CHAPITRE 3

CHRIST EST-IL DIEU ?

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Dans beaucoup de passages de la Bible, Christ est appelé Dieu. Le psalmiste dit : « Dieu, Dieu, l’Eternel, parle, et convoque la terre, depuis le soleil levant jusqu’au soleil couchant. De Sion, beauté parfaite, Dieu resplendit. Il vient, notre Dieu, il ne reste pas en silence ; devant lui est un feu dévorant, autour de lui une violente tempête. Il crie vers les cieux en haut, et vers la terre, pour juger son peuple ; rassemblez-moi mes fidèles, qui ont fait alliance avec moi par le sacrifice ! Et les cieux publieront sa justice, car c’est Dieu qui est juge » (Psaume 50 :1-6).

Il est évident que ce passage se réfère à Christ, premièrement, par le fait déjà étudié, que tout jugement est confié au Fils, deuxièmement, parce qu’au second avènement de Christ, il envoie ses anges pour rassembler ses élus des quatre vents (Matthieu 24 :31) « Notre Dieu viendra, et ne gardera pas le silence ». Non ; car quand le Seigneur lui-même descendra du ciel, ce sera « à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu » (1 Thessaloniciens 4 :16). Ce grand cri sera la voix du Fils de Dieu, qui sera entendu par tous ceux qui sont dans leur tombe, et qui entendront sa voix et en sortiront (Jean 5 :28, 29). Avec les justes vivants, ils seront élevés tous ensemble à la rencontre du Seigneur dans les airs et ils seront pour toujours avec le Seigneur (2 Thessaloniciens 2 :1 Cf. Psaume 50 :5 ; Matthieu 24 :31 ; 1 Thessaloniciens 4 :16).

« Lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance, au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Evangile de notre Seigneur Jésus » (2 Thessaloniciens 1 : 7, 8). Ainsi, nous savons que le Psaume 50 : 1-6, est une vivante description du second avènement de Christ pour le salut de son peuple. Quand il viendra, ce sera en tant que « Dieu Puissant » (Comparez avec Habakuk 3).

« Dieu Puissant » est un des titres légitimes de Christ. Longtemps avant la première venue du Christ, le prophète Esaïe réconforta Israël par ces paroles : « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné ; et la domination reposera sur ses épaules ; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu Puissant, Père éternel, Prince de la paix » (Esaïe 9 :5).

Ce ne sont pas simplement les mots d’Esaïe ; ce sont les paroles de l’Esprit de Dieu. Dieu, s’adressant directement à son Fils, lui donna le même titre. Dans le Psaume 45 :6, nous lisons : « Ton trône, ô Dieu, est à toujours ; le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité ». Celui qui lit d’une façon superficielle pourrait prendre ceci comme étant l’attribution de louanges à Dieu ; mais quand nous allons au Nouveau Testament, nous découvrons que c’est Dieu le Père qui parle, qu’il s’adresse au Fils et l’appelle Dieu. (Lire Hébreux 1 :1-9).

Ce nom ne fut pas donné à Christ comme conséquence d’un grand exploit, mais il est à lui par droit d’héritage. Parlant de la puissance et de la grandeur de Christ, l’auteur de l’épître aux Hébreux dit qu’il est « devenu d’autant supérieur aux anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur » (Hébreux 1 :4). Un fils prend toujours légitimement le nom de son père ; et Christ, en tant que Fils unique de Dieu a légitimement le même nom. Un fils est aussi plus ou moins une reproduction du père ; il a, dans une certaine mesure, les traits et les caractéristiques personnelles de son père ; pas parfaitement, parce qu’il n’y a pas de reproduction parfaite dans le genre humain. Mais il n’y a pas d’imperfection en Dieu, ni dans aucune de ses oeuvres ; de sorte que Christ est « l’empreinte même » de la personne du Père (Hébreux 1 :3). Etant le fils de Dieu qui existe par lui-même, il a par nature, tous les attributs de la Divinité.

Il est vrai qu’il y a beaucoup de fils de Dieu ; mais Christ est « le Fils unique de Dieu », et par conséquent, le fils de Dieu dans le sens où personne ne le fut jamais ou ne pourra jamais l’être. Les anges sont Fils de Dieu comme le fut Adam, (Job 38 :7, Luc 3 :38) par création ; les chrétiens sont fils de Dieu par adoption (Romains 8 :14, 15) ; mais Christ est le fils de Dieu par naissance. L’auteur de l’épître aux Hébreux montre que la position du Fils de Dieu n’est pas une position à laquelle Christ fut élevé, mais il la possède de droit. Il dit que Moïse fut fidèle dans toute la maison de Dieu, comme serviteur, « mais Christ l’est comme Fils sur sa maison » (Hébreux 3 :6). Et il déclare aussi que Christ est le Bâtisseur de la maison (verset 3). C’est lui qui construit le temple de l’Eternel, et y apporte la gloire (Zacharie 6 :12, 13).

Christ lui-même enseigna de la manière la plus expresse qu’il est Dieu. Quand le jeune homme vint demander : « Bon Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? », Jésus, avant de répondre à cette question, dit « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Un seul est bon, c’est Dieu » (Marc 10 :17, 18). Que voulait dite Jésus par ces mots ? Voulait-il dire qu’il désavouait cette épithète que le jeune homme lui attribuait? Voulait-il insinuer qu’il n’était pas absolument bon ? Etait-ce un modeste rabaissement de lui-même ? Pas du tout ; car Christ était absolument bon. Il dit hardiment aux Juifs, qui constamment l’observaient pour trouver en lui une faute pour l’accuser :  « Lequel d’entre vous me convaincra de péché ? » (Jean 8 :46). Dans toute la nation juive, on ne pouvait trouver personne qui l’ait jamais vu faire quelque chose ou l’ait entendu prononcer un mot qui soit même un semblant de péché ; et ceux qui étaient déterminés à le condamner, pouvaient seulement le faire en payant de faux témoins. Pierre dit : « Celui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude » (1 Pierre 1 :22). Paul dit : « Celui qui n’a point connu le péché » (2 Corinthiens 5 :21). Le Psalmiste dit : « C’est lui qui est mon rocher, il n’y a point en lui d’injustice » (Psaume 92 :15). Et Jean dit : « Or vous savez que Christ a paru pour ôter les péchés, et qu’il n’y a point de péché en lui » (1 Jean 3 :5).

Christ ne peut pas se renier lui-même, donc il ne pouvait pas dire qu’il n’était pas bon. Il est et était absolument bon, la perfection de la bonté. Et puisque personne n’est bon, sauf Dieu, et que le Christ est bon, il s’ensuit que Christ est Dieu, et que c’est ce qu’il voulait démontrer au jeune homme riche.

C’était ce qu’il enseigna à ses disciples. Quand Philippe dit à Jésus : « Montre-nous le Père ». Jésus lui dit : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne n’as pas connu, Philippe ! Celui qui m’a vu, a vu le Père. Comment dis-tu : montre-nous le Père ! » (Jean 14 :8,9). Ceci est aussi fort que quand il dit : « Moi et le Père, nous sommes un » (Jean 10 :30). Christ était Dieu d’une façon si véritable, même quand il était parmi les hommes, que quand on lui demandait de montrer le Père, il pouvait dire : « regardez-moi ». Et ceci nous rappelle l’affirmation du Père quand il introduisit le premier-né dans le monde, il dit : « Que tous les anges de Dieu l’adorent » (Hébreux 1 :6). Ce ne fut pas simplement quand le Christ partageait la gloire de son Père avant que le monde fût, qu’il avait droit aux hommages ; mais quand il vint comme un bébé à Bethléhem, même à cette époque, tous les anges de Dieu reçurent l’ordre de l’adorer.

Les Juifs comprirent l’enseignement de Christ au sujet de lui-même. Quand il déclara qu’il était un avec le Père, les Juifs prirent des pierres pour le lapider ; et quand il leur demanda pour laquelle de ses bonnes oeuvres ils cherchaient à le lapider, ils répondirent : « Ce n’est pas pour une bonne oeuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, parce que, étant homme, tu te fais Dieu » (Jean 10 :33). S’il avait été un simple homme, comme ils le considéraient, ses paroles auraient été en effet un blasphème ; mais il était Dieu.

Le but de Christ en venant sur la terre, était de révéler Dieu aux hommes, afin qu’ils puissent venir à lui. C’est pour cela que l’apôtre Paul dit que « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même » (2 Corinthiens 5 :19) ; et dans Jean, nous lisons que la Parole, qui était Dieu, fut « faite chair » (Jean 1 :1, 14). Dans le même contexte, il est spécifié que : « Personne n’a jamais vu le Père, le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui nous l’a fait connaître » (Jean 1 :18).

Notons cette expression : « Le Fils unique, qui est dans le sein du Père ». C’est là qu’est sa demeure, et il est là comme une partie de la Divinité, aussi sûrement sur la terre qu’au ciel. L’emploi du temps présent implique une existence continuelle. C’est la même idée qui est contenue dans la déclaration de Jésus aux Juifs « Avant qu’Abraham fût, Je Suis » (Jean 8 :58). Et ceci montre encore son identité avec celui qui apparut à Moïse dans le buisson ardent, et qui déclara que son nom est « Je Suis Celui qui Suis » (Exode 3 :14).

Et finalement, nous avons les mots inspirés de l’apôtre Paul concernant Jésus-Christ : «qu’il a plu au Père de faire habiter en lui toute la plénitude » (Colossiens 1 :19). Quelle est cette plénitude qui habite en Christ ? Nous l’apprenons dans le chapitre suivant où il nous est dit que :  « en lui habite toute la plénitude de la Divinité » (Colossiens 2 :9). C’est un témoignage absolu et sans équivoque que Jésus-Christ possède par nature tous les attributs de la Divinité. La Divinité de Christ apparaîtra aussi très distinctement au fur et à mesure que nous considérerons Christ comme Créateur.

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