LE PLUS GRAND PROCÈS DE L'HISTOIRE:

LE SEIGNEUR SOUVERAIN DE L'UNIVERS AU BANC DES PRÉVENUS!

Pouvons-nous témoigner au procès?

R.J. Wieland

(catalogue)

 

Quand au tribunal on met en accusation une personnalité connue qui avait la confiance du public, ce jugement attire les journalistes de la presse et de la télévision. Quel genre de publicité attirerait un procès où on jugerait Dieu Lui-même?

La prophétie parle d'un message qui fixera l'attention des milliards d'individus qui "vivent sur la terre". Ces mots signifient que les soucis terrestres absorberont l'attention des riches et des pauvres, mais un message viendra les effrayer: "Craignez Dieu et donnez-Lui gloire, car l'heure de Son jugement a sonné" (Apoc. 14:6).

 

Quel jugement? le nôtre ou le Sien?

Depuis longtemps, nous pensions que c'était seulement le nôtre, et nous avions cru que ce message était une mauvaise nouvelle, un avertissement sévère d'accusation, à moins d'une réforme. Nous tremblions de terreur à l'idée d'être condamnés.

Mais le texte original du message du premier ange permet un sens différent. "L'heure de Son jugement", peut aussi signifier l'heure où Dieu doit être jugé. Plutôt que d'être l'accusateur, Il peut devenir l'accusé dans le box des prévenus, ayant besoin d'un défenseur.

Plusieurs déclarations de Jésus indiquent que ceci peut être vrai. Il insiste sur le fait que Son Père ne sera pas le Juge dans le procès final: "Le Père ne juge personne, mais Il a confié tout jugement au Fils… car Il est le Fils de l'homme" (Jn 5:22, 27). De plus, Christ refuse d'être le juge de celui qui Le rejette: "Si quelqu'un entend Mes paroles et ne croit pas, Je ne le juge pas car Je ne suis pas venu pour juger le monde, mais pour le sauver" (Jn 12:47). Christ jugera seulement ceux qui croient en Lui et le seul jugement qu'Il rendra sera leur acquittement.

L'idée de la mise en jugement de Dieu n'est pas aussi folle que cela peut sembler. On sait bien qu'une forte majorité "des habitants de la terre", éprouvent de la colère contre Lui, car ils ont un esprit charnel qui "est inimitié contre Dieu" (Rom. 8:7). Ils Le déclarent coupable des tourments, et surtout des injustices horribles qui se perpétuent sur la terre entière. On dit que les tremblements de terre meurtriers, comme celui du 17 Octobre 1989 à San Francisco, les tornades, les ouragans, les inondations, les raz de marée, et les autres désastres naturels sont "les articles de Dieu". Si Dieu est "tout-puissant", pourquoi ne les empêche-t-Il pas?

Les opposants posent un problème à Dieu. Il pourrait agir en chef et les détruire, mais Il est juste et généreux et Se soumet à leurs accusations et au procès qui s'en suit. Tout autre solution du problème ne serait ni généreuse, ni sage, car elles créeraient encore plus de rébellion.

On a souvent dit que Dieu a gagné Son procès quand Christ est mort sur la croix. Dans un sens, oui. Mais le monde a continué à souffrir et à pécher depuis deux mille ans. Si Dieu a vaincu à la croix, pourquoi l'agonie se poursuit-elle?

Les pionniers Adventistes, n'auraient jamais pu imaginer les horreurs des deux guerres mondiales, du terrorisme, de l'usage de la drogue, de la pornographie, de l'avidité, de la pauvreté et du crime.

Si seulement Christ revenait, Il pourrait arrêter toutes ces misères. Même les saints qui ne sont pas supposés être en colère contre Lui, peuvent poser de sérieuses questions au procès: Pourquoi Jésus attend-Il si longtemps pour venir? Les malheurs du monde ne Le touchent-ils pas? Pourquoi ne fait-Il pas quelque chose?

La seule façon pour Dieu de se défendre contre cette accusation d'indifférence, est de démontrer qu'il existe une circonstance spéciale, hors de Son contrôle, et qui aurait opposé un délai à Son intervention. Une telle circonstance existe bien; Son problème consiste à le prouver à la cour. Le jury du cosmos et les habitants des mondes célestes non déchus de l'univers, oui, même Satan et ses anges, doivent voir l'évidence.

L'idée que Dieu est mis à l'épreuve est quelque chose que seule la Bible pouvait suggérer. Le Coran de l'Islam ne parvient jamais à une telle idée. Allah exige que l'adorateur se prosterne dans une soumission aveugle et irréfléchie à sa volonté capricieuse qui galope à sabots ferrés sur les sentiments de l'humanité. Certains chrétiens peuvent avoir une conception de Dieu plus proche de l'Islam que de la révélation biblique. Dieu dit: "Venez et plaisons ensemble" (És. 1:18). En d'autres termes, Il accepte Son propre procès et Il est prêt à répondre aux questions et aux accusations.

Paul a vu que Dieu devra figurer au banc des accusés, et il disait: "Que Tu puisses être justifié dans Tes paroles et que Tu puisses triompher quand Tu est jugé" (Rom. 3:4). La version NEB dit: "remporter le verdict quand Tu es en jugement". Goodspeed dit: "gagner Ton procès quand Tu entres au tribunal".

Job porte des accusations hardies contre Dieu: "Il me brise par une tempête et multiplie mes plaies, sans cause. Qui me fera comparaître en justice? Il détruit l'innocent comme le méchant… Si ce n'est pas Lui, qui cela pourrait-il être? Car Il n'est pas un homme comme moi pour que je puisse Lui répondre, et que nous allions ensemble en justice" (Job 9:17, 19, 22, 24, 32, NKJV). Au fond de leur cœur, beaucoup de gens sincères font écho à la plainte de Job, et voudraient se joindre à lui dans un procès contre le Tout-Puissant.

Or, à la fin des temps, arrive l'annonce étonnante du premier ange, que Job et des milliards de gens pourront confronter Dieu en justice. Il devra répondre aux accusations accumulées dans les siècles passés. Si Son procès ne peut pas obtenir l'attention des milliards de gens qui maintenant s'affairent aux choses de cette terre, qu'est-ce qui pourrait le faire?

Le peuple de Dieu pourrait continuer à vivre avec insouciance, sans se préoccuper d'assister à ce procès, indifférent à son sort personnel! Mais il se dressera et sera attentif quand Dieu ira en jugement. Il réalisera qu'il est témoin par son caractère, au jugement de Dieu, le plus grand procès de toute l'histoire. Ainsi, une motivation tout à fait nouvelle surpassera le soucis jusque là prioritaire de sa sécurité personnelle (à la racine de la tiédeur). Il trouve réellement possible de se soucier de Dieu.

Ce changement tectonique des attitudes humaines peut sembler impossible à ce jour. La décennie 1990 apparaît comme celle de l'égoïsme, du "moi d'abord" chez les riches et les pauvres, les grands et les petits. Mais cela peut changer. Le monde s'étonne encore de la vitesse du changement en Europe de l'Est en 1989. Des idées fausses peuvent devenir démodées. Ce qui peut créer le changement, c'est de comprendre la réalité du fait que Dieu est en jugement. Ceci dévoile les ressorts encore incompris de la consécration.

La bonne nouvelle de l'Évangile éternel du premier ange est donc une bonne nouvelle bien meilleure que nous ne l'avons pensé. Elle fournit à tout croyant en Christ quelque chose de prédominant pour quoi il vaut la peine de vivre -il peut contribuer fortement à l'acquittement de Dieu. Nous n'avons pas besoin d'aller au jugement de ce procès terrifiés à cause de notre insécurité, mais y arriver avec joie, en honorant Dieu. Le "craindre" n'est pas trembler de peur à cause d'une confrontation avec Lui, mais vibrer à cause du plaisir d'avoir témoigné individuellement pour Dieu et d'avoir fourni une preuve efficace devant le tribunal. Cela seul peut "Lui donner gloire".

 

Pourquoi Dieu est-il mis en jugement?

Il faut régler l'affaire de ces accusations sérieuses contre Dieu avant que la seconde venue de Christ puisse avoir lieu. Dieu doit, en quelque sorte, préserver l'univers de l'infection du péché: "Il y mettra un terme absolu… L'affliction ne s'élèvera pas une seconde fois" (Nahum 1:9). Mais à moins que ces accusations aient été réfutées à l'entière satisfaction de tous, il serait possible que le péché fasse irruption à nouveau.

Quand la "guerre éclata au ciel", et que Satan et ses anges furent chassés, les anges loyaux ne comprirent pas pleinement le problème jusqu'à ce qu'ils aient vu Satan assassiner le Fils de Dieu sur la croix. Ce fut alors que Satan fut "précipité hors du ciel définitivement" (Apoc. 12:9), et que disparut le dernier reste de sympathie pour lui. L'apparente défaite de Christ devint Sa victoire glorieuse.

Elle aurait dû terminer le procès une fois pour toutes par un verdict universel en faveur de Dieu. En principe, Satan perdit son procès à la croix, et cela créa de la joie. Mais d'après Apoc. 12:12, il y a une suite du procès qui n'a pas encore été réglée: "Malheur à la terre et à la mer, car le diable est descendu vers vous animé d'une grande colère, car il sait qu'il a peu de temps".

"Peu de temps", pourquoi? Pour faire valoir ses arguments dans la séance finale du procès. Il nourrit un dernier espoir de pouvoir encore réussir, et des gens par millions attendent tristement qu'il le fasse. Même si Christ l'a vaincu à la croix, il reste une autre bataille où le peuple de Dieu doit maintenant occuper le centre de la scène: "nos frères… l'ont vaincu par le sang de l'Agneau et par la parole de leur témoignage" (Apoc. 12:11). Ils sont maintenant les témoins décisifs au procès.

 

Comment Dieu peut-Il être justifié?

Le sacrifice de Christ sur la croix fut complet en ce sens qu'il a garanti une victoire définitive (finale). Mais cette victoire doit encore se réaliser et être démontrée par Son peuple. Où est le problème?

Satan et des millions de gens soulignent que le peuple de Dieu ne vaut guère mieux que ceux qui ne font pas profession de dévouement pour le "message du troisième ange". Satan peut dire que ce peuple est encore tiède (cela est vrai, sa tiédeur est un péché), il est souvent mondain et soucieux de lui-même, le taux de divorce y est presqu'aussi fort que dans le monde, et il ne montre pas une motivation sensiblement plus forte que l'amour que les membres religieux de "Babylone". Satan pense qu'il y a là un procès à intenter.

Chacun de nous, d'une façon spéciale, est en spectacle au grand procès de Dieu, et Lui donne gloire ou Lui fait honte. Pas un de nous ne peut éviter le projecteur impitoyable des caméras de télévision. Quand Joseph fut en face d'une tentation attrayante pour le plaisir sexuel, il se rappela sa responsabilité au procès: "Comment ferais-je un aussi grand mal, et pècherais-je contre Dieu?" (Gen. 39:9). S'il avait "satisfait" les désirs de la chair au lieu de les repousser, il aurait fait honte à Dieu et émis un vote terrible pour la défaite de Dieu. Vous et moi jouons le rôle de Joseph aujourd'hui.

La difficulté pour Dieu, c'est que la tiédeur de Laodicée deux mille ans après la crucifixion démontre à l'univers que cela ne va pas. Légalement et théoriquement, Son plan du salut est juste, mais en pratique il semble échouer. Le péché n'est pas vaincu.

Et si nous imaginons que tout va bien, l'accusation de retard vient au premier plan. Pourquoi Christ tarde-t-Il à revenir? Si le peuple de Dieu est prêt, pourquoi ne revient-Il pas? Il continue à pécher, et Christ le Souverain Sacrificateur continue à le "couvrir". Satan accuse et dit que c'est devenu injuste et des centaines de millions de Musulmans protestent que la doctrine chrétienne de la substitution n'est pas éthique, quelle est immorale. Mais Apoc. 3:17 dit que Laodicée semble satisfaite et en apparence "n'a besoin de rien", tandis que Dieu sur le banc des accusés rougit de honte.

En fait, Jésus dit que la situation de la septième et dernière église est si grave qu'Il a envie de vomir (vers. 16). Si nous pouvions voir Son visage tel qu'il est, nous ne verrions pas le sourire glacé de l'approbation inintelligente qu'avec orgueil nous imaginons; nous verrions le visage divin qui éprouve la douleur aiguë de la nausée. Que peut-on faire pour Le guérir?

Non pas réaliser un programme plus rigide d'œuvres. Ni utiliser un terrorisme spirituel basé sur la peur -"redresse-toi ou subis les plaies". On nous dit cela depuis des décennies. Inutile d'anesthésier notre nerf spirituel, en repoussant la conviction douloureuse que quelque chose ne va pas bien du tout. Jérémie 6:14 blâme les faux bergers qui disent au peuple: "Paix, paix", quand tout ne va pas bien (il n'y a pas de paix).

La Bible donne la réponse dans le message spécial de grâce qui surabonde, un message qui a en lui la puissance qui délivre du penchant pour une fixation continuelle sur le moi, pour la mondanité et le péché. Bien compris, "l'Évangile de Christ… est la puissance de Dieu pour le salut", ici et maintenant, le salut loin du péché (Rom. 1:16). Compris exactement, le message des trois anges sur "l'heure de Son jugement (de Dieu)", a cette puissance inhérente car il engendre un peuple qui vraiment -non pas par l'hypothèse- "garde les commandements de Dieu et la foi de Jésus". Il est "irrépréhensible" devant le trône de Dieu (Apoc. 14:12-15).

En fournissant une motivation entièrement centrée sur Dieu, le message du troisième ange en vérité accomplit ce qu'aucune génération de saints n'a jamais accompli. "Tous ceux-ci, ayant obtenu un bon témoignage par leur foi n'ont pas reçu ce qui était promis, Dieu ayant préparé quelque chose pour nous, afin qu'ils ne soient pas rendus parfaits sans nous" (Héb. 11:39, 40). Une compréhension bien plus claire de ce message doit venir quand "un autre ange", un quatrième, descendra "du ciel ayant une grande autorité" afin d'éclairer la terre de sa gloire" (Apoc. 18:1).

Alors seulement "une autre voix venant du ciel" pourra parler avec une autorité convaincante aux millions d'âmes sincères dans "Babylone": "Sortez du milieu d'elle, mon peuple" (vers. 4). Elles répondront en nombre dépassant notre compréhension à ce jour. Quand le grand procès sera fini, et que Dieu l'aura complètement gagné, l'œuvre de l'Évangile se terminera rapidement.

 

Quand arrivera un tel message?

En fait, la question est: quand est-il déjà arrivé?

Selon E. White, son "début" correspond au message de 1888 de la justice de Christ. Dieu seul, et non les anges, sait quand Christ reviendra. Combien ils espérèrent en 1888 la victoire finale lors de la crise du gouvernement de Dieu, et combien ils furent déçus lors du rejet dans une grande mesure du très précieux message par Son peuple sur la terre (2 MC 276; TM 91). Des souffrances infinies en ont résulté pour des milliards de gens, et aucun esprit humain ne peut imaginer les souffrances qui en ont découlé pour le cœur de Dieu.

Une profonde connaissance fut reconnue par E. White durant la période de 1888: "Quelque chose de grand et de décisif doit avoir lieu, et cela très bientôt. S'il y a un retard quelconque, le caractère de Dieu et Son trône seront compromis" (GCB 1893, p. 73). Il y a eu un retard de tout un siècle: la crise ne pouvait pas être plus grave.

Pouvons-nous nous contenter d'être indifférents? Suffit-il de demeurer des enfants dans la connaissance et l'expérience, et de vouloir faire tourner la meule plus longtemps au XXIe siècle? Est-ce suffisant, alors que ces grandes questions restent sans réponse?

Comment le message de 1888 diffère-t-il de ce que nous pensons comprendre ("je suis riche") de l'Évangile? Est-ce le même message de "la justification par la foi" proclamé par les évangéliques populaires "observateurs" du dimanche? Ou est-ce en quelque sorte Adventiste d'une façon unique? A-t-il la puissance pour délivrer de l'attachement au moi et de la tiédeur? Comment peut-il fixer l'attention du monde afin que celui-ci soit illuminé de sa gloire?

"L'heure … est venue". Des milliers d'Adventistes du Septième Jour loyaux, partout dans le monde, découvrent la puissance de la grâce qui surabondent inhérente à ce message.

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