titgrain.GIF (3070 octets)

Cher(e) ami(e),

Il est probable que chacun des lecteurs de ce bref message a eu ou a quelques problèmes avec la peur. Les enfants la connaissent très tôt. Hébreux 2:15 nous informe que tous, du berceau à la tombe, nous y sommes sujets. Elle est inhérente à la condition humaine.

Jésus a-t-il une fois ressenti la peur, telle que nous la connaissons? Il y a deux mots en grecs qui se traduisent par peur: l'un deux est 'phobos'. Nous le reconnaissons immédiatement dans notre mot "phobie". L'autre est 'eulabeia', qui signifie précaution, prudence ou révérence. La Bible nous dit que Jésus eut peur 'eulabeia', mais jamais 'phobos'. Nous lisons dans Hébreux 5:7 qu'il a été "exaucé à cause de sa piété". Une lecture rapide peut donner l'impression d'un Jésus terrorisé, criant en proie à la panique. Mais il ne s'agit pas de cela.

La nuit où les disciples se débattaient avec le naufrage, dans cette grande tempête sur le lac de Galilée, tandis qu'ils étaient terrorisés jusqu'à la mort, il restait parfaitement serein et calme. Il savait qu'aucun bateau ne pouvait le conduire à la mort avant que ne soit accomplie la volonté de son Père, entre les mains duquel il avait remis sa vie. C'est sa volonté que nous apprenions à ne pas craindre avec 'phobos', bien que la tempête croissent, que des vents, "des peuples, des foules, des nations, et des langues" s'agitent autour de nous. En même temps, il nous apprend à craindre avec 'eulabeia', avec précaution, sens commun ou révérence. Jésus ne s'est pas jeté du pinacle du temple, en acceptant le défie de Satan. La hardiesse de Jésus n'était pas de la témérité ni de l'arrogance inconséquente.

Avant de traverser une de nos rues très fréquentées, Jésus aurait pris la précaution de regarder des deux côtés, et il s'attend à ce que nous fassions de même. Et nous devons évaluer le danger d'être éternellement perdus et appliquer le sens commun à nous préparer pour le jugement final. Mais en toute sécurité Jésus vint pour délivrer "tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude" (Hébreux 2:15). David écrivit: "Des hommes méchants me harcèlent; tout le jour ils me font la guerre, ils me tourmentent. Tout le jour mes adversaires me harcèlent; ils sont nombreux, ils me font la guerre comme des hautains. Quand je suis dans la crainte, en toi je me confie. Je me glorifierai en Dieu, en sa parole; je me confie en Dieu, je ne crains rien: que peuvent me faire des hommes? Sans cesse ils portent atteinte à mes droits, ils n'ont à mon égard que de mauvaises pensées. Ils complotent, ils épient, ils observent mes traces, parce qu'ils en veulent à ma vie" (Psaume 56:2 à 7). Nous avons un adversaire, il n'y a aucun doute. Il a des agents sur cette terre et ils sont nombreux, c'est sûr. Mais fait bien attention: "Je me confie en Dieu, je ne crains rien".

Tu ne peux pas éviter d'être tenté d'avoir peur. Mais être tenté ne veut pas dire pécher. Tu peux exercer ta capacité de décision, tu peux choisir de ne pas avoir peur, parce que tu te confies dans le Seigneur qui t'aime d'un amour plus fort que la mort (qui est la plus forte de toutes les peurs). Prendre cette décision demande une certaine dose de courage. Mais elle est à notre portée, et d'elle dépend ton bonheur aujourd'hui et pour l'éternité, ainsi que de tous ceux qui t'entourent (puisque personne ne vit ou ne meurt pour lui-même).

R.J.W.