Pourquoi 1888 est-il important ?

Dennis Priebe

 

Catalogue 

 

Il y a deux dates qui sont importantes dans l’histoire de l’Église Adventiste du Septième Jour du siècle passé : 1844 et 1888. Laquelle des deux est la plus importante ?

Ouvrons notre Bible. Il y a deux promesses ; mieux dit, il y a une promesse et un accomplissement. Dans Genèse 3 : 15, la promesse est faite que Christ détruirait le diable. Dans le livre de Matthieu il est dit : « Tout est accompli ». Laquelle des deux est la plus importante ? « Tout est accompli » : C’est la réalité, l’accomplissement.

En 1844, Jésus s’engagea dans un nouveau ministère qu’Il n’avait jamais réalisé auparavant dans le sanctuaire céleste pour commencer une tâche.

En 1888, c’était Son plan d’achever cette tâche. C’était Son plan qu’Il revienne très bientôt après avoir donné un message final de préparation. Je crois que 1888 est l’année la plus significative de l’histoire de l’Église Adventiste du Septième Jour, non seulement pour ce qu’Il promettait mais pour ce qui arriva.

Pour qu’il n’y ait aucun doute sur ce qui se déroula cette année-là, je vais partager avec vous quelques citations provenant de la collection d’Ellen White, 1888 Materials, [page 379]. Elle dit :

 « C’est le Grand Cri d’Apocalypse 18 qui éclaire la Terre de sa gloire ».

« Ce message devait présenter le Sauveur crucifié d’une manière plus proéminente au monde ».

« Il n'y a pas de point qui mérite d'être précisé avec autant de force et d'être fréquemment répété ou gravé avec plus de solidité dans l'esprit de tous, que l'impossibilité pour l'homme déchu de mériter quoi que ce soit par ses propres œuvres. »

Ils avaient besoin d’écouter ceci et nous avons aussi le même besoin : Le Sauveur crucifié, qui fournira la puissance que vous et moi n’avons pas. Toutefois, il n’y eut pas une acceptation généralisée de ce message à son époque, de manière qu’elle eut un autre message. Elle dit :

« Libérer le chemin, mes frères. Ne vous interposez pas entre Dieu et Son œuvre. Si vous ne ressentez pas le poids du message laissez la voie libre à ceux qui le porte. »

N’est-ce pas un bon conseil pour nous aujourd’hui ?

Elle dit quelque chose de très important :

 « Pour avoir rejeté le message donné à Minneapolis, les hommes commirent un péché. »

Ce sont des paroles sérieuses. Elles étaient dirigées aux dirigeants de l’Église de cette époque. Si vous voulez les références elles sont aux pages 1575, 1336, 811, 377 et 914.

En plus de cela, 26 ans plus tard, en fait ce fut en 1926, ce qui fait 38 ans après, le pasteur A. G. Daniells écrivit un livre intitulé Jésus-Christ notre Justice, et voici ce qu’il disait :

 

« On a peine à croire que certains membres de nos églises aient pu douter de l’origine divine de ce message... Par conséquent, ce message a autant d’importance pour l’Église d’aujourd’hui qu’il en avait pour celle de 1888. Plus nous approchons du grand jour du Seigneur, plus l’œuvre de purification de l’âme sera nécessaire, raison pour laquelle ce message a été envoyé. Sans nul doute, nous avons toutes les raisons de nous pencher sur ce thème pour l’étudier d’une façon plus approfondie afin de le proclamer avec force. »

Ceci se trouver pages 18 de Jésus-Christ notre justice. Est-ce un bon conseil pour nous aujourd’hui ? Il est plus impératif, plus que jamais, de comprendre ce message.

 Je vais inviter l’un de mes amis à venir. Son nom est Ron Duffield. Il a écrit un livre appelé Le retour de la pluie de l’arrière-saison. Si vous voulez savoir quel est le meilleur livre pour comprendre ce qui arriva en 1888 et l’histoire de cette période, et quel fut les conséquences du rejet du message à cette époque, alors c’est le livre qu’il faut lire : Le retour de la pluie de l’arrière-saison.

-          Ron, quelles sont tes impressions ? Qu’est-ce qui t’a poussé à t’intéresser à ce message ?

-          Bon, comme peut-être d’autres jeunes adventistes qui grandirent dans des foyers adventistes et étant un adventiste de cinquième génération, j’ai grandi dans un foyer adventiste et j’ai été instruit dans des collèges adventistes. Mais quand je suis allé à l’université et que je faisais mes propres choix, je ne reconnaissais pratiquement rien des vérités adventistes, de ces vérités bibliques sur lesquelles était bâti cette église, de manière qu’il m’aurait été très facile d’aller dans le monde car je ne trouvais aucune diversion à l’intérieur. Il est étrange que quelques années plus tard, après une série d’évènements, je me trouvai du côté opposé, dans un ministère indépendant qui disait que l’Église était Babylone, essayant je crois, de me réconcilier avec mon passé, ce qui ne fonctionna pas. Mais après une série d’évènements, en 1987 je trouvai un livre sur 1888 et à ce moment-là étant un grand lecteur, je fus poussé à approfondir ce précieux message duquel je n’avais jamais entendu parler. Et je commençai à trouver des réponses à des questions que je ne m’étais même jamais posées : sur le grand conflit, sur ce qu’est le péché, pourquoi Christ vint-Il sur la Terre, et si la nature qu’Il prit était importante, et que signifie qu’Il soit notre exemple, qu’elle est la véritable justification par la foi non seulement théologiquement mais dans la pratique, et qu’est-ce que la perfection du caractère et la génération finale. Toutes ces questions devinrent des interrogations pour moi et les réponses arrivèrent par l’étude de l’histoire de 1844 et de 1888 avec son précieux message. Mais je découvris aussi, comme dit la citation que tu as lu, que Satan parvint à écarter notre peuple, en grande mesure, de ce message du Grand Cri. Et, peut-être l’une des plus grandes expériences de ma vie fut de me rendre compte que le coupable du retard n’était pas Dieu. J’avais toujours hébergé l’idée qu’Il nous avait menti. « Je viens bientôt », et en fait où était-Il ? Il ne vint pas. Je me rendis aussi compte que tout se tient dans ce message final de l’histoire et que Dieu n’est pas coupable. Ceci fut réellement ma motivation. Ce ne fut jamais mon intention d’écrire un livre. Cependant, comme résultat de mon étude personnelle, j’écrivis Le retour de la pluie de l’arrière-saison et Blessé dans la maison de ses amis. En fait, l’objectif de ces livres est de faire ressortir que Dieu n’est pas coupable de ce long retard. Et durant 30 ans, l’étude de ce message et les réponses à ces questions ont été une bénédiction pour ma famille, pour moi-même et maintenant pour mon ministère. Et je crois que le fait de comprendre notre histoire et ce message que Dieu nous envoya en 1888 nous aidera personnellement et en tant qu’Église à traiter la majorité, sinon tous les défis que nous affrontons aujourd’hui. C’est pourquoi je crois que 1888 est important.

-          Dieu soit loué. Merci Ron. Merci de partager ton témoignage personnel.

Le thème de cette nuit n’est pas un sermon. Vous avez déjà écouté un sermon puissant de Mike Lambert. Nous ferons une petite étude pour terminer ce vendredi après-midi.

En quoi consiste réellement ce message ? Pourquoi fut-il si significatif ? Qu’est-ce que Dieu essayait de nous dire ? Quel était l’enjeu ? Waggoner et Jones se centrèrent sur le pouvoir de l’Évangile pour changer le cœur et nous sauver du péché. Voici une citation de Waggoner extraite de son livre Christ et Sa justice, page 46. 

« … nous découvrons que quand Christ nous couvre de la robe de Sa propre justice, Il ne nous fournit pas un manteau pour le péché, mais Il enlève le péché. Et ceci montre que le pardon des péchés est quelque chose de plus qu’une simple forme, quelque chose de plus qu’une simple inscription dans les livres d’archives du Ciel. »

Et ceci résume d’une certaine manière ce que Jones et Waggoner essayèrent de transmettre durant ces années.

Un nouveau livre a été publié récemment. Il s’intitule Vivre par la foi ; c’est une compilation des messages non publiés de Waggoner qui ont été découverts tardivement, juste récemment. Je vais partager quelques fragments avec vous maintenant que nous essayons de voir en quoi consiste ce message, ce que croyait Waggoner sur ces thèmes…  Ainsi commence un de ces passages :

« Je ne doute pas qu’il y ait une puissance dans la Parole de Dieu, bien supérieure à n’importe quel autre livre. La Parole, hébergée dans le cœur, le protège du péché. La Parole à le pouvoir de donner la vie. »

Puis il cite :

1 Jean 3 : 9 : « ‘Quiconque est né de Dieu, ne commet point le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu'il est né de Dieu. ‘ (Version Ostervald) »

Il continue :

« Comme c’est simple ! Il y a dans la Parole ce pouvoir divin qui peut transformer ton esprit et faire de toi une nouvelle créature. »

Au lieu d’essayer de pinailler pour expliquer ce que peut signifier ce texte, il dit simplement :

« Comme c’est simple ! Sa semence demeure en lui ; et il ne peut pas pécher. »

« Beaucoup de personnes désirent sérieusement que Christ demeure dans leurs cœurs, et elles pensent que la raison pour laquelle cela n’arrive pas est parce qu’elles ne sont pas suffisamment bonnes. Et vainement, elles s’efforcent de devenir assez bonne pour qu’Il daigne s’abaisser jusqu’à elles. Elles oublient que Christ vient dans ton cœur non parce que tu es libre du péché mais pour le libérer du péché. Christ vient dans ton cœur avec la même puissance qu’ll créa le monde du néant. »

Le croyons-nous ? Croyons-nous qu’Il détienne cette puissance et que même aujourd’hui Il peut l’exercer ?

« La vérité glorieuse que, -en Christ-, la victoire sur toute tentation t’appartient déjà, nous est révélée. La défaite ne peut pas être le résultat indépendamment de toute la puissance que l’ennemi peut exercer. La bataille a déjà été menée et Jésus-Christ a remporté pour toi la victoire. Tu as juste à la saisir et dire : ‘Loué soit Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ.’ »

Quelle puissance dans l’Évangile ! C’est si différent de la version évangélique, si populaire parmi le Christianisme et même dans nos églises et écoles adventistes. Il est plein d’espérance, de valeur, de promesses et de certitude. Et ceci faisait partie du message qui vint il y a si longtemps.

« La vie de Christ est une puissance divine. Au moment de la tentation la victoire est déjà gagnée. La victoire t’appartient avant même que la tentation n’arrive. Lorsque Satan arrive avec sa tentation, il n’a pas de pouvoir car tu as la vie de Christ et cette vie en toi expulse chaque fois Satan. Oh ! la gloire de penser qu’il y a vie en Christ et que tu peux l’obtenir ; que les justes vivront par la foi parce que Christ vit en eux. »

Ici, nous devons lire Galates 2 : 20, n’est-ce pas ? Prenons nos Bibles. Ce passage si connu est l’âme de ce que Waggoner essaya d’exprimer :

Galates 2 : 20 : « J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. »

C’est une puissance. Non pas en moi, mais ici dans la Bible. C’est ici qu’est la puissance.

Alors qu’il continue sur ce sujet, il y a un autre texte qui mérite notre attention :

Romains chapitre un. Paul est très audacieux ici. Il parle sans ambages. Il parle simplement de quelque chose que nous avons besoin d’écouter, de comprendre et de vivre.

Romains 1 : 16 : « Car je n'ai point honte de l’Évangile : c'est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec ».

La puissance de Dieu pour le salut de quiconque désire croire.

« Les chrétiens disent souvent : ‘Je peux comprendre et croire que Dieu pardonnera mes péchés, mais il m’est difficile de croire qu’Il puisse me préserver de pécher.’ Ces personnes ont beaucoup à apprendre sur ce qu’est le pardon des péchés. »

Mes amis, il y a beaucoup de confusion maintenant entre la justification, le pardon, et la nouvelle naissance. Il dit encore :

« Il y a beaucoup à apprendre sur ce que nous entendons par pardon du péché. Quand tu entends : ‘Enfant, tes péchés te sont pardonnés’, une nouvelle vie commence en toi et tu deviens un nouvel être. C’est le pouvoir de pardonner de Dieu, et ce n’est que cela qui te préserve de pécher. »

Donc, le pardon est plus qu’une déclaration dans un registre. C’est une nouvelle vie qui commence en toi. Tu es une personne différente. Tu changes parce qu’il y a une puissance demeurant en toi.

« Que signifie être justifié ? Beaucoup pensent que c’est une sorte de mi-chemin vers la faveur parfaite de Dieu. Ils croient que l’idée de la justification par la foi est, qu’en croyant simplement ce que dit la Bible, tu seras considéré comme juste, même si tu ne l’es pas. Tout cela est une grande erreur. »

À notre époque, nous entendons souvent ceci :

 « Justification signifie ‘rendre juste’ ».

Si seulement vous saviez quelles sont nos déclarations dans les articles des cercles théologiques… La justification c’est rendre juste, et pas déclarer juste. Bien sûr que la déclaration est incluse, mais c’est davantage que cela.

« La justification, c’est rendre juste. Quand tu es justifiée, ou rendu juste, tu es converti en un observateur de la loi. Être justifié par la foi, c’est simplement être converti en un observateur de la loi par la foi. Ceci ne signifie pas que la justice de Christ, qu’Il réalisa il y a 2000 ans, est mis pour toi pour être simplement accréditée en ta faveur, mais ceci signifie que c’est une justice active et présente qui t’es donnée. Christ vient vivre en toi quand tu crois, déclarant qu’il ne peut y avoir un état plus élevé que celui de la justification. »

Vous voyez que le message de 1888 n’était pas une répétition du message de la justification de la Réforme. Il va au-delà. Observez, qu’à plusieurs reprises, il dit que le don de la justification c’est rendre l’individu juste, ce qui est en opposition avec la théologie évangélique actuelle et avec beaucoup de cercles académiques adventistes.

Il est très habituel pour nous de dire que la justification équivaut à pardon et la sanctification équivaut à pouvoir. Mais ce n’est pas le cas dans le message de Jones et Waggoner. C’était le pouvoir de la justification, c’est l’unique aspect de leur message. Ce pouvoir nous change de l’intérieur vers l’extérieur. Il nous dote de nouvelles valeurs. Il nous convertit en une nouvelle créature et alors, la sanctification est facile. Nous disons simplement : « Seigneur, je suis prêt à faire ce que tu me demanderas. »

La justification est la partie difficile, et la justification est la partie importante. La sanctification vient de manière naturelle si la justification a été faite.

Je donne quelques citations supplémentaires puis je commenterais quelque chose d’autre.

« ‘J’ai été crucifié avec Christ et je vis’ [version David Martin]. Il est évident que la religion chrétienne est une religion au temps présent. Dans la vie chrétienne rien ne compte excepté le présent. La nouvelle naissance est un processus continu et elle agit toujours au présent. Beaucoup qui professent être chrétiens sont toujours en train de regarder dans le passé ou le futur. Le christianisme au temps présent te saisit là où tu te trouves. Chaque moment où il arrive se convertira en ‘maintenant’. Donc, la seule chose que tu aies à faire est de Le regarder ‘maintenant’, et croire ‘maintenant’ sans prendre en compte tes échecs passés ni tes espoirs futurs. Le seul point de départ dans la vie chrétienne est ‘maintenant’, et le seul point atteignable est ‘maintenant’. C’est regarder à Christ ‘maintenant’. Quand nous oublions de vivre dans le moment présent et de regarder à Jésus-Christ, à la recherche de la grâce et de forces, alors nous échouons. »

Quel principe très important ! Nous ne pouvons pas regarder ce que nous avons accompli ou nos manquements du passé. Nous ne pouvons pas non plus regarder dans l’avenir ce que nous espérons qui arrivera. C’est maintenant que toi et moi devons interagir avec notre Dieu et avec Jésus-Christ. C’est maintenant ! et nous pouvons avoir la sécurité du salut maintenant. Nous pouvons avoir l’espérance du développement d’un caractère chrétien maintenant, basé sur la réalité du moment présent. Nous pouvons avoir l’esprit de Christ, maintenant. C’est le christianisme au temps présent.

« C’est dans la nature des plantes de s’orienter vers le soleil, mais dans le jardin spirituel de Dieu certaines plantes essaient de croitre d’une autre manière. Il y en a qui essaient de croitre au moyen de quelque chose d’inhérent à elles-mêmes. Imaginez une plante essayant de croitre par elle-même, s’efforçant de devenir plus haute et plus forte, et de fixer ses racines plus profondément dans le sol. L’idée est absurde. Cependant, c’est ce que de nombreuses personnes pensent qu’elles doivent faire pour croitre en tant que chrétiens. Une plante croit et devient plus forte sans aucun effort propre ; simplement en s’orientant au soleil. Le processus consiste simplement en un effort pour être plus près de sa source de vie. On ne peut pas croitre en regardant à soi-même. On ne peut pas croitre en regardant les autres plantes autour de soi. Tout ce que Dieu veut de toi est que tu Le laisses travailler en toi. Si tu Le regardes inconditionnellement comme la plante regarde le soleil dans le ciel, si tu fais un effort constant pour te tourner vers Lui comme la plante se tourne vers sa source de vie, et atteindre toujours plus la clarté de Son visage, alors tu n’auras aucune difficulté à obtenir la plénitude de la croissance que tu désires. »

Je veux partager avec vous le dernier passage de ce livre :

« Sans défense, absolument sans défense, incapable de prendre soin de toi-même un seul instant, incapable de résister à la plus petite tentation, incapable de réaliser une seule bonne œuvre, regarde à nouveau. Un pouvoir jamais vu a pris possession de toi. Une nouvelle vie te vivifie. Seigneur ! tu as soumis des royaumes, apporté la justice, obtenu des promesses, fermé la bouche des lions, étouffé la violence du feu, échappé au fil de l’épée. Nos faiblesses se transformèrent en forces. Des courageux en lutte firent reculer les armées d’envahisseurs. Là où une fois tu tremblais et étais vaincu, maintenant tu te dresses immuable comme une maison édifiée sur le roc massif. Mais même si tu es la personne la plus vulnérable qui ai jamais vécue, Dieu est désireux de te prendre et de te transformer de la manière la plus merveilleuse par Sa Parole. Il aime faire cela. Il a choisi la faiblesse du monde pour confondre le puissant, et Dieu a choisi le vulgaire et méprisé du monde. De manière que lorsque tu te rends compte de ta débilité et de ta fragilité, tu ne te décourages pas. Mais lèves tes yeux en remerciement vers le Ciel et loue l’Unique qui peut te prendre, la plus faible et vulnérable de Ses créatures, et à travers Sa Parole fortifie-toi par tout pouvoir en accord avec Sa glorieuse puissance. »

Que pensez-vous, frères et sœurs ? Ce message a-t-il de la puissance ? As-tu de l’espoir et de l’assurance ?

« Dieu travaille inlassablement cherchant la personne faible et vulnérable. Si tu te sens faible ce soir, Dieu te cherche. Ceux qui ne voient rien en eux-mêmes de valeur ou recommandable en eux-mêmes, ou qui puisse mériter quelque chose, Dieu permettra que la puissance de l’Évangile agisse dans leurs vies, pour en faire la merveille de l’Univers. »

Ceci est ce que le pasteur Waggoner attendait dans sa génération, et je le désire pour la nôtre. Que l’on se souvienne pour toute l’éternité ce que Dieu fit à la pire des époques aux pires récepteurs possibles qu’Il pouvait imaginer pour Son don, et comment Il les convertis en la merveille de l’Univers pour le reste de l’éternité.  

Bon, c’est le message au sujet du pouvoir de Dieu qu’ils étaient en train de restaurer.

Allons dans le livre de Tite. Tite chapitre 3. Il y a ici un petit passage qui exprime la justification d’une manière précise et simple. Tite chapitre 3 à partir du verset 5 :

Tite 3 : 5 : « Il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde. »

Et maintenant, il va dire comment fonctionne le salut :

 « … par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit, qu'il a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ notre Sauveur, afin que, justifiés par sa grâce, » -Ici se trouve la justification par la foi- « nous devenions, en espérance, héritiers de la vie éternelle. »

Donc, comment vient la justification ? En écrivant quelque chose dans un registre dans le Ciel ? Ou bien faut-il un « baptême de la régénération » ? Et, mes amis, ceci a lieu avant les eaux du baptême. Le cœur est régénéré. Il est lavé. Ainsi, la régénération, la rénovation, le Saint-Esprit, la puissance, font tous partie de l’expérience de la justification par la foi. Non seulement de la sanctification comme nous avons l’habitude de dire. Quand ce lavage et cette rénovation ont lieu, alors nous avons la puissance de la grâce qui pardonne et la justification.

Voyons une paire de citations d’Ellen White, la première est dans Une vie meilleure, page 135 :

« Le pardon de Dieu n’est pas seulement un acte judiciaire par lequel Il nous affranchit de la condamnation. »

Les mots « pas seulement » est important. C’est cela, mais c’est davantage que cela.

 « … Ce n’est pas simplement le pardon du péché, c’est aussi la rédemption du péché. C’est l’effusion de l’amour rédempteur qui transforme le cœur » [Traduction revue].

Elle parle du pardon, non de la sanctification. Elle parle de la justification.

Dans Messages choisis, volume 1, page 461 :

« Pécheurs par nous-mêmes, nous sommes justes par Christ. Rendus justes par la justice imputée du Christ, nous sommes déclarés justes par Dieu qui nous traite comme des justes. »

Ceci est un changement théologique complet de l’Évangile tel qu’il est compris par le christianisme populaire. Premièrement nous sommes rendus justes, et alors Dieu nous déclare justes, et pas le contraire. Dieu ne parle pas de fiction. Il ne dit pas « tu es juste » quand tu es absolument injuste simplement parce que tu affirmes croire en Jésus. Premièrement, il nous fait justes, et alors, Il nous déclare justes comme un don envers nous.

Les paraboles de Jésus, page 136 :

« Quand le pécheur, attiré par la puissance du Christ, s’approche de la Croix et se prosterne devant elle, il se produit une nouvelle création. Il reçoit un cœur nouveau, il devient une nouvelle créature en Jésus-Christ. C’est Dieu Lui-même qui justifie ‘celui qui a la foi en Jésus.’ »

Tout cela se trouve dans la justification : une nouvelle créature, une transformation, un changement du cœur.

Il existe aujourd’hui une forte tentative pour séparer le pouvoir transformateur du Saint-Esprit de la justification, et de dire que nous pouvons d’abord être justifiés et plus tard nous devenons une nouvelle naissance comme faisant partie de la sanctification, et il y a une expérience transformatrice. Ceci n’est pas biblique. Ce n’est pas ce qu’enseigne la Bible. Il y a une puissance dans la justification et dans le pardon. Séparer « déclarer juste » de « rendre juste » est une des pires séparations qui ai jamais été faite dans la compréhension de l’Évangile. Et c’est incontrôlable, mes frères et sœurs, dans notre bien-aimée église Adventiste du septième Jour.

Nous devons savoir ce que nous entendons, encourageant les chrétiens à tolérer le péché dans leurs vies parce que peut-être plus tard nous serons faits justes. Maintenant même, je suis déclaré juste même si je peux encore être en train de pécher à un taux raisonnable.

Ceci est un message qui nous a été donné et duquel nous devons être absolument sûrs.

Messages choisis, volume 1, page 429 :

« S’il est vrai que Dieu peut être juste tout en justifiant le pécheur, grâce aux mérites du Christ, il est également vrai qu’aucun homme ne peut couvrir son âme sous le vêtement de la justice du Christ tout en continuant à commettre des péchés connus ou en négligeant des devoirs connus. Dieu exige le don [abandon] inconditionné du cœur avant que la justification soit possible ; pour que l’homme puisse retenir sa justification il faut une obéissance constante, moyennant une foi active, vivante, agissante par amour, et qui purifie l’âme. »

Deux conditions : soumission du cœur et obéissance.

Certains pourront dire : Ceci est du légalisme. C’est le salut par la foi plus les œuvres.

Pensez à ce qui passe lors d’un lancement spatial. Nous sommes à Cap Canaveral, d’où beaucoup d’astronautes sont envoyés dans l’espace.

Qu’elle est la force motrice ? Qu’elle est la cause d’un vol spatial réussi ? C’est la combustion dans les moteurs. Une détonation à lieu dans les moteurs et cette machine si lourde est propulsée à une grande vitesse dans l’espace. Bon… Que se passe-t-il si les astronautes disent : ‘Ceci est bien compliqué. Devoir se mettre ces vêtements incommodes, monter dans cet ascenseur à si haute altitude… Je vais être malade… Avancer sur cette passerelle si étroite, m’attacher à ces petits sièges dans cette capsule… Je ne veux rien faire de tout cela. Je préfère rester dans le hangar, où je suis en sécurité.’ Y aurait-il un voyage spatial pour les astronautes ce jour-là ? Trois mois dans le hangar, sans que les astronautes ne voyagent. C’est très simple. La cause, ce qui permet le voyage spatial, c’est la puissance des moteurs. Les conditions pour que le voyage dans l’espace ait lieu sont : se mettre les habits, cheminer sur la passerelle, s’attacher aux sièges. Les astronautes doivent simplement se placer là où se trouve la puissance.

Que pensez-vous ? Y a-t-il un parallèle pour nous ? Faire de bonnes œuvres ne nous donne aucun mérite pour le salut. Changer nos habitudes ne nous donne aucun mérite pour le salut. Il y a une seule cause pour le salut : la vie et la mort de Jésus-Christ et la miséricorde de Dieu. Mais, nous placer là où se trouve la puissance requiert des conditions qui ne contribuent pas au salut, mais sans elles le salut ne peut pas avoir lieu. Les conditions sont l’abandon et la reddition du cœur. Et c’est ce qui n’est pas bien compris dans la majeure partie de la chrétienté : la différence entre condition et cause. Ce n’est pas la foi plus les œuvres. C’est toujours la foi qui agit. C’est ce dont nous sommes en train de parler.

Voyons maintenant un autre sujet, qui succinctement a quelque chose à voir avec ces thèmes importants du message de 1888.

Nous avions toujours cru en la justice par la foi. Nous avions toujours cru en la justification et en la sanctification dès les débuts de ce message. Nous avions une doctrine de l’Évangile sans vie. Et savez-vous ce qui donna vie à cette doctrine morte dans la prédication du message de 1888 ? Ce qui causa réellement des réveils ? Ce ne furent pas les nouveaux enseignements, de comment tu peux être pardonné de tes péchés, bien que ceci soit important. Ce fut la prédication au sujet de Celui qui descendit parmi nous, vécut toute Sa vie sur la terre, dans le lieu le plus dangereux et dans la nature la plus dangereuse qu’on puisse imaginer : la nature déchue pécheresse. Tenté depuis le plus obscur de nos esprits dans cette nature, mais démontrant comment cette nature peut se soumettre à la puissance du Saint-Esprit. Et dans le cas de Christ, cette nature ne triompha pas une seule fois pour exercer son influence en pensée, en parole ou en acte. Pas une seule fois. Dieu possède ce pouvoir sur notre nature humaine déchue, et ce fut ce qui donna vie à la justification par la foi dans la prédication de ce message, en 1888 et dans les années suivantes. Ce pouvoir vivifiant de Jésus-Christ qui descendit devant nous.

Ce que pense et qui est assez tragique, est que cette dynamique et inquiétante présentation des luttes de Christ pour vivre l’abandon à Son Père céleste, a été réduite au silence. Elle a été omise et cachée sous des explications sans fin qui cachèrent cette puissante victoire obtenue par Christ. Pourquoi l’ignorons-nous ? Pourquoi négligeons-nous ce que Christ fit et ce que Dieu fit à travers Lui dans cette nature ? Pratiquement, se fut une conspiration du silence quant à la prédication de ce message très puissant. Nous avons échangé une vérité claire par de nombreuses explications, par des divisions, et par des discutions académiques.

Des décades ont passé. La nature déchue de Christ commença à ne plus être soulignée, à être omise. Nous devons être sûrs que ceux qui firent cela ne furent pas déloyaux. Ils furent sincères. Ils pensèrent créer des ponts avec les gens en dehors de notre confession. Mais dans l’échange, ils n’obtinrent qu’une infime portion de reconnaissance pour presque rien en retour, et renonçant à quelque chose de très, très important : Christ vivant dans la nature très dangereuse de notre chair déchue, en continuelle dépendance, luttant chaque jour avec larmes, priant toute la nuit, pleurant devant Dieu à cause des luttes contre sa propre nature. Renoncer à cela ? Se défaire de cela pour une petite reconnaissance, pour un peu d’acceptation ? Ce fut une erreur tragique, au point que ce message ait été perdu de vue par l’Adventisme du Septième Jour ; à tel point que la doctrine de la justice par la foi se soit convertie de nouveau en une doctrine sans vie parmi nous, avec seulement des implications légales au lieu d’implications transformatrices. C’était une partie très essentielle du message de cette époque.

Je voudrais que vous preniez de nouveau vos Bibles et allons à Jean 14 : 10. Une des raisons les plus importantes pour laquelle Jésus vint dans ce monde est exprimée dans ce simple texte. Jésus était en train de converser avec Philippe, et vous savez que Philippe avait des problèmes. Il se demandait s’il avait vu le Père. Il demanda au Christ : « S’Il te plait, montre-nous le Père ».

Jean 14 : 10 : « Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres. »

Qu’est-ce que Christ est venu faire ? Révéler le Père. Ceci était sa mission principale. Il révélait comment le Père agirait, et quel était le caractère du Père. Maintenant, Satan a fait de graves accusations contre le Père et aussi contre le Fils, bien sûr.

Je vais lire deux citations très importantes quant à l’accusation de Satan contre Dieu.

Manuscript Releases, volume 5, page 112 :

« Satan, l’ange déchue, avait déclaré qu’aucun homme ne pouvait garder la loi de Dieu après la désobéissance d’Adam. Il déclara que toute la race humaine était sous son contrôle. »

Notez bien sa déclaration : ‘Tu ne peux pas garder la loi de Dieu. Personne ne peut la garder parce qu’Adam a péché, et il convertit la merveilleuse nature que Dieu lui a donnée en une nature déchue, pécheresse. Personne ne peut garder la loi dans ces circonstances.’

Sings of the Times, 16 janvier 1896 :

« Satan déclara… » -Rappelez-vous qu’il fait une accusation- « Satan déclara qu’il était impossible pour les fils et les filles d’Adam de garder la loi de Dieu, ceci accuse Dieu d’un manque de sagesse et d’amour. S’ils ne peuvent pas garder la loi, c’est à cause de Celui qui donne la loi. »

Donc, nous pouvons mettre ici nos noms. Il dit que c’est impossible que toi et moi gardions la loi de Dieu. Et si ni toi ni moi pouvons garder la loi de Dieu, il y a un problème avec la loi de Dieu et un problème avec le caractère de Dieu. Telle est l’accusation. Allons à nouveau à la même citation :

« Jésus s’humilia Lui-même revêtant Sa divinité de l’humanité afin de s’ériger comme la tête et le représentant de la famille humaine, et par le précepte et l’exemple, condamner le péché dans la chair et montrer le mensonge de ses accusations. »

Comment Christ a-t-Il pu révéler le Père ? En montrant que Satan était un menteur. Quelles étaient les principales accusations de Satan ? Les êtres humains déchus, avec leur nature déchue, ne peuvent pas garder la loi de Dieu. C’est impossible.

Et ceci s’entend aujourd’hui dans tout le monde chrétien, et dans l’Adventisme aussi : Tant que tu auras une nature déchue, tu ne pourras pas obéir à la loi de Dieu d’une manière parfaite. Telle est l’accusation de Satan, et Jésus vint démentir cette accusation.

Une citation brève dans My Life Today, page 323, dit :

« En révélant à l’Univers céleste, à Satan, et à tous les fils et filles d’Adam qui, par le moyen de Sa grâce, l’humanité peut garder la loi de Dieu. »

C’est ce que Christ vint prouver. À travers Sa grâce, tu et moi pouvons garder la loi de Dieu. L’accusation de Satan est que c’est impossible. Jésus démontra que c’est possible. Mais uniquement en venant dans une nature déchue. S’Il était venu dans une nature non déchue, ce qui est très populaire aujourd’hui, cela signifierait qu’Adam pouvait garder la loi, mais pas toi ni moi. Ceci ne réfute pas l’accusation de Satan que les êtres humains déchus ne peuvent pas obéir à la loi. Si Jésus vint dans une nature partiellement comme Adam et partiellement comme moi, ceci prouve que n’importe qui avec une nature partiellement comme Adam et partiellement comme moi peut garder la loi de Dieu. Mais je n’ai jamais vu un tel être. À nouveau, ceci ne réfute pas l’accusation de Satan. Pour qu’Il puisse être notre substitut -et nous ne nous référons pas à Jésus comme exemple-, le seul moyen pour qu’il puisse être notre Substitut, et puisse mourir sur la Croix du Calvaire, -ceci signifiant que nous pouvons obtenir le salut parce que Satan a été dérouté : « Tout est accompli » - il faut qu’Il démontre que Satan a menti quand il a affirmé que l’homme déchu ne peut pas garder la loi de Dieu. Ce sujet est donc très important. Jésus ne peut pas accomplir sa mission sans prendre cette nature.

Il y a une autre considération sur tout cela. Allons à Apocalypse 14 verset 5. La dernière génération, les 144 000.

Apocalypse 14 : 5 : « et dans leur bouche il ne s'est point trouvé de mensonge, car ils sont irrépréhensibles. »

Vraiment ? Toute une génération sans faute ? Alors, Dieu peut-Il vraiment faire cela ? C’est une promesse si grande que même Dieu pourrait ne pas être capable de l’accomplir. Il y a 50 ou 60 ans, une personne fit une affirmation très astucieuse :

« Ceux qui enseignent que Christ prit une nature humaine supérieure arrive à la conclusion logique que c’est impossible pour le reste de l’humanité d’obéir de manière parfaite à la loi de Jéhovah dans cette vie. »

Si Jésus prit une nature supérieure et obéit à la loi de Dieu, moi, je n’ai pas cette nature, et jamais je ne l’aurai tandis que je vis sur cette Terre, donc, je ne peux pas mener une vie comme celle-là. De manière que, si Dieu va accomplir ce dernier miracle -toute une génération scellée sans péché avant la seconde venue de Jésus-, alors j’ai besoin de la preuve que ceci est faisable. Et, mes frères, Il nous donna cette preuve. Ce n’est pas une promesse écrite, cachée dans le livre de l’Apocalypse. C’est une promesse vivante, de Celui qui, durant 33 ans, révéla la puissance de Dieu par Son obéissance. Et donc, je peux avoir la preuve que c’est possible.

« Christ garda la loi, prouvant au-delà de toute controverse que l’homme peut aussi la garder. »

 C’est très, très important ! De façon que, là où je veux en venir, c’est que le message de Jones et Waggoner –que Jésus-Christ vécut dans notre nature déchue, dangereuse et tumultueuse-, est un message absolument essentiel si ces 144 000 doivent exister dans la dernière génération de l’histoire humaine. Ceci ne peut arriver d’aucune autre manière.

Je vais partager avec vous quelques citations de plus puis nous conclurons l’étude de cette soirée.

Celle-ci est extraite de Manuscript Releases, volume 6, pages 340 et 341 :

« Nous devons toujours être reconnaissants que Jésus nous ait prouvé, par des faits authentiques, que l’homme peut garder les commandements de Dieu, contredisant la fausse assertion de Satan. »

Je suis content de ces preuves concluantes, que la loi peut être gardée grâce à la puissance de Dieu. Et alors, elle fit cette déclaration très sérieuse :

« Considéré que la victoire et l’obéissance de Christ sont celles d’un authentique être humain. Nous tombons dans de nombreuses erreurs dans nos conclusions à cause de nos fausses conceptions de la nature humaine de notre Seigneur. Quand nous donnons à Sa nature humaine une puissance qu’il est impossible à l’homme d’avoir dans ses conflits avec Satan, nous détruisons l’intégrité de Son humanité. »

Mes frères et sœurs, la majorité du christianisme a détruit l’intégrité de l’humanité de Jésus-Christ. Parce que nous attribuons à Christ un pouvoir qu’il ne nous est pas possible d’avoir, celui de la nature d’Adam. Il n’avait pas besoin de la grâce. Tout ce dont il avait besoin était de laisser agir sa nature. L’obéissance était aussi naturelle pour Adam et Ève que de respirer ou manger. Ils n’avaient pas besoin de l’exercer. C’était aussi naturel que de se lever le matin. Moi, je n’ai pas ce pouvoir, et je ne l’aurai jamais avant que Jésus revienne.

Paul dit : « chaque jour je meurs », à mon moi, à ma nature déchue, à l’orgueil, à l’égoïsme. Et détruire l’intégrité de Son humanité est ce qui se fait dans tout le monde chrétien, et même, maintenant, dans l’Adventisme du Septième Jour. Il est certain, que c’est une partie de la raison pour laquelle nous avons ce séminaire cette fin de semaine. Parce que ceci n’arrive pas seulement ici dehors, mais aussi ici dedans. Et nous avons besoin de savoir expliquer la différence entre la vérité et l’erreur en ces moments critiques dans lesquels nous vivons.

Il y a d’autres citations, mais je crois que je partagerai avec vous une seule citation supplémentaire.

Youth’s Instructor, 13 octobre 1898 :

« L’humanité du Fils de Dieu est tout pour nous. C’est la chaine dorée qui unit notre âme au Christ, et par Christ, avec Dieu. Ceci doit être notre sujet d’étude. »

Allons à cette chaîne dorée, mes amis. Ne l’évitons pas parce qu’elle peut nous créer des polémiques. Si c’est le cas, nous devons aussi éviter de parler du Sabbat parce que c’est un sujet très polémique dans notre monde. Cette chaîne dorée doit être notre étude. Et il est très important que nous le fassions correctement, maintenant en ce temps, et que nous méditions soigneusement là-dessus.

Pour vous donner une petite perspective, je vais vous lire quelque chose de Beaux enseignements de la Bible qui fut un de nos livres les plus populaires durant de nombreuses années, vendu par millions par la majorité des colporteurs dans le monde adventiste. Mais je vais lire les versions de 1916 et 1944. Et nous avons une nouvelle édition de nos jours. Écoutez bien ce qu’elles disent :  

« Dans Son humanité, Christ participa de notre nature déchue pécheresse » -rien de moins, c’est ainsi qu’il commence. « Si ce n’était pas le cas, Il n’aurait pas été fait comme Ses frères, Il n’aurait pas été tenté en toute chose comme nous le sommes, il n’aurait pas vaincu comme nous devons vaincre, et Il ne serait pas le Sauveur complet et parfait dont l’homme a besoin pour être sauvé. »

C’est direct ! dans ce livre que nous vendions par millions.

« L’idée que Christ naquit d’une mère immaculée ou sans péché, qui n’hérita pas les tendances au péché et fut pour cette raison pour laquelle il ne pécha pas, l’écarte de la sphère d’un monde déchu et du lieu même qui a besoin de son aide. De Son côté humain, Christ hérita exactement ce qu’hérite n’importe quel fils d’Adam, une nature déchue pécheresse. De Son côté divin, depuis sa conception même, Il fut engendré par l’Esprit. »

Il y a ici la photo complète, dans un livre d’étude simple que nous vendîmes durant des décades, jusqu’à ce que nous rencontrions que ceci n’était pas très populaire parmi ceux que nous cherchions à impressionner et nous décidâmes que nous devions le changer pour être accepté par certains groupe religieux.

Exemptions. C’est de cela que nous sommes en train de parler. Nous y passerons plus de temps demain.

Christ était-Il exempt de certains aspects de l’hérédité ? C’est ce qui est enseigné, et je crois que nous devons réviser ceci avec soin.

Je vais conclure aujourd’hui avec deux personnes qui comprirent bien ce sujet comme jamais il fut compris dans l’Église Adventiste du Septième Jour. L’un d’eux, n’est pas très populaire aujourd’hui dans certains cercles ; son nom est M. L. Andreasen. Dans son livre Le sanctuaire et son service, vers la conclusion de son avant-dernier chapitre, il déclare :

« Le thème le plus important de l’Univers n’est pas le salut des hommes, aussi important qu’il paraisse. Le plus important est que le nom de Dieu soit lavé des fausses accusations faites par Satan. La controverse touche à sa fin. Dieu est en train de préparer Son peuple pour le dernier grand conflit. Satan se prépare aussi. La crise nous attend et se décidera dans la vie du peuple de Dieu. Dieu dépend de nous comme Il dépendit de Job. Nous vivons maintenant au grand jour réel de la purification du sanctuaire. Tout péché doit être confessé et par la foi envoyé par anticipation au jugement. Tandis que le Souverain Sacrificateur entre dans le lieu très-saint, le peuple de Dieu doit maintenant se trouver face à face avec Dieu. Il doit savoir que tout péché doit être confessé et qu’aucune tache de péché ne reste. »

Et maintenant vient cette phrase qui résume l’expiation final qui est réalisé maintenant.

« … La purification du sanctuaire céleste dépend de la purification du peuple de Dieu sur la terre. Comme il est donc important que le peuple de Dieu soit saint et sans faute ! En eux, tout péché doit être consumé, afin qu’ils puissent subsister à la vue d’un Dieu saint et vivre malgré le feu dévorant. »

Ceci nécessitera un miracle. Et si quelqu’un est tenté de penser :

« Bon, ceci est une vision tordue d’Andreasen… », voyons cette citation d’Ellen White dans Maranatha, page 247 :

« Il doit y avoir une purification de l’âme ici sur la terre, en harmonie avec la purification effectuée par Christ dans le sanctuaire céleste. »

Les deux doivent avoir lieu en même temps.

Review and Herald, 11 février 1890 :

« Christ est en train de purifier le sanctuaire dans le Ciel des péchés des personnes, et nous devons travailler en harmonie avec Lui, ici sur la Terre, en purifiant le temple de l’âme de sa contamination morale. »

C’est clair et simple.

Je vais conclure avec A. T. Jones :

« Il y a deux endroits où se déroule la consommation du mystère de Dieu. L’un héberge ceux qui doivent prêcher l’Évangile. L’autre héberge les vies de ceux qui croient en la vérité. Nous pourrions … » -écoutez bien- « Nous pourrions prêcher et proclamer en paroles jusqu’aux confins de la Terre, à toute âme sur la Terre en notre génération, de manière que cette phase de travail soit complétée et achevée. Cependant, si la manifestation de Dieu n’est pas complète dans les vies de ceux qui prêchent ce message, nous pourrions prêcher durant 10 000 ans, la fin ne viendrait jamais. Il ne s’agit pas seulement de prêcher l’Évangile au monde entier, il faut aussi que lorsque cela sera fait, qu’il y ait un peuple prêt à Le rencontrer à la fin. Si cette manifestation de Dieu dans la chair de chaque croyant n’est pas complétée, le mystère de Dieu ne peut être consommé. Cette consommation du mystère ‘Dieu manifesté dans la chair’, signifie que seul Dieu sera vu dans les actions de chaque croyant, de manière que Dieu soit manifesté dans leur vie. Vous savez que le mystère de Dieu est ‘Christ en vous, l’espérance de la gloire’. Alors la consommation du mystère de Dieu est la conclusion de la croissance, la manifestation de Christ dans les croyants, de façon que nous nous érigeons dans ce monde à l’image de Jésus-Christ, en ne réfléchissant que Lui, de manière qu’en voyant le croyant, on ne voit que Christ. Ce que nous disons, ce que nous faisons, chaque ton de notre voix, tout ce que nous sommes ne parle que de Christ. Ceci uniquement est la vraie consommation du mystère de Dieu, et ceci est ce qui doit arriver avant que la fin puisse venir. »

Tel fut le message de 1888, mes amis. Il dit :

« N’importe quelle prédication sur le sanctuaire, n’importe quelle étude du sanctuaire, n’importe quelle proclamation du sanctuaire, qui ne prêche pas et ne proclame pas la fin de la transgression dans la vie de celui qui le prêche, qui ne manifeste pas la fin des péchés dans sa propre vie, qui n’inclut pas la réconciliation avec l’iniquité même de celui qui donne le message, qui n’apporte pas la justice éternelle dans la vie même de celui qui le prêche, ne prêche pas du tout le message de la purification du sanctuaire. Un tel messager ne tient pas compte du fait que c’est l’ange de Dieu qui fait le plus important de la tâche. Cependant, mes frères », -et dans cette assemblée il était en train de parler aux dirigeants de la Conférence Générale- « mes frères, et tous ceux qui êtes ici aujourd’hui dans cette audience, qui connaissez des hommes qui connaissent du début à la fin les 2300 jours, pouvant réciter par cœur chaque chapitre et verset, et cependant, ils ne connaissent pas dans leurs vies la fin de la transgression, qui ne connaissent pas la fin de leurs péchés, qui ne connaissent pas la réconciliation pour leur propre iniquité, et qui n’ont pas la justice éternelle qui les préserve de pécher. Vous savez que c’est ainsi, que ce genre de prédication du sanctuaire et sa purification n’apportera jamais la purification du sanctuaire et ne nous amènera jamais à la fin. Non, monsieur. Il y a une purification du sanctuaire dans le Ciel qui est certaine, et tant qu’elle a lieu, cependant, si ceci ne se fait pas aussi dans les saints et les croyants de la Terre, alors, cette purification du sanctuaire ne peut jamais s’achever. Nous ne pourrons pas, dans un tel cas, arriver à la fin du monde. Donc, la purification de l’Église des saints sur la Terre doit aller de pair, exactement en proportion, avec la purification du sanctuaire dans le Ciel, ou bien cette Église ne sera pas en accord avec les temps. »

Ce sont des fragments du message de 1888 : la puissance du pardon, Jésus-Christ réfutant chaque accusation faite par Satan, et la purification complète et totale du péché dans le cœur de quiconque reçoit le sceau de Dieu pour la revendication du nom de Dieu et prouver que Satan ment.

Pour tout ceci, je crois que ce message est l’unique message qui nous conduira aujourd’hui à la fin des temps. Pas de nouveaux messages, ni de nouvelles interprétations, ni de tentative pour obtenir plus de relations publiques avec ceux qui n’aiment pas notre manière de faire les choses. Nous devons prendre une décision, mes frères et sœurs, sur notre fermeté pour achever l’œuvre. Achever l’œuvre ici, dans nos cœurs et dans nos esprits. Quand cette œuvre sera achevée, nous irons à la maison. C’est aussi simple. Mais elle doit être achevée ici-bas, pour qu’elle soit achevée là-haut.

Que Dieu nous aide à ne pas nous écarter du seul message qui nous préparera à recevoir le sceau de Dieu.

 

www.message1888.org

 

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