faire de la discipline des enfants, le thème de leurs prières et d'une réforme. Tant le laxisme que la sévérité au foyer ouvrent la porte à Satan.

 

Exposition aux influences sataniques

 

Parfois, les parents s'exposent eux-mêmes, ainsi que leurs enfants, aux forces sataniques à cause de leur ignorance. Le culte de Satan et la sorcellerie sont plus communs dans notre soi-disant culture chrétienne que ce que l'on croit en général. Souvent l'influence de Satan est exercée sous un déguisement. Beaucoup, qui seraient révoltés par l'idée de consulter ouvertement des médiums spirites, sont attirés par les enseignements des religions orientales, la science de l'esprit, ou la science chrétienne. Les parents emmènent leurs enfants chez de soi-disant guérisseurs par la prière, ou chez d'autres personnes qui font confiance aux forces latentes de l'esprit humain, plutôt que de croire au pouvoir de guérison de Dieu et aux connaissances données par Dieu aux médecins. En agissant ainsi, ces parents se placent eux-mêmes, et surtout leurs enfants, entre les mains de Satan, aussi réellement que s'il était à leurs côtés. Le résultat, dans la plupart des cas, est que l'avenir des enfants est contrôlé par un pouvoir satanique qu'il est apparemment impossible de briser (PR 157-158).

 

L'expérience d'Edna est un exemple de la façon dont ces principes agissent. Dans notre première rencontre, elle expliqua que, quand elle était enfant, sa mère l'emmena chez un praticien plutôt que chez un médecin. Un jour ou deux plus tard, lors d'une rencontre avec un démon, celui-ci donna spontanément cette information : "Je suis entré en elle, dans son enfance, par le biais de la science chrétienne". Les démons ne disent pas toujours la vérité à moins d'y être forcés par le Saint-Esprit, mais dans ce cas la déclaration du démon s'harmonisait avec l'information qui m'avait été donnée, et avec la vérité qui nous a été révélée.

 

Cette tentative de Satan d'exercer son influence sur l'esprit des enfants peut sembler injuste. Le péché et tout ce qui le concerne sont injustes. C'est une des réalités de la guerre dans laquelle nous sommes engagés. Satan n'est pas limité par aucune règle d'équité. Il n'est gouverné que par son propre intérêt.

 

Les enfants non convertis

 

Avec une détermination à laquelle la plupart d'entre nous n'a jamais songé, Satan cherche à prendre le contrôle de l'esprit des enfants, et ainsi les conduire à leur destruction finale. Il prend avantage de toute opportunité possible.

 

"Les enfants qui n'ont pas expérimenté le pouvoir purificateur de Jésus –en d'autres mots, qui n'ont pas été convertis- sont légitimement la proie de l'ennemi, et les mauvais anges ont un accès facile en eux". (CT 118).

 

Aujourd'hui, beaucoup d'enfants viennent de foyers où le nom de Jésus n'est jamais prononcé, excepté d'une manière irrespectueuse, où la Bible n'est jamais ouverte, où la télévision est la principale influence, et où la permissivité est acceptée comme style de vie. Etant donné ces conditions, et connaissant l'ambition et les manières d'agir de Satan, pourquoi serions-nous surpris de ce qui arrive de nos jours dans notre culture ? Nous ne faisons que récolter ce que nous avons semé.

 

Mais les enfants ne sont pas laissés sans défense. Dieu a fait provision pour eux. La puissance des mauvais anges peut être brisée par les efforts infatigables et pleins de foi des parents qui craignent Dieu, et par la grâce accordée en faveur des enfants en réponse à leurs prières. Grâce à ces prières d'intercession une influence sanctifiante est déversée sur les enfants, et les puissances des ténèbres sont repoussées (CT 118). Dieu a fait cette promesse : "Je combattrai tes ennemis, et Je sauverai tes fils" (És. 49: 25).

 

La promesse est pour ceux qui luttent contre Satan en coopérant de toutes les manières possibles avec Dieu. Il n'y a pas de promesse pour les parents qui collaborent avec Satan en permettant à leurs enfants de regarder des scènes de violence ou de sexe à la télévision, ou de jouer à des jeux sataniques, en leur achetant des jouets tels que des pistolets ou autre matériel de guerre et de destruction, en leur autorisant des pratiques insouciantes de la culture païenne qui nous entoure et se glisse dans nos foyers, et en négligeant le culte familial. Comment des parents qui agissent de cette façon, peuvent-ils croire sincèrement qu'ils ont un foyer chrétien ? N'est-ce pas présomptueux de leur part de demander les bénédictions de Dieu sur leur foyer ?

 

Parents, réveillez-vous ! Si vous ne disciplinez pas et n'éduquez pas vos enfants correctement, en harmonie avec la volonté de Dieu et la lumière qui vous a été donnée, vous pouvez être sûrs que Satan est en train de discipliner et d'éduquer vos enfants pour vous.

 

"L'ennemi travaillera dans ces enfants (des foyers permissifs) à moins qu'ils soient disciplinés. Quelqu'un doit les discipliner. Si la mère ou le père ne le fait pas, le diable le fera. C'est ainsi. Il prend le contrôle…" (3 SM 218).

 

"A moins que les parent ne plantent les semences de la vérité dans le cœur de leurs enfants, l'ennemi y sèmera l'ivraie" (1EMS 15).

 

Quand les parents négligent la responsabilité que Dieu leur a confiée, d'éduquer leurs enfants, ils ouvrent la porte et invitent Satan à prendre le contrôle de leurs enfants.

 

Se divertir avec les "jouets" de Satan

 

Beaucoup de ceux qui sont venus chercher de l'aide se sont divertis, à un moment donné et d'une certaine manière, avec les "jouets" de Satan. Le matériel pornographique, les livres et les magazines qui traitent de l'occultisme, des horoscopes, des cartes de Tarot, le Oui-Ja[*], et la musique rock sont utilisés par Satan pour prendre au piège les esprits humains. Les jeux de Nitendo et le populaire Donjons et dragons ne sont dans bien des cas qu'une forme de sorcellerie. Ce ne sont que quelques moyens qu'il utilise pour attirer ses victimes. Trop de personnes sont passionnées par ces jeux dangereux.

 

On peut lire ce qui suit dans un journal plein d’annonces : "Le pouvoir magique de la sorcellerie". Dans le corps de l'article, le lecteur était assuré que, s'il suit les conseils donnés dans le livre, il pourra jouir de richesses incroyables, d'un amour durable, et d'une protection constante". Des milliers ont recours à ce type de matériel plutôt qu'à la Bible pour obtenir "les richesses incomparables" de la grâce de Dieu, "l'amour éternel" de notre Sauveur et la "protection constante" des saints anges. Grâce à un petit imprimé, le lecteur est assuré qu'il apprendra comment jeter des sorts efficaces, dominer les autres, et maintenir les forces du mal éloignés.

 

Ce livre et le magazine qui présente ces annonces- sont typiques du matériel dont des milliers de personnes nourrissent leurs esprits aujourd'hui. Satan considère la présence de ce genre de matériel dans les foyers, ainsi que d'autres "jouets" comme une invitation permanente à se joindre au cercle familial. Et Satan ne refuse jamais une invitation !

 

Par ces nombreux moyens Satan modèle graduellement nos esprits à sa manière et exerce sa puissance sur eux. Quand les personnes désirent contrôler leurs esprits, elles découvrent qu'elles ne le peuvent pas. Elles ont abandonné leur esprit à Satan, et elles ne peuvent pas facilement se libérer de ses exigences.

 

 

"Dites à l'ennemi…"

 

Kenneth était de ceux qui avaient pénétré sur le territoire de Satan. Bien qu'il ait grandi dans un foyer adventiste, il s'était tellement éloigné de son Sauveur qu'il en était venu à prier Satan à plusieurs reprises. Je ne fus pas vraiment surpris quand, durant une réunion de prière, une voix démoniaque dit : "Je n'ai pas à partir. Il m'a prié et il m'appartient".

 

Dans de telles circonstances, que pouvons-nous faire ? Il nous est dit ce que nous devons "dire à l'ennemi". Remarquez l'exemple suivant :

 

"Quand Satan vient vous dire que vous êtes un grand pécheur, élevez vos regards sur votre Rédempteur et parlez de Ses mérites. Reconnaissez votre péché, mais dites à l'ennemi que Jésus-Christ 'est venu dans le monde pour sauver les pécheurs' (1 Tim. 1: 15) et que vous pouvez être sauvé par son amour infini". (MC 33).

 

"Regardez le tentateur droit dans les yeux et dites : 'Non, je ne veux pas mettre mon âme en danger pour une attraction mondaine. J'aime Dieu et je Le crains. Je ne veux pas risquer de déshonorer Dieu ou de Lui désobéir pour les richesses du monde, ou pour l'affection ou les faveurs d'une foule de relations mondaines. J'aime Jésus qui est mort pour moi. Il m'a racheté. J'ai été racheté par Son sang. Je serai fidèle à ce qu'Il attend de moi et mon exemple ne sera jamais pour les autres un prétexte à quitter le droit chemin du devoir. Je ne serai pas le serviteur de Satan et du péché. Ma vie tracera un chemin lumineux vers le ciel" (LH 24).

 

Voici un conseil de grande valeur :

 

"Lorsque Satan te présente ta souillure, pense à cette promesse de Jésus : 'Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à Moi' (Jn 6: 37). Dis à l'ennemi que le sang du Christ lave toutes les souillures. Que la prière de David devienne la tienne : 'Purifie-moi avec l'hysope, et je serai pur ; lave-moi, et je serai plus blanc que la neige' (Ps. 51: 9). (PR 242).

 

Oui, il y a des moments où nous devons dire "à Satan que vous ne croyez pas en votre propre justice, mais en la justice de Christ" (LHU 273). Dites-lui que votre alliance avec Christ est solide. Il nous est dit que : "Quand Satan vous dit que vos péchés sont tels que vous ne devez pas vous attendre à une grande victoire en Dieu", nous devons "lui dire que la Bible enseigne que ceux qui aiment le plus sont ceux qui ont été le plus pardonnés" (LHU 333).

 

Normalement, je ne communique pas avec l'ennemi, mais je sentis que dans ce cas, je devais "dire quelque chose à l'ennemi", étant donné que Kenneth, à ce moment-là, était tellement sous l'emprise de l'ennemi qu'il ne pouvait parler.

 

En réponse à la déclaration du démon qui ne voulait pas abandonner Kenneth, je dis : "C'est vrai que Kenneth t'a adressé des prières, ce qui est un péché, mais ce péché a été confessé et pardonné. Il est couvert par le sang de Jésus-Christ. Donc, tu ne peux pas retenir ce péché contre lui. Il n'y a aucun fondement pour cela. Au nom et par la puissance de Jésus-Christ j'exige que tu partes". Avant que cette réunion de prière ne se termine, le démon fut obligé de partir. Mais la bataille qui eut lieu fut sévère.

 

La bataille fut la preuve que Satan "n'hésitera pas à engager toutes ses forces, à faire appel à toute sa méchante armée, quand il s'agit d'arracher un homme des mains du Christ…Satan et ses anges, désireux de ne pas abandonner leur proie, s'opposent aux saints anges, et la lutte est rude" (MJ 58).

 

Caresser des péchés connus

 

Parfois les gens me demandent ce qu'est le péché impardonnable. Notre réponse est : n'importe quel péché auquel on refuse de renoncer. Un tel péché est simplement impardonnable parce que nous ne réclamons pas le pardon que Dieu nous donne. Nous chérissons le péché plus que le pardon. Les péchés desquels nous ne nous repentons pas sont des péchés qui ne sont pas pardonnés. Si nous pensons avoir été pardonnés des péchés pour lesquels nous n'avons jamais éprouvé le caractère scandaleux et jamais ressenti la contrition de l'âme, nous nous abusons nous-mêmes.

 

Quiconque caresse volontairement un péché connu invite Satan à le tenter, il se sépare de Dieu et de la protection de Ses anges. Celui qui cesse de garder les commandements de Dieu et choisit délibérément de vivre contrairement à la volonté de Dieu se placera lui-même sous le contrôle de Satan. Tandis que Satan présente ses séductions, la personne trompée sera abandonnée sans défense et deviendra une proie facile. Une telle personne sera continuellement séduite, jusqu'à ce qu'elle découvre qu'elle est contrôlée par une volonté plus forte que la sienne. A moins qu'elle permette au Saint-Esprit de changer la direction de sa vie, elle se verra finalement en train de servir Satan au lieu de Dieu.

 

La plupart d'entre nous avons caressé des péchés. Peut-être pas des péchés graves, mais de mauvaises habitudes desquelles nous tentons de nous débarrasser un jour, comme un mauvais caractère, une langue cancanière, l'indulgence envers l'appétit, la négligence du début du Sabbat, un esprit critique, un manque de vie spirituelle, l'intempérance. Ce sont des portes que nous ouvrons à Satan. Un jour, nous déciderons de laisser Dieu prendre les choses en mains, mais Satan fera tout son possible pour qu'un tel jour n'arrive jamais. Aucun de nous ne peut risquer un retard. "Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut" (2 Cor. 6: 2). Pourquoi ne demandez-vous pas à Dieu de prendre en main votre problème maintenant même ?

 

L'appétit

 

Je n'ai pas donné la priorité à l'ordre dans lequel j'ai considéré ces points faibles par lesquels l'ennemi nous attaque le plus souvent. J'ai peut-être gardé le plus délicat pour la fin.

 

L'appétit est un sujet très sensible. Nous utilisons ici le mot "appétit" dans le sens de tout ce que nous mettons dans nos corps. Satan sait que "s'il peut contrôler l'appétit, il peut contrôler l'homme tout entier" (T 215). Donc, il nous attaque dans ce domaine aussi souvent et aussi sévèrement qu'il peut, et de toutes les manières possibles. Satan s'intéresse à ce que nous mangions, quand nous mangeons et la quantité que nous absorbons.

 

"Satan est constamment en alerte, s'efforçant de contrôler entièrement la race humaine. C'est en agissant sur son appétit qu'il a le plus d'emprise sur l'homme, c'est pourquoi il s'ingénie à le pervertir par tous les moyens" (CD 150).

 

Le démon Appétit travaille étroitement avec le démon Intempérance, "qui est un géant en force, et qui ne se laisse pas facilement conquérir" (Te 176). J'ai entendu ces deux démons parler par l'intermédiaire de leurs victimes, ainsi que les démons de l'alcool et du tabac (T 25, 48). Et travaillant en étroite collaboration avec l'appétit et l'intempérance, on trouve le démon du sucre. Certains d'entre vous seront tentés de sourire à cette suggestion, et c'est exactement ce que Satan veut. Le démon Sucre existe, car le sucre est un destructeur. Je l'ai entendu parler, et bien des fois, il s'identifie lui-même à travers ses victimes.

 

  

L'expérience de Bonnie

 

Laissez-moi vous raconter l'expérience de Bonnie. Elle m'appela un soir et nous prîmes rendez-vous à l'église, pour le jour suivant. A l'église, elle me dit : "Je ne peux plus contrôler mon appétit pour le sucre. C'est pourquoi je vous ai appelé. J'ai besoin d'aide". Puis elle me raconta comment le jour précédent elle avait mangé plus d'un litre [half-gallon - USA] de glace, six gâteaux au chocolat, six beignets, six barres chocolatées, et son appétit insatiable pour le sucre était irrésistible. "C'est alors que j'ai compris que j'avais besoin d'aide", conclût-elle. Bonnie avait raison. Elle avait besoin d'aide. Satan avait pris le contrôle de cet aspect de sa vie.

 

Dieu nous a dit que "un large usage de sucre sous n'importe quelle forme tend à obstruer l'organisme et provoque souvent la maladie" (CNA 231). Compte tenu de ces faits, pourquoi nous est-il difficile de croire que Satan utilise certains de ses démons pour nous encourager à employer ce poison ? Après tout, c'est Satan lui-même qui a inventé l'alcool (T 10). Pourquoi hésiterait-il à utiliser le sucre à son avantage ?

 

L'appétit fut impliqué dans la première bataille de cette guerre dans le jardin d'Eden. Ce fut un succès, et ça l'est encore aujourd’hui ! C'est la raison pour laquelle, Dieu dans Sa miséricorde, nous a donné tant de lumière à ce sujet. Nous devrions Lui en être reconnaissants ! Ce thème apparemment banal, au sujet de ce que nous mangeons et buvons, a une portée bien plus importante sur le résultat de notre bataille spirituelle que ce que nous pouvons penser. Nous avons continuellement besoin de nous souvenir que "c'est surtout par les excès de table qu'il tient la majorité des hommes en son pouvoir" (CNA 177). Mais grâce aux forces divines de Christ demeurant en nous, Il est capable de nous libérer du démon de l'appétit.

 

Dans ce chapitre nous avons considéré quelques-unes des méthodes que Satan utilise le plus et avec lesquelles il a le plus de succès pour nous influencer. Il y en a beaucoup d'autres avec lesquelles Satan nous attaque. Mais, dans chacune de nos rencontres avec lui, Dieu, par Son Fils, a rendu notre libération possible, peu importe l'esclavage dans lequel nous sommes tombés. "Mais grâce soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ !" (1 Cor. 15: 57).

 

 

[*] Le Oui-Ja est un instrument censé apporter à ses utilisateurs des réponses émanant d'esprits défunts. En effet, sur un plateau rectangulaire en bois verni, s'inscrivent en demi-cercle et sur deux lignes les 26 lettres de l'alphabet et, au centre du plateau, repose un triangle de plastique mobile placé sur des roulettes ou du feutre. Ce triangle est un "indicateur de message", un "pointeur" qui se meut, théoriquement, par sa seule volonté ou sur les ordres des morts. Aux questions posées par les participants qui ont posé leurs doigts sur ce pointeur, ce dernier répond en se déplaçant, formant lettre après lettre des mots entiers. Il peut aussi simplement s'arrêter devant le "oui" ou le "non" quand le joueur n'attend qu'une réponse affirmative ou négative à sa question.

 

 

 

CHAPITRE 9

Index

 

Des volontés toutes puissantes et des

coeurs imprenables

 

"Car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire,

selon Son bon plaisir". Phil. 2:13.

 

 

Quand Dieu fit le plan de peupler cette planète avec des êtres humains, Il décida de faire une chose qu'Il n'avait jamais faite auparavant. "Faisons l'homme à Notre image, selon Notre ressemblance" (Gen. 1: 26). Toute une nouvelle race de personnes fut amenée à l'existence. Tout le ciel doit avoir tressailli d'excitation, car "les êtres humains étaient un ordre nouveau et distinct. Ils furent créés à l'image de Dieu" (1 ABC 1081).

 

La volonté

 

Adam et Ève avaient, dans une certaine mesure, un physique comme celui de leur Créateur. Ils Lui ressemblaient aussi mentalement et spirituellement. Chaque faculté de l'esprit, de l'âme, et du corps reflétait la gloire du Créateur (E 17). Il donna aussi à Adam et Ève la capacité de développer des caractères modelés selon Le sien. Dieu a donné à chacun la faculté de former des caractères semblables au Sien, tels qu'Il en fit don à Adam et Ève. Il a donné cette même capacité aux anges quand Il les créa. Le développement du caractère, qui nous distingue des autres formes de vie animale, est possible grâce à la puissance de choix. Celle-ci réside dans la volonté.

 

Qu'est-ce que la volonté ?

 

La volonté humaine est la puissance divine donnée dans le but de choisir librement. Nous l'utilisons pour prendre une décision sincère, intelligente, pour renoncer à chaque pratique, acte, pensée, comportement et attitude qui n'est pas en harmonie avec le caractère du Seigneur Jésus-Christ. La volonté n'est pas une inclination ou un goût. Vouloir, c'est-à-dire exercer la volonté, est plus que ressentir un besoin. C'est plus que désirer ou souhaiter. Beaucoup, qui désirent ou souhaitent être sauvés seront perdus parce qu'ils n'ont pas la volonté d'être sauvés (MG 148). Dans le jardin d'Éden, la race humaine abandonna sa volonté au contrôle de Satan. Depuis l'Éden, Satan a modelé la volonté humaine comme de l'argile, selon son bon plaisir. Une raison pour laquelle Christ vint dans ce monde, était de "chasser les démons qui exerçaient une domination sur les volontés" (JC 29).

 

Plus qu'un désir

 

Le pouvoir de changer implique une détermination positive en rapport avec les choix que nous avons faits. L'usage de la volonté exige une décision de changer centrée en Christ. Donc, l'utilisation de la volonté est plus qu'un souhait. Il est facile de désirer un caractère semblable à celui de Christ. Bien des gens font mentalement le choix adéquat, mais savoir quoi faire et le faire sont deux choses différentes. Beaucoup désirent être sauvés mais ils seront perdus.

 

La conversion est un carrefour où nous choisissons de faire Sa volonté au lieu de la nôtre. Néanmoins, ce n'est que le début. Chaque jour, à chaque instant, la volonté fait des choix. Chaque décision doit être prise à la lumière de ce grand choix. La volonté doit continuer à agir et donner de la force à chaque décision. 

 

Nous sommes vraiment en danger tant que nous ne comprenons pas l'utilisation correcte de la volonté. Chaque chose, le bonheur dans cette vie et le but de la vie éternelle, en dépendent. La volonté n'est pas passive, mais dynamique. C'est la puissance dirigeante donnée par Dieu que nous devons utiliser pour contrôler toutes les autres facultés. Elle motive et donne de la force à toutes nos actions (5T 515).

 

Mais il y a un thème tout aussi vital dont il faut se souvenir : tandis que les choix nous appartiennent, la puissance pour mener à bien ces décisions vient de Dieu. "Car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon Son bon plaisir" (Phil. 2: 13). "Lui seul peut reconstituer un caractère ruiné par le péché" (JC 29).

 

Il est vital que nous comprenions que le plus grand problème du Grand Conflit concerne le contrôle de la volonté humaine. L'homme doit choisir. Remettre notre volonté à l'influence sanctifiante de l'Esprit de Dieu est le chemin de la vie éternelle. Un tel engagement inconditionnel n'est pas facile. Une pareille décision va à l'encontre de chaque fibre de notre nature. Il y a des moments où notre prière devra être : "Seigneur, que ma volonté soit bien disposée".

 

Des volontés toutes puissantes et des cœurs imprenables

 

En gardant continuellement notre volonté au côté du Seigneur, chaque désir Lui sera présenté captif. Parfois, cette volonté rassemble chaque once de la puissance de volonté que nous possédons, et parfois davantage. Mais Dieu le sait, et Il a fait provision pour combler ce qui nous manque. Notez cette promesse :

 

"La volonté humaine participe à la Toute-puissance dans la mesure où elle coopère avec la volonté de Dieu" (MJ 99).

 

Réfléchissez un moment à ce que cela signifie. Quand nous abandonnons totalement notre volonté à la volonté de Dieu, notre volonté faible, indécise et impuissante prend la qualité similaire à la toute puissance de Dieu. Nous avons donc accès à cette force divine qui rend même le plus faible trop fort pour Satan et tous ses anges. Alors, nous avons une force surnaturelle pour combattre les puissances surnaturelles, car "Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde" (1 Jn 4: 4). "Une âme ainsi gardée par des agents célestes est imprenable aux assauts de Satan"(JC 314).

 

Quand nous nous soumettons à Christ, notre cœur et notre volonté fusionnent avec Lui, et notre esprit devient un avec le Sien. Une nouvelle puissance prend donc possession de notre cœur. Un changement a lieu que nous ne pouvons accomplir pour nous-mêmes. C'est une œuvre surnaturelle qui apporte un élément surnaturel dans nos natures humaines. Christ demeurant dans notre cœur par la foi en Sa justice est notre seule défense contre celle du diable.

 

La liberté de la volonté

 

Dieu a renoncé pour toujours à faire usage de la force contre nos volontés. Il ne veut pas transformer nos caractères sans notre assentiment. Pour Dieu agir de la sorte signifierait que nous n'avons pas été fait à l'image de Dieu. Ce serait aussi confirmer l'accusation de Satan selon laquelle Dieu est un dictateur qui ignore les désirs des hommes.

 

"Mais les bons anges n'exercent pas leur action sans le consentement des individus" (MJ 50).

 

Dieu ne veut pas nous contrôler sans notre consentement, et Satan ne le peut pas. Mais à l'époque de Christ, beaucoup s'étaient livrés eux-mêmes à Satan. Ils se sont placés, de leur propre volonté, sous l'influence de quelqu'un plus fort qu'eux.

 

"Le soir, on amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par Sa parole, et Il guérit tous les malades" (Mat. 8: 16).

 

Comme au temps de Christ, Satan fait tous les efforts possibles pour contrôler, harceler, et posséder tous ceux qu'il peut. Il sait que Jésus revient bientôt pour enlever Son peuple de cette planète souillée par le péché. Il est déterminé à détruire autant de personnes qu'il peut avant ce jour. Il influencera votre esprit et le mien d'une manière ou d'une autre si nous le lui permettons.

 

Des agents que nous ne pouvons pas voir, bons et mauvais, sont au travail pour contrôler l'esprit et la volonté. Les bons anges exercent une influence céleste sur nos cœurs et nos esprits. Dans le même temps, Satan et ses anges sont continuellement à l'œuvre pour nous conduire à la destruction par le contrôle de nos esprits. (FC 391).

 

Vous et moi, tandis que nous vaquons à notre train-train quotidien, nous sommes influencés par un groupe d'anges ou un autre. Nos esprits sont laissés au contrôle de Dieu ou de Satan.

 

Tragiquement, les gens écoutent Satan plutôt que Dieu. Toutes les fois que les hommes ou les femmes rejettent l'invitation du Seigneur à L'accepter, ils cèdent au diable. Des millions, dans chaque aspect de leur vie, au foyer, au travail et même à l'église, le font aujourd'hui. Le résultat en est la violence, le crime et les ténèbres morales qui couvrent la terre comme une nuée. (JC 332).

 

Nécessité de la prière d'intercession

 

Quand ils sont autorisés à agir de la sorte, les mauvais anges contrôlent l'esprit des hommes et des femmes. Beaucoup n'ont pas de volonté propre ni ne pensent par eux-mêmes. Beaucoup de ceux avec lesquels nous avons travaillé ont d'abord été incapables d'exercer leur propre volonté. Karen en est un bon exemple. Souvent nous avons jugé nécessaire de l'encourager à faire elle-même la prière la plus simple. Très souvent sa réponse était : "je ne peux pas prier ; je le veux, mais je ne peux pas". Il nous a fallu prier avec elle durant quarante-cinq minutes avant qu'elle ne soit capable de prier : "Jésus, aide-moi". C'est typique de ceux dont l'esprit et la volonté sont contrôlés par Satan.

 

L'expérience de Karen illustre le besoin de la prière d'intercession pour ceux qui sont sous le contrôle de Satan. Parce qu'ils sont possédés, ils ne peuvent pas rechercher l'aide de Dieu par eux-mêmes. L'expérience de Karen est semblable à celle du démoniaque de Capernaüm qui au lieu de prier ne put que prononcer les paroles que Satan mis dans sa bouche. (MG 70). Parce que Satan contrôlait toutes ses facultés, il fut incapable de prononcer le plus simple appel à l'aide. Pouvez-vous imaginer la frustration atroce de cette situation ? Prendre conscience de son besoin d'aide désespéré, savoir que cette aide est disponible, et ne pas être capable d'exprimer ce besoin est une expérience vraiment terrifiante. Mais Dieu a toujours connaissance de chaque appel au secours inexprimé.

 

Marc 2: 1-12 nous raconte l'histoire de quatre hommes qui portèrent leur ami paralytique à Jésus afin qu'Il le guérisse. Le verset cinq est significatif. "Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : Mon enfant, tes péchés sont pardonnés". Jésus guérit cet homme malade et pardonna ses péchés parce que la foi de ses amis intercéda pour lui.

 

Il y a une puissance dans la prière d'intercession. Jésus honora la foi des amis du paralytique, et aujourd'hui, Il honorera notre foi si nous venons à Lui de la part de ceux qui sont dans le besoin. Je crois que les prières et la présence des chrétiens engagés accompagnés de leurs anges loyaux affaiblissent et contrecarrent l'influence des forces démoniaques. C'est une des raisons pour lesquelles j'invite souvent plusieurs autres personnes quand nous pourvoyons aux besoins d'une personne possédée. "Aucune puissance ne peut délivrer l'âme prise au piège si ce n'est celle de Dieu en réponse aux prières de Ses disciples" (1T 299).

 

La prière d'intercession –prière pour le malade parmi nous, pour les parents et les amis non convertis, et pour ceux qui ne peuvent prier pour eux-mêmes- devrait être cultivée parmi le peuple de Dieu. Ceci devrait être tout particulièrement vrai "à mesure que nous approchons de la fin, où il (Satan) doit opérer avec plus de puissance que jamais pour séduire et ravager" (TS 563).

 

La puissance accrue de l'ennemi

 

Satan fut créé avec un esprit supérieur et de nobles capacités ; et bien qu'il ait déshonoré ces dons, il est encore un être puissant et habile. Durant des milliers d'années il a expérimenté les propensions de l'esprit humain. De manière subtile il implante ses pensées dans nos esprits. Il agit de telle manière que ceux qui tombent sous son influence ne peuvent pas se rendre compte qu'ils sont guidés par sa volonté, plutôt que par la leur. Le but de Satan est de confondre l'esprit des hommes et des femmes au point que seule sa voix soit entendue (1 EMS 18). Il fait tout son possible pour atteindre son but en paralysant nos sens par la diversion de nos esprits avec n'importe quel sujet qui causera division et dissension. (FC 387; 1EMS 23).

 

La puissance de Satan pour nous tenter et nous séduire est maintenant dix fois plus grande qu'elle ne l'était quand Jésus et Ses apôtres cheminaient sur la terre. (2 SG 277). Par son expérience millénaire en matière de traiter les esprits humains, et par sa continuelle pratique durant tout ce temps, la puissance et le contrôle de l'ennemi sont cent fois plus grands que lorsqu'il se rebella dans le ciel. (Voir 3T 328).

 

Sa colère et sa haine continueront d'augmenter jusqu'à ce que Jésus vienne mettre un terme à son œuvre. Il nous incombe, à nous qui vivons dans ce temps d'épreuve, de nous demander : "Qui influence mon esprit et ma volonté aujourd’hui ?" Quand l'esprit humain n'est pas sous l'influence directe de l'Esprit de Dieu, Satan peut le modeler à sa guise. (Voir : 1EMS 22).

 

Dieu restaure la volonté

 

Mais nous ne sommes pas abandonnés à la merci de Satan. Ce fut lorsque Satan pensa qu'il avait réussi à avilir l'image de Dieu dans l'humanité, au-delà de toute possibilité de secours, que Jésus abandonna le ciel et descendit sur cette planète pour restaurer l'image du Créateur en l'homme. Il vint pour aider l'homme à se relever de la souillure et de la fange où il était tombé, pour restaurer le caractère gâché et l'embellir à nouveau par Sa propre gloire.

 

Pour conclure ce chapitre, je veux souligner une fois de plus que dans le but de sauver la race perdue, il était absolument nécessaire que la volonté humaine soit libre. La volonté de l'homme a été en esclavage depuis le jardin d'Éden. Dieu dans Son amour a donné à l'homme une seconde chance –la chance de faire le bon choix. Jésus vint ici afin de chasser les démons qui depuis très longtemps ont contrôlé les volontés humaines (Voir DA 38). Il fit un sacrifice infini pour rendre ce choix possible. Négliger ou ne pas saisir cette opportunité est un péché contre le sang de la Croix. Utilisons notre volonté pour Sa gloire ! Aucune victoire n'est remportée sur ce champ de bataille sans une volonté sanctifiée.

 

 

CHAPITRE 10

Index

 

La victoire par la soumission

 

"Soumettez-vous à Dieu ; résistez au diable,
et il fuira loin de vous"
Jacq. 4:7.

 

Dieu a promis que lorsque nous nous soumettons à Lui et résistons au diable, celui-ci fuira loin de nous. Mais comment se fait-il que bien des personnes, et même des soi-disant chrétiens, soient harcelées, contrôlées ou possédées par Satan ? Dieu a-t-Il perdu Son pouvoir d'accomplir Sa promesse ? La puissance de Satan est-elle finalement plus forte que celle de Dieu ? Satan est-il si fort qu'il n'est pas obligé de partir ? Bien sûr que non !

 

Il est bon de nous souvenir que le départ de Satan dépend de notre soumission à Dieu et de notre résistance à Satan. Le fait que Satan s'attarde davantage à nos côtés que ce que nous voudrions est le signe que nous avons besoin de reconsidérer sérieusement notre part dans l'accomplissement de la promesse de Dieu. Si la promesse ne s'est pas accomplie la faute n'en revient pas à Dieu mais à nous. Dans ce chapitre nous étudierons le thème de la soumission à Dieu.

 

Nos vêtements souillés

 

En tant que captifs de Satan nous sommes naturellement enclins à accomplir ses ordres. Se soumettre à Dieu est contraire à notre nature charnelle. Nous ne pouvons même pas faire le premier pas en arrière en direction de Christ sans Son aide. Jésus dit : "Sans Moi, vous ne pouvez rien faire" (Jn 15: 5). Rien, signifie zéro. Sans la force divine qui vient quand Jésus est dans le cœur, par la foi en Sa justice, nous ne pouvons rien faire de bon sinon uniquement le mal.

 

Il est facile de penser, "Mais je ne suis pas si mauvais. Je n'ai jamais braqué une banque ou tuer quelqu'un. Je ne fume pas et je ne bois pas. Je ne mens pas, je ne triche pas dans mes déclarations d'impôts sur le revenu. Je suis fidèle à mon épouse. De plus, je garde le Sabbat. Je paye la dîme, et je …", et nous faisons une vraie liste des mauvaises choses que nous ne commettons pas, et des bonnes choses que nous accomplissons. C'est vraiment une liste impressionnante ! Pas vraiment. C'est si facile pour nous d'oublier que nous sommes fondamentalement des pécheurs pas tant par ce que nous faisons que par ce que nous sommes.

 

Quand Paul écrivit dans 1 Timothée 1: 15 qu'il était le premier des pécheurs, il ne voulait pas dire qu'il commettait intentionnellement le mal. Il n'était pas un homme immoral. Paul veut dire que tout ce qu'il fit –la meilleure vie qu'il put vivre- sans Christ et Sa justice, était de pécher encore. Paul était d'accord avec Ésaïe : "notre justice" –les meilleures choses que nous faisons et pensons- "est comme un vêtement souillé", si nous nous séparons de Christ (És. 64: 5). Aux yeux de Dieu, il n'y a absolument rien de bon en nous excepté ce qui est le résultat de notre relation personnelle avec Christ.

"Il n'y a point de juste, pas même un seul" (Rom. 3: 10). Toute injustice est péché. "Et voici le nom dont on L’appellera : L'Éternel notre justice" (Jér. 23: 6). Le Seigneur est la seule justice que nous n'avons jamais eue.

 

"Sans Christ nous ne pouvons maîtriser un seul péché ou triompher de la plus petite tentation" (4T 353).

Les deux premiers mots "sans Christ", sont la clé. Ils font la différence entre la défaite et la victoire. Dieu nous a donné l'assurance de la victoire sur Satan et ses tentations, mais la victoire ne vient que par Christ demeurant en nous, et jamais de nous-mêmes.

 

C'est pourquoi Jacques 4: 7 dit: "Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous". Nous devons soumettre ou abandonner notre volonté à la volonté divine avant de pouvoir résister efficacement. Nous ne résistons que si nous nous soumettons. Malheureusement, la plupart des personnes ont inversé ce conseil. Un grand nombre de gens –la majorité, en fait- se soumettent au diable, et passent la plus grande partie de leur vie à résister à Dieu. Est-ce étonnant que notre société soit malade ? 

 

La Bible définit le péché comme la transgression de la loi (1 Jn 3: 4). Mais dans un sens plus large, le péché englobe plus que la violation apparente des dix commandements. Le péché est le résultat d'une relation rompue avec Dieu.

 

"Non, la main de l'Éternel n'est pas trop courte pour sauver, ni Son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés qui vous cachent Sa face" (És. 59: 1, 2).

Une relation d'amour

 

Le péché n'a pas changé et ne change pas Dieu. Mais le péché nous a changé et nous change. Il change notre nature et interfère dans notre relation avec Dieu. Le but du plan du salut, et tout ce qu'il implique, est de restaurer cette relation perdue. Le dessein de Dieu pour nous est la perfection du caractère. Le caractère est le résultat de la restauration de cette relation parfaite avec Dieu que le péché a détruite. Cette relation est restaurée uniquement quand Jésus vient dans le cœur et habite en lui. L'obéissance à Dieu –en gardant Sa loi- sera le résultat naturel de cette relation. Le Sauveur qui garda les commandements de Son Père quand Il était sur la terre, les garde quand Il vit dans nos cœurs (Jn 15: 10).

 

Il est important que nous reconnaissions que nous sommes sauvés par notre relation de foi avec Christ pas par l'obéissance qui résulte de cette relation. Nous sommes sauvés par la foi seule mais la foi n'est jamais seule. La foi, l'amour et l'obéissance sont toujours unies.

 La Bible nous enseigne très clairement que notre salut dépend d'une relation, pas de l'obéissance. "Or, la vie éternelle, c'est qu'ils Te connaissent, Toi, le seul vrai Dieu, et Celui que Tu as envoyé, Jésus-Christ" (Jn 17: 3). "Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie" (1 Jn 5: 12). L'obéissance –l'observation de la loi- sera le fruit de cette relation d'amour. "Si vous M'aimez, gardez Mes commandements" (Jn 14: 15). "Celui qui a Mes commandements et qui les garde, c'est celui qui M'aime" (Jn 14:21). L'observation des commandements et l'amour sont unis. L'un ne peut exister sans l'autre. Notre soumission à Dieu et notre amour pour Christ donne du pouvoir à notre résistance à Satan.

 

La soumission

 

Mais Jésus ne peut pas habiter dans nos cœurs aussi longtemps que nous serons remplis du moi. Aussi longtemps que nous persisterons à lutter contre Satan, en ne dépendant que de nos forces pour remporter la victoire, nous n'avons pas d'autre option que celle d'être vaincus. Il n'y aura pas de victoire réelle et durable. Dieu ne peut nous aider que si nous voulons admettre, nous-mêmes et devant Lui, que nous ne pouvons pas lutter contre Satan avec nos propres forces. Quand nous admettons notre incapacité, notre manque de forces, Il pourra suppléer à cette lacune. C'est dans cette seule circonstance que nous pouvons nous attendre à résister au diable. Dieu a promis la victoire si nous remplissons cette condition.

 

Christ en nous

 

Dans son épître aux Éphésiens, Paul écrit au sujet de Christ, demeurant en nous : "afin qu'Il vous donne, selon la richesse de Sa gloire, d'être puissamment fortifiés par Son Esprit dans l'homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi ; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour…" (Éph. 3: 16, 17). Ces deux versets contiennent la formule pour faire face à Satan avec succès. "Que Christ habite dans vos cœurs par la foi". C'est la seule solution au problème de Satan et du péché. Sans cette connaissance personnelle de Jésus, et une communion continuelle avec Lui, nous sommes à la merci de Satan et finalement nous exécuterons ses ordres (JC 314).

 

Notre incapacité

 

Dieu connaît mieux que nous combien nous sommes faibles et incapables. Il sait que nous luttons contre des forces surnaturelles qui sont au-dessus de nos forces. Ainsi, quand nous abandonnons notre volonté à Jésus-Christ, Il accomplit un miracle pour nous et en nous : Il nous rend participants de Ses attributs divins. Il supplée à notre déficience humaine avec Ses propres mérites divins. (1MC 448). Dieu fait pour nous ce que nous ne pouvons faire par nous-mêmes.

 

Dieu l'a promis dans Sa Parole. Il nous parle de ce sujet dans l'épître aux Thessaloniciens : "Que le Dieu de paix vous sanctifie Lui-même tout entier, et que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ" (1 Thes. 5: 23). C'est une norme très élevée qu'aucun de nous ne peut atteindre par lui-même, et Dieu le sait. Il nous donne donc cette assurance : "Celui qui vous a appelés est fidèle, et c'est Lui qui le fera" (1 Thes. 5: 24). C'est la promesse faite à chaque âme soumise et croyante qui ne peut rien faire par elle-même (JC 78). Le même Dieu qui nous appelle à atteindre la norme impossible à atteindre, "le fera". C'est-à-dire, Il nous rendra capable d'atteindre ce but si nous croyons en Lui et coopérons avec Lui.

 

Sur invitation seulement

 

Quand nous nous soumettons à Christ, une nouvelle puissance prend le contrôle de nos cœurs et nos vies. Un changement, que nous ne pouvons réaliser nous-mêmes, a lieu. C'est une œuvre surnaturelle, qui introduit un élément surnaturel dans nos natures humaines (JC 314).

 

Mais Christ ne viendra pas dans nos cœurs et n'apportera pas ce changement pour nous sans une invitation de notre part. Sa présence dans nos vies est toujours le résultat de notre choix personnel. Il répond à l'invitation que nous faisons. Dieu ne veut contrôler personne contre sa volonté. Satan, d'un autre côté, utilise la force pour entrer dans les aspects de nos vies pas encore occupés par Christ. Nous ne pouvons maintenir Satan dehors avec nos propres forces ; seul Christ a le pouvoir de le faire. La victoire vient par Christ, mais seulement sur notre invitation.

 

En d'autres termes, la Bible insiste sur la source de notre force : "Fortifiez-vous dans le Seigneur". Il est certain que nous n'avons pas de pouvoir naturel en nous contre cet ennemi malicieux et persévérant ; cependant, il est absolument essentiel que nous comprenions que Dieu nous a laissé quelque chose à faire. Nous avons une part à jouer dans cette victoire. Dieu procure l'armure, mais nous devons nous la "revêtir". C'est Sa justice, mais pour la porter nous devons nous soumettre complètement à Sa volonté révélée. Ce n'est qu'ainsi que nous pouvons gagner. Dieu nous donne l'épée –Son épée- mais nous devons nous en saisir. (Pensez-y). Alors, et seulement alors, nous pouvons remporter la victoire dans cette bataille. C'est une condition positive préalable pour être libéré de la captivité satanique.

 

"Christ peut intercéder en leur faveur, Ses anges peuvent intervenir, tout sera inutile s’ils n'entreprennent eux-mêmes la lutte libératrice" (T 87).

Une chose de plus : Nous devons porter le bouclier de Sa justice. Il n'y a pas de bouclier pour protéger le dos. Ceux qui font demi-tour sont sans protection. Nous ne pouvons fuir ce conflit. Dans ce champ de bataille il n'y a pas de place pour les lâches. Tenter d'éviter le combat c'est perdre. Quand l'apôtre Paul arriva à la fin de sa vie, il dit : "J'ai combattu le bon combat" (2 Tim. 4: 7). La liberté est assurée, mais elle n'est jamais bon marché. La croix de notre Seigneur en est la preuve.

 

Priez Dieu ! Il a promis de ne jamais nous abandonner ou nous laisser. Il rendra nos cœurs invincibles aux attaques de Satan (JC 314). Par Sa force divine, Christ rendra le plus faible d'entre nous trop fort pour Satan et tous ses anges. Avec Christ à nos côtés, notre captivité est rompue. Jésus est vainqueur sur le champ de bataille.

 

 

 

CHAPITRE 11

Index

 

Nature pécheresse et pratique du péché

 

"Résistez au diable, et il fuira loin de vous"Jacq. 4:7.

 

 

La soumission et l'abandon à Christ sont essentiels pour une vie victorieuse pour tout le monde. Mais ils sont surtout importants pour ceux qui recherchent la libération de l'oppression démoniaque sous toutes ses formes. Dieu n'est pas associé au diable. Il ne libère pas de l'influence de Satan ceux qui persistent à employer leurs efforts et leur temps à faire avancer la cause de l'ennemi.

 

Mais quand, en abandonnant totalement leur volonté à Jésus-Christ, nous Lui montrons notre allégeance, Il nous rend trop forts pour Satan et ses démons. Il nous rend participants de la nature divine (7 ABC 929). La présence de Christ dans nos cœurs nous rend capables de résister aux tentations de Satan, ce que nous ne pouvons faire au moindre degré sans Son aide. Dans ce chapitre nous considérerons deux raisons essentielles pour lesquelles nous ne pouvons pas résister à Satan aussi fortement que nous le devrions.

 

Notre ignorance, un danger

 

Une des raisons pour laquelle nous ne résistons pas à Satan comme nous le devrions est que nous ne voyons pas le péché sous sa véritable lumière. Nous ne voyons pas son horreur et son caractère repoussant. Nous nous sommes tellement habitués au péché que d'une certaine manière il est devenu attractif. (Voir Héb. 11: 25). En conséquence, nous ne l'affrontons pas avec la résistance déterminée et décisive comme notre Sauveur le fit.

 

De plus, nous sommes aussi frappés de cécité quant au caractère et au pouvoir de Satan. Parce que nous sommes si ignorants de sa puissance, de sa malice et de l'extension de sa guerre contre l'Église, collectivement et individuellement, nous ne manifestons qu'une inimitié réduite envers lui et son œuvre. "Il (Satan) ne pourrait pas avoir l'avantage si ses manières d'attaquer étaient connues" (1T 308).

 

Il y en a relativement peu, parmi l'Église du reste, qui reconnaissent l'ennemi comme le puissant général qu'il est. Peu sont conscients de son pouvoir de contrôle sur les esprits –et donc sur leurs actions. Chacun de nous est soigneusement étudié par les mauvais anges qui cherchent à tramer et à exécuter habilement leurs plans pour nous détruire (TS 551, 552). Il y a un danger fatal dans l'ignorance.

 

Un appel aux pasteurs

 

J'hésite à le dire –mais même parmi les pasteurs adventistes, il y a souvent une hésitation craintive et tragique, et dans certains cas, un net refus de s'engager dans la prière d'intercession pour ceux qui sont liés par Satan et qui recherchent de l'aide. J'ai l'habitude de dire à ceux qui viennent à moi : "Avez-vous parlé de ce problème à votre pasteur ?" Dans trop de cas les réponses sont du genre de celle-ci : "Oui, j'ai demandé de l'aide à mon pasteur, mais il ne sait pas quoi faire". D'autres m'ont dit que le pasteur leur a suggéré "de voir un psychiatre".

 

Beaucoup ont été gravement désappointés par l'incapacité de leur pasteur à les aider. Dans la plupart des cas, l'hésitation ou l'incapacité à répondre aux besoins de ces personnes qui réclament de l'aide, est due à la crainte du contact direct avec l'ennemi, ou à l'ignorance de ce qu'implique une guerre spirituelle réelle.

J'écris ceci en toute gentillesse, car j'ai été, autre fois, dans la même situation d'ignorance. C'est à cause de mon ignorance que j'ai dit à Paula Green qu'elle se trompait en affirmant : "Il y a un démon en moi". Ce ne fut que lorsque le démon parla à travers elle en ma présence que je réalisai qu'elle avait raison, et combien j'étais dans l'erreur.

 

Ellen White fit un appel indirect aux pasteurs pour mettre en garde leurs troupeaux contre l'œuvre sournoise de destruction de l'ennemi.

 

"Beaucoup de chrétiens et même des ministres de l'Évangile semblent ignorer jusqu'à l'existence de Satan. Ils ne le mentionnent que rarement du haut de la chaire et ferment les yeux sur son inlassable activité, sa ruse et ses succès". (TS 552).

 

Avec amabilité, je supplie mes compagnons pasteurs d'étudier à nouveau la mission de l'Évangile et toutes ses implications. Pour commencer dans cette direction, je suggère que vous lisiez –ou relisiez- le deuxième chapitre de ce livre. Vérifiez vous-mêmes les citations. Découvrez personnellement ce que la Bible et l'Esprit de prophétie enseignent réellement au sujet du ministère de la délivrance, qui n'est rien d'autre que la prière d'intercession dans le but spécifique de libérer nos semblables de l'esclavage de Satan par la puissance de Jésus-Christ, donnée en accord avec Sa promesse.

 

La virulence du péché

 

Je dois insister sur une vérité vitale : Nous ne résistons pas à la tentation comme nous le devrions ! Nous avons une petite perception du danger et de la nature désastreuse du péché. Nous devons prier Dieu de nous aider à saisir sa nature véritable ; prier qu'Il nous donne une haine authentique pour lui. Rien ne donne une plus grande résistance contre Satan que cela.

 

Mais haïr le péché et Satan ne suffit pas. Si nous voulons résister efficacement à Satan, nous devons d'abord être convaincu que nous pouvons résister à ses tentations. Nous ne serons jamais victorieux de la tentation aussi longtemps que nous permettrons au diable de nous tromper en croyant qu'il y a une raison acceptable pour nous de pécher. Nous ne serons jamais capables de venir à bout de Satan si nous lui permettons de nous convaincre que notre cas est différent, que ce n'est pas de notre faute, ou que Dieu n'est pas vraiment aussi strict. Telles sont toutes les pièces du raisonnement humain. Elles font partie des dispositifs trompeurs de Satan.

 

Participants de Sa nature

 

Quand Jésus entre dans nos cœurs, Il nous rend participants de Sa nature divine. Il nous donne la victoire maintenant, dans cette vie présente. Il nous donne la capacité de vaincre la tentation.

 

"Satan déclara qu'il était impossible, pour les fils et les filles d'Adam, de garder la loi de Dieu… Les hommes qui sont sous le contrôle de Satan répètent ces accusations contre Dieu, affirmant que les hommes ne peuvent pas garder Sa loi." (3 ST 264).

 

"Satan exulte quand il entend ceux qui font profession d'être les disciples du Christ chercher à justifier leurs défauts de caractère. C'est ainsi qu'on se trouve conduit à pécher. Le péché n'a aucune excuse. Un tempérament sanctifié, une vie semblable à celle du Christ sont accessibles à tout enfant de Dieu qui se repent et qui croit" (JC 300).  

 

Beaucoup espèrent Sa seconde venue pour que leur caractère soit changé. Je dois sincèrement vous dire que le changement doit se faire maintenant ! Croire différemment est dangereux.

 

"Quand Il (Jésus) vient, ce n'est pas pour nous purifier de nos péchés, pour nous débarrasser des défauts de notre caractère, ou pour nous guérir des faiblesses de nos tempéraments et de nos dispositions. S'Il le fait pour nous, cette œuvre sera accomplie avant ce temps. Quand le Seigneur revient, celui qui est saint se sanctifie encore" (2T 355).

 

La croyance selon laquelle il est impossible de vaincre le péché dans cette vie est un "fatal sophisme" (TS 532). Dieu a promis de vous "préserver de toute chute et vous faire paraître devant Sa gloire irrépréhensibles et dans l'allégresse" (Jude 24). Nier ceci c'est contredire la Parole de Dieu et limiter Son pouvoir de transformer nos vies.

 

Dieu nous exhorte à "être trouvés par Lui sans tache et irrépréhensibles dans la paix" (2 Pier. 3: 14). Paul dit que Christ s'est donné Lui-même à l'Église "afin de la sanctifier par la Parole, après l'avoir purifiée par le baptême d'eau, afin de faire paraître devant Lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible" (Éph. 5: 26, 27).

 

Réfléchissez à ceci : l'Église est composée d'individus. Dieu nous sauve individuellement. Comment Son Église, collectivement, peut-elle être sans tache si les individus qui la constituent sont souillés, ridés, tachés par le péché ?

 

Jean écrivit à ce sujet : "Quiconque demeure en Lui ne pèche point ; quiconque pèche ne L'a pas vu, et ne L'a pas connu. Petits enfants, que personne ne vous séduise. Celui qui pratique la justice est juste, comme Lui-même est juste. Celui qui pèche est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable. Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu'il est né de Dieu" (1 Jn 3: 6-10).

 

La victoire est essentielle

 

Si nous trouvons difficile d'accepter l'idée que nous devons remporter la victoire sur le péché dans cette vie, avant le retour de Jésus, c'est probablement parce que nous avons essayé et nous avons échoué trop souvent. Nous en sommes venus à croire qu'il est impossible de triompher de la sophistique fatale de Satan. Ceci, évidemment, plait à Satan. Mais Dieu n'exige pas de nous une impossibilité. C'est pourquoi Il nous accorde la force divine qui nous rend plus forts que Satan. Christ a vaincu et a obéi comme un être humain. Si nous attribuons à Sa nature humaine un pouvoir qui n'est pas à notre disposition, nous détruisons la plénitude de Son humanité. Jésus n'est pas venu sur cette planète comme un Dieu inférieur, pour obéir à Dieu supérieur, mais Il est venu comme un homme pour obéir à la loi de Dieu. Il est notre exemple. Il vint dans notre monde, non pas pour montrer ce qu'un Dieu peut faire, mais pour révéler ce qu'un être humain peut accomplir par la foi en la puissance de Dieu pour le garder de pécher. De la même manière, l'homme, est rendu par la foi participant de la nature divine et vainqueur de chaque tentation qui l'assaille. La loi exige de vous et de moi, maintenant, par la foi en Jésus-Christ, que nous Lui obéissions dans la nature humaine que nous avons. Jésus, a comblé la brèche que le péché avait créée, rendant possible pour nous de le faire. (Voir : OHC 78 ; 7 ABC 929).

 

Des pécheurs non pratiquants

 

Il y a une différence vitale entre être pécheur par nature et pratiquant du péché. Si Christ est dans nos cœurs, Satan ne peut nous forcer à pécher contre notre volonté. Satan ne peut contrôler nos esprits à moins que nous lui en cédions le contrôle. Il ne peut contrôler notre volonté ou nous forcer à pécher sans notre consentement. Il peut nous distraire, mais il ne peut nous contaminer ; il peut nous causer de l'agonie mais il ne peut nous souiller. Il peut nous tenter, il peut faire apparaître le péché plaisant et séduisant, mais il revient à chacun de décider s'il veut ou non céder à la tentation (Voir : FC 388 ; 1T 111 ; TS  554).

 

Porter Son joug

 

Jésus nous recommanda de porter Son joug (Mat. 11: 29). Un joug est une pièce qui sert à unir dans le but de porter une charge ensemble –une entreprise commune- en quelque sorte. Comme Dieu ne veut pas nous sauver contre notre volonté, Il ne peut nous forcer à cesser de pécher à l'encontre de notre volonté. Par l'union de notre volonté à la sienne, la sienne devient nôtre. "Que Ta volonté soit faite" (Mat. 6: 10). Aussi longtemps que nous voudrons pécher, aussi longtemps que nous chérirons le péché plus que l'approbation de Dieu, nous continuerons à pécher. Mais quand nous apprenons à haïr le péché parce qu'il est péché, et à cause de ce qu'il fit et fait au Sauveur, quand nous avons Christ dans nos cœurs et voulons cesser de pécher, Dieu nous rend capables de triompher de chaque tentation.

 

 Nous ne devons pas penser ou dire que nous ne pouvons résister à la tentation ou remédier à nos défauts de caractère. Si nous en arrivons à cette conclusion, nous n'expérimenterons jamais la vie éternelle que Dieu a mise à notre disposition (PJ 286).

 

"Dieu a pourvu à ce que le Saint-Esprit fût communiqué à toute âme repentante, pour la préserver du péché …. Satan exulte quand il entend ceux qui font profession d'être disciples du Christ chercher à justifier leurs péchés. C'est ainsi qu'on se trouve conduit à pécher. Le péché n'a aucune excuse. (JC 300).

 

Croire que nous pouvons vivre sans pécher dans cette vie, exige la foi. Mais la foi est le fil avec lequel l'étoffe de la vie chrétienne est tissée. "Or, sans la foi il est impossible de Lui être agréable ; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu'Il est le rémunérateur de ceux qui Le cherchent" (Héb. 11: 6).

 

L'Ancien comme le Nouveau Testaments enseignent que le juste doit vivre par la foi. "Mais le juste vivra par sa foi" (Hab. 2: 4). Paul attacha assez d'importance à cette déclaration inspirée par le Saint-Esprit, pour la citer dans Romains 1: 17 et dans Galates 3: 11. Cette citation est reprise trois fois dans Hébreux 10: 38. Nous n'avons pas encore totalement apprécié combien l'élément foi doit être important dans nos vies si nous voulons être des vainqueurs.

 

Christ a suffisamment de grâce et de force pour nous rendre plus que vainqueurs dans notre guerre contre Satan. Il est venu dans ce monde et a vécu une vie sans péché afin que par Son pouvoir Son peuple puisse aussi vivre une vie sans pécher. Mais nous devons saisir par la foi et réclamer cette grâce et cette force que Christ a mises à notre disposition. Sans cela le ministère et le sacrifice de Christ seront sans effet pour nous. Maintenant, remarquez cette déclaration :

 

 "Celui qui n'a pas une foi suffisante en Christ pour croire qu'Il peut être gardé de pécher, n'a pas la foi nécessaire à son entrée dans le royaume de Dieu" (RH 10/03/1904).

 

Nous ne semblons jamais plus impuissants, et cependant nous ne sommes jamais aussi invincibles que lorsque nous réalisons notre insignifiance et dépendons entièrement des mérites de Jésus-Christ. A ce moment-là, Dieu enverra chaque ange du ciel pour venir à notre secours plutôt que de permettre que nous soyons vaincus par Satan. (7T 17). Ce n'est que lorsque nous avons la force divine que la présence de Christ est effective que nous pouvons exercer une résistance réelle et déterminée contre le péché.

 

Les autocollants

 

Durand ces dernières années, les autocollants sont devenus populaires. Récemment, j'en ai vu un qui disait : "Il est bien de ne pas boire". Le message disait une vérité, mais trop faiblement pour protester contre l'usage de l'alcool. Dernièrement, je notai un léger changement dans l'ordre de la même phrase. Il dit maintenant : "Il n'est pas bien de boire". Quelle différence ! Ce n'est pas une recommandation c'est un avertissement !

 

Satan aussi, joue avec les mots. Son autocollant dit : "Il est bien de ne pas pécher", laissant entendre que le péché n'est pas un gros problème. C'est bien de ne pas pécher, mais ne soyez pas désolé si vous le faites. Ceci est supercherie.

 

L'autocollant de Dieu n'a jamais changé. Il dit toujours : "Il n'est pas bien de pécher". Ce n'est pas une recommandation. C'est un avertissement clair et certain. L'étiquette de Satan est faible et séduisante. Celle de Dieu est vraie et honnête : "Il n'est pas bien de pécher".

 

Dans Son amour, Dieu a été juste avec nous. Il nous a averti clairement : "Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mourriez" (Gen. 3: 3). "L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra" (Éz. 18: 4). La mort n'est pas un décret arbitraire de la part de Dieu. Le péché est meurtrier ; il tue ! La mort est le salaire mérité par le péché (Rom. 6: 23).

 

Pouvons-nous vivre sans pécher ?

 

Ce livre est écrit dans la foi que Christ est venu pour nous libérer du péché –pas partiellement- complètement. La victoire sur Satan est totale. La victoire sur le péché l'est aussi. Si ce n'est pas vrai alors le plan du salut est loin d'avoir été suffisant. S'il est insuffisant au plus petit degré, alors il est totalement insuffisant. La mort de Christ à notre place, et Sa présence dans nos cœurs par le Saint-Esprit, rend possible pour nous de remporter la victoire complète sur le péché. Remarquez cette phrase significative :

 

"A ceux qui s'abandonnent totalement à Dieu est donné le privilège de vivre sans pécher conformément à la loi du ciel" (RH 27/09/06).

 

Tout ce qui a été écrit par les écrivains de la Bible et les messagers de Dieu à l'Église du reste au sujet de la possibilité et la nécessité de vivre sans pécher est vrai. Mais il y a un corollaire à tout ceci qui est aussi vrai. C'est celui-ci : Jamais, jusqu'à ce que ces corps corruptibles deviennent incorruptibles, nous ne pouvons prétendre être parfaits. Plus claire sera notre perception de la pureté et de l'impeccabilité de Christ, plus nous serons conscients de notre propre imperfection par contraste. Ceux qui saisissent même un fugace aperçu de la beauté du caractère de Christ ne diront jamais "je suis sans péché". Par grâce, Dieu peut écrire ces mots dans Ses livres, mais nous ne devrions jamais le dire de nous-mêmes.

 

Pensez à Moïse et Daniel, Joseph et Élie. Aucun péché n'est retenu contre ces hommes, mais aucun d'eux n'a prétendu être sans péché. La prière de Daniel était : "Nous avons péché, nous avons commis l'iniquité, nous avons été méchants et rebelles, nous nous sommes détournés de Tes commandements et de Tes ordonnances" (Dan. 9: 5). Ce n'est pas la prière de quelqu'un qui se considère sans péché. L'âme qui est en relation étroite, voyant Sa pureté et Son excellence, tombera à Ses pieds avec humilité comme le fit Daniel.

 

En regardant Jésus et en méditant sur Ses bontés, Sa miséricorde et Son amour, une horreur absolue du péché naîtra dans nos âmes. Plus distinctement nous verrons Jésus, plus les défauts de notre caractère nous apparaîtront clairement. Tandis que nous confessons ces défauts à Jésus, et qu'avec une humilité authentique nous coopérons avec la puissance divine, le Saint-Esprit nous rendra capables de débarrasser nos vies de ces choses.

 

C'est au Saint-Esprit de changer nos caractères à l'image de Christ, et quand cela sera fait nous réfléchirons Son caractère. Le caractère de celui qui voit Christ ainsi deviendra si semblable à Lui que ceux qui le regarderont, verront le propre caractère de Jésus réfléchi comme dans un miroir. Imperceptiblement, nous serons changés jour après jour de nos voies aux voies et à la volonté de Christ. Ainsi, nous croîtrons en Christ et inconsciemment nous réfléchirons Son image.

 

Ce n'est que lorsque la bataille avec Satan sera terminée, quand l'armure sera déposée aux pieds de Jésus et que nous aurons été transportés du royaume de la grâce au royaume de gloire, que nous pourrons dire que nous sommes sauvés et sans péché (3 SM 353-356).

 

Dans l'intervalle, tandis que nous gardons nos natures pécheresses, nous avons cessé de pratiquer le péché. Nous ne devons jamais confondre ces deux concepts. A la seconde venue de Jésus, ce sont nos natures qui sont transformées –pas nos caractères. Avant le retour de notre Seigneur, nous devons devenir des pécheurs qui ne pratiquent pas le péché. Il a fait cela pour nous. Si cela n'est pas vrai, alors le salut sur la croix manque de peu d'être totalement suffisant. Mais voici la bonne nouvelle ! Par Sa grâce, nous pouvons avoir la victoire complète sur Satan et ses anges. La victoire totale est possible sur le champ de bataille par la grâce de notre Seigneur triomphant. A Lui soit la gloire !

 

 

CHAPITRE 12

Index

 

Nos armes dans la lutte

 

"Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu". 2 Cor. 10:4.

 

 

Une haine authentique pour le péché et la conviction qu'il doit être vaincu dans cette vie sont essentielles pour remporter la victoire sur Satan et ses tentations. Comment pouvons-nous espérer débarrasser nos vies du péché s'il nous donne du plaisir et si nous croyons qu'il est inévitable ?

 

Quand nous haïssons vraiment le péché parce qu'il est péché et si nous voyons son horreur à la lumière de la Croix, alors nous sommes réellement convaincus qu'il n'y a aucune excuse au péché et demandons à Dieu Ses forces divines pour résister à Satan, Il exaucera nos prières et viendra à notre secours. Il nous rendra plus forts que Satan. Il livrera la bataille pour nous et nous donnera la victoire. Il a déjà gagné !

 

Bien que la victoire dépende de la présence de Christ dans le cœur, il y a une chose que nous devons faire : continuer à résister à la tentation avec les forces de Christ. Dans ce chapitre nous étudierons quelques moyens pratiques pour résister au diable afin que nous puissions revendiquer la promesse de Jacques 4: 7 que Satan fuira loin de nous.

 

L'étude de la Bible

 

Personne n'a résisté à Satan aussi parfaitement que ne le fit notre Sauveur. Donc nous ferions bien d'étudier comment Il a vaincu Satan, et ensuite suivre Son exemple. Nous pouvons être sûrs que Satan était sur la piste de Christ à chaque instant de Sa vie, pour le tenter de toutes les manières possibles. Il y avait tellement d'enjeux dans la vie de cette Personne ! "Il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché" (Héb. 4: 15). Les Écritures donnent un compte-rendu détaillé de trois tentations spécifiques et de la réponse de Christ à chacune d'elles. Lisez le récit dans Matthieu 4: 1-11. Un fait important ressort : Jésus affronte chaque tentation avec une réponse appropriée issue de la Bible. Sa réponse à la tentation était : "Il est écrit". Jésus était un étudiant des Écritures. Si Lui, le divin Fils de Dieu, a senti le besoin de connaître la Parole, combien notre besoin ne doit-il pas être plus grand ?

 

Dans le sixième chapitre de l'épître aux Éphésiens, Paul nous exhorte à prendre "l'épée de l'Esprit, qui est la Parole de Dieu" (Éph. 6: 17). Aucun soldat Romain n'aurait accepté d'engager une bataille sans son épée. Elle pouvait être utilisée aussi bien offensivement que défensivement. De la même manière, aucun chrétien n'est préparé à engager une bataille avec l'ennemi sans avoir fortifié son esprit par les Écritures. "Je serre Ta Parole dans mon cœur, afin de ne pas pécher contre Toi" (Ps 119: 11). Quand la Bible est étudiée avec prière, le Saint-Esprit fortifie l'esprit contre les tentations de l'ennemi au moyen des Écritures.

 

L'étude de la Bible est un conduit vital à travers lequel Dieu nous communique Ses idées. Pensez-y! Au lieu de nos idées et de nos plans étroits, mesquins, le grand Dieu du ciel, le Créateur de l'univers, implante Ses pensées nobles dans nos esprits. Ainsi, Dieu nous conduit loin de l'égoïsme et du péché, vers le ciel et la vie éternelle.

 

Il n'y a jamais eu un temps où l'étude de la Bible n'a été aussi importante qu'aujourd'hui. Nous sommes entourés d'influences trompeuses. Tout ce qui pourra être secoué sera secoué, et seuls ceux dont l'esprit aura été fortifié par l'étude de la Parole seront capables de rester debout.

Satan hait la Bible

 

Satan connaît très bien la force et la résistance que la Bible procure. Aussi, agit-il contre elle. Beaucoup de ceux avec lesquels j'ai prié m'ont raconté qu'il leur était impossible d'étudier la Bible. Dans quelques cas, la personne était physiquement incapable de prendre et d'ouvrir le Livre. Dans d'autres cas, leur vision était indistincte ou devenait obscure au point de ne pouvoir lire la Bible. Lire n'importe quoi, mais pas la Bible. D'autres ne pouvaient pas comprendre ou même saisir le concept biblique le plus simple durant toute la période de leur esclavage.

 

Ces conditions disparurent après leur libération de l'esclavage de Satan. C'est de cette manière, et de bien d'autres encore, que Satan manifeste sa haine envers la Parole de Dieu. Parfois le démon exprime verbalement son mépris pour la Bible. "Je hais la Bible" est une assertion commune. D'autres ont dit : "La Bible est une ineptie" ou "C'est une ordure". Plusieurs de ceux avec lesquels nous avons travaillé ont jeté la Bible à travers la pièce. Une jeune femme l'a réduite en morceaux. Elle était consciente de ce qu'elle faisait mais elle était incapable de contrôler ses actions. Malgré leur haine pour la Bible, les démons connaissent son message et ils peuvent en citer des parties de mémoire.

 

Bien qu'aucun autre livre ne puisse remplacer la Bible, il y a un riche et excellent matériel dévotionnel qui peut apporter la force spirituelle intérieure nécessaire pour résister à Satan. En tête de liste de ce matériel il y a le petit livre classique, Vers Jésus (Le meilleur chemin). Je le recommande à tous ceux qui veulent maintenir une relation étroite avec leur Seigneur.

 

La prière

 

L'étude de la Bible a une compagne : la prière. La prière nous donne l'opportunité de parler avec le Créateur de l'univers dans une relation personnelle. "Notre Sauveur passa des nuits entières dans la prière. S'Il éprouvait le besoin de la prière, à combien plus forte raison ne devrions-nous pas, faibles, pécheurs et mortels que nous sommes, sentir la nécessité de prier sans cesse et avec ferveur !" (SC 98 ; MCh 92).

 

Il est presque impossible de trop insister sur l'importance de la prière comme une défense contre la tentation et le péché. Les ténèbres du mal enveloppent ceux qui négligent de prier. Par ses tentations chuchotées, Satan les convainc de pécher et son travail est rendu plus facile parce qu'ils n'utilisent pas le privilège de prier que Dieu leur a donné. S'ils n'ouvrent pas leur cœur et ne communiquent pas avec Christ, Satan communiquera avec eux.

 

Satan et ses démons haïssent Jésus, et ils détestent Son nom. Ils savent que Christ a donné à Ses ministres la puissance de les reprendre, de les chasser, et de guérir ceux qu'ils affligent (PE 190-191). Ils savent qu'ils sont déjà des adversaires vaincus et quand nous appelons sincèrement Jésus au secours ils s'alarment. Nous ne devrions pas être étonnés que le diable et ses anges fassent tout leur possible pour nous empêcher de prier, car ainsi nous servons leur dessein (1 EMS 26; 1T 296).

 

De même que Satan les empêche d'étudier la Bible, il évite aussi qu'ils prient. "Je sais que je devrais prier, mais je ne peux pas" est une déclaration commune de ceux qui recherchent la libération. Il a bien fallu une heure de désapprobation de Satan et de prières d'intercession avant que la personne possédée puisse formuler la prière la plus simple : "Jésus, aide-moi".

 

Négliger la prière, c'est donner à Satan un avantage majeur. D'un autre côté, Satan ne peut vaincre celui dont le cœur est en communion continuelle avec Dieu. (MCh 93). Prier est si important que Paul dit: "Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications" (Éph. 6: 18)

 

Depuis que Satan est constamment dans notre sillage, pourquoi ne sommes-nous pas continuellement dans une attitude de prière ? Satan est occupé à chaque instant, allant et venant, montant et descendant sur la terre, cherchant qui il peut dévorer. La prière fervente déjouera ses efforts.

 

De toutes les choses pratiques que nous pouvons faire pour nous assurer la victoire sur le péché et Satan, rien n'est plus important que l'étude de la Bible et la prière. Nous ne pouvons les négliger qu'en courant le grand risque d'une défaite spirituelle. Mais quand ces deux armes sont utilisées ensembles, elles nous assurent vraiment la victoire.

 

L'importance de l'étude de la Bible et de la prière pour conserver la victoire sur l'ennemi est soulignée dans ce texte de la messagère du Seigneur :

 

"Prenez garde à ne pas négliger la prière secrète et l'étude de la Parole de Dieu. Ce sont vos armes contre celui qui fait son possible pour empêcher votre marche vers le ciel. La première négligence de la prière et de l'étude de la Bible rend plus facile le second manque. La première résistance aux appels du Saint-Esprit prépare le chemin à la seconde résistance. Car le cœur s'endurcit et la conscience est cautérisée. (LHU 299).

 

La foi

 

Il y a une autre arme sans laquelle toutes les autres sont sans effet : c'est la foi, la foi en Christ demeurant en nous, en Sa justice et en la puissance qui sauve.

 

"Or, sans la foi il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu'Il est le rémunérateur de ceux qui Le cherchent" (Héb. 11: 6).

 

A l'instant, comme vous lisez ces mots, vous avez une certaine foi. Elle n'est peut-être pas comme vous voulez ou comme vous en sentez le besoin, mais vous en avez une, "selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun" (Rom. 12: 3).

 

"La prière est, dans la main de la foi, la clé qui ouvre les trésors du ciel" (MCh 93). A moins que la prière ne soit accompagnée de la foi authentique, elle sera de peu de valeur en vue d'une provision de forces spirituelles. Le Seigneur a fait des promesses incroyables dans la Bible. Nous devons les prendre au sérieux. "Si vous demeurez en Moi, et que Mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé" (Jn 15: 7). Il ne s'agit pas d'une prière de plus dans la liste de désirs d'un catalogue. Elle s'applique au domaine de nos besoins spirituels. Nous devons apprendre à présenter ces promesses à notre Seigneur. Harcelez Son trône avec cette promesse. Il se montrera fidèle.

 

Sentez-vous parfois le besoin de plus de foi ? Si oui, ne désespérez pas. Vous êtes en bonne compagnie. Les disciples de Jésus éprouvèrent le même besoin. "Augmente-nous la foi" (Luc 17:5). C'est la prière parfaite adéquate de celui qui veut sincèrement obtenir plus de foi. Il est bon d'être conscient de ses besoins. Remarquez que Jésus répondit à la requête des disciples en se référant au grain de sénevé.

 

"Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d'ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible" (Mat. 17: 20). La graine de moutarde est l'une des plus petites semences, cependant elle contient un pouvoir mystérieux capable de produire l'un des arbres les plus grands. Dans ce ministère, j'ai souvent été étonné de voir comment Dieu prend notre graine de moutarde de foi et la fait exploser à Sa gloire (Mat. 17: 20). Des obstacles apparemment insurmontables disparaissent devant les exigences de la foi. Avec cette foi "rien ne vous serait impossible" (Mat. 17: 20).

 

Et tandis que vous exercez la foi que vous possédez, qui ne semble pas être plus grande qu'une semence de moutarde, elle croîtra. Etudier la Bible dans le but de découvrir la volonté de Dieu et de connaître Jésus plus personnellement augmentera votre foi, car "la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Christ" (Rom. 10: 17).

 

Testez les promesses

 

La foi s'accroît que lorsqu'elle est exercée et testée. Une des raisons pour lesquelles nous n'avons pas de forces spirituelles est que nous ne donnons pas à Dieu l'opportunité de révéler Sa puissance en notre faveur. Nous devons Lui donner cette opportunité.

 

Laissez-moi vous raconter une petite histoire pour illustrer ce point. Il y avait une fois un philosophe de la cour d'Alexandre le Grand qui, au fil des années, traversa des périodes difficiles. Dans un moment de désespoir il en appela à Alexandre. En réponse à la requête du vieil homme Alexandre dit : "Va voir le trésorier royal et expose lui ton besoin". Le philosophe suivit les instructions de l'empereur et réclama au trésorier royal l'équivalent d'un million de dollars.

 

"Un million de dollars !" s'exclama le trésorier quand il entendit la requête. "Il m'est impossible de vous donner une telle somme d'argent. Il me faut en parler à sa Majesté". Et le trésorier en parla à l'empereur.

 

"Paie cet homme tout de suite !" ordonna Alexandre. "Il m'a fait un grand honneur. Par l'importance de sa requête il a montré sa confiance en moi, en ma richesse et en ma générosité".

 

Trop souvent, nous manquons d'honorer Dieu par nos demandes. Nous obtenons peu parce que nous demandons très peu ! Il se peut même que nous L'insultions, Lui, Son amour et Sa capacité de satisfaire nos besoins par la petitesse de nos requêtes. Trop souvent, la raison pour laquelle Son soi-disant peuple n'a pas de plus grandes forces c'est qu'il ne donne pas au Seigneur l'opportunité de manifester Sa puissance en sa faveur. (Voir PP  474).

 

Nous nous préoccupons souvent de ce que nous percevons comme un manque de foi alors que tout ce que Dieu attend réellement de nous c'est d'exercer la foi, notre graine de moutarde. Dieu n'est pas seulement puissant, Il est impatient de répondre à nos prières. Satan nous cause beaucoup d'anxiété au sujet de notre manque de foi apparent. Il nous fait regarder à nous-mêmes au lieu de nous concentrer sur Celui qui est l'origine de nos forces.

 

"Vous savez que vous n'avez pas beaucoup de foi". C'est ce que Satan chuchote à nos oreilles. Il dit que nos prières et nos requêtes ne signifient rien. Par de telles insinuations il ouvre nos esprits au doute. "Vous savez que votre Dieu ne peut pas répondre à vos prières". Et effectivement, il y a des fois où nos prières ne sont pas exaucées comme et quand nous le voudrions, et notre foi s'affaiblit davantage.

 

Dieu entend et répond à chaque prière qui vient d'un cœur sincère et humble. Quand la réponse ne vient pas de la manière exacte et au moment que nous espérions, nous devons continuer à croire qu'Il a entendu et qu'Il répondra de la façon et à l'instant que Dieu, dans Sa sagesse, pense être les meilleurs. Par la foi nous devons réclamer et savoir que la réponse viendra et que nous recevrons la bénédiction dont nous avons besoin (1 SG 100).

 

Satan sait que la foi est une arme puissante dans le cœur du chrétien. Un des démons que nous rencontrons le plus souvent est le démon "Doute". Sa mission est indiquée par son nom. Sa cible peut être Dieu, Jésus-Christ, la Bible, tous les trois, ou une combinaison de ceux-ci. Comme tous les démons, Doute peut être repris et repoussé par le nom et la puissance de Jésus-Christ. Il y a des étapes que nous devons suivre pour nous mettre à l'abri de son retour.

 

Mettre la Parole en pratique

 

Comme nous l'avons déjà dit, l'étude de la Bible est un puissant antidote contre le doute. Mais pour rendre cette étude vraiment efficace nous devons vivre en accord avec toute la lumière qui y est révélée. Nous devons mettre en pratique la Parole aussi bien que l'écouter. Quand nous commençons à rejeter la lumière de la vérité, nous ouvrons à nouveau la porte à Satan.

 

Nous devons accepter le tendre Jésus qui est révélé dans la Bible. Nous devons continuellement Lui demander de demeurer dans nos cœurs. Négliger ceci, c'est inviter Satan. Tandis que nous acceptons Jésus-Christ quotidiennement dans nos cœurs, le doute et les ténèbres disparaîtront, car ils n'existent pas en Sa présence. (MCh 116).

 

Connaître journellement, la volonté de Dieu en étudiant la Bible, parler avec Dieu par la prière, et exercer la foi simple, sont les armes les plus efficaces que nous avons pour combattre le péché et Satan. Mais il y a encore d'autres armes. Dieu a donné une armure complète à quiconque veut affronter l'ennemi.

 

"C'est pourquoi prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. Tenez donc ferme : ayez à vos reins la vérité pour ceinture ; revêtez la cuirasse de la justice ; mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l'Évangile de paix ; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin ; prenez aussi le casque du salut, et l'épée de l'Esprit, qui est la Parole de Dieu". (Éph. 6: 13-17).

 

Dieu nous a dotés d'armes défensives et offensives. Mais elles doivent être gardées en bon état, aiguisées et étincelantes, ce qui s'accomplit en les utilisant quotidiennement. Quand elles sont inemployées ou laissées de côté ne serait-ce qu'un jour, elles s'émoussent et sont inefficaces. Mais leur constante utilisation quotidienne accomplira beaucoup en provoquant la fuite de Satan et de ses démons en accomplissement de la promesse de Dieu, dans Jacques 4:7.

 

Le ministère personnel des anges protecteurs

 

Quand Christ vit dans nos cœurs nous avons accès à des moyens de défense non disponibles autrement. Des anges puissants en force sont envoyés du ciel pour nous protéger. Un ange malin ne peut franchir la garde des anges que Dieu a placée autour de nous (TS 564). Dans notre mission auprès de ceux qui ont été possédés, nous avons eu des expériences qui démontrent que ce n'est pas une promesse sans effet.

 

Nous avons travaillé de nombreuses heures avec Dorothy, et les séries de réunions de prières s'achevèrent tard dans la soirée. Parce qu'elle vivait loin, nous avions décidé de l'héberger chez nous cette nuit-là. Le pasteur Paddock, qui travaillait avec nous, resta aussi, et la nuit se déroula sans incidents.

 

Au matin suivant, nous retournâmes à l'église pour une autre réunion de prières. Comme nous étions en prière, le démon dit : "Pourquoi l'avez conduite chez vous la nuit passée ? J'ai essayé de rentrer chez vous mais il y avait des anges tout autour de votre maison et je n'ai pas pu le faire, même après avoir appelé des renforts. Le mur était trop épais. Mais laissez-moi vous avertir. Il y a toujours une faille. Et j'entrerai par là". Depuis cette expérience, nous avons entendu ce discours de nombreuses fois. De telles expériences rendent humbles et profondément conscients de la réalité de la bataille qui fait rage entre les bons et les mauvais anges. Ma famille est déterminée à ce que, par la grâce de Dieu, il n'y ait aucune "faille" dans les murs qui protègent notre foyer.

 

Nous remercions Dieu pour le ministère des anges fidèles, qui se manifeste de différentes manières. Quand ceux qui ont commis des péchés les confessent et réclament de l'aide avec une grande humilité, des anges puissants les arrachent à la puissance des mauvais anges. Plutôt que de laisser succomber sous les coups de Satan une seule âme qui se confie en Lui, Dieu enverrait tous les anges du ciel à son secours. (TS 609).

 

Pendant une réunion de prières avec Dorothy, le démon en puissance dit soudainement : "Pourquoi êtes-vous si nombreux ici ?" Apparemment il se référait aux anges qu'il voyait mais qui étaient invisibles pour nous. Puis il continua : "N'en n'envoyez pas davantage ! Qu'ils s'éloignent de moi ! Il y en a tant que je ne peux pas les compter ! Je suis troublé". Puis, parlant de ceux d'entre nous qui étaient engagés dans la bataille en faveur de Dorothy, il dit : "Pourquoi ne me laissez-vous pas en paix, les mecs ?" Puis il y eut une pause. "Je m'en vais ! Je m'en vais !" cria la voix. Et le démon partit.

 

Tandis que nous étions en prière avec une jeune femme, elle ouvrit les yeux et regarda le plafond. Ces yeux bougeaient comme si elle regardait quelque chose que nous ne pouvions voir. Puis le démon dit : "Il y a des épées flamboyantes ! Il y a des épées flamboyantes !" Cette phrase fut répétée plusieurs fois tandis que les yeux continuaient de suivre un objet invisible (pour nous) qui bougeait. Puis la jeune femme ferma les yeux et fronça les sourcils. Un moment plus tard, la bataille atteignait son apogée. Je suis heureux de vous dire que la jeune femme a été libérée et elle se réjouit de sa nouvelle liberté.

 

Alors que nous étions en prière avec un jeune homme, il y a quelques années, un démon dit : "Vous ne savez pas à quel point je suis faible". Je ne voudrais pas minimiser le pouvoir des démons, mais Satan et ses anges sont conscients d'être déjà vaincus. Ils savent, qu'en comparaison au Christ et aux anges loyaux, ils sont vulnérables, et que le plus faible des saints, avec Jésus dans son cœur, est plus fort qu'eux tous. C'est la preuve que n'importe lequel de leurs captifs peut être libéré. Par la grâce de Christ personne ne peut perdre aucune échauffourée de cette bataille.


 

 

 

La coupe que Christ a bue

 

 

"La mission de Christ pour le monde était de briser la chaîne qui liait l'âme, et de rendre la

liberté aux prisonniers. Pour payer le prix infini de la délivrance des captifs de Satan

esclaves du péché, … Jésus, le Prince de la vie, vint sur le champ de bataille pour

rencontrer et combattre le prince des ténèbres, et contester ses affirmations. De

Sa naissance à Sa mort sur la croix du Calvaire, Il combattit le Malin en notre

 faveur. La pureté de Son caractère était un reproche pour le monde, et

les hommes Le haïrent à cause de Son divin et saint caractère.

Il ne vint pas dans le monde comme un ange glorieux,

mais comme un homme. Il fut fait à la ressemblance

de la chair pécheresse, condamna le péché dans

 la chair. De Son bras humain Jésus a

entouré notre race tandis que

de Son bras divin

Il a saisi le

trône de

l'Infini,

 reliant

ainsi

l'homme

 à Dieu, la terre au

ciel. Oh, qui sont ceux qui collaborent avec Christ,

en alimentant le troupeau affamé de Dieu?" (3 ST 109).

 

 

 

 

 

Chapitre 13

Index

 

Avec puissance et autorité

 

Jésus, ayant assemblé les douze, leur donna force et pouvoir sur tous les démons,

avec la puissance de guérir les maladies. Luc 9:1

 

 

L'un des derniers actes du Seigneur, avant Son ascension, fut de définir la nature et la portée du mandat évangélique. L'importance du moment choisi ne peut être exagérée. Dans Son esprit c'était un sujet de la plus haute priorité. "Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création", dit Jésus. Puis Il raconta aux disciples que certains signes accompagneraient la prédication de l'Évangile. "Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru ; en Mon nom, ils chasseront les démons…" (Marc 16:15, 16).

 

En Son nom

 

Nulle part dans la Bible il nous est dit exactement comment les démons sont chassés, mais nous savons que Jésus "chassa les esprits par Sa parole" (Mat. 8:16; GW 250). Par Sa parole, Il apaisa la mer et ressuscita les morts (GW 250). C'est par la même parole puissante qu'Il expulsa les démons des esprits et des corps (Ps. 33: 6, 9). Ceci est confirmé par les exemples dans la Bible.

 

En français, "parole" dans notre esprit signifie un simple mot. Dans la Bible en Grec et d'autres langues, il a une signification plus large. Il veut dire discours, ou conversation. Cette définition donne une image plus exacte de Ses délivrances. Visiblement, l'homme (ou les hommes) de Gadara n'étaient pas libérés par un simple mot –l'Écriture est claire que de nombreuses paroles étaient échangées (Marc 5: 2-15). L'idée que Jésus chassa les démons par un simple mot n'a aucun fondement biblique.

 

Jésus leur donne des ordres

 

Quand l'enfant, possédé par un démon fut amené à Jésus au pied de la Montagne de la transfiguration, "Jésus menaça l'esprit impur, et lui dit : Esprit muet et sourd, Je te l'ordonne, sort de cet enfant, et n'y rentre plus" (Marc 5: 2-15). Et Jésus dit au démon qui possédait l'homme dans la synagogue de Capernaüm : "Tais-toi et sors de cet homme" (Marc 1: 25). Il est évident que les exemples spécifiques cités dans la Bible ne sont que quelques cas parmi bien d'autres qui ont eu lieu durant le ministère du Christ. Le récit dit que Jésus guérit "plusieurs démoniaques" (Mat. 8: 16). Dans presque chaque cas, Christ s'adressa au démon comme à une entité intelligente, lui ordonnant de sortir de sa victime et de ne plus la tourmenter (TS 562)

 

Après l'ascension de Jésus, les disciples continuèrent à chasser les démons en accomplissement de Sa commission. "Des esprits impurs sortirent de plusieurs démoniaques, en poussant de grands cris" (Act. 8: 7). Paul chassa des démons au nom de Jésus. Il y a le récit d'une fille "qui avait un esprit de Python". Paul dit à l’esprit : "Je t'ordonne, au nom de Jésus-Christ, de sortir d'elle. Et il sortit à l'heure même" (Act. 16: 16, 18). Dans l'Église primitive, "la multitude accourait … et des gens tourmentés par des esprits impurs ; et tous étaient guéris" (Act. 5: 16).

 

Jésus reconnut que chasser les démons était un miracle (Marc 9: 38, 39). Et les miracles ne s'accomplissent que lorsque Jésus le veut. Même les disciples ne furent pas toujours capables d'accomplir des miracles selon leur volonté. Le Seigneur accorde à Ses serviteurs ce pouvoir spécial uniquement lorsque les progrès de Son œuvre et l'honneur de Son nom le requièrent (6 ABC 1064).

 

Pas de formules toutes faites

 

La Bible ne donne pas de "méthode", "formule" ou "procédure" à suivre pour chasser les démons sinon "qu'Il chassa les esprits par Sa parole" (Mat. 8: 16). La raison la plus logique de ce silence sur une "formule toute faite" est qu'il n'y en a pas. Les Bible mentionne au moins trois hommes aveugles dont la vue fut restaurée par Jésus. Dans chaque cas, Jésus utilisa une approche différente. Dans la guerre spirituelle les méthodes sont également variées. En quinze ans d'expérience, il n'y a pas eu deux personnes présentant un ensemble identique de problèmes. Il n'y a pas eu non plus de réponses identiques. En même temps, il y a toujours des similitudes. D'autres personnes engagées dans le ministère de libération m'ont dit que leur expérience est comparable. Une chose est certaine : aucun captif ne peut être libéré si ce n'est par le nom et l'autorité de Jésus-Christ. Il est grave que l'autorité que Dieu a donnée à Son Église pour libérer les captifs ait été oubliée. "La Parole de Dieu était dépouillée de sa puissance et les mauvais esprits avaient beau jeu" (JC 241).

 

Une des critiques les plus communes du ministère de la délivrance est que "vous n'agissez pas correctement". Les critiques n'ont pas encore démontré "la méthode simple". Nous savons une chose –le Seigneur a dit : "Chassez-les !" Ce fait est clair et évident. C'est ce que nous faisons. Nous accueillons sincèrement l'aide des leaders expérimentés.

 

Le but de ce chapitre est de présenter quelques suggestions pour le bien de celui qui peut avoir à affronter une urgence. Nous croyons que de tels besoins augmenteront à mesure que le Seigneur approche, et Satan deviendra encore plus actif (TS 563).

 

Pas d'accusations

 

Nous voudrions insister sur le fait que toutes les personnes avec lesquelles nous avons eu affaire sont venues chercher de l'aide. Nous n'avons jamais abordé quelqu'un en insinuant qu'il ou elle était possédée ou avait besoin d'aide. Nous croyons que cette approche est celle que Jésus-Christ pratiqua durant Son ministère. Judas était possédé par le démon de l'égoïsme. Jésus était au courant mais bien qu'Il chassât les démons des autres, Il n'a jamais délivré Judas. La raison était que Judas n'a jamais demandé de l'aide. Peut-être que son orgueil l'empêcha de reconnaître son besoin. Jésus ne force jamais personne. Jésus ne libère jamais un captif contre sa volonté. Judas pouvait devenir un sujet du royaume de Dieu s'il consentait à ouvrir son cœur au Christ pour recevoir Son aide (JC 282).

 

A part quelques exceptions, ceux qui expérimentèrent la délivrance pendant le ministère de l'Église primitive vinrent aussi volontairement chercher de l'aide. Une des exceptions est celle de la servante qui était possédée par un esprit de divination. Son travail consistait à distraire les gens afin qu'ils n'écoutent pas l'Évangile. Paul discerna la situation réelle, et dit à l’esprit : "Je t'ordonne, au nom de Jésus-Christ, de sortir d'elle. Et il sortit à l'heure même". (Act. 16: 16-18). Comme Jésus, Paul chassa le démon sur un ordre.

 

Incontrôlable

 

Les gens demandent souvent, comment ceux qui réclament de l'aide savent-ils qu'ils ont besoin d’assistance ? Chaque cas est différent des autres, mais en général, la personne a réalisé que sa vie était "incontrôlable". Ceci se voit sous forme de contraintes sur lesquelles l'individu n'a pas de contrôle. Chacun en est venu à réaliser qu'une puissance destructive et méchante gouverne sa conduite dans un ou plusieurs aspects de sa vie. "Je ne me contrôle pas" et "une autre puissance me contrôle" sont des déclarations qu'ils font assez souvent quand ils viennent réclamer de l'aide. Je ne sais pas exactement comment ils savent qu'une puissance démoniaque agit dans leur vie. Une chose est sûre, ils en sont conscients.

 

Paula Green, la première personne qui vint chercher de l'aide, insista : "Il y a un démon en moi", même si je soutenais que cela n'était pas vrai puisqu'elle avait été baptisée comme membre d'église. C'est six semaines plus tard, quand les démons commencèrent à parler à travers elle, que j'appris combien elle avait raison et comme je m'étais trompé.

 

Des indicateurs de la présence de démons

 

Je vais donner une liste des "problèmes" les plus communs. Il est important de se rappeler que ces "symptômes" –si nous pouvons utiliser ce mot- sont manifestes à des degrés divers chez plusieurs individus. Il est important de savoir qu'une personne n'expérimente pas tous ces problèmes. Une personne est déprimée et ne parlera pas ; une autre sera un bavard "compulsif". L'une souffrira d'insomnie et aura des troubles du sommeil tandis que l'autre devra lutter contre le sommeil. Une personne sera boulimique et une autre anorexique. Bien sûr, je ne dis pas que tous ces cas de désordres alimentaires sont en relation avec des démons, mais par mon expérience je sais que certains le sont.

 

Nous devons garder à l'esprit que ceux d'entre nous qui nous considérons comme "normaux" peuvent avoir certaines de ces anomalies à un degré limité. Nous les considérons comme une personnalité "particulière" et aucunement possédée. Quand ces anomalies sont nombreuses et inhabituellement prononcées, elles devraient être regardées avec suspicion. Souvent, ces problèmes interfèrent ou empêchent de vivre normalement. Les personnes cherchent la délivrance quand elles ne contrôlent plus leur propre vie.

 

Laissez-moi vous donner un exemple. Il y a plusieurs années, un jeune homme, probablement au début de la trentaine, me téléphona et nous prîmes rendez-vous. Il voulait seulement dire qu'il était désespéré et avait besoin d'aide. Quand nous nous rencontrâmes à l'église, il fut très bref. Je peux encore le citer presque mot à mot. "Je suis marié. J'aime ma femme et d'aucune manière je voudrais lui faire du mal. Mais ces dernières semaines, il y a en moi une rage qui monte que je ne peux pas contrôler. Si je ne reçois pas d'aide, il va y avoir une tragédie dans notre famille. Je vais soit blesser ma femme ou bien la tuer. S'il vous plait aidez-moi".

 

C'est tout ce qu'il dit, mais c'était suffisant. Nous avons prié ensemble et au nom et par la puissance de Jésus-Christ j'ai menacé les démons de la fureur, des accès de colère et du meurtre. Cet homme avait raison ; il ne pouvait pas se contrôler et il en était conscient. Pendant un moment, il y eut une dure bataille. Mais c'était un homme différent quand il sortit de mon bureau environ une heure plus tard. Je n'avais jamais vu cet homme auparavant, et je ne l'ai pas revu ni n'ai entendu parler de lui depuis lors. Jésus est toujours le Seigneur et le Sauveur. Les démons nous sont toujours soumis par le nom de Jésus, et je Le remercie pour cela.

 

Un par un

 

Comme dans le cas de ce jeune homme, il n'est pas habituel que les démons apparaissent un à la fois, identifient la mission qui leur est assignée, résistent à partir, et s'en aillent. Cela prend du temps. Ce facteur temps a été grandement critiqué par les cercles académiques. Avec tout le respect dû à ceux qui soutiennent que tous les démons devraient partir instantanément sur un simple ordre, ce concept ne se passe pas dans la pratique. Nous pouvons désirer qu'ils s'en aillent sur le champ, mais ils ne le font pas ! Il y a deux raisons à cela.

 

La première raison est simple. Le Seigneur Jésus-Christ est le Libérateur de l'esclavage. C'est Lui qui libère les captifs. Nous sommes Ses collaborateurs et rien de plus. La décision Lui appartient ; ce n'est pas la nôtre. Ce n'est pas à nous de Lui dire quand Il doit agir.

La seconde raison est la volonté humaine. Beaucoup de captifs ne sont pas conscients de leur esclavage. Ce peut être une dépendance de la TV, une peur irrationnelle, la jalousie, ou de l'indulgence pour un vice. Le Seigneur révèle aux captifs les caractéristiques de leur esclavage, un par un. De cette façon, Il leur permet de voir, un par un, où le renoncement est nécessaire. Le choix leur appartient s'ils veulent être libérés. Jésus pourrait tous les chasser en un instant ; nous le savons ; mais il y a des moments où Il ne veut pas ! Il nous laisse choisir si le démon doit rester ou partir. Adam et Ève avaient un libre choix, comme nous aujourd'hui. Souvent les choix doivent être faits un par un. Fréquemment, les démons partent de cette manière. Ceci ne devrait pas être un problème majeur. Un avertissement supplémentaire doit être donné quant à la liste suivante de "symptômes". Nous devons toujours éviter de voir les démons en une personne simplement parce qu'elle est un peu excentrique ou différente de ce que nous considérons comme la norme. C'est pour cette raison que je ne suggère jamais à quelqu'un qu'il a un "problème de démon". D'un autre côté, les personnes sous une attaque démoniaque manifesteront, selon toute probabilité, certains de ces "symptômes". Plus nombreux et plus sévères sont les problèmes, plus grande est la probabilité que ce soit une oppression démoniaque.

 

Fréquemment, les parents reconnaissent la présence d'une oppression démoniaque dans un ou plusieurs de leurs enfants, et recherchent de l'aide. Il en était ainsi à l'époque de Christ, et cela arrive aussi de nos jours. Vous vous souvenez qu'un père amena son fils possédé d'un démon, d'abord aux disciples, puis à Christ, pour qu'il soit délivré. L'évènement est décrit dans Matthieu 17: 14-18, Marc 9: 17-29 et Luc 9: 37-42.

 

De mon expérience, de tels cas impliquant de très jeunes enfants, des bambins comme nous les appelons, une chose plutôt inhabituelle arrive. Toute "manifestation" qui survient, tel qu'un bâillement, la toux ou un rot, implique la mère qui devient dépendante de son jeune enfant. Je ne me souviens pas d'une exception à cela. Cependant, cela n'est pas vrai pour les enfants qui ont atteint la majorité. Je crois que ce fait et ces implications ne valent rien.

 

Je fais ici une liste par groupes de symptômes. Ces groupes n'ont pas été découverts par une étude rationnelle, mais ils l'ont été plutôt par des personnes harcelées qui sont venues chercher de l'aide.  

 

Liste de symptômes possibles

 

A- Anormalités sociales

 

1.      Tendance à s'isoler des autres

2.      Peur des foules

3.      Relativement peu d'amis

4.      Isolement

5.      Impossibilité de donner un rendement dans la vie quotidienne et au travail

 

B- Manifestations physiques

 

1.      A une force anormale ou "surhumaine"

2.      Peut parfois être violent ; peut avoir besoin d'être maîtrisé

3.      Est anormalement destructif

4.      Souffre de faiblesse physique

 

C- Troubles de la personnalité

 

1.      Dédoublement de la personnalité ; changements brusques

2.      Entente difficile – rebelle

3.      Manque d'initiative

4.      Périodes de silence

5.      Accès de colère sans motif

6.      Bavard invétéré

7.      Manque de volonté extrême

8.      Maltraite verbalement ou physiquement les autres

9.      Langage vulgaire ou blasphématoire

 

D- Agitation et insomnie

 

1.      Continuellement sur la brèche, incapable de se calmer

2.      Souffre d'insomnie

3.      Somnolent pendant la journée

4.      A souvent des cauchemars, le même se répète souvent

 

E- Agitation intérieure

 

1.      Souffre de dépression profonde et de désespoir

2.      A de grandes craintes anormales

3.      A une haine envers Dieu, Jésus, la Bible et le Sabbat

4.      Se sent inconfortable dans les rencontres religieuses

5.      Est incapable de prier et de lire la Bible

 

F- Blessure mentale ou physique

 

1.      Tendances suicidaires

2.      Sentiments de dévalorisation personnelle et de remords

3.      Éprouve des sentiments d'inutilité

4.      Éprouve des sentiments d'échec

 

G- Désordres fonctionnels

 

1.      Souffre de douleurs sans cause organique apparente décelable

2.      Souffre de douleurs se déplaçant dans le corps

3.      Allergies inexpliquées, crises

4.      Appétit incontrôlable

5.      Se prive volontairement de nourriture

6.      Souffre de nombreux maux mineurs

7.      A des problèmes physiques dont la fréquence l'empêche d'assister aux activités religieuses

 

H- Abus de drogues prescrites

 

1.      Consommation de tranquillisants

2.      Consommation de somnifères

3.      Consommation de comprimés stimulants

 

I- La vie sexuelle

1.      Pratique la masturbation

2.      Pratique l'homosexualité

3.      A des pulsions hétérosexuelles excessives

4.      A des expériences de fantaisies sexuelles extrêmes

 

La rencontre de soutien (ou conseil)

 

Je fais d'importantes rencontres avant de commencer une réelle réunion de prière. Je suis méticuleux dans l'investigation de la possibilité d'un problème médical ou émotionnel sous-jacent. Je ne juge pas avec précipitation. Je dois avoir des évidences concluantes que le problème est vraiment de caractère démoniaque. Il y a des fanatiques qui rendent les démons responsables de tout.

 

Je dois donner un avertissement. Les personnes qui sont opprimées par les démons manifestent souvent les mêmes caractéristiques que celles qui sont mentalement ou émotionnellement perturbées. La Bible enseigne que bien des problèmes mentaux ou émotionnels sont causés par l'oppression démoniaque. C'était vrai au temps de Christ et ça l'est aussi aujourd'hui.

 

"La réalité des possessions démoniaques est nettement affirmée par le Nouveau Testament. Les personnes qui en étaient affligées ne souffraient pas seulement de maladies dues à des causes naturelles. Jésus reconnut, dans ces cas, la présence et l'action directe des mauvais esprits" (TS 560).

 

J'aimerai mettre l'accent sur le fait que la rencontre de soutien n'est pas une "confession", comme certains critiques l'ont pensé. Mais j'ai découvert que, dans bien des cas, discuter du problème dans la mesure où la personne se sent à l'aise de le faire, est en lui-même apaisant.

 

Certains ont ressenti le besoin de parler, durant des années, de leur problème avec quelqu'un qui pourrait les écouter avec compassion. Je me souviens encore de cette femme qui, en sanglotant, me raconta que son mari disait que si elle lui mentionnait son problème il la faisait interner dans un asile psychiatrique.

 

Quelques règles générales

 

J'essaie d'avoir au moins une autre personne avec moi, un compagnon de prière engagé, durant les périodes de bataille spirituelle. Si c'est une femme, avec laquelle ou pour laquelle je prie, j'essaie d'inviter au moins une autre femme à être présente pour une raison évidente. Je dis "j'essaie" parce que je me suis trouvé moi-même dans des situations où cela m'était impossible.

 

Nous commençons toujours notre session de conseil par la prière, en nous confiant à nouveau à Jésus-Christ. Nous Lui demandons Sa sagesse et réclamons la promesse qu'Il a donné (Jacq. 1: 5). Nous Lui demandons Sa protection de toute tromperie ou mensonge démoniaques. Nous nous réclamons de la protection constante de Dieu, et de Sa promesse que "rien ne pourra vous nuire" (Luc 10: 19). Dieu est toujours fidèle à Ses promesses. Bien que les menaces de lésions et de morts soient parfois proférées par les démons, nous n'avons jamais été les sujets d'attaques physiques.

 

Nous ne nous adressons jamais à une personne pour lui dire qu'elle est possédée, ou qu'elle à un problème avec les démons ou quelque chose de ce genre. Par le fait de venir chercher de l'aide elle admet qu'elle peut avoir un problème. Deuxièmement, à ce stade, il est toujours facile de déterminer que la personne a réellement un problème avec les démons. Bien des personnes viennent aussi normalement que vous et moi le faisons. Ce n'est habituellement que plus tard, lorsque nous commençons à lutter dans la prière, que la personne pour laquelle nous prions commence parfois à manifester un étrange comportement.

 

C'est à ce moment-là que les démons peuvent parler par le truchement de leur victime, déclarant qu'ils ne veulent pas partir, ou protestent. J'ai vu ces personnes écumer, ramper sur le sol, siffler comme un serpent, prendre une position fœtale, et faire d'autres choses étranges. Souvent le captif n'a aucun souvenir de sa conduite après avoir été libérée de l'emprise de Satan.

 

Je dois insister sur le fait que les voix de démons et le comportement bizarre sont une exception et non une règle. Dans la plupart des cas nous pouvons nous agenouiller pour prier, et les seuls faits insolites qui arrivent sont des bâillements, la toux et des éternuements de la part de celui pour lequel nous prions. J'ai observé que ces conduites étranges arrivent beaucoup moins souvent ces dernières années. Cependant, j'ai noté une augmentation marquée du nombre de familles entières subissant les attaques de Satan, et réclamant de l'aide.

 

L'abandon total est essentiel

 

Avant d'aborder les conseils, nous discutons de l'importance de s'abandonner complètement à Jésus-Christ. L'abandon total pour faire la volonté de Dieu est une condition préalable à la délivrance de la domination de Satan. Dieu n'est pas associé à l'ennemi. Dieu ne peut pas libérer quelqu'un qui a choisi de continuer à servir Satan. Parmi les centaines de personnes qui sont venues chercher de l'aide, je ne me souviens que de trois qui ont refusé de s'abandonner de la sorte.

 

Prendre un engagement avec Jésus-Christ n'est pas facile pour celui qui a été et est encore sous la domination de l'ennemi. La délivrance de Paula Green a tardé six semaines jusqu'à ce qu'elle soit capable de placer sa volonté du côté du Seigneur, et de se décider à apporter les changements nécessaires à son style de vie en harmonie avec la volonté de Dieu. Pour d'autres, des jours ou des heures ont été requises pour prendre cette décision.

 

Cet abandon de la volonté et souvent accompagné par l'évidence d'une réforme avant même les réunions de prière. Je me souviens d'une jeune femme qui sortit de son sac à mains un paquet de cigarettes et me le donna en disant : "Maintenant, je n'en aurai plus besoin". Elle chercha à nouveau dans son sac et prit un exemplaire de l'horoscope du mois. Un peu plus tard, nous étions engagés dans une véritable bataille spirituelle avec l'ennemi qui ne supporta pas de perdre sa captive. Mais pour la gloire de Dieu, cette jeune femme fut libérée, et à ma connaissance elle est débarrassée de la cigarette et de l'astrologie.

 

Pour conclure ce que j'appelle "la pré session", nous prions encore et demandons à Dieu de tous nous couvrir du sang de Jésus, de pardonner nos péchés et de donner à chacun de nous l'armure complète alors que nous engageons la bataille spirituelle.

 

Le droit d'ordonner

 

Ceux qui prononcent une telle prière de guerre ne doivent pas hésiter à ordonner aux démons de partir, au nom et par l'autorité de Jésus-Christ. Les chrétiens doivent croire que le "pouvoir sur tous les démons", que Christ donna à l'origine à Son Église, est encore en vigueur (Luc 9:1; Matt. 10:1). Ceci est absolument essentiel dans la guerre spirituelle.

 

Ceux qui s'engagent dans une telle bataille spirituelle doivent croire, non seulement que ce processus s'applique en général, mais qu'elle s'adresse aussi à eux personnellement comme serviteur du Seigneur Jésus-Christ. Ils doivent prendre le commandement de tous les démons au nom, par la puissance et l'autorité du Sauveur et du Seigneur qu'ils ont choisi de servir sans réserve.

 

Ceux qui n'ont pas cette sorte de foi, et qui ne sont pas préparés à assumer ce pouvoir, ne devraient pas être présents à de telles réunions de prière, pour leur bien et celui des autres. 

 

Je me souviens d'une expérience qui illustre ce point. J'avais invité un membre de ma congrégation, qui je pensais être qualifié pour servir comme un "lutteur dans la prière" pour intercéder pour un jeune homme qui avait réclamé de l'aide. Quand je m'assis dans le bureau de l'église, je remarquais que cet homme prit un siège dans le coin le plus éloigné de la pièce –le plus loin possible du jeune homme et de moi-même.

 

D'abord je n'y prêtai pas attention. Mais bientôt, après avoir commencé notre lutte dans la prière une voix de démon sortit du jeune homme et dit : "Que fait cet homme ici ? Il ne devrait pas être là. Il n'a pas la foi".

 

Mon partenaire me regarda avec surprise, comme s'il voulait partir. Mais j'hésitai à l'autoriser à partir sur le conseil du démon ; aussi j'insistai pour qu'il reste, ce qu'il fit. Cependant, plus tard il me dit que c'était vrai, qu'il n'avait pas la foi, et ne souhaitait plus prendre part à de telles réunions de prière. Aussi loin que je me souvienne, il ne le fit pas. Depuis cette époque, il a grandi spirituellement, et j'aurais bien aimé qu'à nouveau il ait eu envie de lutter dans la prière si l'opportunité s'était présentée.

 

Je prie pour que Dieu lie tous les démons impliqués dans la prochaine bataille (Mat. 18:18-21); pour qu'Il nous protège tous de tout mal ou violence donc les démons souhaitent nous affliger (Luc 10:19); qu'il n'y ait aucun échange de forces avec les démons; qu'ils ne soient autorisés à accepter aucune nouvelle assignation; que tous les commandements et affectation antérieurs qui leur ont été donnés par Satan soient annulés et neutralisés par le sang et la puissance de Jésus-Christ; et que tous les pactes, les sortilèges, les malédictions et les emprises occultes de Satan soient brisés et détruits par le sang du Sauveur. Il y a des personnes qui se moquent des malédictions, des sortilèges et des emprises occultes, mais j'ai appris que ces choses sont très réelles pour celui qui est tombé sous le pouvoir de Satan.

 

La bataille spirituelle

 

Après avoir réclamé la promesse de la présence et la protection de Dieu, j'invite les personnes présentes à prier, y compris la personne pour laquelle nous prions. Dans certains cas, la personne a été incapable de prier à cause de l'esclavage de Satan. Je lui ai parfois donné une prière imprimée à lire, et dans quelques cas elle a même été dans l'impossibilité de la lire. Il y a eu quelques cas où la personne a déchiré le papier, ou tenter de le faire. De telles actions sont souvent accompagnées de la voix des démons. Je veux ajouter cependant qu'une conduite semblable est l'exception plutôt que la règle. C'était vrai à l'époque biblique. Aucune personne ne devrait critiquer si, à l'occasion, c'est vrai aujourd'hui.

 

Il est important que nous croyions que Dieu peut intervenir dans toute situation qui peut survenir. Quand au début je fus impliqué dans le ministère de la guérison, il y a quelques années, il y a eu des cas où nous avons dû maîtriser physiquement la "victime" (de Satan). Depuis lors, j'ai appris à croire en Dieu et à Lui demander la présence de Ses anges pour qu'ils fassent le nécessaire pour intervenir de la sorte. Le travail en équipe des serviteurs terrestres de Dieu et de Ses anges fait plaisir à voir. La violence physique se voit rarement.

 

La délivrance de la domination de Satan exige un combat spirituel, une guerre dans laquelle les batailles sont "aussi réelles que celles combattues par les armées du monde" (MB 119). Dans ces batailles nos premières armes sont la foi et la prière. Mais la puissance véritable qui donne la victoire n'est pas la prière elle-même, mais elle est en Dieu qui écoute et répond aux prières (Mat. 28: 20; Héb. 13: 5); Celui par qui toutes choses sont possibles (Mat. 19: 26); Celui qui vint "pour proclamer aux captifs la délivrance, et … renvoyer libres les opprimés" (Luc 4: 18).

 

"Il entre dans le plan de Dieu de nous accorder, en réponse à la prière de la foi, ce que nous n'obtiendrions pas si nous ne le demandions pas" (TS 573). La guerre spirituelle implique plus que ce genre de prière machinale : Que Dieu vous bénisse ! Dans cette guerre, la prière est aussi spécifique et directe que la connaissance du besoin le permet. Nous demandons à Dieu, par le ministère du Saint-Esprit et des anges loyaux, de lutter contre des démons particuliers : crainte, dépression, alcool, douleur, orgueil, luxure, sorcellerie, suicide, ou pour n'importe quel autre besoin. Dans la plupart des cas la personne pour laquelle nous prions connaît ce pour quoi nous prions.

 

Le pouvoir des promesses

 

Prier pour être libéré de l'ennemi et réclamer la victoire au nom de Jésus-Christ n'est pas de la présomption, car une telle prière est basée sur les promesses de la Parole de Dieu. Des textes comme ceux de Matthieu 10: 1, 8; Marc 16: 15-17; Luc 9: 1 et Luc 10: 17-19 donnent l'autorisation divine à de telles luttes. Tous ces versets déclarent que Satan et tous ses démons savent déjà que Christ a remporté la victoire et qu'Il a donné à Ses disciples le pouvoir et l'autorité de les chasser. Les démons peuvent hésiter et résister [pour partir]; mais préciser que leurs captifs se sont entièrement abandonnés à Jésus (dans la mesure du possible sous ces conditions), et que tous les péchés connus ont été confessés et pardonnés, les obligent à partir. Dans ces conditions, ils n'ont pas le choix, ils doivent partir, et ils le savent.

 

Le pouvoir des hymnes

 

Avec l'expérience et la prière, ceux qui s'engagent dans une telle guerre spirituelle découvriront des textes bibliques additionnels et des promesses qui sont des armes puissantes dans cette bataille. Des versets qui parlent de pardon sont efficaces. Le Psaume 51 et 1 Jean 1:9 en sont des exemples. Chanter des hymnes qui parlent du sacrifice de Christ et de Son sang le sont aussi. "Agneau, victime expiatoire …" et "Jésus par Ton sang précieux …" en sont de bons exemples. Les protestations démoniaques les plus dures que j'ai entendues, ont été formulées tandis que nous chantions de tels hymnes. "Ne chantez pas ce chant !" "Arrêtez de chanter cet hymne ! Je ne peux pas le supporter !" sont des réponses typiques. Il nous a été demandé pourquoi le chant est si efficace contre eux. Nous pensons qu'il leur rappelle les chants qu'ils chantèrent autrefois dans le ciel. Il leur est douloureux de se souvenir de tout ce qu'ils ont perdu. Ils souffrent de ces souvenirs. Inutile de dire que nous chantons avec plus d'enthousiasme lorsqu'ils se plaignent.

 

Ce que j'ai suggéré dans les quelques derniers paragraphes ébauchent la procédure que je suis dans des circonstances normales. Cependant, la situation de chaque personne est particulière ; et dans le ministère de la délivrance nous devons traiter chaque cas comme il se présente et croire que Dieu donne la sagesse et la capacité de traiter selon les besoins du moment.

 

Je me souviens d'un homme qui prit rendez-vous pour amener sa femme au bureau de l'église pour une réunion de prière. Mais sa femme perdit connaissance dans la voiture avant d'arriver à l'église. Lui et leurs deux filles, qui venaient avec eux, durent la porter dans le bureau.

 

Il y eut aussi la jeune femme qui vint avec son beau-frère. Comme la jeune femme ouvrait la porte, une voix dit : "Nous sommes cinq et nous ne partirons pas". Son beau-frère craignait que je ne reconnaisse pas ce qui se passait. En aparté, il dit : "Ce n'est pas elle qui parle. C'est un démon". Manifestement, dans de telles situations, nous ne pouvons pas suivre la procédure décrite dans les derniers paragraphes. Au lieu de cela, nous nous mettons directement en guerre spirituelle. Soit dit en passant, la jeune femme dont je raconte l'expérience est celle qui me donna ses cigarettes et son horoscope, comme je l'ai raconté plus haut. Malgré leur affirmation du contraire, les cinq démons s'en allèrent, pour la gloire de Dieu. Nous avons eu des expériences intéressantes, mais Dieu ne nous a jamais fait défaut, et Il ne le fera jamais.

Pourquoi cela prend-il du temps ?

 

Souvent les gens demandent pourquoi la libération de certains individus prend tant de temps. Pourquoi plusieurs confrontations sont nécessaires dans bien des cas ? Je n'ai pas de réponse simple à ces questions. Mais la compréhension de plusieurs faits peut apporter quelques aperçus qui, pris ensemble, peuvent répondre à la question.

 

Compréhension de la brièveté des Écritures. C'est un point de vue général qu'il faut garder à l'esprit. L'extrême brièveté de la plupart des récits bibliques peut aisément conduire à une fausse conclusion. Par exemple, l'entretien nocturne entre Jésus et Nicodème, relaté dans l'évangile de Jean peut être lu en une minute et quarante-cinq secondes. Aucune personne sensée ne voudrait prétendre que c'était la durée de leur conversation. Ils ont probablement parlé durant une heure ou davantage.

 

Le même principe que nous avons vu dans l'exemple de Nicodème doit être appliqué à tous les récits bibliques de libérations effectuées par Jésus. Les Évangiles ne nous donnent qu'une ébauche de ces évènements. Dire que chasser les démons, même par le Seigneur, était toujours instantané est une conclusion injustifiée. Considérons la guérison du démoniaque de Gadara faite par Jésus. Marc relate que "Jésus lui demanda : Quel est ton nom ? Légion est mon nom" (Marc 5: 9). A première vue, on peut avoir l'impression que Jésus s'adresse une fois au démon et la légion de démons s'en va. Mais le verbe grec dit (eperotoa) est un actif imparfait, indiquant une action continue, ou une action qui est répétée. La phrase traduite plus précisément voudrait dire : "Et Il continua de lui demander : Quel est ton nom ?" Ceci montre une série de réclamations plutôt qu'une obéissance instantanée à un commandement. Plusieurs versions de la Bible disent : "Il continua de lui demander : Quel est ton nom ?"

 

Des indices dans le texte grec. De plus, le texte grec de Marc 5: 10 montre que les démons supplient Jésus à plusieurs reprises de ne pas les envoyer hors du pays, ou dans l'abîme (Luc 8: 31). Je crois que le récit biblique de la libération des hommes de Gadara indique une confrontation prolongée ; la durée exacte n'est pas connue. L'évidence intrinsèque ne supporte pas la position que la délivrance fut instantanée.

 

D'autres facteurs à considérer

 

L'augmentation de l'habileté et des voies d'accès démoniaques. "Satan a le même pouvoir et le même contrôle sur les esprits maintenant, cependant ils se sont accrus énormément par l'exercice et l'expérience. Les hommes et les femmes d'aujourd'hui sont séduits, aveuglés par ses insinuations et ses machinations, et ils ne le savent pas" (3T 328). Pourquoi est-ce vrai ? Il y a deux mille ans, il n'y avait pas de télévision avec du sexe choquant et de la violence. Il n'y avait pas de "boutiques porno" et des romans et des magazines osés dans chaque boutique. Le monde aime être diverti par le péché. Ellen White a dit ceci : "Le pouvoir de Satan maintenant pour tenter et tromper est dix fois supérieur à ce qu'il était aux jours des apôtres. Son pouvoir a augmenté et il augmentera jusqu'à ce qu'il lui soit enlevé. Sa colère et sa haine se fortifient tandis que son temps pour agir tire à sa fin" (2 SG 277). Satan a dit à ses démons de "disputer chaque pouce de terrain" (PE 267). Soyez sûrs que c'est ce qu'ils font.

 

Affaiblir la volonté. Un facteur essentiel de la délivrance est la volonté humaine. Il n'est pas toujours facile pour une personne qui a été sous la domination de Satan d'abandonner sa volonté à Jésus-Christ. Nous pouvons être certains que Satan fera tout ce qu'il peut pour empêcher que cela se fasse. Il y a des gens qui sont heureux avec leurs démons tels que la luxure et la fantaisie. Aujourd'hui, le péché est plus séduisant. Il est "emballé" de manière plus attractive par l'intermédiaire des médias. Je me rappelle d'une jeune femme qui me dit franchement qu'elle voulait "y réfléchir". Elle lutta durant trois jours avant de se décider pour Christ ; ensuite la bataille fut facilement remportée, et elle fut libérée.

 

La bataille est plus féroce. Daniel 10: 12, 13 nous parle d'une bataille qui eut lieu dans l'esprit de Cyrus pendant vingt-et-un jours. Malgré tout, Jésus Lui-même dut entrer dans le conflit avant que les puissances sataniques puissent être vaincues et que la victoire ne soit remportée. "Pendant trois semaines, Gabriel combattit contre les puissances des ténèbres ; il s'efforça de contrecarrer les influences qui s'exerçaient sur l'esprit de Cyrus. Avant la fin de ce combat, le Christ Lui-même vint au secours de Gabriel" (PP 432). Etant donné ces trois semaines de conflit pourquoi devrions-nous mettre en doute la validité d'une bataille spirituelle qui dure trois heures ?

 

Nécessité de la prière fervente. A plusieurs occasions, James et Ellen White furent tourmentés par les puissances démoniaques. Ellen parla d'un moment de dépression si intense qu'elle commença à douter de son expérience chrétienne. Elle parla de ses angoisses mentales intenses jusqu'à ce que son mari commence à prier pour elle. Parlant de son expérience, elle écrivit : "Il (Satan) ne voulut pas céder jusqu'à ce que ma voix s'unisse à la sienne [de son mari] en vue de la délivrance" (LS 136).

 

Lors d'une autre occasion de harcèlement satanique, le visage d'Ellen White devint si enflé que ses "deux yeux étaient fermés, et sa face était si défigurée qu'elle ne ressemblait plus à un être humain". Elle ne fut libérée de ce harcèlement que lorsque son mari et frère John Loughborough intercédèrent en sa faveur. (Voir appendice B).

 

Indépendamment de ce que le harcèlement ou la source de l'esclavage peut être, le fait est que la bataille est rarement facile. Souvent, plus d'une confrontation sont nécessaires avant l'obtention d'une délivrance complète. Mais le plus important est que les gens qui ont été captifs de Satan, durant des années, soient libérés pour la gloire de Jésus-Christ. C'est une victoire remportée à la fois par Christ et l'être humain sur le champ de bataille.

 

 

CHAPITRE 14

Index

 

Jésus répond à Ses détracteurs

 

Mais, si c'est par l'Esprit de Dieu que Je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu vers vous… Quiconque parlera contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné ; quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pas pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir. Mat. 12:28, 32.

 

 

Quelqu'un pourrait penser que le ministère parfait du Fils de Dieu sans péché échappa à la critique, mais c'est le contraire qui est vrai. Rien de ce qu'Il fit ou dit ne plut à Ses détracteurs. Ils Lui cherchaient toujours des défauts. Ses opposants Le méprisaient. Ils ne pouvaient pas attendre de Le voir mort. La croix est la preuve définitive que même un ministère parfait ne peut échapper à la critique.

 

Rien de ce qu'Il fit ne plut à Ses détracteurs. Il ouvrit les yeux d'un homme aveugle de naissance, et ils n'aimèrent pas cela (Jn 9: 34). Il guérit un homme infirme depuis 38 ans et cela leur déplut (Jn 5: 9, 10, 16). Il affranchit des gens possédés. Ils en furent contrariés. Il était considéré comme un agent de Satan (Mat. 12: 24).

 

En accord avec le message de ce livre, nous devrions peut-être examiner de plus près les plaintes de ceux qui critiquaient Jésus quand Il chassait des mauvais esprits. Dans notre ministère, nous ne pouvons jamais prétendre à Sa perfection. Cependant, dans mes efforts pour aider les personnes opprimées, j'ai entendu maintes et maintes fois les mêmes objections qu'Il rencontra il y a deux mille ans. Je signalerai ce fait de temps en temps à travers ce chapitre.

 

Détracteurs et récidives

 

Un des avertissements les plus solennels que Jésus ait donné était en relation avec la récidive. Voici ce qu'Il dit :

 

"Lorsque l'esprit impur est sorti d'un homme, il va par des lieux arides, cherchant du repos, et il n'en trouve point. Alors il dit : Je retournerai dans ma maison d'où je suis sorti ; et, quand il arrive, il la trouve vide, balayée et ornée. Il s'en va, et il prend avec lui sept autres esprits plus méchants que lui ; ils entrent dans la maison, s'y établissent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première" (Mat. 12: 43-45).

 

Pourquoi le Seigneur donna-t-il un avertissement si sombre ? Il n'y a aucun doute là-dessus : Il dit que les personnes qui avaient été une fois libérées pouvaient devenir pires –même sept fois pires qu’avant ! Il répondait à une critique de Son ministère. Il est possible que pas seulement un peu –mais peut-être beaucoup- de personnes qu'Il avait libérées étaient retombées dans l'esclavage. Le Seigneur ne donna pas un avertissement sans fondement. La récidive existait donc ; la récidive existe aujourd'hui. Ses opposants ne perdirent aucune opportunité de le signaler dans un effort de Le discréditer.

 

Sa franche acceptation

 

Comment affronta-t-Il leur plainte ? Il reconnu ouvertement que c'était vrai. Il accepta totalement la possibilité d'un nouvel asservissement. Nous aussi nous nous efforçons pour prévenir une rechute. Nous ne réussissons pas toujours. Le problème existait à cette époque, et il existe à la nôtre. C'est triste, mais c'est vrai.

 

Remarquez que tandis que Jésus reconnaît pleinement la possibilité d'un retour des démons, ceci ne L'empêcha pas d'en établir "douze… avec le pouvoir de chasser les démons" (Marc 3: 14, 15). Jésus n'a jamais adopté le point de vue selon lequel rien n'aurait jamais été fait. Le danger pour l'église moderne et que si un "échec" est connu ou entendu on en tire une conclusion erronée : on décide que rien ne devrait être fait. L'expérience et la direction de notre Seigneur ne peuvent souscrire à une telle politique. Les nombreuses victoires remportées sur ce champ de bataille compensent bien les "échecs".

 

Les critiques d'aujourd'hui

 

A certaines occasions, j'ai été critiqué par un confrère pasteur. Une de ses connaissances, qui avait de sérieux problèmes, vint me voir afin que j'intercède dans la prière pour elle. Le pasteur nota que pendant un moment cette personne sembla aller mieux, mais dernièrement, son état avait empiré. Elle cessa même de venir à l'église. Le pasteur était convaincu que mon ministère était défectueux. C'est douloureux d'apprendre qu'une personne pour laquelle nous avons prié et étions profondément attachés avait rechuté dans le péché et le désespoir. C'est douloureux quand un confrère pasteur condamne sévèrement ce que je perçois comme le plus grand besoin de la commission évangélique (Marc 3:14-15). Au lieu de condamner ce ministère, ce temps et cette énergie auraient mieux été utilisés à prier pour les personnes qui furent libérées puis perdirent leur liberté.

 

Les critiqueurs de Jésus réclamaient des garanties à vie

 

Jésus ne donna pas de telles garanties ! Considérons la guérison de l'homme à la piscine de Bethesda (Jn 5: 1-14). Cet homme n'avait jamais marché en trente-huit ans. Maintenant, il marchait ! Toutefois, ce n'est pas la fin de l'histoire. Plus tard, Jésus trouva cet homme dans le temple (vers. 14). Le mot trouva implique que Jésus le rencontra délibérément. Jésus lui dit : "ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire".

 

Comprenez bien : si cet homme avait empiré après cette spectaculaire guérison ceci aurait-il prouvé que Jésus était un faux guérisseur ? Jésus plaça la responsabilité de conserver sa santé directement sur l'homme lui-même. Jésus donna à cet homme un conseil indispensable : "Ne pèche plus!" Il est toujours vrai que la délivrance ou la guérison peuvent être perdues. La liberté peut être conservée, mais uniquement par le choix quotidien de celui qui est affranchi.

 

Jésus ne lui donna aucune garantie de Sa guérison physique. C'est aussi vrai pour les guérisons spirituelles, aussi bien en ce temps-là qu'aujourd'hui.

 

Ellen White donna l'illustration suivante pour indiquer les déboires qui arrivent quelque fois à ceux qui communiquent l’Évangile :

 

"Une partie de l'œuvre qui a été faite est représentée par des hommes qui roulent des pierres en haut d'une colline avec de grands efforts, et lorsqu'ils sont sur le point d'arriver au sommet, ils la laissent rouler à nouveau jusqu'au fond. Les hommes ne réussissaient qu'à en monter quelques-unes jusqu'à la cime. Dans l'œuvre faite en faveur des personnes avilies, quels efforts ont été fournis pour les atteindre, quelles dépenses ! Et ensuite, il faut les persuader de résister à l'appétit et aux passions dégradantes !" (Lettre 232, 1899 ; 3MS 42).

 

 

J'ai eu quelques expériences avec des "pierres roulantes". Elles étaient déchirantes. Mais celle qui demeure "sur la cime de la colline" les vaut toutes. J'inclus l'illustration d'Ellen White pour une raison. Je veux encore répéter qu'il existe des personnes bien intentionnées qui réclament la perfection absolue –une qualité que ni l'Évangile ou l'Esprit de prophétie n'enseignent. Ceux qui n'ont jamais rencontré les forces de l'enfer dans un combat direct ne connaissent pas ce qu'elles sont. Je vous assure que la joie de voir un captif rendu à la liberté est une expérience rémunératrice.

 

Ils critiquèrent Ses méthodes

 

Au cœur de leurs critiques envers Jésus se trouvait leur vigoureuse opposition à Ses méthodes. Les Écritures indiquent que la manière dont Il traitait les démons était nouvelle et différente.

 

"Il se trouva dans leur synagogue un homme qui avait un esprit impur, et qui s’écria : Qu'y a-t-il entre nous et Toi, Jésus de Nazareth ? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui Tu es : le Saint de Dieu. Jésus le menaça, disant : Tais-toi, et sors de cet homme. Et l'esprit impur sortit de cet homme, en l'agitant avec violence, et en poussant un grand cri. Tous furent saisis de stupéfaction, de sorte qu'ils se disaient les uns aux autres : Qu'est-ce que ceci ? Une nouvelle doctrine ? Il commande aux esprits impurs, et ils sortent ! Et Sa renommée se répandit dans tous les lieux d'alentour" (Marc 1: 23-27; Luc 4: 33-36).

 

Ce qui étonna les témoins de cette délivrance était que Jésus commandait avec autorité. Jésus chassa le démon. L'usage de l'autorité et du commandement était nouveau.

 

Quelles que soient les méthodes que les dirigeants d'Israël utilisaient à cette époque, réprimander et commander n'étaient manifestement pas les leurs. Ce qu'Il fit, était ce qu'il y avait de nouveau. A cause de l'expérience du roi Saül (1 Sam. 28), les détracteurs de Jésus avaient peut-être promulgué une loi interdisant à quiconque, sous aucune circonstance, de parler à un démon. Jésus viola leur loi. Immédiatement, ils crièrent : "Sorcellerie". Leur censure était injustifiée alors ; elle l'est aussi maintenant !

 

Laissez-moi insister sur le fait que Jésus parla au démon. Une chose est sûre : Il parla aux démons qui possédaient des âmes malheureuses, et les démons Lui parlèrent. Toutefois, il est nécessaire de comparer deux expériences :

 

Cas numéro un : Jésus "ne leur permettait pas de parler, parce qu'ils savaient qu'Il était le Christ". (Luc 4: 41).

 

Cas numéro deux : "Et Il lui demanda : Quel est ton nom ? Légion est mon nom car nous sommes plusieurs" (Marc 5: 9).

 

Les circonstances de ces deux cas étaient différentes. Tandis que Jésus ne leur permettait pas de L'identifier, Il leur commande de parler et de s'identifier eux-mêmes. Dire que Jésus leur interdisait toujours de parler n'est pas validé par les Écritures.

 

L'homme de Gadara

 

Il y eu une autre confrontation entre Jésus et une hiérarchie de démons. Elle déclencha une grande opposition. Sur la rive de la mer de Galilée, Jésus rencontra l'homme (ou les hommes) de Gadara. Cet homme était possédé par une légion de démons (Marc 5: 1-20; Luc 8: 26-39). Après la délivrance de cet homme, le peuple voulut que Jésus abandonne leur contrée. Remarquez : S'Il n'a pas pu empêcher l'opposition, nous ne pouvons pas le faire. Tout défi des puissances diaboliques rencontrera toujours une résistance.

 

"Toutes les fois que le Seigneur se prépare à accomplir une œuvre, Satan pousse quelqu'un à s'y opposer". (JC 530).

 

Connaître les noms

 

Il m'est impossible de croire que le Seigneur ait donné un mauvais exemple. Lors de la rencontre de Gadara, Il demanda au démon de s'identifier. Son nom était Légion (Luc 8: 30). Certainement que le Seigneur n'avait pas engagé une conversation enjouée. Il avait une raison vitale pour chaque chose qu'Il faisait. Demander au démon de se nommer avait dû être impératif pour la libération de cet l'homme. Comme dans le cas de Gadara, j'ai pensé qu'il y avait des moments où il était indispensable de connaître le nom. Ce n'est pas toujours nécessaire, mais parfois ça l'est. Bien des critiques modernes disent qu'obtenir le nom n'est pas essentiel. Si nous disons que ce n'est jamais nécessaire nous critiquons ce que Jésus a fait. Attention ! Il n'a pas commis d’erreurs ! Il a donné un exemple parfait. Il savait que les noms étaient nécessaires.

 

Chaque critique lancée contre Jésus est encore en vogue. Parler directement au démon ; le chasser ; demander leur nom ; contester son contrôle ; lui ordonner, est encore considéré comme de la sorcellerie. Les pasteurs engagés dans le ministère de la délivrance sont accusés d'être des spirites. Ces affirmations ont 2000 ans.

 

Les critiques de Jésus réclamaient la perfection

 

A aucun moment Jésus n'a enseigné que l'Évangile donnerait des résultats parfaits. Au contraire, Il parla d'un semeur qui jeta de la bonne semence partout (Mat. 13: 1-9). Quelques graines tombèrent le long du chemin et furent rapidement dévorées par les oiseaux. D'autres tombèrent dans un endroit peu profond. Elles levèrent, mais parce que le sol n'était pas profond, elles furent bientôt brûlées par le soleil et séchèrent. Certaines graines tombèrent au milieu des ronces et furent étouffées. Une autre partie tomba sur le sol dur et ne donnèrent rien. Ce n'est qu'une partie des graines dispersées qui furent productives. Il n'y eut donc pas de perfection ; il n'y a pas de perfection maintenant.

 

En harmonie avec Ses enseignements, nous admettons volontiers qu'il y a des gens pour lesquels nous avons prié et le résultat en fut passager. Parfois où il n'y a pas du tout de résultat. Plusieurs d'entre nous ont gaspillé leurs efforts. C'est également vrai que, quand la graine tombe dans un cœur qui a capitulé ; la récolte est abondante et souvent rapide. Notez qu'Ellen White applique cette parabole principalement à la délivrance.

 

"Il y en avait beaucoup, aux jours du Christ, tout comme aujourd'hui, qui à un moment donné, paraissaient délivrés du pouvoir de Satan ; la grâce de Dieu les avait affranchis de la domination des mauvais esprits ; ils se réjouissaient dans l'amour de Dieu ; mais, semblables aux auditeurs du terrain pierreux de la parabole, ils ne sont pas demeurés dans Son amour. Ils ne se sont pas abandonnés à l'influence de Dieu, jour après jour, pour permettre au Christ d'habiter dans leurs cœurs ; aussi, quand le mauvais esprit revint avec "sept autres esprits plus mauvais que lui", ils se sont trouvés sous l'entière domination du mal". (JC 314).

 

Conformément à cette citation, il n'y aura jamais la garantie d'une délivrance permanente. Nous jetons la semence. La semence de l'Évangile est parfaite. Les résultats ne sont pas toujours parfaits. Cependant, il n'y a rien à reprocher à nos efforts pour aider l'oppressé. Nous prions pour une récolte parfaite. Quand elle vient, remercions Dieu !

 

Testés par la Croix

 

La croix est le dernier test de chaque vérité. Jésus parla ouvertement des résultats lamentables de Son sacrifice d'expiation. Il était pleinement conscient que la majorité rejetterait Son salut. Il dit que beaucoup choisiraient le chemin spacieux. Il y en aurait peu qui trouveraient le chemin qui mène à la vie (Mat. 7: 14). Toutefois Il mourut pour ceux qu'Il savait être peu nombreux. Sa mort sur la croix était un sacrifice parfait. Aucune âme ne devrait être perdue, mais beaucoup le seront. Même la croix de Christ n'a pas produit des résultats parfaits.

 

Le principe de la croix s'applique à la délivrance. Nous intercédons pour obtenir la protection du sang du Calvaire contre l'ennemi. Nous implorons Sa grâce et Sa puissance pour libérer le captif. Nous faisons ce qu'Il ordonna à Son Église de faire dans la mission évangélique. (Marc 3:14-15). C'est notre responsabilité de faire tous les efforts pour affranchir les prisonniers (Luc 4:18). Il y en a beaucoup qui restent sur leur position. Priez Dieu !

 

Le témoignage des apôtres

 

"C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude" (Gal.5: 1).

 

"En effet, si, après s'être retirés des souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, ils s'y engagent de nouveau et sont vaincus, leur dernière condition est pire que la première" (2 Pier. 2: 20).

 

Une personne peut-elle échapper aux souillures du monde et rechuter ? Le témoignage des apôtres est d'accord avec Jésus. Leur première "évasion" ne fut pas défectueuse. C'est la personne elle-même qui a rechuté. Chaque délivrance doit prendre en considération les conseils des apôtres.

 

Les critiques de Jésus sous-estimèrent Satan

 

Nous les êtres humains nous sous-estimons presque toujours la nature terriblement subtile et destructrice du contrôle de Satan sur les esprits humains. Il exerce une influence presque impossible à briser. Seul Christ peut le faire en réponse à la prière. Sans Lui nous sommes impuissants contre cet ennemi. Nous avons besoin du support des prières et de la compréhension de tout le peuple de Dieu.

 

"Quand des hommes et des femmes tombent sous la puissance corruptrice de Satan, il est presque impossible de les tirer de cet horrible piège et de les amener à avoir dorénavant des pensées pures et une claire compréhension des exigences divines. … Ils ne verront plus jamais ce péché dans son horreur, comme Dieu le voit. L'idéal moral est ainsi rabaissé dans l'esprit humain, le jugement faussé, le péché pris pour la justice, et inversement." (2 Tém. 36-37).

 

Ces mots nous disent que notre meilleure et unique sauvegarde est de marcher dans l'obéissance à Christ pour éviter la première chute. Aucun de nous ne peut se permettre de s'amuser avec les "jouets" de Satan, marcher sur son terrain, l'inciter à nous tenter de nombreuses façons, ou céder à la plus "petite" de ses tentations. De nombreuses victimes de Satan ont sacrifié leur capacité à discerner le bien du mal. Ils ne ressentent pas le besoin d'obtenir de l'aide. Beaucoup de personnes chérissent leurs péchés et rejettent la liberté. Si nous ne bénéficions pas de la puissance libératrice du Seigneur maintenant, il est triste de penser que nous pouvons rater la communion avec Lui dans Son royaume glorieux.

 

L'ultime critique : Béelzébul !

 

Jésus eut sa dernière confrontation avec Ses critiques lors de l'affranchissement d'un homme qui était aveugle et muet. Voici le récit :

 

"Alors on Lui amena un démoniaque aveugle et muet, et Il le guérit, de sorte que le muet parlait et voyait. … Les pharisiens ayant entendu cela, dirent : Cet homme ne chasse les démons que par Béelzébul, prince des démons. Comme Jésus connaissait leurs pensées, Il leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même ne peut subsister. Si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même ; comment donc son royaume subsistera-t-il ? Et si Moi, Je chasse les démons par Béelzébul, vos fils, par qui les chassent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges" (Mat. 12: 22, 24-27).

 

Revoyons la scène de ce conflit. Premièrement, ses détracteurs ne pouvaient pas nier que le miracle avait eu lieu. L'homme était là ; il pouvait voir et parler ! Comment pouvaient-ils réagir à ce miracle ? Ils ont dû inventer une échappatoire. S'ils admettaient que l'homme avait été guéri par la puissance de Dieu, ils auraient été obligés d'accepter Jésus comme un homme de Dieu, et même plus, comme le Messie d'Israël.

 

Il ne leur restait qu'une option, et ils la saisirent. C'était la pire erreur que le peuple de Dieu avait jamais commise. Ils crièrent : "Béelzébul". Dans leur dernier effort pour discréditer Son ministère, ils L'accusèrent d'être possédé. (Marc 3: 22-30; Luc 11: 15-18; Jn 7: 20; 8: 48, 52; 10: 20). Alors, Il dit à Ses disciples de se préparer au pire : "S'ils ont appelé le Maître de maison Béelzébul, à combien plus forte raison appelleront-ils ainsi les gens de Sa maison !" (Mat. 10: 25). Si Christ en personne ne put convaincre Ses détracteurs, alors, nous ne devons pas être surpris s'il est devenu presque impossible de convaincre les critiques maintenant.

 

Jésus répond

 

Notez que par trois illustrations différentes : un royaume, une ville, et une famille, Jésus nie catégoriquement que Satan puisse chasser Satan. Il ne se trompait pas quand Il disait que cela n'arrivait jamais. Il n'aurait pas pu être plus catégorique dans Sa dénégation. Puis Il fit suivre Sa dénégation de l'avertissement le plus effrayant qu'Il ait jamais prononcé. Jésus dit qu'attribuer l'œuvre du Saint-Esprit à Satan, c'est commettre le péché impardonnable (Mat. 12: 32). Ils avaient commis ce péché. Nous ne devons pas répéter cette erreur. C'est un sujet très grave. Cela l'était alors, et de même aujourd’hui !

 

Il y a deux mille ans, les dirigeants religieux interprétaient la délivrance de cet homme comme satanique. Dans le langage moderne ils auraient dit que Jésus était un spirite. Pour eux Jésus se trompait Lui-même et trompait les autres. (Mat. 28: 63). Mais c'était eux qui se trompaient. Ils avaient résisté au Saint-Esprit et avaient déclaré qu'Il était un agent de Satan. Cette décision fatale détermina le destin final de l'ancien Israël. Ils étaient allés trop loin. La souffrance de Jérusalem quelques années après en fut la terrible conséquence.

 

La réaction des détracteurs de Jésus ce jour-là a une contrepartie moderne. Fréquemment, quand une personne est délivrée, ses "amis" lui disent : "Es-tu sûre que c'est Dieu qui t'a guérie ? Comment sais-tu que ce n'est pas Satan qui t'a délivrée ?" Ces mots jettent une semence du doute qui peut facilement mûrir et porter le fruit de la rechute dans l'esclavage. "Les amis" assument une terrible responsabilité quand ils mettent en doute l'œuvre de Dieu. Introduire l'incrédulité dans l'esprit de quelqu'un libéré récemment est une chose grave.

 

La vocation de soutien de l'Église pourrait aider

 

Je peux vous assurer, cher lecteur, que lorsque Satan perd un captif, il fait des efforts suprêmes pour le dominer à nouveau. C'est le moment où les prières et la compréhension de l'assemblée des chrétiens sont le plus nécessaires. Malheureusement, c'est dans cette période cruciale que de nombreux compagnons d'église font défaut. Ils ne comprennent pas ou n'apprécient pas la lutte intense que la personne vit pour garder sa liberté. Au lieu de cela certains membres d'église lui retirent leur support et même leur amitié. Ils ne réalisent pas qu'ils coopèrent ainsi avec l'ennemi. En devenant critiques ils détruisent une âme qui lutte. Comme c'est tragique ! Les anciens captifs de Satan ont besoin de la sympathie, de la compréhension et des prières des croyants. Seigneur, qu'il en soit ainsi !

 

C'est une expérience très décourageante que d'être rejeté par ses frères qu'elle qu'en soit la raison. Nous nous attendons légitimement à recevoir un traitement meilleur de la part de nos frères chrétiens. Un rejet tel que je l'ai décrit peut rapidement conduire une personne à être à nouveau esclave. Satan cherche les personnes antipathiques qu'il puisse utiliser. J'ai vu cela à plusieurs occasions. Il y a ici une merveilleuse opportunité pour nous de prouver que nous sommes réellement l'église bienveillante que nous prétendons être. Que le Seigneur puisse oindre notre vue et nous donner des cœurs compatissants !

 

La nécessité des groupes de soutien

 

Il y a un besoin désespéré dans toutes nos églises d'un groupe de soutien solide. Nous avons besoin de personnes compatissantes qui veulent être disponibles pour encourager et prier pour ceux qui ont été récemment libérés du harcèlement, du contrôle et de la possession démoniaques. Il y aura un besoin croissant de tels groupes. Tandis que le temps passe, les attaques de Satan deviendront de plus en plus variées et brutales. Dieu peut utiliser de tels groupes pour sauver des âmes qui, sans cela, pourraient retourner en captivité. Jésus Lui-même ressentit le besoin d'un tel soutien. Souvenez-vous, Il prit Pierre, Jacques et Jean avec Lui à Gethsémané dans Sa bataille contre les puissances des ténèbres. S'Il a eu besoin d'un support humain, à plus forte raison en aurons nous besoin !

 

Nos lunettes spirituelles ont besoin d'être nettoyées. Peu de nos membres, de nos pasteurs ou laïcs, reconnaissent la réalité de la grande controverse au niveau personnel. Il y en est peu qui sont conscients que chaque esprit humain est un champ de bataille important. Il n'y a que quelques personnes qui comprennent que la guerre spirituelle, bien que motivée par Christ, fait partie de l'Évangile (Marc 3: 15). Nous devons faire très attention au cas où nous refuserions, par ignorance, de faire l'œuvre que Christ a assignée. Nous sommes dans une véritable "crise de foi". Heureusement, un nombre croissant des ministères et des laïcs deviennent conscients de l'urgence de ce besoin.

 

Satan utilise les amis et les parents

 

Ce fut Pierre, l'ami intime de Jésus, que Satan utilisa dans une tentative de décourager Jésus. Quand Jésus dit à Ses disciples qu'Il serait bientôt crucifié, Pierre rejeta immédiatement cette idée. "Pierre, L'ayant pris à part, se mit à Le reprendre" (Mat. 16: 22). Il nous est dit plus loin que "Satan s'efforçait de décourager Jésus et de Le détourner de Sa mission ; Pierre, dans son amour aveugle, se faisait l'écho de la voix du tentateur" (JC 412). Satan parlait à travers Pierre dans un effort pour décourager Jésus. Pierre était un agent de Satan.

 

Satan utilise encore ce procédé. Les mauvais anges tentent d'employer ceux qui aiment et croient le plus pour nous détruire. Il utilise fréquemment les membres de la famille pour décourager celui qui a expérimenté une délivrance. Il utilisa Pierre. Il utilisera n'importe qui.

 

J'ai vu que chaque critique que Jésus eut à affronter est encore utilisée efficacement aujourd'hui. Les personnes les mieux informées et les plus consacrées à Son époque protestèrent contre Lui. Au fils du temps, les visages ont changé, mais d'une manière ou d'une autre les objections restent les mêmes.

 

L'étonnante libération de Cathy

 

Pour clore ce chapitre, je veux vous raconter une histoire étonnante, quoique tragique. C'est l'histoire d'une Baptiste qui devint Adventiste. Elle fut libérée d'un esclavage qui détruisait sa santé. Sa guérison la conduisit à l'église, mais cette même église lui enleva sa guérison. Elle fut détruite par la critique.

 

Je reçu un appel téléphonique d'un pasteur, que j'appellerai Smith. C'était un homme consacré qui vit le besoin de ramener la guerre spirituelle dans l'arsenal de l'église. Quand je le rencontrai la première fois, le pasteur Smith était à la retraite, bien qu'il était encore actif. Il avait été un évangéliste bien connu. Beaucoup de mes lecteurs reconnaîtraient son nom. Le pasteur Smith me demanda de me joindre à lui dans ses prières pour Cathy (faux nom).

 

Allergie généralisée. Cathy était un cas aigu d'allergie presque généralisée. Elle ne pouvait presque rien tolérer de ce que l'on trouve aujourd'hui dans notre environnement normal. Les gaz de voiture, la peinture, les tapis, les rideaux, les plastiques –toutes ces choses, et presque tout ce que l'on trouve dans un foyer moyen- la rendaient extrêmement malade. En plus de ceci, elle était allergique à bien des aliments que nous mangeons normalement. Beaucoup de ce qu'elle pouvait manger devait être cru. De plus, elle était allergique à l'encre d’imprimerie ; elle mettait sa littérature dans une boite avec une vitre au-dessus et elle lisait à travers ce verre. Pour tourner les pages elle mettait deux paires de gants.

 

Captive : Cathy ne pouvait pas faire ses achats d'épiceries ou tout autre de ses besoins personnels. D'autres personnes devaient les faire pour elle. Les odeurs et les fumées associées à n'importe quelle boutique lui provoquaient de violentes réactions au point parfois de s'évanouir.

 

Sa caravane : Cathy vivait dans une petite caravane. Il n'y avait ni tapis, ni rideaux, ni posters. Il n'y avait rien de ce qui fait d'une maison un foyer. A l'intérieur, littéralement, chaque centimètre carré était recouvert d'une feuille d'aluminium à l'exception des fenêtres. Le sol, les murs, le plafond, et même les meubles –qui consistaient en une table, une chaise et un lit encastré- tout était couvert de la même feuille d'aluminium. Cette feuille fonctionnait comme barrière contre les substances étrangères et les odeurs. Le système auto-immunitaire de Cathy avait une limite de tolérance pour presque chaque chose de son environnement. Vivre dans cette caravane était comme vivre dans une boite de conserve géante.

 

Les odeurs : Le réchaud sur lequel Cathy préparait sa nourriture restreinte était à l'extérieur. Si elle avait cuisiné à l'intérieur de la caravane, les fumées du réchaud et les odeurs de nourriture l'auraient rendu malade. Ceci n'était qu'une petite partie de son problème. Pour ne pas en dire plus, la vie de Cathy n'était certainement pas normale ou plaisante.

 

La raison pour laquelle j'ai détaillé la situation de Cathy est que je veux que vous soyez conscients de la sévérité de son problème ; ce n'est qu'ensuite que vous pourrez apprécier ce que Dieu a fait pour elle en réponse à nos prières. J'ignore comment Cathy se mit d'abord en contact avec le pasteur Smith. Je me souviens d'avoir conduit environ quarante miles entre la maison du pasteur Smith et la caravane de Cathy. Après une courte réunion de prière, pour le retour, l'un de nous trois conduisit jusqu'à la maison du pasteur Smith. Durant ce voyage, Cathy fut étonnée par le fait qu'elle pouvait rester dans la voiture sans être malade. Ce qui était en soit un miracle et une réponse à nos prières.

 

Son enfance : Cathy partagea avec nous quelques informations sur son enfance. Sous certains aspects, sa vie était la même que beaucoup de ceux qui plus tard se trouvèrent eux-mêmes sévèrement harcelés par l'ennemi. Enfant, elle fut rejetée par son père. Avant sa naissance, il frappa sa mère à l'abdomen dans une tentative infructueuse de lui provoquer un avortement. Son enfance n'a jamais été heureuse. Souvent elle fut le témoin obligé des coups que son père donnait à sa mère. Elle se sentait totalement rejetée. Dans son adolescence, elle fit une tentative de suicide. Elle fut plus tard impliquée dans le spiritisme et la numérologie.

 

Un vrai miracle : En arrivant chez le pasteur Smith, nous priâmes quelques heures pour Cathy. Ce soir-là, Cathy fit une chose qu'elle n'avait jamais faite depuis des années. Elle mangea un repas normal, et même avec du pain au blé complet, des fraises et du beurre. C'étaient des aliments qu'elle ne pouvait pas tolérer auparavant ; il n'y eut aucune réaction négative. Plus tard dans la soirée, elle alla au marché local. Elle monta et descendit les allées, faisant ce qu'elle n'avait jamais fait depuis des années. Auparavant, la variété des odeurs l'aurait rendue malade à la mort. Maintenant, elle jouissait d'un des plaisirs que nous considérons tous comme normal.

 

La victoire se maintient : Tandis que le pasteur Smith et sa femme étaient en vacances, Cathy "garda leur maison". Un jour, j'invitai Cathy à venir assister avec moi à une "lutte dans la prière" dans un autre foyer de la communauté. Nous restâmes dans ce foyer durant six heures. Malgré la présence de deux chiens, une cuisinière à gaz avec ses veilleuses, et les habituels tapis, rideaux, tableaux, livres, et autres articles se trouvant dans n'importe quel foyer, Cathy n'expérimenta aucun effet négatif, et nous en remerciâmes Dieu. Lors de notre voyage de retour à la maison des Smith, Cathy dit : "Avant, j'aurais été obligée de sortir de cette maison". Cathy jouissait du fruit de la liberté chrétienne.

 

Son baptême : Quand les Smith rentrèrent de vacances, Cathy vécut avec eux quelques semaines afin que des mises au point soient apportées à sa nouvelle vie. Pendant ce temps, le pasteur Smith étudiait la Bible avec elle. Les Smith appuyaient et nourrissaient sa spiritualité. Cathy emménagea bientôt dans un appartement. Elle commença à assister aux réunions de l'église Adventiste du Septième Jour, et quelques mois plus tard, elle, une ancienne baptiste, se fit baptiser comme Adventiste du Septième Jour.

 

L'ennemi recommence ses attaques

 

Nous aimerions qu'une fois une bataille importante gagnée il n'y ait que du bonheur. Nous avions averti Cathy que ce ne serait pas le cas. Nous lui avions dit qu'il y aurait d'autres batailles à affronter. Un des plus grands dangers est de penser que la guerre est finie. Cette fausse attente a eu parfois pour résultat une rechute dans l'esclavage. Quand le tentateur recommence ses attaques, la personne peut se décourager et met en question la réalité et la validité de sa délivrance. Pour Cathy, la surprise fut l'origine de l'attaque. Elle vint de l'église elle-même. Devoir vous le dire me rend triste, mais nous avions été avertis :

 

"Nul n'est reçu dans la famille divine sans susciter chez l'ennemi une résistance acharnée" (PR 444).

 

"Les esprits des ténèbres lutteront pour retenir une âme [autrefois] sous leur domination" (JC 243 ; traduction revue).

 

Quand Satan voit qu'une âme échappe à son contrôle, il fera tout pour reconquérir son ancienne victime. Pendant un temps les tentations peuvent se multiplier. L'ennemi peut modifier son approche. Il peut devenir plus subtil et poser différents pièges ; mais il n'abandonnera pas volontiers. Soyez certain que le tentateur reviendra.

 

Les doutes réapparaissent : Mon foyer se trouvait à plusieurs centaines de miles de celui de Cathy. A cause de cette distance qui nous séparait, je ne connus pas les détails de ce qui arriva durant les quelques semaines ou mois suivants. Mais, plus tard, j'appris que ses symptômes avaient réapparu. Elle commença à douter de la validité de sa délivrance. Je ne sais pas se qui vint d’abord : les doutes ou le retour du problème.

 

Sa lettre : Je n'oublierai jamais le jour ou je reçus une lettre de Cathy. Je l'ai en face de moi maintenant. Dans sa lettre elle exprimait de sérieux doutes quant à sa délivrance. Elle écrivit : "Par l'étude de la Bible et la prière, j'en viens à réaliser que l'exorcisme ou délivrance comme certains s'y réfèrent, n'a pas de base spirituelle. Je ne crois pas que l'exorcisme, du moins comme moi et d'autres le connaissent personnellement, soit de Dieu. Ça n'a pas l'air d'être biblique". Partout dans sa lettre Cathy fait allusion à la guerre spirituelle comme étant du spiritisme. Je crains que ce soit son propre pasteur qui l'a aidée à en arriver à la pire des conclusions.

 

Le sermon de son pasteur : Cathy parlait dans sa lettre d'un des sermons de son pasteur. Elle dit qu'il parla au sujet des démons. Je n'ai pas entendu son sermon. Je n'ai aucune idée de ce qu'il a dit. J'espère qu'il n'a pas mis la guerre spirituelle au même niveau que le spiritisme.

 

 Priez pour nos pasteurs : Quel que soit le dessein ou les intentions du pasteur, Cathy perdit sa liberté en écoutant un sermon un Sabbat matin. Ce fut le moment décisif de sa vie –non vers la liberté- mais un retour à l'esclavage. En entendant un sermon Cathy perdit sa joie sans bornes, joie qu'elle n'avait pas connue pendant des années. C'est une expérience très triste que de voir une personne se réjouir de sa liberté, pour la perdre ensuite. Nous avons besoin de pasteurs oints par le Saint-Esprit pour les aider à garder leur liberté. Priez pour nos pasteurs !

 

Priez pour notre Église : dans le ministère de Jésus, Ses œuvres de délivrance suscitèrent une grande opposition. Nous ne devons pas répéter leur erreur. Tragiquement, les pires ennemis humains de ceux qui ont été libérés de l'esclavage, sont encore les critiques qui viennent du corps du peuple de Dieu. Quelques administrateurs de l'église et pasteurs accusent la délivrance d'être l'œuvre de Satan. Mais cette assertion n'est pas plus valide aujourd'hui qu'elle ne le fut pendant le ministère de Christ. Il y a un nombre croissant de pasteurs et de laïcs qui commencent à reconnaître le besoin d'aider les personnes opprimées. C'est le moment de la restauration. Que la joie qui envahit les Soixante-dix soit aussi bientôt la vôtre (Luc 10: 17).

 

 

 

 

CHAPITRE 15

Index

 

Comment rester libre

 

"Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur et par sa force souveraine. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les manœuvres du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les principautés, contre les pouvoirs, contre les dominateurs des ténèbres d’ici-bas, contre les esprits du mal dans les lieux célestes". Éph. 6:10 à 12.

 

 

Dans ce chapitre, je vais explorer les mesures pratiques et préventives que vous pouvez prendre pour conserver la victoire que vous avez gagnée. En d’autres termes, comment garder sa liberté. Il n’y a pas un chrétien vivant qui ne profitera pas en lisant ce chapitre, mais il sera tout particulièrement utile pour ceux qui ont eu une expérience intime de délivrance.

 

La mentalité militaire

 

Vous avez eu un combat ardent pour être libre. Vous avez dorénavant une façon complètement nouvelle de regarder la vie – une manière étrangère au chrétien moyen. Vous êtes maintenant au courant qu’il existe des puissances invisibles contre lesquelles il faut lutter. D’autres ont intercédé en votre faveur. Vous savez parfaitement que ce monde est un champ de bataille. Vous êtes un soldat. La domination de l’ennemi a été vaincue. Vous avez gagné la bataille, mais la guerre n’est pas terminée. Si vous cessez de combattre, vous serez capturé à nouveau.

 

"L’église Adventiste du Septième Jour a t-elle oublié les avertissements donnés au sixième chapitre aux Éphésiens ? Nous sommes engagés dans une guerre contre la multitude des ténèbres. A moins que nous ne suivions notre Chef de très près, Satan remportera la victoire sur nous." (Lettre 140, 1903).

 

Je crains que de nombreux chrétiens ne se soient endormis sur ce champ de bataille. Les sentinelles sur les murs de Sion se taisent. On n’entend aucune mise en garde contre la haine de l’ennemi. Une grande partie de l’Église a déposé les armes et a accepté une trêve trompeuse. Ce monde est plein de pièges. L’ennemi les a éparpillés partout comme des jouets d’enfants, mais à l’intérieur se trouvent des explosifs mortels, astucieusement cachés. Ce chapitre a pour but de vous avertir. Préparons-nous pour la bataille ! La bannière maculée de sang du Prince Emmanuel flotte au-dessus de nos têtes. Nous perdons seulement par défaillance.

 

Quel ennemi ?

 

Avant d’examiner comment nous pouvons éviter d’être à nouveau séduits, il y a plusieurs choses qu’il faut comprendre clairement. La Bible conclut que le chrétien a deux ennemis, un hors de lui et un autre en lui. Nous nous trouvons donc face à deux types d’attaques. Comprendre ce fait prévient toute confusion. Laissez-moi m’expliquer :

 

L’ennemi de l’extérieur : Nous avons souligné que ce monde est un champ de bataille. Nous sommes entourés de fortes puissances du mal contre lesquelles, avec notre propre force, nous ne pouvons résister. Afin de simplifier, disons que cet ennemi est en dehors de nous.

 

L’ennemi de l’intérieur : Mais il y a un autre ennemi. C’est celui qui se trouve en nous. La Bible appelle cet adversaire notre nature charnelle, la chair, le corps de cette mort, le vieil homme pécheur (Lire Romains 7 et 8). En ce sens, nous sommes notre pire ennemi. S’il n’y avait aucune influence de Satan, nous serions quand même enclins au péché. C’est la nature avec laquelle nous sommes nés. (Ps. 51: 5). Cette propension naturelle au mal est ancrée en nous. Nous sommes entièrement de la race de l’homme déchu.

 

L’humanisme : Si, dans la pratique, vous croyez que tous vos problèmes viennent du dedans de vous-même ; si vous croyez qu’avec un peu plus d’effort, un peu plus de volonté vous pouvez faire les changements nécessaires dans votre vie ; si vous croyez qu’une psychologie appliquée et une plus grande compréhension personnelle vous donneront la victoire sur vos tendances au mal, vous serez alors devenu votre propre dieu, votre propre sauveur. Vous n’avez pas besoin de Christ. Vous pouvez parler de lui maintenant et après, mais votre relation avec Lui est relâchée. Vous êtes devenu ce qu’il est convenu d’appeler humaniste, un chrétien "faites-le vous-même". C’est facile de tomber dans ce piège. Cela arrive fréquemment.

 

Le fanatisme : D’autre part, si vous croyez que tous vos problèmes viennent de Satan, que vous n’êtes qu’une poupée manipulée de façon démoniaque ; que vous pouvez aller trouver votre pasteur pour qu’il prie pour vous et, à compter de ce jour, être libre à jamais de toute tentation et problème, alors vous êtes un fanatique, un extrémiste. Ces deux approches du problème du péché sont fausses. Ceux qui croient dans l’humanisme ou le fanatisme favorisent le jeu du Malin et lui donnent un avantage considérable.

 

Le christianisme: Si vous croyez que les ennemis de l’extérieur et de l’intérieur peuvent collaborer; si vous croyez que le diable exploite votre humanité charnelle; qu’il peut prendre le contrôle des gens et les forcer à pratiquer les péchés les plus dégradants, contre leur volonté; si vous croyez que Satan conduit l’homme à la crainte, à l’autodestruction, à l’alcoolisme, à la violence et au désir; si vous croyez que le Diable décourage les gens et les amène au bord du suicide; si vous croyez que la mission de Jésus était de rétablir l’homme libre de tout esclavage satanique (Marc 1: 27; Luc 4: 18); si vous croyez que c’est une partie vitale du travail qu’Il a assigné à l’Église (Luc 9: 1); si vous croyez que par un engagement inconditionnel à la volonté de Dieu et par des prières d’intercession de chrétiens, les gens peuvent être libérés encore aujourd’hui – c’est une victoire que vous pouvez obtenir en Christ.

 

Une différence vitale : Un principe vital doit être clairement compris : vous pouvez chasser les démons, mais vous ne pouvez pas chasser la chair. Le moi doit être crucifié ; le moi doit être dominé, mais il ne peut pas être chassé. Nous devons perpétuellement faire la distinction entre l’ennemi intérieur et l’ennemi extérieur. C’est la double nature du combat spirituel. Le moi est le plus terrible adversaire que nous devons affronter (MYP 134). Paul disait : "Je meurs chaque jour" (1 Cor.15: 31). Si le moi n’est pas vaincu quotidiennement, l’ennemi a un collaborateur à l’intérieur. Il exploitera ce fait jusqu’à la mesure la plus extrême. Cette bataille avec le moi continuera chaque jour jusqu’à ce que nous soyons revêtus de l’immortalité et d’une chair incorruptible (1 Cor. 15: 53). Cela ne peut se régler rapidement. La guerre ne s’achèvera que lorsque Jésus reviendra. Il y a une autre précaution que je dois évoquer. C’est :  

 

Le danger de la fausse attente

 

Une voie angoissée était au téléphone. "Pasteur, je suis toujours autant tentée".

 

Cette jeune femme était en grande détresse. Nous avions prié pour elle seulement quelques jours auparavant. Elle était terriblement découragée. Quelle était la source de son problème ? Elle attendait d’être délivrée de toute tentation – quelque chose que Dieu n’a jamais promis ! Il est vital pour chaque chrétien de comprendre ce fait – spécialement ceux qui ont été soumis à un sévère esclavage. Elle ne comprenait pas la nature de la guerre sur le champ de bataille. Prenez note de la parole de Dieu sur ce point :

"Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine ; Dieu est fidèle et ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation, il donnera aussi le moyen d’en sortir, pour que vous puissiez la supporter" (1 Cor. 10: 13).

 

Dieu n’a jamais promis d’être exempt de la tentation ; ce qu’Il a promis c’est la force d’y faire face et une voie pour y échapper. Cette jeune femme connaissait un terrible découragement auquel la fausse attente avait ouvert la porte. La tentation continuera d’être une influence dans nos vies jusqu’à la venue de Jésus. Notre victoire ne dépend pas d’une quelconque exemption, mais de la manière dont nous la gérons par la grâce et la puissance du nom tout-puissant de Jésus-Christ.

 

Nous avons tous essayé de vaincre avec notre propre force et échoué. Dieu nous a dit que notre humanité ne peut pas rivaliser avec Satan (5T 293). C’est seulement par le nom de notre Seigneur que nous pouvons lutter avec succès contre l’ennemi. Peu de Chrétiens savent comment se remettre complètement à Christ. Malgré toute la force satanique, il n’y a pas assez de puissance pour détourner une âme qui se remet par la foi en Christ. 

 

"La coalition des puissances sataniques ne peut rien contre celui qui se jette avec confiance dans les bras de Jésus." (PJ 131).

 

Sans Christ nous sommes impuissants pour affronter cet ennemi déloyal. Mais avec nos mains dans Sa main transpercée, nous sommes invincibles ! Il est notre Seigneur et Sauveur triomphant.

 

Qu’est-ce que la tentation ?

 

Je voudrais vous suggérer deux définitions différentes, chacune d’un point de vue différent :

 

1. Selon le point de vue de Satan, la tentation est le moyen qu’il choisit pour nous mener au péché et ainsi amener notre propre destruction. L’image de la première tentation dans la Genèse fut celle de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Ce n’aurait pas été une tentation si cela n’était pas attrayant.  Le "bien" implique quelque chose d’attirant.

 

Les tentations de Satan ont presque invariablement une apparence de bien être, quelque chose à notre avantage, mais sous la surface elles sont mauvaises et mortelles. Le péché à ses attraits mais au-dessous ce n’est que regret, chagrin, amertume et destruction éventuelle. Ce puissant appel à pécher, nous le nommons tentation.

 

2. Du point de vue de Dieu, la tentation est une circonstance dans laquelle il existe une forte opportunité pour la croissance chrétienne. Rien ne vaut une telle opportunité pour la croissance du caractère qu’une tentation affrontée et vaincue. Par ce moyen, nous pouvons être fortifiés pour les grandes épreuves à venir. De plus, nous prouvons notre loyauté envers Dieu et améliorons notre relation avec Lui.

 

L’épître de Jacques nous apporte ce qui peut apparaître comme une étrange déclaration. Elle dit que Dieu permet les tentations parce qu’elles contiennent un facteur de croissance caché pour nous. Dieu veut que nous grandissions. La croissance spirituelle vient avec l’exercice. "Mes frères, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves que vous pouvez rencontrer, sachant que la mise à l’épreuve de votre foi produit la patience" (Jacq. 1: 2, 3).

 

Le mot "épreuve" tel qu’il est utilisé ici a une large application qui inclut les épreuves de toutes sortes, la persécution, la maladie et les calamités. Mais aussi la séduction. Ceci inclut que toutes ces circonstances que Dieu permet, et qui semblent agir contre nous, apportent réellement une opportunité pour démontrer notre loyauté (ou déloyauté) envers Lui. Elles nous aident à développer endurance et fermeté du caractère que Jacques définit comme "patience". Ces tentations ou épreuves sont réellement des bénédictions déguisées.

 

Traiter et gérer la tentation

 

La tentation apporte toujours avec elle la possibilité d’une bataille entre le bien et le mal, entre les forces de Christ et celles de Satan. Sans bataille, il ne peut y avoir de victoire. La longueur et la violence de la bataille dépendent de la manière dont on est lié ou dont on subit la tentation. J’expliquerai cela dans les deux prochaines pages.

 

Comment Satan choisit-il ses tentations ? Il étudie chacun d’entre nous. Il note les points faibles de nos natures. Il détecte les péchés que chacun est le plus enclin à commettre et il amène ses tentations et exerce une influence sur ces zones (GC 555). De même qu’il n’y a aucun aspect de nos vies auquel Dieu ne porte d’intérêt, de même aucun point de la conduite humaine n’est inaccessible à l’influence de Satan.

 

La bataille entre Christ et Satan est manifeste dans chaque être humain. Nous sommes tous concernés. Chaque facette de nos vies est scrutée. Il n’existe aucun "temps mort" dans ce jeu. La bataille continue implacablement, vingt-quatre heures par jour, sept jours par semaine, chaque année de nos vies. "Il (Satan) ne dort pas ; il ne baisse jamais sa vigilance ne serait-ce qu’un moment". (3T 456). Puisque le diable ne réduit pas ses efforts, même un instant, vous devez rester sur vos gardes tout le temps. Afin de demeurer libre, vous devez apprendre à contrôler et gérer la tentation d’une manière différente de celle que vous pratiquiez dans le passé. Il existe des histoires particulièrement utiles dans la Bible qui nécessitent une étude attentive. Il y en a quelques-unes, fondamentales qu’il faut apprendre.

 

Comment Joseph a contrôlé la tentation

 

Après avoir été vendu comme esclave, durant son voyage vers l’Egypte, Joseph décida de la façon dont il réagirait aux tentations auxquelles il serait confronté là-bas. Ses pensées étaient constamment tournées vers son Père céleste. Durant son long voyage solitaire vers l’Egypte, Joseph se confia entièrement dans le Seigneur pour le reste de sa vie. Chaque fois que Joseph fut tenté, l’enseignement de son père vint vivement à son esprit. Il fit toujours face afin de se trouver lui-même sincère devant Dieu. Il décida d’agir en toute circonstance suivant la voie prescrite à tout sujet du royaume de Dieu (Voir PP 213, 214). Ses actions inspirées par une alliance précoce, sans compromission avec Dieu furent la source de ses victoires continuelles.

 

L’épreuve décisive de Joseph

 

Satan tenta Joseph sur une faiblesse humaine fondamentale et dans des conditions idéales. L’Ecriture le décrit comme "une personne bonne et bien favorisée". Aujourd’hui, nous dirions qu’il était un beau jeune homme. Il attira le regard de madame Potiphar. Avec le temps, elle s’enticha de lui. Un jour, quand ils furent seuls dans la maison, elle devint très entreprenante envers Joseph. Lorsque Joseph décida de ne pas céder à ses demandes, "elle le prit par ses habits". La réponse de celui-ci fut : "Comment ferais-je un aussi grand mal et pécherais-je contre Dieu?" (Gen. 39: 9).

 

 Il y a une leçon essentielle que chaque Chrétien devrait apprendre de la tentation de Joseph. Nombreux sont ceux qui attendent que le moment de crise arrive. Et souvent, c’est trop tard. Nous avons noté que jour après jour, matin après matin, Joseph s’était engagé à obéir à Dieu quelle que soit la tentation. Son esprit était décidé longtemps avant que la femme de Potiphar ne l’approche. Son habit fut laissé dans sa main (Gen. 39: 12). L’alliance qu’il fit avec Dieu avant même d’arriver en Egypte et sa fidèle dévotion (prière) pratiquée quotidiennement, tôt le matin, avait gagné la bataille. Joseph est l’un des rares caractères de la Bible duquel on ne signale aucun péché. La grâce abondante de notre Sauveur victorieux est constamment disponible. Nous ne perdons que si nous acceptons le compromis.

 

"A celui qui s’abandonne complètement à Dieu est donné le privilège de vivre sans péché par l’obéissance de la loi du ciel." (RH 27/09/1906).

 

Pourquoi David céda à la tentation

 

La façon dont David se conduisit face à la tentation est totalement différente de celle de Joseph. Le début du péché de David avec Bath-Schéba est rapporté dans 2 Samuel 11: 2-4:

 

"Un soir, David se leva de sa couche et, comme il se promenait sur le toit de la maison royale, il aperçut une femme qui se baignait et qui était très belle. David envoya prendre des informations sur cette femme. On lui dit : C’est Bath-Schéba, fille d’Eliam, femme d’Urie, le Hittite. David envoya des messagers pour la chercher. Elle vint vers lui, et il coucha avec elle…".

 

Tout cela commença innocemment. Sans avoir rien prévu, David se retrouva dans une situation de tentation. Le roi se relaxait sur le toit de sa maison. Comme il regardait tranquillement alentour, un mouvement attira son attention. Puis ses yeux tombèrent sur une femme qui se baignait dans l’intimité de la cour de sa maison. Rien de tout cela n’avait été voulu par David ou Bath-Schéba.

 

Jusqu’au moment où David vit Bath-Schéba, aucun d’eux n’était coupable. Aucun n’avait péché. C’était simplement une situation, une circonstance, une coïncidence. Mais cette circonstance ouvrait la porte à la possibilité de faire bien ou mal, suivant la réaction des participants, spécialement de David. La tentation et le péché ne sont pas identiques mais étroitement liés. Nous devons toujours faire la distinction entre les deux. Le péché commence lorsque nous ouvrons la porte à la tentation. Le péché de David n’était pas dû au fait qu’il vit par coïncidence une jolie femme en train de se baigner, mais il commença lorsqu’il s’attarda pour en apprécier la vue.

 

Cette complaisance a déclenché la tragédie sur lui-même et affaibli son influence spirituelle et morale sur ses gens pour le reste de sa vie. Sans la grâce de Dieu, il aurait perdu la vie éternelle.

 

Le danger du retard

 

Nos péchés commencent souvent dans une situation inattendue préparée par Satan pour nous séduire. Nous pourrions nous en tirer indemne si chaque jour nous faisions un engagement ferme pour être fidèle à Dieu dans toutes les situations et mener à bien notre engagement. Il est vrai que nous devons rapidement prendre des décisions à tout moment. Cependant, il y a dans notre nature humaine une inclination à retarder nos décisions. Si nous évaluons mentalement la tentation sachant qu’elle est mauvaise, nous avons des problèmes. Ainsi sûrement nous tombons souvent.

 

"Consacrez-vous à Dieu le matin, faites de cela votre premier travail. Que votre prière soit : Prends- moi Ô Seigneur, complètement tien. Je présente mes plans à tes pieds. Utilise-moi aujourd’hui comme ton serviteur. Demeure avec moi et que mes travaux soient forgés en toi" (SC 70).

 

Trop souvent, il n’y a que de petites batailles ou pas de bataille du tout, parce que nous capitulons devant l’ennemi avant que celle-ci n’ait commencé. Mais s’il y a une bataille, soit nous résistons à la tentation et gagnons la partie, soit nous cédons finalement et nous perdons. Si nous résistons et gagnons, c’est grâce à la présence et la puissance de Dieu et pas à nous. Nous devons toujours nous rappeler que : "sans Christ, nous ne pouvons dominer un seul péché, ou venir à bout de la plus petite tentation" (4T 355).

 

Une chose est sûre : nous sommes des témoins debout vingt-quatre heures par jour. Nous témoignons pour le Sauveur ou pour le diable.

 

Se revêtir d’une armure

 

L’Epître aux Ephésiens est le livre de la guerre spirituelle de l’apôtre Paul. Il possède le message essentiel : afin de rester libre, le chrétien doit toujours être prêt au combat. Sur ce champ de bataille, l’armure de Dieu est essentielle pour survivre (Eph. 6: 10-17). Il est essentiel de connaître chaque partie de cette armure.

 

"Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur et par sa force souveraine. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les manœuvres du diable" (Eph. 6: 10-11).

 

Prenez spécialement note de ce qu’est l’armure et la puissance de Dieu. Sans Christ, nous sommes totalement sans défense et sans puissance. C’est la raison pour laquelle le Chrétien "fais-le toi-même" continue de pécher. La Bible enseigne que nous n’avons ni force ni défense par nous-mêmes.  Le Seigneur n’a-t-il pas dit : "sans Moi, vous ne pouvez rien faire" (Jn 15: 5). Nous devons être forts dans le Seigneur parce que Satan attaque chacun sur tous les fronts : émotionnellement, moralement, mentalement, financièrement, physiquement, maritalement et spirituellement.

 

Le Diable a eu six mille ans d’expérience pour étudier, séduire et détruire les êtres humains. Nous ne pouvons pas nous montrer plus malin, le surpasser en finesse et être plus rusé que lui. Nous ne pouvons survivre qu’avec l’armure et la puissance de Dieu. L’Ecriture dit de mettre la cuirasse de la justice. Nous devons faire face à cet ennemi parce "qu’il n’y a pas de cuirasse de protection arrière". Il n’y a aucune façon de l’éviter. Souvenons-nous, nous ne nous revêtons pas d’une armure pour aller nager. Nous la portons pour combattre ! Nous serons toujours en guerre jusqu’au retour de Jésus. N’espérez aucune trêve !

 

Que signifie se revêtir d’une armure ? Certains ont pensé qu’en se revêtant mécaniquement à travers les mouvements physiques nous permettant de placer sur nous chacune des composantes de l’armure, ils suivaient les directives scripturaires. Revêtir l’armure est un exercice spirituel, pas mécanique. Se revêtir de l’armure consiste à s’entourer complètement de Dieu. Notons ces mots de la servante du Seigneur :

 

"Si vous priez avec sincérité, en vous entourant, âme, corps et esprit de Dieu, vous mettez en place toute l’armure de Dieu et vous ouvrez l’âme à la Justice de Christ ; et seule, la justice imputée par Christ, vous permet de tenir debout contre les ruses de Satan" (SD 346).

 

Porter le casque : Nous devons porter le casque de Dieu pour protéger nos pensées. N’oubliez jamais que votre esprit est la cible principale ; ici a lieu le premier contact avec l’ennemi. Les suggestions visuelles et auditives pour pécher pénètrent l’esprit. Mais vous devez rester sur vos gardes. Ne vous attardez jamais dans des situations qui génèrent et stimulent les pensées et idées malsaines. Ce fut la ruine de David. Il regarda Bath-Schéba dans une situation tentante. Ce qui amena des pensées pleines de luxure. Il commença à apprécier la tentation, et ce fut l’origine de son péché. La publicité télévisée provoque le même virus. Gardez cela à l’esprit. Faites des choix sages ! L’esprit ne doit pas " partir perdant". Rejetez instantanément chaque pensée étrangère au caractère de Christ. Nos choix doivent se cramponner à la vie Éternelle !

 

"Nous sommes dans l’obligation de contrôler nos pensées et de les amener à la soumission de la loi de Dieu. Les nobles puissances de l’esprit nous ont été données par le Seigneur afin que nous les employions à contempler les choses des cieux " (MCP 658). "Nous ne devrions pas laisser notre esprit errer au hasard pour chacun des sujets que l’ennemi de nos âmes peut nous suggérer" (PP 460).

 

Asservissement progressif. L’asservissement n’apparaît pas d’un coup. Il progresse. Il commence avec une simple pensée honteuse. Si vous jouez avec, l’imagination continue de travailler (combien cela serait plaisant).  Il continue vers un acte simple (juste celui-ci). Puis, il devient une habitude (vous tombez facilement). Il devient une obsession (toujours dans votre esprit). Puis vous ne pouvez plus arrêter (c’est devenu une possession, un bastion démoniaque). Notez que le chemin de l’asservissement commence avec une simple pensée. C’est la raison pour laquelle la Bible dit d’amener "chaque pensée" captive à l’obéissance de Christ. Faites cela et vous pourrez rester libre. Il n’y a pas d’autre voie !

 

Des pensées implantées

 

La plupart des chrétiens se trompent en pensant que chaque pensée qui pénètre leur esprit vient de leur propre fond. Une femme remarqua, "je n’ai jamais réalisé que les idées mauvaises que j’avais dans ma tête y étaient placées par Satan".

 

"Des pensées et des sentiments suggérés et inspirés par Satan affectent même le meilleur des hommes ; mais s’ils ne sont pas chéris, s’ils sont repoussés avec promptitude, l’âme n’est pas contaminée par la culpabilité, et aucun autre n’est souillé par leur influence" (MCP 432).

 

Comment résistez-vous à une pensée mauvaise ? Voici une méthode que j’ai trouvée bien pratique. Si vous êtes seul, parlez à voix haute. Si vous êtes dans la foule, couvrez votre bouche et chuchotez : "Je résiste maintenant à cette pensée dans le nom de Jésus-Christ". Rappelez-vous que l’esprit est la première ligne d’attaque et la première ligne de défense.  Que cet esprit qui est en vous soit le même que celui qui était en Jésus-Christ ("Ayez en vous la pensée qui était en Jésus-Christ" Phil. 2: 5). La Parole de Dieu déclare qu’il faut prendre le contrôle de chaque pensée :

 

"Nous renversons les raisonnements…et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance au Christ" (2 Cor. 10: 4-5).

 

Une ruse mentale démoniaque. Laissez-moi vous décrire l’une des ruses favorites du diable (Peu de chrétiens connaissent cette tactique). Le diable place des pensées sales, honteuses et de colère dans notre esprit. Ceci est instantanément suivi de "si vous étiez un chrétien vous ne penseriez pas ainsi". De cette façon, il vous abuse en vous amenant à remettre en question toute votre expérience chrétienne. Vous vous demandez si vous êtes ou non un chrétien.  Il est important que vous reconnaissiez cela comme une ruse satanique. Autrement, vous pourriez être terriblement découragé. Vous pourriez retourner en esclavage. Souvenez-vous que ces "jeux de l’esprit" arrivent au "meilleur des hommes" (et femmes). Aussi longtemps que vous ne jouez pas avec la pensée, elle ne vous contaminera pas. Résistez instantanément et elle ne vous souillera pas.

 

Nos armes

 

La prière. Peu de chrétiens comprennent pourquoi la prière du matin est essentielle. Tout l’univers de Dieu opère selon une loi précise. Réalisez-vous que vous pouvez donner à Dieu une "autorisation" pour vous soigner ? Il n’y a pas de loi concernant l’intimité spirituelle. L’autorisation doit être renouvelée chaque jour (Mat. 6: 11). Hier ne compte pas. Vous êtes le seul à pouvoir donner cette autorisation. Les démons vont continuellement disputer l’attention de Dieu à votre égard. Mais si chaque jour vous Lui demandez de prendre en charge votre vie, vos pensées, vos sentiments – vous Lui donnez un permis légal d’agir. Pour ce jour-ci, les plans du diable pour vous amener à la défaite échoueront. Vous avez détaché les mains de Dieu. Ses anges peuvent ainsi vous apporter leur protection légale illimitée.

 

Chaque chrétien doit apprendre cela ! Faites cet engagement à voix haute avec une voix joyeuse de manière à ce que cela apparaisse clairement sur les enregistrements éternels. Demandez à Dieu chaque matin ; Il sera avec vous toute la journée. Cette communion quotidienne avec votre Commandant est absolument essentielle pour votre liberté continuelle.

 

"La première résistance pour un plaidoyer envers l’Esprit prépare le chemin de la seconde. Ainsi, le coeur est endurci et la conscience cautérisée… D’un autre côté, chaque résistance à la tentation rend la suivante plus facile. Chaque refus du moi rend le détachement du moi plus facile. Chaque victoire obtenue prépare le chemin vers une victoire nouvelle. Chaque résistance à la tentation, chaque refus du moi, chaque triomphe sur le péché, sont une graine semée pour la vie Eternelle" (LHU 299).

 

"Prenez garde de la façon dont vous négligez la prière secrète et l’étude de la Parole de Dieu. Ce sont vos armes contre celui qui s’efforce d’entraver vos progrès vers le ciel. La première négligence de la prière et l’étude de la Bible rendent plus facile la seconde négligence” (LHU 299).

 

La Bible est votre épée

 

Aiguiser votre épée. La Bible dit que la Parole de Dieu est l’épée de l’Esprit (Eph. 6: 17). Avant de discuter de l’épée, il est essentiel que nous considérions quelque chose d’inhabituel concernant l’Esprit. "Il ne parle pas de Lui-même" (Jn 16: 13). Son oeuvre est de vous rappeler les paroles de Jésus (Jn 14: 26). Il y a une chose que le tout puissant Esprit Saint ne peut pas faire : Il ne peut pas ramener à votre mémoire ce que vous ne vous êtes pas efforcé d’y placer. L’Esprit ne peut pas opérer dans votre vie en dehors de la Parole de Dieu. Beaucoup de personnes prient pour l’Esprit Saint et négligent la Parole. Cela ne peut pas être. Ils sont inséparables.

 

La Parole Essentielle. Ne pouvez-vous pas voir pourquoi le fait d’être familier avec le Livre est essentiel pour votre liberté permanente ? C’est la raison pour laquelle le diable fera tout ce qu’il peut pour vous distraire. Jésus repoussait Satan avec : "Il est écrit" (Mat. 4: 4, 7). Vous devez faire la même chose. Passer du temps avec le Livre ! Jésus disait " Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie" (Jn 6: 63). Nourrissez votre âme avec Ses mots et vous vivrez. Le psalmiste écrivait “Je serre ta Parole dans mon cœur, afin de ne pas pécher contre toi ". Vivez dans la Parole et par Elle vous conserverez votre liberté. Elle vous protègera contre la puissance et les tentations de l’ennemi.

 

Étudier l’Evangile. Il nous a été conseillé de passer quotidiennement une heure pour méditer sur la vie de Christ (JC 67). Quelle est la valeur, l’intérêt de ce moment ? La réponse est simple. Si nous renouvelons quotidiennement notre vision de Jésus, les choses de ce monde perdent leur attraction fatale. Négligez-Le et le monde continuera de vous paraître toujours meilleur. La bataille est facile lorsque Jésus prend la première place dans nos pensées. Négligez-Le et vous perdez votre liberté. Regardez à Lui chaque jour et restez libres.

 

Tenir en s’appuyant sur Ses promesses. C’est un fait merveilleux que pour chaque besoin humain et urgent, il y a une promesse de Dieu pour y répondre. Il a, dans son amour, donné des promesses pour tous nos usages.  Posséder l’inventaire de ces promesses dans les dossiers de notre mémoire est vital pour la victoire. Faites de l’étude de la Bible une partie de votre vie afin de conserver ces promesses dans votre esprit. Lorsque vous en aurez besoin, l’Esprit Saint les rappellera à votre pensée. Votre besoin spécifique sera satisfait. Contactez les éditeurs de ce livre pour des recommandations sur les livres des promesses.

 

Ne soyez jamais sans Bible. Faites de la Bible votre compagne. Ayez-en une dans votre voiture. Il est surprenant de constater les nombreuses fois que vous l’utiliserez. En attendant un rendez-vous, vous pouvez en faire bon usage de votre temps. Laissez-moi partager avec vous comment utiliser la Bible comme une épée. Lorsque le tentateur vient et il semble que vous n’en pouvez plus, ouvrez instantanément votre Bible. Allez à l’un des Evangiles. Commencez à lire à haute voix, ou seulement en chuchotant. Ce n’est pas seulement pour votre profit personnel (bien que ce soit le cas), mais les puissances du mal haïssent le son de la Parole de Dieu. Réellement, c’est plus tranchant et efficace que n’importe quelle épée à deux tranchants. (Héb. 4: 12). Continuez de lire. Le soulagement viendra ! La Bible est une arme essentielle pour rester libre.

 

Traiter la fausse culpabilité

 

Il y a une autre flèche enflammée (Eph. 6: 16) dont nous devons nous méfier: la culpabilité. Si vous avez fait quelque chose de mal, il est essentiel de vous repentir et de le confesser. Je ne discute pas de cette sorte de culpabilité. J’écris sur la "fausse culpabilité" dont souffrent de nombreuses personnes. Le diable peut vous tourmenter en mettant dans votre esprit la pensée que Dieu ne vous aime pas -  après les choses terribles que vous avez faites. Si vous construisez sur cette pensée, elle peut vous amener à croire que vous avez commis un péché impardonnable. J’ai vu des personnes pleurer de peur d’avoir commis ce péché. Les gens qui commettent ce péché généralement ne pleurent pas. Ils deviennent indifférents. Si vous désirez encore de manière fervente une relation avec Christ, souvenez-vous de Sa promesse : "Je ne vous abandonnerai jamais" (Héb. 13: 5). Rien de ce que vous voulez confesser ou abandonner ne va au-delà de Son Amour indulgent.

 

Faites attention à vos paroles. Jésus met en garde contre les "paroles vaines" (Mat. 12: 36). Peu de chrétiens réalisent l’importance de ce conseil. Le diable prend note de tout ce que nous disons. Avec notre langue, nous creusons les trous dans lesquels nous tombons. Les démons ne peuvent par lire votre pensée, mais ils écoutent vos paroles. À partir de là, ils connaissent vos pensées et votre allégeance. Si vous dites : "j’ai une faiblesse pour cela", vous pouvez être sûr que le diable testera cette faiblesse. Soyez prudents dans vos paroles !

 

"Satan étudie tous les indices de la fragilité humaine, il note les péchés que chacun est enclin à commettre, puis il veille à ce que les occasions d’y tomber ne manquent pas" (TS 603-604).

 

Les autres armes spirituelles

 

Les louanges. Des louanges honnêtes pour Dieu sont presque aussi importantes que la prière. N’oubliez pas de prier le Seigneur. C’est le facteur alléluia. Quelqu’un a dit que les démons haïssent nous entendre louer Dieu parce que cela leur rappelle le privilège qu’ils avaient autrefois. Ils ont une mémoire fidèle du Ciel. Ils sont douloureusement conscients de ce qu’ils ont abandonné. Ils détestent écouter vos louanges et ils se dispersent. Il y a de la liberté dans la louange. Un avertissement ici : La louange doit être sincère. Lorsqu’elle est utilisée comme une vaine expression, Dieu est offensé. La louange doit être réelle ou ne pas être. Que vos paroles soient vraies !

 

Chanter : Les anges déchus ont un jour chanté dans le chœur céleste. Ils haïssent nous entendre chanter à la gloire de Dieu. Cela ressuscite en eux des souvenirs douloureux. Lorsque nous chantons : "Il y a de la puissance dans le sang", ils se souviennent de leur défaite au Calvaire. A plusieurs occasions, j’ai entendu des démons crier à leurs victimes, "Ne chante pas ce cantique ! Je ne puis entendre ces mots".

 

"Laissons la louange et les actions de grâce s’exprimer en chant. Lorsque nous sommes tentés, plutôt que de donner libre cours à nos sentiments, chantons les louanges de Dieu" (MG 258).

 

Donner votre témoignage. Les membres vaincus de l’armée du Seigneur jonchent le champ de bataille. Lorsque quelqu’un lance un cri de victoire, ces victimes écouteront car elles sont avides de savoir comment gagner. Les gens sont fatigués d’écouter la théorie. Ils sont assoiffés d’entendre le témoignage de ceux qui sont "plus que vainqueurs" (Rom. 8: 37). C’est le témoignage chrétien, mais vous ne pouvez pas témoigner de quelque chose qui n’est jamais arrivé. Racontez votre histoire !

 

La Puissance du témoignage. Dans le chapitre cinq de l’évangile de Marc, Jésus dit comment témoigner – un excellent exemple. Ce chapitre parle d’un homme violent et coléreux ; ses activités étaient l’évidence de la possession démoniaque. Jésus l’a libéré. Après sa délivrance, l’homme demande à rester avec Jésus, mais Jésus le lui refusa gentiment. Jésus ne lui a pas demandé d’aller et de donner des études bibliques (qui sont cependant importantes). Mais Jésus dit plutôt : "Va dans ta maison, vers les tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur t’a fait et comment il a eu pitié de toi" (Marc 5: 19).

 

La nature du témoignage chrétien. Nous avons appris de l’histoire de Gadara qu’il y a dans le témoin chrétien une grande part de louange pour Dieu. Dites ce que Dieu a fait. Que votre témoignage soit positif. Ne magnifiez pas Satan et ne construisez pas sur des choses sordides qui sont arrivées dans votre vie. Mais plutôt, glorifiez Dieu ! C’est le témoignage chrétien.

 

Puisque vous témoignez aux autres de Sa grâce et de Sa puissance dans votre propre vie, votre bénéfice en est plus grand pour vous que pour ceux qui l’écoutent. "Celui qui arrose sera lui-même arrosé" (Prov. 11: 25). Vos paroles deviennent une saveur de vie dans la vie – pour vous et pour eux. Laissez-moi vous avertir : votre témoignage rencontrera de la résistance. Certains vous diront que vous avez perdu l’esprit. D’autres pourront rire de vous.  Ils se sont moqués de Jésus sur la croix.  N’attendez rien de mieux de leur part. Mais d’autres recevront vos paroles comme une pluie sur un sol desséché.

 

Quelques traquenards

 

"Afin de ne pas laisser à Satan l’avantage sur nous, car nous n’ignorons pas ses desseins". 2 Cor. 2: 11.

 

Le piège de l’ignorance : Les gens bien intentionnés vous conseilleront de ne jamais penser au diable. Mais la Bible enseigne que l’ignorance de son travail lui donne un terrible avantage. Christ doit toujours prendre la première place dans nos pensées ; mais marcher aveuglément à travers le champ de mines du diable est imprudent. L’ignorance n’est pas une vertu. C’est toujours un vice. C’est dangereux, voire mortel.

 

"Oh, chacun pourrait obtenir la connaissance de cela puisque Dieu me révélait qu’ils devraient davantage connaître les ruses de Satan de manière à être sur leur garde" (Ms. 1, 1849).

 

"Tant qu’on ignore leurs supercheries, ils ont un avantage presque inconcevable ; plusieurs acceptent leurs suggestions tout en s’imaginant suivre les conseils de leur propre sagesse." (TS 563).

 

"C’est son grand succès de conserver les esprits des hommes confus et ignorants de ses stratagèmes, il peut ainsi conduire les imprudents comme s’ils avaient un bandeau sur les yeux" (MS 34, 1897).

 

Le piège du divertissement. Jamais d’aussi séduisants divertissements n’ont été si facilement disponibles. Jamais les médias n’ont ravagé nos émotions avec une telle force. Ne laissez pas le diable jouer avec vos émotions par le biais de la télévision, la musique rock, les vidéos et les romans violents et sensuels. Vos priorités doivent changer. La vie éternelle en dépend. Vous devez faire la coupure nette avec le passé. Ce monde est malade. C’est facile d’abandonner tout cela, si vous avez un esprit spirituel. Si des divertissements pleins de péchés vous paraissent toujours aussi appétissants, recherchez alors une aide divine jusqu’à ce qu’ils deviennent répugnants pour vous. Ne vendez pas votre âme pour une vidéo ou un feuilleton. Soyez vigilants sur les accès de votre esprit et de vos émotions. Nous sommes facilement fascinés. Le divertissement est un séducteur sournois.

 

"L’action du Saint-Esprit est neutralisée par les amusements plus que par toute autre chose, et le Seigneur est attristé" (MJ 369).

 

Le piège de l’habitude. Nous avons tous des habitudes. Certaines d’entre elles sont bonnes, mais beaucoup sont mauvaises. Les mauvaises habitudes rendent la liberté très difficile. Le Seigneur fournira la puissance pour les briser, mais Il ne fait pas tout à notre place ; Il nous guidera et nous donnera de la puissance, mais le choix reste toujours le nôtre. Fréquemment, un nouveau jeu d’habitudes doit être créé : l'habitude de l’étude de la Bible, l'habitude de la prière, pour se tourner vers Lui à chaque instant pour être guidé. Ces changements sont graduels. Nous devrions comparer cela à quelqu’un qui, après avoir gardé le lit suite à une longue maladie, apprend de nouveau à marcher.

 

Aider Hélène à acquérir la maturité

 

Laissez-moi, par exemple, évoquer le cas d’Hélène (ce n’est pas son vrai nom). Elle avait été sous le contrôle du démon de l’immaturité durant toute sa vie adulte. Elle avait le corps d’une femme mûre, mais elle pensait comme une petite fille. Elle ne pouvait pas prendre de décisions adultes. Elle n’avait jamais accepté la responsabilité d’un adulte. Elle était contrôlée par un démon - un parmi d’autres – qui s’appelait Peter Pan. Il ne voulait pas lui permettre de grandir émotionnellement. Parlant par Hélène, il dit qu’il était entré en elle lorsqu’elle était enfant. Elle était devenue obsédée par un personnage appelé Peter Pan d’un film portant ce nom.

 

Après sa délivrance, Hélène confirma que c’était vrai. Elle avait été voir ce film "au moins une quinzaine de fois". Le résultat fut qu’elle ne sentit jamais une femme mûre mais toujours une fillette âgée de huit ou dix ans. Nous sommes à l’image de ce que nous voyons. Ce ne sont pas des mots en l’air !

 

Le facteur temps. La délivrance d’Hélène la libéra d’une domination démoniaque. Cependant, elle n’a pas atteint la maturité instantanément, mais elle était dorénavant libre de changer pour une maturité adulte. Cela lui prit du temps pour développer de nouvelles habitudes et attitudes. Elle devait construire une perspective de vie complètement nouvelle. Afin de l’aider à "grandir", nous nous sommes arrangés pour qu’Hélène vive durant une année avec une sœur Adventiste qui connaissait les problèmes du passé d’Hélène. Elle guida Hélène par le truchement d’expériences variées apprises afin de l’aider à gagner de la maturité. Cela nécessita beaucoup de patience et l’action du ministère de l’Esprit Saint pour elle afin de survivre durant cette année sans se décourager. Elle fut tentée à plusieurs reprises de retourner vers la sécurité qu’elle ressentait lors de sa captivité démoniaque. Prendre les responsabilités d’une adulte n’était pas chose aisée.  Les habitudes et les attitudes ne sont pas instantanément et facilement brisées.

 

Le piège de l’amitié.  C’est l’un des pièges les plus séduisants de Satan. Il exploite l’affection qui nous est donnée par Dieu pour la famille et les amis afin de nous détruire.  Jésus l’a dit de cette façon : "Et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison" (Mat. 10: 36).

 

Au cours des siècles depuis que Jésus donna ces mots d’avertissement, l’influence de la famille s’est intensifiée. Chacun possède un téléphone. " Etendez le bras et touchez quelqu’un" est un boniment publicitaire. La communication facile avec des amis qui se trouvent partout dans le monde est à la fois une commodité et un risque. C’est surtout le choix de nos amis qui importe :

 

"Lorsque les chrétiens choisissent la société irréligieuse et sans croyance, ils s’exposent aux tentations. Satan se dissimule et tire furtivement une couverture trompeuse sur leurs yeux. Ils ne peuvent pas voir qu’une telle compagnie est calculée pour leur faire du mal ; et tandis que le temps les assimile au monde en termes de caractère, paroles et actions, ils deviennent de plus en plus aveugles" (GC 508).

 

Il est bon de choisir ses amis parmi les enfants de Dieu. C’est une règle générale que je vous recommande : "Aimez le plus possible ceux qui aiment Dieu le mieux ". Faites-vous un cercle d’amis proches. Cela prendra du temps. Vous devrez y travailler. Satan essaiera d’utiliser vos anciens amis pour vous détruire. Que ferez-vous d’un ancien ami bien particulier ? Si c’est vous qui le menez, gardez-le ; mais s’il commence à vous diriger, coupez les ponts – vite ! Ne prenez aucun risque ! Cela peut être un piège mortel.

 

"Si vous choisissez la société de ceux qui sont les ennemis de Christ, pensez–vous que Dieu opèrera un miracle pour vous garder de la puissance complaisante de Satan ?" (5 T 511).

 

Le diable cherchera à utiliser des membres de votre propre famille dans une tentative pour vous détruire. Parce qu’ils ne comprennent pas la bataille spirituelle comme vous, ils pourraient vous entraîner à douter. Ils pourraient se moquer de votre nouvelle expérience chrétienne, affirmant que tout cela n’est qu’un jeu psychologique, dans votre tête. Ils pourraient essayer de vous retourner contre votre conseiller chrétien et vous encourager à le haïr, lui ou elle. Souvenez-vous de l’avertissement de Jésus, "Et l’homme aura pour ennemi les gens de sa maison" (Mat. 10: 36).

 

Un gros mensonge. Un piège du diable des plus populaires est "que le chrétien n’est pas gai". Voici les faits : Nous sommes plus heureux et plus enthousiastes que n’importe qui d’autre dans le monde. C’est simplement parce que nous avons un ensemble de valeurs différentes qui nous rendent heureux. Le monde ne nous paraît pas bon. Il est artificiel. Il est fiction. Nous travaillons avec les anges main dans la main. Nous voyons la réponse à la prière avant de finir la phrase. Incroyable !

 

Les choses de ce monde ne satisfont jamais. Il y aura toujours la recherche d’une nouvelle et plus grande émotion ; une autre drogue, une autre mode, un autre jeu, un autre dollar, une autre conquête et à la fin, des funérailles sans espoir. Le chrétien échappe à toute cette "joie".  Faites-y front – ce monde est un cimetière. Le chrétien est la personne la plus heureuse dans ce monde. Il vit dans l’attente de la joie sans mélange de la vie éternelle, pour voir Dieu qui nous aime, pour voir le Père et Son Fils de ses propres yeux ! Ensuite, une paix éternelle sera nôtre lorsque la guerre sera finie. Prenez courage, compagnon guerrier ; il y a la victoire sur le champ de bataille.

 

 

CHAPITRE 16

Index

 

À la gloire de Jésus-Christ

 

"Car je n’ai pas jugé bon de savoir autre chose parmi vous, sinon Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié". 1 Cor. 2: 2.

 

 

Je ne dois pas terminer mon livre sans un chapitre sur la louange à la gloire de Jésus-Christ. Son nom doit être magnifié. Je ne peux penser à sa croix sans que des larmes me viennent aux yeux et une sensation de suffocation dans la gorge. Mon propos est de dépeindre les incroyables victoires de notre Seigneur afin que cela touche également vos cœurs.

 

D’une manière particulière, je désire attirer l’attention sur les victoires qu’Il a obtenues dans les derniers jours de Son ministère terrestre. Durant ces derniers jours il y eut une intense – suprême - bataille morale et spirituelle entre le bien et le mal – entre Christ et Satan. Son importance dépasse tout ce que nous pouvons décrire. Dans chaque conflit, Il combattait en notre nom. Si nous saisissons l’intensité de ce combat, et le sacrifice qu’Il fit, nous ne devrons avoir aucune difficulté à Lui accorder notre totale dévotion.

 

"Assailli par les tentations les plus puissantes et les plus subtiles, Jésus repoussa Satan à chaque rencontre ; or, ces batailles ont été livrées en notre faveur et ces victoires rendent la nôtre possible." (TS 555).

 

J’ai exposé dans ce livre la réalité et les tactiques du Diable. Il est invisible mais réel. L’ignorance de son action lui donne un terrible avantage. Mais les avertissements seuls ne sont pas suffisants. Nous devons apprendre comment affronter ses attaques et en triompher. Nous ne pouvons pas faire cela nous-mêmes. Il possède l’avantage d’une expérience de six mille ans par rapport à nous. Sans Christ, nous ne pouvons pas gagner ; avec Lui, nous ne pouvons pas perdre (1 Cor. 10: 13). Ce chapitre traite du pourquoi et du comment de la victoire en Christ. A travers Lui, nous pouvons être plus que vainqueurs.

 

Dans ce dernier chapitre, je vais me concentrer sur la brutalité des conflits de notre Seigneur avec le mal dans chaque situation. Chaque combat, chaque tentation, que vous et moi n’expérimenterons jamais, furent surmontés et gagnés par le Seigneur Jésus-Christ. Je souhaite vous les présenter une par une. Enfin, je veux faire quelques suggestions sur la manière de revendiquer Ses victoires comme nôtres. Ce chapitre peut changer votre vie. Continuez de lire !

 

Un retour au Calvaire

 

Il n’est pas de mon propos ici de tenter de dépeindre tous les évènements du Calvaire. Cependant, il s’y trouvait un aspect particulier dont l’importance est fréquemment négligée – je me réfère aux ténèbres – cette sorte de ténèbres Egyptiennes qui l’entouraient complètement (Marc 15 :33). Ceci a une très grande importance.

 

La première source d’obscurité : Premièrement, il y avait l’absence du Père ; les ténèbres sont une absence de lumière (1 Jn 1: 5).  Lorsque le Père a tourné Son dos à Son Fils, tout sur le Calvaire devint sombre (Mat. 27: 46). Tandis que Jésus portait les péchés du monde (1 Pier. 2: 24), le Père voila Sa gloire dans l’obscurité. Rien ne montre l’horreur de Dieu pour le péché autant que le fait qu’Il se sépara de Son Fils unique, pour occasionner sa destruction

 

 

La seconde source d’obscurité : Lorsque le Père des lumières se retira, les puissances du mal avancèrent et L’entourèrent. Satan est le maître de l’obscurité de ce monde (Eph. 6: 12). De Gethsémané, Jésus déclara que c’était l’heure et le pouvoir des ténèbres (Luc 22: 53).

 

"Les principautés et les puissances des ténèbres étaient réunies autour de la croix, projetant l’ombre infernale de l’incrédulité dans les cœurs des hommes " (JC 765).

 

"Christ fut cloué à la croix, mais Il gagna la victoire. Toutes les forces du mal étaient rassemblées dans un effort pour détruire Celui qui était la lumière du monde…" (7 ABC 924).

 

"Et ayant dépouillé les principautés et les pouvoirs, Il les a publiquement livrés en spectacle, en triomphant d’eux par la Croix" (Col. 2: 15).

 

Pas un ne manquait. Chaque effort tenté jour après jour pour vaincre Jésus n’a conduit qu’à l’échec. Mais, à la croix, Satan faisait son dernier effort désespéré pour L’écraser. Tous les anges déchus étaient sur le mont Calvaire. Aucun ne manquait. Si l’un d’eux avait manqué, il aurait méconnu son devoir, il aurait été un démon invaincu abandonné dans le monde. Ils étaient tous présents, exerçant leur puissance infernale.

 

Incroyable victoire. La merveilleuse grandeur de la victoire de Jésus ne peut être comprise que si nous voyons un homme seul résister et vaincre simultanément toutes les forces combinées du mal. Souvenez-vous, Il n’eut aucune aide de Son Père. Pas un ange ne fut autorisé à L’aider. Notre Seigneur vainquit tout seul les légions réunies de l’enfer. Ce fut une victoire totale ! Physiquement, mentalement, émotionnellement et spirituellement, Il fut "vainqueur". Grâce à Sa victoire absolue, nous pouvons avoir une victoire totale. Le Calvaire fut la bataille décisive de la guerre contre le mal.

 

La victoire invisible. A vues humaines, le Calvaire fut une défaite ignominieuse pour ce charpentier Galiléen qui circulait, disant qu’il était Dieu. C’est exactement l’inverse qui est vrai. Ce fut une victoire glorieuse. Cet homme solitaire a vaincu les milliards de forces invisibles du mal. Les victoires humaines sur cette terre deviennent insignifiantes en comparaison du Calvaire. 

 

Au Calvaire, Il vainquit toutes les forces collectives du mal ;

Jésus-Christ est Seigneur sur tout mal.

 

Solitude. Jésus-Christ livra cette dernière bataille au Calvaire seul. Nous ne comprendrons jamais l’angoisse de Sa solitude. L’éternelle, parfaite amitié entre Lui et Son Père fut brisée à cause du péché. L’esprit et le cœur humains ne pourront jamais complètement saisir la souffrance que provoqua cette rupture entre le Père et le fils. Souvenez-vous – Jésus n’a jamais émis une seule plainte envers ce que les hommes Lui firent. La seule chose qui provoqua une plainte de Ses lèvres provenait du fait que Son Père L’abandonnait. Ce fut la grande souffrance et l’agonie du Calvaire.

 

Vous et moi pouvons avoir confiance que nous ne serons jamais laissé seuls. Nous ne serons jamais appelés à endurer ce qu’Il a enduré. Ne croyez jamais le mensonge du diable selon lequel Dieu vous a abandonné. Il ne le fera jamais. " Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde " (Mat. 28: 20). " Je ne te laisserai pas ni ne t’abandonnerai " (Héb. 13: 5).

 

Jésus-Christ est le Seigneur et Il a vaincu la solitude et l’abandon.

 

Rejet et dépression. Le diable s’en est donné à cœur joie au Calvaire. Minute après minute, il parla à Jésus. "Où sont tes cinq mille qui voulaient faire de toi un roi ? Personne ne veut de toi ! Où sont tes douze amis ? Ils ont même perdu confiance en toi. L’un t’a trahi, un autre t’a renié. Regarde ces trois femmes et cet homme qui se tiennent à côté de toi. Ne vois-tu pas à quel point ils sont déçus ?".

 

Dans presque chaque vie, il y a un moment où il peut sembler que personne ne fait réellement attention si l’on vit ou si l’on meurt. Lorsque cela arrive, il est facile de s’attendrir sur soi-même. La dépression qui survient à ce moment-là est presque insupportable. Jésus a expérimenté tout cela. " Il fut méprisé et abandonné des hommes, un homme de douleur et habitué à la souffrance " (Esaïe 53 :3). Regardez de nouveau à la Croix – peu importe combien vos conditions de vie peuvent être douloureuses, elles ne pourront jamais égaler les Siennes.  Satan tenta avec force et continuellement Jésus pour le décourager, mais par la foi Jésus vainquit chacune de ses attaques.

 

Jésus-Christ est Seigneur par-dessus le rejet et la dépression.

Jésus-Christ est Seigneur par-dessus le découragement et la douleur.

 

La Victoire sur l’orgueil

 

L’orgueil est une caractéristique satanique. Ce fut un aspect important de la chute de Lucifer (Eze. 28: 17).  Cela doit aussi être affronté et vaincu. Dès le commencement de son pèlerinage sur terre, Jésus a dû affronter l’orgueil et le dominer. Ses victoires sur l’orgueil commencèrent dans l’étable de Bethléhem, dans la puanteur du fumier animal. Il n’y avait pas de place plus humble pour commencer. A nouveau, lorsqu’Il lave les pieds de ses disciples, Il repoussait, dominait l’orgueil (Jn 13: 5). Son dernier et plus spectaculaire rejet de l’orgueil fut à la croix. Par respect pour notre Seigneur, les grands artistes L’ont toujours dépeint revêtu d’un pagne. Il n’y a aucune preuve que ce fut vrai. L’Apôtre Paul le décrit comme méprisant la honte. (Héb. 12: 2). Les Ecritures assimilent la "honte" à la nudité (Gen. 2: 25; Apoc. 16: 15). Les gens qui ont procédé à la crucifixion ont maximalisé l’humiliation. Aucun doute qu’il était nu. Nous pouvons à présent comprendre pourquoi l’ornementation du corps pour des raisons de belle présentation est si offensante pour le Seigneur du Calvaire.

 

"Il n’y a rien de si offensant à Dieu ou de si dangereux pour l’âme humaine que l’orgueil et l’autosuffisance. De tous les péchés, c’est assurément le plus difficile à vaincre." (PJ 128).

 

Jésus-Christ est le Seigneur. Il a vaincu l’orgueil, la vanité et la mode.

 

Sa victoire sur la haine et la colère

 

La victoire de notre Seigneur sur la haine égoïste et la colère aura été certainement Son plus grand triomphe de la semaine de la Passion. Nous devons regarder à cette incroyable victoire avec révérence.

 

Son enseignement sur la colère : Dès le début de Son ministère, notre Seigneur prêcha ce que nous pouvons appeler le Sermon sur la Montagne. Dans ce sermon, Il approuve toute la loi des dix commandements (Mat. 5: 17). Puis, il en cible deux d’entre eux. Il met en exergue deux péchés des plus destructeurs et répandus de la famille humaine : la haine et le désir. En effet, Il prévenait que le diable attaquerait spécialement sur ces deux domaines de la faiblesse humaine. Je souhaite très respectueusement montrer les victoires personnelles du Seigneur sur ces deux péchés cardinaux et comment, par Sa grâce nous pouvons en être victorieux.

 

Jésus enseignait que la colère est un péché capital : Nous ne pensons généralement pas à la colère comme à un péché, mais c’est ce qu’il est – un grand péché, incontrôlé. Nous ne nous considérons pas comme des meurtriers, mais Jésus met au même niveau la colère et le meurtre (Mat. 5: 22; 1 Jn 3: 15). La colère est un péché – C’est la graine du meurtre.  La colère est trompeuse parce que nous la justifions continuellement. Le diable nous persuade que nous avons le droit d’être en colère : "Si vous saviez ce qu’il m’a fait !" ou "Si vous saviez ce qu’il a dit!". "J’ai une nature colérique". Ce sont des excuses empruntées au carnet du diable. Nous justifions notre colère. Il faut arrêter cela. La victoire doit être gagnée sur la colère. La vie éternelle est en jeu, mais loué soit Dieu, pour la victoire possible en Jésus-Christ. (1 Cor. 15: 57).

 

"Un homme ne peut être chrétien et autoriser son tempérament à s’enflammer à chaque petit incident ou énervement qu’il peut rencontrer, sans montrer que Satan est en lui à la place de Jésus-Christ" (MS 166).

 

Durant les dernières heures avant la mort de Christ, le diable fit un suprême effort pour Le mettre en colère ; Le persuader d’abandonner la race humaine à son sort si bien mérité. La violence de l’attaque du diable ne s’est jamais calmée un instant. Regardez Ses victoires !

 

La victoire de Jésus sur la colère

 

La victoire à Gethsémané : Sa trahison par Judas l’Iscariot fut un plan satanique. Judas conduisit la foule jusqu’à la place particulière où Jésus priait dans le jardin de Gethsémané.  Nous pouvons imaginer facilement le diable plaçant cette pensée dans l’esprit de Jésus, "Judas, après toute la bonté que je t’ai montrée, comme pouvais-tu me faire cela à moi ?" Comment le Seigneur a-t-il répondu ? Il l’appelle "ami". Pourquoi cette scène est-elle aussi détaillée ? C’était pour nous faire connaître l’importance de Sa grâce. Ce fut ici une parfaite victoire sur la colère. Il n’y eut aucune rancœur, aucune amertume mais seulement de la gentillesse et un amour plein de pardon.

 

La victoire devant Caïphe et Pilate : Notons le sang-froid de Christ devant Pilate. Son caractère mystérieux et supportant l’injustice et la mort déconcertait même le Gouverneur romain endurci. Comment a-t-Il réagi à l’injustice de Caïphe et Anne ? Toujours avec patience et bonté !  Par son amour patient Jésus disait : "Vous pouvez me fouetter pour me marquer ; vous pouvez arracher ma barbe ; vous pouvez frapper ma face ; vous pouvez rire de moi et conspuer ; vous pouvez vous moquer de moi avec une robe pourpre ; vous pouvez me ridiculiser avec une couronne d’épines. Il y a une chose que vous ne pouvez pas faire – vous ne pouvez pas me mettre en colère contre vous".

 

La victoire au Calvaire : La dernière et plus grande victoire eut lieu à la Croix. C’est là que Jésus gagna sa plus grande et plus incroyable victoire sur la colère. Que disait-il ? "Vous pouvez clouer mes pieds qui sont allés en mission de miséricorde pour vous jour et nuit ; vous pouvez clouer mes mains qui ont guéri vos maladies, ouvert vos yeux aveugles et redressé vos membres tordus. Il y a une chose que vous ne pouvez pas faire – vous ne pouvez pas me mettre en colère contre vous – parce que je vous aime ! Je vous aime !".

 

Ne voyez-vous pas que Jésus, le Seigneur est au-dessus des diatribes, de la colère et de la rage ? Il les a vaincues pour nous. Il veut nous libérer de ces manifestations du mauvais esprit. 

 

Une victoire totale : Jésus gagna la victoire sur la haine et la colère dans toutes ces circonstances. Ces situations furent bien plus difficiles qu’aucune de celles que nous avons jamais affrontées. Tout ce qui fut fait contre Lui était totalement injustifié mais néanmoins Il ne riposta pas. Jésus-Christ est vainqueur sur les tempéraments mauvais. Nous n’avons aucune excuse d’être en colère – pas depuis le Calvaire. Jésus fournit toute la puissance nécessaire pour une totale victoire. Le Saint Esprit pourvoit par Sa grâce. Ouvrez votre cœur et demandez-Le en vous. Vous pouvez obtenir Son esprit doux. Pleurez à haute voix en Son Nom et demandez, non seulement le pardon de vos péchés pour votre caractère mauvais ; demandez la délivrance. Le Christ du Calvaire vous rendra libre. "Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres" (Jn 8: 36).

 

"Nous pouvons vaincre. Oui, complètement, entièrement. Jésus mourut pour ouvrir un chemin nous permettant d’échapper et de vaincre chaque caractère mauvais, chaque péché, chaque tentation, et de s’asseoir à la fin avec Lui" (1T 144).

 

Jésus-Christ est le Seigneur. Il a vaincu la haine, la colère et l’amertume. Ce fut Sa victoire monumentale sur le Calvaire.

 

Le pardon – La source de la victoire : Comment Jésus a-t-il conquis la colère ? Il le fit par le pardon. Il priait : "Père, pardonne-leur". Il ne manifestait aucun ressentiment pour les personnes qui l’avaient cloué à la croix. Il les pardonna ! Si Jésus les avait grondés ; si Ses yeux s’étaient durcis ; si Ses mâchoires s’étaient contractées ne serait-ce qu’un moment, l’humanité toute entière aurait été perdue ; Satan aurait triomphé. Le caractère de Christ serait devenu satanique. Mais l’amour de Christ pour nous est plus grand que la haine et la colère de Satan. Jésus n’est pas un stoïcien. Il est Le vainqueur !

 

Accepter Jésus

 

Que signifie accepter Jésus ? Nous entendons ces mots fréquemment. Cela veut dire plus que d’accepter Son pardon – cela signifie vivre comme Il vivait. Cela signifie pardonner à ceux qui nous ont injustement traités. Cela ne sera pas difficile à faire – si vous avez vu Jésus.

 

Victoire en Christ : Comment cela se passe-t-il ? Beaucoup de personnes traversent la vie pleine d’amertume. Leur caractère s’enflamme à la plus petite provocation. De nombreuses personnes "essayant" d’être chrétiennes sont consumées par la haine. La liberté de la colère ne peut jamais être séparée de celle du pardon. Nous devons de tout notre cœur pardonner à ceux qui nous ont injustement traités. (Mat. 18: 35). Toutes les personnes qui nous ont fait subir quel qu’injustice doivent être pardonnées. C’est extrêmement grave par rapport à l’éternité. Ceux qui ne peuvent pas pardonner comme Christ a pardonné ne pourront pas entrer dans le Royaume de Dieu. Par la grâce de Christ, nous pouvons et devons pardonner à tous ceux qui nous ont abusés ou blessés de quelque façon que ce soit. Nous avons la liberté en Christ seulement lorsque nous donnons un pardon inconditionnel.  Nous ne pouvons obtenir cet esprit de pardon que de Lui. Jésus est la seule source d’approvisionnement. Cette victoire peut être obtenue sur l’esprit de colère qui nous contrôle. Ce qui suit doit être notre suprême prière :

 

"Il est impossible à l’homme d’être tenté au-delà de ce qu’il est capable de supporter s’il se confie en Jésus, le suprême vainqueur" (Conf. 31).

 

"Seigneur, donne- moi Ton esprit de pardon. Chasse cette amertume, ce désir de vengeance, cette rancune, cette colère, cette haine hors de moi". Je le redis : Jésus Christ est le Seigneur. Il a vaincu la colère et le désir.

 

Le désir

 

Un autre péché capital : Le désir. Dans Son Sermon sur la montagne, Jésus s’est également concentré sur le second péché capital de l’humanité – le désir. Son enseignement est allé bien plus loin que l’acte physique de l’adultère. Il parla du désir, des pensées. Pour Lui, accueillir des pensées libidineuses était un péché. En parlant des signes de Sa seconde venue, Il se référait aux conditions des jours de Noé. Il disait qu’ils se mariaient et mariaient leurs enfants (Mat. 24: 37). Il ne critiquait certainement pas les relations d’une famille aimante. La luxure était une pensée obsédante aux jours de Noé. L’histoire se répète. Aujourd’hui, la luxure est l’objet d’un culte. Elle est presque universellement acceptée comme une obsession bienvenue. Elle est devenue une forme de divertissement que les gens cultivent et apprécient.

 

Signe de notre temps : Ce n’est pas de mon propos de discourir ici sur l’actuelle ambiance d’obsession. Le divertissement aujourd’hui est rempli de luxure. Les usines d’automobiles utilisent pour leur publicité des beautés à demi vêtues assises sur l’aile d’un véhicule. Les sex-shop, les romans osés et les magazines pornographiques foisonnent. Les feuilletons télévisés sont saturés de luxure. Ce sont les moyens de séduction du diable. Ces hameçons sataniques devraient nous répugner si nous avons la victoire de Jésus.

 

La victoire de Jésus sur la luxure : Nous marchons ici sur un terrain sacré. Si Jésus doit devenir notre Sauveur en toutes choses, Il doit avoir rencontré cette tentation de la sirène. A-t-il été vainqueur de la luxure ? Il doit avoir une victoire à partager. Pourquoi Marie-Madeleine est-elle aussi souvent mentionnée dans les Évangiles ? Cette séduisante, vulnérable et jolie femme doit avoir été un sujet de tentation de la part de Satan. Jésus n’y donna jamais accès, pas même par la pensée.

 

Dans la maison de Marie : Lorsqu’Il était à Béthanie, Jésus demeurait toujours dans la maison de Marie, Marthe et Lazare. Beaucoup se sont demandé pourquoi Jésus faisait cela. Il ne semblait pas raisonnable de Sa part de rester durant la nuit dans la même maison que Marie, une femme de mœurs légères. Pourquoi aurait-il risqué ainsi Sa réputation ? Mais personne ne peut dire que Jésus ne fut jamais tenté dans cette situation. Il vainquit ! Si quelqu’un a un problème avec la luxure, qu’il fasse appel à Lui à haute voix. Sa victoire dans la maison de Marie est la vôtre en la Lui demandant. Appelez-le. Vous ne chuterez pas ! La tentation est déjà vaincue.

 

Jésus-Christ est le Seigneur et Il a vaincu la luxure

 

Le matérialisme

 

Une possession satanique : Lorsque notre Seigneur discutait les signes de Sa seconde venue, Il comparait la fin des temps avec les jours précédant le déluge. Il y a ici un avertissement. Il dit qu’ils achetaient et vendaient. Le Seigneur ne parlait pas de commerce normal. Il parlait de l’amour des choses du matérialisme. C’était un péché répandu avant le déluge. Il est maintenant répandu même parmi les enfants de Dieu. C’est une forme subtile de possession démoniaque. Le matérialisme est le culte des choses. C’est une violation du second commandement – l’idolâtrie.

 

Voici plusieurs années, le Pasteur Glen Mascon, alors président de la division Inter-Américaine Adventiste du Septième jour, fut questionné pour savoir pourquoi le démon de possession n’était pas visible aux Etats-Unis comme il était dans les missions.  Il donna une réponse perspicace :

 

"C’est très simple ; le diable n’a pas besoin de montrer sa puissance en démon de possession. Il a déjà la plupart des gens en Amérique du Nord sous sa coupe à travers l’amour du matérialisme. Le diable n’a cure de ce que les individus croient ou non en sa puissance aussi longtemps qu’ils ne deviennent pas des chrétiens actifs préparant la venue de Christ". (Insight, 11/07/1972).

 

Jésus a vaincu le matérialisme : De suite après Son baptême, le Seigneur eut trois rencontres avec Satan dans le désert (Mat. 4). Au cours de la troisième tentation, Satan lui offrit tous les royaumes de ce monde si simplement Il l’adorait. Le choix de Satan était intelligent. Il continue de nous séduire en nous offrant le monde. L’amour des choses est universel ; cela peut être l’argent, une voiture, une maison, des habits ou une bague en diamant. Cela peut être seulement un petit bijou en toc pour lequel nous mentons afin de l’obtenir. C’est une phrase très largement acceptée que chaque homme a son prix – tous, sauf Jésus. Nous devons également vaincre. Dès que notre engagement avec les choses de cette vie prend la priorité sur les choses éternelles, nous sommes possédés par un esprit de matérialisme : le péché mortel de l’idolâtrie.

 

Jésus-Christ est le Seigneur et Il a vaincu le matérialisme et l’amour de l’argent, ces deux formes d’idolâtrie.

 

L’appétit

 

C’est une autre victoire essentielle gagnée par Jésus. C’est d’une importance immédiate et éternelle. Nous devons en discuter. Les gens aujourd’hui ne pensent pas que l’appétit débridé soit un péché. Souvenez-vous que la chute de la race humaine passe par la nourriture.

 

Jésus enseignait que l’une des raisons du jugement de Dieu sur la race humaine dans les jours de Noé était "le manger et le boire" pervertis (Mat. 24: 38). Comment les gens mangent et boivent-ils de manière répréhensible aux yeux de Dieu ? Comme à l’époque de Noé, l’appétit perverti est devenu le dieu principal dans notre culture. Nous l’adorons sur son autel. Aussi la famille humaine est-elle en train d’en payer le prix par une santé médiocre et une vie raccourcie. Ceux qui sont sensibilisés sur cette question mettent partout en garde contre les nourritures fortes en cholestérol, sel et sucre. Notre société est littéralement en train de creuser sa tombe avec ses dents. L’appétit est devenu un meurtrier. "Tu ne tueras point" (Ex. 20: 13).

 

"Satan est constamment en alerte pour amener la race humaine complètement sous son contrôle. Sa plus forte emprise sur l’homme se fait par l’appétit, et il cherche cela pour stimuler dans toutes les directions" (CNA 177).

 

"Christ a supporté la plus puissante tentation sur l’appétit qui ait existé et qui influence la famille humaine ; ainsi, quelles que puissent être les habitudes et pratiques des hommes, ils devraient les vaincre en Son nom et par Ses mérites… La puissance divine devrait être combinée à l’effort humain de façon à ce que par Jésus, l’homme puisse rester libre et vainqueur. L’homme doit vaincre l’appétit perverti". (RH 30/06/1890).

 

"Par quelle autre catégorie de tentation Satan ne peut-il obtenir un plus grand succès que celle qui concerne l’appétit. S’il contrôle l’appétit, il peut contrôler l’homme tout entier" (T 215).

 

En cette fin des temps, Dieu nous appelle à une réforme de notre alimentation. Pour notre propre bien, Il veut que nous retournions à la diète originale des fruits, noix et graines (Gen. 1: 29). Partout aujourd’hui, des nutritionnistes recommandent ce changement. Nos appétits sont tellement pervertis que tout ce que nous mangeons doit être gras, épicé, salé ou doux ; ou une combinaison de tout cela. De plus, nous sommes une génération de sur-consommateurs. Le goût de tout le monde occidental est corrompu. Peut-on revenir au goût " modéré " des aliments naturels et être heureux ? Ce sera une mise au point difficile. Cela demandera un miracle du Seigneur, mais Il peut le faire.

 

La victoire de Jésus sur l’appétit : Chaque chrétien qui lit la Bible sait que le diable tenta Jésus de changer les pierres en pain pour se nourrir. Vous vous rappelez la réponse du Seigneur, " L’homme ne vivra pas de pain seulement …". En d’autres mots, Jésus refusait de céder à l’appétit. Nous devons nous souvenir qu’Il fit cela après être resté sans manger durant quarante jours et quarante nuits (Mat. 4: 1-4).  Jésus vainquit l’appétit dans des circonstances plus pénibles que celles que vous et moi pourrions rencontrer. Mettez vous à genoux à Ses pieds. Il vous rendra libre.

 

Jésus est le Seigneur et Il a vaincu l’appétit perverti.

 

La peur

 

L’un des fléaux de la nature humaine est la peur. Beaucoup sont contrôlés par elle. La peur se présente à divers degrés depuis la simple timidité, le caractère farouche jusqu’à l’absolue terreur. Ceux qui vivent dans la peur sont tourmentés. (1 Jn 4: 18). La peur sous toutes ses formes – quel que soit son degré est destructrice. Elle vient de l’ennemi. Le Seigneur ne nous a pas donné l’esprit de peur. (2 Tim. 1: 7).

 

Jésus a vaincu la peur. Il eut une confrontation avec la peur à un degré que ni vous ni moi ne connaîtrons jamais. Il n’y a pas de peur plus grande que la peur de la mort (Héb. 2: 15). Ce fut à la porte de la mort que le Seigneur affronta et vainquit la peur. Nous disons souvent que le Seigneur mourut la "seconde mort". Il prit la place de l’homme perdu - l’homme à qui il sera demandé de quitter Dieu – qui ne reviendra jamais en Sa présence (Mat. 25: 41). Nous disons cela, souvent avec trop de légèreté. Lorsque le Seigneur s’est engagé Lui-même dans la rédemption de l’homme, Il sentit qu’Il allait quitter l’existence pour toujours - comme l’homme perdu. C’est la raison pour laquelle il transpirait du sang dans le jardin de Gethsémané. Il rencontrait la peur. Il la vainquit. Son parfait amour pour l’homme et Sa foi en l’amour de Son Père chassèrent la peur (1 Jn 4: 18).

 

Nous ne pouvons pas saisir le prix de notre rédemption jusqu’à ce que nous réalisions que dans Son esprit et Son cœur Il abandonnait de façon permanente et volontaire Son unité avec Son père – une unité jamais détruite depuis tous les âges de l’éternité. L’éternelle unité de la divinité était fracturée de manière à ce qu’un lien éternel puisse être forgé entre l’homme et Dieu. Il fit cela afin que nous puissions avoir le privilège d’une éternelle amitié. J’ai de bonnes nouvelles pour vous, cher lecteur; personne ne doit rester dans les liens de la peur (Rom. 8: 15).

 

Jésus-Christ est le Seigneur et Il a vaincu la peur.

 

Deux victoires de plus

 

L’alcool. Il y a deux autres victoires que le Seigneur gagna au Calvaire qui sont souvent négligées. Revenons au Calvaire. Le silence fut brisé lorsqu’Il dit "J’ai soif". Du vinaigre lui fut offert mêlé de fiel (Mat. 27: 34). Malheureusement, la version de la Bible King James dissimule la signification de cette tentation. Le vinaigre est composé de deux vieux mot français : "vin" est dans notre mot anglais wine. "Aigre" est un mot français pour bitter. En d’autres mots, ils offraient à Jésus de l’alcool. Jésus le refusa. Si quelqu’un avait pu justifier l’usage de l’alcool, cela aurait été Jésus dans une telle circonstance. L’alcool est un anesthésique. Comme un acte de bonté, l’alcool Lui fut offert pour l’aider à supporter la douleur. Il le refusa. Une des dernières choses que notre Seigneur fit avant de mourir fut de gagner la victoire sur l’alcool pour tous les alcooliques.

 

Jésus est le Seigneur et Il a vaincu l’alcool.

 

Les drogues : Il y a une autre victoire au Calvaire que nous ne devons pas négliger. Il y avait du fiel mélangé au vinaigre. Le fiel est une drogue. C’était un opiacé pour engourdir la douleur. Lui offrir le fiel était, une fois encore, un acte de bonté de la part de donneurs ; Jésus le refusa. Une des dernières choses que fit notre Seigneur avant de mourir fut de gagner une victoire sur les drogues pour tous les toxicomanes.

 

Jésus est le Seigneur et Il a vaincu toute drogue.

 

 

 Sa victoire sur la mort

 

Jésus gagna la victoire glorieuse sur chaque trait sordide, sensuel et vicieux de nos caractères. Une fois encore, l’ennemi avait besoin d’être affronté et vaincu. Cet ennemi était la mort. Ce fut le dernier et ultime ennemi. Sa victoire au Calvaire ne serait pas complète sans Sa résurrection.

 

Une pierre massive fut roulée devant la porte afin de tenter de le garder.  Un scellé romain fut placé sur la pierre. Cent soldats romains furent placés pour garder la tombe. Leur mission était d’empêcher toute fraude et violence. Dans un éclat de gloire un ange vint, brisa le scellé et roula la pierre (Mat. 28: 2). Lorsque Jésus surgit, les gardiens se sentirent comme des hommes morts. Les gardes païens stationnés pour Le garder dans la tombe étaient maintenant les premiers témoins impartiaux et sans préjugés de Son triomphe. Ils le virent se relever. Il avait à jamais prouvé sa prétention à être "la résurrection et la vie" (Jn. 11: 25).

 

Maintenant Il est vivant aux siècles des siècles (Apoc. 1: 18). La porte du séjour des morts ne prévalut pas. (Mat. 16: 18). Il avait goûté la mort pour tous les hommes (Héb. 2: 9). La mort a été conquise. La raison de Sa venue dans ce monde pour briser les liens du péché et de la mort sur les hommes a été accomplie. Parce qu’Il vit, nous devons aussi vivre. Nous n’avons rien à craindre – pas même la mort.

 

Jésus-Christ est le Seigneur et Il a vaincu la mort.

 

Jésus, le Rédempteur absolu

 

La délivrance de la pénalité du péché est le commencement de la rédemption. La délivrance de la puissance du péché est la prochaine étape essentielle. Le Seigneur ne pardonne pas au buveur pour le laisser continuer de boire. Il le rend libre ! Le Seigneur ne pardonne pas au meurtrier pour le laisser continuer à tuer. Il le rend libre ! Le Seigneur ne pardonne pas à l’adultère pour qu’il continue de pécher. Il le rend libre ! Le Seigneur ne pardonne pas la colère pour laisser une personne continuer à être en colère. Il la rend libre ! Le Seigneur ne pardonne pas au violent pour le laisser continuer à user de violence. Il le rend libre. Le Seigneur peut faire plus avec le péché que de simplement le pardonner. Il vainc le péché dans la chair (Rom. 8: 3). Ce fait est la plénitude de l’Evangile de Christ.

 

Il vint pour libérer les captifs !

 

La bonne nouvelle de l’Evangile est que Jésus-Christ est Seigneur sur la propension humaine au mal, acquise et héritée. "Jésus a été tenté comme nous, à tous égards, sans commettre de péché" (Héb. 4: 15). Si nous cédons à la tentation, c’est parce que nous ne L’avons pas appelé, Lui qui est le seul à pouvoir nous donner la victoire. Il est le seul qui peut faire et a fait un chemin pour s’échapper. Chaque chose dont nous avons besoin pour la délivrance du péché est trouvée dans la personne de Jésus-Christ. Il est venu amener les captifs à la liberté.

 

Demander Sa victoire

 

L’un des plus grands besoins de l’Église aujourd’hui est d’introduire Ses victoires au-delà du domaine de la théologie et de la discussion et dans notre pratique quotidienne de vie. Le cri de victoire est trop rarement entendu. Les forces du mal sont autour de nous ; nous sommes engagés dans un conflit qui ne peut pas être évité. Nous ne luttons pas avec la chair et le sang, mais contre les esprits du mal dans les lieux célestes (Eph. 6: 12). Satan a aveuglé pour nous cette réalité invisible. Plus nous connaissons le triomphe de Christ, plus nous sommes sûrs que cette victoire sur le péché peut être la nôtre. Cette expérience peut être la nôtre s’Il est le véritable Seigneur de nos vies. Nous Lui rendrons éternellement gloire de nous avoir rachetés. Lorsque les portes de perle seront ouvertes, nous entrerons et y magnifierons son Nom. Nous nous écrierons "Cette guerre est terminée !". Nous nous joindrons aux chœurs célestes et chanterons Ses louanges à jamais. Nous jetterons nos couronnes à Ses pieds percés. Par Sa grâce les captifs libérés de toutes les nations et de toutes langues entreront dans Sa Sainte Cité, pour Lui donner gloire, pour toujours, pour l'éternité et à jamais.

 

Il saigna de Ses mains :

 

Pour expier les choses que nous avons faites, que nous ne devrions jamais avoir faites.

 

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Il saigna de Ses pieds :

 

Pour expier les endroits où nous sommes allés, que nous n’aurions jamais dû visiter.

 

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Il saigna de Son dos :

 

Pour expier les fardeaux que nous avons portés, que nous ne devrions jamais avoir portés.

 

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Il saigna de Sa tête :

 

Pour expier les pensées que nous n’aurions jamais dû avoir.

 

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Il saigna de Son côté :

 

Pour expier les sensations que nous n’aurions jamais dû ressentir

 

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Jésus-Christ est Vainqueur

et Seigneur de tous

 

 

 

 

 

 

PERSPECTIVE

Index

 

Ellen White écrivit, il y a de nombreuses années, que "nous devons nourrir les affamés, vêtir les dépourvus, réconforter les affligés et ceux qui souffrent. Nous devons travailler pour les désespérés et inspirer l'espoir aux découragés" (MG 82).

 

En tant qu'Adventistes, nous avons reconnu notre responsabilité chrétienne de guérir le malade, de vêtir celui qui est nu, et de nourrir celui qui a faim. Nous avons des organisations mondiales consacrées à mener à bien ces aspects du ministère évangélique. Mais il semble que nous avons largement permis à l'ennemi de nous convaincre que le besoin d'un ministère en faveur de "ceux qui sont possédés de mauvais esprits", n'existe pas.

 

Dans ce livre, Vaughn Allen expose plus d'une décade d'une expérience personnelle au service de "ceux qui sont possédés par de mauvais esprits". Il écrit avec conviction que la restauration de cet aspect longtemps négligé du ministère évangélique est plus nécessaire aujourd'hui que jamais auparavant: un besoin qui s'accroît tandis que nous approchons du second retour de Christ.

 

"Les âmes possédées par de mauvais esprits me furent présentées. Nous devons cultiver un esprit de prière fervent, mêlé à la foi authentique pour les sauver de la ruine, et ce qui raffermira notre foi. Dieu conçoit que le malade, le malheureux, ceux qui sont possédés par de mauvais esprits entendront Sa voix à travers nous" (MS 65B, 1898).

 

Vaughn Allen est l'auteur de More Than a Match (Trop fort), 1983 : et deux publications de la Pacific Press: Delivered From Demon Possession (Délivré de la possession démoniaque), 1981, et The War Is Real (La guerre est réelle), 1988. 

 

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Appendices

 

A l’intention des lecteurs exigeants

 

La dernière partie de cet ouvrage est constituée d’un appendice exceptionnellement développé. Il comporte des renseignements qui intéresseront un grand nombre d’entre eux. Nous avons conscience que tous ne seront pas intéressés par cet ajout substantiel. Cependant, nous sommes sûrs que beaucoup trouveront des ressources inestimables dans ces appendices. Nous vous encourageons à consacrer une partie de votre temps à cette lecture.

 

Nous sommes à l’écoute attentive de vos questions et de vos commentaires. Veuillez nous les adresser par l’intermédiaire de l’éditeur.

 

Vaughn Allen.

 

 

 


 

Remarques de l’auteur de la compilation

Index 

 

Dans mon souci d’aider ceux qui sont soumis à toutes sortes de pressions, j’ai utilisé la Bible comme première source de lumière. J’ai également trouvé dans les écrits d’Ellen White une véritable mine de renseignements et d’éclairages particuliers. Cet appendice contient des citations choisies parmi ses écrits. Elles ne représentent en aucune manière une étude exhaustive de ce qu’elle a écrit à propos des points illustrés. En fait, elles ne font qu’en effleurer la surface. J’ai soigneusement comparé mes quinze années d’expérience avec ce que j’ai trouvé sur le même sujet dans ses écrits. Je n’ai trouvé nulle part une seule incompatibilité entre les directives divines reçues au cours de mon ministère et les renseignements fournis par l’Esprit de Prophétie.

 

"En envoyant les douze, Christ n’en a laissé aucun esseulé. Ils devaient aller deux par deux, investis de la puissance venant de lui-même pour guérir les malades et chasser les démons comme preuve de leur mission". (RH 23/03/1897).

 

"Satan prend possession de l’esprit des hommes d’aujourd’hui. Au cours de mon travail pour l’œuvre de Dieu, j’ai, bien des fois, rencontré des personnes possédées, et au nom du Seigneur, j’ai chassé les esprits mauvais". (2MC 404).

 

"Satan est l’ennemi personnel du Christ. Il est le promoteur et le chef de toutes les rébellions, au ciel et sur la terre. Sa rage va en augmentant, et nous ne pouvons nous faire une idée de sa puissance. Si nos yeux pouvaient voir les anges déchus en action contre ceux s’abandonnent à une fausse sécurité, nous ne nous sentirions vraiment pas à notre aise. Ces anges sont sur nos traces sans relâche". (1 Tém. 112).

 

"Les Adventistes du 7ème jour ont-ils oublié l’avertissement donné dans Éphésiens 6? Nous sommes engagés dans une guerre contre les armées des ténèbres. A moins de rester très proches de notre Conducteur, Satan aura le dessus sur nous". (Lettre 140, 1903).

 

"La réalité de la possession démoniaque est nettement affirmée par le Nouveau Testament. Les personnes qui en étaient affligées ne souffraient pas seulement de maladies dues à des causes naturelles… Jésus reconnut, dans ces cas, la présence et l’action directe des mauvais esprits". (TS 560).

 

Dans un souci de brièveté, j’ai sélectionné et mis en italique certaines phrases soulignant le point développé. Je veux conseiller au lecteur d’étudier chacune des citations attentivement et dans son contexte. Je l’encourage aussi à lire les chapitres 31 et 32 de l’ouvrage La Tragédie des Siècles écrit par Ellen White.

 

Vaughn Allen

 


 

APPENDICE A

Index

 

La bataille invisible

 

"Si nos yeux pouvaient s’ouvrir, et si nous pouvions voir le conflit qui oppose les armées angéliques et les forces sataniques, quelle stupéfaction pour nos âmes ! Les saints anges œuvrent avec une intensité formidable pour le salut des hommes, parce que le destructeur des âmes cherche à annuler les effets du salut acquis à un prix infini. Si notre vision spirituelle pouvait s’ouvrir, nous verrions des scènes qui ne s’effaceraient plus jamais de notre mémoire… Nous verrions les anges se rendre d’un vol rapide vers ceux qui sont tentés, et au bord du gouffre, pour les aider. Ceux qui subissent des tentations sont incapables de se sortir seuls de leurs problèmes et d’éviter la ruine qui les menace ; mais les anges repoussent avec force les anges du mal, guident les pas de ceux qui sont en danger loin des lieux risqués afin qu’ils puissent fouler un terrain sûr. Nous devrions bien nous mettre en tête que les conflits qui opposent ces deux armées sont aussi réels que ceux qui opposent les forces terrestres". (ST 10/10/1894).

 

Les forces du mal sont engagées dans toutes les activités humaines

 

"Constamment sur les traces de ceux qui ignorent ses desseins, ce vigilant ennemi s’introduit partout dans nos maisons, dans les rues de nos villes, dans les églises, dans les assemblées législatives, dans les tribunaux. Il trouble, trompe et séduit hommes, femmes et enfants qu’il entraîne corps et âme dans la perdition. Il divise les familles et sème partout la haine, la jalousie, les dissensions et le meurtre. Et le monde chrétien semble croire cet état de choses voulu de Dieu et inéluctable." (TS 559)

 

Satan rassemble des milliers d’hommes sous sa coupe

 

"Il (Satan) s’efforce de séduire les hommes par des affirmations mensongères, leur faisant croire qu’il n’existe pas d’adversaire en rébellion contre Dieu, ni aucun ennemi mortel dont ils devraient se garder, et que l’existence de démons personnels n’est que pure fiction ; et tandis qu'il cache son existence, il rassemble des milliers de personnes sous son contrôle" (Conf. 35,36).

 

"Les conditions dans lesquelles se trouve le monde montrent que le temps de trouble est juste devant nous… Des hommes possédés enlèvent la vie des hommes, des femmes, des enfants. Les hommes sont pleins de vice et de toute espèce de pratiques diaboliques." (3 Tém. 340-343).

 

Satan éprouve de la haine pour chaque être humain

 

"Nous avons un ennemi puissant, et il ne hait pas seulement chaque être humain créé à l’image de Dieu, mais au plus profond de sa haine, il vise Dieu lui-même et son Fils unique." (FCE 299)

 

La bataille contre Satan est tout à fait réelle

 

"Satan est l’ennemi personnel du Christ. Il est le promoteur et le chef de toutes les rébellions, au ciel et sur la terre. Sa rage va en augmentant, et nous ne pouvons nous faire une idée de sa puissance. Si nos yeux pouvaient voir les anges déchus en action contre ceux s’abandonnent à une fausse sécurité, nous ne nous sentirions vraiment pas à notre aise. Ces anges sont sur nos traces sans relâche." (1 Tém. 112).

 

"Ce n’est pas à un simulacre de bataille que nous sommes appelés ; nous soutenons une lutte dont les résultats sont éternels. Nous avons affaire à des ennemis invisibles, aux mauvais anges qui s’efforcent de dominer chaque être humain." (MG 103).

 

"Satan et ses anges, désireux de ne pas abandonner leur proie, s’opposent aux saints anges, et la lutte est rude." (MJ 54).

 

Les démons s’efforcent de maintenir chacun des hommes sous leur coupe

 

"Il (Jésus) sait qu’une puissance démoniaque se démène en chaque âme, luttant pour obtenir la suprématie, mais Jésus est venu pour briser la puissance de Satan et libérer les captifs." (MLT 300).

 

"Nous devrions toujours garder à l’esprit que des agents invisibles, bons et mauvais, s’efforcent de diriger nos pensées. Ils travaillent avec une puissance invisible mais efficace … Le grand adversaire des âmes, le diable et ses anges sont constamment à l’œuvre pour essayer de nous entraîner à notre perte." (FC 391).

 

"Satan est actif à tout instant, il vient sur toute la terre, cherchant qui il pourra dévorer." (1 Tém. 123).

 

Satan obtiendra ses plus grands succès à l’approche de la fin des temps

 

"Alors que nous approchons de la fin des temps, l’esprit humain devient plus sensible aux artifices de Satan." (1 Tém. 293).

 

"Nul n’est plus en danger de subir la néfaste influence des mauvais esprits que celui qui, en dépit des témoignages abondants et directs des Écritures, nie l’existence et l’action du diable et de ses anges… C’est la raison pour laquelle, à mesure que nous approchons des temps de la fin, où il doit opérer avec plus de puissance que jamais pour séduire et ravager, Satan s’efforce de répandre la croyance qu’il n’est qu’un mythe. Sa tactique est d’agir dans l’ombre, et de laisser ignorer sa personnalité et son activité." (TS 563).

 

Chacun d’entre nous est soumis soit à Dieu, soit à Satan

 

"Nous devons être quotidiennement contrôlés par l’Esprit de Dieu ou nous sommes contrôlés par Satan." (5 Tém. 102).

 

"Nous agissons en coopération avec le Christ ou avec l’ennemi. Soit nous nous rassemblons autour du Christ, soit nous nous dispersons. Nous sommes soit des chrétiens affirmés et complètement dévoués à Christ, ou rien du tout." (1 T 15).

 

"Tout homme, toute femme et tout enfant qui n’est pas sous l’influence de l’Esprit de Dieu est le jouet des enchantements de Satan." (MJ 272).

 

Ignorer la puissance satanique est un refuge illusoire

 

"Si Dieu a promis sa grâce et sa protection à ses enfants, c’est parce qu’ils doivent faire face aux puissants émissaires du Malin, agents nombreux, déterminés, infatigables, dont nul ne peut impunément ignorer l’astuce." (TS 559).

 

"Tant qu’on ignore leurs supercheries, ils ont un avantage presque inconcevable." (TS 563).

 

"Satan sait très bien que la puissante armée des ténèbres ne peut rien contre l’âme la plus faible qui se cramponne à Jésus-Christ, et que, s’il l’attaquait ouvertement, il essuierait une défaite." (TS 578).

 

"Le grand séducteur ne redoute rien tant que de voir sa ruse découverte." (TS 563).

 

"De mauvais anges sont à l’œuvre tout autour de nous, mais étant donné que nous ne pouvons pas les voir concrètement, nous ne concevons pas comme il le faudrait la réalité de leur existence telle qu’elle est consignée dans la Parole de Dieu." (5 T 533).

 

Satan est passé maître dans son art et a acquis une grande d’expérience

 

"Il a fait des progrès en ruse et il a appris comment on peut plus sûrement faire succomber les enfants des hommes." (1 Tém. 132).

 

"Satan possède toujours le même pouvoir et la même domination sur les âmes aujourd’hui, mais ils ont été multipliés par cent grâce à l’expérience et l’exercice. Les hommes et les femmes d’aujourd’hui sont trompés et aveuglés par ses insinuations et ses artifices, et ne s’en rendent pas compte." (3T 328).

 

"Satan est un maître ouvrier. Il sait se servir de sa sagesse infernale … Notre adversaire, le diable, n’est pas dépourvu de sagesse et de force." (1 Tém. 246).

 

Satan ne se montre pas constamment sous l’aspect d’un lion rugissant

 

"Il (Satan) ne se cache pas toujours sous l’aspect d’un lion rugissant, mais si cela lui permet de parvenir à de meilleurs résultats, il prend la forme d’un ange de lumière. Il peut en un instant troquer son rugissement contre des arguments persuasifs ou de doux murmures." (2T 287).

 

"L’ennemi ne vient pas toujours à nous sous la forme d’un lion rugissant ; il apparaît souvent sous celle d’un ange de lumière, arborant des mines amicales, proposant des tentations particulières auxquelles les gens inexpérimentés ont du mal à résister." (4T 407).

 

Satan étudie les faiblesses particulières de chaque homme

 

"Satan étudie tous les indices de la fragilité humaine ; il note tous les péchés auxquels on est enclin, et il veille à ce que les occasions d’y tomber ne manquent pas." (TS 603).

 

"Satan se tient à côté de vous au moment où vous vous y attendez le moins, cherchant le point faible de votre armure, là où il peut enfoncer ses traits, et blesser votre âme en vous trompant jusqu’à vous faire pécher. Il a libre accès aux esprits enclins à écouter ses propositions, et grâce à sa longue expérience, il a appris comment tourner les tentations à son avantage." (ST 08/05/1884).

 

Les puissances du mal passent souvent inaperçues

 

"Quand Christ eut révélé à Pierre le temps d’épreuve et de souffrance qui l’attendaient et que Pierre s’exclama : 'A Dieu ne plaise, Seigneur, cela ne t’arrivera pas !'" (Mat. 16: 22), le Seigneur commanda: "Arrière de moi Satan!". Satan parlait par l’intermédiaire de Pierre et lui faisait jouer un rôle de tentateur. Pierre ne soupçonnait guère la présence de Satan, mais le Christ reconnut la présence du séducteur, et c’est cet ennemi que visait en réalité la réprimande adressée à Pierre." (2 MC 404; JC 412).

 

Nos forces personnelles sont insuffisantes contre Satan

 

"La puissance et la malignité de Satan et de ses armées nous alarmeraient à juste titre si nous n’avions pas la certitude de trouver protection et délivrance auprès de notre invincible Rédempteur. Nous munissons soigneusement nos maisons de serrures et de verrous pour mettre nos biens et nos vies à l’abri des entreprises des méchants, mais nous pensons rarement aux mauvais anges qui ne cherchent qu’à nous nuire et contre les attaques desquels nous n’avons en nous-mêmes aucun moyen de défense." (TS 563-564).

 

"L’homme captif de Satan est naturellement porté à suivre ses suggestions et à faire ses volontés. Il n’a en lui-même aucune puissance pour résister au mal d’une manière efficace. Ce n’est que lorsque le Christ habite en lui par une foi vivante, influençant ses désirs, le fortifiant de la vertu d’en haut, qu’il peut s’aventurer à faire face à ce redoutable adversaire. Tous les autres moyens de défense sont vains. C’est par le Christ seul que la puissance de Satan peut être limitée." (2 Tém. 122-123).

 

Les personnes "bonnes" peuvent être harcelées par les démons

 

"A certains moments, les chuchotements des démons torturaient son esprit et une crainte horrible s’emparait de lui (Jean Baptiste)". (JC 201).

 

Nous avons le droit de les chasser

 

"Aujourd’hui, Satan continue à prendre possession des esprits humains. Dans mes travaux au service de la cause de Dieu, j’ai souvent rencontré des possédés et j’ai chassé le mauvais esprit au nom de Notre Seigneur." (2 MC 405).

 

Le manque de connaissance sur leur manière d’agir est de l’aveuglement

 

"Pourquoi l’adversaire, qui jette toutes ses forces et toute sa puissance dans ce formidable combat, ne rencontre-t-il pas une résistance plus énergique ? Pourquoi les soldats du Christ sont-ils à ce point indifférents et somnolents ? C’est parce que leur communion avec Dieu est trop peu réelle ; parce qu’ils sont lamentablement dépourvus de son Esprit. Le péché ne leur est pas odieux comme il l’était à leur Maître. Ils ne se rendent pas compte de l’excessive malignité du mal. Ils sont aveugles touchant la nature et la puissance du prince des ténèbres ; ils ignorent sa malice et son astuce dans la guerre qu’il dirige contre Jésus Christ et son Église. Sur ce point, une foule de croyants sont mystifiés. Ils ne se doutent pas que leur ennemi est un puissant général qui, à la tête de toute l’armée des mauvais anges sur laquelle il exerce un pouvoir absolu, s’efforce, selon un plan longuement mûri et habilement conçu, par de savantes manœuvres dirigées contre Jésus Christ, d’anéantir l’œuvre du salut des âmes. Or, beaucoup de chrétiens et même de ministres de l’Évangile semblent ignorer jusqu’à l’existence de Satan. Ils ne le mentionnent que rarement du haut de la chaire et ferment les yeux sur son inlassable activité, sa ruse et ses succès." (TS 551-552).

 

Satan s’introduit par des pensées ou des sentiments inconscients

 

"Vous ne devriez pas rester sur le terrain enchanteur de Satan et permettre à votre esprit de dévier de l’obéissance à Dieu. … Quand vous décidez que, parce que vous êtes chrétiens, vous n’avez pas besoin de vous garder de certaines pensées et certains sentiments, vous vous mettez sous l’influence des mauvais anges et vous leur permettez de se tenir près de vous et de vous contrôler. " (5T 310)

 

Nous pouvons nous trouver sous le joug de Satan de bien des manières différentes

 

"Satan a ordonné aux armées des ténèbres de faire la guerre aux saints. Nous ne pouvons pas nous permettre de rester indifférents vis à vis de ses attaques. Il s’approche de bien des manières différentes, et nous devons faire preuve de beaucoup de discernement spirituel pour pouvoir distinguer le moment où il veut prendre possession de nos esprits." (OHC 19).

 

Les démons qui tourmentaient Marie ont été chassés sept fois

 

"Marie avait été considérée comme une grande pécheresse, mais le Christ connaissait les circonstances qui avaient influencé sa vie. Il eût pu éteindre dans son âme les dernières étincelles d’espoir, mais il s’en garda bien. C’est lui qui l’avait sauvée du désespoir et de la ruine. Par sept fois il avait chassé les démons qui dominaient son cœur et son esprit. Elle avait entendu les prières qu’il avait adressées au Père, avec de grands cris, en sa faveur." (JC 562).

 

Satan peut s’introduire en nous lorsque nous désobéissons consciemment aux commandements de Dieu

 

"Des multitudes aujourd’hui sont tout autant sous la domination des mauvais esprits que l’était le démoniaque de Capernaüm. Tous ceux qui, volontairement, s’éloignent des commandements de Dieu, s’inclinent eux-mêmes devant les directives de Satan. Beaucoup jouent avec le mal, pensant qu’ils pourront rompre avec lui selon leur bon plaisir. Mais ils se leurrent sans cesse, jusqu’à ce qu’ils se retrouvent sous le contrôle d’une volonté plus forte que la leur. Ils ne peuvent échapper à ce pouvoir mystérieux. Un péché secret, ou une passion dominante, peut faire d’eux des captifs aussi désespérés que le démoniaque de Capernaüm." (MG 70).

 

Un comportement qui ne reflète pas celui du Christ ouvre la porte à la possession

 

"Lorsque les hommes reflètent des traits contraires à ceux du Christ, lorsqu’ils sont fiers, vains, soucieux des choses du monde, avares, malveillants, intolérants, nul n’est besoin de nous demander quel est leur maître, leur ami intime. Ils ne croient peut-être pas à la sorcellerie ; mais nonobstant, ils sont en relation intime avec un esprit mauvais." (5T 225).

 

Satan peut s’introduire par le truchement de l’intempérance et de la frivolité

 

"La raison de l’affliction de cet homme se trouvait aussi dans sa propre vie. Il avait été fasciné par les plaisirs du péché. Il avait pensé faire de la vie un grand carnaval. L’intempérance et la frivolité pervertirent les nobles attributs de sa nature, et Satan domina entièrement sa vie." (MG 69).

 

C’est souvent nous qui tentons Satan

 

"À notre époque de dégénérescence, Satan tient sous son contrôle ceux qui s’éloignent du droit chemin et s’aventurent sur son terrain. Il exerce sur eux son pouvoir d’une façon alarmante. Mon attention fut attirée par ces mots : "Tandis qu’il s’abandonne à ses visions et qu’il est enflé d’un vain orgueil par ses pensées charnelles…" (Col. 2:18). J’ai vu que certains veulent satisfaire leur curiosité et jouent avec le démon. Ils ne croient pas réellement au spiritisme et reculeraient d’horreur à l’idée de devenir médiums. Cependant, ils s’aventurent sur un terrain où Satan peut exercer son pouvoir sur eux. Ils n’ont pas l’intention d’aller loin dans cette voie, mais ils ne savent pas ce qu’ils font. Ils permettent à l’adversaire d’avoir prise sur eux. Ce puissant destructeur voit en eux des proies faciles et les fait agir contre leur volonté. Lorsqu’ils désirent se reprendre, c’est en vain. Ils ont cédé à Satan qui ne les lâchera plus. Aucune puissance ne pourra délivrer l’âme ainsi abusée, si ce n’est celle de Dieu envoyée en réponse aux prières ferventes de ses fidèles serviteurs." (1 Tém. 109).

 

Des paroles désagréables au sein du foyer ouvrent la porte aux mauvais anges

 

"Parents, que vos paroles soient aimables et douces lorsque vous vous adressez à vos enfants ; vous aiderez ainsi les anges à les conduire au Christ. A cet égard, une réforme profonde doit s’opérer dans cette église qu’est le foyer. Elle doit commencer immédiatement. Faites taire tout murmure, toute agressivité ou tout éclat de voix. Ceux qui grognent et qui s’irritent ferment la porte aux anges du ciel pour l’ouvrir à ceux de Satan." (FC 427).

 

Les enfants non convertis sont une proie facile pour Satan

 

"Les enfants qui n’ont pas encore fait l’expérience de la puissance purificatrice de Jésus sont la proie toute désignée de Satan, et les mauvais anges peuvent s’y attaquer en toute liberté… Grâce aux efforts fidèles et constants de leurs parents, et aux bénédictions et à la grâce déversées sur eux par les prières de leurs parents, le pouvoir des mauvais anges peut être brisé, et une influence sanctifiée peut se déverser sur eux. Ainsi, les puissances du mal seront repoussées." (CT 118).

 

Nous pouvons devenir une proie pour Satan lorsque nous chérissons des péchés conscients

 

"Tous ceux qui se complaisent dans une habitude coupable ou dans un péché conscient frayent la voie aux tentations de Satan. Séparés de Dieu, privés de la protection de ses anges et désormais sans défense, ils deviennent la proie du Malin." (TS 106).

 

 

 

 

Détails sur l’organisation démoniaque

 

 Note des rédacteurs. A partir de nos nombreuses années d’expérience, nous avons appris que les forces du mal sont hautement organisées. Les citations suivantes ne sont pas des vues de l’esprit. Ellen White a donné un éclairage précis sur la complexité et les détails de l’organisation démoniaque.

 

Satan assigne une tâche spécifique à chacun de ses anges

 

"Satan assigne une tâche à chacun de ses anges. Il leur recommande d’être fourbes, habiles, astucieux." (PE 90).

 

 Démon de la dureté – "Certains, qui professent être au service du Christ, entretiennent depuis si longtemps le démon de la dureté, qu’ils semblent chérir cette impiété et prendre plaisir aux paroles désagréables ou blessantes." (SL 16).

 

 Démon de l’intempérance - "Le démon de l’intempérance est d’une puissance gigantesque, et on ne le vainc pas facilement. " (T 176).

"S’adonner aux boissons fortes place la personne sous la domination totale du démon qui a inventé ces excitants pour défigurer et détruire l’image morale de Dieu." (T 32).

 

"Christ peut nous aider à vaincre même ce démon de l’intempérance." (CG 401).

 Démon de l’esprit querelleur - "Si la loi divine est respectée, le démon de la querelle sera éloigné de la famille." (FC 101).

 

Démon de l’ambition - "Christ est descendu vers un peuple trompé et aveuglé par le démon de l’ambition." (LHU 135).

 

Démon de la nicotine - "Des hommes qui professent la sainteté offrent leur corps sur l’autel de Satan et brûlent l’encens du tabac à la gloire satanique. Cette affirmation semble-t-elle sévère ? Il est certain que cet encens est offert à une divinité. Comme Dieu est pur et sain, et n’accepte rien qui soit corrompu, il doit certainement refuser d’agréer ce sacrifice impie, dégoûtant et coûteux ; nous concluons donc que Satan réclame cet honneur." (SL 31)

 

Démon de l’égoïsme - "Judas pouvait devenir un sujet du royaume de Dieu s’il consentait à ouvrir son cœur au Christ afin de permettre à la grâce divine d’en bannir le démon de l’égoïsme." (JC 282).

 

Démon de la jalousie - "Lorsque le roi Saül vit que David recevait les honneurs de la victoire, le démon de la jalousie s’empara de son cœur." (PP 634).

 

Les pensées mauvaises leur donnent l’accès et la mainmise 

 

"Vous fier à vos impressions et vos sentiments n’est pas bon pour vous… Votre imagination et vos nerfs ont été soumis à l’influence des démons… Vous courez le danger, et c’est souvent le cas, de baisser votre garde et d’inviter l’ennemi en vous, et il en vient à contrôler vos pensées et vos actions, vous vous flattez de recevoir les bénédictions divines alors que vous êtes dupé." (3T  418).

 

Démon de l’emportement - "Ce renseignement (sur le lieu où se trouvait David), réveilla le démon de la colère qui sommeillait dans le cœur de Saül." (PP 651).

 

Les démons prennent plaisir à la misère et de la destruction - "La ruine des âmes est le seul plaisir de Satan, leur destruction le seul but de ses œuvres ; agirons-nous comme si nous étions paralysés ?"

"Leur seul plaisir (aux démons) est de voir la misère et la destruction." (TS 564).

 

Démon de l’affliction physique - "Satan ira jusqu’au bout de ses possibilités pour harceler, tenter et conduire le peuple de Dieu dans de mauvaises voies. Il réussira formidablement bien à affliger dans leur corps ceux qui sont naturellement enclins à lui obéir." (1 Tém. 132).

 

"L’influence de Satan s’exerce constamment sur les hommes, et il les soumet à la folie, dirige leur esprit vers le mal, et les incite à la violence et au crime. Il affaiblit le corps, obscurcit l’intelligence et avilit l’âme." (JC 332).

 

Christ s’adressait aux démons comme à des êtres Intelligents - "La fille d’une femme syro-phénicienne, cruellement tourmentée par un démon, en fut délivrée par Jésus, qui le chassa par sa parole. Le ‘démoniaque aveugle et muet’; le jeune homme ‘possédé d’un esprit muet’ qui ‘le jetait par terre’ en quelque lieu qu’il le saisit’ et qui l’avait ‘jeté dans le feu et dans l’eau pour le faire périr’; le lunatique dont ‘l’esprit impur’ qui le possédait troubla la tranquillité de la synagogue de Capernaüm le jour du Sabbat ; tous ceux-là furent guéris par un Sauveur compatissant. Dans presque tous ces cas, Jésus s’adressa au démon comme à une entité intelligente et lui ordonna de sortir de sa victime, de cesser de la tourmenter." (TS 562).

 

Satan fait tous ses efforts pour retenir ses captifs - "Les esprits des ténèbres lutteront pour retenir une âme sous leur domination." (JC 243).

 

"Il (Satan) n’hésitera pas à employer toutes ses ressources et à faire appel à l’armée des démons pour arracher un seul homme de la main du Christ … Or, Satan et ses suppôts n’ont aucun désir de céder leur proie. Aussi livrent-ils combat aux saints anges et c’est là un âpre conflit." (1 Tém. 111).

 

"Satan ne cèdera pas un pouce de terrain sans y être contraint par les saints anges." (TS 608).

 

Christ chassait les démons par la puissance de sa parole - "C’est par sa parole que Jésus guérissait les maladies et chassait les démons." (GW 450).

 

Chasser les démons est un miracle - "'Maître, dit-il (Jean), nous avons vu un homme qui chasse les démons en ton nom et qui ne nous suit pas ; et nous l’en avons empêché parce qu’il ne nous suit pas.' En réprimandant cet homme, Jacques et Jean avaient pensé sauvegarder l’honneur de leur Seigneur. Ils commençaient à se rendre compte qu’en réalité, ils avaient été préoccupés de défendre surtout leur propre honneur. Ils reconnurent leur erreur et acceptèrent le reproche que leur fit Jésus. "Ne l’en empêchez pas, car il n’est personne qui fasse un miracle en mon nom et puisse aussitôt après parler mal de moi." (JC 434).

 

Satan ne peut pas nous forcer à pécher contre notre volonté "Bien que profondément conscients du fait que nous sommes exposés aux assauts de forces secrètes et invisibles, nous devons être certains qu’elles ne peuvent nous nuire sans notre consentement." (FC 391).

 

"Il m’a été montré que Satan n’a aucune puissance sur un esprit qui lui résiste." (1 Tém. 111).

 

"Il ne peut nous vaincre sans notre consentement. Il peut plonger dans la détresse l’âme qui lui résiste, mais il ne peut l’obliger à faire sa volonté ; il peut l’accabler, mais non la souiller." (TS 555).

 

"Il ne peut en aucun cas parvenir à dominer nos pensées, nos paroles et nos actions, à moins que nous ne lui ouvrions nous-mêmes la porte et l’invitions à entrer." (FC 388).

 

Une seule alternative : ou Dieu, ou Satan, règne sur nos pensées - "Soit Dieu, soit Satan, exerce un pouvoir sur notre esprit ; et notre style de vie le montre avec clarté, et personne ne peut se méprendre sur celui à qui vous avez fait allégeance. Chacun de nous possède une propension soit au bien, soit au mal." (FE 89).

 

"Ce sont, soit les mauvais anges, soit les anges de Dieu, qui influencent l’esprit des hommes. Notre esprit obéit à la direction divine ou à celle des puissances des ténèbres ; et il serait bon qu’aujourd’hui nous nous interrogions sur notre véritable position." (6BC 1120).

 

"Si on les laisse faire, les mauvais anges contrôleront l’esprit des hommes jusqu’à ce que ceux-ci perdent toute réflexion ou toute volonté propre." (MS 64, 1904).

 

Nous pouvons empêcher Satan de s’introduire en nous - "Lamentable est la condition de ceux qui résistent aux appels de Dieu, cédant aux tentations de Satan jusqu’à ce qu’ils soient livrés aux mauvais esprits. Mais ceux qui suivent le Sauveur sont toujours en sécurité sous Sa sauvegarde. Des anges ‘puissants en force’ sont envoyés du ciel pour les protéger. Dieu place autour de Son peuple une barre que le Malin ne peut franchir." (TS 564).

 

Dieu ne reste pas sourd aux cris de détresse - "Dieu ne s’empare pas de notre esprit sans notre consentement. Mais chaque homme est libre de choisir la puissance qui domine sur lui. Personne n’est tombé si bas, personne n’est réellement si avili, qu’il ne puisse trouver la délivrance en Christ… Le cri d’une âme dans le besoin, même s’il n’est pas exprimé en paroles, ne sera jamais négligé." (MG 70-71).

 

"Satan et ses anges, désireux de ne pas abandonner leur proie, s’opposent aux saints anges, et la lutte est rude. Si ceux qui ont erré continuent à intercéder, confessant leurs fautes avec une humilité profonde, des anges puissants en force réussiront à les soustraire à la puissance des anges mauvais." (MJ 54).

 

"Aucune âme n’est apparemment si désemparée, et pourtant en réalité si forte, que celle qui ressent son impuissance et se repose totalement sur les mérites du Sauveur. La volonté de Dieu est d’envoyer tous les anges au secours d’une telle âme, plutôt que de lui permettre de se perdre." (7T 17).

 

Satan est un ennemi vaincu - "De ce fait, les disciples de Christ doivent considérer Satan comme un ennemi vaincu. Jésus, sur la Croix, a remporté la victoire pour eux ; cette victoire, il veut qu’ils l’acceptent comme la leur." (MG 71).

 

Nous pouvons obtenir tout l’aide que Christ a reçue - "Tous les hommes arriveront à vivre la vie que le Christ a vécue en ce monde, s’ils revêtent sa puissance et suivent ses instructions. Dans leurs luttes avec Satan, ils peuvent posséder toute l’aide qu’il reçut Lui-même. Ils seront plus que vainqueurs par Celui qui les a aimés et s’est donné pour eux." (3 Tém. 347).

 

Il était dans le plan de Dieu que les dons de guérison perdurent - "Des âmes possédées par de mauvais esprits se présenteront à nous. Nous devons entretenir un esprit de prière sincère et empreint d’une foi véritable, afin de les sauver de la ruine, et cela confirmera notre foi. Le dessein de Dieu est que ceux qui souffrent, qui sont malheureux, ou dominés par des esprits mauvais, entendent Sa voix par notre intermédiaire." (SP-M 89).

 

"L’Église n’est plus aujourd’hui ce peuple séparé et particulier qu’elle était lorsque le feu de la persécution faisait rage. Comment l’or pur s’est-il ainsi terni ? J’ai vu que si l’Église avait toujours conservé son caractère particulier, saint, la puissance du St Esprit imparti aux disciples serait encore avec elle. Les malades seraient guéris, les démons seraient chassés ; elle serait forte, et la terreur de ses ennemis." (PE 227).

 

"Nous devons nourrir les affamés, vêtir les dépourvus, réconforter les affligés et ceux qui souffrent… Par ses serviteurs, Dieu a prévu de faire entendre sa voix aux malades, aux infortunés et à ceux qui sont possédés par de mauvais esprits. Par l’intermédiaire de ses agents humains, il veut être le consolateur tel que le monde n’en connaît plus." (MG 81-82).

 

Les mauvais anges sont à l’origine de certains accidents - "Je vis que, dans nos voyages, il avait placé fréquemment des démons sur notre route afin de provoquer des accidents mortels. Mais des anges avaient été envoyés du ciel pour nous délivrer. Mon mari et moi avons été en grand danger, mais le Seigneur nous a merveilleusement préservés, car je vis que nous avions été particulièrement l’objet des assauts de Satan, à cause du grand intérêt que nous portions à l’œuvre de Dieu." (1 Tém. 137).

 


 

APPENDICE B

Index

 

Ellen White et le harcèlement démoniaque

 

Une erreur communément admise doit être définitivement éliminée. Beaucoup pensent que les chrétiens sont totalement à l’abri des attaques diaboliques. C’est l’inverse qui est vrai: nous sommes la cible toute particulière de la colère de Satan. Les expériences vécues par Ellen White que nous allons maintenant relater viennent appuyer cette affirmation. De plus, elle a prédit que " de nombreuses personnes parmi le peuple de Dieu seront vaincues. " Nous avons l’intime conviction que si le peuple de Dieu était protégé par l’exacte connaissance des œuvres du diable, une grande partie de ces chutes serait évitée.

 

La souffrance démoniaque et Ellen White

 

"Depuis que j’étais arrivée à cette rencontre, je subissais des choses étranges. Un jour, après être venue devant la conférence vous exposer certains sujets, le fardeau qui pesait sur moi se fit encore plus lourd dès mon retour à la maison. Je ressentais une véritable détresse. Cette nuit-là, le sommeil parut me fuir. J’avais l’impression que de mauvais anges rodaient dans la pièce même où je me trouvais. Et tandis que mon esprit ressentait une souffrance, mon corps lui-même était atteint. Mon bras droit, qui jusque-là avait été épargné par le mal ou la souffrance, se mit à devenir insensible. Je ne pouvais plus le soulever. Ensuite, je ressentis une douleur extrêmement vive dans l’oreille, puis la même chose dans la mâchoire. J’avais envie de hurler. Mais je répétai seulement : "Seigneur, tu connais tout de ce qui m’arrive."

 

"Je subissais véritablement les affres de la souffrance. Il me sembla que mon cerveau et chaque centimètre de mon corps avaient mal. À certains moments, je me levai et pensai : "Je ne resterai pas ici un instant de plus." Puis je réfléchis : "Je vais réveiller les occupants de cette maison ; et puis, ils ne peuvent rien faire pour moi." Je continuai donc à m’adresser au Seigneur en disant : "Tu sais tout de cette souffrance." Elle persista, tantôt dans la mâchoire, tantôt dans le cerveau, puis dans d’autres parties du corps, presque jusqu’à l’aube. Au point du jour, je m’endormis pendant environ une heure."

 

"Mon bras va très bien ce matin. Des légions de mauvais anges se trouvaient dans cette pièce, et si je ne m’étais pas accrochée au Seigneur par la foi, je ne sais pas ce qui serait advenu de moi."

 

"Je ne pourrai jamais vous décrire la nature des forces démoniaques qui se trouvaient dans cette pièce, … mais à partir du moment où je me suis retrouvée devant vous le lendemain, je n’ai plus eu mal."

 

"La lumière m’a été donnée qu’à moins que l’Esprit de Dieu ne se manifeste avec plus de force, et que de plus grandes manifestations de la puissance divine n’opèrent parmi nous, une grande partie du peuple de Dieu sera vaincue. Les puissances sataniques viendront comme celles qui m’ont assaillie. Mais nous ne pouvons pas nous permettre de céder aux forces de l’ennemi." (TDWG 36).

 

Note: Ellen White a évoqué cette souffrance personnelle qui l’a assaillie pour prédire que les attaques sataniques sur le peuple de Dieu deviendront de plus en plus fréquentes. Comme pour elle, ces attaques pourraient venir sous la forme de douleurs mystérieuses, irrationnelles et inexplicables. Une douleur d’origine biologique peut généralement s’expliquer. Notre expérience a montré que si une douleur se déplace d’un endroit du corps à l’autre sans logique apparente, comme celle qu’Ellen White vient de décrire, on peut la soupçonner d’être d’origine démoniaque. Dans ces cas-là, lorsque le démon qui cause la douleur s’en va, la douleur disparaît. (Voir la page 341 pour plus de renseignements sur la douleur d’origine satanique).

 

Allergie

 

"Le 1er octobre 1858, Mme White a reçu en vision l’information qu’elle serait l’objet d’une puissante attaque de la part de Satan à un certain endroit du voyage que nous projetions de faire …

 

"Tandis que nous voyagions par le train, le visage de Mme White se mit à gonfler juste en dessous des yeux … elle fut obligée de se mettre au lit. Le gonflement s’accentua pendant deux jours, l’empêchant de dormir et de prendre part aux réunions. Sa tête enfla au point qu’on ne pouvait plus voir ses yeux, et son visage n’avait plus rien d’humain … l’ennemi s’acharnait avec force pour la contraindre à murmurer contre Dieu. Les choses continuèrent ainsi jusqu’à la fin des rencontres.

 

"Après la clôture des conférences, le Frère White me dit : "Frère John, c’est l’attaque même qui nous avait été prédite à Rochester. Vous vous rappelez la promesse qui nous a été faite que si nous restions unis et si nous la soutenions par la foi, sans relâcher un seul instant notre effort au moment de l’assaut, la puissance de l’ennemi serait brisée et qu’elle serait délivrée. Allons immédiatement nous mettre en prières."

 

"Nous nous rendîmes dans la pièce où Mme White se tenait alitée, et nous nous mîmes à prier de tout notre cœur. Environ dix minutes après, la puissance du Seigneur se manifesta et remplit la pièce. Mme White fut instantanément libérée de toute douleur. Il était environ cinq heures de l’après-midi. À sept heures, le gonflement avait entièrement disparu de son visage et elle assista ce soir-là à la rencontre, de toute évidence aussi en forme qu’à son habitude." (GSAM 335-337).

 

Notes : Toutes les allergies ne sont pas d’ordre démoniaque, mais dans certains cas difficiles, cette éventualité ne doit pas être ignorée.

 

Attaques d'apoplexie

 

"Lors de la vision de Lovett’s Grove, fut répétée la plus grande partie de ce qui m’avait été montré douze ans auparavant, concernant le grand conflit entre Christ et Satan, et je reçus l’ordre de la consigner par écrit. On me fit savoir que durant ce travail, je devrais faire face aux puissances des ténèbres, car Satan ferait tout son possible pour m’empêcher de le faire ; cependant, je devais mettre toute ma confiance en Dieu, et les anges ne m’abandonneraient pas dans la lutte." (LS 162).

 

"Ils ne se rendaient pas vraiment compte de la colère de Satan due à cette révélation de son caractère et de ses ruses, ni de l’intensité de sa détermination à faire échouer les plans pour la rédaction et la publication du livre en projet. En arrivant à Jackson, Michigan, lors de leur voyage vers Battle Creek, ils rendirent visite à leurs vieux amis les Palmer. A cette époque, Mme White jouissait de sa bonne santé habituelle, et l’expérience qui va suivre, comme elle l’a elle-même racontée, l’a complètement prise au dépourvu." (4 SP 508, 509).

 

"Tandis que je conversais avec Sœur Palmer, ma langue se mit à refuser de prononcer mes paroles, et elle me semblait enflée et engourdie. Une bizarre sensation de froid frappa mon cœur, passa sur ma tête et descendit sur mon côté droit. Pendant un moment, je demeurai prostrée (inconsciente), mais je fus réveillée par le son de prières ferventes. J’essayai de me servir de mes membres gauches, mais ils ne répondirent pas.

 

"On me montra en vision que par l’attaque soudaine subie à Jackson, Satan voulait m’ôter la vie, afin de m’empêcher d’écrire l’ouvrage que j’étais sur le point de rédiger, mais les anges de Dieu furent envoyés à la rescousse." (LS 162).

 

Note : À cette époque Ellen White avait 31 ans, très jeune pour une véritable attaque. Une attaque démoniaque de ce genre peut-elle arriver et provoquer éventuellement la mort ? Ellen White répond que oui.

 

Ellen White souffre de dépression

"Au cours de notre voyage de retour, il me sembla que Satan intervint et se mit à tourmenter Edson. Nous trouvâmes l’enfant sur le point de mourir … Satan avait voulu empêcher le travail de Dieu, donc il s’attaqua à l’enfant, mais il fut vaincu par la foi en Dieu ; et son nom en sera glorifié.

 

"Lorsque Satan se rendit compte qu’il ne pouvait pas ôter la vie à l’enfant, il me tenta en me faisant croire que Dieu m’avait abandonnée, sinon l’enfant aurait été guéri dès que nous aurions prié pour lui. Je fus prise par cette tentation de désespoir … Mon cœur était comme du plomb, mais Dieu me délivra ce soir-là, et le pouvoir de Satan fut brisé" (Biography, Vol. 1, p.182)

Note : Ellen White, à ce moment-là, crut le mensonge de Satan. Il lui dit que Dieu l’avait abandonnée. Lorsqu’elle accepta ce mensonge comme étant la vérité, elle tomba en dépression. Il est intéressant de remarquer qu’elle sut avec exactitude le moment où le pouvoir de Satan fut brisé. Elle parle de cette action comme d’une ‘délivrance’.

 

Conclusion

 

Contrairement à l’opinion reçue, le peuple de Dieu fait l’objet particulier des attaques de Satan. Ignorer ceci, lui donne un avantage certain sur nous. La prière de l’auteur est que ce livre vous donne la sagesse.

"On m’a montré que le pouvoir de Satan s’exerce particulièrement à l’encontre du peuple de Dieu. Beaucoup m’ont été montrés en état désespéré. Les infirmités du corps affectent l’esprit. Un ennemi puissant et rusé s’attache à nos pas et utilise sa puissance et son habileté à essayer de nous détourner du bon chemin. Et trop souvent, le peuple de Dieu n’est pas sur ses gardes, et donc ignore ses artifices. Il s’attache à ce qui peut le laisser agir dans l’ombre, et souvent il parvient à ses fins." (1T 304).

Satan harcèle-t-il les personnes consacrées ? Peut-il ôter la vie ? Afflige-t-il le corps ? Peut-il être à l’origine de la maladie ? Est-il à l’origine des allergies ? Peut-il faire déprimer et causer d’autres souffrances émotionnelles ? Peut-il causer des souffrances physiques inexplicables par les médecins ? Oui, en vérité, il peut faire toutes ces choses ; et souvent à la plus grande consternation et à l’étonnement des hommes de la science. La réponse à toutes ces questions est indubitablement : oui!

 


 

APPENDICE C

Index

 

Une prière pour les moments de combat

 

La prière suivante convient pour les périodes de combat spirituel, et elle s’est révélée très efficace. Satan la déteste. En quelques mots, il s’agit de la prière que les démons qui possédaient Paula Green ne pouvaient pas la laisser lire. D’autres n’ont pu la lire qu’au prix d’une grande difficulté et de beaucoup d’efforts.

 

À l’origine, cette prière a été écrite par un certain Docteur Matthews. Elle comporte de grandes vérités bibliques que Satan ne peut nier ; elle reprend les promesses bibliques dont un croyant véritable peut se réclamer. Cependant, nous ne devons pas prendre cette prière comme une formule magique ou une lampe d’Aladin. Elle n’a de sens que si celui qui la dit exprime sa détresse avec sincérité. La puissance n’est pas dans la prière, mais vient de Dieu et de sa Parole, et de la foi de celui qui prie.

 

De temps en temps, j’utilise cette prière dans les périodes de combat spirituel. Je demande à la personne pour laquelle nous intercédons de lire la prière sans parler. Si elle se sent en harmonie avec elle, je lui demande de la lire à voix haute, du fond du cœur. C’est à ce point précis que certaines personnes ont éprouvé de grandes difficultés, à cause de l’intervention de l’ennemi. Cette intervention peut prendre la forme d’une vue qui se trouble, une incapacité à parler, ou une extrême confusion mentale. Dans certains cas, l’ennemi, œuvrant par l’intermédiaire de la victime, a tenté de détruire le papier sur lequel la prière avait été tapée. Je suggère de lire la prière d’abord mentalement, puis à voix haute.

  

Père céleste,

 

Je m’incline devant toi, je T’adore et te loue. Je Te demande la protection de Tes saints anges pendant ce moment de prière. Je Te remets complètement chaque aspect de ma vie. Je m’oppose à toutes les œuvres de Satan qui empêcheraient ces prières. Je m’adresse uniquement au Dieu vrai et vivant, et je refuse toute ingérence de Satan ou de ses agents pendant mes dévotions.

 

Satan, je t’ordonne dans le nom de Jésus, de t’éloigner de moi ainsi que tous tes démons. Je mets le sang de Jésus comme obstacle entre nous.

 

Père céleste, Tu es digne de recevoir toute la gloire, toute la louange et tout l'honneur. Je Te renouvelle en cet instant mon entière soumission, et je demande à l’Esprit Saint de me montrer la bonne manière de prier. Je Te remercie Père céleste, de ce que Tu m’as tant aimé et envoyé Ton Fils Unique dans le monde pour mourir à ma place. Je Te suis reconnaissant de ce que le Seigneur Jésus Christ se tienne à Ta droite pour intercéder en ma faveur. Je Te loue de ce que mes péchés sont pardonnés et lavés dans le sang de l’Agneau. Je me réjouis de l’espérance de la vie éternelle et Te remercie pour la parfaite robe de justice que Ton Fils m’a acquise. Merci aussi pour le don gratuit de Sa justification. Je me réjouis de ce que je peux être appelé Ton enfant. J’accepte Ton offre de me servir de guide, mon aide au quotidien et ma force.

 

Père céleste, viens ouvrir mes yeux, afin que je puisse voir Ta grandeur et la perfection de ce que Tu as accompli pour mon salut. Au nom du Seigneur Jésus, je prends place avec Lui au Ciel et je mets sous mes pieds toutes les principautés du mal, les puissances des ténèbres et les mauvais esprits.

 

Je suis reconnaissant pour la victoire que le Seigneur Jésus a acquise pour moi sur la Croix. Je renouvelle ma foi en la puissance de Sa Résurrection qui me donne la grâce triomphante. Parce que je suis assis sur le trône au côté du Seigneur Jésus-Christ dans les lieux célestes, je déclare en cet instant que toutes les principautés et les puissances et tous les esprits du mal me sont soumis au nom du Seigneur Jésus-Christ.

 

Père céleste, je Te suis reconnaissant de ce que Tu m’as offert une armure parfaite. Je revêts la ceinture de la vérité, la cuirasse de la justice, les sandales de la paix, le casque du salut. Je lève le bouclier de la foi contre tous les traits de l’ennemi. Je saisis l’épée de l’Esprit, la Parole de Dieu. Guide-moi en cet instant, par Ta Parole, contre toutes les forces du mal. Je revêts cette armure avec l’assurance de Ton entière protection.

 

Je Te suis reconnaissant, Père céleste, de ce que le Seigneur Jésus-Christ a affronté toutes les principautés et toutes les puissances, dévoilé leurs œuvres aux yeux de tous, et de ce qu’Il les a vaincues. Je me réclame des mérites de Sa victoire dans ma vie quotidienne. Je rejette dès maintenant toutes les insinuations, les accusations et les tentations de Satan. Je sais que Ta Parole est la vérité. Père céleste, je livre ma vie toute entière à l’obéissance à Ta Parole. Par-dessus tout, je désire vivre en communion avec Toi. Ouvre mes yeux et montre-moi tout ce qui, dans ma vie, m’en empêche. Prends place dans ma vie toute entière, afin que Satan ne puisse pas me vaincre. Montre-moi mes faiblesses cachées. Je veux une pleine mesure de l’Esprit en moi.

 

Je me rends à toi, afin que le vieil homme pécheur meure en moi. Je veux vivre en nouveauté de vie en Christ, dans la gloire et la puissance de sa résurrection. J’abandonne mes anciennes habitudes de vie, et je Te demande de faire vivre en moi le nouvel homme en Christ. En cet instant, j’abandonne mon ancienne nature égoïste, et je revêts ma nouvelle vie d’amour. J’abandonne mon ancienne nature pétrie de craintes, et je revêts ma nouvelle nature pleine de courage. J’abandonne mon ancienne nature et ses faiblesses, et je revêts ma nouvelle vie et sa force. J’abandonne mon ancienne nature et tous ses désirs trompeurs, et je revêts ma nouvelle nature parée de toute Sa justice et Sa pureté.

 

Je choisis de vivre dans l’assurance de l’ascension et la glorification du Fils de Dieu dans les lieux où toutes les principautés et les puissances lui sont soumises. Je déclare que je vis en Christ, et je fais mienne Sa victoire sur tous les ennemis de mon âme.

 

Saint Esprit béni, je prie afin que Tu viennes en moi. Remplis ma vie, foule aux pieds toutes mes idoles et chasse tous mes ennemis.

 

Je Te suis reconnaissant, Père céleste, pour Ta Parole qui me guide. Fais que je devienne humble afin d’accepter la correction qu’elle me montre, et que je devienne fort pour croire en Ses promesses. Je te suis reconnaissant, parce que Ta Parole m’assure de toutes les bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Jésus-Christ.

 

Je Te loue de ce que Tu m’as donné un nouvel espoir vivant, par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts. Je Te suis reconnaissant de ce que Tu as prévu pour moi une vie remplie de l’Esprit de Dieu. Que l’amour, la joie et la sagesse remplissent ma vie. Je reconnais que c’est là ta volonté pour moi, et en conséquence, je rejette et résiste à toutes les tentatives de Satan et ses démons de me priver de la paix de Dieu. Je lève le bouclier de la foi contre tous les doutes, accusations et insinuations que Satan me mettrait en tête. Je déclare publiquement la plénitude de la joie d’une vie dans la volonté révélée de Dieu.

 

Père céleste, je Te remercie parce que Tu m’assures que les armes dont Tu me pourvois dans ce combat sont capables de faire tomber même les plus puissantes places fortes de l’ennemi. Je demande que soit éliminée toute idée, qu’elle soit insinuée ou affirmée, qui viendra à l’encontre de ma communion avec Toi. Je désire que chacune de mes pensées soit amenée à l’obéissance envers le Seigneur Jésus-Christ. Je prie pour que chacune de mes pensées, même silencieuse en mon cœur, Te soit agréable. Je rejette tout plan que Satan a formé à mon encontre.

 

Je Te remercie, Père céleste, de ce que Tu ne m’as pas donné un esprit de crainte, mais un esprit de puissance et de paix dans une âme saine. Je brise toute forteresse que Satan a élevée devant ma volonté de faire ce que Tu désires. Je choisis de prendre toute décision et tout choix en accord avec Ta volonté sainte, telle qu’elle se révèle dans Ta Parole. Je détruis aujourd’hui toute forteresse que Satan a élevée dans mon corps. Je Te donne mon corps, en reconnaissant qu’il est le temple du Saint-Esprit qui habite en moi.

 

Père céleste, je Te prie pour qu’en tout temps Tu me réconfortes ; montre-moi comment Satan sème des embûches, tente et ment, contrefait et déforme la vérité dans ma vie. Rends-moi ardent dans mes prières, et fidèle à chercher Ta volonté. Fais que mon esprit reste éveillé afin que mes pensées ne soient que celles qui viennent de toi. O Roi céleste, prends place sur le trône de mon cœur, et transforme mon cœur et ma vie pour qu’ils ressemblent aux Tiens, maintenant et à jamais.

 

De nouveau, je me couvre du sang de notre Seigneur Jésus-Christ. J’invite le Saint Esprit à sanctifier ma vie toute entière, âme, corps et esprit. Je me soumets entièrement à Toi. Je repousse toute idée de découragement. Tu es le Dieu de tous les espoirs. Tu as démontré Ton pouvoir sur les forces sataniques par Ta victoire sur le Calvaire. Je me réclame de cette victoire comme étant la mienne, dans le nom tout-puissant du Seigneur Jésus-Christ.

Amen !

 


 

APPENDICE D

Index

 

Comprendre Matthieu 7

 

Un passage de l’Écriture dans Matthieu 7, qui, jusque-là, ne revêtait pas une importance particulière, a, ces dernières années, retenu une plus grande attention. Beaucoup pensent que ce passage enseigne que l’Église de Dieu devrait soigneusement éviter de croire ou de pratiquer un ministère de délivrance. Je pense à Matthieu 7, versets 22 et 23.

 

"Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité."

 

Certaines destinées éternelles dépendent de l’interprétation correcte de ce passage. On y décrit des personnes particulièrement en abomination à Dieu, et qui, cependant, oeuvrent en son nom. Le contexte montre que cet événement a lieu aux temps de la fin, au jour du jugement. Il est empreint d’un caractère d’urgence. Le sérieux de l’avertissement du Seigneur ne fait aucun doute. Des âmes sont en jeu, des âmes pour lesquelles le Christ est mort.

 

Trois interprétations possibles

 

Il existe au moins trois interprétations et conclusions possibles pour ce passage, et chacune mérite notre attention.

 

1)      Le Seigneur désapprouve l’ensemble du ministère de la délivrance ; l’Église fidèle des temps de la fin a peu de raisons ou le besoin de l’exercer.

2)      Les hommes mauvais des temps de la fin se saisiront d’un ministère conforme aux Écritures et valable, ils le contreferont et en feront l’objet d’un spectacle. Le Seigneur condamne ceci en termes clairs.

3)      Tout en désapprouvant les œuvres non consacrées, il y a des moments où Dieu honorera son nom par-delà le caractère des hommes qui parlent en son nom.

 

Examinons la première interprétation

 

Le passage de Matthieu 7: 22-23 supprime-t-il ou atténue-t-il l’importance du ministère de la délivrance dans la mission d’évangélisation des temps de la fin? Nous ne le pensons pas. Et nous en donnons cinq raisons s’appuyant sur les Écritures :

 

1 - L’harmonie des Écritures :

 

 La Parole de Dieu est toujours en harmonie avec elle-même. Jésus ne peut, dans un premier temps, condamner le ministère de la délivrance, puis, par la suite, au chapitre dix, l’autoriser et donner tout pouvoir. Ses disciples font ce qu’il avait précédemment condamné. Le problème réside chez les hommes et non dans le ministère lui-même.

 

"Puis, ayant appelé Ses douze disciples, Il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité" (Mat. 10: 1).

 

Notre Seigneur, dans Sa justice, ne permettrait jamais à Ses disciples d’accomplir une 'œuvre d’iniquité'. Nous croyons que ce passage condamne des hommes d’iniquité et non un ministère d’iniquité. Il ne faut pas confondre.

 

2 - L’établissement du ministère :

 

"Il en établit douze, pour les avoir avec lui, et pour les envoyer prêcher, avec le pouvoir de guérir les maladies et de chasser les démons." (Marc 3: 14-15).

 

Il nous faut craindre de modifier ou minimiser d’une manière ou d’une autre, la nature de ce ministère. Il existe un véritable danger d’être entièrement d’accord sur le principe, sans en accepter l’application pratique. Nous savons que le monde a encore besoin de la prédication de l’Évangile ; nous savons bien que les hommes ont encore besoin de guérir de leurs maladies ; et pourtant, le secours envers ceux qui sont harcelés par le diable rencontre encore des résistances subtiles. Le Seigneur veut que nous soyons prudents et clairvoyants dans l’exercice de ce ministère. Nous vivons dans un monde où Satan et ses démons règnent en maîtres, et il se meurt sous nos yeux. Que Dieu nous vienne en aide !

 

3 - Le ministère dont le Seigneur nous a montré l’exemple :

 

"Vous savez comment Dieu a oint du St Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui." (Act. 10: 38).

 

Les évangiles représentent Jésus occupé à aider les opprimés. Les hommes violents de Gadara et Marie-Madeleine, la femme impure, nous viennent à l’esprit. Aujourd’hui, la conduite pécheresse de l’humanité a-t-elle changé ? Le monde est-il moins violent ? Le monde est-il moins perverti ? Le ministère que Jésus a exercé en son temps est-il moins nécessaire aujourd’hui ? Sommes-nous si évolués que nous ne pensions même pas à ce genre de ministère ? Il a accompli cette œuvre parce que ‘Dieu était avec lui’. Dieu pourrait-il être avec nous si nous n’exerçons pas ce ministère ? Nous devons y réfléchir. Si nous établissons un tableau comparatif entre le ministère que le Seigneur nous a donné comme modèle et celui de l’église actuelle, nous trouvons bien peu de points communs. Une pensée renouvelée et intelligente, recentrée sur la Bible, se fait attendre depuis longtemps.

 

4 - L’héritage laissé par Christ à son Église en la quittant :

 

"Puis Il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création … Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur sera fait aucun mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris." (Marc. 16: 15-18).

 

Dans ces paroles d’adieu, il a mis l’accent sur ce qui ce qu’il pensait être le plus important. Son souci était que l’œuvre de son église comporte tous les aspects de la mission d’origine. Il a clairement inclus le ministère de la délivrance. C’était pour lui un sujet d’une extrême importance. Il ne devrait pas l’être moins pour nous. Nous ne devons pas sous-estimer ou ignorer ce que nous savons être la volonté expresse de notre Seigneur !

 

5 - Les commentaires d’Ellen White sur Marc 16 :

 

"Ils imposeront les mains aux malades, et ils seront guéris … Christ est venu pour guérir les malades, pour proclamer la délivrance des captifs de Satan… Il a consacré sa vie aux malades, aux affligés, à ceux qui étaient possédés de démons. Il ne rejetait aucun de ceux qui venaient solliciter sa puissance de guérison… Lorsque la puissance du Christ touchait ces pauvres âmes, elles se rendaient compte de leur péché, et beaucoup étaient guéries de leurs maladies, tant spirituelles que physiques. L’Évangile possède toujours la même puissance, et on peut se demander pourquoi on ne constate pas les mêmes résultats de nos jours." (JC 825).

 

Quelle est la réponse à cette question : "Pourquoi pas aujourd’hui ?". Nous sommes assurés que les mêmes résultats sont encore possibles. Ce passage utilise le mot croire. Le fait de ne pas y croire pourrait-il être notre problème ? Se pourrait-il que nous possédions une forme de pouvoir divin, mais qu’inconsciemment nous en niions la puissance (2 Tim. 3: 5)? Se pourrait-il que nous repoussions les personnes opprimées. Est-il possible que nous ne reconnaissions pas la possession démoniaque quand nous l’avons sous les yeux ? La possession peut facilement être qualifiée de ‘psychose’ ou de ‘problème de comportement’.

 

Pour résumer, nous ne trouvons aucun fondement biblique disant que le ministère de la délivrance n’est pas mentionné, ou que son rôle est minimisé, dans la mission impartie à l’église fidèle à Dieu dans la fin des temps. La mission est exactement comme notre Seigneur nous l’a décrite. Les besoins de la race humaine n’ont pas changé, ils ont même augmenté. Il existe un travail à faire, et nous ne devons pas le négliger. Nous devons être prudents, mais également attentifs à accomplir l’œuvre que le Seigneur nous a donné autorité d’accomplir.

 

Examinons la seconde proposition

 

Je vais ici vous remettre en mémoire l’objet de notre discussion, à savoir l’interprétation de Matthieu 7: 21-23.

 

"Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité."

 

En 1983, l’Institut de Recherche Biblique a fait paraître un rapport sur le ministère de la délivrance et sur le temps de guerre spirituelle. Il a mis en avant un certain nombre de précautions à prendre en se basant sur Matthieu 7: 22-23.

 

À la page 58 de ce rapport, nous trouvons les avertissements suivants :

 

"L’Église est également bien consciente de ce que le Seigneur a prédit l’émergence de fausses (et apparemment efficaces) entreprises pour chasser les démons, faites par des chrétiens consacrés, juste avant son retour ; il se désolidarise de telles entreprises dans les termes les plus clairs."

 

Sans aucun doute, Mathieu 7 donne l’un des avertissements les plus clairs jamais donnés aux hommes. Cet avertissement s’applique aujourd’hui. A tout instant, la TV américaine nous montre des séances d’exorcisme ou de guérison. Ces spectacles sont quasiment blasphématoires et horribles à voir. On nous montre de grandes salles bourrées de spectateurs qui sont venus ‘assister au spectacle’. Et il s’agit bien de ‘grand spectacle’. Des gens malfaisants se réclament d’un ministère bon et conforme aux Écritures, et s’en servent pour gagner de l’argent. Le Seigneur condamne ceci en termes non équivoques. Le rapport a bien interprété les choses, mais n’en a pas donné le mode d’emploi convenable.

 

Les personnes dont on parle dans ce texte, sont des chrétiens consacrés. Étant donné que ce qui se passe est fait dans le nom de Jésus, les laïcs n’y trouvent rien à redire. Ils se sentent parfaitement rassurés. Mais le pouvoir qui s’exerce est celui de Satan. Le démon est expert dans l’art de la contrefaçon. Les spectateurs et les ministres à la fois sont bernés. L’église adventiste a reçu mandat de Dieu pour dénoncer les erreurs et tirer la sonnette d’alarme. Le faisons-nous ? Si nous lancions un avertissement convenable au peuple de l’Amérique du Nord à propos de cette supercherie massive, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, nous deviendrions les gens les plus impopulaires du monde. Nous devons prendre ce risque avec tact et de manière judicieuse. La croix de notre Seigneur est la preuve que l’œuvre de Dieu ne s’accomplit pas sans souffrance et sans risque. Nous ne devons pas laisser notre intérêt dans de bonnes relations sociales prendre le pas sur notre témoignage. Si nous ne le faisons pas, les pierres crieront. Nous avons une responsabilité. N’évitons pas de faire notre devoir !

 

L'étude d'un mot

 

Le rapport de la Société Biblique a correctement utilisé le mot ‘désolidariser’ pour exprimer le complet désaccord du Seigneur à l’encontre de ce spectacle. Pourtant, à ce sujet, se pose une question essentielle. De quoi le Seigneur s’est-il désolidarisé ? Une lecture attentive des Évangiles met tout à fait bien en évidence que le Seigneur se désolidarise des personnes malfaisantes et non d’un ministère bon en soi. Il dit que ce sont ces gens-là qu’Il ne connaît pas.

 

Un point épineux : De toute évidence, il existe un rapport étroit entre ces gens qu’Il réprouve et la doctrine de l’exorcisme. Le Seigneur réprouve ces hommes. Nous devons faire très attention à ne pas utiliser ce passage pour argumenter contre le ministère de la délivrance. Les gens qui ont besoin de secours sont plus nombreux à notre époque qu’à toute autre période de l’histoire. Il est regrettable que ce rapport donne une interprétation presque universelle dans le sens de mettre un frein à l’aide aux opprimés. Je veux croire que cette impression n’est pas une volonté de leur part. Dans le cas contraire, ce serait infiniment grave. Dieu a mandaté son église et lui donné pour mission de sauver les hommes de la domination de Satan. Ceci est le but du plan du salut. Cette approche conservatrice du rapport semble interférer avec le devoir qui nous est fait de mener à bien cette partie du plan en trois parties pour sauver l’humanité. C’est plus qu’une question de technique. C’est extrêmement sérieux. Jésus est mort pour libérer les captifs (Luc 4: 18). Minimiser les bénéfices de Sa mort sur la Croix même d’un iota est en fait une chose grave.

 

Le Seigneur a refusé de "dissocier". L’Écriture révèle que l’apôtre Jean a tenté d’amener Jésus à désavouer le ministère de la délivrance exercé par un étranger. Jésus s’y est tout à fait opposé.

 

"Maître, nous avons vu un homme qui chasse les démons en ton nom ; et nous l’en avons empêché parce qu’il ne nous suit pas. Ne l’en empêchez pas, répondit Jésus, car il n’est personne qui, faisant un miracle en mon nom, puisse aussitôt après parler mal de moi." (Marc 9: 38, 39).

 

Jésus a refusé de se dissocier de ce ministère, même lorsqu’il était accompli par un étranger. Il a pris cette position à Son époque. Il la prendrait encore aujourd’hui.

 

En conclusion : Le Seigneur avait-Il l’intention de minimiser le travail d’aide aux oppressés ? A-t-il supprimé le fait de chasser les démons (ou ministère de la délivrance) à un moment ou à un autre ? S’est-il dissocié d’un ministère utile ? Nous pensons que non.

 

L’effet de ce rapport dans le monde est que tout adventiste, ministre ou laïc, qui prie avec ou pour ceux qui sont ‘possédés par des esprits mauvais’ (pour reprendre les termes d’Ellen White dans Ministère de la Guérison), devient presque immédiatement suspect. Une opposition généralisée envers toute personne qui la pratique, ou toute forme d’exorcisme, a été immédiate et très vive. Il nous faut faire attention de ne pas être en désaccord avec la volonté expresse de Christ, et, ce faisant de perdre des âmes.

 

Troisième proposition

 

Dans les Écritures et les écrits d’Ellen White, nous trouvons quelques exemples de personnes non consacrées à qui Dieu a confié des missions sacrées. Dans ces cas, il nous faut faire la distinction entre les personnes et la fonction qu’elles exercent.

 

Jonas : Dieu a sauvé Ninive grâce à l’intervention d’un prédicateur réticent et plein de préjugés raciaux. L’amour de Dieu fut plus fort que le caractère de son prophète. Au grand désespoir de Jonas, la cité méchante se repentit. L’histoire de Jonas est plus qu’un épisode de la vie d’une baleine. Il s’agit d’une représentation d’un Dieu merveilleux qui montre Son amour et Sa puissance de délivrance par l’intermédiaire d’un ministre non consacré.

 

Judas Iscariote : "Le Sauveur ne repoussa pas Judas. Il lui a donné une place parmi les douze. Il lui confia l’œuvre d’un évangéliste, avec le pouvoir de guérir les malades et de chasser les démons. Mais Judas ne parvint pas à s’abandonner totalement au Christ." (JC 717)

 

Un pasteur adventiste indigne : "On m’a montré le cas d’un pasteur à qui on avait demandé d’aller prier pour une femme malade. Il y alla, pria avec sincérité, et la femme aussi ; elle croyait que le pasteur était un homme de Dieu. Les médecins avaient renoncé à poursuivre le traitement de sa tuberculose et la laissaient aller à sa mort. Elle fut guérie sur le champ. Elle se leva et alla préparer le souper, chose qu’elle n’avait pas faite depuis dix ans. Pourtant, le pasteur était indigne, il menait une vie corrompue, et cependant, là, il y eut une œuvre merveilleuse." (2 SM 347).

C’est la foi de la femme qui produisit sa guérison, mais Dieu ne la guérit pas avant qu’un pasteur indigne et corrompu n’intervienne. Il est impossible de dire si l’avertissement dans Matthieu 7 peut en donner un élément d’explication.

 

Conclusion

 

1 - Nous découvrons que les Écritures, et les Écrits d’Ellen White, affirment que la mission donnée par l’évangile a été établie par le Seigneur. Elle demeure inchangée, sans modification et dans toute sa force originelle jusqu’à ce que l’œuvre de Dieu soit achevée. Il y a deux mille ans, les chefs religieux se sont farouchement opposés au ministère de la délivrance du Seigneur Jésus-Christ. Il a appelé leur opposition : le plus grand de tous les péchés (Mat. 12: 32). Le décor a changé ; les gens ont changé ; mais dans nos efforts pour empêcher le fanatisme, nous devons prendre garde à ne pas répéter leur erreur. Les conséquences sont éternelles.

 

"À l’époque du Seigneur, les chefs d’Israël étaient impuissants à s’opposer aux œuvres de Satan … Ils se querellaient sur des détails insignifiants, ce qui tendait à éliminer les vérités essentielles. Ainsi, l’infidélité se répandait largement. La Parole de Dieu était dépouillée de sa puissance, et les esprits mauvais agissaient à leur guise." (JC 241).

 

2 - Nous pensons que la voix de l’église devrait s’élever comme il se doit contre le mauvais emploi du ministère de la délivrance tel qu’il est pratiqué dans une grande partie du protestantisme évangélique. Voilà l’avertissement fort et solennel que nous devrions délivrer en accord avec Matthieu 7. En tant qu’église, nous ne devrions pas nous soustraire à cette désagréable responsabilité.

 

3 - Il est difficile d’établir avec précision avec quelle fréquence et dans quelle mesure le Seigneur honore son nom, indépendamment du caractère de certains ministres. Peut-être y a-t-il deux critères pour juger de la nature de la délivrance : celui du fruit porté, et celui de son ancrage dans la vie de ceux qui en bénéficient.

 

Réjouissez-vous, réjouissez-vous !

 

Le Seigneur est à la porte. La bataille finale d’Harmaguédon est pour bientôt. Les otages de la planète Terre seront bientôt à l’abri derrière les murs de la nouvelle Jérusalem. Et on louera éternellement celui qui a combattu jusqu’à la victoire et qui a délivré ceux qui étaient captifs malgré eux.

 


 

APPENDICE E

Index

 

Le cas des Mackin

 

Au cours du vaste ministère d’Ellen White, peu d’événements ont suscité une plus grande incompréhension que le conseil qu’elle a délivré aux frère et sœur Ralph Mackin. Nous possédons trois sources de cette histoire : le troisième volume de Messages Choisis, p. 363-378 ; les parutions de Review and Herald datées des 10, 17 et 24 août 1972 ; et le volume 6 de la Biographie d’Ellen White, p. 171-174. Nous devons examiner ce cas de très près. Une mauvaise interprétation de l’entrevue d’Ellen White et des Mackin a eu un effet dévastateur sur la pensée de beaucoup, concernant l’intervention ou non en faveur des opprimés. On cite souvent la phrase suivante :

 

"Le travail qui consiste à déclarer des personnes possédées du démon, à prier avec elles et à faire semblant de chasser les mauvais esprits, s’appelle du fanatisme, fanatisme qui jettera le discrédit sur toute église qui approuve une telle action." (3 SM 378).

 

Une lecture hors de son contexte de la phrase ci-dessus pourrait facilement être comprise comme une interdiction faite à quiconque de venir en aide aux opprimés, disant que toute tentative dans ce sens n’est que de la prétention et une supercherie. Est-ce là le message qu’Ellen White voulait délivrer? Je ne le pense pas. Quelle chose les Mackin faisaient-ils qui, si on les avait laissé faire, aurait jeté le discrédit sur l’église ? Voici les faits :

 

Les Mackin étaient des fanatiques

 

Une étude précise de ce qu’ils faisaient révèle que le conseil d’Ellen White ne concernait pas du tout la véritable délivrance. Ce qu’ils faisaient aurait entraîné la désapprobation de n’importe quel esprit sensé. Gardez bien présent à l’esprit que les Mackin se déclaraient ouvertement ‘adventistes’. Nul doute, la réputation de l’adventisme était en jeu ! Il fallait mettre un terme à ce qu’ils faisaient. En voici un bref aperçu :

 

1 - Ils prêchaient dans les rues et furent mis en prison pour trouble de l’ordre public.

 

Ils prêchaient au coin des rues à Toledo dans l’Ohio. Mme Mackin parlait en langues. La police vint les incarcérer. Ils disaient souffrir au nom de l’Évangile. (Voir RH 10/8/1972).

 

2 - Ils parlaient en langues dans les rues de la ville de Mansfield dans l’Ohio.

 

En date du 22 août 1908, le journal local de Mansfield, Ohio, le Daily Shield, fait paraître l’article suivant :

 

"Le don des langues sème la perturbation, Mackin se dit maître en l’art de parler un charabia, ce qui, d’après lui, lui vient de Dieu. Des échauffourées lors d’un camp meeting se terminent par l’arrestation de Mackin, sa femme et sa fille, ainsi que deux autres de leurs amies ; ils organisent un culte en prison derrière les barreaux et semblent très fiers de cette distinction." (RH 10/8/1972).

 

3 - Ils perturbèrent un camp meeting adventiste.

 

"Mme Mackin se tenait à la porte du camp meeting de l’Ohio et chantait les mots suivants en boucle : 'Il vient, Il vient, préparez-vous, préparez-vous, recevez le Saint-Esprit'. Elle chantait sans s’arrêter le mot ‘Gloire’. On pouvait l’entendre dans le camp tout entier." (RH 17/8/1972 ; 3 SM 366).

 

4 - Ils agissaient de manière théâtrale.

 

"Satan interviendra avec son pouvoir de séduction lors de ces séances. Il est grand temps que vous y mettiez fin. Si Dieu vous avait donné un message spécial pour son peuple, vous agiriez avec humilité et sans ostentation, pas comme si vous étiez sur une scène de théâtre." (3 SM 377).

 

"Votre femme, par ses paroles, ses chants et ses manifestations extravagantes qui ne sont pas en harmonie avec le véritable travail du St Esprit, contribue à faire naître une phase de fanatisme qui causera grand tort à la cause de Dieu si on la laisse se développer au sein de nos églises." (3 SM 376).

 

5 - Ils accusaient les gens de possession devant tout le monde.

 

"Le travail qui consiste à déclarer des personnes possédées du démon, à prier avec elles et à faire semblant de chasser les mauvais esprits, s’appelle du fanatisme, fanatisme qui jettera le discrédit sur toute église qui approuve une telle action." (3 SM 378).

 

Les circonstances dans lesquelles ils déclaraient que des personnes étaient possédées ne sont pas claires. Au vu de ce qu’ils avaient fait auparavant, il est probable qu’ils disaient aux passants qu’ils étaient possédés. Il est vrai que la réputation de l’église s’en trouvait discréditée !

 

6 - Mme Mackin prétendait avoir le don de prophétie.

 

Mme Mackin prédit une terrible catastrophe pour la ville de Toledo (3 SM 365). Et rien ne se produisit.

 

7 - Ils  quittèrent l’église et disparurent .

 

À la suite de leur entrevue avec Ellen White à Elmshaven, ils disparurent et on n’en entendit plus parler. (Biography, vol. 6, p. 174).

 

Nous adhérons complètement à la position prise par Ellen White. Cette conduite est du fanatisme sous sa forme la plus évidente. Nous pensons que le conseil qu’elle leur a donné est parfaitement justifié pour l’époque, et pour la nôtre également. De plus, aucune des manifestations bizarres des Mackin ne ressemble en quoi que soit au ministère de la délivrance tel qu’il est décrit dans la Bible, ou tel qu’il s’applique aux opprimés de notre époque.

 

Les présomptions et les frasques des Mackin sont à mauvais escient utilisés comme exemple pour prouver que les adventistes n’ont aucun rôle d’exorcisme à jouer. Nous pensons que cette interprétation est fausse, et réclame …

 

Une réflexion plus approfondie

 

Le conseil d’Ellen White aux Mackin est généralement interprété comme l’annulation pure et simple de toute pratique d’exorcisme. Si c’était le cas, cela irait à l’encontre des faits suivants :

 

1 - Cette interprétation contredirait la mission donnée par l’Évangile.

 

"Dans son récit de la mission donnée aux disciples, Marc écrit : 'Il leur dit : allez de par le monde et prêchez l’évangile à toute créature … et à ces signes ont reconnaîtra ceux qui croient : ils chasseront les démons … ils imposeront les mains sur les malades et les malades seront guéris.' Ces paroles doivent s’accomplir littéralement. C’est là l’œuvre du Seigneur Jésus-Christ qui s’accomplira par ceux qu’il aura désignés." (Kress Collection 126).

 

2 - Cette interprétation condamnerait son propre ministère :

 

"Dans mon œuvre pour la cause de Dieu, j’ai bien des fois rencontré ceux qui ont été ainsi possédés, et au nom du Seigneur, j’ai chassé les mauvais esprits." (2 SM 353).

 

3 - Cette interprétation rendrait l’exemple du Seigneur caduc.

 

Le ministère du Seigneur fut rempli de multiples exemples de délivrance de la possession démoniaque. Le besoin de ce ministère est plus grand que jamais. Plus nous approcherons de la fin du conflit, plus ce besoin se fera sentir et s’intensifiera.

 

"L’époque du ministère personnel du Christ parmi les hommes fut un moment de très grande activité des forces de l’ombre … Satan rassembla toutes ses forces, et à chaque étape s’opposa à l’œuvre du Christ. Il en sera de même au cours du grand conflit final entre la justice et le péché. Tandis qu’une vie, une lumière et une puissance nouvelles descendront du ciel sur les disciples du Christ, une nouvelle vie surgira d’en bas et animera les agents de Satan." (JC 241).

 

4 - Cette interprétation du cas Mackin érige un mur de doute et d’incrédulité entre les besoins des hommes et la puissance de Dieu.

 

"Et Jésus ayant assemblé les douze, leur donna force et pouvoir sur tous les démons, avec la puissance de guérir les maladies." (Luc 9: 1; JC 822).

 

Il n’existe aucune preuve dans les Écritures indiquant que ces pouvoirs ont été supprimés un jour. C’est notre manque de foi qui empêche Dieu de soulager les besoins des hommes. La prise de position de l’Esprit de Prophétie est que nous pouvons encore aujourd’hui travailler avec sa puissance, puissance qui se constaterait dans la guérison des malades et la délivrance de ceux qui sont possédés par les esprits mauvais. Lisez attentivement cette citation :

 

"Le projet de Dieu est que les malades, les malheureux, les possédés du démon entendent sa voix par notre intermédiaire … Il y a des gens dans le besoin tout près de nous ; les souffrants sont même parmi nous. Nous devons tenter de les aider. Par la grâce de Jésus-Christ, les écluses fermées retenant une œuvre diligente, semblable à celle du Christ, doivent s’ouvrir … Ces temps de manques et de nécessités montrent à l’évidence que nous avons besoin de l’aide d’un Dieu présent, tout-puissant, dans lequel réside une force éternelle et avec la puissance de qui nous pouvons agir." (Ms 65b, 1898, SP-M  p. 89).

 

5 - Cette interprétation indiquerait une incohérence dans son témoignage.

 

Parmi toutes les erreurs commises par les Mackin, on en trouve une ayant trait à leur simulacre d’exorcisme. Le mécontentement d’Ellen White est évident. Sa désapprobation à leur encontre est presque universellement acceptée comme une annulation pure et simple du ministère de la délivrance. Ceci n’est qu’une hypothèse non vérifiée. Je vais expliquer pourquoi. Une bonne démarche d’étude consiste à rassembler et examiner toutes les informations sur un sujet donné avant de tirer une conclusion. Si l’on fait cela, on s’apercevra qu’Ellen White n’était pas une opposante au ministère de la délivrance. Elle en était l’avocat. Considérez cette affirmation qui laisse peu de part au doute :

 

"Des âmes possédées par le démon se présenteront à nous. Nous devons cultiver un esprit de prière fervent, empreint d’une foi véritable, afin de les sauver de la ruine, et cela confirmera notre foi. Le plan de Dieu est que les malades, les malheureux, ceux qui sont possédés du démon entendent Sa voix par notre intermédiaire. Grâce à ses agents humains, il désire être la source d’un réconfort inégalé jusqu’à présent dans le monde." (Spaulding-Magan, p.89, 1898).

 

Cette citation dit que nous devrions "cultiver" un esprit de prière pour venir en aide aux possédés. Les mots cultiver et "annulation" ont un sens diamétralement opposé. Ce que les Mackin faisaient devait être annulé. Mais le véritable ministère, lui, devait perdurer, être "cultivé". Dans sa phase finale, ce ministère revêtirait un caractère "inégalé jusqu’à présent dans le monde". Nous pensons que ce temps est venu.

 

Il est grand temps que nous nous libérions de nos craintes d’un ennemi déjà vaincu. L’ennemi attaque sur tous les fronts. Le peuple de Dieu est atteint, et même détruit. L’église doit maintenant remettre en action l’autorité qui lui vient de Dieu. Les "écluses fermées" doivent maintenant "s’ouvrir". Au fur et à mesure que le besoin s’accroît, nous devons accomplir la tâche que le Seigneur a assignée, et libérer les captifs (Luc 4: 18). Nous ne devons pas laisser une mauvaise interprétation du cas Mackin empêcher la volonté de Dieu de se réaliser, et nous devons aider les captifs à retrouver leur liberté. (Es. 58: 6).


 

APPENDICE F

Index

 

"Méfiez-vous des ministères de délivrance"

 

Un article portant ce titre est paru récemment dans l’une de nos revues à grand tirage. L’auteur, un de mes amis pasteurs, a pris une position ferme contre tous les ministères de délivrance. Je pense devoir m’y opposer, avec courtoisie, mais aussi avec fermeté.

 

L’auteur évoquait le conseil d’Ellen White aux frère et sœur Mackin. En 1908, ce couple est venu lui demander ses directives. L’auteur de l’article donne comme interprétation de cet épisode qu’elle s’oppose fermement à toute forme de ministère d’aide aux personnes opprimées. J’admets que ce couple était véritablement fanatique. Ils avaient besoin d’être repris, mais, d’après moi, en tirer cette conclusion injustifiée n’est pas acceptable, c’est une grave erreur d’interprétation de ses écrits, et au-delà de cela, cela distord la Bible elle-même. (Voir Appendice F).

 

J’ai soigneusement lu ce conseil d’un bout à l’autre. Contrairement aux conclusions de cet article, j’y trouve de nombreux éléments pour dire qu’Ellen White argumentait en faveur d’un ministère de la délivrance légitime pour les temps de la fin. Il apparaîtrait comme une œuvre nécessaire du Saint-Esprit. Voici ce qu’Ellen White écrit :

 

"Il m’a été montré que certaines manifestations auront lieu à la fin ultime de l’histoire de cette terre, semblables à celles que vous m’avez exposées ; mais il m’est impossible de les décrire avec précision aujourd’hui." (3SM 367).

 

Dieu voulait-il nous faire savoir que, "à la fin ultime de l’histoire de cette terre", cette période que vous et moi sommes en train de vivre, il y aurait un véritable ministère de la délivrance en opposition à un faux ministère comme ce simulacre fait par les Mackin ?

 

Il me semble que c’est là la bonne conclusion, particulièrement si on la justifie à la lumière des trois autres citations suivantes d’Ellen White.

 

L’œuvre du Saint-Esprit sera nommée fanatisme

 

Au cours de l’entrevue, Ralph Mackin lui demanda :

 

"Cependant, est-il vrai que lorsque le St Esprit viendra réellement, comme vous l’avez écrit dans vos ouvrages, beaucoup s’élèveront contre cela, et déclareront qu’il s’agit de fanatisme?"

 

Remarquez bien la réponse d’Ellen White :

 

"Bien sûr qu’il en sera ainsi ; et parce qu’il en sera ainsi, il nous faut être extrêmement prudents." (3SM 375).

 

Encore autre chose :

 

"Dans le futur, nous verrons des signes particuliers de l’influence de l’Esprit de Dieu, particulièrement au moment où nos ennemis nous affronteront avec vigueur. Le temps viendra où nous verrons d’étranges choses ; mais exactement de cette façon-là, (à savoir si elles seront semblables à certaines des expériences que les apôtres ont faites après avoir reçu le St Esprit après l’ascension de Christ), je ne peux pas le dire" (3SM 369).

 

À la lecture de ce conseil, nous devons nous tenir sur nos gardes afin de ne pas qualifier de ‘fanatisme’ des faits que nous trouvons bizarres. Des choses que nous pouvons trouver ‘étranges’, seront en réalité les signes de l’influence de l’Esprit de Dieu. Le peuple d’Israël n’a pas reconnu la puissance miraculeuse de la seconde personne de la Trinité. Nous avons le même risque de ne pas reconnaître celle de la troisième personne.

 

Déclarations antérieures

 

La réponse qu’Ellen White a faite à Ralph Mackin est en parfaite harmonie avec les déclarations qu’elle avait faites antérieurement.

 

"Dans les églises, il y aura de merveilleuses manifestations de la puissance divine… Dans la manifestation de cette puissance qui éclairera le monde de la gloire de Dieu, ils ne verront que quelque chose qui éveille leurs craintes, et ils s’efforceront d’y résister. Étant donné que le Seigneur n’agira pas selon ce qu’ils attendent ou selon leurs propres idéaux, ils s’opposeront à cette œuvre. ‘Pourquoi, diront-ils, ne reconnaissons-nous pas là l’Esprit de Dieu, nous qui sommes dans l’église depuis si longtemps ?’" (RH 23/12/1890).

 

Nous admettons qu’Ellen White ne donne pas une description détaillée de la manière dont cette puissance illuminera le monde de la gloire de Dieu. Cependant, nous ne devons pas écarter la possibilité que la venue du St Esprit en puissance pourrait inclure la restauration du vrai combat spirituel et son cortège de guérisons physiques, spirituelles et émotionnelles. Cette possibilité ne peut pas être ignorée. Je vais vous dire pourquoi. Considérez attentivement les paroles du Sauveur:

 

"Mais si c’est par l’Esprit de Dieu que je chasse les démons, le Royaume de Dieu est donc venu vers vous." (Mat. 12: 28).

 

Nous sommes en terrain extrêmement délicat lorsque nous émettons un jugement sur le ministère de la délivrance, parce que Jésus l’a rattaché étroitement

à l’œuvre du Saint-Esprit

 

Cet article de presse pourrait bien représenter l’accomplissement de ce qu’Ellen White a prédit comme un temps d’‘aveuglement’, de ‘résistance’, de ‘crainte’, de ‘choses considérées comme dangereuses’. À la lecture de cet article, je dois dire que j’ai craint qu’il en soit ainsi.

 

Je ne peux pas démontrer si Ellen White se référait ou pas au ministère de la délivrance dans le passage cité ci-dessus (RH 23/12/1890). Mais je peux dire une chose, c’est que j’ai exercé pendant 15 ans un ministère auprès de personnes possédées. Pendant toutes ces années, j’ai rencontré beaucoup d’opposition. Le mot ‘aveuglement’ convient parfaitement, et, comme on dit, sied comme un gant, aux réactions négatives de plus d’une personne.

 

Il n’est pas dans mes intentions de gêner qui que ce soit, d’attaquer ou critiquer quelque publication que ce soit. Mais je crois que nous sommes en train de traiter ici de questions de vie ou de mort. Il faut à présent discuter de ces sujets avec franchise. Des destinées humaines, des destinées éternelles, sont en jeu. Je vais donc avec précaution, analyser cet article. Je le fais parce qu’il me semble confirmer la prédiction d’Ellen White d’une opposition pleine d’aveuglement à l’œuvre du St Esprit. Il s’agit d’un ministère qui ne laisse aucune place à l’erreur.

 

Conclusions contradictoires

 

L’auteur commence son article par l’affirmation éloquente d’une vérité biblique avec laquelle je ne pourrais être plus en accord :

 

"Jésus a donné tous pouvoirs à son église sur toutes les forces du mal, et il n’existe aucune assertion disant qu’ils ont été abolis. Notre échec devant l’exorcisme ne tient pas au manque de puissance de la part de Dieu, mais plutôt à la négligence humaine, comme il apparaît dans Mat. 17: 14-18. Beaucoup d’exemples sont donnés, dans lesquels Satan et ses armées ont subi une défaite totale face aux disciples de Christ confessant la foi en son nom. Ceci peut et devrait être l’expérience de l’église actuelle."

 

J’adhère en tout point à l’affirmation citée ci-dessus, et particulièrement à la dernière phrase. Elle est en parfaite harmonie avec la Bible et l’Esprit de Prophétie. Son premier paragraphe résume de manière magistrale et exacte, ce que j’ai tenté d’expliquer tout au long de ce livre.

 

La contradiction. Ensuite, il se passe une chose étonnante. À la suite de cette éloquente défense de la délivrance d’après les critères de la Bible et selon les faits historiques, j’ai été abasourdi de lire, juste quelques paragraphes plus loin, dans le même article, écrits par le même auteur, les mots suivants :

 

"L’exorcisme n’est qu’une des formes de ce fanatisme qui menace maintenant l’église adventiste."

 

Les conclusions de ses deux affirmations précédentes sont en totale opposition. Elles sont en complète contradiction. Le fait de chasser les démons (quel que soit le nom qu’on lui donne) ne peut pas être une activité qui "peut et devrait être l’expérience de l’église actuelle", et en même temps être "une des formes de ce fanatisme qui menace maintenant l’église adventiste". Ces deux conceptions sont antagonistes. Leur association dans une même démonstration ne peut être vraie pour un esprit logique.

 

L’exorcisme, d’après ce qu’en dit la Bible, vient soit de Dieu, soit de Satan. Sa source vient soit de l’un, soit de l’autre, mais en aucun cas des deux à la fois. Nous devons cesser nous faire les porte-parole des deux dans notre dénomination.

 

 Sujet de division

 

L’auteur de cet article récuse le ministère de la délivrance pour le motif qu’il est à l’origine de divisions. Il affirme que "toutes les églises qui l’ont pratiqué se sont heurtées sur ce sujet, et sont même allées jusqu’à créer des schismes."

 

Je souhaite faire deux remarques à ce sujet. Ce qui est écrit page 349 de ‘Jésus Christ’ nous vient à l’esprit :

 

"Le Sauveur a dit aux disciples de ne pas espérer voir cesser l’inimitié du monde contre l’Évangile. Il a dit : 'Je ne suis pas venu pour amener la paix, mais l’épée'.  Ce n’est pas l’Évangile qui est la cause de la guerre, mais l’antagonisme qu’il rencontre."

 

Je suis parfaitement d’accord avec ces paroles inspirées. À moins que je lise mal les faits rapportés, c’est l’opposition pastorale, dans le Michigan, qui a causé les affrontements dont on parle dans le magazine, et non le ministère de la délivrance.

 

Et ensuite vient un second point de désaccord. Je n’ai encore pas rencontré d’églises ayant subi un schisme à cause de l’exorcisme. Bien que cela puisse éventuellement se révéler exact dans certains cas, mon expérience me conduit à constater que les membres d’église qui ont été impliqués dans un tel affrontement, ont été amenés à approfondir leur étude de la Bible et à rechercher encore plus activement la vérité. L’unité de l’église repose sur la vision de ceux qui la dirigent. Une grande partie de ce que Christ a accompli et enseigné a divisé l’église de son époque, mais n’a pas enlevé de la valeur à son ministère.

 

Nous devons toujours avoir présent à l’esprit que c’est à l’aune de l’Écriture qu’il faut juger de la véracité des choses, et non juger d’après l’acceptation ou l’approbation d’une congrégation ou même d’une dénomination. Ésaïe 8: 20 nous donne le critère selon lequel la vérité doit être mesurée.

 

L’article se poursuit pour dire comment, quelques mois après la ‘délivrance’, la famille ‘église’ a chassé Mike et Debbie (noms d’emprunt) pour 'apostasie versant dans le spiritisme'. Je crois que l’éviction de cette famille adventiste est une erreur aux conséquences graves. Ce fut une tragédie pour Mike et Debbie, mais il est bien possible que ce fût encore plus grave pour l’église elle-même. Peut-être y avait-il d’autres membres d’église ayant besoin d’aide. Après le tumulte créé par les dirigeants, il est probable que d’autres membres n’osèrent pas la demander. En conséquence, ils restèrent prisonniers de leurs problèmes. La porte ne fut pas fermée à Mike et Debbie seulement ; grave, beaucoup plus grave, elle se referma devant les besoins de personnes dont nous ne saurons pas les noms avant le jour du jugement.

 

En réponse à cet article, je voudrais poser une contre question. J’inverse le défi. Pourquoi le ministère de la délivrance, dans lequel le Christ s’est tant impliqué, n’a-t-il aucune place chez nous aujourd’hui ? Est-ce parce que nous n’en avons aucun besoin, ou sommes-nous aveugles ? Pourquoi nos pasteurs ne sont-ils pas formés pour déceler ce problème ? C’est une question d’importance majeure. Elle concerne une partie vitale de la mission de l’église. Pourquoi ne faisons-nous rien, ou pas grand-chose ? En fait, pourquoi ne recherchons-nous pas sans préjugés comment soulager le fardeau des âmes opprimées ? On nous a dit, il y a bien des années, qu’un grand besoin s’en ferait sentir :

 

"Des âmes possédées par des esprits mauvais se présenteront à nous," et "la volonté de Dieu est que les malades, les malheureux, ceux qui sont possédés par des esprits mauvais entendent sa voix par notre intermédiaire." (MS 65b, 1898).

 

Dieu nous a fait savoir que, non seulement les personnes possédées par le démon viendront nous demander de l’aide, mais que nous devrons prier avec elles et pour elles ; et ceci "confirmera notre foi" (MS 65b, 1898). Mais comment notre foi peut-elle être confirmée par l’action du Saint Esprit alors que :

 

 

Que Dieu nous ouvre les yeux sur cette guerre qui fait rage autour de chacun d’entre nous. La perte d’âmes promises à la vie éternelle est la conséquence à payer pour notre aveuglement.

 

Un autre regard sur le péché impardonnable

 

On a coutume de penser que ce sont des individus qui commettent ce péché des péchés. Il en est parmi nous qui avons frémi d’horreur en voyant des personnes refuser une vérité pourtant évidente, simplement parce que cette vérité ne correspondait pas à leurs vues.

 

Il existe cependant une autre forme de ce péché qui va bien au-delà de l’âme individuelle. Les chefs d’Israël de l’époque du Christ disaient au peuple que Son œuvre était satanique. Les Israélites ordinaires faisaient confiance au jugement de leurs chefs religieux. Leurs chefs étaient dans l’erreur. Le résultat en est que la nation toute entière fut aveuglée et menée à sa destruction. En l’an 70, il y eut la famine, le cannibalisme et un massacre à Jérusalem, fruit amer d’une confiance inconditionnelle. Ayez confiance, mais posez-vous néanmoins des questions ! "Examinez toutes choses…", c’est encore là le conseil de Dieu. (1 Tes. 5 :21).

 

"'Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le St Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir'. (Mat. 12: 32). Ces paroles ont été prononcées par notre Sauveur lorsque ses actes pleins de la grâce de Dieu et réalisés par sa puissance, furent attribués à Belzébul par les Juifs." (PP 383).

 

"Ils (les Pharisiens) attribuèrent aux agents de Satan la sainte puissance de Dieu manifestée par les œuvres de Jésus Christ. Ainsi, les Pharisiens péchèrent contre le St Esprit. Obstinés, hargneux, le cœur endurci, ils étaient déterminés à fermer les yeux à toute preuve, et ainsi, ils commirent le péché impardonnable." (RH 18/01/1898).

 

"Parler contre le Christ, accusant son œuvre d’être celle des démons, et attribuer les manifestations de l’Esprit au fanatisme, n’est pas en soi un péché qui mène à la condamnation éternelle, mais l’esprit qui conduisait ces hommes à faire ces affirmations, les met dans la position d’une résistance obstinée qui les empêche de voir la lumière spirituelle." (5BC 1092).

 

Une pensée solennelle

 

"Ceux qui n’agiront pas lorsque le Seigneur le leur demandera, mais qui attendront plus de preuves ou de meilleures occasions, marcheront dans l’obscurité, car la lumière se retirera. La preuve donnée un jour peut très bien ne jamais se représenter." (3T 258).

 

Reproduirons-nous leur erreur ?

 

Cher lecteur, il faut que vous me compreniez. En écrivant ces mots, je ne m’érige pas en juge, mais cet article m’a causé la plus profonde préoccupation. Il se peut qu’un jour vienne, et il est peut-être déjà là, où nous serons à cette croisée des chemins, comme l’a été l’Israël d’autrefois. Ce point a été atteint lorsqu’ils ont critiqué et rejeté le ministère de Jésus en faveur des opprimés. Ce fut un tournant crucial.

 

Peut-être que, nous aussi, nous devrons nous décider pour Dieu ou pour Satan. Il y a deux mille ans, la réponse à ce problème a été douloureuse et a eu des conséquences éternelles. Parce qu’ils étaient le peuple choisi par Dieu, ils pensaient être au-dessus de tout risque d’erreur. Nous ne devons pas nous croire incapables de reproduire cette erreur fatale. Je prie Dieu pour qu’il n’en soit pas ainsi.

 

Si cet article, qui a paru dans une publication officielle de notre dénomination, exprime les enseignements et la pratique officiels concernant le ministère de l’évangélisation, alors nous allons au-devant de graves ennuis.

 


 

APPENDICE G

Index

 

Une ancienne captive témoigne

 

Note de l’auteur : Dans l’appendice F, j’ai longuement répondu à un article de magazine intitulé : "Méfiez-vous des ministères de la délivrance", écrit par un de mes collègues pasteurs. Si vous n’avez pas lu cet appendice, alors faites-le. Je suis en complet désaccord avec sa position. Ce qu’il pense présente des contradictions, il est en non-conformité aux principes bibliques, et parfois il est illogique. Il parle de la délivrance d’un des membres de son église. Dans un premier temps, il a été convaincu que Dieu était intervenu pour libérer une femme fortement possédée. Mais en l’espace de quatre semaines, il a complètement changé de point de vue. Il a évité la famille. Il ne voulait plus en entendre parler. Il avait adopté le point de vue que toute l’expérience n’avait été qu’une supercherie diabolique. Sous son ministère, la femme, son mari et leurs deux enfants furent chassés de l’église.

 

Le témoignage de la femme : Cet appendice contient le tout premier témoignage de cette ancienne captive évoquée dans l’article. Elle a été libérée et demeure libre. Vous constaterez que son témoignage diffère beaucoup de celui de l’auteur de l’article. Pour des raisons de respect de la vie privée, je l’appellerai Debbie. Ce n’est pas son véritable nom. Le lecteur désireux de faire des vérifications peut se procurer son identité en adressant une lettre aux éditeurs de cet ouvrage. Veuillez joindre une enveloppe timbrée pour la réponse.

 

Points de similitude : Je n’ai pas été le témoin direct de l’exorcisme de Debbie. Mais je peux vous dire que la description des faits est en tous points semblable à des douzaines d’autres dont j’ai été témoin au cours des quinze dernières années. Lorsque nous prions dans le tout-puissant nom de Jésus Christ, il n’est pas inhabituel que les démons parlent, s’insurgent, et supplient, tout comme cela s’est passé au cours du ministère de notre Seigneur lui-même. Toutefois, cela n’arrive pas à chaque fois; mais lorsque cela se passe, cela ne nous surprend pas. Nos propres expériences ont été comparables à celles qui ont été relatées en grand nombre dans la Bible. Les symptômes de Debbie, dont la liste suit, ne sont pas rares du tout.

 

  • Problèmes de santé mystérieux

  • Maltraitance dans l’enfance

  • Implication dans des pratiques occultes

  • Peurs et voix

  • Menaces

  • Cauchemars

  • Incapacité à prier ou à louer Dieu par le chant

  • Langage vulgaire et ordurier

  • Idées de suicide

  • Déformation du visage.

 

 

Généralités : Avant que vous ne lisiez l’histoire personnelle de Debbie, je vais vous révéler un fait surprenant : au cours de mes quinze années et plus d’aide aux opprimés, à de rares exceptions près, ces expériences ont été celles de vos frères et sœurs spirituels. Ils ont été membres d’église, comme Debbie et son mari, dans l’église Adventiste du Septième Jour. Ce sont les personnes qui sont assises à côté de vous sur les bancs de l’église le Sabbat matin. Ce peut être aussi votre docteur, votre dentiste, votre infirmière, ou même votre pasteur. Je le sais parce que j’ai été témoin de délivrance parmi toutes ces catégories de personnes. Ce sont des gens qui ont été pris dans les filets de Satan, mais qui, par la grâce et la puissance de Dieu, en ont été délivrés.

 

Mes préoccupations profondes : En étudiant les relations entre ce pasteur, son église et la famille de Debbie, mes préoccupations se sont portées bien plus loin que l’article écrit. Je me suis fait du souci pour les torts causés à cette famille. Où sont-ils maintenant ? Comment ont-ils réagi devant cette mise à l’écart et ce traitement ? Ont-ils abandonné la foi adventiste ? Sont-ils déçus, en colère ? Debbie a-t-elle été reprise dans les filets dont elle avait été délivrée ? Je voulais examiner les fruits de cette délivrance. C’était d’après moi, un critère de la nature du ministère et de l’engagement chrétien de cette famille !

 

Contact : Grâce à des renseignements fournis par des amis, j’ai pu prendre contact par téléphone avec la famille. Debbie m’a dit qu’elle avait lu l’article. Elle m’a dit qu’il contenait de nombreuses erreurs. Elle n’était absolument pas d’accord avec les conclusions de l’auteur de l’article. Debbie avait déjà commencé à rédiger sa propre version de ce qui s’était passé dans le Michigan. Elle m’a donné la permission d’ajouter son témoignage personnel à cet ouvrage.

 

Son point de vue : La manière dont Debbie a vu les choses se passer est tout à fait différente de ce qui est décrit dans l’article. En plus, je peux dire que j’ai parlé avec trois autres adultes témoins de cet exorcisme et des événements qui l’ont suivi, et ils appuient la version donnée par Debbie.

 

Elle est toujours libre : La nouvelle la meilleure est que Debbie jouit toujours de sa liberté en Christ, délivrée des terribles liens qui l’avaient retenue pendant des années. Dans les pages suivantes, Debbie raconte la joie de sa liberté. Elle fait son récit personnel de ce que Dieu a fait pour elle et sa famille dans le Michigan.

 

Debbie raconte son histoire

 

Les sévices dont j’ai été victime dans mon enfance : Il est important que vous ayez quelques éléments de mon passé. J’ai grandi dans un foyer où l’on subissait des abus physiques et sexuels. Ce que j’essaye de traduire avec mes mots ne parvient pas à décrire l’horrible réalité des abus qui s’y déroulaient.

 

Mon père avait un tempérament violent. Cela empirait lorsqu’il avait bu. Les coups, les injures, les abus sexuels faisaient partie du décor habituel de mon enfance. Ma mère travaillait la nuit. Cela permettait à mon père de boire et d’aller à sa guise.

 

Je ne pouvais pas compter sur ma mère pour me protéger. Cette protection, de toute façon, s’avérait impossible car mon père battait aussi ma mère. Au plus fort de votre imagination, vous ne pouvez-vous représenter la situation telle qu’elle était. Sous la menace d’un fusil, j’étais sexuellement abusée par mon père, ses amis, et mes frères (bien qu’ils fussent soumis au même traitement !).

 

Bien que mes frères fussent aussi mes agresseurs, nous étions proches les uns des autres sous de nombreux aspects. J’élevai mes frères, étant donné que mon père et ma mère étaient presque toujours au travail.

 

En grandissant, nous fûmes de plus en plus capables de nous défendre, mais les abus persistaient néanmoins. Je rêvais de m’échapper vers une vie nouvelle et meilleure. Je voulais même enfouir les souvenirs de mon enfance abusée au plus profond. Lorsque je fus plus âgée et capable de prendre mes propres décisions, les choses ne changèrent pas exactement dans le sens où je l’aurais souhaité. Je me retrouvai prise dans les pièges de la drogue et de l’alcool, et je touchai à l’occultisme.

 

Je n’avais aucune éducation religieuse : À cette époque de ma vie, je n’avais aucune notion de l’existence de Christ ou de Satan. Maintenant, je me rends compte que Satan fut extrêmement actif dans le foyer de mon enfance. Il fut l’acteur secret de mes années de maltraitance. L’un de mes frères mourut à l’âge de 17 ans. Mon premier bébé mourut à la naissance. Je me battis contre le cancer (à cette époque, j’avais 19 ans). Satan avait œuvré pendant tant d’années !

 

En grandissant, j’avais appris peu de choses sur Dieu. Les rares fois où je me tournai vers Lui, il me sembla qu’Il n’était jamais là. Étant donné que mon père ne m’aimait pas, j’étais convaincue que ce ‘Père dans les cieux’, cette ‘image masculine’, ne m’aimait pas non plus. "Use et abuse", c’était là la devise de ma mère concernant les hommes, et cela devint la mienne.

 

Mes mariages : Après un premier mariage désastreux qui se termina par un divorce, je rencontrai un homme dont je tombai amoureuse, et que j’épousai peu après. Lyle (nom d’emprunt) est encore mon mari.

 

Addiction à la drogue : Peu après notre mariage, ce qui semblait être un rêve devint un cauchemar. Nous prenions tous les deux de la drogue, écoutions du hard rock, et ne nous préoccupions que de nous-mêmes, pas l’un de l’autre. J’avais alors deux enfants, un fils de mon premier mariage et une fille avec Lyle. Lui et moi avions des querelles sur tout. Notre foyer manquait totalement d’harmonie.

 

Cherchant quelque chose pour rendre notre foyer plus heureux, nous commençâmes à fréquenter une église. Lyle, étant adolescent, avait entendu parler par sa grand-mère de Jésus et Son amour. Peu après, nous eûmes des responsabilités dans cette église comme responsables de jeunesse. J’imagine que vous allez dire que nous pensions que ce genre de bon travail allait nous rendre plus heureux. Mais il ne nous fallut pas longtemps avant de quitter cette église. Les ‘amis’ que nous pensions nous être faits n’appelèrent plus au téléphone et ne nous rendirent plus visite. Nous étions toujours à la recherche d’une vérité qui nous aiderait à améliorer notre style de vie perturbé.

 

Nous sommes devenus adventistes : Le mari de ma meilleure amie fréquentait une université locale dans une ville proche de chez nous. Ce couple recevait des prospectus parlant d’un ‘séminaire sur l’Apocalypse’ qui devait se tenir sur le campus universitaire. Au début, nous fûmes hésitants pour y participer, mais en voyant comment nos amis étaient enthousiasmés à l’idée d’y aller, nous décidâmes de nous y rendre. En grande partie grâce à notre participation à cette rencontre, nous devînmes membres de l’Église Adventiste du Septième Jour en août 1982, et depuis lors, nous sommes fidèles à son message.

 

Les yeux fixés sur Jésus : Je me rappelle le conseil d’une des sœurs plus âgées au début de notre entrée dans l’église. "Debbie", me dit-elle, "souvenez-vous que nous détenons un message parfait, mais que nous ne sommes pas des personnes parfaites. Gardez toujours les yeux fixés sur Jésus, pas sur les gens." Le conseil donné par cette sœur merveilleuse nous a plus d’une fois aidés à rester assis sur nos bancs d’église. Je me sentais plus en paix dans cette église que dans toutes celles que nous avions fréquentées auparavant, mais cette paix fut de courte durée. Satan déteste perdre ne fût-ce qu’une seule âme au profit de Jésus. Il ne lui fallut pas longtemps pour se mettre à l’œuvre. On nous avait enseigné que la victoire est en Christ, mais il fallut six ans avant qu’on nous enseigne la manière d’obtenir cette victoire.

 

Problèmes de chômage : À notre entrée dans l’église, mon mari n’avait pas d’emploi fixe depuis trois ans. Notre problème d’emploi s’accentua encore puisque nous nous mîmes à observer le Sabbat. Plus d’une fois, on le renvoya à cause du Sabbat. Finalement, Lyle trouva un travail dans une agence automobile à Berrien Springs dans le Michigan.

 

Plus tard, Lyle fut embauché comme mécanicien dans une petite ville du centre du Michigan. Il s’agissait d’un bon emploi, où le Sabbat ne causait pas de problèmes et où nous bénéficiions d’une assurance maladie complète, y compris dentaire et optique. L’homme qui avait embauché Lyle lui avait dit qu’autrefois, il avait habité près d’une famille adventiste, et qu’il prenait Lyle à cause de la bonne impression que ses voisins lui avaient faite. Que Dieu soit remercié pour les familles et voisins adventistes qui donnent un bon témoignage en vivant selon leur foi !

 

Environ six semaines plus tard, alors que nous venions de nous installer dans une jolie petite maison, une autre ‘opportunité’ se présenta. Une usine de traitement du bois dans l’une de nos villes universitaires nous offrit du travail, à Lyle et à moi. Le changement entraînerait une baisse de salaire et la perte de certains avantages. Cependant, il y aurait un gros avantage : nous pourrions mettre nos enfants à l’école d’église. Notre fils s’apprêtait à intégrer le collège l’année suivante. Nous ne souhaitions pas l’envoyer loin. Donc, nous déménageâmes à une soixantaine de kilomètres plus au nord.

 

Un jour, alors que j’étais en train de travailler, je remarquai comme ‘une bulle de sang’ qui se formait sur mon index droit. Elle devint assez grosse, et je la montrai donc à mon mari qui travaillait non loin de là. Nous la fîmes voir au surveillant. Il m’envoya immédiatement consulter un médecin adventiste. Celui-ci m’adressa à un spécialiste qui traita mon doigt et me donna un arrêt de travail de deux semaines. Lorsque je retournai travailler, la même chose se reproduisit. Cette fois-ci, il fallut opérer mon doigt. J’eus un arrêt de travail de six semaines.

 

Harcèlement : La seule raison qui me pousse à vous parler de mon problème au doigt est que l’ennemi a profité du fait que je sois seule chez moi pendant six semaines. Je disposais de temps pour repenser à mon passé agité. Certains souvenirs ne me revenaient pas en mémoire pendant que j’étais au travail. Je commençai à ressentir des accès de faiblesse où j’avais l’impression de mourir. C’était une impression horrible. Plus tard, j’appris qu’il s’agissait de crises d’angoisse. Par moments, j’étais réveillée en sursaut, par des mains qui m’étranglaient ou mon oreiller qui m’étouffait. Puis l’inverse se produisit. Je tombai dans un sommeil si profond qu’il me semblait ne jamais pouvoir en sortir. C’était Satan lui-même qui s’attaquait à moi.

 

Un pasteur à la retraite comprend le problème : Je m’ouvris de ces problèmes à un pasteur adventiste en retraite. Sa femme fut le professeur de mon fils pendant ses sixième et septième années. Il me demanda si j’avais un jour demandé aux anciens de prier pour nous. Il pensait que nous étions harcelés par des démons. Nous lui répondîmes que nous n’avions pas demandé qu’on prie particulièrement pour nous, et l’on n’en parla plus. Pendant ce temps, ces étranges expériences me firent penser que je devenais folle. Je devais avoir perdu l’esprit. Assurément, ce genre de choses ne pouvait pas arriver à des chrétiens. Que se passait-il ? J’avais besoin d’aide.

 

Le témoignage de mon amie : J’appelai mon amie la plus proche dans l’Ohio pour me confier à elle et lui demander conseil. Elle me dit que sa famille venait de faire une merveilleuse expérience. Ils venaient d’assister à des conférences à Bowling Green où ils avaient entendu un couple expliquer la réalité du grand conflit sur le plan personnel. On leur avait expliqué comment la victoire sur la possession démoniaque est encore possible de nos jours grâce à Jésus-Christ. Ils me dirent que des choses étranges étaient arrivées à leur fils, et que par la puissance et la grâce de Dieu, il en avait été délivré. Le couple de visiteurs s’appelait les Nelson, et ils leur avaient appris comment prier et aller vers Jésus pour obtenir de l’aide. Nous décidâmes d’aller rendre visite à nos amis dans l’Ohio et d’en apprendre plus sur ce sujet.

Lorsque nous arrivâmes chez eux, ils nous expliquèrent la délivrance de leur fils de la possession démoniaque. Et de fait, nous constations un réel changement chez ce dernier. Maintenant, il pouvait prier et louer le Seigneur, chose qu’il n’avait jamais faite auparavant. La famille entière avait changé. Je pouvais constater que la paix régnait dans ce foyer. Après bien des discussions et des larmes, je me rendis compte que moi aussi je voulais que la paix règne dans ma famille. Mon cœur la réclamait à grands cris, mais quelque chose au fond de mon esprit refusait encore.

 

Mon besoin d’aide : Je savais que ces attaques pendant mon sommeil étaient anormales. Ces accès d’angoisse me minaient. Je ne pouvais continuer ainsi. J’avais besoin d’aide ; pourtant quelque chose m’empêchait de faire le choix de demander de l’aide. Finalement, nos amis et nous nous mîmes en prières pour que le Seigneur ne permette pas à Satan de faire obstacle à ma volonté, afin que je devienne libre de choisir. Je priai en disant au Seigneur que si c’était Sa volonté, je parviendrais à entrer en contact avec le couple qui avait prié pour le fils de mes amis. Nous fîmes confiance à Jésus pour qu’Il agisse, et Il le fit. Je demandai à mon mari d’appeler le Michigan. On y trouva l’adresse des Nelson, et peu après ils furent en ligne avec nous.

 

Je parle aux Nelson : On leur expliqua ma situation ; puis ils demandèrent à me parler. C’est tout ce que je parvins à faire pour converser avec eux. Il semblait qu’une autre puissance essayait de me dominer. Je sais maintenant que ce n’était pas le fruit de mon imagination. Le couple me dit qu’ils allaient se consulter et prier pour moi afin de connaître la volonté de Dieu. Il nous fallait prier pour la même chose de notre côté. Après que mon mari eût raccroché, nous nous mîmes en prières, mais je fus incapable de prier moi-même. Au bout d’environ une heure, les Nelson rappelèrent et demandèrent à nous rencontrer. Nous leur dîmes que nous allions rentrer dans le Michigan le dimanche suivant. Ils furent d’accord pour venir chez nous.

 

Les cauchemars : La nuit de ce vendredi fut extrêmement agitée pour moi. Je fis d’horribles cauchemars où mon corps fut tordu dans tous les sens et jeté au bas de mon lit. Le matin nous préparâmes pour aller à l’église. Mais je ne voulus pas y aller. Je ne sais pas pourquoi, mais je me sentais pleine de réticences à l’idée d’y aller. Lorsque je me rendis à la salle de bains, je me rendis compte que j’avais une grosse hémorragie. Cela me fit peur, parce que je venais d’avoir mes règles juste deux semaines plus tôt. J’appelai mon amie et lui racontai ce qui m’arrivait.

 

Elle retourna au salon, puis revint avec un exemplaire du Ministère de la Guérison et commença à lire le passage sur la femme à la perte de sang, et ce que Jésus avait fait pour elle. Mais mon saignement ne s’arrêta pas. Elle me dit que Satan était probablement furieux à cause de ce que nous projetions de faire. Elle pria Dieu de nous donner la force de ne pas nous décourager et de tenir bon. Je ‘tins bon’, et ce, grâce à ce volume du Ministère de la Guérison, même si mon saignement ne s’arrêtait pas. À certains moments, mon corps se mettait à trembler et à être secoué, et j’éprouvai des difficultés à me concentrer. J’avais l’impression de vouloir partir loin, vers un endroit où personne ne pourrait me trouver.

 

Idées suicidaires : Nous allâmes néanmoins à l’église, en dépit de mon envie de ne pas m’y rendre. La journée toute entière fut une horreur. Ce jour-là, les idées de suicide furent pires que jamais. J’étais sûre que c’était mon dernier Sabbat sur terre. Mais le soir arriva finalement.

 

Le dimanche matin, nous fîmes nos bagages, dîmes au revoir et prîmes la direction de la maison. Il fallut environ quatre heures pour arriver à destination. Je tins Le ministère de la Guérison sur les genoux tout au long du voyage. Je ressentais une étrange sensation d’excitation que je ne parvenais pas à expliquer.

 

Je rencontre les Nelson : Ils arrivèrent quelques heures après nous. Je ne ressentis pas le besoin de faire des présentations d’accueil, ou même de les faire entrer chez nous. Nous nous rendîmes au salon et bavardâmes pendant un moment ; puis ils firent une étude biblique avec nous. Tout ce que je pouvais faire, c’était pleurer. Puis Donna nous proposa d’écouter un peu de musique. Bert prit sa guitare et nous commençâmes à chanter des hymnes pour louer le Seigneur. Je découvris que Satan hait la musique chrétienne. Tandis que nous étions en train de chanter, ma fille de huit ans regarda Bert et lui dit : "Satan ne veut pas me laisser chanter." Mon fils de douze ans et elle se mirent à pleurer de manière incontrôlable. Bert et Donna se regardèrent, puis leur regard se porta sur nous, et Bert dit : "Nous n’avons jamais prié pour deux personnes en même temps jusqu’à présent."

 

Mais le Seigneur veillait sur tout. Stephen et June, nos enfants, pleuraient et demandaient à Jésus de les aider, et ils lui disaient qu’ils l’aimaient. Soudain, les yeux de notre fille s’ouvrirent tout grand et elle se mit à regarder le plafond. Donna dit : "Regardez June, elle ne respire plus!". Et c’était vrai. "Elle regarde quelque chose que nous ne pouvons pas voir." Bert lui dit : "Demande-lui ce que c’est ?" June raconta qu’elle était près d’un ruisseau. Elle voyait un lapin et un renard dans le même terrier, et un agneau et un lion ensemble. Puis elle vit un homme venir nourrir les animaux. Elle Le reconnut comme étant Jésus. Ceci se déroula pendant environ quinze minutes, et durant tout ce temps nous ne la vîmes pas reprendre sa respiration une seule fois. J’en suis sûre parce que je lui tenais la main, et je me penchais sur elle pour voir si elle respirait.

 

Puis June se releva et s’assit, elle cligna des yeux, puis dit : "Oh, Maman, Jésus existe ! Jésus existe !" Stephen n’arrêtait pas de lui dire : "June, que je suis content pour toi !" Tous deux étaient calmes et de nouveau capables de chanter. Nous chantâmes : "A Jésus, je m’abandonne", mais moi je n’y arrivais pas. J’aime beaucoup ce chant, mais je ne réussissais qu’à pleurer.

 

Après avoir mis les enfants au lit, Bert et Donna nous expliquèrent combien Satan déteste perdre même une seule âme en faveur de Jésus, et comment il est prêt à tout faire pour l’empêcher. Ils me demandèrent si je voulais que nous priions ensemble. Je dis oui d’un hochement de tête, parce qu’à ce moment-là, j’étais incapable de prononcer le moindre mot. Puis Donna me demanda de m’allonger pour être plus à l’aise.

 

La bataille commence : À peine fus-je allongée sur le divan qu’une voix d’homme horrible et hideuse se mit à crier par moi : "Haine ! Haine !” ; Bert lui ordonna le silence au nom de Jésus. Puis il me demanda de répéter une belle prière après lui. J’essayai mais ne pus arriver jusqu’au bout. Alors Bert et Donna me demandèrent si c’était bien mon désir qu’ils intercèdent pour moi. Je hochai la tête et dis : "Oui". À cet instant même, tout l’enfer sembla se déchaîner. Je n’arrivais pas à croire la voix et les mots qui sortirent de ma bouche, et je ne pouvais les arrêter. Bert priait, demandant à Dieu si c’était Sa volonté et mon intérêt que j’entende ces paroles ; si c’était le cas, que mes oreilles s’ouvrent toutes grandes ; dans le cas contraire, qu’elles se bouchent. J’entendis tout.

 

Je n’arrivais pas à prier : Je voulais essayer de prier, mais ma prière était constamment arrêtée par la voix. Elle se mettait à crier et hurler, en menaçant Bert : "Si je pouvais, je te tuerais !". Mes bras étaient poussés à l’agripper, et sous le contrôle du démon, je lui crachai dessus. Bert tenait une Bible en mains, et lisait la Parole, mais Satan m’obligeait à détourner la tête. Je ne pouvais pas regarder le livre. Des paroles ordurières sortaient de ma bouche ; des gros mots que je n’aurais jamais utilisés, même avant de devenir adventiste. Nos amis de l’Ohio nous avaient raconté ce qui pouvait se passer dans cette séance, mais la vivre était une chose complètement différente.

 

Une autre voix : Je voulais essayer de parler, mais cette horrible voix m’interrompait, parlant de choses du passé, essayant de justifier les droits de Satan sur moi. Mon mari me raconta plus tard que même le regard de mes yeux verts était devenu froid et perçant. Mon visage se déforma. De temps à autre, je jetais les bras en l’air. Je commençais à croire que j’allais mourir quand d’un seul coup, je vis cette haute silhouette d’homme brillante. Il avait les yeux bleus et de longs cheveux blonds. Il levait une épée en direction de la forme sombre qui semblait me recouvrir, et qui, maintenant, semblait petite et impuissante comparée à l’autre silhouette que je supposais être celle de Gabriel. Une fois de plus, l’espoir me gagna. Je voulais plus que tout autre chose que cette manifestation mauvaise me relâche. L’origine de ce qui avait dominé et pourri ma vie jusqu’à présent était claire maintenant.

 

Je vois l’amour chrétien agissant : J’avais entendu parlé des démons, les troupes de Satan, au cours des six années où j’avais été adventiste. Cependant, personne ne m’avait dit que je pouvais les vaincre par la prière de cette manière. Ces deux personnes, Bert et Donna, avaient exercé le pouvoir de leur foi en ma faveur. Ils avaient intercédé pour moi. Pour la première fois, je ressentais et voyais le véritable amour chrétien en action. Après environ trois heures, je me redressai d’un coup. Je ne me sentis pas complètement libérée. Dieu dans sa bonté savait que nous avions été très fatigués par le voyage et par l’expérience que nous étions en train de traverser. Nous nous couchâmes, mais ne parvînmes pas à dormir beaucoup. Mon mari et mes enfants n’avaient jamais rien vu de tel. Mais nous profitâmes du moment de répit dont nous avions besoin.

 

Encore des voix : Le lendemain matin, en me levant, alors que je sortais de ma chambre pour aller au salon, les voix recommencèrent. Je savais qu’elles sortaient de moi, mais je ne pouvais les contrôler. Je n’avais aucun pouvoir sur elles. Je ne pouvais tout de même pas laisser les enfants partir pour l’école en me voyant ainsi. J’allai donc frapper à la porte de Bert et Donna et leur demandai d'entrer. Donna pria avec moi tandis que Bert et mon mari préparaient les enfants pour l’école. Ils prièrent pour que les saints anges soient avec eux tout au long de cette journée, puis ils les firent partir.

 

Aussitôt que les enfants furent sortis, je sortis de la chambre et allai à la cuisine. Lorsque je passai devant mon mari, je me mis à gronder comme un chien contre lui d’une voix sourde. Je savais ce qui se passait mais n’y pouvais rien. Ce n’était pas moi qui le faisais, mais le bruit sortait bien de ma gorge.

 

Identification : Je me rendis au salon et m’allongeai sur le divan. Avant que quiconque ait eu le temps de s’habiller ou faire quoi que ce soit d’autre, les voix se mirent à hurler et crier comme la veille. Puis les voix démoniaques donnèrent leurs noms : "Drogue", "Cancer". La liste s’allongea jusqu’à une centaine de noms.

 

Mais les bons anges étaient présents également. Une guerre était en train de se dérouler dans notre maison même. Je pouvais ressentir la présence de Jésus, et je savais que la victoire viendrait, mais pas sans une bataille acharnée. Satan n’arrêtait pas de prononcer son nom par ma bouche. J’étais complètement consciente de ce qui se passait. Je n’y pouvais rien, mais la peur avait disparu.

 

On appela le pasteur Grégory : la bataille continua pendant un bon moment, puis je criai à Bert : "Appelez le pasteur Grégory ! Appelez le pasteur Grégory ! (nom d’emprunt)". Bert dit à mon mari que de nombreux pasteurs préfèrent ne pas être mêlés à ce genre d’expérience ; mais il allait prier, et si Dieu ouvrait les portes, cela se ferait. Alors Bert se rendit dans sa chambre pour prier, et lorsqu’il revint, il demanda à mon mari d’appeler le pasteur au téléphone.

 

Mon mari appela à l’église et le pasteur répondit. Lorsque Lyle lui demanda s’il voulait bien venir immédiatement chez nous, il répondit qu’il ne disposait pas de sa voiture pour le moment. Donc Lyle fit lui-même le déplacement pour aller le chercher. Il avait peu de temps pour expliquer au pasteur ce qui était en train de se passer. Mon mari dit au pasteur qu’il allait être témoin d’une chose qu’il n’avait probablement jamais vue auparavant, et qu’on avait prié pour moi, et que j’avais réclamé sa présence.

 

Le pasteur Grégory est venu : Aussitôt que le pasteur entra dans le salon, je me redressai sur le divan, pointai le doigt vers lui et hurlai : "Qu’est-ce que vous faites ici ? Vous pouvez perdre votre poste pour ça !". Vous comprenez bien que ce n’était pas moi qui criais ces paroles. C’était le démon à travers moi. Il se servait de ma voix.

 

Le pasteur Grégory s’empressa de s’asseoir à mes côtés, prit ma main, et déclara cette promesse : "Là où deux ou trois sont assemblés en Mon nom, Je suis au milieu d’eux." (Mat. 18: 20). Il était clair qu’il pensait que je serais immédiatement délivrée, mais ce ne fut pas le cas. Donna expliqua que les démons ne cèdent pas volontiers. Il faut leur ordonner de partir. C’est la raison pour laquelle Jésus a donné autorité à Ses disciples, et à nous, afin que nous les chassions. Les démons ne se soumettent pas à la raison, mais à l’autorité de Jésus-Christ.

 

Je ne sais pas combien de temps dura le combat, mais je me souviens que ce soir-là, tout le monde lut des passages de la Bible. Lorsque Bert lut : "Jésus est Seigneur", il y eut une réaction bien nette. La voix de Satan hurla : "Jamais ! Jamais !". Ces mots furent répétés encore et encore. Puis les paroles changèrent. La voix dit : "Oui, oui, Jésus est Seigneur. Elle a été à moi pendant trente-six ans, mais maintenant je dois partir."

 

Née de nouveau : Je me souviens m’être mise sur mon séant d’un seul coup et avoir dit : "Je vais bien ! Je vais bien !" Les ténèbres qui avaient recouvert et dominé ma vie entière avaient disparu. Nous exprimâmes notre joie et remerciâmes le Seigneur. Je suis sûre que les anges dans le ciel se réjouissaient aussi. Je me sentais totalement purifiée. Je n’oublierai jamais cette date : 29 Mars 1988. C’est la date anniversaire de ma naissance spirituelle. J’étais née de nouveau ; que Dieu en soit remercié ! J’avais été libérée.

 

Le témoignage du pasteur Grégory : Une semaine plus tard, j’eus des nouvelles du pasteur Grégory. Il m’appela au téléphone et dit : "Après avoir beaucoup prié et étudié, je pense que j’ai été témoin d’une véritable délivrance des esprits démoniaques." Pendant les trois ou quatre semaines qui suivirent, nous eûmes les meilleures relations avec tous nos amis. Ils nous rendaient visite. Le pasteur Grégory aussi. C’était bon.

 

Le pasteur Grégory me demande de faire un témoignage : Il me demanda combien de temps il me faudrait encore pour pouvoir témoigner à l’église. Je lui répondis que je ne savais pas, puisque je ne l’avais jamais fait auparavant. Il me dit qu’il voulait me rencontrer pour qu’on en discute et qu’on arrête une date. Mais il n’appela plus jamais. On ne m’autorisa jamais à donner mon témoignage. Le climat amical et détendu de nos bonnes relations se refroidit d’un seul coup. Je pensai que la politique générale de l’église était la raison de ce soudain changement.

 

Le pasteur Grégory nous rejette : Il ne nous rendit plus jamais visite. S’il passait devant chez nous, il détournait la tête pour ne pas regarder notre maison. Ce n’est que tardivement que nous cessâmes de fréquenter cette église-là. Quand le pasteur Grégory nous voyait venir vers lui, il nous évitait, allant dans une autre travée au besoin. Je ne m’imaginais pas Jésus en train d’agir ainsi.

 

On nous demanda de quitter nos responsabilités auprès des "explorateurs". On se moquait de nos enfants, et à l’école, les autres enfants les embêtaient. D’autres enfants dessinèrent des symboles de magie noire au tableau. Plusieurs fois, d’autres enfants crièrent : "On va vous jeter un mauvais sort." Dans le but de placer nos enfants dans un meilleur environnement, nous déménageâmes vers une autre région.

 

Espoir déçus : Avec l’espoir de faire la paix, nous fîmes notre témoignage auprès de deux anciens de l’église locale. Peu après, nous reçûmes une lettre nous avertissant que si nous ne reniions pas notre expérience en disant qu’elle ne venait pas de Dieu, nous serions chassés de l’église. En conscience, nous ne reniâmes pas ce que Dieu avait fait pour nous. On commença à nous écarter de toutes sortes de manières différentes. On nous ignorait pendant l’école du Sabbat, on nous battait froid. On critiqua le travail de mon mari. C’était là quelque chose de nouveau.

 

Nous avons été chassés de l’église : Peu après, l’église locale nous chassa en prétextant que nous avions apostasié et versé dans le spiritisme. Dans le but d’échapper à cette difficile situation, nous avons déménagé vers le nord du Michigan. Notre réputation nous précéda. Mais, après avoir entendu notre témoignage et constaté le résultat de notre expérience dans nos vies, le pasteur et les anciens ce cette église déclarèrent qu’il n’y avait aucune raison pour que nous ayions été traités ainsi. Nous fûmes baptisés de nouveau pour bien prouver notre entière appartenance au Seigneur.

 

Avec l’aide de Jésus, nous demeurons fidèles. Nous avons encore des défis à relever ; nous ne sommes pas encore parfaits. Mais nous reconnaissons que le combat est bien réel, et nous savons que Jésus a déjà remporté la victoire. Nous Le louons chaque jour.

 

Le Seigneur est si bon !

 

 

 


 

APPENDICE H

Index  

 

Le ministère de la délivrance dans l'Église primitive

 

Il est bien connu qu'en dépit d'une persécution cruelle, l'église a connu une croissance remarquable pendant les trois premiers siècles. La foi des martyrs, face à la mort, amena des multitudes à se convertir. Cependant peu de gens, même parmi les pasteurs, savent que le ministère de la délivrance était un outil puissant du Saint Esprit dans ce développement explosif des débuts. La déclaration de Jésus disant que des signes accompa­gneraient le ministère de l'église, se réalisait clai­rement : "Allez, dans le monde entier et prêchez la bonne nouvelle à toute la création" dit Jésus. (Marc 16: 15).

 

"Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en Mon nom, ils chasseront les démons…" Ensuite Il leur dit que leurs paroles seraient confirmées par des signes. (Marc 16: 20).

 

Pourquoi l'Église primitive a-t-elle grandi ?

 

Le Dr Ramsey MacMullen, historien à l'Université de Yale a fait des recherches approfondies sur l'histoire de l'église primitive. Ses conclusions ont été publiées dans son livre "La christianisation de l'Empire Romain" de 100 à 400 ap. J.-C. (Yale University Press).

 

Ses recherches ont montré que le ministère de la déli­vrance a été exercé dans l'église pendant trois cents ans et plus, sans discontinuer. Cette démonstration de l'autorité surnaturelle donnée par le nom de Christ ouvrait l'esprit des gens du monde grec et romain pour recevoir l'Évangile. Cela eut une grande influence sur la croissance de l'Église. Quand les gens voyaient la puissance de Dieu, ils demandaient : "Quel est ce Jésus au nom duquel vous travaillez ? Parlez-nous de Lui". Chasser les démons donnait une grande véracité à la prédication, semblable à celle de Jésus. Cela donnait des preuves semblables à celles qui accompagnaient le ministère des Apôtres.

 

MacMullen trouva beaucoup d'informations historiques sur les démons qui étaient chassés des hommes possédés. Il note l'effet prodigieux de ce miracle sur la société de cette époque. Ces délivrances étaient souvent faites en public.

 

Cette démonstration du pouvoir du Saint Esprit poussait les gens à s’écrier : "Que ferons-nous pour être sauvés?" (Act. 2: 37). Comme dans l'histoire de l'homme de la synagogue de Capernaüm, les démons confessaient ouvertement que Jésus-Christ était le Seigneur. (Marc 1: 24).

 

Avec de telles démonstrations de puissance surnaturelle, les religions païennes perdaient leur crédibilité. Le christianisme se répandait comme le feu dans la paille. Ceci résume les découvertes historiques de Ramsey MacMullen. Nous joignons également quelques citations du livre de Jesse Penn Lewis "La guerre contre les saints".

 

Puissance de l'Église du Nouveau Testament

 

Les Évangiles font un rapport précis de la puissance miraculeuse qui se voit dans le ministère de Notre Seigneur. Il guérissait les malades, ressuscitait les morts et donnait la liberté aux captifs de Satan (Act. 10: 38). Le Livre des Actes dit que ces mêmes pouvoirs remarquables se sont retrouvés dans le minis­tère des Apôtres. Un homme qui n'avait jamais marché s'est mis à marcher (Act. 3:2-8). Une femme morte se lève (Act. 9: 40). Des esprits impurs sont chassés (Act. 5: 16). Tous ces faits sont bien connus. La croissance de l'Église était phénoménale sous l'influence des manifestations du pouvoir divin.

  

Ellen White confirme

 

"Alors l'Église ne fut plus ce peuple séparé et particulier qu'elle était lorsque le feu de la persécution faisait rage. Comment l'or pur s'est-il ainsi terni ? J'ai vu que si l'Église avait toujours conservé son caractère particulier, saint, la puissance du Saint-Esprit imparti aux disciples serait encore avec elle. Les malades seraient guéris, les démons seraient chassés ; elle serait forte et la terreur de ses ennemis". (PE 227).

 

Aussi longtemps que l'Église ne se compromettra pas avec le monde, le Saint-Esprit et Sa puissance demeureront. Quand l'Église perd son caractère saint, les guérisons et les délivrances cessent. La manifestation de la puissance du Saint-Esprit disparaîtra. L'Église apostasiera.

 

Rapport Historique de l'Église chrétienne primitive

 

Les rapports historiques suivants donnent une idée précise sur la vie de l'église primitive et de ses progrès. Ils valent la peine que vous les lisiez atten­tivement. Vous aurez des connaissances sur l'église primitive, connue seulement de quelques-uns. Les références se rapportent au livre de MacMullen. Certaines références historiques viennent aussi de l'appendice du livre "War On the Saints" (Guerre contre les Saints). WOS de Jesse Penn-Lewis.

 

TERTULLIEN (160 après J.C.) avait une connaissance complète de la continuité du mandat évangélique et il a confirmé qu'il était visi­blement à l'œuvre à son époque.

 

Jésus légua à Ses disciples Son autorité sur les pou­voirs sataniques, avec les instructions nécessaires (Luc 9: 1): "Il appela les douze et leur donna la puissance et l'autorité sur tous les démons, ainsi que le pouvoir de guérir toutes les maladies".

 

"Le fait de repousser les démons, les humilier, les faire hurler, demander grâce, dire leurs secrets et les faire s'enfuir précipitamment… tout cela servait un but essentiel : la définition chrétienne du mono­théisme : cela rendait physiquement (ou extrêmement) visible la supé­riorité de la puissance du Dieu chrétien sur tous les autres. Il n'y avait qu'un seul Dieu. Manifestement, les autres étaient des démons et pour cette raison, perçus par le public comme méchants, ayant moins de pouvoirs, il s'ensuivait que personne ne voudrait continuer à les adorer.

 

Au contraire, les chrétiens convertis niaient le nom et même la véritable existence de tous ces dieux, dès le moment de leur conversion".

 

Le défi de Tertullien

 

"... Amenez devant vos tribunaux une personne manifes­tement sous possession démoniaque. L'esprit mauvais poussé à parler par un disciple du Christ, dira sin­cèrement qu'il est un démon, comme il a affirmé faus­sement qu'il était un dieu. Ou, si vous voulez, laissez s'exprimer un possédé ou supposé tel. S'il ne confesse pas, dans sa crainte de mentir à un chrétien, qu'il est un démon, châtiez-le."

 

"Toute l'autorité et la puissance que nous avons sur eux se trouve dans le fait que nous nommons le nom de Jésus et que nous rappelons à leur mémoire les malheurs dont Dieu les menace par le bras du Christ leur juge et la catastrophe qui les attend."

 

"En craignant Christ en Dieu et Dieu en Christ, ils deviennent sujets des serviteurs de Dieu et du Christ. Submergés par la pensée des feux du jugement, ils quittent à notre commandement les corps dans lesquels ils sont entrés, et se sentent affligés. Devant nos yeux, ils sont remplis de honte..." (WOS 140).

 

JUSTIN MARTYR (100 - 165) dit, dans sa seconde apologie adressée au Sénat romain "des foules de démoniaques, dans le monde entier et dans votre ville, ne pouvaient pas être guéris par tous les autres exorcistes : ceux qui utilisent des incantations et des drogues. Ils ont été exorcisés par de nombreux chrétiens, au nom de Jésus-Christ qui a été crucifié sous Ponce Pilate : ils ont été guéris et leurs démons chassés". (WOS 140, p. 27)

 

CYPRIEN (200 après J.C.). Il s'exprime avec la même confiance. Après avoir dit qu'il y a des esprits démoniaques qui inspirent les faux prophètes, des Gentils et délivrent des oracles en mêlant toujours la vérité et l'erreur pour prouver ce qu'ils disent, il ajoute :

 

"Néanmoins, ces esprits démoniaques suppliaient, par le Dieu vivant, se disant prêts à obéir, se soumettre, à posséder notre pouvoir, mais ils furent obligés de sortir des corps qu'ils possédaient." (WOS 140).

 

À Éphèse, comme il est rapporté dans les Actes de Jean, l'apôtre rencontra des incroyants mais les gagna par les miracles de la guérison. Dans le temple même d'Artémis, il pria : "Oh Dieu... au nom de celui-ci toutes les idoles s'envolèrent ainsi que chaque démon et tout pouvoir néfaste. ...que le démon qui est ici prenne la fuite en Ton Nom". Et pendant que Jean disait cela, soudain l'autel d'Artémis se cassa en mille morceaux, et la moitié du temple s'écroula. Alors les Éphésiens rassemblés criaient : "Il n'y a qu'un Dieu, (le Dieu) de Jean. Nous sommes convertis, parce que nous avons pu voir Tes œuvres merveilleuses ! Aie pitié de nous, ô Dieu, et selon Ta volonté, sauve-nous de notre grande erreur !" Et certains d'entre eux tombaient face contre terre, faisaient des supplications, d'autres se mettaient à genoux et priaient, certains déchiraient leurs vête­ments et pleuraient, d'autres essayaient de prendre la fuite". (WOS 140, p. 26).

 

"A un tel signe, on pouvait voir comment Dieu effrayait tous les hommes avec une colère terrible. Devant cela, la ville entière confessa le seul et unique Dieu des chrétiens. Enfin, ils étaient convertis". (p. 26).

 

"Le monde, après tout, possédait des douzaines et des centaines de dieux. Le choix était ouvert pour chacun. Seule une force exceptionnelle pouvait influer sur les choix et faire changer de bord". (p. 27).

 

L'exorcisme fut peut-être la plus grande activité de l'église chrétienne primitive. Justin se vante : "Combien de personnes, possédées par des démons, partout dans le monde et dans notre propre ville, ont été exor­cisées par des chrétiens…" Irénée affirme de son côté que certaines personnes, sans conteste, chassent les démons et que ces mêmes personnes deviennent souvent des croyants". (p. 26).

 

Puis l'historien de Yale commente les déclarations de Cyprien :

 

"On ne peut pas douter de la réalité de ces faits. C'est une fiction de dire que personne n'y croyait. Au contraire, aux IIème et IIIème siècles, on y croyait largement."

 

"SAINT ATHANASE (vers 350). Écrivant la vie de saint Antoine, Athanase dépeint le vieil homme démontrant la supériorité du christianisme. Il avait été visité et mis au défi par des personnes comptées comme sages parmi les païens (74). Pour leur répondre, il entreprit d'offrir la preuve (80) que 'la croyance en Christ est la seule vraie religion' non dérivée de la recherche de conclusions logiques par le raisonnement mais plutôt par la croyance en Dieu. 'Nous persuadons', dit-il, 'parce que les gens se fient d'abord à ce qu'ils voient réellement, et ensuite aux arguments raisonnés.' " (p. 112).

 

"Maintenant, voici des personnes souffrant à cause des démons (certaines personnes troublées par des démons étaient venues vers lui). Il fit appel au Christ, fit deux et trois fois un signe de croix sur les malades et sur le champ les hommes se tinrent debout complètement guéris".

 

"Dans une maison privée, un homme malade, que sa famille pensait sur le point de mourir, fut converti par un exorciste. Ensuite, il devint évêque de Rome. Dans ce cadre discret, il est facile d'imaginer que le christianisme était répandu, même s'il ne s'agit pas de conversions à l'Évangile." (p. 111).

 

SOMMAIRE

 

La croissance et les progrès de l'église primitive ne furent pas entièrement le résultat d'une prédication pleine d'onction et convaincante. L'apôtre Paul dément clairement que c'était le cas. Il déclarait que les personnes qu'il gagnait à l'Évangile n'étaient pas gagnées par son talent de prédicateur. Il attribuait ses succès à l'évidence visible de la puissance de Dieu qui accompagnait son ministère.

 

"Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu... Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance, afin que votre foi ne soit pas fondée sur la sagesse des hommes mais sur la puissance de Dieu." (1 Cor 2: 1-5).

 

Ellen White faisait remarquer que la prédication dans l'église primitive était accompagnée par une puissance visible.

 

"En envoyant les douze, Christ n'envoya personne seule. Ils devaient se mettre en route deux par deux, investis d'une puissance qui venait de Lui pour guérir les ma­lades et chasser les agents de Satan comme preuve de leur mission." (RH 03/23/97).

 

Le témoignage personnel de Paul et la déclaration précédente d'Ellen White sont entièrement confirmés par la recherche historique de MacMullen.

 

"Les miracles servaient ensuite de preuve, non seulement de l'autorité divine à la suite des enseignements du Christ, mais aussi comme affirmation de Son titre de Dieu unique alors que d'autres êtres surnaturels méritaient seulement d'être appelés démons". (p. 108).

 

MacMullen ne dit pas ce qui se passa après l'an 400. C'était en dehors des limites de ses recherches. Cependant, il semble y avoir une relation directe entre la politisation de l'église sous Constantin et le retrait du Saint Esprit. Le Saint Esprit ne voulait pas partager le gouverne­ment de l'église avec les politiciens. Le Saint Esprit se retira. Le lent déclin et la corruption de l'église commencèrent. Il n'y avait plus de signes manifestes de la présence du Saint Esprit.

 

Que la présence du Saint Esprit puisse revenir bientôt parmi nous, pour la gloire et à la louange de Jésus-Christ, le puissant Libérateur.

 

AMEN !


 

APPENDICE I

Index

 

La délivrance de Nathaniel Davis

 

Pendant son ministère en Australie (1891-1900), Ellen White a travaillé étroitement avec Frère A.G. Daniells, alors président de la Conférence de l'Union Australienne. Le Seigneur révéla à Ellen White qu'un représentant évangéliste nommé Nathaniel Davis était possédé par un esprit démoniaque. A.G. Daniells fut appelé à le libérer, alors qu'il était peu disposé à le faire.

 

En résumé, voici ce que nous savons au sujet de Davis : il avait été converti à l’Adventisme seulement deux ou trois ans auparavant (vers 1894). Ellen White le décrit comme une personne agréable, très intelligent et doué pour la communication. Son excellente maîtrise de la langue se reflète dans les lettres qu'il lui adresse. Il avait l'habitude d'emprunter de l'argent aux gens et ne le rendait pas. En d'autres termes, c'était un menteur et un voleur. Il fut aussi révélé à Ellen White qu'il était immoral.

 

Davis écrivit à Ellen White

 

Le 9 Septembre 1896, il lui écrivit une lettre éloquente, où il exprimait le repentir, confessant ses fautes et la suppliant de l’aider :

 

J'ai déshonoré mon Seigneur, déshonoré ma profession, j'ai fait naufrage dans la foi et je suis maintenant désespéré car je vois seulement la ruine absolue à laquelle je dois faire face. Moi seul en suis responsable.

 

Je ne peux pas prier ; essayer de chanter m'étrangle. Je suis un mensonge vivant et je suis prêt à sombrer dans un désespoir total. Cependant, en dépit de tout, et aussi indigne que je sois, j'aime la vérité ; j'aime le Seigneur. Je désire agir correctement : Dieu sait ce que je fais ; pourtant, je m'étonne moi-même de voir comment j'agis, car ma vie est pleine de méfaits et méprisable.

 

Je désire faire tout ce que le Seigneur me commande et suivre le chemin qu'il m'ouvre. Mais il semble qu'il ne m'entend pas et je redoute Sa colère. Priez pour moi. En ce qui me concerne, j'implore un signe de la part du Seigneur. Je me soumettrai à Sa Parole. Dirigez-moi et je suivrai. (North Dakota, à EGW 9/09/1896)

 

Davis écrivit d'autres lettres à Ellen White dans les­quelles il révélait qu'il souffrait beaucoup d'un sentiment de culpabilité. En dépit de son déplorable style de vie, il cherchait vraiment de l'aide. En Août l897, il n'en pouvait plus :

 

"Nous ne pouvons pas continuer comme nous vivons actuellement... La difficulté est que je suis com­plètement dérouté. Je veux vivre correctement et honorablement, me libérer de mes engagements finan­ciers.... Je veux vaincre mes infâmes traits de ca­ractère et que ma vie honore le Seigneur. Mais je ne vois pas comment je peux le faire, quelle route je dois suivre et quelle marche je dois gravir... Je suis en état d'échec et je crains que cet état ne me conduise à une ruine absolue." (Nathaniel Davis à Ellen G. White, 23/08/1897, pp. 1, 2).

 

Lettre d'Ellen White à A.G. Daniells

 

Le 31 Août 1897, Ellen White écrivit à Daniells et décrivit la condition de Davis dans un langage clair :

 

"Les anges du mal sont tous autour de lui, et parfois ils le prennent sous leur pouvoir d'une façon étrange et ignoble... Le Seigneur m'a dit qu'il était possédé par un esprit de démon et qu'il n'a pas la possibilité de sortir du piège. Son cas est semblable à ceux de l'ancien temps. Parfois, il pense, parle et agit sous l'influence d'agents sataniques, et fait des choses révoltantes. Cela le jette dans le désespoir. Son seul espoir est de présenter son cas devant ses frères qui ont une relation vivante avec Dieu. Le maléfice sera brisé par une lutte très ardente avec Dieu, et je vous le confie… Dès que possible, le pouvoir de ce démon tentateur doit être brisé. Satan doit être repoussé comme autrefois, au nom de Jésus-Christ de Nazareth. Nous devons demander au Seigneur de faire cela par la foi et Il accomplira Sa Parole. Le Seigneur entendra la prière... Nous devons agir pour que cet homme soit délivré."

 

Daniells cherche des conseils supplémentaires

 

Dans ses lettres à E. White, Daniells indiqua qu'il était hésitant pour aborder le problème. En effet, il ne voulait pas s'en charger sans suivre ses instructions. Il lui écrivit ce qui suit : "Je sens que j'ai besoin de plus d'assistance de votre part avant que je ne m'engage dans ce cas". (Lettre AGD à EGW, 30/08/1897).

 

Daniells reçut le conseil précis qu'il demandait. Ellen White envoya une lettre à Davis par l'intermédiaire de Daniells. Elle lui disait de lire la lettre à Davis. Pressentant une grande urgence dans sa lettre, Daniells s'arrêta à Ballarat, à son retour d'Adélaïde. Une réunion fut organisée au domicile de Davis.

 

Daniells lit la lettre à Davis

 

Quand je commençai à lui lire la lettre, il devint très excité. Après quelques instants j'entendis une sorte de vacarme, et, levant les yeux, je le vis avec un couteau ouvert dans sa main levée. Je demandai : Qu'est-ce qui ne va pas ? Il grinça des dents et me regarda avec colère, comme un fou.

 

Sa femme et moi-même lui demandâmes de poser le cou­teau, mais il nous menaçait si sauvagement que je n'osais pas continuer à lire. Je ne savais pas s'il l'enfoncerait sur moi, sur sa femme ou sur lui-même. Je dis : "Mettons-nous à genoux et prions le Seigneur. Il y a un Dieu en Israël qui peut nous aider, et nous devons avoir Son aide".

 

Nous nous mîmes à genoux et je peux vous dire que je n'avais jamais été dans une position aussi incertaine. Je savais qu'il y avait des démons dans la pièce et je compris que nous avions besoin de la puissance de Jésus qui soumettait les démons et chassait les esprits impurs quand Il vivait parmi les hommes.

 

La première chose que je dis fut : "O Seigneur, nous venons à Toi par le grand nom de Jésus. En mentionnant le nom de Jésus", cet homme jeta son couteau à travers la pièce avec une violence terrible. A la mention du nom tout-puissant de Jésus, il éclata en sanglots et la violence disparut. Après la prière de sa femme et la mienne, il pria très sincèrement Dieu de le délivrer de ces démons qui le tourmentaient. Quand nous nous sommes relevés, je lui ai demandé de nous dire ce qu'il savait de la véracité de ce message.

 

La confession stupéfiante de Davis

 

Il dit : "Frère Daniells, chaque mot de ce message est vrai. Pendant des semaines, j'ai été tourmenté par ces esprits démoniaques. J'ai été jeté hors de mon lit et j'ai été martelé sur le sol par ces démons. Cela a détruit mes nerfs et j'étais sur le point de leur céder et de devenir leur esclave obéissant une fois de plus". (Ministerial Institute address, 25/06/1928 ; transcription dans Australian Record, 13/08/1928).

 

Description ultérieure de Daniells

 

À midi environ, nous atteignîmes l'endroit où nous pourrions nous incliner ensemble et, d'un seul cœur, demander au Seigneur de le délivrer. Nous nous sommes inclinés, et au moment où j'ai mentionné le nom de Christ, la pièce a semblé être inondée par la présence de l'Être divin. Rarement, j'ai senti l'extraordinaire présence de Dieu comme je l'ai ressentie ce soir-là ; mais je ne me souviens pas d'avoir vécu cela avec d'autres personnes... Nous avons tous réalisé à ce moment-là que Christ était dans la pièce et que le pouvoir de Satan était brisé... Nous commençâmes par prier le Seigneur, non pas d'une façon bruyante, mais tranquil­lement et calmement. Nous ne pouvions que prier le Seigneur… nous savions que Jésus était présent, et que Satan nous avait quittés… (De A. Daniells à EGW, 9/12/1897, p. 2).

 

Le témoignage extraordinaire de Davis

 

Davis décrivit l'esprit qui l'avait poursuivi... Celui-ci se présenta comme l'esprit d'un Oriental du Tibet. Cet esprit est apparu à frère Davis de nombreuses fois. Il a une barbe blanche et porte un turban. Souvent cet esprit a maintenu le corps de Davis soulevé. À chaque fois qu'il a fait cela, il a laissé des douleurs dans la partie qu'il avait touchée. La dernière fois que cet esprit est apparu... frère Davis venait de se mettre au lit ; il s'approcha de lui avec une expression terrible. En atteignant le chevet, il étendit une main sur lui, éleva l'autre main et jura qu'il allait le tuer. Frère Davis cria de douleur et il partit. Il dit que le visage affreux de cet esprit resta gravé dans sa mémoire de telle sorte qu'il eut beaucoup de mal à dormir cette nuit-là. Il lui sembla que s'il apparaissait de nouveau, ce serait sûrement la fin de sa vie. (Ibid. p. 3).

 

Gratitude de Daniells pour les conseils reçus de la part d'Ellen White

 

"Je suis très heureux d'avoir reçu vos instructions pour me conduire avec bienveillance et patience avec lui. Je suis heureux que vous ayez fait référence à Jude 21 à 25. Pour moi, cette expérience a été très bénéfique. J'ai toujours reculé devant une rencontre avec le démon sous cette forme, et j'ai craint l'idée d'avoir à repousser Satan. Mais quand j'ai vu comment la mention du nom du Christ, par la foi vivante, brisait le pouvoir de l'ennemi, dispersait ses ténèbres, et remplissait nos coeurs de lumière, de joie et de paix, j'ai reçu une idée nouvelle de la rencontre avec le pouvoir de l'ennemi." (Ibid. p. 3).

 

Davis témoigne de sa nouvelle liberté

 

"Maintenant, j'ai une expérience continuelle de la présence et de la communion des intelligences célestes, qui stimule mon amour pour la vérité et la justice et m'encourage pour la victoire présente et le bonheur futur. Ma femme et moi-même nous réjouissons dans cette liberté." (Nathaniel Davis à Ellen White, le 10/10/1897, p. 1).

 

Post-scriptum

 

Nous sommes reconnaissants à Dieu pour les détails con­cernant la délivrance de Nathaniel Davis. Elle donne beaucoup de renseignements utiles.

 

1) Pourquoi ne priait-il pas et ne se libérait-il pas lui-même ? Notons que Davis ne pouvait pas prier. Ceci est souvent vrai d'une personne qui est asservie. Un mot clé de la délivrance est l'intercession. L'homme de Gadara et Marie-Madeleine ne pouvaient se libérer eux-mêmes : Jésus est intervenu. Il nous a laissé un exemple parfait. L'intercession est davantage nécessaire maintenant qu'à aucun autre moment du passé.

 

2) L'expérience de Nathaniel Davis a donné une autre bénédiction. Cela confirme ce que nous avons souvent expérimenté. Des gens sont venus vers nous en disant qu'ils étaient jetés à terre et frappés par des mains invisibles. Trouver quelqu'un qui écoute et croit en leur histoire est une source de soulagement indescriptible pour eux. Trop fréquemment, des gens inexpérimentés sont tombés dans l'incrédulité ou on leur a dit qu'ils fantasmaient ou avaient des problèmes mentaux.

 

3) La douleur inusuelle subie par Davis est typique de ce que nous avons découvert chez beaucoup de gens qui souffrent. Ces souffrances mystérieuses ne cessent pas en prenant des médicaments. (Voir l'expérience d'Ellen White à la page 271).

 

4) Daniells donna un conseil important à ceux qui voulaient devenir libres :

 

Le Seigneur s'est montré Lui-même prêt à donner à l'homme une complète délivrance. Elle dépend entièrement de frère Davis. S'il croit en Dieu et demeure en Lui, il sera un homme libre. Je vais écrire immédiatement à Nathaniel Davis, en lui conseillant vivement d'être très prudent de ne pas laisser le Seigneur un seul jour. S'il le faisait, il perdrait la bénédiction qu'il a reçue. Si vous avez davantage de lumière sur ce sujet, je serais très heureux de la recevoir. (AG Daniells à EGW, 12/09/97, Ibid. p. 4).

 

5) Il est remarquable que Daniells et Ellen White appellent, tous les deux, la nouvelle liberté de Davis "délivrance". Nous avons choisi d'utiliser ce même terme.

 

6) Daniells a prédit un besoin grandissant de ce ministère :

 

"J'ai souvent craint que cette ombre diabolique ne me détruise, mais je crois que Jésus est un refuge pour Son peuple. L'ennemi exerce un pouvoir terri­fiant sur les gens à l'heure actuelle et il est sûr qu'avant la fin, nous devrons le rencontrer chez des êtres humains. Oh! Combien je suis heureux que nous ayons un Refuge. Comme je suis heureux que nous ayons un Sauveur qui a rencontré Satan et l'a vaincu. En Christ, nous ne devons pas avoir peur. Mais coupés de Lui, nous sommes perdus."

 

7) Comme Daniells, nous avons appris qu'il n'y a pas de liberté sans un engagement total envers Christ. Davis était désireux de prendre cette décision. On ne peut avoir la liberté qu'à cette condition. Remettre sa vie entre les mains du Seigneur est la seule solution bénéfique. Les démons ne sont pas chassés, même s'ils sont poussés dehors par le Saint Esprit. Jésus seul nous apporte cette précieuse liberté uniquement avec l'accord total de la volonté humaine.

 

Résumé

 

Le même Seigneur qui a rendu Davis libre est toujours vivant et désireux de travailler pour son peuple aujourd'hui. Il y a des multitudes d'âmes précieuses tout autour de nous qui vivent sans but. Comme Davis, elles luttent et sombrent dans le désespoir et quel­quefois le suicide. Ne pouvons-nous pas voir les besoins et implorer la victoire de Christ dans leur intérêt ? C'est une partie du ministère demandée par le Seigneur. Il y a beaucoup de Nathaniel Davis tout autour de nous qui cherchent de l'aide. Que le Seigneur nous guide pour les aider à trouver la paix qui est en Christ.

 

La liberté est un don du Seigneur Jésus-Christ. Il l'a acquise pour vous et moi à un prix exorbitant au calvaire. Cher lecteur, vous êtes invités à porter l'armure de Dieu et à être fort dans le Seigneur jusqu'à la victoire finale. A ceux qui seront vainqueurs, les portes de la Nouvelle Jérusalem, la cité de Dieu, seront ouvertes, jamais fermées.

 


 

APPENDICE J

Index

 

L'oppression de Madame Riggs

 

J.N. Loughborough raconte une expérience inhabituelle aux pages 173, 174 de son livre Débuts et progrès des Adventistes du 7ème jour. Il raconte qu'Ellen White reçut un message spécial pour une dame, membre de l'église, qui était continuellement oppressée. Même ses plus proches amis ignoraient ses souffrances. Voici le récit rapporté par Loughborough :

 

"Il y avait une sœur, Madame Riggs, qui semblait profondément éprouvée, mais malgré les interrogations elle ne pouvait pas révéler les causes de son chagrin. Madame White lui dit que le Seigneur lui avait révélé les causes de toute cette tristesse.

 

La vision d'Ellen White

 

Elle dit: "J'ai vu que, lorsque vous vous retirez pour la nuit, après avoir éteint la lumière, vous avez l'apparition d'une vieille femme, vêtue de noir, et elle vous terrifie. Cette apparition vous dit que si vous en parlez à quelqu'un, elle vous fera mourir étouffée. Quand vous êtes en présence de vos sœurs, vous pensez que vous allez tout leur raconter, et vous vous joignez à elles pour prier le Seigneur d'arrêter cela, que vous considérez comme le travail de Satan, et c'est réellement cela. Cela vient de la même source que les esprits frappeurs. La cause de votre détresse et de votre regard dans le vide en présence de vos sœurs est due à votre peur de leur raconter votre épreuve, par crainte que cet esprit ne mette à exécution ses menaces, et prenne votre vie. Plus loin, Madame White dit : Sœur Riggs, j'ai vu que si vous prenez position contre ce pouvoir, si les frères prient pour vous, il sera repoussé, et vous ne serez plus jamais troublée".

 

"Madame Riggs, à ce moment-là, ne dit rien, mais quelques jours plus tard, alors que Mme White appelait chez Mr. Orton, elle trouva plusieurs frères présents ainsi que Mme Riggs. Mme White lui dit : "Maintenant, soeur Riggs, c'est le moment favorable pour vous de prendre position contre cet esprit qui vous trouble, et nous nous unirons dans la prière pour vous".

 

La bataille était réelle

 

"La sœur commença à dire : 'c'est vrai', mais elle ne réussit à dire que "c'est"... elle s'engagea alors dans une lutte comme si elle essayait de se dégager de l'emprise d'une personne très forte. Son visage devint noir comme si elle était vraiment en train de mourir étouffée. Finalement, elle s’écria : 'Priez'. Ceux qui étaient présents se mirent immédiatement à prier pour elle, et alors qu'ils priaient, la victoire arriva. Madame Riggs repoussa cet esprit démoniaque au nom du Seigneur, et fut très heureuse. Ma première femme était présente et a témoigné de la scène. Elle a pris part au cercle de prière."

 

Le témoignage de Mme Riggs

 

Quand sœur White a commencé à me parler, je pensais que je devais reconnaître la véracité de ce qu'elle avait dit sur mon cas, mais au moment où j'ai pris cette résolution, l'apparition était dans le coin de la pièce, secouant la tête vers moi et disant : "si tu fais cela, je te ferai mourir étouffée". Je pensais : je vais le dire, c’est vrai, si vite qu'elle n'aura pas le temps de me faire mourir ; mais au moment où j'ai prononcé une parole, à ce qu'il m'a semblé, elle me tint la gorge serrée et je luttai, pour sauver ma vie. Tout ce que sœur White a dit à propos de ce cas est vrai. Je remercie le Seigneur ; Il m'a donné la victoire.

 

Les résultats de la prière

 

Mme Riggs survécut douze ans à ces circonstances mais elle n'eut plus à souffrir de troubles de cette sorte. Le témoignage disant qu'elle serait soulagée, en réponse à la prière, était vérifié ainsi que la promesse de ne plus jamais être troublée. Ces témoignages sont l'œuvre de Dieu, une manifes­tation véritable du don de prophétie.

 

Question finale de l'auteur

 

Avec l'expérience de Nathaniel Davis, sœur Riggs et d'autres, comment ne pas reconnaître la réalité de la guerre sur le plan personnel ? Comment pouvons-nous nier le besoin du ministère de la délivrance dans notre culture contemporaine envahie par le diable. Avec l'approbation de l'Écriture, l'expérience per­sonnelle et les conseils d'Ellen White, comment douter du besoin de restaurer le ministère de la délivrance ?

 

En gardant ceci en mémoire, nous posons une question vitale : n'est-il pas temps, pour nous, de réévaluer notre position en ce qui concerne la guerre spirituelle ?

 

 

Nous croyons que ce temps est arrivé.

 

AMEN !

 

 

 

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 Traduction Vérité Présente et www.message1888.org avec l'autorisation de l'auteur