ÉCCLÉSIASTE

(commentaires bibliques)

(catalogue)

Chapitres: 8, 10

La triste autobiographie de Salomon.

Le livre de l'Écclésiaste fut écrit par Salomon pendant sa vieillesse, après avoir expérimenté pleinement que tous les plaisirs que peut donner la terre sont vains et n'apportent pas la satisfaction. Il montre ici comme il est impossible que les vanités du monde satisfassent les désirs de l'âme. Sa conclusion est qu'il est sage de jouir avec gratitude des bons dons de Dieu et de faire ce qui est correct, puisque toutes nos œuvres seront amenées en jugement.

L'autobiographie de Salomon est bien triste. Là, il nous parle de l'histoire de sa recherche du bonheur. Il se consacra aux investigations intellectuelles; il satisfit son amour du plaisir; il mena à bien ses plans d'entreprises commerciales. Il fut entouré de la splendeur fascinante de la vie de la cour. Il avait à sa disposition tout ce que le cœur charnel pouvait désirer; cependant, il résume son expérience dans ce triste registre [on cite Écclésiaste 1: 14 à 2: 11] (HR Juin, 1878).

CHAPITRE 1

13 et 14. La connaissance sans Dieu est une folie.

Salomon avait une grande connaissance, mais sa sagesse était folie, car il ne savait pas comment se maintenir moralement indépendant du péché, avec un caractère ferme, modelé à la ressemblance divine. Salomon nous relate le fruit de son investigation, ses efforts intenses, sa recherche persévérante. Il déclare que sa sagesse est une vanité complète (RH 5/4/1906)

13 à 18. Voir le com. d'EGW sur Genèse 3: 6.

14 (chapitre 10: 16 à 19; 1 Rois 10: 18 à 23; 2 Chroniques 9: 17 à 22). "Tout est vanité".

Salomon s'assit sur un trône d'ivoire, dont les marches étaient d'or massif flanqué de six lions d'or. Il posait ses yeux sur de beaux jardins très bien cultivés, qui étaient tout proches de lui. Ces terrains était une vision de beauté disposée pour ressembler, autant que possible, au jardin d'Eden. Pour les embellir, on avait amené depuis des pays étrangers des arbres et des arbustes sélectionnés et des fleurs très diverses. Des oiseaux de toutes les variétés aux plumages brillants volaient d'un arbre à l'autre remplissant l'air de leurs doux chants. De jeunes serviteurs, somptueusement vêtus et ornés, attendaient d'accourir à son plus insignifiant désir. Pour le distraire, on avait préparé des fêtes, de la musique, des sports et des jeux, ce qui représentait un grand gaspillage d'argent.

Mais tout cela n'apportait pas le bonheur au roi. Il s'asseyait sur son trône somptueux avec le visage renfrogné, assombri par le désespoir. La dissipation avait laissé son empreinte sur le visage qui autrefois fut beau et intelligent. Celui qui une fois avait été le jeune Salomon avait changé tristement. Il avait la face abîmée par les préoccupations et le malheur, et chaque trait portait les marques caractéristiques de la complaisance sensuelle. Ses lèvres étaient prêtes à faire jaillir des reproches face à la plus légère contrariété de ses désirs.

Ses nerfs détruits et son apparence émaciée montrait le résultat de la violation des lois de la nature. Il confessa avoir gaspillé la vie et recherché infructueusement le bonheur. La triste plainte: "Tout est vanité et poursuite du vent" est sienne. Les Hébreux avaient la coutume de manger seulement deux fois par jour, et leur repas principal se faisait peu avant midi. Mais les habitudes luxueuses des païens s'étaient enracinées dans la nation, et le roi et ses princes s'étaient habitués a prolonger leurs festins jusque tard dans la nuit. D'un autre côté, si la première partie du jour était consacrée aux festins et à boire du vin, les dignitaires et les gouverneurs du roi étaient complètement incapables d'accomplir leurs charges importantes.

Salomon comprenait les maux provenant de la complaisance de l'appétit perverti; cependant, il paraissait incapable d'accomplir la réforme nécessaire. Il se rendait compte que la vigueur physique, les nerfs tranquilles et la morale saine ne pouvaient s'acquérir que par la tempérance. Il savait que la gloutonnerie conduit à l'ivrognerie, et que l'intempérance, à n'importe quel degré, disqualifiait un homme pour occuper n'importe quelle charge importante. Manger avec gloutonnerie, et s'alimenter à toute heure laissent une influence sur chaque fibre de l'organisme; et l'esprit est aussi affecté sérieusement par ce que nous mangeons et ce que nous buvons.

La vie de Salomon est un avertissement plein d'enseignements non seulement pour la jeunesse mais aussi pour les gens d'âge mûr. Nous sommes enclins à considérer les hommes d'expérience comme s'ils étaient à l'abri des tentations des plaisirs coupables. Cependant, très souvent, nous voyons que certains, dont la jeunesse a été un exemple, sont séduits par la fascination du péché et sacrifient leur virilité qu'ils ont reçue de Dieu en échange de leur propre complaisance. Pour un temps ils vacillent entre ce que leur indiquent les principes et leur inclination à suivre un chemin défendu, mais finalement le courrant du mal devient trop fort pour leurs bonnes résolutions, comme ce fut le cas de Salomon, celui qui une fois fut le roi fort et sage....

Cher lecteur, tandis que vous êtes, grâce à l'imagination, sur les pentes de Morija et que vous regardez les ruines de ces temples païens, de l'autre côté de la vallée du Cédron, apprenez la leçon du roi repentant, est devenez sage. Confiez-vous en Dieu. Ecartez résolument le visage de la tentation. Le vice est une complaisance coûteuse. Ses effets sont terribles dans l'organisme des individus qu'il ne détruit pas rapidement. Les vertiges, la perte de la vigueur et de la mémoire; des dommages dans le cerveau, le cœur et les poumons se succèdent rapidement devant la transgression des règles de la santé et de la morale (HR Juin, 1878).

CHAPITRE 8

(index)

11. La tolérance de Dieu poussent certains à être négligents.

Dans ses relations avec la race humaine, Dieu supporte avec patience l'impénitent. Il utilise ses instruments élus pour pousser les hommes à être loyaux, et leur offre son pardon total s'ils se repentent. Mais comme Dieu est patient, les hommes abusent de sa miséricorde. "Parce qu'une sentence contre les mauvaises actions ne s'exécute pas promptement, le cœur des fils de l'homme se remplit en eux du désir de faire le mal." La patience et la tolérance de Dieu, qui devraient attendrir et subjuguer l'âme, ont une influence complètement distincte sur les négligents et les pécheurs. Elle les induit à délaisser les restrictions, et elle les rend plus décidés dans leur résistance. Ils pensent que Dieu, qui pendant si longtemps les a tolérés, ne tiendra pas compte de leur perversité. Si nous vivions sous une dispensation de rétribution immédiate, les offenses contre Dieu ne se produiraient pas avec autant de fréquence. Mais, bien que le châtiment

soit retardé, il n'en n'est pas moins sûr. Il y a des limites même à la tolérance de Dieu. On peut arriver à la limite de sa patience, et alors Il châtiera en toute sécurité. Et quand il traite le cas du pêcheur présomptueux, il ne s'arrêtera pas jusqu'à sa fin complète.

Peu se rendent compte du caractère coupable du péché; ils se persuadent eux-mêmes que Dieu est trop bon pour châtier le coupable. Mais les cas de Marie, Aaron, David et beaucoup d'autres démontrent qu'il n'y a pas de sécurité à pécher contre Dieu, que ce soit en paroles, en actes ou en pensée. Dieu est un être d'un amour infini, d'une compassion immense, mais il dit aussi de lui-même qu'il "est un feu dévorant, un Dieu jaloux" (RH 14/8/1900).

(Matthieu 26: 36 à 46; Apocalypse 15: 3). Chaque faute est consignée en vue des comptes.

La mort de Christ devrait être l'argument convainquant et éternel que la loi de Dieu est aussi immuable que son trône. Les agonies du jardin de Gethsémani, les insultes, les moqueries et les outrages qui se sont accumulés sur le bien aimé Fils de Dieu; les horreurs et l'ignominie de la crucifixion sont une démonstration suffisante et effroyable que la justice de Dieu, quand il châtie, châtie véritablement. Le fait qu'il ne fit pas exception de son propre Fils, qui se fit le Garant de l'homme, est un argument qui demeurera durant toute l'éternité, devant le saint et le pécheur, devant l'univers de Dieu, pour témoigner qu'il n'excusera pas le transgresseur de sa loi. Chaque faute contre la loi de Dieu, aussi petite soit-elle, sera enregistrée en vue des comptes, et quand l'épée de la justice sera empoignée, elle agira contre le transgresseur impénitent comme elle le fit contre le Souffrant divin. La justice blessera parce que la haine de Dieu pour le péché est intense et écrasante (MS 58, 1897).

CHAPITRE 10

(index)

16 À 19. Voir le com. d'EGW sur Écclésiaste 1: 14.

 

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