MATTHIEU
Chapitres: 3, 4, 5, 6, 7, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28
CHAPITRE 2
1 et 2. L'attention se focalise sur la naissance de Jésus.
Le Seigneur a agi sur les mages pour qu'ils partent à la recherche de Jésus, et Il les guida sur leur chemin au moyen d'une étoile. L'étoile les laissa près de Jérusalem, les conduisant à faire des recherches dans Juda, car ils pensèrent qu'il n'était pas possible que les souverains sacrificateurs et les scribes ne soient pas au courant de cet événement. L'arrivée des mages fit que toute la nation apprit le but de leur voyage, et attira l'attention des habitants sur les évènements importants qui étaient en train d'arriver (2 SP 26).
16 à 18. La fidélité aurait permis que la colère fût inoffensive.
Dieu permit cette terrible calamité pour humilier l'orgueil de la nation juive. Leurs crimes et leur impiété avaient été si grands que le Seigneur permit que le pervers Hérode les châtie. S'ils avaient été moins vantards et ambitieux, si leur vie avait été pure et leur manière de vivre simple et sincère, Dieu les auraient empêchés d'être humiliés et affligés de cette façon par leurs ennemis. S'ils avaient été fidèles et parfaits devant le Seigneur, Dieu aurait permis, d'une manière notoire, que la colère du roi fût inoffensive pour son peuple. Mais il ne pouvait agir d'une façon spéciale en leur faveur parce qu'Il détestait leurs actions (2 SP 28).
CHAPITRE 3
(index)
1 à 3. Voir le com. d'EGW sur Luc 1:76 et 77.
7 et 8. (Luc:7 à 9). Qui étaient les vipères?
Les pharisiens étaient très stricts quant à l'observation externe des formes et des coutumes, et ils étaient pleins de propre justice hautaine, mondaine et hypocrite. Les Sadducéens niaient la résurrection des morts et l'existence des anges, et ils étaient sceptiques quant à Dieu. Cette secte était surtout formée de personnes indignes, parmi lesquelles beaucoup pratiquaient des habitudes licencieuses. Quand Jean employa le mot "vipères", il se référait à ceux qui étaient pervers et hostiles, et adversaires acharnés de la claire volonté de Dieu.
Jean exhortait ces hommes à produire des "fruits dignes de la repentance"; c'est-à-dire à montrer qu'ils s'étaient convertis et que leur caractère avait été transformé… aucune parole, aucune simulation mais des fruits –l'abandon des péchés et l'obéissance aux commandements de Dieu- sont ce qui démontre la réalité d'une véritable repentance et d'une vraie conversion (MS 112, 1901).
13 à 17 (Marc 1:9 à 11; Luc 3:21 et 22; Jean 1:32 et 33). Des anges et une colombe dorée.
Jésus fut notre exemple en toutes choses concernant la vie et la piété. Il fut baptisé dans le Jourdain, comme doivent l'être tous ceux qui vont à Lui. Les anges célestes contemplaient avec un intérêt intense les scènes du baptême du Sauveur, et si les yeux des spectateurs avaient pu être ouverts, ils auraient vu l'armée céleste entourant le Fils de Dieu quand il s'inclina sur la rive du Jourdain. Le Seigneur avait promis à Jean de lui donner un signe pour qu'il sache qui était le Messie, et au moment où Jésus sortit de l'eau, le signe promis lui fut donné: il vit les cieux ouverts et l'Esprit de Dieu –comme une colombe d'or poli- qui se posa sur la tête de Christ, et une voix venant du ciel dit: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection" (YI 23/6/1892).
(Romains 8:26; Hébreux 4:16). Les cieux s'ouvrent devant les prières.
Que signifie cette scène pour nous? Combien de fois avons-nous lu le récit du baptême de notre Seigneur d'une façon irréfléchie, sans comprendre que sa signification était de la plus haute importance pour nous, et que Christ fut accepté par le Père à la place de l'homme! Quand Christ s'inclina sur la rive du Jourdain et éleva sa prière, l'humanité fut présentée au Père par Celui qui avait revêtu sa divinité de l'humanité. Jésus s'offrit lui-même au Père à la place de l'homme, pour que ceux qui s'étaient séparés de Dieu à cause du péché, puissent revenir à Dieu par les mérites du divin Suppliant. La terre était séparée du ciel à cause du péché, mais de son bras humain, Christ entoura la race déchue, tandis que de son bras divin, il saisit le trône de l'Infini, et la terre jouit de la faveur du ciel et l'homme reste en communion avec son Dieu. La prière de Christ en faveur de l'humanité perdue s'ouvrit un chemin à travers toutes les ombres que Satan avait projetées entre l'homme et Dieu. Elle laissa un canal clair de communication jusqu'au trône de la gloire. Les portes furent entrouvertes, les cieux furent ouverts et l'Esprit de Dieu –sous la forme d'une colombe- entoura la tête de Christ et on entendit la voix de Dieu qui disait: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection".
On entendit la voix de Dieu en réponse à la prière de Christ, qui assurait au pécheur que sa prière trouverait sa place auprès du trône du Père. Le Saint-Esprit serait accordé à ceux qui cherchent sa puissance et sa grâce, et il nous aiderait dans nos faiblesses quand nous avons une audience avec Dieu. Le ciel est ouvert à nos prières, et nous sommes invités à nous approcher "avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins." Nous devons nous approcher avec foi, en croyant que nous obtiendrons les choses mêmes que nous demandons à Dieu (ST 18/4/1892).
Le son du glas.
Quand Christ se présenta à Jean pour qu'il le baptise, Satan était parmi ceux qui furent présents à cet événement. Il vit l'éclair venant du ciel sans nuage. Il entendit la voix majestueuse de Jéhovah qui résonnait dans le ciel, et qui se répercutait sur la terre comme le grondement du tonnerre en annonçant : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection." Il vit la splendeur de la gloire du Père qui se projetait sur le visage de Jésus, détachant avec une certitude sans erreur possible, parmi toute la multitude, Celui qu'il reconnaissait comme son Fils. Les circonstances qui entouraient cette scène du baptême furent d'un grand intérêt pour Satan. Alors, il se rendit compte, avec certitude, qu'à moins de pouvoir vaincre Christ, à partir de ce moment-ci, son pouvoir serait limité. Il comprit que ce message du trône de Dieu signifiait que l'homme pouvait parvenir plus directement au ciel qu'avant, et une haine terrible se réveilla dans son cœur.
Quand Satan poussa l'homme à pécher, il espérait que la haine que Dieu avait pour le péché le séparerait pour toujours de l'homme et romprait le lien qui unit le ciel et la terre. Quand des cieux ouverts il entendit la voix de Dieu qui s'adressait à son Fils, ce fut pour lui comme le son du glas. Elle lui disait que maintenant Dieu s'unissait plus étroitement avec l'homme, et qu'il donnerait la force morale pour vaincre la tentation et pour échapper aux filets des pièges sataniques. Satan connaissait très bien la position que Christ avait occupée dans le ciel en tant que Fils de Dieu, le Bien-aimé du Père; et le fait que Christ ait laissé la joie et l'honneur du ciel pour venir dans ce monde comme homme, le remplissait de crainte. Il savait que cette condescendance de la part du Fils de Dieu ne présageait rien de bon pour lui…
Le moment était maintenant arrivé où l'empire de Satan lui serait disputé et son droit sur le monde contesté, et il craignit que son pouvoir ne soit brisé. Il savait, par les prophéties, qu'un Sauveur, dont le règne ne s'établirait pas dans un triomphe terrestre et avec des honneurs mondains et dans l'ostentation, avait été annoncé. Il savait que les prophéties prédisait un royaume qui serait établi par le Prince du ciel sur la terre qu'il réclamait comme sienne. Ce royaume engloberait tous les royaumes du monde, alors, le pouvoir et la gloire de Satan cesseraient. Satan recevrait alors son dû pour les péchés qu'il avait introduits dans le monde et pour la disgrâce qu'il avait attirée sur la race humaine. Il savait que tout ce qui concernait sa prospérité dépendait de son succès ou de son échec à vaincre Jésus par ses tentations. Il fit que le Sauveur ait à supporter toutes les ruses dont il disposait pour le séparer de son intégrité par ses séductions (ST 4/8/1887).
16 et 17 (Éphésiens 1:6). Voir com. d'EGW sur Matthieu 4:1 à 11. Une promesse de lumière et d'amour.
Le Sauveur s'empara, en notre faveur, du pouvoir du Tout-Puissant, et quand nous prions Dieu, nous pouvons savoir que la prière de Christ est déjà montée, et que Dieu l'a écoutée et y a répondu. Malgré nos péchés et nos faiblesses, nous ne sommes pas rejetés comme indignes. Nous sommes acceptés en son Bien-aimé. La gloire qui descendit sur Christ est une promesse de l'amour de Dieu pour nous. Elle parle du pouvoir de la prière, comment la voix humaine peut arriver aux oreilles de Dieu, et comment nos requêtes peuvent être acceptées dans les cours célestes. La lumière qui descendit depuis les portes ouvertes sur la tête de notre Sauveur, descendra sur nous quand nous prierons en demandant de l'aide pour résister à la tentation. La Voix qui parla à Jésus dit à chaque âme croyante: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection" (MS 125, 1902).
Certitude d'être accepté.
A travers les portes ouvertes brillèrent les rayons resplendissants de la gloire du trône de Jéhovah, et cette lumière brille aussi sur nous. La certitude qui a été donnée à Christ, est aussi pour chaque enfant de Dieu repentant, croyant et obéissant: nous sommes acceptés dans le Bien-aimé (ST 31/7/1884).
Un chemin à travers l'ombre épaisse.
La prière de Christ sur la rive du Jourdain, inclut quiconque croit en Lui. La promesse que tu es accepté dans le Bien-aimé arrive jusqu'à toi. Dieu dit: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection." Ceci signifie qu'au milieu des ténèbres épaisses que Satan a projetées sur ton sentier, Christ a ouvert le sentier pour toi jusqu'au trône du Dieu infini. Il s'est accroché à la toute puissance, et tu es accepté dans le Bien-aimé (GCB 4/4/1901).
CHAPITRE 4
(index)
1 et 2 (Exode 34:28; Deutéronome 9:9; Luc 4:2). Le jeûne de Moïse ne fut pas comme celui de Christ.
Christ passa quarante jours sans manger dans le désert de la tentation. Moïse, à certaines occasions spéciales, était resté sans aliments pendant la même période, mais il ne ressentit pas l'angoisse de la faim. Il ne fut pas tenté et assailli par un vil et puissant ennemi, comme le fut le Fils de Dieu. Mais il fut élevé au-dessus de l'humain. Il fut soutenu d'une manière spéciale par la gloire de Dieu qui l'enveloppait (ST 11/6/1874).
1 à 4 (Luc 4:1 à 4). Le pouvoir de l'appétit perverti.
Tout fut perdu quand Adam se rendit au pouvoir de l'appétit. Le Rédempteur –en qui sont unis l'humain et le divin- prit la place d'Adam et supporta un terrible jeûne de presque six semaines. La durée de ce jeûne est la plus puissante évidence de l'étendue du caractère pécheur et du pouvoir de l'appétit dépravé sur la famille humaine (RH 4/8/1874).
Une leçon à appliquer à nous-mêmes.
Christ fut notre exemple en toutes choses. Quand nous voyons son humiliation lors de la longue épreuve et du jeûne dans le désert dans le but de vaincre pour nous les tentations de l'appétit, nous devons appliquer cette leçon à nous-mêmes lors des tentations. Si le pouvoir de l'appétit est si puissant sur la famille humaine, et sa complaisance si terrible que le Fils de Dieu se soumit lui-même à une telle épreuve, combien il est important que nous sentions le besoin de maintenir l'appétit sous le contrôle de la raison. Notre Sauveur jeûna durant presque six semaines pour pouvoir remporter pour l'homme la victoire sur l'appétit. Comment ceux qui se disent chrétiens, et dont la conscience est claire et ont Christ pour modèle devant eux, peuvent-ils s'abandonner à la satisfaction de ces appétits qui ont une influence si débilitante sur l'esprit et sur le cœur? Il est triste que de nos jours, les habitudes de satisfaire le moi aux dépens de la santé et de l'affaiblissement des facultés morales, maintiennent sous le joug de l'esclavage, une grande partie du monde chrétien.
Beaucoup de ceux qui se disent pieux n'étudient pas la raison de la longue période de jeûne et de souffrances endurée par Christ dans le désert. Son angoisse ne venait pas tant d'avoir à supporter le tourment de la faim mais de réaliser les terribles résultats de la satisfaction de l'appétit et de la passion sur la race humaine. Il savait que l'appétit serait l'idole de l'homme qui le conduirait à oublier Dieu, et à s'interposer directement dans le chemin de son salut (RH 1/9/1874).
Satan attaqua au moment de la plus grande faiblesse.
Christ jeûna tandis qu'il était dans le désert, mais il était indifférent à la faim. Christ, constamment en prière avec son Père, afin de se préparer à résister à l'adversaire, ne sentit pas les angoisses de la faim. Il passa le temps à prier avec ferveur, à l'écart avec Dieu. C'était comme s'il était en présence de son Père. Il cherchait la force pour faire face à l'ennemi, pour avoir la certitude qu'il recevrait la grâce nécessaire pour mener à bien tout ce qu'il avait entrepris en faveur de l'humanité. La pensée de la lutte qui l'attendait fit qu'il oublia tout le reste, et son âme fut alimentée avec le pain de vie, tout comme le sont aujourd'hui les âmes tentées qui vont à Dieu pour chercher de l'aide. Il se nourrit de la vérité qu'il devait donner au peuple, comme quelque chose qui a le pouvoir de libérer des tentations de Satan. Il vit le pouvoir de Satan brisé sur ceux qui étaient tentés et tombés. Il se vit lui-même guérissant les malades, consolant les désespérés, réanimant ceux qui sont abattus et prêchant l'Évangile aux pauvres: faisant l'œuvre que Dieu avait préparée pour lui; et il ne sentit pas la contrainte de la faim jusqu'à la fin des quarante jours de son jeûne.
La vision prit fin, et alors, la nature humaine de Christ réclama avec véhémence de la nourriture. C'était l'occasion que Satan attendit pour attaquer. Il décida d'apparaître comme un des anges de lumière qui étaient apparus au Christ dans sa vision (Lettre 159, 1903).
L'épreuve ne diminua pas.
Christ savait que son Père lui donnerait de la nourriture quand il le jugerait bon. Lors de cette épreuve angoissante, quand la faim l'assaillait terriblement, il ne permit pas que l'exercice prématuré de son pouvoir divin diminuât d'une parcelle l'épreuve qui lui avait été assignée.
Les êtres humains déchus ne pourraient pas, lorsqu'ils sont assaillis, disposer du pouvoir d'accomplir des miracles pour leur propre bénéfice pour se sauver de la douleur ou de l'angoisse, ou pour atteindre la victoire sur leurs ennemis. Le dessein de Dieu était de mettre la race humaine à l'épreuve et de lui donner l'opportunité de développer le caractère en se trouvant fréquemment dans des situations affligeantes qui éprouveraient leur foi et leur confiance en l'amour et le pouvoir de Dieu. La vie de Christ fut un modèle parfait. Il enseignait toujours aux hommes, par le précepte et l'exemple, à dépendre de Dieu et à placer leur foi et leur confiance en Lui (RH 18/8/1874).
1 à 11 (Marc 1:12 et 13; Luc 4:1 à 13). Voir le com. d'EGW sur Jean 2:1 à 2. Toutes les énergies de l'apostasie se rassemblent.
Dans les conseils de Satan il fut décidé que le Christ devait être vaincu. Aucun être humain venu dans ce monde n'avait échappé au pouvoir du trompeur. Toutes les forces de la confédération du mal suivirent Christ pour le combattre et le vaincre si possible. L'inimitié la plus terrible et continue surgit contre la postérité de la femme et celle du serpent. Le serpent lui-même transforma le Christ en cible de toutes les armes de l'enfer…
La vie de Christ fut une lutte permanente contre les instruments sataniques. Satan rassembla toutes les forces de l'apostasie contre le Fils de Dieu. Le conflit augmenta en férocité et en perversité quand la proie fut arrachée de ses mains coup sur coup. Satan attaqua Christ de toutes les tentations imaginables (RH 29/10/1895).
Aucun échec, pas même le plus petit.
Christ passa de cette scène de gloire [son baptême] à la scène de la tentation extrême. Il alla au désert, et là Satan le rencontra; celui-ci le tenta dans les domaines où l'homme serait tenté. Notre Substitut et Garant parcourut le terrain même où Adam trébucha et tomba. La question était: Trébuchera-t-il sur les commandements de Dieu et tombera-t-il comme Adam? A maintes reprises il fit face à l'attaque de Satan par un "Il est écrit", et Satan se retira du champ de bataille vaincu. Christ en rachetant la malheureuse chute d'Adam, a perfectionné un caractère de totale obéissance, et a laissé un exemple à la famille humaine pour qu'elle imite le Modèle. S'il avait échoué sur un seul point, quant à la loi de Dieu, il n'aurait pas été une offrande parfaite car Adam échoua sur un seul point (RH 10/6/1890).
Satan mentit au Christ.
Satan dit à Christ qu'il lui suffisait seulement de poser les pieds sur le sentier teinté de sang, sans avoir à le parcourir. Il fut éprouvé comme Abraham pour qu'il montre son obéissance parfaite. Satan déclara aussi qu'il était l'ange qui avait arrêté la main d'Abraham quand il leva le couteau pour tuer Isaac, et que maintenant il était venu pour lui sauver la vie; mais il n'était pas nécessaire que celui-ci ait à supporter la faim terrible et la mort par inanition ; il l'aiderait à assumer une partie de l'œuvre du plan du salut (RH 4/8/1874).
(Chapitre 3:16 et 17; Marc 1:10 et 11; Luc 3:21 et 22). Des signes précieux d'approbation.
Christ ne vint pas pour prêter attention aux sarcasmes ignominieux de Satan. Il ne fut pas conduit à lui donner des preuves de son pouvoir. Avec douceur, il supporta les affronts sans se venger. Les paroles prononcées depuis le ciel lors de son baptême lui furent très précieuses: elles lui démontrèrent que son Père approuvait les pas qu'il faisait dans le plan du salut. L'ouverture des cieux et la descente de la colombe céleste furent des preuves que son Père unirait son pouvoir dans le ciel avec son Fils sur la terre pour sauver l'homme de la domination de Satan, et que Dieu acceptait l'effort de Christ pour unir la terre au ciel, et l'homme limité à l'Infini.
Ces signes, reçus de son Père céleste, furent extrêmement précieux pour le Fils de Dieu quand il passa par toutes ces souffrance cruelles et ce terrible conflit avec le chef rebelle (RH 18/8/1874).
(Genèse 3:1 à 6). Satan ne put hypnotiser le Christ.
Satan tenta le premier Adam en Eden, et Adam discuta avec l'ennemi, lui donnant ainsi un avantage. Satan exerça son pouvoir hypnotique sur Adam et Eve, et il essaya d'exercer ce pouvoir sur le Christ. Mais dès que les paroles des Écritures furent citées, Satan sut qu'il n'aurait pas l'opportunité de triompher (Lettre 159).
(Romains 5:12 à 19; 1 Corinthiens 5:21; Hébreux 2:14 à 18; 4:15). Le contraste entre les deux Adams.
Quand Adam fut assailli par le tentateur en Eden, il n'était pas souillé par le péché. Il se tenait devant Dieu dans toute la vigueur de sa perfection. Tous les organes, toutes les facultés de son être étaient également développés et harmonieusement équilibrés.
Christ, au désert de la tentation, occupait la place d'Adam pour subir l'épreuve qu'il ne sut endurer. Là, le Christ vainquit en faveur du pécheur, quatre mille ans après qu'Adam tourna le dos à la lumière de son foyer. Séparée de la présence de Dieu, à chaque génération nouvelle, la famille humaine s'était davantage éloignée de la pureté originelle, de la sagesse et de la connaissance qu'Adam possédait dans le jardin d'Eden. Christ porta les péchés et les faiblesses de la race humaine comme ils existaient quand il vint sur la terre pour aider l'homme. En faveur de l'espèce humaine, avec les faiblesses de l'homme déchu sur lui, il devait résister aux tentations de Satan sur tous les plans où l'homme serait assailli…
Quel contraste pour le second Adam quand il entra dans le sombre désert pour affronter seul Satan ! Depuis la chute, la race humaine avait diminué en taille et en force physique, s'était abaissée dans l'échelle des valeurs morales jusqu'à la venue de Christ sur la terre. Et pour relever l'homme déchu, Christ devait l'atteindre là où il était. Il a pris la nature humaine et a porté les infirmités et la dégénérescence de la race. Lui, qui ne connaissait pas le péché, est devenu péché pour nous. Il s'est humilié au plus profond de la misère humaine, afin de se qualifier pour atteindre l'homme et le faire sortir de la dégradation dans laquelle le péché l'avait plongé (RH 28/7/1874).
La discipline la plus sévère.
Garder sa gloire voilée tout en étant enfant d'une race déchue, fut la discipline la plus sévère à laquelle le Prince de la vie pouvait se soumettre. Dans cette condition, il mesura ses forces avec Satan. Celui qui avait été expulsé du ciel lutta désespérément pour dominer Celui de qui il avait été jaloux dans les parvis célestes. Quelle bataille que celle-ci! Aucun langage ne peut la décrire. Mais dans un proche avenir elle sera comprise par ceux qui vaincront par le sang de l'Agneau et par la parole de leur témoignage (Lettre 19, 1901).
(Hébreux 2:14 à 18; 4:15; 2 Pierre 1:4). Le pouvoir dont l'homme peut disposer.
Le Fils de Dieu fut attaqué à chaque pas par les puissances des ténèbres. Après son baptême, il fut conduit au désert par l'Esprit, et il supporta la tentation pendant quarante jours. Des lettres me parviennent affirmant que Christ n'aurait pas pu avoir la même nature que l'homme car si cela avait été le cas, il serait tombé sous des tentations similaires. Si Christ n'avait pas eu la nature de l'homme, il n'aurait pas pu être notre exemple. S'il n'avait pas été participant de notre nature, il n'aurait pas pu être tenté comme nous le sommes. S'il ne lui avait pas été possible de céder à la tentation, il n'aurait pas pu nous aider. Que Christ soit venu mener la bataille en tant qu'homme et pour l'homme est une réalité solennelle. Sa tentation et sa victoire nous disent que l'humanité doit imiter le Modèle; l'homme doit devenir participant de la nature divine.
En Christ, la Divinité et l'humanité étaient unies. La Divinité ne se dégrada pas dans l'humanité; la Divinité tint sa place, mais l'humanité, étant unie à la Divinité, résista à la plus féroce tentation au désert. Le prince de ce monde vint à Christ après son long jeûne, alors qu'il était affamé, et lui suggéra d'ordonner que les pierres se transforment en pains. Mais le plan de Dieu, conçu pour le salut de l'homme a voulu que Christ connût la faim, la pauvreté et chaque phase de l'expérience de l'homme. Il a résisté à la tentation grâce au pouvoir dont l'homme peut disposer par la foi en Dieu. L'homme peut devenir participant de la nature divine. Toute âme qui vit peut appeler l'aide du ciel dans la tentation et l'épreuve. Christ est venu révéler la source de sa puissance afin que l'homme n'ait jamais à se reposer sur ses seules capacités humaines.
Ceux qui vainquent doivent employer au maximum chaque faculté de leur être. Ils doivent lutter ardemment sur leurs genoux en demandant à Dieu son pouvoir divin. Christ vint pour être notre exemple et pour que nous sachions que nous pouvons être participants de la nature divine. Comment? En fuyant la corruption par la convoitise qu'il y a dans le monde. Satan ne remporta pas la victoire sur le Christ. Il ne plaça pas son pied sur l'âme du Rédempteur. Il n'a pas atteint la tête bien qu'il blessât son talon. Par son exemple, Christ démontra que l'homme pouvait maintenir son intégrité. Les hommes peuvent obtenir le pouvoir de résister au mal: un pouvoir que ni la terre, ni la mort, ni l'enfer ne peuvent vaincre; un pouvoir qui les placera là où ils pourront vaincre comme Christ a vaincu. En eux, la Divinité et l'humanité peuvent être unies (RH 18/2/1890).
(Ésaïe 53:6; 2 Corinthiens 5:21). Les terribles conséquences de la transgression.
La tentation n'est pas une tentation à moins qu'il y ait la possibilité de tomber. On résiste à la tentation quand elle agit puissamment sur l'homme pour qu'il fasse le mal, et sachant qu'il peut céder, par la foi il refuse de commettre le mal, en s'accrochant fermement au pouvoir divin. Telle fut l'épreuve angoissante par laquelle Christ passa. S'il n'y avait eu aucune possibilité pour lui de chuter, il n'aurait pas pu être tenté comme l'homme. Il était un être libre, comme le fut Adam et comme l'est chaque homme. Durant ces dernières heures de vie, tandis qu'il pendait à la croix, il expérimenta dans toute sa plénitude ce que l'homme expérimente quand il lutte contre le péché. Il comprit combien un homme peut devenir méchant quand il s'abandonne au péché. Il se rendit compte des terribles conséquences de la transgression de la loi de Dieu car l'iniquité du monde entier pesait sur lui (YI 26/10/1899).
Christ, un être moral libre.
Les tentations auxquelles le Christ fut soumis furent une réalité terrible. En tant qu'être libre, il fut éprouvé en ayant la liberté d'abdiquer devant les tentations de Satan, s'opposant ainsi à Dieu. S'il n'en avait pas été ainsi, il n'aurait pas eu la possibilité de tomber. Il n'aurait pas été tenté en toutes choses comme la famille humaine est tentée (YI 26/10/1899).
Christ mis à l'épreuve.
Christ fut mis à l'épreuve pendant un certain temps. Il se revêtit de l'humanité pour supporter la tentation et l'épreuve que le premier Adam n'avait pas supportées. S'il avait échoué dans cette épreuve et cette tentation, il aurait été désobéissant à la voix de Dieu, et le monde aurait été perdu (ST 10/5/1899).
3 et 4. Une discussion avec Satan.
Rappelez-vous que personne excepté Dieu ne peut discuter avec Satan (Lettre 206, 1906).
4. Voir com. d'EGW sur Genèse 3:24.
Christ dit à Satan que pour prolonger la vie, l'obéissance aux commandements de Dieu était plus essentielle que l'aliment matériel. Suivre un sentier qui éloigne des desseins de Dieu, même légèrement, serait plus terrible que la faim ou la mort (Redemption: or The First Advent of Christ, p. 48).
5 et 6. Qui peut résister à un défi?
Jésus n'allait pas s'exposer au danger pour plaire au diable. Mais, combien y en a-t-il aujourd'hui qui peuvent résister à un défi? (MS 17, 1893).
8 à 10 (Luc 4:5 à 8). Un panorama de conditions réelles.
Satan demanda au Sauveur d'abdiquer devant son autorité, en lui promettant que s'il le faisait les royaumes du monde seraient siens. Il présenta devant Christ le succès que Satan avait obtenu dans le monde, et il lui énuméra les principautés et les puissances qui lui étaient soumises. Il déclara qu'il avait fait ce que la loi de Jéhovah n'avait pu obtenir.
Mais Jésus lui dit: "Retire-toi, Satan! Car il est écrit: tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul". Ceci fut pour Christ exactement ce que la Bible déclare: une tentation. Le tentateur présenta devant ses yeux les royaumes de ce monde. Tels que Satan les voyait, ils avaient beaucoup de grandeur extérieure; mais Christ les voyaient sous un aspect totalement différent: des puissances terrestres sous le pouvoir d'un tyran. Il vit l'humanité pleine de douleur et de souffrance sous le pouvoir oppressif de Satan. Il contempla la terre contaminée par la haine, la vengeance, la méchanceté, la concupiscence et le meurtre. Il vit des esprits démoniaques prenant possession des corps et des âmes des hommes (MS 33, 1911).
10 (Luc 4:8). Satan obligé d'obéir à l'ordre de Christ.
Jésus dit à l'astucieux ennemi: "Retire-toi Satan! Car il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul." Satan avait demandé à Christ de lui démontrer qu'il était le Fils de Dieu, et dans ce cas, il lui donna la preuve qu'il réclamait. Devant l'ordre divin de Christ, il se vit obligé d'obéir. Il fut rejeté et eut la bouche fermée. Il n'avait pas le pouvoir qui le rendait capable de résister au rejet indiscutable. Il fut obligé de se retirer immédiatement, sans aucun mot, et de laisser le Rédempteur du monde (RH 1/9/1874).
11 (Luc 4:13). Un concile de stratégie.
Bien que Satan ait échoué dans ses tentations les plus puissantes, il n'avait cependant pas renoncé à ses espoirs d'avoir dans l'avenir du succès dans ses efforts. Il anticipait le moment, durant le ministère de Christ, où il aurait des opportunités d'user de ses artifices contre lui. Il s'était à peine retiré, frustré et vaincu, de la scène du conflit, qu'il commença à tracer des plans pour aveugler l'esprit des Juifs, le peuple élu de Dieu, pour qu'ils ne discernent pas le Rédempteur du monde dans le Christ. Il se proposa de remplir leur cœur d'envie, de jalousie et de haine contre le Fils de Dieu, pour qu'ils ne le reçoivent pas mais qu'ils lui rendent la vie aussi amère sur cette terre que possible.
Satan réunit un concile avec ses anges quant à l'attitude qu'ils devaient suivre pour empêcher que le peuple ait la foi en Christ comme le Messie que les Juifs avaient attendu avec tant d'anxiété depuis si longtemps. Il avait échoué et il était furieux parce qu'il n'avait pas pu vaincre Jésus avec ses nombreuses tentations. Mais maintenant il pensait que s'il pouvait fomenter dans le propre cœur du peuple de Christ un sentiment d'incrédulité pour qu'ils ne reconnaissent pas Jésus comme Celui qui avait été promis, il pourrait décourager le Sauveur dans sa mission et obtenir que les Juifs soient des instruments pour mener à bien ses desseins diaboliques. De cette façon il commença à agir d'une manière subtile, s'efforçant d'atteindre par une stratégie ce qu'il n'avait pu obtenir par un effort direct et personnel (2 SP 97 et 98).
CHAPITRE 5
(index)
1 à 12. Suffisante pour éviter la perplexité.
Une étude du merveilleux Sermon de Christ sur la Montagne, enseignerait au croyant quelles doivent être les caractéristiques de ceux que le Seigneur appelle "bienheureux".
Je remercie le Seigneur parce que des instructions si claires sont données aux croyants. Si nous n'avions aucune autre instruction en dehors de celles contenues dans ces quelques paroles, elles seraient suffisantes pour que personne ne soit dans la confusion. Mais nous avons toute la Bible pleine de précieuses instructions. Personne n'est obligé de rester dans la pénombre ou l'incertitude. Ceux qui, par la foi, la prière et une étude fervente des Écritures tentent d'obtenir les vertus qui sont soulignées ici, se distingueront facilement de ceux qui ne cheminent pas dans la lumière. Ceux qui refusent de suivre un "Ainsi dit Jéhovah" n'auront aucune excuse à présenter pour leur résistance persistante contre la Parole de Dieu (Lettre 258, 1907).
Des paroles d'un caractère différent.
Christ prononça ses bénédictions depuis le Mont des Béatitudes comme s'il était couvert d'une nuée d'un éclat céleste. Les paroles qu'il prononça furent d'un caractère entièrement différent de celles qui étaient sorties des lèvres des scribes et des pharisiens. Ceux que Christ qualifia de bienheureux étaient précisément ceux qu'ils présentaient comme maudits de Dieu. Il déclara à cette multitude de personnes qu'il pouvait remettre les trésors éternels à n'importe lequel de ceux qui le désiraient. Bien que sa divinité était revêtue de son humanité, il ne pensa pas que c'était une usurpation de se déclarer égal à Dieu. Ainsi, il décrivit publiquement les attributs de ceux qui devaient partager les récompenses éternelles. Il insista surtout sur ceux qui souffriraient des persécutions à cause de son nom. Ils seraient richement bénis en devenant en héritiers de Dieu et co-héritiers de Jésus-Christ. Leur récompense serait grande dans le ciel (MS 72, 1901).
Un trésor de bonté.
Christ souhaitait remplir le monde d'une paix et d'une joie similaires à celles du monde céleste…
Il prononça avec clarté et puissance les paroles qui devaient parvenir jusqu'à notre époque comme un trésor de bonté. Combien ses paroles furent précieuses et encourageantes. De ses lèvres divines émanèrent, avec une entière sécurité, les bénédictions qui le signalaient comme la source de toute bonté, et comme Celui qui avait la prérogative de bénir toutes les personnes présentes et agir sur leur esprit. Il était occupé par la mission sacrée qui lui incombait et elle lui était particulière. Les trésors de l'éternité étaient à sa disposition. Rien ne l'empêcherait de les distribuer. Ce n'était pas une usurpation d'agir comme Dieu. Il englobait dans ses bénédictions ceux qui devaient construire son royaume dans ce monde. Il avait apporté au monde toutes les bénédictions essentielles au bonheur et à la joie de chaque âme, et devant cette vaste assemblée, il présenta les richesses de la grâce du ciel, les trésors accumulés du Père éternel.
Là, il expliqua quels seraient les sujets de son royaume céleste. Il ne prononça aucune parole flatteuse pour les hautes autorités, pour les dignitaires mondains; mais il présenta devant tous, les traits de caractère que doit posséder le peuple particulier qui constitue la famille royale dans le royaume du ciel. Il précisa quels seraient ceux qui deviendraient des héritiers de Dieu et ses cohéritiers. Il proclama publiquement le choix de ses sujets et leurs assigna une place dans son service comme étant unis à lui. Ceux qui possèdent le caractère spécifique, partageront avec lui la bénédiction, la gloire, et l'honneur qu'il recevra pour toujours.
Ceux qui sont distingués et bénis de cette manière, seront son peuple particulier qui fera fructifier les talents du Seigneur. Il parla de ceux qui souffriraient à cause de son nom comme étant ceux qui recevraient une grande récompense dans le royaume des cieux. Il parla avec la dignité de Celui qui a une autorité illimitée; comme quelqu'un qui possède toutes les richesses célestes pour les remettre à ceux qui le recevraient comme leur Sauveur.
Les hommes peuvent faire usage de l'autorité de la grandeur dans ce monde; mais Christ ne les reconnaît pas; ce sont des usurpateurs.
Il y eut des occasions où le Christ parla avec une autorité qui faisait pénétrer ses paroles avec une force irrésistible, avec un sentiment étonnant de la grandeur de celui qui parlait, et les instruments humains étaient réduis à rien en comparaison avec Celui qui était devant eux. Ils furent profondément touchés; ils furent convaincus qu'il répétait l'ordre provenant de la gloire la plus excellente. Tandis qu'il invitait le monde à l'écouter, ils furent émerveillés et en extase, et la conviction parvint à leur esprit. Chaque parole fit son chemin, et les auditeurs crurent et reçurent ses paroles car ils ne purent leur résister. Chaque parole que Christ prononça paraissait aux auditeurs comme la vie de Dieu. Il était en train de démontrer qu'il était la lumière du monde et l'autorité de l'église, qu'il réclamait la prééminence sur eux tous (MS 22/8/1899).
13 et 14 (Chapitre 15:9; 22:29). Les humbles sont le sel de la terre.
Dans ses enseignements, Christ comparait ses disciples aux objets qui leur étaient familiers. Il les compara au sel et à la lumière. "Vous êtes le sel de la terre", leur dit-il, "vous êtes la lumière du monde". Ces paroles furent dites à quelques pêcheurs pauvres et humbles. Les sacrificateurs et les rabbins se trouvaient parmi l'auditoire, mais il ne s'adressait pas à eux. Avec toute leur connaissance, toute leur prétendue instruction dans les mystères de la loi, avec toutes leurs prétentions à connaître Dieu, ils démontraient qu'ils ne le connaissaient pas. Les oracles de Dieu avaient été confiés à ces dirigeants, mais Christ les définit comme des maîtres dangereux. Il leur dit: Vous enseignez "des préceptes qui sont des commandements d'hommes… Vous êtes dans l'erreur, parce que vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu." S'écartant de ces hommes et revenant vers les humbles pêcheurs, il leur dit: "Vous êtes le sel de la terre" (RH 22/8/1899).
Ce n'est pas une lumière qui a son origine en elle-même.
La lumière qui brille venant de ceux qui reçoivent Jésus-Christ n'a pas son origine en elle-même. Elle provient de la Lumière et de la Vie du monde. Il allume cette lumière, comme il allume aussi le feu que tous doivent utiliser en le servant. Christ est la lumière, la vie, la santé, la sanctification de tous ceux qui croient, et sa lumière doit être reçue et impartie dans toute bonne œuvre. Sa grâce aussi agit de différentes manières comme le sel de la terre. Partout où parvient ce sel –aux foyers ou aux communautés- il se transforme en un pouvoir qui préserve pour sauver tout ce qui est bon et pour détruire tout ce qui est mauvais (RH 22/8/1899).
17 à 19. Le plus petit des êtres humains.
C'est le jugement prononcé dans le royaume des cieux. Certains ont pensé que celui qui brise les commandements de la loi serait présent, mais qu'il occuperait la dernière place. C'est une erreur. Les pécheurs n'entreront jamais dans les demeures du bonheur. Celui qui annule les commandements, et tous ceux qui s'unissent à lui pour enseigner qu'il n'y a pas de différence entre violer la loi divine ou l'observer, seront considérés par l'univers céleste comme les plus petits des êtres humains, non seulement parce qu'ils ont été déloyaux eux-mêmes, mais parce qu'ils ont enseigné à d'autres à violer la loi de Dieu. Christ a prononcé une sentence sur ceux qui prétendent avoir une connaissance de la loi, mais qui –par le précepte et l'exemple- conduisent les âmes à la confusion et aux ténèbres (RH 15/11/1898).
21 et 22, 27 et 28 (Apocalypse 20:12). Des traits de caractère dans les livres du ciel.
La loi de Dieu touche les sentiments et les motivations, aussi bien que les actes extérieurs. Elle révèle les secrets du cœur en projetant la lumière sur des choses autrefois enfouies dans les ténèbres. Dieu connaît chaque pensée, chaque dessein, chaque plan, chaque motivation. Les livres du ciel enregistrent les péchés qui auraient été commis si l'occasion s'en était présentée. Dieu amènera en jugement toute œuvre, aussi bien que chaque pensée secrète. Avec sa loi, il mesure le caractère de chaque homme. Ainsi, comme l'artiste transfère sur la toile les traits du visage, ainsi aussi les traits du caractère de chaque individu sont transférés dans les livres du ciel. Dieu possède une photographie parfaite du caractère de chaque homme, et compare cette photographie avec sa loi. Il révèle à l'homme les défauts qui lui font perdre la vie, et il l'exhorte à se repentir et à abandonner le péché (ST 3/1/1901).
48. Perfection dans l'édification du caractère.
Le Seigneur exige la perfection de sa famille rachetée. Il demande la perfection dans l'édification du caractère. Les pères et les mères ont surtout besoin de comprendre quelles sont les meilleures méthodes pour éduquer leurs enfants afin qu'ils puissent coopérer avec Dieu. Hommes et femmes, enfants et jeunes, sont pesés dans les balances du ciel en accord avec ce que révèle leur vie de famille. Un chrétien au foyer, est un chrétien partout. La religion pratiquée dans le foyer exerce une influence incommensurable (MS 34, 1899).
La vie d'un homme parfait.
Notre Sauveur, en tant que Fils de Dieu, porta au ciel la véritable relation d'un être humain avec le divin. Nous sommes fils et filles de Dieu. Pour savoir comment nous devons nous comporter, nous devons suivre les pas du Christ. Il vécut la vie d'un homme parfait pendant trente ans, en accomplissant les plus hautes normes de la perfection (Lettre 69, 1897).
CHAPITRE 6
(index)
16 (Chapitre 9:16). La religion inventée n'est pas la vie et la lumière.
Il y a devant nous des temps qui éprouveront l'âme des hommes, et il sera nécessaire de veiller, de pratiquer le jeûne correct. Celui-ci n'est pas comme le jeûne des pharisiens. Leurs jeûnes consistaient en cérémonies extérieures. Ils n'humiliaient pas leur cœur devant Dieu. Ils étaient pleins d'amertume, d'envie, de malice, de disputes, d'égoïsme et de propre justice. Ils étaient des oppresseurs exigeants et orgueilleux en esprit.
Tout le service juif avait été mal interprété et mal appliqué. La raison des sacrifices avait été pervertie. Ils étaient un symbole de Christ et de sa mission, afin que lorsqu'Il viendrait dans la chair, le monde puisse reconnaître Dieu en lui, et qu'il l'accepte comme son Rédempteur. Mais le manque d'un authentique service de Dieu a aveuglé les Juifs dans leur connaissance de Dieu. Leur religion se composait d'exigences, de cérémonies et de traditions.
Même les pharisiens devaient apprendre que la justice honore une nation, et que les formes et les cérémonies ne peuvent occuper la place de la justice. Christ enseignait le peuple aussi sûrement entouré de la nuée que lorsqu'il était assis sur la montagne. Là, il enseigna la même considération pour les pauvres que par les leçons qu'il donna aux disciples. Mais la responsabilité de chaque individu devant Dieu, la miséricorde, l'amour et la compassion de Dieu, n'étaient pas inclus dans les enseignements donnés au peuple par les gouverneurs d'Israël. Christ dit: "Personne ne met une pièce de drap neuf à un vieil habit; car elle emporterait une partie de l'habit, et la déchirure serait pire." La vérité, la lumière, la vie, qui devraient caractériser l'authentique piété ne peuvent s'unir à la religion inventée par les pharisiens (MS 3, 1898).
24 (Luc 16:13; Jacques 4:4). Ceux qui vacillent sont les alliés de Satan.
Ceux qui vivent à moitié leur vie chrétienne, à la fin se trouveront entièrement du côté de l'ennemi, peu importe quelles ont été leurs premières intentions. Et être un apostat, un traitre de la cause de Dieu, est plus grave que la mort, car cela signifie la perte de la vie éternelle.
Les hommes et les femmes qui vacillent sont les meilleurs alliés de Satan. Ce sont des hypocrites, peu importe l'opinion qu'ils ont d'eux-mêmes. Tous ceux qui sont loyaux à Dieu et à la vérité doivent se maintenir fermement du bon côté parce c'est correct. S'unir à ceux qui ne sont pas consacrés, et être loyal à la vérité, est tout simplement impossible. Nous ne pouvons nous unir à ceux qui se complaisent en eux-mêmes, qui se préoccupent de plans mondains, sans perdre notre relation avec le Conseiller céleste. Nous pouvons sortir du piège de l'ennemi, mais nous en garderons des séquelles et des blessures, et notre vie spirituelle en sera appauvrie (RH 19/4/1898).
28 et 29. L'effort ne peut égaler la simplicité.
Christ montre ici que bien que les personnes fassent des efforts jusqu'à l'épuisement pour se convertir en objets d'admiration, les choses auxquelles elles donnent tant de valeur ne peuvent être comparées aux fleurs des champs. Ces simples fleurs, ornées par Dieu, surpassent en beauté les magnifiques habits de Salomon (MS 153, 1903).
Une idée de la considération de Dieu.
Si les lis des champs sont l'objet de l'attention du Maître Artisan, en les faisant si beaux qu'ils surpassent la gloire de Salomon, le plus grand roi qui ait jamais tenu un sceptre; si l'herbe des champs a été faite afin de constituer un beau tapis pour la terre, pouvons-nous nous faire une idée de la considération de Dieu pour l'homme qu'il a formé à son image? (Lettre 4, 1896).
Chaque fleur exprime l'amour.
Le Maître Artisan attire notre attention sur les fleurs inanimées des prés, en détachant les beaux tons et la magnifique variété des teintes que peut posséder une fleur. C'est ainsi que Dieu a révélé son habileté et son soin. Il voulait montrer ainsi le grand amour qu'il a pour chaque être humain.
Chaque fleur est l'expression de l'amour de Dieu (Lettre 24, 1899).
Les fleurs des champs, dans leur variété infinie, accomplissent toujours la fonction de réjouir les enfants des hommes. Dieu alimente chaque racine pour exprimer son amour à tous ceux qui sont attendris et subjugués par les œuvres de ses mains. Nous n'avons besoin d'aucune exhibition artificielle. L'amour de Dieu est représenté dans les belles œuvres de sa création. Ces choses signifient plus que ce que beaucoup supposent (Lettre 84, 1900).
28 à 30. Une leçon de foi.
Bien que la malédiction de produire des chardons et des épines ait été prononcée, il y a une fleur sur le chardon. Dans le monde, tout n'est pas tristesse et malheur. Le grand livre de la nature de Dieu est ouvert à notre étude, et nous devons obtenir de lui des idées meilleures de sa grandeur, de son amour et de sa gloire insurpassables. Celui qui posa les fondements de la terre, qui décora les cieux et plaça les étoiles en ordre; Celui qui a revêtu la terre d'un tapis vivant et l'a embelli de fleurs précieuses de tous les tons et de toutes les variétés, veut que ses fils apprécient ses œuvres et se plaisent dans la simplicité et la beauté sereine dont il a orné leur foyer terrestre.
Christ tenta de dévier l'attention de ses disciples de tout ce qui est artificiel vers le naturel : "Si Dieu revêt ainsi l'herbe des champs, qui existe aujourd'hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi?" Pourquoi notre Père céleste n'a-t-il pas tapissé la terre de marron ou de gris? Il a choisi la couleur la plus reposante, la meilleure pour les sens. Comme la terre vêtue de sa parure d'une verdeur vivante réjouit le cœur et vivifie l'esprit fatigué! L'air serait plein de poussière sans cette couverture, et la terre ressemblerait à un désert. Chaque brin d'herbe, chaque bourgeon qui s'ouvre et chaque fleur resplendissante est une preuve de l'amour de Dieu, et devrait nous enseigner une leçon de foi et de confiance en lui. Christ attire notre attention sur sa beauté naturelle, et il nous assure que le vêtement le plus beau du roi le plus grand qui a jamais tenu un sceptre, n'égala pas celui de la fleur la plus humble. Que ceux qui soupirent après la splendeur artificielle que seule la richesse peut acheter, ou après des peintures, des meubles et des vêtements coûteux, écoutent la voix du divin Maître. Il leur montre les fleurs des champs, dont l'humble structure ne peut être égalée par l'habileté humaine (RH 27/10/1885).
CHAPITRE 7
(index)
1 et 2 (Luc 6:37; Romains 2:1). Voir com. d'EGW sur 1 Samuel 14:44. Satan jugé par son idée personnelle de la justice.
Satan sera jugé en accord avec son idée personnelle de justice. Il demandait que chaque péché soit châtié. Si Dieu remettait le châtiment -disait-il- il n'était pas un Dieu de justice et de vérité. Satan subira le châtiment qu'il voulait que Dieu applique (MS 111, 1897).
13 et 14. Voir com. d'EGW sur le chapitre 16:24.
15. Voir com. d'EGW sur 2 Corinthiens 11:14.
20 et 21. Voir com. d'EGW sur le chapitre 24:23 et 24.
21 à 23 (Chapitre 24:24; 2 Corinthiens 11:14 et 15; 2 Thessaloniciens 2:9 et 10; Apocalypse 13:13 et 14). Une profession de foi ne suffit pas.
Ceux qui proclament aujourd'hui la sanctification moderne, se seront vantés en disant: "Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom? Et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom?" Les gens décrits ici, qui se vantent de cette façon, mêlant apparemment Christ à toutes leurs actions, représentent parfaitement ceux qui aujourd'hui disent qu'ils sont saints, mais qui sont contre la loi de Dieu. Christ dit d'eux qu'ils commettent l'iniquité, parce qu'ils sont des menteurs qui se revêtent de justice pour cacher leurs difformités de caractère et la méchanceté intérieure de leurs cœurs impies. Dans ces derniers jours, Satan est descendu pour agir avec toutes les tromperies de la méchanceté dans ceux qui se perdent. Sa majesté satanique accomplit des miracles à la vue des faux prophètes, devant les hommes, en affirmant qu'il est véritablement le Christ. Satan impartit sa puissance à ceux qui l'aident dans ses tromperies. Aussi, ceux qui déclarent qu'ils ont un grand pouvoir divin, ne peuvent être découverts que par le grand détecteur: la loi de Jéhovah. Le Seigneur nous dit que s'il était possible même les élus seraient séduits. Le vêtement de brebis semble si réel, si authentique, qu'on ne peut discerner le loup qu'en recourant à la grande norme morale de Dieu, et là nous découvrons qu'ils sont des transgresseurs de la loi de Jéhovah (RH 25/8/1885).
29. Voir le com. d'EGW sur Luc 4:18 et 19.
CHAPITRE 9
(index)
9 et 10. Voir le com. d'EGW sur Luc 5:29.
11 (Ésaïe 58:4; Luc 5:30). Jeûner avec orgueil et manger avec humilité.
Les pharisiens voyaient comment Christ participaient aux repas des publicains et des pécheurs. Il était tranquille, maître de lui, bon, courtois et amical; et bien qu'ils ne pouvaient qu'admirer le tableau qui se présentait, si différent de leur propre façon d'agir, ils ne pouvaient pas supporter ce spectacle. Les pharisiens hautains s'exaltaient eux-mêmes et méprisaient ceux qui n'avaient pas été favorisés par les privilèges et la lumière qu'ils avaient reçus. Ils haïssaient et méprisaient les publicains et les pécheurs. Cependant, devant Dieu leur culpabilité était plus grande que la leur. La lumière du ciel brillait sur leur sentier, leur disant: "Voici le chemin, marchez-y". Mais ils avaient méprisé ce don. S'adressant aux disciples, ils leur dirent: "Pourquoi votre Maître mange-t-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie?" Par cette question, ils espéraient réveiller des préjugés qu'ils savaient exister dans l'esprit des disciples, afin de faire trembler leur faible foi. Ils dirigèrent leurs dards là où il leur semblait qu'ils meurtriraient et blesseraient.
Orgueilleux bien qu'insensés pharisiens, qui jeûnez pour des querelles et des discutions, et pour frapper du poing de l'impiété! Christ mange avec les publicains et les pécheurs pour les attirer à lui-même. Le Rédempteur du monde ne peut accepter les jeûnes observés par la nation juive. Pratiqués avec orgueil et justice propre, tandis que Lui mange humblement avec les publicains et les pécheurs.
Depuis sa chute, l'œuvre de Satan a été d'accuser, et ceux qui rejettent la lumière que Dieu envoie agissent de la même manière aujourd'hui. Ils révèlent aux autres les choses qu'ils considèrent comme étant des fautes. C'est ainsi que les pharisiens agissaient. Quand ils trouvaient un motif d'accusation chez les disciples, ils ne parlaient pas avec ceux qu'ils pensaient être dans l'erreur, mais ils présentaient à Christ les choses qu'ils pensaient être très mauvaises chez ses disciples; et quand ils pensaient que Christ s'était trompé, il l'accusait devant ses disciples. Leur œuvre était de mettre l'inimitié dans les cœurs (MS 3, 1898).
12 et 13 (Chapitre 20:28; Marc 2:17; 10:45; Luc 5:31 et 32). Du soulagement pour chaque cas.
Christ était médecin tant du corps que de l'âme. Il était ministre, missionnaire et médecin. Depuis son enfance il s'intéressa à chaque aspect de la souffrance humaine qu'il observait. Il pouvait dire avec certitude: "Je ne suis pas venu pour être servi mais pour servir". Il apportait du soulagement à chaque malheur. Ses bonnes paroles étaient un baume curatif. Bien que personne n'aurait pu dire qu'il avait fait un miracle, il était clair qu'il avait communiqué sa vertu à ceux qu'il voyait dans la souffrance et le besoin. Durant les trente ans de sa vie privée il fut humble, bon et modeste. Il avait une relation vivante avec Dieu, car l'Esprit de Dieu était sur lui et il démontrait à tous ceux qu'il connaissait qu'il vivait pour plaire, honorer et glorifier son Père dans les choses communes de la vie (RH 24/10/1899).
13 (Marc 2:17; Luc 5:32). Il renonçait à ce qui était agréable pour parer aux besoins.
Le Christ aurait pu aller dans les demeures agréables des mondes non déchus, dans l'atmosphère pure où jamais la déloyauté ou la rébellion avaient été introduites; et là, il aurait été reçu par des acclamations de louange et d'amour; mais c'était un monde déchu qui avait besoin d'un Rédempteur. "Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs." (RH 15/2/1898).
16. Voir le com. d'EGW sur le chapitre 6:16.
17 (Marc 2:22; Luc 5:37 et 38). De nouvelles outres pour un vin nouveau.
L'œuvre de Jésus fut de révéler le caractère du Père et de faire connaître la Vérité qu'il avait prononcée lui-même par les prophètes et les apôtres; mais il n'y avait pas de place pour la Vérité chez ces hommes sages et prudents. Christ, le Chemin, la Vérité et la Vie, dut laisser de côté les pharisiens avec leur propre justice et choisir ses disciples parmi les pêcheurs ignorants et les hommes d'humble condition. Ceux qui n'avaient jamais été avec les rabbins, qui ne s'étaient jamais assis dans les écoles de prophètes, qui n'avaient jamais été membres du sanhédrin, et dont les cœurs n'étaient pas entravés par leurs propres idées, il les prit et les éduqua pour sa mission personnelle. Il pouvait en faire des outres nouvelles pour le vin nouveau de son royaume. Ils étaient les petits auxquels le Père pouvait révéler des choses spirituelles; mais les prêtres et les gouverneurs, les scribes et les pharisiens, qui déclaraient être les dépositaires de la connaissance, ne pouvaient héberger les principes du christianisme, postérieurement enseignés par les disciples de Christ. La chaîne de la Vérité fut donnée, chaînon après chaînon, à ceux qui comprendraient leur propre ignorance, mais étaient disposés à apprendre du grand Maître.
Jésus savait qu'il ne pouvait faire aucun bien aux scribes et aux pharisiens à moins qu'ils ne se vident de leur propre suffisance. Il choisit des outres neuves pour son vin nouveau de doctrine, et fit des pêcheurs et croyants ignorants les hérauts de sa vérité auprès du monde. Et cependant, bien que sa doctrine semblait nouvelle au peuple, elle révélait en réalité ce qui avait été enseigné dès le commencement. Le but de Christ était que ses disciples prennent la vérité simple et sans altération comme guide de leur vie. Ils ne devaient rien ajouter à ses paroles ou forcer le sens de ses déclarations. Ils ne devaient pas interpréter d'une manière mystique les enseignements simples des Écritures ni dépendre des recours théologiques pour construire une théorie d'origine humaine. La signification des vérités vitales et sacrées est affaiblie quand on donne un sens mystique aux paroles simples de Dieu, tandis qu'on donne de l'importance aux théories humaines. C'est ainsi que les hommes furent poussés à enseigner les commandements d'origine humaine comme doctrines, et rejeter ainsi les commandements de Dieu pour observer leurs propres traditions (RH 2/6/1896).
34. Voir le com. d'EGW sur le chapitre 12:24 à 32.
CHAPITRE 10
(index)
32. Voir le com. d'EGW sur Luc 22:70.
34 (Luc 12:51). Il n'y a pas de paix à cause du rejet des messages.
Jésus déclara: "Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix mais l'épée." Pourquoi? Parce que les hommes ne recevraient pas la parole de vie; parce qu'ils combattraient contre le message qui leur serait envoyé pour leur apporter la joie, l'espérance et la vie.
Nous pensons que les Juifs n'ont pas d'excuses d'avoir rejeté et crucifié le Christ. Mais les messages que le Seigneur envoie aujourd'hui sont souvent reçus d'une manière similaire à la façon dont les Juifs reçurent le message de Christ. Si l'enseignement du Seigneur n'est pas en harmonie avec les opinions des hommes, la colère domine la raison et les hommes facilitent le jeu de l'ennemi en s'opposant aux messages envoyés par le Seigneur. Satan les utilise comme des instruments aiguisés pour s'opposer au progrès de la vérité (MS 33, 1911).
CHAPITRE 11
(index)
12 (Genèse 32:26). La violence spirituelle apporte une récompense.
Avec la grande vérité que nous avons eu le privilège de recevoir, nous devrions nous convertir en des canaux vivants de lumière, et nous pourrions faire cela avec le pouvoir du Saint-Esprit. Alors, nous pourrions nous approcher du propitiatoire et en voyant l'arche de la promesse nous pourrions nous agenouiller avec un cœur contrit pour chercher le royaume des cieux par la violence spirituelle [la lutte] qui donnera sa récompense. Nous la prendrions par la force comme le fit Jacob. Alors notre message serait la puissance de Dieu pour le salut. Nos suppliques seraient pleines de ferveur, pleines de la compréhension de notre grand besoin, et elles ne seraient pas refusées. La vérité s'exprimerait par la vie et le caractère, et par les lèvres touchées par le tison vivant provenant de l'autel de Dieu. Quand nous expérimenterons cela, nous serons élevés au-dessus de notre moi pauvre et mesquin que nous caressons avec tant de tendresse. Nous viderons notre cœur du pouvoir corrosif de l'égoïsme et nous serons pleins de louange et de gratitude envers Dieu. Nous magnifierons le Seigneur, le Dieu de toute grâce, qui a magnifié Christ. Et nous révélerons sa puissance, nous convertissant en faucilles affilées dans le champ de la moisson (RH 14/2/1899).
14 (Malachie 4:5; Luc 1:17). L'Esprit et le pouvoir d'Élie.
Jean censura la corruption des Juifs avec l'esprit et la puissance d'Élie, et il éleva la voix pour reprocher les péchés dominants. Ses discours étaient simples, convaincants et sans équivoque. Beaucoup furent poussés à la repentance de leurs péchés et, comme évidence de leur repentance, ils furent baptisés par lui dans le Jourdain. Ce fut l'œuvre préparatoire au ministère du Christ. Beaucoup furent convaincus de péché grâce aux vérités simples prononcées par ce prophète fidèle; mais ils furent enveloppés d'une obscurité plus dense pour avoir rejeté la lumière, de telle façon qu'ils furent complètement préparés à s'éloigner des évidences qui attestaient que Jésus était le vrai Messie (2 SP 48 à 49).
20 à 24 (Luc 10:13 à 15). Des témoignages rejetés.
Les actes d'amour et de compassion de Jésus dans les villes de Juda furent considérés avec étonnement par les anges du ciel; et cependant, les populations de Chorazin, Bethsaïda et Capernaüm les jugèrent avec indifférence et, à cause de la dureté de leur cœur, agirent comme si le temps ou l'éternité étaient à peine dignes de leur attention. La majorité des habitants de ces villes passaient leur temps occupés à des thèmes de peu d'importance, et peu acceptèrent Christ comme Sauveur de l'humanité.
Les prophéties des Écritures étaient claires, et prédisaient avec clarté la vie, le caractère et l'œuvre de Christ; et par le témoignage d'hommes qui avaient parlé, poussés par le Saint-Esprit, il y avait suffisamment d'évidences qui prouvaient que Jésus était réellement ce qu'il affirmait être: le Fils de Dieu, le Messie au sujet duquel Moïse et les prophètes écrivirent, la Lumière éclairant les Gentils et la gloire d'Israël. Mais ce fut en vain qu'il tenta de convaincre les prêtres et les gouverneurs et d'attirer le cœur du peuple à la lumière. Les prêtres et les gouverneurs, les scribes et les pharisiens, s'attachaient à leurs traditions, leurs cérémonies, leurs coutumes et leurs théories, et ils ne permirent pas que leurs cœurs soient touchés, purifiés et sanctifiés par la grâce divine. Les quelques personnes qui suivirent le Christ étaient issus des ignorants et des humbles (RH 2/6/1896).
28 à 30. Le joug de la restriction et de l'obéissance.
Christ a dit: "Venez à moi, vous tous qui êtes chargés et fatigués, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes." Nous devons ressentir du repos en portant son joug et ses charges. Etant collaborateurs de Christ dans la grande tâche pour laquelle il a donné sa vie, nous trouverons le vrai repos. Quand nous étions des pécheurs, il donna sa vie pour nous. Il veut que nous allions à lui et que nous apprenions de lui. Nous devons trouver du repos. Il dit qu'il nous donnera du repos: "recevez mes instruction, car je suis doux et humble de cœur". En agissant ainsi, vous expérimenterez personnellement le repos que Christ donne, le repos que procure le fait de porter son joug et ses charges (GCB 4/4/1901).
En acceptant le joug de restriction et d'obéissance de Christ, vous trouverez qu'il vous est de la plus grande aide. En portant son joug vous vous maintiendrez à côté de Christ, et il portera la partie la plus lourde de la charge.
"Recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur". Apprendre les leçons que Christ enseigne est le plus grand trésor que les étudiants puissent découvrir. Ils reçoivent le repos quand ils comprennent qu'ils sont en train de plaire au Seigneur (Lettre 144, 1901).
Une aide pour porter chaque charge.
Il y a une condition au repos et à la paix que nous offre ici le Christ: c'est celle de nous unir sous son joug. Tous ceux qui acceptent cette condition trouveront que le joug de Christ les aidera à porter chaque charge qui se présente. Si Christ n'est pas à notre côté pour porter la part la plus lourde de la charge, nous dirons sans l'ombre d'un doute qu'elle est lourde. Mais unis à lui au char du devoir, toutes les charges de la vie peuvent être facilement portées. Et dans la mesure où une personne obéit volontairement aux commandements de Dieu, elle recevra la paix dans son esprit…
La mansuétude et l'humilité caractériseront tous ceux qui sont obéissants à la loi de Dieu, tous ceux qui portent le joug de Christ avec mansuétude. Et ces grâces apporteront le résultat désiré de paix au service de Christ (ST 16/4/1912).
(Chapitre 16:24; Luc 9:23). Le symbole de soumission à la volonté de Dieu.
Nous devons porter le joug de Christ afin d'être en union parfaite avec Lui. Il dit: "Prenez mon joug sur vous." Obéissez à mes commandements; mais ces commandements peuvent être diamétralement opposés à la volonté d'une personne en particulier. Alors que doit-on faire? Écoutez ce que dit Dieu: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive." Le joug et la croix sont des symboles qui représentent une même chose: l'abandon à la volonté de Dieu. Quand l'homme limité porte le joug, il s'unit à la compagnie du Fils bien-aimé de Dieu. Quand il prend la croix, l'égoïsme est éliminé de l'âme, et l'homme est en condition d'apprendre à porter les charges de Christ. Nous ne pouvons pas suivre le Christ sans porter son joug, sans porter sa croix. Si notre volonté n'est pas en accord avec les demandes divines, nous devons renoncer à nos inclinations, abandonner nos désirs chéris et suivre les pas de Christ…
Les hommes préparent des jougs pour leur propre cou, des jougs qui semblent faciles et agréables à porter, mais qui sont finalement extrêmement lourds. Jésus le voit et dit: "Prenez mon joug sur vous. Le joug que vous avez placé sur votre cou, en pensant qu'il était adéquat, ne convient pas du tout. Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi les leçons essentielles que vous devez apprendre; car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. Mon joug est facile et ma charge légère." Le Seigneur ne se trompe jamais dans l'évaluation de son héritage. Il mesure les hommes avec lesquels il travaille. Quand ils se soumettent à son joug, quand ils renoncent à la lutte stérile pour eux et pour la cause de Dieu, ils trouvent la paix et le repos. Quand ils sentent leurs propres faiblesses et leurs déficiences, ils trouvent de la joie à accomplir la volonté de Dieu. Ils se soumettront au joug de Christ. Alors Dieu pourra produire en eux le vouloir et le faire, selon son bon plaisir, qui est souvent diamétralement opposé aux plans de l'esprit humain. Quand nous recevrons l'onction céleste, nous apprendrons les leçons d'humilité et de douceur qui apportent toujours le repos de l'âme (RH 23/10/1900).
Le joug de Christ ne blesse jamais.
Votre œuvre n'est pas d'entasser des charges pour votre compte. Quand vous portez les charges que Christ veut que vous portiez, alors vous pouvez comprendre les charges qu'il porta. Etudions la Bible et cherchons quelle sorte de charge il porta. Il aidait ceux qui l'entouraient. Il dit: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes." Comme vous le voyez, il y a un joug à porter. C'est précisément la foi dont nous avons besoin: une foi qui s'accroche aux promesses de Dieu, qui porte le joug de Christ et les charges qu'il veut que nous portions. Souvent, nous pensons que nous passons de mauvais moments en portant ces charges, et c'est ce qui arrive parce que Dieu n'a pas fait provision pour que nous portions ces charges; mais quand nous portons son joug et ses charges, nous pouvons témoigner que le joug de Christ est facile et sa charge légère, parce qu'il a fait provision pour elle. Mais quand vous vous sentez déprimés et découragés, ne baissez pas les bras dans la bataille. Vous avez un Sauveur vivant pour vous aider et reposez-vous sur lui. Vous ne devez pas placer votre cou sous le joug de la mode ni sous des jougs que Dieu n'a jamais voulu que vous portiez. Ce n'est pas notre mission d'étudier comment affronter les normes du monde, mais la grande question de chacun devrait être: comment puis-je affronter la norme de Dieu? C'est ainsi que vous trouverez du repos pour votre âme, car Christ a dit: "Mon joug est doux et mon fardeau léger".
Quand vous portez un joug qui vous blesse le cou, vous pouvez être sûr que ce n'est pas le joug de Christ, car il dit que son joug est doux. Ce que Dieu veut de nous, c'est que nous apprenions, chaque jour de notre vie, comment édifier notre caractère pour l'éternité. Il ne désire pas que nous agissions sans jamais changer; que nous ayons des idées fixes et que nous nous attachions à elles, qu'elles soient correctes ou erronées. Il nous placera au milieu des épreuves et des difficultés, et quand nous aurons appris à vaincre les obstacles avec l'esprit correct, avec des desseins élevés et saints, il nous enseignera une autre leçon. Et si nous n'avons pas la douceur de Christ pour apprendre constamment à l'école de Jésus, alors nous saurons que nous ne portons pas le joug de Christ (RH 10/5/1887).
29 (Jean 15:4 et 5). Il est difficile de renoncer à notre volonté propre et à nos voies.
Si vous êtes disposés à apprendre humblement et avec douceur à l'école de Christ, il vous donnera le repos et la paix. La lutte pour renoncer à votre volonté propre et à vos voies, est terriblement difficile. Mais une fois que cette leçon sera apprise, vous trouverez le repos et la paix. L'orgueil, l'égoïsme, et l'ambition doivent être vaincus; votre volonté doit être absorbée par la volonté de Christ. Toute la vie peut devenir un sacrifice constant d'amour, chaque action et chaque parole une expression d'amour. Ainsi, comme la vie de la vigne circule dans le cep et les sarments, descendant jusqu'aux radicelles les plus basses pour arriver aux feuilles les plus hautes, ainsi aussi la grâce et l'amour de Christ brûlera et abondera dans l'âme, en envoyant ses vertus à chaque partie de l'être, et imprégnera chaque action du corps et de l'esprit (Lettre 14, 1887).
Comment porter le joug.
Accrochez-vous au bras de Dieu et dites: "Je ne suis rien et tu es tout. Tu as dit: 'Sans moi vous ne pouvez rien faire.' Maintenant Seigneur, je dois t'avoir demeurant en moi, pour que je puisse demeurer en toi." Ensuite, avancez pas à pas au moyen d'une foi vivante, en demeurant en Jésus-Christ. Voilà ce qu'est porter son joug, le joug de l'obéissance (MS 85, 1901).
Porter le joug avec Christ signifie travailler en accord avec ses directives, être co-participant de ses souffrances et de ses efforts en faveur de l'humanité perdue. Cela signifie être un sage instructeur des âmes. Nous serons ce que nous permettrons à Christ de faire durant ces précieuses heures du temps de grâce. La sorte de vase que nous parviendrons à être dépendra de notre docilité à être modelés. Nous devons nous unir à Dieu dans l'œuvre de modelage et formation, en soumettant notre volonté à la volonté divine (Lettre 71, 1895).
30. Un joug facile n'apporte pas une vie facile.
Le Seigneur dit que son joug est doux et son fardeau léger. Cependant, porter ce joug n'amènera pas une vie de loisir, de licence et de complaisance égoïste. La vie de Christ fut une vie de sacrifice et d'abnégation à chaque pas. L'authentique disciple de Christ suivra les pas de son Maître avec un amour et une tendresse continuels, semblables aux siens; et au fur et à mesure qu'il avancera dans cette vie, il s'inspirera toujours plus de l'esprit et de la vie de Christ (ST 16/4/1912).
CHAPITRE 12
(index)
24 à 32 (Chapitre 9:34; Marc 3:22; Luc 11:15). Les yeux fermés devant l'évidence.
Les pharisiens attribuaient le saint pouvoir de Dieu manifesté dans les œuvres de Christ aux influences sataniques. De cette façon, ils péchèrent contre le Saint-Esprit. Obstinés, moroses et durs de cœur, ils décidèrent de fermer les yeux à toutes les évidences. Ils commirent ainsi le péché impardonnable (RH 18/1/1898).
29 et 30 (Luc:21 à 23). Plus fort que l'homme le plus fort.
"Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse." Celui qui est avec Christ et maintient l'unité de Christ, l'intronise dans son cœur et obéit à ses ordres, il est hors de portée des pièges du malin. Celui qui s'unit à Christ, récoltera pour lui-même les grâces de Christ, et il donnera de la puissance, de l'efficacité et de la force au Seigneur en gagnant des âmes pour Christ. Quand Christ prend possession de la citadelle de l'âme, l'instrument humain s'unit à lui. En coopérant avec le Sauveur, il devient l'instrument par lequel Dieu agit. Alors, quand Satan vient et s'efforce de prendre possession de l'âme, il découvrira que Christ l'a rendue plus forte que l'homme armé le plus fort (MS 78, 1890).
30. Voir le com. d'EGW sur le chapitre 16:24.
31 et 32 (Marc 3:28 et 29; Luc 12:10). Voir le com. d'EGW sur Exode 4:21. Une résistance ferme et déterminée contre la vérité.
Christ ne lutte pas contre des hommes limités, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. Il a dit à ses auditeurs que toutes sortes de péchés et de blasphèmes peuvent être pardonnés s'ils sont dus à l'ignorance. Dans leur grande cécité ils purent proférer des insultes et des moqueries contre le Fils de l'homme, et cependant, rester à la portée de la miséricorde. Mais quand la puissance et l'Esprit de Dieu reposèrent sur les messagers de Christ, ils étaient sur une terre sainte. Ignorer l'Esprit de Dieu, l'accuser d'être l'esprit du diable, les plaça dans une position où Dieu ne pouvait atteindre leur âme. Aucune puissance prévue par Dieu ne peut atteindre et corriger ceux qui erraient [dans de telles circonstances].
Parler contre Christ, en attribuant son œuvre aux influences sataniques, et les manifestations de l'Esprit au fanatisme, n'est pas en soi un péché condamnable; mais l'esprit qui pousse les hommes à faire ces affirmations les place dans une condition de résistance obstinée, où ils ne peuvent voir la lumière spirituelle…
Ils pensent qu'ils sont en train de suivre un jugement sain, alors qu'ils suivent un autre guide. Ils se sont placés sous la domination d'un pouvoir duquel ils sont complètement ignorants à cause de leur cécité. Ils ont rejeté le seul Esprit qui pouvait les guider, les éclairer, les sauver. Ils sont en train de suivre le sentier de la culpabilité pour laquelle il ne peut y avoir de pardon ni dans cette vie ni dans la vie future. Ce n'est pas qu'un certain degré de culpabilité épuise la miséricorde de Dieu, mais c'est que l'orgueil et l'obstination continue les conduisent à mépriser l'Esprit de Dieu, à occuper une place où aucune manifestation de l'Esprit ne peut les convaincre de leur erreur. Leur esprit endurci n'est pas disposé à céder.
De nos jours, les hommes se sont placés là où ils sont totalement incapables de remplir les conditions de la repentance et de la confession; aussi, ils ne peuvent pas trouver la miséricorde et le pardon. Le péché de blasphème contre le Saint-Esprit n'est pas dans certaines paroles ou un fait occasionnel, mais dans la résistance ferme et déterminée contre la vérité et l'évidence (MS 30, 1890).
Le péché contre le Saint-Esprit.
On ne doit pas considérer le péché contre le Saint-Esprit comme quelque chose de mystérieux ou d'indéfinissable; il consiste dans le refus persistant d'accepter l'invitation à la repentance (RH 29/6/1897).
34 à 37. Voir le com. d'EGW sur le Psaume 19:14; Ésaïe 6:5 à 7.
37. Nous avons besoin d'une langue sanctifiée.
Cessez de vous préoccuper des fautes des autres. Maintenez votre langue sanctifiée par Dieu. Refusez de dire tout ce qui pourrait minimiser l'influence de l'autre. En vous complaisant dans ces paroles de critique, vous blasphémez le saint nom de Dieu aussi certainement que si vous prononciez des jurons…
Nous avons surtout besoin de nous garder d'avoir une langue consacrée à Satan. La langue que Dieu nous a donnée doit être employée pour le glorifier par nos paroles. Si nous n'y parvenons pas, nous serons un obstacle réel à l'œuvre de Dieu dans ce monde, et les châtiments du ciel tomberont sûrement sur nous (MS 95, 1906).
42 (Luc 11:31). Plus grand que Salomon.
Christ savait que les Israélites considéraient Salomon comme le roi le plus grand qui ait jamais tenu un sceptre dans un royaume terrestre. Sur l'ordre spécial de Dieu, il avait construit le premier temple magnifique d'Israël, qui était une merveille de beauté, de richesse et de gloire, et qui donnait de l'influence et de la dignité à Israël comme nation. Salomon était doté de sagesse, et son nom avait été glorifié par eux. Selon leur concept, être supérieur à Salomon était être plus qu'humain, c'était posséder les prérogatives de Dieu (YI 23/9/1897).
43 à 45 (Luc 11:24 à 26). La neutralité est impossible.
Christ montre qu'il ne peut y avoir rien qui ressemble à la neutralité dans son service. L'âme ne doit pas être satisfaite de rien de moins qu'une consécration complète: en pensée, en parole et en esprit, et avec tout ce qui a un rapport avec l'esprit et le corps. Il n'est pas suffisant que le vase soit vidé: il doit être rempli de la grâce de Christ (MS 78, 1899).
(Ésaïe 57:12; 2 Pierre 2:20 à 21). La malédiction de la propre justice.
La maison ornée représente la propre justice de l'âme. Satan est expulsé par Christ, mais il revient avec l'espoir d'être à nouveau reçu. Il trouve la maison vide, balayée et ornée. Il n'y vit que la propre justice. "Il s'en va, et il prend avec lui sept autres esprits plus méchants que lui; ils entrent dans la maison, s'y établissent, et la condition de cet homme est pire que la première."
La propre justice est une malédiction, un ornement humain que Satan utilise pour sa gloire. Ceux qui ornent leur âme en se louant et en s'exaltant eux-mêmes, préparent le chemin pour les sept autres esprits pires que le premier. Ces âmes se trompent elles-mêmes quant à la façon dont elle reçoivent la vérité. Elles sont en train de construire sur un fondement de propre justice. Les prières des congrégations peuvent être offertes à Dieu sous forme d'une cérémonie routinière, et si elles sont offertes avec la propre justice, Dieu n'en n'est pas honoré. Le Seigneur déclare: "Je vais publier ta droiture, et tes œuvres ne te profiteront pas." Malgré toute leur ostentation, leurs habitations ornées, Satan pénètre en compagnie des mauvais anges et occupe sa place dans l'âme pour fomenter la tromperie. "En effet, si après s'être retirés des souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, ils s'y engagent de nouveau et sont vaincus, leur dernière condition est pire que la première. Car mieux valait pour eux n'avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner, après l'avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné." (MS 78, 1899).
CHAPITRE 13
(index)
15. Voir le com. d'EGW sur Luc 7:29 et 30.
24 à 30. L'ivraie attire l'attention.
La croissance de l'ivraie parmi le blé attirerait l'attention d'une manière toute spéciale. Le grain serait soumis à une dure critique. Tout le champ pourrait sans doute être considéré 'inutile par un observateur superficiel, ou par quelqu'un qui se plairait à chercher le mal. Il pourrait condamner le semeur en l'accusant d'avoir semé de mauvaises semences mélangées à la bonne semence pour satisfaire ses desseins pervers. De la même manière, les perdus et les hypocrites qui professent suivre Jésus attirent les reproches sur la cause du christianisme et poussent le monde à douter des vérités de Christ. La présence de l'ivraie parmi le blé contrecarre en grande mesure la tâche du semeur, et ainsi aussi, le péché parmi le peuple de Dieu frustre d'une certaine façon le plan de Jésus pour sauver du pouvoir de Satan les êtres humains déchus et pour convertir en un champ fertile pour les bonnes œuvres le terrain aride du cœur humain (2SP 248 et 249).
52. L'Ancien et le Nouveau Testaments sont inséparables.
Dans cette parabole Jésus présente à ses disciples la responsabilité de ceux dont l'œuvre est de donner au monde la lumière qu'ils ont reçue de lui. A cette époque, seul l'Ancien Testament existait, mais il n'a pas été écrit seulement pour le monde antique, mais aussi pour toutes les époques et pour tout le monde. Jésus voulait que les maîtres de sa doctrine approfondissent soigneusement l'Ancien Testament à la recherche de cette lumière qui établit son identité en tant que Messie prédit par la prophétie et révèle la nature de sa mission dans le monde. L'Ancien et le Nouveau Testaments sont inséparables car les deux sont l'enseignement de Christ. La doctrine des Juifs, qui n'acceptent que l'Ancien Testament, n'apporte pas le salut, car ils rejettent le Sauveur dont la vie et le ministère étaient un accomplissement de la loi et des prophéties. Et la doctrine de ceux qui écartent l'Ancien Testament n'apporte pas le salut, parce qu'ils rejettent le témoignage direct de Christ. Les sceptiques commencent par mépriser l'Ancien Testament, et il ne leur manque plus qu'un pas pour nier la validité du Nouveau Testament, et les deux sont finalement rejetés.
Les Juifs avaient peu d'influence sur le monde chrétien quand ils lui montraient l'importance des commandements, la loi en vigueur du Sabbat incluse, parce qu'en mettant en évidence les anciens trésors de la vérité, ils délaissaient les nouveaux trésors des enseignements personnels de Jésus. D'un autre côté, la principale raison pour laquelle les chrétiens ne peuvent pas influencer les Juifs pour qu'ils acceptent les enseignements de Christ comme le langage de la sagesse divine, est qu'en détachant les trésors de Sa parole, ils méprisent les richesses de l'Ancien Testament, qui sont les premiers enseignements du Fils de Dieu donnés à Moïse. Ils rejettent la loi proclamée sur le Sinaï et le Sabbat du quatrième commandement, institué dans le jardin d'Éden. Mais le ministre de l'Évangile, qui suit les enseignement de Christ, obtiendra une connaissance complète tant de l'Ancien que du Nouveau Testament pour pouvoir les présenter aux gens sous leur véritable lumière: un tout inséparable, l'un dépendant et illuminant l'autre. En agissant ainsi –comme Jésus instruisit ses disciples- ils sortent de leur trésor "des choses nouvelles et des choses anciennes" (2SP 254 et 255).
CHAPITRE 14
(index)
9 (Marc 6:26; 1 Samuel 25:32 à 34). C'est une erreur que de respecter un vœu erroné.
David avait juré que Nabal et sa maison devaient périr; par la suite, il comprit que non seulement c'était une erreur d'avoir juré ainsi, mais qu'il était incorrect de respecter ce vœu. Si Hérode avait eu le courage moral de David, peu importe combien il eût été humiliant pour lui de se rétracter de son vœu de livrer la tête de Jean-Baptiste à la hache du bourreau pour accomplir la vengeance d'une femme vile la culpabilité de l'assassinat du prophète de Dieu n'aurait pas pesé sur son âme (ST 26/10/1888).
CHAPITRE 15
(index)
6. Voir le com. d'EGW sur Jérémie 23:1.
9 Voir le com. d'EGW sur le chapitre 5:13 et 14; Jérémie 8:8. L'erreur, parasite de l'arbre de la vérité.
Satan a agi avec une puissance trompeuse en introduisant une multitude d'erreurs qui obscurcissent la vérité. L'erreur ne pouvait demeurer seule; très vite elle s'éteindrait si elle ne s'accrochait pas comme un parasite à l'arbre de la vérité. L'erreur tire sa vie de la vérité de Dieu. Les traditions humaines, comme des germes qui circulent, s'accrochent à la vérité divine, et les hommes les considèrent comme une partie de la vérité. Satan s'enracine et captive la pensée des hommes par le biais de fausses doctrines, en les poussant à soutenir de fausses théories qui n'ont aucun fondement dans la vérité. Les hommes enseignent avec audace comme doctrine des commandements humains, et à mesure que les traditions se transmettent d'un siècle à l'autre, elles acquièrent une puissance sur l'esprit humain. Mais l'ancienneté ne convertit pas l'erreur en vérité, ni son poids écrasant ne transforme la plante de la vérité en un parasite. L'arbre de la vérité donne son propre fruit authentique qui montre sa véritable origine et sa nature. Le parasite de l'erreur donne aussi son fruit propre, et manifeste un caractère différent de la plante d'origine céleste (Lettre 43, 1895).
CHAPITRE 16
(index)
6. Voir le com. d'EGW sur Luc 12:1.
18. Le fondement authentique.
Le mot "pierre" signifie caillou [une pierre qui roule]. Christ ne se réfère pas à Pierre comme s'il était un roc sur lequel il édifierait son Église. Son expression "cette pierre" [ce roc], il se l'applique à lui-même comme fondement de l'Église chrétienne (ST 28/10/1913).
18 et 19. Voir le com. d'EGW sur Jean 20:23.
22 et 23 (Luc 22:31 et 32). Satan entre Pierre et Christ.
Voyez ce que Christ a dit à Pierre: "Arrière de moi, Satan!" Que faisait Satan? Il séduisit Pierre, et se plaça entre le Seigneur et Pierre, à tel point que celui-ci pensa qu'il devait reprendre le Seigneur. Mais le Seigneur s'approcha de Pierre, et Satan fut rejeté derrière Christ. Le Seigneur dit à Pierre que Satan l'avait réclamé pour le cribler comme le froment, puis il ajouta: "J'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point". Si Pierre avait appris les leçons qu'il aurait dû apprendre, s'il avait été en harmonie avec Dieu, au moment de l'épreuve, il aurait résisté. S'il n'avait pas été indifférent aux leçons que Christ lui enseigna, il n'aurait jamais renié son Sauveur (MS 14, 1894).
Satan parla à travers Pierre.
Quand Christ révéla à Pierre que le Sauveur passerait par une épreuve et la souffrance, et que Pierre lui répondit: "A Dieu ne plaise, Seigneur! Cela ne t'arrivera pas", le Seigneur ordonna: "Arrière de moi, Satan!", Satan parlait par l'intermédiaire de Pierre, en lui faisant représenter le parti du tentateur. Pierre ne se rendait pas compte de la présence de Satan, mais Christ pouvait découvrir la présence du piège, et en reprenant Pierre, il s'orienta vers le véritable ennemi (Lettre 244, 1907).
L'œuvre de Satan était de décourager Jésus tandis qu'il s'efforçait de sauver la race dépravée, et les paroles de Pierre étaient précisément ce que Satan désirait entendre. Elles s'opposaient au plan divin, et tout ce qui portait un sceau différent de ce plan était une offense pour Dieu. Elles furent prononcées sous l'instigation de Satan, car elles s'opposaient à l'unique moyen que Dieu pouvait utiliser pour maintenir sa loi et régir ses sujets, et en même temps sauver l'homme déchu. Satan espérait que ces paroles décourageraient et abattraient Christ, mais Christ s'adressa à l'auteur de cette pensée en lui disant: "Arrière de moi, Satan!" (RH 6/4/1897).
24 (Marc 8:34; Luc 9:23). Voir le com. d'EGW sur Matthieu 11:28 à 30. Parcourir le chemin de Christ.
Ceux qui sont sauvés doivent parcourir le même chemin que Christ. Il dit: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive." Le caractère doit être formé à la ressemblance de Christ (MS 105, 1901).
Élever la croix.
Nous devons élever la croix et suivre les traces de Christ. Ceux qui exaltent Sa croix verront qu'en agissant ainsi, la croix les élève en leur donnant force et courage, et leur signale l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde (RH 13/7/1905).
(Job 19:25). S'élever au-dessus de la terre.
La croix vous élève au-dessus de la bassesse terrestre et vous fait participant d'une communion extrêmement douce avec Dieu. En portant la croix, votre expérience pourra être telle que vous pourrez dire: "Je sais que mon Rédempteur est vivant, et qu'il se lèvera le dernier sur la terre." Quelle sécurité magnifique! (MS 85, 1901).
(Chapitre 7:13 et 14). A la croisée des chemins.
La croix se trouve à l'intersection de deux chemins. L'un est le chemin de l'obéissance qui conduit au ciel. L'autre conduit à la voie large dans laquelle l'homme peut marcher facilement avec sa charge de péché et de méchanceté, mais il mène à la perdition (MS 50, 1898).
(Chapitre 12:30; Luc 11:23). Vivre égoïstement déshonore le Rédempteur.
Les chrétiens qui vivent égoïstement déshonorent leur Rédempteur. Ils sont peut-être apparemment très actifs au service du Seigneur, mais ils mêlent leur moi à tout ce qu'ils font. Comme ils sèment des graines d'égoïsme, ils doivent recueillir une moisson de corruption… Le service égoïste se revêt d'une variété de formes. Certaines d'entre elles semblent inoffensives. La bonté hypocrite leur donne l'apparence d'une authentique bonté. Mais elle ne glorifie pas le Seigneur. Leur service entrave la cause de Christ. Christ dit: "Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse."
Nous ne pouvons pas faire confiance à ceux qui mêlent leur moi à leur travail. S'ils se donnaient à Christ en s'oubliant eux-mêmes, leurs services seraient vaillants pour la cause de Christ. Alors ils mouleraient leur vie sur les enseignements de Jésus. Ils feraient leurs plans en harmonie avec le grand plan d'amour de Christ. L'égoïsme serait banni de leurs efforts…. L'abnégation, l'humilité et la noblesse des desseins caractérisaient la vie du Sauveur… (MS 2, 1903).
CHAPITRE 17
(index)
1 à 3 (Marc 9:28 à 31). Les plus aptes à servir le Christ.
Le Père a choisi Moïse et Élie pour être ses messagers auprès du Christ, pour qu'ils le glorifient avec la lumière céleste et parlent avec lui de sa prochaine agonie, parce qu'ils avaient vécu en hommes sur la terre. Ils avaient expérimenté la douleur et la souffrance humaines, et ils pouvaient sympathiser avec les épreuves de Jésus lors de sa vie sur la terre. Élie, en tant que prophète d'Israël, fut le représentant de Christ et, d'une certaine façon, son œuvre avait été similaire à celle du Sauveur. Et Moïse, en tant que chef d'Israël, avait occupé la place de Christ, il avait parlé avec lui et avait suivi ses instructions. Aussi, ces deux hommes, parmi toute l'armée qui était assemblée autour du trône de Dieu, étaient les plus aptes à servir le Fils de Dieu (2 SP 329).
CHAPITRE 18
(index)
6. Les enfants en Christ.
Les petits dont il est question ici, qui croient en Christ, ne sont pas seulement les enfant en âge, mais les petits enfants en Christ. Ces paroles contiennent un avertissement à ne pas mépriser ou à négliger égoïstement nos frères faibles, à ne pas être implacables et exigeants, à ne pas juger et condamner les autres ou à les décourager (RH 16/4/1895).
15 à 17 (Josué 7:10 à 26). Certains noms ne doivent pas être conservés.
Les noms de ceux qui pèchent et qui refusent de se repentir ne doivent pas être conservés dans les registres de l'église, pour que les saints ne soient pas considérés comme responsables de leurs mauvaises œuvres. Ceux qui suivent le chemin de la transgression doivent être visités et on doit travailler en leur faveur, et s'ils persistent à ne pas se repentir, ils doivent être éliminés de l'assemblée de l'église, en accord avec les règles établies dans la Parole de Dieu…
On ne doit pas garder dans l'église ceux qui persistent à ne pas écouter les avertissements et les mises en garde données par les fidèles messagers de Dieu. Ils doivent être éliminés de l'assemblée, parce qu'ils seraient comme Acan dans le campement d'Israël: trompeurs et trompés.
Après avoir lu le récit du péché d'Acan et son châtiment, qui peut penser que la volonté de Dieu est que ceux qui agissent de façon impie et refusent de se repentir, doivent être gardés dans l'église? Les retenir serait une insulte au Dieu du ciel (Lettre 215, 1902).
18. Voir le com. d'EGW sur Jean 20:23.
CHAPITRE 19
(index)
13 à 15 (Marc 10:13 à 16; Luc 18:15 à 17). Le souvenir empêcha que les enfants se perdent.
Si nous pouvions contempler la vie postérieure de ce petit groupe, nous verrions les mères agissant pour que leurs enfants se souviennent de la scène de ce jour en leur répétant les paroles pleines d'amour du Sauveur. Nous verrions aussi comment le souvenir fréquent de ces paroles empêcha pendant les années suivantes que ces enfants s'écartent du sentier des rachetés du Seigneur (ST 18/12/1907).
CHAPITRE 20
(index)
28. Voir le com. d'EGW sur le chapitre 9:12 et 13.
30 à 34. Voir le com. d'EGW sur Marc 10:46 à 52.
CHAPITRE 21
(index)
18 à 20 (Marc 11:12 à 14). Des branches fructifères.
Le Seigneur avait très faim. Il représentait un peuple affamé du fruit qu'il aurait dû obtenir, mais qu'il n'avait pas reçu d'un figuier en apparence producteur de fruits. Les besoins spirituels n'étaient pas assurés pour satisfaire un peuple à qui Christ avait promis de donner Sa vie pour le sauver par Sa grâce et Sa justice.
Quand le Seigneur est avec le peuple qui a la connaissance et des avantages spirituels, et que ce peuple utilise ce qu'il a reçu de Dieu, il se convertit en branches donnant du fruit. Il reçoit les bénédictions de Dieu et produit du fruit. Le résultat assuré est que ce peuple devient puissant entre les mains de Dieu et sous l'influence du Saint-Esprit,. Ce peuple témoignera continuellement au monde de la grande bonté de Dieu, non seulement spirituellement mais aussi temporellement. Il prévaudra parce que Dieu est vraiment avec lui (MS 65, 1912).
28 à 31. Rien à condamner.
Christ ne condamna pas le premier fils pour ne pas avoir obéi à l'ordre, mais il ne fit pas non plus son éloge. Ceux qui agissent comme le fils qui a répondu: "Je ne veux pas", ne méritent pas d'être loués pour agir de cette manière. La franchise effrontée ne doit pas être approuvée comme une vertu. Cette sincérité de caractère, sanctifiée par la vérité et la sainteté, permettra de donner un témoignage courageux en faveur de Christ; mais quand le pécheur l'utilise, elle est insultante et se présente comme un défi proche du blasphème. Le fait qu'un homme ne soit pas hypocrite ne le rend pas moins pécheur. Quand les exhortations du Saint-Esprit arrivent au cœur, notre seule sécurité est de lui donner une réponse sans retard (MS 127, 1899).
Il faut plus qu'une promesse.
Tous ceux qui désirent mettre en pratique les enseignements de Christ devraient étudier l'histoire d'Israël telle qu'elle est présentée dans cette parabole. La vigne représente l'Église. Les deux fils sont deux classes d'hommes et de femmes dans le monde. Le Seigneur appelle chaque membre de son Église à travailler dans sa vigne. Nous devons comprendre notre relation avec Christ. Christ doit habiter dans notre cœur pour que nous puissions maintenir des principes purs, des motivations élevées et une rectitude morale. Notre œuvre ne consiste pas seulement à promettre mais aussi à agir. L'honnêteté et l'intégrité doivent nous unir étroitement à Dieu pour que nous accomplissions sa parole au pied de la lettre. Que ceux qui écoutent le message que Dieu envoie aujourd'hui soient attentifs, afin de ne pas suivre l'exemple des Juifs qui se glorifiaient eux-mêmes. Ce n'est pas le dessein de Dieu d'éliminer de notre chemin toutes les interrogations ou les doutes quant à l'œuvre de ses serviteurs. Il fournit une base afin qu'il y ait une foi suffisante pour convaincre l'esprit simple et sincère; mais une évidence plus grande que celle-ci ne pourrait jamais changer la détermination intime de résister à la lumière (MS 127, 1899).
CHAPITRE 22
(index)
2 à 4 (Luc 14:16 à 17). Le banquet céleste.
Le banquet spirituel riche et abondant a été placé devant nous. Les messagers de Dieu nous ont présenté un riche festin: la justice de Christ, la justification par la foi, les promesses de Dieu, précieuses et extrêmement grandes données dans sa Parole, le libre accès au Père par Jésus-Christ, les consolations du Saint-Esprit et la sécurité bien fondée de la vie éternelle dans le royaume de Dieu. Qu'aurait pu faire Dieu pour nous qu'il n'ait déjà fait en préparant le grand repas, le banquet céleste? (RH 17/1/1899).
11 et 12. Nourrissons-nous abondamment de la Parole.
Un banquet a été préparé pour nous. Le Seigneur a déployé devant nous les trésors de sa Parole. Mais nous ne devons pas nous présenter au repas en vêtement ordinaire. Nous devons nous revêtir du manteau blanc de la justice de Christ qui a été préparé pour tous les invités (MS 70, 1901).
(Apocalypse 7:13 et 14). Venus de la grande tribulation.
Rappelez-vous que tous ceux qui seront trouvés avec le vêtement des noces auront passé par la grande tribulation (RH 17/4/1894).
29. Voir le com. d'EGW sur le chapitre 5:13 et 14; Jérémie 8:8; Luc 4:18 et 19.
37 à 39 (Marc 12:30 et 31; Luc 10:27; Colossiens 2:10). Complets en Christ.
La loi de Dieu demande à l'homme d'aimer Dieu par-dessus toutes choses et son prochain comme lui-même. Quand ceci sera parfait, par la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, nous serons complets en Christ (Lettre 11, 1892).
CHAPITRE 23
(index)
8. Voir le com. d'EGW sur Jean 13:14 et 15. Il n'y a pas de premier ni de dernier en Christ.
Ceux qui dans l'esprit et l'amour de Jésus parviennent à être un avec lui, seront en étroit compagnonnage mutuel, unis par les cordes de soie de l'amour. Alors, les liens de la fraternité humaine ne seront pas toujours en tension, prêts à se rompre devant n'importe quelle provocation. "Vous êtes tous frères" sera l'opinion de chaque enfant de la foi. Quand les disciples de Christ seront un avec lui, il n'y aura ni premier ni dernier, il n'y aura pas ceux auxquels on prête moins d'attention ou ceux auxquels on donne moins d'importance. Un compagnonnage béni, mutuel et fraternel unira tous ceux qui reçoivent vraiment le Seigneur Jésus-Christ dans une loyauté ferme qui ne peut être brisée. Tous seront également uns avec Christ (MS 28, 1897).
Vous êtes tous frères.
Dieu a créé les hommes responsables, et les a placés dans des circonstances favorables à l'obéissance de sa volonté. Dans la dignité de leur virilité donnée par Dieu, ils doivent être gouvernés et régis par Dieu lui-même, et non par une quelconque intelligence humaine de notre monde. L'homme doit toujours reconnaître que Dieu vit et règne; les hommes ne doivent jamais se rendre maître de l'héritage de Dieu. Ils doivent considérer que tous sont frères. Parce que les hommes sont des êtres moraux libres, Dieu nous enseigne que nous ne devons pas être forcés ou obligés à suivre des agissements déterminés; de même, en tant qu'êtres responsables, collaborateurs de Dieu, nous devons représenter le caractère de Dieu. Nous devons nous intéresser à nos frères, à notre prochain, à tous ceux qui nous entourent (Lettre 65, 1895).
8 à 10. Nous ne devons pas placer les intérêts spirituels sous la direction d'un autre.
Le mot "Rabbi", fréquemment répétée était très agréable à l'oreille, mais Jésus avertit ses disciples contre cela. Il leur dit: "Ne vous faites pas appeler Rabbi, car un seul est votre Maître et vous êtes tous frères. Et n'appelez personne votre père sur la terre, car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs, car un seul est votre Directeur, le Christ."
Par ces paroles, Christ voulait dire que personne ne doit placer ses intérêts spirituels sous la direction d'un autre, comme un enfant est guidé et dirigé par son père terrestre. Ceci a encouragé un esprit désireux de suprématie ecclésiastique, laquelle a toujours été nocive pour les hommes auxquels elle a été confiée et qui ont été appelés "père". Ceci provoque une confusion du sacré des prérogatives de Dieu (MS 71, 1897).
12. Voir le com. d'EGW sur Genèse 39:20.
13 à 33 (Luc:42 à 44). La religion légaliste est une abomination.
Le reproche de Christ aux pharisiens s'applique à ceux qui ont perdu leur premier amour. Une religion froide et légaliste ne peut jamais conduire les âmes à Christ, car c'est une religion sans amour et sans Christ. Jeûner et prier avec un esprit de justification propre est une abomination pour Dieu. La convocation solennelle pour le culte, la routine des cérémonies religieuses, l'humiliation externe, le sacrifice obligatoire, tout ceci donne au monde le témoignage que celui qui agit ainsi se considère lui-même juste. Ces choses attirent l'attention de l'observateur des devoirs rigoureux, qui dit: Cet homme mérite le ciel. Mais c'est une tromperie. Les œuvres ne peuvent nous gagner l'entrée au ciel. L'unique grande offrande qui a été faite est pleinement suffisante pour tous ceux qui croient (MS 154, 1897).
37 à 39 (Luc 13:34 et 35; 19:42). Les nuages du châtiment sont en train de s'accumuler.
Le cœur de Christ avait dit: 'Comment pourrai-je t'abandonner?' Il avait traité Israël comme un père aimant et qui pardonne aurait traité un fils ingrat et perdu. Avec le regard de l'Omniscience il vit que la ville de Jérusalem avait décidé son propre destin. Durant des siècles elle s'était éloignée de Dieu. La grâce avait été rejetée, elle avait abusé de ses privilèges et méprisé les opportunités. Le peuple avait accumulé les nuages du châtiment qui, sans mélange de miséricorde, étaient sur le point d'éclater sur eux. Avec des mots entrecoupés et brisés, Christ s'exclama: "Si toi aussi, au moins en ce jour qui t'est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix! Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux." La sentence irrévocable fut prononcée (MS 30, 1890).
CHAPITRE 24
(index)
2 (Luc 19:44). Des anges se chargèrent de la destruction.
Les hommes continueront d'élever des édifices coûteux qui valent des millions; on prêtera une attention spéciale à leur beauté architecturale et à leur solidité. Mais le Seigneur m'a fait savoir que malgré leur insolite robustesse, ces édifices partageront le même sort que le temple de Jérusalem. Cette magnifique construction s'effondra. Dieu envoya ses anges pour faire l'œuvre de destruction pour qu'il ne reste pas pierre sur pierre. Tout s'écroula (MS 35, 1906).
23 et 24 (Chapitre 7:20 et 21; Ésaïe 8:20; Marc 13:21 et 22; Luc 21:8; Jean 10:2 à 5; 15:10; 1 Jean 2:4). Comment reconnaître un faux Christ.
Nous avons besoin d'être ancrés en Christ, enracinés et édifiés dans la foi. Satan œuvre au moyen de ses agents. Il choisit ceux qui n'ont pas bu aux eaux vives, dont les âmes sont assoiffées de choses nouvelles et étranges, et qui sont toujours disposées à boire à n'importe quelle fontaine qui se présente. On entendra des voix disant: "Le Christ est ici, ou: Il est là"; mais nous ne devons pas les croire. Nous avons l'évidence caractéristique de la voix du vrai Berger, et il nous appelle à le suivre. Il dit: "J'ai gardé les commandements de mon Père". Il dirige ses brebis dans le sentier de l'obéissance humble à la loi de Dieu, mais jamais il ne les encourage à la transgresser.
"La voix des étrangers" est la voix de ceux qui ne respectent ni n'obéissent à la loi de Dieu, sainte, juste et bonne. Beaucoup prétendent être saints, et ils se vantent des merveilles qu'ils accomplissent en soignant les malades sans obéir à cette grande norme de justice. Mais par quel pouvoir ces guérisons sont-elles faites? Les yeux des guérisseurs et des personnes guéries sont-ils ouverts à leurs transgressions de la loi de Dieu? En tant qu'enfants humbles et obéissants ont-ils pris la décision d'être prêts à obéir à tous les commandements de Dieu? Jean témoigne de ceux qui prétendent être enfants de Dieu:
"Celui qui dit: Je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est point en lui."
Personne ne doit se tromper. La loi de Dieu est aussi sacrée que son trône, et chaque homme qui vient dans ce monde sera jugé par elle. Il n'y a pas d'autre norme par laquelle le caractère est testé."Si l'on ne parle pas ainsi, il n'y aura point d'aurore pour le peuple". Le cas de chacun sera-t-il décidé en accord avec la Parole de Dieu, ou fera-t-on confiance aux prétentions humaines? Christ dit: "C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez." Si ceux qui accomplissent des guérisons sont disposés, à cause de ces soi-disant manifestations, à excuser leur négligence de la loi de Dieu et persistent à désobéir, bien qu'ils aient un pouvoir très grand, cela ne signifie pas que leur pouvoir vient de Dieu. Au contraire, c'est le pouvoir miraculeux du grand séducteur. Il est un transgresseur de la loi morale, et il utilise tout dispositif qu'il peut dominer pour que les hommes ne reconnaissent pas son véritable caractère. Nous sommes avertis que dans les derniers jours il agira au moyen de signes et de prodiges mensongers. Et il continuera d'accomplir des prodiges jusqu'à la fin du temps de grâce pour prouver qu'il est un ange de lumière et pas de ténèbres.
Mes frères, nous devons être en alerte contre la fausse sainteté qui autorise la transgression de la loi de Dieu. Ceux qui piétinent cette loi ne pourront pas être sanctifiés, et ils se jugent eux-mêmes selon la norme de leur propre invention (RH 17/11/1885).
24. Voir le com. d'EGW sur le chapitre 7:21 à 23; 2 Corinthiens 11:14.
30. Voir le com. d'EGW sur le chapitre 28:24.
CHAPITRE 25
(index)
1 à 10. Les personnes prudentes se réveilleront de leur sommeil.
Tous ceux qui attendent l'Époux céleste sont représentés dans la parole comme étant endormis, parce que leur Seigneur a retardé sa venue; mais les personnes prudentes se réveillèrent avant le message de son approche, répondirent au message, ne perdirent pas tout leur discernement spirituel, et elles se mirent en action.
Leur expérience religieuse se fortifia et augmenta en s'accrochant à la grâce de Christ, et elles placèrent leur affection sur les choses d'en haut. Elles ouvrirent leur cœur pour recevoir le Saint-Esprit par lequel l'amour de Dieu fut déversé dans leur cœur. Elles préparèrent et allumèrent leurs lampes qui projetèrent des rayons de lumière constants au milieu des ténèbres morales du monde. Elles glorifièrent Dieu parce qu'elles avaient l'huile de la grâce dans leur cœur, et elles firent la même œuvre que leur Maître avait faite avant elles: elles s'en allèrent chercher et sauver ceux qui étaient perdus (ST 28/10/1910).
7 (Luc 12:35). Une lampe préparée et brillante.
L'amour mutuel est le meilleur titre que nous puissions exhiber. Toute dispute, toute dissension doit cesser. Dieu n'acceptera pas les talents des hommes les plus intelligents et les plus éloquents si la lampe intérieure de leur âme n'est pas préparée et en train de briller. Il faut un cœur consacré et un abandon consacré de l'âme (Lettre 119, 1899).
14 et 15 (Luc 19:12 et 13). Voir le com. d'EGW sur Jean 17:20 et 21. Les talents ne sont pas réservés à quelques personnes.
Des dons individuels, appelés talents ont été confiés à chaque personne. Certains considèrent que ces talents sont limités à certaines personnes qui possèdent des dons mentaux supérieurs et du génie. Mais Dieu n'a pas restreint le don de ses talents à quelques personnes favorisées. Il a confié à chacun un don spécial dont nous aurons à rendre compte au Seigneur. Le temps, la raison, les recours, la vigueur , les facultés mentales, la tendresse; ce sont tous des dons de Dieu, confiés pour être utilisés dans la grande tâche de bénir l'humanité.
Il n'y a pas de doute que certains ont peu de talents, mais s'ils négocient diligemment les bien du Seigneur, ces dons augmenteront beaucoup…
Le Seigneur veille sur chacun pour voir si ces talents seront utilisés avec sagesse et désintéressement, ou si le profit personnel sera recherché. Chaque homme reçoit des talents conformes à ses diverses capacités, pour qu'il puisse les faire fructifier par une sage utilisation. Chacun doit rendre compte de ses actions au Maître.
Le Seigneur ne réclamera pas aux démunis ce qu'ils ne peuvent donner. Il n'exigera pas des malades les énergies actives dont leur faible corps est dépourvu. Personne ne doit se plaindre de ne pouvoir glorifier Dieu avec des talents qui ne lui furent pas confiés. Mais si vous avez un talent et rien de plus, utilisez-le bien et il augmentera. Si les talents ne sont pas enterrés, d'autres seront gagnés.
Les biens que nous recevons ne nous appartiennent pas. Le capital qui nous est confié doit être employé, et les bénéfices faits sont toujours la propriété du Seigneur. Nous n'avons pas le droit d'amasser ces biens. Quand le Seigneur Jésus reviendra, il espèrera recevoir ce qui lui appartient, avec les intérêts en plus (Lettre 180, 1907).
CHAPITRE 26
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2 (Marc 14:1; Luc 22:1 et 2). L'attention attirée sur le sacrifice.
Christ fut couronné d'épines. Ses mains et ses pieds furent percés par des clous. Chaque pas en avant vers la scène honteuse, fut une souffrance intense. Mais le but de Dieu était de porter tout cela à la connaissance du plus grand nombre, point après point, scène après scène, d'une phase d'humiliation à une autre. Il fut convenu que ces évènements aurait lieu pendant la Pâque (MS 111, 1897).
3 (Marc 14:53; Luc 22:54; Jean 18:13). Une prêtrise corrompue.
Le sacerdoce était si corrompu, que les prêtres n'avaient aucun scrupule à s'adonner aux actes les plus frauduleux et criminels pour arriver à leurs fins. Ceux qui assumèrent la charge de souverain sacrificateur avant et lors de la première venue de Christ, n'étaient pas des hommes divinement choisis pour la sainte tâche. Avec acharnement, ils aspiraient à cette responsabilité par amour du pouvoir et de l'ostentation. Ils désiraient un poste à partir duquel ils pourraient pratiquer leurs fraudes sous un manteau de piété, et ainsi ne pas être découverts. Le souverain sacrificateur occupait un poste de pouvoir et important. Il était non seulement conseiller et médiateur, mais aussi juge; et ses décisions étaient sans appel. Les prêtres étaient limités par l'autorité des Romains, et le pouvoir de condamner légalement quelqu'un à mort ne leur était pas donné. Ce pouvoir était entre les mains de ceux qui gouvernaient les Juifs. Des hommes au cœur corrompu tentaient d'occuper la charge importante du sacerdoce. Ils y parvenaient fréquemment par la corruption et l'assassinat. Le souverain sacrificateur, vêtu de ses habits sacrés et coûteux, avec le pectoral sur sa poitrine, avec la lumière qui brillait sur les pierres précieuses enchâssées dans le pectoral, avait une apparence extrêmement imposante, et causait l'admiration, le respect et la crainte des gens sincères et loyaux. Le souverain sacrificateur avait été désigné d'une façon toute spéciale pour représenter le Christ, qui deviendrait le souverain sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek (RH 17/12/1872).
Il n'était pas souverain sacrificateur.
La grande prêtrise juive s'acheva avec Caïphe. Le service était devenu vil et corrompu, et il n'avait déjà plus aucune relation avec Dieu. La vérité et le droit étaient odieux aux yeux des prêtres. Ils étaient des tyrans et des trompeurs, pleins de plans égoïstes et ambitieux. Un tel service ne pouvait rien perfectionner, car il était, en lui-même, complètement corrompu. La grâce de Dieu n'avait aucune relation avec lui.
Caïphe n'était un souverain sacrificateur qu'en apparence. Il portait les vêtements sacerdotaux, mais il n'avait aucune relation vitale avec Dieu. Il était incirconcis de cœur. Orgueilleux et hautain, il démontra qu'à cause de son indignité il n'aurait jamais dû porter les vêtements de souverain sacrificateur. Il n'avait aucune autorité céleste pour occuper ce poste. Il n'avait aucun rayon de lumière divine pour lui montrer ce qu'était l'œuvre d'un prêtre, ou le but de l'institution de cet office (RH 12/6/1900).
6 à 13 (Marc 14:3 à 9; Jean 12:1 à 8). Une illustration des méthodes de Dieu.
Il y a des dons que nous distribuons correctement selon le caractère et les besoins de ceux à qui nous les donnons. Peu de pauvres auraient apprécié l'offrande de Marie ou le don de lui-même que fit notre Seigneur, et qui fut le plus grand qui pouvait être fait. Cette onction fut un symbole du cœur débordant de la donneuse; ce fut une démonstration externe d'un amour alimenté par les courants célestes, jusqu'à ce qu'il déborde. Et cet onction de Marie –que les disciples appelèrent un gaspillage-, se répercuta mille fois dans le cœur sensible des autres.
Le Seigneur Dieu est généreux dans ses dons pour notre monde. On peut se demander: pourquoi le Seigneur est-il si généreux, pourquoi un tel gaspillage, dans la multitude de ses dons qui ne peuvent être énumérés? Le Seigneur désire être si généreux avec sa famille humaine, qu'on ne pourra jamais dire de lui qu'il aurait pu faire quelque chose de plus. Quand il donna Jésus à notre monde, il donna tout le ciel. Son amour est incomparable. Il ne garda rien…
A vue humaine, tout le plan du salut est un gaspillage de miséricorde et de secours. Mais ce sont des dons qui ont pour but d'atteindre la restauration de l'image morale de Dieu dans l'homme. L'expiation est absolument capable d'assurer des palais célestes à tous ceux qui la reçoivent. La supposée libéralité de Marie est une illustration des mérites de Dieu dans le plan du salut, car la nature et la grâce manifestent, quand elles sont en relation mutuelle, la plénitude ennoblissante de la Source de laquelle elles jaillissent (MS 28, 1897).
14 à 16 (Marc 14:10 et 11; Luc 22:3 à 5; 1 Timothée 6:10). Aucun péché manifeste.
L'amour de l'argent de Judas augmentait avec l'exercice de ses capacités perspicaces. Sa capacité financière pratique aurait été beaucoup plus utile si elle avait été dirigée, illuminée et modelée par le Saint-Esprit, et par la sanctification de son esprit il aurait pu avoir une conscience claire, un discernement correct pour apprécier les choses célestes. Mais Judas fomentait constamment des plans astucieux et mondains. Il n'y avait en lui aucun péché manifeste, mais ces concepts malins, l'esprit égoïste et mesquin qui s'emparèrent de lui, le poussèrent finalement à vendre son Seigneur pour une petite somme d'argent (MS 28, 1897).
Judas confondit deux sortes d'expériences.
Il y a deux sortes d'expériences: l'ostentation extérieure et l'œuvre intérieure. Le divin et l'humain agissaient dans le caractère de Judas. Satan modelait l'humain; Christ le divin. Le Seigneur Jésus désirait voir Judas se placer à la hauteur des privilèges qui lui avaient été donnés. Mais la partie humaine du caractère de Judas se mêla avec ses sentiments religieux, et il la considéra comme un attribut essentiel. Il laissa ainsi la porte ouverte à Satan et celui-ci prit possession de tout son être. Si Judas avait mis en pratique les leçons de Christ, il se serait abandonné à lui et il aurait consacré pleinement son cœur à Dieu; mais son expérience confuse l'égara (MS 28, 1897).
Une fraude religieuse.
Le cas de Judas me fut présenté comme une leçon pour tous. Judas vécut avec Christ durant tout le ministère public du Sauveur. Il eut tout ce que Christ pouvait lui donner. S'il avait utilisé ses capacités avec une ferveur diligente, il aurait pu accumuler des talents. S'il avait tenté d'être une bénédiction au lieu d'un homme polémique, critique et égoïste, le Seigneur l'aurait utilisé pour promouvoir son royaume. Mais Judas était un spéculateur. Il pensait qu'il pouvait manipuler les finances de l'église et acquérir des gains par l'astuce commerciale. Son cœur était divisé. Il aimait la louange du monde. Il refusait de renoncer au monde pour Christ. Il n'abandonna jamais ses intérêts éternels à Jésus. Il avait une religion superficielle, et c'est pour cela qu'il trahit son Maître et le vendit aux prêtres, car il était pleinement convaincu que Christ ne permettrait pas qu'on le prenne.
Judas fut un fraudeur religieux. Il imposait une norme élevée aux autres, mais il échoua complètement pour atteindre la norme biblique. Il ne permit pas que la religion de Christ pénètre dans sa vie. Aujourd'hui, combien, comme Judas trahissent leur Seigneur? Ceux qui sont frauduleux dans leurs négoces, sacrifient Christ pour des gains et ils manifestent une sagesse qui coïncide avec celle de Satan. Ceux qui possèdent la foi qui œuvre par amour et purifie l'âme, auront pour norme de leur vie de ne pas spéculer pour rechercher des gains égoïstes (Lettre 40, 1901).
(Marc 3:19). Jésus traita Judas avec sagesse.
Quand Christ permit à Judas de s'associer avec lui comme l'un des douze, il savait que Judas était possédé par le démon de l'égoïsme. Il savait que ce faux disciple le trahirait, et cependant, il ne le sépara pas des autres disciples en l'écartant de lui. Il préparait l'esprit de ces hommes à sa mort et à son ascension, et il prévit que s'il éloignait Judas, Satan l'utiliserait pour divulguer des informations qu'il serait difficile d'expliquer.
Les dirigeants de la nation juive étaient en alerte pour tenter de trouver quelque chose qu'ils pourraient utiliser pour contredire les paroles de Christ. Le Sauveur savait que s'il éloignait Judas, ceci serait si mal interprété et ses déclarations si déformées que les Juifs accepteraient une fausse version de ses paroles, et utiliseraient cette version pour faire un mal terrible aux disciples, et pour laisser dans l'esprit des ennemis de Christ l'impression que les Juifs avaient raison dans l'attitude qu'ils avaient prise contre Jésus et ses disciples.
Aussi, le Christ n'écarta pas Judas de sa présence, mais il le maintint à son côté pour pouvoir contrecarrer l'influence qu'il pourrait exercer contre son œuvre (RH 12/5/1903).
26 à 29. Voir le com. d'EGW sur 1 Corinthiens 11: 18 à 34, 23 à 26.
28 (1 Corinthiens 11:25). Voir le com. d'EGW sur Lévitique 17:11. La coupe purificatrice.
Le sacrifice expiatoire est complet et suffisant. C'est la nouvelle alliance scellée avec le sang de Christ, qu'il a répandu pour la rémission des péchés du monde. C'est ce que déclara Jésus pendant la dernière scène. Dans cette coupe, il y a pour ceux qui la boivent avec foi, une efficacité pacificatrice et purificatrice de l'âme. C'est le baume de Galaad que Dieu a prévu pour restaurer la santé et la sainteté de l'âme blessée par le péché (Lettre 108, 1899).
31 à 35 (Marc 14:27 à 31; Luc 22:31 à 34; Jean 13:36 à 38; 1 Corinthiens 10:12). L'arrogant continue de s'appuyer sur sa supposée force.
Beaucoup se trouvent aujourd'hui dans la condition de Pierre quand il déclara avec arrogance qu'il ne renierait pas son Seigneur. Et à cause de cette arrogance ils sont des victimes faciles des pièges de Satan. Ceux qui reconnaissent leur faiblesse se confient dans un pouvoir supérieur à eux-mêmes. Et tandis qu'ils accourent à Dieu, Satan n'aura aucun pouvoir sur eux. Mais ceux qui se confient en eux-mêmes sont facilement mis en déroute. Rappelons-nous que si nous ne prêtons pas attention aux avertissements de Dieu, nous tomberons sans tarder. Christ n'évitera pas les blessures à celui qui pénètre spontanément sur le terrain de l'ennemi. Il permet à l'arrogant, -celui qui agit comme s'il en savait plus que le Seigneur-, d'avancer avec sa force supposée. Après, viennent les souffrances et une vie gâchée, ou peut-être la déroute et la mort (MS 115, 1902).
36 à 46 (Marc 14:32 à 42; Luc 22:39 à 46). Voir le com. d'EGW sur Écclésiaste 8:11. Satan essaya d'écraser le Christ.
A la pensée du caractère atroce de la culpabilité du monde Christ ressentit le besoin de se mettre à l'écart et d'être seul. Les armées des ténèbres étaient là pour faire paraître le péché aussi étendu, profond et horrible que possible. Satan dans sa haine contre Dieu, falsifiant le caractère divin, manifestant de l'irrévérence, du mépris et de la haine contre les lois du gouvernement de Dieu, avait fait que l'iniquité arrivât jusqu'au ciel. Il avait pour but d'augmenter la méchanceté jusqu'à ce qu'elle atteigne de telles proportions que l'expiation semblerait impossible, pour que le Fils de Dieu, qui tentait de sauver le monde perdu, soit écrasé sous la malédiction du péché. L'œuvre de l'ennemi vigilant, en présentant devant Christ les vastes atteintes de la transgression, causa à Jésus une douleur si intense qu'il sentit qu'il ne pourrait pas demeurer en la présence immédiate d'aucun être humain. Il ne put supporter que ses disciples mêmes soient témoins de son agonie tandis qu'il contemplait le malheur du monde. Même ses amis les plus chers ne devaient pas être en sa compagnie. L'épée de la justice avait été dégainée, et la colère de Dieu contre l'iniquité reposait sur le Substitut de l'homme: Jésus-Christ, le Fils unique du Père.
Christ souffrit à la place de l'homme dans le jardin de Gethsémané, et la nature humaine du Fils de Dieu vacillait sous l'horreur terrible de la culpabilité du péché, jusqu'à ce que de ses lèvres pâles et tremblantes jaillissent la clameur:"Mon Père, s'il est possible que cette coupe s'éloigne de moi!", mais s'il n'y a pas d'autre moyen d'apporter le salut à l'homme déchu, alors "non pas ce que je veux, mais ce que tu veux." La nature humaine aurait péri là sous l'horreur de la pression du péché, si un ange du ciel n'avait fortifié le Christ pour qu'il puisse supporter l'agonie.
Le pouvoir qui infligea la justice rétributive au Substitut et Garant de l'homme, fut le pouvoir qui maintint et soutint l'Homme de douleur sous le terrible poids de la colère qui serait tombé sur un monde pécheur. Christ souffrit la mort destinée aux transgresseurs de la loi de Dieu.
C'est quelque chose de terrible pour le pécheur impénitent que de tomber entre les mains du Dieu vivant. L'histoire de la destruction de l'ancien monde par le déluge et l'histoire du feu qui tomba du ciel et détruisit les habitants de Sodome en est la preuve. Ceci n'a jamais été aussi bien démontré que lors de l'agonie de Christ, le Fils du Dieu infini, quand il subit la colère de Dieu à la place d'un monde pécheur. En conséquence du péché, de la transgression de la loi de Dieu, le jardin de Gethsémané se convertit surtout en un lieu de souffrance pour un monde pécheur. Aucune douleur, aucune agonie ne peuvent être comparées avec celles qu'endura le Fils de Dieu.
Ce n'est pas à l'homme d'être le porteur des péchés, et il ne connaîtra jamais l'horreur de la malédiction du péché que porta le Sauveur. Aucune douleur ne peut être comparée avec la douleur de Celui sur qui tomba avec une force étonnante la colère de Dieu. La nature humaine ne peut supporter l'épreuve et l'affliction que dans une certaine limite; l'homme fini ne peut supporter qu'une certaine mesure de souffrances, et la nature humaine succombe. Mais la nature de Christ avait une capacité plus grande de souffrir, car l'humain existait dans la nature divine, et ainsi, se créait une capacité pour souffrir et supporter la conséquence des péchés du monde perdu. L'agonie que Christ endura, agrandit, approfondit et donne un concept plus vaste du caractère du péché et de la nature du châtiment que Dieu fera descendre sur ceux qui persistent à pécher. "Le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur (MS 35, 1895).
(Genèse 3:1 à 24). Eden et Gethsémané.
Le jardin d'Eden avec sa désobéissance, et le jardin de Gethsémané avec son obéissance, se présentent devant nous. Quelle action coûteuse que celle de l'Eden! Quel moment fatal que de manger du fruit défendu! Cependant, beaucoup foulent les mêmes traces, en désobéissant, en s'écartant de la loi de Dieu. Quand les hommes commencent égoïstement à désobéir à Dieu, il continuent à le faire imperceptiblement. Ils ne calculent pas quel en sera le résultat garanti quand ils entrent sur le sentier de la tentation, et c'est à peine s'ils font de faibles efforts pour résister; et certains ne font même pas d'effort. Mais quand les livres seront ouverts, et que Dieu les examinera, il trouvera qu'ici il a été rejeté et là il a été déshonoré; et à mesure que le livre s'ouvre plus et plus, les résultats des actes qui ne furent pas chrétiens seront révélés. La Parole de Dieu ne servit pas d'aliment; aussi, leurs actes ne furent pas le résultat d'avoir manger la chair et but le sang du Fils de Dieu (Lettre 69, 1897).
Le jardin d'Eden, avec sa tache immonde de la désobéissance doit être soigneusement étudié et comparé avec le jardin de Gethsémané, où le Rédempteur du monde endura une agonie surhumaine quand les péchés du monde entier furent accumulés sur lui… Adam ne s'arrêta pas pour calculer les résultats de sa désobéissance (MS 1, 1892).
39. Voir le com. d'EGW sur Romains 8:11.
42 (Marc 14:36; Luc 12:50; 22:42 et 53; Philippiens 2:7). Plus fort que le désir humain.
La nature humaine de Christ était semblable à la nôtre, et il ressentit plus intensément les souffrances, car sa nature spirituelle était libre de toute trace de péché. Aussi, son désir d'échapper à la souffrance fut plus grand que celui que peuvent expérimenter les êtres humains. Ces paroles: "Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe s'éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite!" expriment à quel point l'humanité de Christ désirait intensément échapper à un Dieu offensé et en colère, et à quel point son âme désirait un soulagement.
Cependant, Christ n'avait pas été obligé de faire ce pas. Il avait pris en compte cette lutte. Il avait dit à ses disciples: "Il est un baptême dont je dois être baptisé, et combien il me tarde qu'il soit accompli!" "C'est ici votre heure, et la puissance des ténèbres." Il s'était offert volontairement pour donner sa vie pour sauver le monde (ST 9/12/1897).
43 (Marc 14:40; Luc 22:45). Tableau d'une église qui dort.
La nature humaine de Christ désirait obtenir la sympathie de ses disciples dans cette heure terrible d'épreuve. Il se leva de terre pour la seconde fois, et il alla vers eux, et les trouva en train de dormir. Ce n'était pas un sommeil profond; ils étaient somnolents. Ils ne comprirent que partiellement la souffrance et l'angoisse de leur Seigneur. Un moment, Jésus s'inclina avec tendresse au-dessus d'eux, et les regarda avec des sentiments mêlés d'amour et de compassion. Dans ces disciples endormis il vit une représentation d'une église qui dort. Ils dormaient alors qu'ils auraient dû veiller (Sufferings of Christ, p. 19 et 20).
57 (Jean 18:13 et 14). Ils n'avaient aucune raison d'être des instruments d'injustice.
Caïphe était celui qui devait occuper le sacerdoce quand le symbole rencontrerait la réalité, quand le véritable Souverain Sacrificateur commencerait à officier. Chaque acteur de l'histoire était à son poste, à sa place, car la grande œuvre de Dieu en accord avec son propre plan, sera accomplie par des hommes qui se seront préparés à occuper des postes pour le bien ou pour le mal. Quand les hommes s'opposent à la justice ils se convertissent en instruments d'injustice; mais ils ne sont pas obligés d'agir ainsi. Ils n'ont aucune raison de devenir des instruments d'injustice, comme Caïn n'avait pas été obligé de l'être (RH 12/6/1900).
63 et 64 (Marc 14:61 et 62; Luc 22:70). Un moment merveilleux.
Ce fut une des occasions où Christ confessa publiquement son droit à être le Messie, Celui que les Juifs avaient attendu depuis si longtemps. Chargés de si grands résultats, ce fut l'un des moments les plus merveilleux de la vie de Christ. Il comprit que toute dissimulation devait être mise de côté. Il devait dire ouvertement qu'il était un avec Dieu. Ses juges le considéraient seulement comme un homme et ils pensèrent qu'il était coupable d'un blasphème audacieux. Mais il se proclama lui-même Fils de Dieu. Il affirma franchement son caractère divin devant les dignitaires qui l'avaient inculpé devant leur tribunal terrestre. Ses paroles prononcées avec calme, mais avec une puissance consciente, démontraient qu'il réclamait pour lui les prérogatives du Fils de Dieu (MS 111, 1897).
65 (Marc 14:63). Les vêtements sacerdotaux ne devaient pas être déchirés.
Le modèle des vêtements sacerdotaux fut montré à Moïse sur la montagne. Chaque partie des vêtements et la manière dont devaient être faits les habits du souverain sacrificateur furent spécifiées. Ces vêtements étaient destinés à une fin solennelle. Ils représentaient le caractère de Jésus-Christ, le grand Antitype. Les habits qui couvraient le prêtre avec gloire et beauté, faisaient ressortir la dignité de son office. Quand le souverain sacrificateur s'en revêtait, il se présentait comme représentant d'Israël, montrant par ses ornements la gloire qu'Israël devait révéler au monde comme peuple élu de Dieu. Dieu ne pouvait rien accepter qui ne fût parfait, soit dans le vêtement et l'attitude, soit en paroles ou en esprit. Il est saint, et le service terrestre devait donner une idée de sa gloire et de sa perfection. La sainteté du service céleste ne pouvait être représentée convenablement par quoi que ce soit qui ne fût parfait. L'homme borné peut déchirer son propre cœur pour montrer un esprit humble et contrit. Dieu apprécie cela. Mais aucune déchirure ne devait être faite aux vêtements sacerdotaux (YI 7/6/1900).
Une fausse apparence.
Le sacerdoce était tellement perverti, que lorsque Christ déclara être le Fils de Dieu, Caïphe, feignant une indignation sacrée déchira sa robe et accusa le Saint d'Israël de blasphème.
Aujourd'hui, beaucoup de ceux qui affirment être chrétiens sont en danger de déchirer leurs habits en démonstration de leur repentance, même si leur cœur n'a pas été abandonné ni subjugué. C'est pour cette raison que beaucoup échouent continuellement dans leur vie chrétienne. Ils manifestent une douleur feinte pour le mal mais leur repentance n'est pas de celles dont ils n'auront pas à se repentir (RH 12/6/1900).
Le cœur déchiré de Christ.
Comme l'authentique Souverain Sacrificateur était différent de Caïphe, faux et corrompu. Christ, pur et sans la moindre souillure du péché, se tenait debout face au faux souverain sacrificateur.
Christ pleura pour la transgression de chaque être humain. Il porta même la culpabilité de Caïphe, bien que connaissant l'hypocrisie de son âme tandis qu'il déchirait ses vêtements en démonstration externe. Christ ne déchira pas son manteau, mais son âme fut déchirée. Son vêtement de chair humaine fut déchiqueté tandis qu'il pendait de la croix, lui qui porta les péchés de la race humaine. Par ses souffrances et sa mort, il a inauguré une route nouvelle et vivante (RH 12/6/1900).
(Lévitique 10:6). Une interdiction positive.
En général, la coutume voulait que l'on déchire ses habits quand les amis mouraient. Seul le souverain sacrificateur était une exception à cette coutume. Il fut même interdit à Aaron de montrer sa douleur et son deuil en déchirant ses vêtements quand il perdit ses deux fils parce qu'ils ne glorifiaient pas Dieu comme Il le leur avait spécifié. L'interdiction était positive (MS 102, 1897).
Le coupable prononça une sentence contre l'innocent.
Pour avoir déchiré ses habits, par un zèle feint, le souverain sacrificateur aurait pu être cité devant le sanhédrin. Il avait précisément fait ce que le Seigneur avait ordonné de ne pas faire. Il prononça une sentence contre le Christ pour blasphème alors qu'il était lui-même sous la condamnation de Dieu. Il agit envers Christ en tant que prêtre juge, comme un souverain sacrificateur dans l'exercice de ses fonctions; mais il n'avait pas été désigné par Dieu. Le vêtement sacerdotal qu'il déchira pour impressionner le peuple avec son horreur du péché de blasphème, couvrait un cœur plein d'impiété. Il agissait sous l'inspiration de Satan. Il était en train d'accomplir l'œuvre de l'ennemi de Dieu sous une somptueuse robe sacerdotale. Gouverneurs et prêtres ont agi de la sorte maintes et maintes fois.
L'habit déchiré mit fin au sacerdoce de Caïphe. Par sa propre action il se disqualifia de la prêtrise. Après la condamnation de Christ, il ne put agir sans une folle colère. Sa conscience torturée le châtiait, mais il ne ressentit pas cette douleur qui pousse à la repentance.
La religion de ceux qui crucifièrent Christ était une comédie. Les vêtements sacerdotaux qui auraient dû être saints, couvraient des cœurs pleins de corruption, de méchanceté et de crimes. Ils pensaient que la piété était une source de revenus. Les prêtres n'étaient pas nommés par Dieu mais par un gouvernement incrédule. La charge de prêtre était achetée et vendue comme des biens commerciaux. Caïphe obtint le poste de cette façon. Il n'était pas un prêtre désigné par Dieu selon l'ordre de Melchisédek. Il se laissa acheter et vendre pour commettre l'iniquité. Il ne sut jamais ce que c'était que d'obéir à Dieu. Il avait l'apparence de la piété, ce qui lui donnait le pouvoir d'opprimer (MS 102, 1897).
CHAPITRE 27
(index)
15 à 26 (Marc 15:6 à 15; Luc 23:18 à 25; Jean 18:39 et 40). Un symbole des derniers jours.
La scène du prétoire du tribunal de Jérusalem est un symbole de ce qui arrivera dans les scènes finales de l'histoire de la terre. Le monde acceptera Christ, la Vérité, ou il acceptera Satan, le premier grand rebelle, voleur, apostat et assassin. Il rejettera le message de miséricorde en relation avec les commandements de Dieu et la foi de Jésus, ou il acceptera la vérité telle qu'elle est en Jésus. S'il accepte Satan et ses tromperies, il s'identifiera avec le père de tous les mensonges et avec tous les déloyaux, tandis qu'il s'éloignera d'un personnage qui n'est rien moins que le Fils du Dieu infini (RH 30/1/1900).
Une question de choix.
Quand Jésus était sur la terre, Satan poussa les gens à rejeter le Fils de Dieu et à choisir Barabbas qui, par son caractère, représentait Satan, le dieu de ce monde. Le Seigneur Jésus-Christ vint pour lutter contre Satan pour avoir usurpé les royaumes du monde. Le conflit n'est pas encore terminé; et au fur et à mesure que nous approchons de la fin des temps, la bataille croît en intensité. A mesure que la seconde venue de notre Seigneur Jésus-Christ approche, les instruments sataniques s'agitent sous l'influence du monde inférieur. Non seulement Satan apparaîtra comme un être humain, mais il personnifiera Jésus-Christ; et le monde qui a rejeté la vérité le recevra comme le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois. Il exercera son pouvoir et influencera l'imagination humaine. Il corrompra tant l'esprit que le corps des hommes, et il agira par les fils de la désobéissance, en les fascinant et en les ensorcelant comme le fait un serpent. Quel spectacle donnera le monde aux intelligences célestes! Quel spectacle contemplera Dieu, le Créateur du monde!
La forme que prit Satan dans le jardin d'Éden quand il conduisit nos premiers parents à désobéir fut d'un caractère à laisser perplexe et confondre l'esprit. A mesure que nous approchons de la fin de l'histoire, il agira d'une manière toute autant subtile. Il utilisera tout son pouvoir trompeur sur les êtres humains pour compléter l'œuvre de séduction de la famille humaine. Son œuvre sera si trompeuse, que les hommes agiront de la même manière qu'aux jours de Christ. Et quand on leur demandera: "Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas, ou Jésus?" le cri presque universel sera: "Barabbas! Barabbas!" Et quand on leur demandera: Que ferai-je donc de Jésus, que vous appelez Roi des Juifs?" le cri sera à nouveau: "Qu'il soit crucifié!"
Christ sera représenté en la personne de ceux qui acceptent la vérité et qui identifient leurs intérêts avec ceux de leur Seigneur. Le monde sera en colère contre eux de la même manière qu'il le fut contre Christ, et les disciples de Jésus sauront qu'ils ne seront pas mieux traités que leur Seigneur. Cependant, Christ identifiera certainement ses intérêts avec ceux de ceux qui l'acceptent comme Sauveur personnel. Chaque insulte, chaque reproche, chaque calomnie proférés contre eux par ceux qui ont fermé leurs oreilles à la vérité et ont fait cas des fables, seront à la charge des coupables de la même façon que s'ils les avaient faits contre le Christ en la personne de ses saints (RH 14/4/1896).
Quand Christ fut sur la terre, le monde lui préféra Barabbas. Et aujourd'hui, le monde et les églises sont en train de faire le même choix. Les scènes de la trahison, du rejet de Christ et de sa crucifixion se sont répétées et se répéteront une autre fois à grande échelle. Il y aura des personnes pleines des caractéristiques de l'ennemi, et leurs tromperies auront un grand succès. Au même degré que la lumière fut rejetée il y aura des concepts erronés et des incompréhensions. Ceux qui rejettent Christ et choisissent Barabbas agissent en accord avec une séduction funeste. Les tergiversations et les faux témoignages augmenteront jusqu'à se convertir en une rébellion ouverte. Si l'œil est mauvais, tout le corps sera dans les ténèbres. Ceux qui donnent leur affection à un quelconque dirigeant qui ne soit pas Christ, découvriront que leur corps, leur âme et leur esprit sont dominés par une passion irraisonnable qui sera si fascinante que sous son pouvoir l'âme refusera d'écouter la vérité pour croire au mensonge. Ils seront piégés et captifs, et à chaque action ils crieront: "Relâche-nous Barabbas, et crucifie Christ!"
En ce moment même, ils sont en train de faire ce choix. Les scènes qui se sont déroulées près de la croix sont en train de se répéter. Ce que la nature humaine est capable de faire et fera, quand l'amour de Dieu n'est pas un principe durable dans l'âme, sera révélé dans les églises qui se sont écartées de la vérité et de la droiture. Nous ne devons être surpris par aucune chose arrivant maintenant. Nous ne devons pas nous étonner de l'ampleur que peut atteindre l'horreur. Ceux qui foulent de leurs pieds profanes la loi de Dieu ont le même esprit que ceux qui insultèrent et trahirent Jésus. Ils accompliront les actes de leur père, le diable, sans aucun remords de conscience. Ils poseront la même question qui sortit des lèvres traîtresses de Judas: 'Que me donnerez-vous si je vous livre Jésus, le Christ?' Christ est trahi aujourd'hui même en la personne de ses saints.
A la vue de la vie et la mort de Christ, pouvons-nous être surpris que le monde soit trompeur et hypocrite ? De nos jours, pouvons-nous nous confier en l'homme ou prendre la chair pour appui? Ne choisirons-nous pas Christ pour Chef? Lui seul peut nous sauver du péché.
Quand le monde sera finalement appelé en jugement devant le trône blanc pour rendre compte du rejet de Jésus-Christ, le messager légitime de Dieu pour notre monde, comme cette scène sera solennelle! Quel règlement de comptes il y aura pour avoir cloué à la croix Celui qui vint dans notre monde comme une lettre vivante de la loi! Dieu demandera à chacun: qu'as-tu fait de mon Fils unique? Que répondront ceux qui ont refusé d'accepter la vérité? Ils seront obligés de dire: 'Nous avons haï Jésus et nous l'avons rejeté. Nous avons crié: Crucifie-le! Crucifie-le! Nous lui avons préféré Barabbas.' Si ceux à qui la lumière du ciel est présentée, la rejettent, ils rejettent Christ. Ils rejettent le seul moyen par lequel ils auraient pu être purifiés de leur contamination. Ils crucifient à nouveau pour eux-mêmes le Fils de Dieu et ils l'exposent aux insultes. Jésus leur dira: "Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi." Dieu vengera certainement la mort de son Fils (RH 30/1/1900).
21. Voir com. d'EGW sur Romains 3:19.
21, 22 et 29 (Philippiens 2:9; Hébreux 2:9; Apocalypse 6:16; 14:10). Deux sortes de couronnes.
De quel côté sommes-nous? Le monde a jeté Christ dehors; les cieux l'ont reçu. L'homme fini rejeta le Prince de la vie; Dieu, notre Gouverneur souverain, le reçut dans les cieux. Dieu l'a exalté. L'homme l'a couronné d'épines; Dieu lui a donné une couronne royale majestueuse. Nous devons tous penser sincèrement. Voulez-vous que cet homme, Jésus-Christ règne sur vous, ou préférez-vous Barabbas? La mort de Christ attire sur celui qui rejette sa miséricorde la colère et les jugements de Dieu sans mélange de miséricorde. C'est cela la colère de l'Agneau. Mais la mort de Christ est espérance et vie éternelle pour tous ceux qui le reçoivent et croient en lui (Lettre 31, 1898).
Sous la bannière noire de Satan.
Chaque fille et fils d'Adam choisit pour général Christ ou Barabbas. Et tous ceux qui se placent au côté du renégat sont sous la bannière noire de Satan, et ils sont accusés de rejeter Christ et d'agir méchamment contre lui. Ils sont accusés de crucifier délibérément le Seigneur de la vie et de la gloire (RH 30/1/1900).
22 et 23 (Marc 15:12 à 14; Luc 23:20 à 23; Jean 19:14 et 15). Une scène représentative.
La scène qui se déroula à Jérusalem quand Christ fut trahi et rejeté représente la scène qui aura lieu dans l'histoire future du monde, quand Christ sera finalement rejeté. Le monde religieux se placera au côté du grand rebelle et méprisera le message de miséricorde en relation avec les commandements de Dieu et la foi de Jésus (MS 40, 1897).
25 et 26 (Marc 15:14 et 15; Luc 23:23 et 24; Jean 19:15 et 16). Les anges ne purent intervenir.
Soyez étonnés, ô cieux! Soyez éternellement honteux, ô habitants de la terre! C'est avec douleur et indignation que les anges entendirent le choix du peuple et la sentence prononcée contre Christ. Mais ils ne purent intervenir, car dans le grand conflit entre le bien et le mal on doit donner à Satan toutes les opportunités de démontrer son véritable caractère, afin que l'univers céleste et la race pour laquelle Christ était en train de donner sa vie, puissent voir la justice et les desseins de Dieu. Ceux qui étaient sous la domination de l'ennemi devaient avoir la possibilité de révéler les principes du gouvernement de celui-ci (MS 136, 1899).
32 (Marc 15:21; Luc 23:26). Un moyen de conversion.
La croix qu'il [Simon] fut obligé de porter devint le moyen de sa conversion. Il ressentit une profonde sympathie pour Jésus ; les évènements du Calvaire, et les paroles prononcées par le Sauveur l'amenèrent à reconnaître qu'Il était le Fils de Dieu (MS 127, non daté).
37 (Psaume 85:10; Marc 15:26; Luc 23:38; Jean 19:19). Une inscription prévue.
Regardez l'inscription sur la croix. Le Seigneur la prévit. Ecrite en hébreux, en grec et en latin, elle était une invitation pour que tous viennent: Juifs et Gentils, barbares et Scythes, esclaves et libres, désespérés, invalides et défaillants. Christ a annulé le pouvoir de Satan. Il s'est emparé des colonnes du royaume de Satan et traversa le grand conflit en détruisant celui qui possédait l'empire de la mort. Alors, une voie s'ouvrit par laquelle la miséricorde et la vérité pouvaient se rencontrer et la justice et la paix s'embrasser (MS 111, 1897).
38 (Marc 15:27; Luc 23:33; Jean 19:18). Christ fut pendu comme le plus grand criminel.
Joseph et Nicodème observèrent chaque événement de la condamnation et crucifixion de Christ. Rien ne leur échappa. Ces hommes étaient des étudiants assidus des Écritures, et ils furent profondément indignés quand ils virent que cet homme, que les juges avaient déclarés complètement innocent, était pendu entre deux brigands "l'un à sa droite et l'autre à sa gauche". Cette instruction avait été donnée par les chefs des prêtres et les dirigeants afin que tous puissent croire que Christ était le plus grand brigand des trois (MS 103, 1897).
42. Voir le com. d'EGW sur Luc 24:13 à 15.
45 (Marc 15:33; Luc 23:44). En signe de sympathie.
L'obscurité qui couvrit la face de la nature était une expression de sympathie envers Christ pendant son agonie. Elle démontra à l'humanité que le Soleil de justice, la Lumière du monde était en train de retirer ses rayons de la ville de Jérusalem autrefois favorisée et du monde. Ce fut un témoignage miraculeux donné par Dieu pour qu'il puisse raffermir la foi des générations postérieures (3 SP 167).
Dieu et ses anges revêtus d'obscurité.
La nuée obscure de la transgression humaine se plaça entre le Père et le Fils. L'interruption de la communication entre Dieu et son Fils produisit un état de choses dans les cours célestes qui ne peut être décrit par le langage humain. La nature ne put supporter la scène de Christ agonisant en portant le châtiment des transgressions de l'homme. Dieu et ses anges se revêtirent d'obscurité, et cachèrent le Sauveur aux regards de la multitude curieuse tandis qu'il buvait jusqu'à la lie la coupe de la colère de Dieu (Lettre 139, 1898).
45 et 46 (verset 54; Marc 15:33, 34 et 39; Luc 23:46 et 47; Jean 19:30). Les circonstances semèrent la semence.
La conviction qui impressionna beaucoup de personnes pendant le jugement de Christ, au moment où les trois heures d'obscurité enveloppèrent la croix sans qu'il n'y ait aucune cause naturelle, et quand les dernières phrases furent prononcées: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?", Tout est accompli", "Père, je remets mon esprit entre tes mains", furent une semence jetée qui mûrît pour se convertir en une récolte quand plus tard l'Évangile fut proclamé courageusement par les disciples de Christ. Le tremblement de terre, le cri déchirant et la mort subite qui fit jaillir avec force le cri: "Tout est accompli", obligèrent beaucoup à déclarer : "Certainement, cet homme était juste"; "Assurément, cet homme était Fils de Dieu". Beaucoup de ceux qui s'étaient moqués et avaient tourné en dérision le Fils de Dieu, furent terrifiés en pensant que la terre qui tremblait et les roches qui se brisaient pouvaient mettre fin à leur vie. Ils s'éloignèrent rapidement de la scène en se frappant la poitrine, en trébuchant et en tombant en proie à une folle terreur, par crainte que la terre ne s'ouvre et les avale. Le voile du temple qui se déchira si mystérieusement, fit changer les idées religieuses de beaucoup de prêtres juifs, et un grand nombre changea de foi. Nous lisons, qu'après la Pentecôte, "la parole de Dieu se répandait de plus en plus, le nombre des disciples augmentait beaucoup à Jérusalem, et une grande foule de sacrificateurs obéissaient à la foi. Étienne, plein de grâce et de puissance, faisait des prodiges et de grands miracles parmi le peuple" (MS 91, 1897).
Le Père a souffert avec son Fils.
Les scènes qui se déroulèrent dans la salle du tribunal et au Calvaire nous montrent de quoi est capable le cœur humain quand il est sous l'influence de Satan. Christ se soumit à la crucifixion, bien que l'armée angélique aurait pu le libérer. Les anges souffrirent avec Christ. Dieu lui-même fut crucifié avec Christ, car Christ était un avec le Père. Ceux qui rejetèrent Christ, ceux qui ne voulurent pas que cet Homme les gouverne, choisirent de se placer sous la domination de Satan et de faire son œuvre comme esclaves. Cependant, sur le Calvaire, Christ donna sa vie pour eux. (BE 6/8/1894).
50 (Marc 15:37; Luc 23:46; Jean 19:30; Hébreux 2:14). Satan fut vaincu par la nature humaine de Christ.
Quand Christ inclina la tête et mourut, il abattit les colonnes du royaume de Satan. Il mit Satan en déroute avec la même nature avec laquelle il avait obtenu la victoire en Éden. L'ennemi fut vaincu par Christ avec sa nature humaine. Le pouvoir de la Divinité du Sauveur était caché. Il remporta la victoire avec la nature humaine en dépendant de Dieu pour [obtenir] son pouvoir. C'est notre privilège. Notre victoire sera proportionnelle à notre foi (YI 25/4/1901).
51 (Marc 15:38; Luc 23:45; Éphésiens 2:14 à 15; Colossiens 2:14; Hébreux 10:19 et 20). Voir le com. d'EGW sur Jean 19:30. Un libre accès au propitiatoire pour tous.
Christ fut cloué sur une croix entre la troisième et la sixième heure, c'est-à-dire entre neuf heures et midi. Il mourut dans l'après-midi. C'était l'heure du sacrifice du soir. Alors le voile du temple, qui cachait la gloire de Dieu à la congrégation d'Israël, se déchira de haut en bas.
La gloire cachée du lieu très saint devait restée révélée par Christ. Il avait souffert la mort pour chaque homme, et par cette offrande les enfants des hommes deviendraient des enfants de Dieu. Le visage découvert, et contemplant comme dans un miroir la gloire du Seigneur, les croyants en Christ devaient être transformés en la même image, de gloire en gloire. Le propitiatoire sur lequel reposait la gloire de Dieu dans le lieu très saint, était ouvert pour tous ceux qui acceptent Christ comme propitiation pour leurs péchés: ils entrent ainsi en communion avec Dieu. Le voile est déchiré, le mur de séparation était abattu, les ordonnances écrites annulées. En vertu de son sang l'inimitié était abolie. Par la foi en Christ, Juifs et Gentils peuvent participer au pain vivant (Lettre 230, 1907).
(Chapitre 26:65; Daniel 5:5 et 25 à 28; Hébreux 10:19 et 20). Israël, une nation rejetée.
En Christ, l'ombre rencontra la substance, le type l'antitype. Caïphe pouvait bien déchirer ses vêtements en ressentant l'horreur qu'il éprouvait pour lui-même et pour la nation, car ils étaient séparés de Dieu et ils devenaient rapidement un peuple rejeté de Dieu. Il n'y avait aucun doute que le chandelier était enlevé de sa place.
La main du prêtre ne fut pas celle qui déchira de haut en bas le magnifique voile qui séparait le lieu saint du lieu très saint. Ce fut la main de Dieu. Quand Christ s'écria: "Tout est accompli", la sainte Sentinelle qui avait été l'hôte invisible au festin de Belschatsar décréta que la nation juive était une nation exclue. La même main qui traça sur le mur les caractères qui inscrivaient la condamnation de Belschatsar et la fin du royaume de Babylone, fut celle qui déchira de haut en bas le voile du temple, ouvrant ainsi une route nouvelle et vivante pour tous, grands et humbles, riches et pauvres, Juifs et Gentils. Dès ce moment, les gens pouvaient venir à Dieu sans prêtre ni dirigeant (MS 101, 1897).
(Hébreux 6:19; 8:6 et 7; 10:19 et 20). La présence de Dieu retirée du sanctuaire terrestre.
Quand Dieu déchira le voile du temple, il dit: Je ne peux pas révéler davantage ma présence dans le lieu très saint. Une route nouvelle et vivante, en face de laquelle ne pend aucun voile, est offerte à tous. L'humanité pécheresse et souffrante n'a plus besoin d'attendre la venue du souverain sacrificateur.
Le symbole et la réalité se sont rencontrés dans la mort du Fils de Dieu. L'Agneau de Dieu a été offert en sacrifice. C'était comme si une voix avait dit aux sacrificateurs: "les sacrifices et les offrandes sont arrivés à leur fin" (YI 21/6/1900).
Une route nouvelle ouverte pour l'homme déchu.
Quand Christ s'exclama sur la croix: "Tout est accompli!", le voile du temple se déchira en deux. Ce voile signifiait beaucoup pour la nation juive. Il était fait d'un matériel très coûteux, de pourpre et d'or, et il était très long et large. Quand Christ rendit son dernier soupir, il y avait des témoins dans le temple qui contemplèrent comment le lourd et solide voile était déchiré de haut en bas par une main invisible. Pour l'univers céleste et un monde corrompu par le péché, cet acte signifiait qu'une route nouvelle et vivante avait été ouverte pour la race déchue, que tous les sacrifices cérémoniels avaient pris fin avec le grand sacrifice du Fils de Dieu. Celui qui avait demeuré jusqu'à ce moment-là dans le temple fait de mains d'hommes, s'en était allé pour ne plus jamais lui accorder la grâce de sa présence (ST 8/12/1898).
52 et 53. Voir le com. d'EGW sur le chapitre 28:2 à 4. Les prêtres et les dirigeants furent mis au courant de la résurrection.
Les captifs qui sortirent de leur tombe quand Jésus ressuscita, furent Ses trophées de Prince conquérant. Il confirma ainsi sa victoire sur la mort et le sépulcre et il donna la garantie et les arrhes de la résurrection de tous les justes morts. Ceux qui furent appelés de leur tombe entrèrent dans la ville et apparurent à un grand nombre de personnes, témoignant que Jésus était vraiment ressuscité des morts et qu'ils avaient été ressuscités avec lui…
Les prêtres et les dirigeants furent tout à fait au courant que des personnes mortes avaient ressuscité au moment de la résurrection de Jésus. Des informations authentiques leur furent données par différentes personnes qui avaient vu les ressuscités et avaient conversé avec eux, et ils avaient entendu le témoignage que Jésus, -le Prince de la vie que les prêtres et les dirigeants avaient mis à mort-, était ressuscité des morts (3 SP 223).
54. (Marc 15:39; Luc 23:47). Voir le com. d'EGW sur les versets 45 et 46; Jean 1:13 et 14). Un sermon vivant.
Qu'est-ce qui instruisit et convainquit à tel point ces hommes pour qu'ils ne puissent s'empêcher de confesser leur foi en Jésus? Ce fut le sermon prononcé par chaque action de Christ et par son silence tandis qu'il était cruellement maltraité. Alors qu'il était jugé, chacun semblait être en compétition avec l'autre pour rendre l'humiliation de Jésus la plus dégradante possible. Mais son silence fut éloquent. Le centurion reconnut la forme du Fils de Dieu dans le corps lacéré qui pendait de la croix (MS 115, 1897).
CHAPITRE 28
(index)
1. Voir le com. d'EGW sur Marc 16:1 et 2.
2. Un ange très puissant causa le tremblement de terre.
Il y eut un grand tremblement de terre juste avant que quelqu'un n'arrive au sépulcre. L'ange le plus puissant du ciel, celui qui occupait la place de Satan, reçut sa mission du Père, et revêtu de la panoplie du ciel, il ôta les ténèbres de son chemin. Son visage était comme un éclair et ses vêtements blancs comme la neige. Dès l'instant où ses pieds touchèrent la terre, celle-ci trembla sous ses pas. La garde romaine était en train d'exercer sa pénible surveillance quand cette scène merveilleuse eut lieu, et elle fut fortifiée afin de pouvoir supporter le spectacle, car elle devait donner un message en tant que témoin de la résurrection de Christ. L'ange s'approcha de la tombe, roula la pierre comme s'il s'agissait d'un caillou, et s'assit dessus. La lumière céleste entoura le tombeau et tout le ciel fut illuminé de la gloire des anges. Alors, sa voix se fit entendre: "Ton Père t'appelle!" (MS 115, 1897).
2 à 4. (Chapitre 24:30; 27:52 et 53; Ésaïe 24:20; Jean 5:28 et 29; 1 Thessaloniciens 4:16; Apocalypse 6:14 à 17). Une image vivante de la gloire.
Cette scène de la résurrection du Fils de Dieu nous donne une image vivante de la gloire qui sera révélée lors de la résurrection générale des justes, quand Christ apparaîtra pour la seconde fois sur les nuées des cieux. Alors, les morts qui sont dans leur tombe entendront sa voix et ressusciteront pour la vie; et non seulement la terre mais les cieux eux-mêmes seront aussi secoués. Peu de tombes s'ouvrirent à la résurrection de Christ, mais lors de sa seconde venue tous les précieux morts, depuis Abel le juste jusqu'au dernier saint qui mourra, seront réveillés à la vie glorieuse et immortelle.
Si les soldats qui étaient près du sépulcre furent remplis d'une grande terreur devant l'apparition d'un ange revêtu de lumière et de force célestes au point de tomber comme morts, comment seront les ennemis du Fils de Dieu quand il viendra avec puissance et une grande gloire accompagné par des myriades de myriades et des milliers de milliers d'anges provenant des cours célestes? Alors, la terre chancelle comme un homme ivre, elle vacille comme une cabane. Toute l'armée des cieux se dissout; les cieux sont roulés comme un livre (ST 22/4/1913).
5 et 6. Voir le com. d'EGW sur Marc 16:6.
17. Le doute ferme la porte aux bénédictions.
Quelques-uns eurent des doutes. Il est difficile, pour certains, d'exercer la foi, et ils s'unissent à ceux qui doutent. Ceux-ci perdent beaucoup à cause de leur incrédulité. S'ils contrôlaient leurs sentiments et ne permettaient pas que le doute projette son ombre sur leur esprit et celui des autres, ils seraient plus heureux et plus utiles! Ils ferment la porte à beaucoup de bénédictions desquelles ils auraient pu jouir en refusant de se joindre à ceux qui doutent et, au contraire, en parlant d'espérance et de courage (Lettre 115, 1904).
18. (Rom. 8:34; 1 Jean 2:1). Voir le com. d'EGW sur Jean 20:16 et 17. Un ami au tribunal.
Quel Ami nous avons au tribunal! Christ parla à ses disciples après sa résurrection, et il leur dit: "Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre." Ces paroles furent adressées à tous ceux qui les reçoivent comme une sécurité vivante (MS 13, 1899).
19. (Romains 6:4). Toutes les ressources du ciel promises.
Le Père, le Fils et le Saint-Esprit, les trois saints dignitaires du ciel, ont déclaré qu'ils donneraient du pouvoir à l'homme pour vaincre les puissances des ténèbres. Toutes les ressources du ciel sont promises à ceux qui, par leurs vœux baptismaux, ont fait un pacte avec Dieu (MS 92, 1901).
19 et 20. Voir le com. d'EGW sur Romains 1:14.
20. Voir le com. d'EGW sur Actes 1:11.
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