ESTHER

(commentaires bibliques)

(catalogue)

 

CHAPITRE 1

9. Le contraste de deux fêtes.

Nous lisons avec plaisir le récit de la fête de la reine Vasthi. Ce ne fut pas une réunion à laquelle assista une quantité de personnes dissolues, mais une fête que la reine offrit aux dames de haut rang du royaume, qui furent reçues avec une courtoisie modeste, sans libertinage ni sensualité.

Quand le roi ne fut plus lui-même, quand il perdit la raison pour avoir bu du vin, il fit appeler la reine pour que ceux qui assistaient à la fête, des hommes abrutis par le vin, puissent contempler sa beauté. La reine agit en accord avec sa conscience pure.

Vasthi refusa d'obéir à l'ordre du roi. Elle pensa que lorsqu'il retrouverait sa lucidité, il louerait sa conduite. Mais le roi avait des conseillers insensés, qui soutinrent que ce serait donner du pouvoir à une femme, ce qui serait préjudiciable pour elle (MS 29, 1911).

10-12. Le refus de Vasthi fut pour le bien du roi.

Si le roi avait maintenu sa dignité royale en pratiquant des habitudes de tempérance, il n'aurait jamais donné cet ordre, mais il avait l'esprit perturbé par le vin, et il ne put agir sagement.

Quand cet ordre du roi lui parvint, Vasthi ne lui obéit pas parce qu'elle savait que le vin avait été bu en grande quantité, et qu'Assuérus était sous son influence enivrante. Pour le bien de son époux, ainsi que pour elle même, elle décida de ne pas quitter sa place à la tête des dames de la cour (MS 39, 1910).

16-22. Dieu dirigea la folie d'Assuérus pour le bien.

Il y a peu de doute que le roi, après avoir reconsidéré le thème, comprit que Vasthi méritait de recevoir des honneurs et pas le traitement qui lui fut infligé.

Aucune loi de divorce donnée pas des hommes, qui durant plusieurs jours s'étaient abandonnés à la boisson, des hommes qui étaient incapables de contrôler l'appétit, pouvait être d'aucune valeur aux yeux du Roi des rois. Ils ne pouvaient pas évaluer la situation réelle.

Peu importe que leur rang soit élevé, les hommes sont responsables devant Dieu. Le grand pouvoir des rois est souvent poussé à l'extrême de la propre exaltation. Et les résolutions indignes qui sont prises pour promulguer des lois qui ne prennent pas en compte les lois supérieures de Dieu, conduisent à une grande injustice.

De tels excès, comme ceux décrits dans le premier chapitre du livre d'Esther, ne glorifient pas Dieu. Malgré tout, le Seigneur réalisa sa volonté au moyen d'hommes qui, néanmoins, peuvent être en train d'en égarer d'autres. Si Dieu n'étendait pas sa main réfrénante, on verrait des scènes étranges. Mais Dieu, afin que sa volonté s'accomplisse, impressionna l'esprit humain, bien que celui qu'il utilise continue à employer de mauvaises pratiques. Le Seigneur accomplit ses plans par le moyen d'hommes qui ne connaissent pas ses leçons de sagesse. Il tient dans sa main le coeur de chaque gouverneur terrestre pour le conduire là où il veut, de la même façon qu'il dirige les eaux du fleuve.

Par l'épisode qui conduisit Esther au trône médo-perse, Dieu agissait pour mener à bien ses desseins pour son peuple. Ce qui se fit sous l'influence de beaucoup de vin, tourna pour le bien d'Israël (MS, 1910).

CHAPITRE 4

14-17. Des femmes consacrées peuvent jouer un rôle important.

Le Seigneur délivra son peuple avec puissance par la reine Esther. A une époque où il semblait qu'aucune puissance ne pourrait sauver Israël, Esther et les femmes qui l'accompagnaient -en jeûnant, en priant et en agissant avec promptitude- firent front à la situation et apportèrent le salut à leur peuple.

Une étude de l'oeuvre de la femme en relation avec l'oeuvre de Dieu, à l'époque de l'Ancien Testament, nous donne des leçons qui nous rendrons capables d'affronter des urgences dans le monde actuel. Peut-être que nous ne nous voyons pas dans une situation si critique et saillante que le fut le peuple de Dieu aux jours d'Esther, mais les femmes converties peuvent souvent jouer un rôle important aux postes les plus humbles (Lettre 22, 1911).

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