LE DON DE DIEU À L’HUMANITÉ
John Peters
John Peters est devenu Adventiste en 1984. Au préalable, il a fait un doctorat en physique-chimie. C’est un homme de science. Il a travaillé pour les grandes maisons américaines, en particulier en Californie. Il est allé au Japon pour représenter ces maisons. Un jour, en Californie, il a entendu des orateurs présenter le Message de 1888 et il s’est intéressé à ce message. Cela l’a conduit à démissionner de son travail très lucratif. Son épouse est également docteur en médecine. Il a quitté son emploi pour aller à Andrews, à ses propres frais, pour y préparer des diplômes de théologie. Il est allé ensuite dans le Michigan et est à présent en Pennsylvanie, à Philadelphie comme pasteur de l’une de nos églises. C’est donc un frère pourvu de lettres de créance pastorales de l’Église Adventiste.
Êtes-vous décidés à entrer dans le mariage, à participer aux noces de l'Agneau?
Agape et justification par la foi
Le ministère de la réconciliation
Deux époux et deux alliances (Romains 7)
INTRODUCTION
Ce message de 1888 est un message contre le péché, pour Jésus-Christ et pour l’Église telle que Dieu veut qu’elle devienne afin de hâter le retour de notre Seigneur Jésus-Christ qui viendra pour introduire un monde nouveau parmi nous.
LE SECRET DU BAISER
PARFAIT
Basé sur Romains 3 : 21-26
Combien parmi vous souhaitez ardemment le déversement de la pluie de l’arrière-saison ?
Il y a près de 110 ans, l’Église Adventiste reçut une bénédiction. Elle fut bénie par un message qu’Ellen White appela « un très précieux message. » Ella l’a présenté comme étant le début de la pluie de l’arrière-saison. Elle dit aussi que c’était le Grand Cri du 3ème ange. Il s’unira à l’ange d’Apocalypse 18 qui remplira le monde de sa gloire.
En 1892, alors que ce message continuait d’être proclamé, donc 4 ans après 1888, elle fit cette déclaration : « Le temps de l’épreuve, du test est arrivé, car le Cri du 3ème ange a déjà commencé dans la révélation de la justice de Christ, du Rédempteur qui pardonne le péché. C’est là le début de la lumière de l’ange dont la gloire aura rempli la terre entière. »
Elle avait déjà dit cela auparavant. Elle avait présenté le Cri du 3ème ange et le Grand Cri comme étant la pluie de l’arrière-saison qui doit revivifier le peuple de Dieu pour le rendre capable de passer à travers le temps de trouble. La pluie de l’arrière-saison est un message qui embrasse l’Évangile éternel, qui le contient, qui devra être donné au monde entier, en préparation de la décision finale. La décision nous appartiendra d’adorer la bête et son image ou d’adorer le Créateur et Rédempteur du monde.
Ce Message a été apporté par deux hommes en particulier : A.T Jones et E.J. Waggoner. Il a commencé à être rapporté en 1888 à la Conférence de Minneapolis et a continué d’être prêché dans toute la décennie de 1890. Ce Message élève le cœur ; il a frappé Ellen White qui en a été enthousiasmée.
L’histoire nous dit qu’une grande partie des frères dirigeants résista à ce Message et finalement le rejeta. Donc, cette pluie de l’Esprit qui devait tomber devint une sorte de brouillard qui s’est évaporé à cause d’une sorte d’opposition subtile et secrète. Cette opposition existe toujours à ce jour. La conception que nous avons habituellement de la pluie de l’arrière-saison est en quelque sorte une force envahissante, une puissance « volcanique » qui devrait nous saisir. Quelques-uns d’entre vous ont peut être entendu parler du phénomène de Toronto. On parle aussi du « rire de Toronto ». il s’agit d’expériences dites spirituelles où les gens commencent à se tordre de rire, ils sont, parait-il, frappés par la puissance de l’Esprit. Certains pensent aussi que cela pourrait être comme une puissance nébuleuse qui envahirait l’Église à l’improviste.
Mais nous savons que la pluie de l’arrière-saison est liée au Saint-Esprit. Quelle est donc la fonction première du Saint-Esprit ?
Dans Jean 15 : 26, Jésus dit. « Le Saint-Esprit rendra témoignage de Moi » et dans Jean 16 : 14 « Le Saint-Esprit viendra rendre témoignage de Moi et me glorifiera. »
La première action du Saint-Esprit est de témoigner et de glorifier la personne de Jésus-Christ.
Actes 1 : 8 : « Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »
Lorsque les disciples ont demandés : Quand reviendras-tu ? Jésus leur promit qu’ils recevraient une puissance d’En-Haut, le Saint-Esprit et qu’ils seraient Ses témoins jusqu’aux extrémités de la terre.
Le Saint-Esprit témoignerait de Jésus. Le but final de la pluie de l’arrière-saison est de proclamer un message concernant la personne de Jésus-Christ.
Il sera déclaré au monde de manière plus spécifique, de manière plus conséquente. Il sera présenté avec Sa justice, tel qu’Il est, avec ce qu’Il a accompli, Il sera déclaré en tant que Sauveur élevé, crucifié, Celui qui pardonne les péchés.
Dans Joël 2, dans Deutéronome aussi, Moïse déclare que le déversement de la pluie consiste en un enseignement ou en d’autres termes, en un message. Donc, la pluie est mise en équation avec un message d’enseignement.
Deutéronome 32 : 2-4 : « Que mes instructions se répandent comme la pluie, Que ma parole tombe comme la rosée, Comme des ondées sur la verdure, Comme des gouttes d'eau sur l'herbe! Car je proclamerai le nom de l'Éternel. Rendez gloire à notre Dieu! Il est le rocher; ses œuvres sont parfaites, Car toutes ses voies sont justes; C'est un Dieu fidèle et sans iniquité, Il est juste et droit. »
C’est un Message qui met en valeur le caractère de Dieu. La présentation du caractère de Dieu a été pervertie au cours de ces 6000 années, ce faux enseignement sur la nature de Dieu doit être rectifié car toutes Ses voies sont justice et vérité.
Donc la pluie de l’arrière-saison dans le livre de Joël consistera en une expérience corporative, collective. La plus de l’arrière-saison pourra être reçue individuellement mais Dieu attend que ce déversement se fasse d’une manière collective et pas seulement sur quelques individus. Elle devra être reçue par une entité corporative. C’est vrai que nous pouvons recevoir, individuellement, à titre personnel, un déversement de l’Esprit Saint mais la pleine manifestation du déversement de la pluie de l’arrière-saison est toujours à venir car Dieu est toujours dans l’attente d’un peuple disposé à recevoir un message de l’Évangile éternel qui doit être reçu dans le cœur et proclamé au monde.
Ce message de l’Évangile sera prêché dans le monde entier comme un témoignage à toutes les nations et alors viendra la fin.
Jérémie 3 : 2-3 : « Lève tes yeux vers les hauteurs, et regarde! Où ne t'es-tu pas prostituée! Tu te tenais sur les chemins, comme l'Arabe dans le désert, et tu as souillé le pays par tes prostitutions et par ta méchanceté. Aussi les pluies ont-elles été retenues, et la pluie du printemps a-t-elle manqué; Mais tu as eu le front d'une femme prostituée, tu n'as pas voulu avoir honte. »
La pluie de l’arrière-saison a été retenue, comme cela est cité ci-dessus parce que le peuple de Dieu historiquement parlant s’est livré à la prostitution avec d’autres amants. On peut voir cela dans l’histoire d’Israël.
Israël est assis sur le bord du chemin attendant de rencontrer d’autres amants comme l’Arabe au bord du désert. Par conséquent, la pluie de l’arrière-saison a été retenue parce que vous avez refusé d’avoir la honte de votre comportement. En 1888, à la conférence générale de Minneapolis, nous savons que le début de la pluie de l’arrière-saison avait commencé à tomber et ce Message a continué pendant toute la période de 1890 à 1900. Vers la fin des années 90, au Sénat des États-Unis, avec au Comité du Sénat le sénateur Blair, on commença à soumettre au vote la loi du dimanche. On a appelé différents témoins pour les entendre à ce sujet. Un des témoins qui fut appelé fut Alonzo T. Jones. Il était un expert en histoire, en particulier concernant l’histoire de la liberté religieuse. On lui demanda de donner son témoignage pendant une dizaine de minutes devant ce sous-comité tenu par le sénateur Blair. Lorsqu’il rendit son témoignage, les membres de ce Comité du Sénat américain furent absolument étonnés par ses paroles. Ils ont été si impressionnés qu’ils ont demandé à A.T. Jones de venir les voir après le repas de midi. Il a répondu à l’invitation et il a parlé à nouveau pendant une heure. À la suite de ce témoignage rendu par A.T Jones, ce sous-comité du Sénat américain a annulé l’imposition de la loi du dimanche.
Alors que A.T. Jones fut appelé à comparaître, ce même message présenté par Waggoner et Jones rencontrait une opposition violente parmi leurs propres frères. Si ce Message avait été accepté, la loi du dimanche aurait été votée. La loi du dimanche n’apporte pas une solution à toutes choses mais c’est le Message qui sera accepté par l’Église, ce Message de l’Évangile Éternel qui doit être proclamé avec un grand cri, avec force, et qui va précisément apporter, en réaction, la loi du dimanche. Nous commençons à comprendre pourquoi nous sommes toujours ici dans l’attente du retour du Seigneur. E.G. White a dit très souvent dans cette période de 1890 à 1900, que Christ serait déjà revenu s’il n’y avait pas eu de résistance à ce Message qui devait être propagé avec force. Dans le livre d’Osée, nous voyons aussi que ce Message est lié à la repentance du peuple concernant son attitude vis-à-vis de ce Message.
Donc, il n’y a pas seulement une repentance individuelle sur les péchés personnels mais une repentance nationale, si on peut dire, puisqu’en Israël on parlait de repentance du corps de Christ qui se rend compte de son état réel.
Osée 6 : 1-3 : « Venez, retournons à l'Éternel! Car il a déchiré, mais il nous guérira; Il a frappé, mais il bandera nos plaies. Il nous rendra la vie dans deux jours; le troisième jour il nous relèvera, et nous vivrons devant lui. Connaissons, cherchons à connaître l'Éternel; Sa venue est aussi certaine que celle de l'aurore. Il viendra pour nous comme la pluie, comme la pluie du printemps qui arrose la terre. »
Lorsque cela viendra, le Seigneur déversera Sa justice sur l’Église.
Osée 10 : 12 : « Semez selon la justice, moissonnez selon la miséricorde, défrichez-vous un champ nouveau! Il est temps de chercher l'Éternel, jusqu'à ce qu'il vienne, et répande pour vous la justice. »
La pluie de l’arrière-saison est essentiellement un message qui concerne la justice de Christ, qui polarisera ce monde en deux camps. C’est alors que l’Évangile sera un témoignage pout toutes les nations. Chacun sera alors mis en mesure de donner une réponse intelligente à la question de Dieu : « Qu’allez-vous faire de Mon Fils ? »
Le Grand Cri est un message nous demandant de sortir de la confusion concernant l’Évangile, c’est-à-dire de sortir de Babylone et de recevoir la justice de Christ et de Le recevoir par la foi et la foi seule. Si la pluie de l’arrière-saison est un message qui nous parle de Christ et de Sa justice, la Bible décrit-elle avec clarté et simplicité ce Message ?
Hollywood a fait des milliards de bénéfice avec la magie éblouissante du cinéma, en produisant des films dramatiques. Vous avez dû entendre parler du remarquable « Autant en emporte le vent ». Les deux stars étaient Clark Gable et Vivian Leigh. Dans ce film, on a insisté pour montrer ce qu’était le baiser parfait. C’était le summum de ce que l’on pouvait montrer au cinéma en matière de baiser, avec de merveilleux effets. Les jeunes amoureux aujourd’hui essaient de reproduire ce baiser, cherchant ce moment très émotionnel dans la réussite du parfait baiser. Mais on n’atteint jamais la perfection dans le baiser. J’ai une meilleure nouvelle pour vous. Le baiser parfait a été préparé pour vous et nous pouvons l’expérimenter aujourd’hui. Ce n’est ni une pensée lascive, ni une émotion passagère mais c’est une émotion pure et permanente.
Romains 1 : 16-17 : « Car je n'ai point honte de l'Évangile: c'est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec, parce qu'en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu'il est écrit: Le juste vivra par la foi. »
C’est ce passage de l’Écriture qui a parlé à Martin Luther alors qu’il gravissait sur les genoux cet escalier. Nous voyons là que l’Évangile de Christ nous montre la justice de Dieu. Autrement dit, Dieu ne révèle Sa justice que par l’Évangile. Cela doit se produire par la foi seule. En apparence, il pourrait sembler que Dieu dépend de notre foi pour agir, mais si Dieu dépendait de notre foi pour révéler Sa justice, Dieu pourrait attendre une éternité avant que l’on se décide. Comment Dieu révèle-t-Il sa justice par la foi et pour la foi ?
Il la révèle par l’Évangile de Christ, par la foi de Jésus. Autrement dit, Dieu a manifesté Sa justice exclusivement par la vie, la mort, l’œuvre et la Rédemption de Christ. C’est par la foi de Christ seule que cela a été révélé. Lorsque nous lisons ce passage que Dieu a révélé Sa justice par la foi et pour la foi, cela ne peut être que par la foi que Jésus a démontrée sur la terre, pour ceux qui veulent recevoir la foi de Jésus. Rappelons-nous donc chers amis, que cette justice appartient à Dieu seul. Si Dieu dépendait de notre foi pour démontrer Sa justice, Dieu sera en grande difficulté. L’Écriture fait référence à Jésus comme étant le fils de David, l’Éternel notre justice.
Jérémie 23 : 5-6 : «Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, Où je susciterai à David un germe juste; Il régnera en roi et prospérera, Il pratiquera la justice et l'équité dans le pays. En son temps, Juda sera sauvé, Israël aura la sécurité dans sa demeure; Et voici le nom dont on l'appellera: L'Éternel notre justice. »
Esaïe 42 : 6 : « Moi, l'Éternel, je t'ai appelé pour le salut, et je te prendrai par la main, Je te garderai, et je t'établirai pour traiter alliance avec le peuple, pour être la lumière des nations »
Esaïe 53 : 11 : « À cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards; Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d'hommes, Et il se chargera de leurs iniquités. »
Dieu appelle Jésus « Mon Serviteur juste. »
La justice est exclusivement une transaction qui est consommée par la Divinité, conçue entre le Père et le Fils. On peut lire la Bible du commencement à la fin. On voit que la justice n’est jamais attribuée aux anges. Ceux-ci sont appelés « saints anges » mais ils ne sont pas appelés dans toute la Bible les « anges justes ». La justice est devenue nécessaire à cause de la rébellion qui a eu lieu dans le Ciel et qui a eu pour conséquence la chute d’Adam. Le mot grec pour Justice est « dikaioho. » Ce verbe veut dire « rendre justice » ou « justifier ». Ce mot s’applique principalement au monde déchu et plus spécifiquement ce mot est attribué à Dieu alors qu’Il cherche à résoudre le problème du péché. L’homme est injuste : comment le rendre juste ? Depuis la chute d’Adam, cette justice doit être révélée dans une chair pécheresse, dans une chair de péché, cette justice ne pouvait être révélée dans une chair déjà sainte en elle-même.
C’est ce passage auquel on fait le plus souvent allusion pour expliquer ce qu’est la justification par la foi.
Romains 3 : 21 : « Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes. »
Dieu ne dépend pas que nous gardions la loi pour montrer Sa justice. Il s’adresse plus spécialement aux Juifs qui sont à Rome et qui sont devenus Chrétiens. Il essaie de leur montrer que le fait de garder la loi n’appelle pas la justice. Mais cette justice est entièrement du fait de Dieu et elle est révélée dans la loi et les prophètes, c’est-à-dire dans l’Ancien Testament, la loi étant la Thora, les prophètes étant le reste des écrits bibliques.
J’ai cité précédemment trois passages où il est démontré que Christ est notre justice. Verset 22, Paul continue de dire : Cette justice de Dieu est révélée par la foi de Jésus. Rappelons-nous que la justice est exclusivement une qualité de la Divinité. Si Dieu dépendait de notre foi pour révéler Sa justice, Il attendrait une éternité car nous en sommes incapables. La loi exige la justice pour le péché, c’est-à-dire qu’à cause du péché d’Adam, la loi du gouvernement de Dieu exige que la race humaine soit mise à mort. Tout ce que la loi veut, c’est que justice soit faite ou que l’équité soit établie. Lorsqu’Adam péché, la loi demanda qu’il soit mis à mort. Si Adam était mort de jour-là, selon les exigences de la loi, et qui est la seconde mort, ce que la Bible appelle le salaire du péché, où serions-nous ? Nous ne serions pas ici. Adam n’est jamais mort pour le salaire du péché. Personne n’est jamais mort à cause de cette loi du péché. Si on demande à quiconque combien de personnes sont mortes, il dira : « des millions » , mais un seul homme est vraiment mort de la seconde mort, ce seul homme c’est le second Adam, Jésus-Christ. La loi exige que la race humaine meure de la seconde mort, c’est-à-dire de la mort définitive.
La Bible dit que :
« Christ s’est donné Lui-même en rançon pour tous. C’est là le témoignage rendu en son propre temps. » (1 Tim. 2 : 6).
Non seulement cela, mais la Bible dit encore : « Christ a racheté l’humanité de la malédiction de la loi. »
Qui et quoi exigeait la rançon ? Beaucoup pensent que c’est Dieu qui veut qu’on Lui paie une rançon ou bien le diable, mais qu’est-ce qui exige vraiment que cette rançon soit payée ?
Ce qui réclame le prix de la Rédemption, ce n’est pas Dieu mais Sa loi qui exige le prix de la rançon. La seule rançon que la loi acceptera, c’est la mort de la race humaine. Lorsque ce seul homme a goûté la mort pour tous les hommes (Héb. 2 :9 : « Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous »), Il a aboli la mort. (2 Tim. 1 : 10 : « qui a été manifestée maintenant par l'apparition de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l'immortalité par l'Évangile »). La mort que Christ a abolie était bien la seconde mort. Il n’y a aucune raison dans le monde entier pour que quiconque expérimente la seconde mort parce Jésus Lui-même a goûté cette mort pour tous les hommes. Autrement dit, lorsque Jésus, le second Adam est mort sur la croix du Calvaire, toute la race humaine est morte en un seul homme. Comment cela se peut-il ? De même que nous étions tous en Adam lorsque celui-ci a péché, ainsi toute la race humaine a été condamnée, de même, Dieu a placé toute la race humaine dans le Fils de Dieu, c’est-à-dire en Jésus. Rappelons-nous d’abord que Dieu n’a pas créé des pécheurs. Si Dieu vous avait créé dans le ventre de votre mère, Il aurait créé un pécheur. Mais en fait, Dieu nous a créés en Adam, l’humanité entière était en Lui. Lorsqu’Adam a péché, nous étions déjà en lui, même si nous sommes nés six mille ans après. Nous pouvons comprendre comment Dieu a créé tous les hommes en un seul homme. Comment Dieu a-t-Il placé toute la race humaine sans le second Adam, c’est-à-dire en Jésus-Christ ? C’est là la clé pour comprendre l’Évangile. Dieu a placé toute la race humaine en Jésus-Christ en unissant la nature humaine déchue d’Adam (c’est-à-dire la nôtre par hérédité) avec la Divinité du Fils de Dieu. L’humanité déchue par le péché fut unie avec la nature divine sans péché du divin Fils de Dieu.
Par ce seul acte, toute la race humaine a été placée pour ainsi dire dans le Fils de Dieu. C’est l’idée de la solidarité corporative de toute l’humanité. C’est le motif : « En Christ. » Il y a donc là un double aspect de l’expression « En Christ. » L’aspect corporatif global où toute la race humaine a été placée en Christ par l’incarnation. Le second aspect de cette motivation en Christ, c’est que vous personnellement vous pouvez être en Christ, seulement en croyant, en acceptant, par la foi, la bonne nouvelle de Jésus. Légalement parlant, toute la race humaine est placée en Christ, le second Adam, comme elle l’a été dans le premier Adam. Cette vérité n’est expérimentée que par la foi individuelle. Lorsque la loi exigea la mise à mort de la race humaine en Adam, toute la race humaine est mort dans ce premier homme. 2 Cor. 5 : 14 où il est dit que « l'amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts ». Si un homme est mort pour tous, tous donc sont morts. On ne peut comprendre cela que dans l’idée corporative de toute la race humaine dans Son Fils en tant que second Adam, en vertu de l’incarnation, en unissant l’humanité avec la Divinité. Lorsque ce seul Homme est mort au Calvaire, ce n’est pas la Divinité qui est morte car la Divinité ne peut mourir, mais c’est l’humanité du Fils de Dieu, c’est cette humanité que Jésus avait assumée, prise sur Lui, qui est morte. C’est une nature humaine corporative et pécheresse qui a été clouée à la Croix. Maintenant, la loi de Dieu est parfaitement satisfaite puisque la justice a été appliquée. À présent, toute la race humaine déchue est morte en Christ.
C’est pourquoi la Bible affirme clairement que Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi. Non seulement, Il vous a rachetés de la malédiction de la loi, Il a aussi fait cela pour les grands criminels, toute personne a été rachetée de la malédiction de la loi. Autrement dit, la seule raison pour laquelle n’importe quelle personne pourrait expérimenter la seconde mort, c’est parce qu’elle aura refusé de croire à l’inconditionnelle bonne nouvelle de l’Évangile.
Ceci est un fait important : Christ est le Sauveur de chaque homme. Si Christ est le Sauveur de tous les hommes, cela signifie qu’Il a déjà sauvé tous les hommes. De quelle manière les a-t-Il sauvés ? Il a sauvé tous les hommes sur une base que l’on pourrait appeler temporaire. Il a sauvé la race humaine de la seconde mort exigée par la loi pour prendre une décision. On a donc donné à chaque homme sorte de passeport temporaire, c’est-à-dire une existence de nombreuses années pendant laquelle il peut prendre une décision intelligente. Celle-ci ne peut être intelligente que si on entend la véritable bonne nouvelle, à savoir que Christ est votre Sauveur, qu’Il est Sauveur du monde entier. Il a racheté le monde entier. Il a déjà racheté tous les hommes, Il a déjà payé le prix pour tous les hommes à un prix infini. Ce prix est le propre Fils de Dieu donné en rançon pour le monde entier.
Lorsque nous entendons cette bonne nouvelle, nous sommes contraints de prendre une décision à ce sujet. Allons-nous répondre à cela avec reconnaissance ou non ? Allons-nous donner une réponse intelligente à Celui qui nous a rachetés et a payé le prix ou bien allons-nous refuser le don infini qui a été accordé ? Ce don accordé à tout homme est une déclaration de vie que Dieu nous fait, c’est une justice pour la vie qui nous est offerte.
Autrement dit, Dieu a signé le document d’émancipation en notre faveur. Vous savez qu’Abraham Lincoln a signé un acte d’émancipation pour les esclaves du Sud des États-Unis en 1860. Lorsqu’il a mis sa signature sur cette déclaration d’abolition de l’esclavage, tous les esclaves des États-Unis étaient légalement libérés, leur condition d’esclavage n’existait plus, mais beaucoup d’entre eux ne crurent pas à cela. C’était une idée qui circulait, on ne savait pas trop si c’était vrai ou pas. Ils ne savaient pas qu’ils étaient légalement libres et ils ont continué à rester dans l’esclavage sans le savoir. Lincoln a dû envoyer des agents dans tous les États-Unis pour informer la population de cette émancipation car il n’y avait pas les moyens de communication dont nous disposons aujourd’hui. Il leur a été montré le document signé, tamponné avec la propre signature de Lincoln.
Dieu par Christ a signé le papier d’émancipation de toute la race humaine, avec Son propre sang (Ministère de la guérison, p. 90). C’est une déclaration légale qui a été faite par Dieu, affirmant que toute la race humaine a été déclarée libre de la malédiction de la loi par la Rédemption qui est en Jésus-Christ. C’est ainsi que Dieu a fait la démonstration de Sa justice. Il l’a démontré en Lui-même et par Lui-même, et Il l’a fait par la foi en Jésus. Donc Dieu ne dépend jamais de notre foi pour révéler Sa justice, Il dépendait seulement de ce que Son Fils allait faire pour révéler Sa justice et Son équité. Son fils l’a révélée de manière exclusive par Sa foi.
Chers amis, cette bonne nouvelle est un don de vie. C’est un don provisoire de justice qui nous est accordée. C’est un don de salut. Autrement dit encore, Dieu a sauvé le monde. Pour terminer, je voudrais simplement vous lire une citation d’Ellen White datée de juin 1898 : « Christ fut tenté par Satan d’une manière cent fois plus sévèrement que ne le fut Adam et dans les circonstances de toutes manières plus éprouvantes. Le séducteur se présenta lui-même comme un ange de lumière mais Christ résista à sa tentation. Christ a racheté la chute malencontreuse d’Adam et a sauvé le monde. »
Christ sauva le monde de cette façon. Il n’a pas sauvé le monde entier pour une éternité dans le Ciel mais Il sauva le monde des conséquences immédiates de la malédiction de la loi. Donc, toute la race humaine a été sauvée de la malédiction de la loi pour prendre une décision. C’est un don qui a été accordé au monde entier par Christ.
Si vous voyagez sur un navire de croisière à travers l’Atlantique, nous aurez remarqué qu’il y a des bouées de sauvetage accrochées le long des parois du navire. Si le bateau commence à couler, chacun doit se jeter par-dessus bord et on vous jette une bouée de sauvetage pour ne pas couler. Si vous n’avez pas attrapé la bouée et que vous nagez pour l’attraper, dès que vous l’aurez vous vous cramponnerez à elle pour votre survie. C’est une fausse image que beaucoup de chrétiens ont concernant la vie éternelle. Dans cette conception, vous essayez de nager pour vous accrocher à Jésus tant bien que mal pour essayer de ne pas couler.
La bonne nouvelle de l’Évangile est autre. Dieu a déjà placé une bouée de sauvetage autour de toute la race humaine et nous avons le privilège de pouvoir demeurer au sein de cette ceinture de sécurité que Dieu a placée autour de nous. Nous pouvons être reconnaissants pour ce que Dieu a fait pour nous sauver.
Trop souvent, nous pensons avoir à nous débattre pour essayer de nous accrocher, mais en réalité nous nous débattons pour essayer de sortir hors de cette bouée de sauvetage. Après on flotte dans l’Océan en dehors de la sécurité de Dieu. Finalement l’ultime résultat, c’est la mort dans un océan de péché. Donc, la réalité de cette ceinture de sauvetage, c’est que Dieu l’a déjà placée autour de nous, Dieu l’a déjà placée autour de toute la race humaine ; Il a déjà fait cela en Jésus-Christ. Rappelons-nous donc que Dieu a révélé Sa justice. Il a fait cela exclusivement par Son Fils, par la foi de Jésus-Christ. Nous avons le privilège d’expérimenter ce baiser parfait décrit dans Psaume 85 : 10 : « La bonté et la fidélité se rencontrent, La justice et la paix s'embrassent. »
A la Croix, la justice et la vérité se sont manifestées entièrement. La paix et la miséricorde ont jailli spontanément de la Croix. La miséricorde et la justice furent unies et la justice et la paix furent éternellement liées dans un baiser parfait. Il n’y avait qu’une seule manière par laquelle la paix pouvait émerger et s’unir à la justice dans un baiser parfait, cette seule façon, c’était le secret de la consommation du baiser parfait. La seule voie de ce secret, c’est la foi de Jésus. C’est elle qui a apporté la justice, et la paix a jailli là : « C’est par Ses meurtrissures que nous sommes guéris. » L’Univers tout entier est en paix depuis la Croix, c’est-à-dire les mondes non déchus et les anges non déchus. Nous avons le privilège de partager l’extase de ce baiser parfait par la foi de Jésus, qui est l’auteur et le consommateur de notre foi.
C’est une extase perpétuelle, ce n’est pas un moment de plaisir passager, momentané. L’évidence que nous avons est une paix intérieure continuelle.
La Bible dit : « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (Rom. 5 : 1).
En conclusion, la pluie de l’arrière-saison est un message concernant le Christ, notre justice.
Le déversement de la pluie de l’arrière-saison a été reçu historiquement. On peut l’avoir reçu à titre individuel, mais Dieu attend encore que ce déversement se fasse sur le monde. Il faut qu’il y ait quelque part une réception, une acceptation globale de ce Message et cela peut arriver que dans le temps où nous vivons maintenant, le temps de la fin, le jour final des Expiations, le Yom Kippour antitypique. Mais il doit être précédé par une repentance profonde du cœur. Il doit accepter cela pour lui-même mais aussi dans l’Église. Il faut qu’il y ait une repentance communautaire de l’état laodicéen où nous sommes, d’avoir résisté à ce qui est si évident dans la Parole de Dieu. C’est donc un Message de justice par la foi dans le contexte de la purification du sanctuaire céleste. Un peuple qui va au mariage avec le vêtement blanc de mariage de l’Épouse. Ce vêtement dont les fibres sont tissées dans les métiers du Ciel et non pas de notre propre fabrication. Ce vêtement de mariage, c’est la justice de Christ tissée dans une chair humaine comme la nôtre, Christ notre justice a tissé cette robe dans une vie humaine comme la nôtre. Le temps du mariage est en cours dans le sanctuaire céleste. Ceux qui rentreront dans le mariage avec Christ, expérimenteront le secret du baiser parfait.
GRATUITÉ DU SALUT
Un des thèmes principaux qui a été donné à la Conférence de Minneapolis, en 1888, c’est l’affirmation très précise de l’Évangile, à savoir que Christ est le Sauveur de toute l’humanité et spécialement des croyants.
1 Timothée 4 : 10 : « Nous travaillons, en effet, et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants. »
« C’est un message qui proclamait que Christ a accompli le salut pour tout homme et a donné ce salut à tout homme, mais la majorité des hommes le méprise ou le méprisera ou n’en fera pas cas. » C’est une citation de Waggoner. (Bonnes Nouvelles). La Bible affirme-t-elle vraiment que Dieu a accordé le salut à tout homme ? questionne Waggoner dans son livre. Lorsque Jésus parlait aux pharisiens, les pharisiens Lui répondirent : « Notre Père Moïse nous a donné la manne, le pain du Ciel. » Mais Jésus dit : « Je suis le Pain de Vie qui est descendu du Ciel et qui donne la vie au monde. » (Jn 6). Celle vie là a été donnée à tout homme ; le don de la vie éternelle réside en Christ.
Christ est la vie immortelle. Ce don de Christ a été donné au monde entier car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils unique. A qui Dieu a-t-Il donné Son Fils ? Au monde entier, c’est-à-dire à la race humaine tout entière.
« Afin que quiconque croit en Lui ne périsse point mais qu’Il ait la vie éternelle. »
Ce don de Christ est accompli. En Lui, dans ce don réside le don du salut. La Bible dit aussi dans Jean 3 :27 : « Jean répondit : Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du Ciel. »
Ainsi donc, nous voyons que bien que ce don ait été accordé par le Ciel, l’humanité doit choisir de recevoir ce don qui lui est fait. Il nous faut donc considérer ce don comme ayant déjà été accordé à la race humaine. Mais il faut qu’il y ait acceptation de ce don. Nous allons considérer ce don d’une justification qui a été accordée au monde. Dans l’Épître aux Romains, Paul exprime deux idées principales qui sont répétées avec insistance :
1. Dieu a accompli une justification pour tous les hommes, mais
2. Ce fait accompli doit être reçu par la foi.
Il faut qu’il y ait une réponse de foi à ce don. La marque suprême de toute l’histoire, le point le plus marquant de toute l’histoire a été l’accomplissement légal de la promesse donnée à Adam, cette promesse a été répétée à Abraham, à Isaac, à Jacob, à savoir que la postérité de la femme écraserait la tête du serpent. C’est là l’alliance éternelle qui a été donnée à l’humanité.
Genèse 3 : 15 : « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. »
L’accomplissement légal a été achevé avec la prophétie des 70 semaines de Daniel 9, à savoir que Christ viendrait à la fin de la 69ème semaine, en l’an 27 de notre ère au milieu de cette semaine prophétique finale, c’est là que la tête du serpent serait écrasée.
Romains 5 : 6 : « Alors que nous étions encore sans force, au temps marqué, Christ est mort pour les impies. »
L’expression au temps marqué fait allusion à l’accomplissement de la prophétie des 70 semaines. Cela a été accompli à la Croix. Christ est mort pour les impies. De qui s’agit-il ? Qui sont ces impies ? Les gens impies sont des personnes non religieuses, athées, non pieuses, qui méprisent la Bible. Voilà les personnes pour lesquelles Christ est mort. Mais quel est le bénéfice réalisé pour ces impies ?
Romains 4 : 5 : «… à celui qui ne fait point d'œuvre, mais qui croit en Celui qui justifie l'impie, sa foi lui est imputée à justice. »
Si nous lisons ce verset soigneusement, nous verrons que Dieu justifie les impies. Comment le fait-Il ? C’est par Sa mort que la justification fut accomplie pour les impies. Ce don de justification fut donné en faveur des impies. Mais ceux-ci ont rejeté, méprisé le don qui a été accordé parce qu’ils refusaient de croire à la bonne nouvelle de Jésus-Christ. Dans ce court verset, nous voyons quelque chose de très important. Ceux qui croient que Dieu justifie les impies, cette foi leur sera imputée à justice. Si vous refusez de croire que Dieu justifie les impies, ce manque de foi, cette incrédulité ne pourra jamais être imputée comme justice.
Vous pouvez commencer à voir combien cela est important de croire de tout votre cœur ce que Dieu a fait pour tous les hommes, incluant les impies. Si vous refusez de croire à cette bonne nouvelle, votre foi ne pourra jamais être comptée à justice. Maintenant, nous allons voir cette double affirmation. Paul répète cette affirmation au moins dix fois dans Romains 4 et 5. Nous allons examiner brièvement cette répétition. Dans Romains au chapitre 3, nous avons découvert que Dieu révèle Sa justice par la foi en Jésus-Christ. Autrement dit, la justice est une œuvre complètement réalisée par la Divinité.
Romains 3 : 23 : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu »
Nous avons tous historiquement péché en Adam, car il était le père de l’humanité. Lorsqu’Adam a péché, toute la race humaine a péché et nous sommes tous privés de la gloire de Dieu. Ainsi donc, Paul continue à dire « ils sont gratuitement justifiés par Sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. » Le sujet de ce verset est « tous ». « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. » Chaque être humain a péché et est privé de la gloire de Dieu mais tous sont justifiés librement par Sa grâce. Ce n’est pas une affirmation de foi, c’est une affirmation de fait. Tous sont justifiés librement. Ce mot « librement » signifie « gratuitement », c’est-à-dire sans qu’il y ait quelque chose à donner en échange. Autrement dit, Dieu justifie l’humanité d’une manière gratuite, gracieusement, en ne demandant rien en retour. Il donne cette justification bien que cela ne Lui fut pas obligatoire de justifier l’humanité. Il le fait librement. Cette idée d’une justification gratuite est quelque chose que Dieu fait simplement à cause de Son immense amour et de Sa bonté. Ce mot gratuitement est un terme légal.
Voici un bref exemple pour définir cette idée de gratuité. Le terme gratuitement est utilisé en terme légal. Il y a plus d’une centaine d’années, un homme du nom de Mac Neven travaillait pour une entreprise depuis dix ans. Cette entreprise lui avait promis des droits à la retraite, mais elle a subi une faillite et elle dut fermer. L’entreprise a refusé de lui accorder les droits à la retraite qu’il devait recevoir. L’homme a attaqué son ex-employeur pour tenter de récupérer ses droits. L’affaire est passée devant la Cour Suprême de New-York, en 1898. Lorsque cette affaire fut présentée au Tribunal, l’entrepreneur argumenta qu’il ne payait pas pour cause de faillite, argumentant la théorie de la gratuité en cas de faillite. La Cour Suprême donna raison à l’entrepreneur au détriment de l’employé. Mais l’entreprise a utilisé une fausse interprétation du droit en ce qui concerne la définition de la gratuité. Cela fut un cas mais par la suite beaucoup d’employés ne reçurent pas de droits à la retraite lorsque l’entreprise qui les employait faisait faillite. En 1974, un cas analogue s’est à nouveau présenté devant la Cour Suprême de New-York, presque cent ans après, et le Congrès a fait passer une loi qui est appelé « le droit à la retraite des employés » par un acte de sécurité sur les impôts. Cette loi garantit aux employés qu’après un certain nombre d’années, l’employé qui se retrouve sans emploi est garanti par cette loi qui stipule que ce don gratuit à la retraite qui lui était dû doit être donné à cet employé quoiqu’il arrive. Dans ce cas particulier, l’employé a une garantie de recevoir ses droits à la retraite.
Cette idée du don gratuit que Christ a donné au monde n’est pas basée sur le fait de savoir combien d’années on a travaillé pour Christ ; ce don gratuit de justification est garanti de façon immuable, que l’on croie ou pas. C’est un don légal accordé au monde entier. Par conséquent, Paul dit :
« Ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. »
C’est exclusivement une œuvre de grâce. Nous n’avons aucun mérite dans ce don. La justification gratuite de Dieu n’est que grâce. D’où provient cette grâce ? La grâce est la vérité viennent par Jésus-Christ. Les anges dans le Ciel n’ont pas besoin de la grâce. Adam et Êve n’avaient pas besoin de la grâce avant la chute. Immédiatement après la transgression d’Adam, la grâce devint une nécessité impérative. Au moment où Adam a péché, il était déjà sous la grâce car l’Agneau de Dieu a été immolé dès avant la fondation du monde. Étant donc justifiés gratuitement par Sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ, nous recevons la grâce de Christ et le monde entier est baigné dans cette atmosphère de grâce. Vous commencez à voir que le salut est entièrement une œuvre de grâce divine, dans laquelle il n’y a aucune fabrication de notre part. Mais cela doit être reçu par la foi et une foi authentique qui générera une obéissance à Dieu. Cette foi authentique va se saisir de Christ, non pas seulement comme un Sauveur mais comme Seigneur et Maître ! Sa Parole va devenir l’autorité pour votre vie toute entière. Ainsi donc l’obéissance devient une réponse quasi automatique de la foi. Oui, nous sommes sauvés par grâce au moyen de la foi seule mais la foi authentique, la foi vivante est une réponse du cœur au sacrifice de Christ. Cette réponse que nous avons à faire cause la mort du moi. Ayant été crucifié avec Christ, ce n’est pas moi qui vis mais c’est Christ qui vit au-dedans de moi. Donc, si vous êtes morts, si Christ habite en vous et si cela est par la foi, l’obéissance devient une réponse spontanée et sûre.
Christ va œuvrer en vous le vouloir et le faire selon Son bon plaisir.
Romains 4 : 23-25 : « Mais ce n'est pas à cause de lui seul qu'il est écrit que cela lui fut imputé; c'est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons en Celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur, Lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification. »
La doctrine de la résurrection est la doctrine que les apôtres ont prêchée avec ferveur, avec la plus grande conviction. Pourquoi les apôtres ont-ils mis tant l’accent sur la résurrection de Christ ? La doctrine de la résurrection qui imprègne tout le Nouveau Testament est immédiatement mise en relation avec l’idée de la justification que Dieu donne. La résurrection de Christ est la preuve ultime que la justification a été consommée pour toute la race humaine.
« Jésus notre Seigneur, Lequel a été livré pour nos offenses… »
Pour combien de personnes Christ a-t-Il été livré ? Pour tous les hommes et toutes leurs offenses. « … Et Il fut ressuscité pour notre justification. » Pour combien de personnes Christ a-t-Il été ressuscité ? Pour la justification de tous les hommes. Autrement dit, Christ est ressuscité avec une humanité entièrement nouvelle, la preuve en est que Sa mort a accompli la justification de la race humaine.
Je le répète : La résurrection de Christ avec une nouvelle humanité accomplie en Lui est l’évidence que la mort sur la Croix de Son ancienne humanité a accompli la justification de la race humaine. C’est pourquoi la doctrine de la résurrection est une pierre angulaire de l’enseignement de l’Évangile. La résurrection est absolument impérative pour vérifier que la mort de Christ sur la Croix a accompli la justification de toute la race humaine. C’est évident que ce n’est pas notre justification qui a ressuscité Christ. Il ressuscité pour notre justification ou comme preuve de notre justification. A la question : « Est-ce que tu crois que Jésus est seulement ressuscité pour la justification des croyants ? » Paul répondra : Absolument pas. Si cela était le cas, alors Christ aurait été livré sur la Croix, seulement pour les croyants. Mais Il est mort pour les impies, nous l’avons vu. Il a goûté la mort pour tous les hommes. Il fut ressuscité comme preuve que la justification pour tous les hommes a été accomplie. La résurrection est l’évidence d’une justification légale, corporative, globale de toute la race humaine. C’est là la réponse de la foi à cette idée qui vient d’être développée à fin du chapitre 4.
Romains 5 : 1 : « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ »
C’est là la réponse de la foi à l’affirmation précédente au verset 24 :
« C’est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons en Celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur, Lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification.»
Donc nous pouvons lire le chapitre 5, verset 1, de la manière suivante :
« Nous avons été justifiés et nous croyons que Sa résurrection est l’évidence de notre justification et par conséquent, ayant été justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu. »
C’est là tout l’amour et la paix de Dieu ! C’est de là que nous vient notre assurance. Elle ne vient pas en s’efforçant de faire des œuvres justes mais l’assurance de notre salut se fonde sur la résurrection de Christ qui démontre que Sa mort sur la Croix a accompli la justification pour la race humaine tout entière.
Nous avons accès par la foi à cette grâce par laquelle nous nous tenons debout. La race humaine tout entière est environnée de cette grâce, mais nous ne pouvons y avoir accès que par la foi, en croyant à la bonne nouvelle. Cette atmosphère de grâce qui entoure le monde entier donne la vie au monde entier. Si nous participons à cela par la foi, nous partageons aussi une puissance infinie qui est là en attente d’être reçue. C’est pourquoi Paul dit : « J’ai travaillé plus abondamment que tous les autres disciples parce que j’ai partagé cette grâce, parce que je l’ai reçue en abondance. »
2 Corinthiens 9 : 10 : « Celui qui fournit de la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice. »
À nouveau, nous voyons cette répétition. Cette œuvre de justification est entièrement par la grâce et nous ne pouvons y participer qu’au moyen de la foi. Paul répète cela dans Romains 5 ; 8 et 9 : « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. Alors que nous étions encore des pécheurs, Christ nous a aimés et est mort pour nous. Lorsqu’Il est mort pour nous, que s’est-il passé ? Cela a accompli la justification pour le monde entier.
Au verset 9, on trouve la réponse de la foi : « À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. »
L’expression « À plus forte raison » se rapporte toujours à une réponse de foi personnelle. Seules ceux qui croiront seront sauvés de la colère. Il est clair que ce verset est une réponse de foi à ce que Dieu a déjà fait. Dans cette colère de laquelle nous devons être sauvés, ce n’est pas la colère de Dieu. Dans le grec, ce mot signifie « trouble », « tourment ». Si vous croyez à cette bonne nouvelle de ce que Dieu a fait pour vous-même et pour le monde entier, cette foi va vous libérer de votre tourment de colère intérieure qui est le propre de tout homme sans Christ. Il se peut que vous ayez des troubles et des tourments dus à des situations difficiles de votre vie mais vous aurez la paix avec Dieu. Vous serez sauvés de votre propre tourment de colère intérieure.
Au verset 10 : « Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils. »
Cela démontre l’amour de Dieu. Qui a été réconcilié avec Lui ? Ses ennemis. Ce mot réconcilier signifie justifier.
« À plus forte raison, étant réconciliés, nous serons sauvés par Sa vie. »
L’expression « À plus forte raison » est à nouveau la réponse de la foi. Ces personnes seront sauvées par Sa vie, la vie de Christ. Car il va vivre Sa vie à l’intérieur des personnes qui croiront en sa réconciliation, en sa justification.
Pour conclure, rappelons Romains 4 : 25 : « Lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification. »
La résurrection de Christ est l’évidence que Sa mort a accompli la justification de tous les pécheurs. Une justification légale, corporative pour toute la race humaine. Jésus a posé cette question : « Lorsque le Fils de Dieu reviendra, trouvera-t-Il la foi sur la terre ? » Y aura-t-il une réponse de foi à cette attente de la part du peuple de Dieu ? C’est une réponse globale, corporative de l’humanité par la foi au moment de Son retour ? Y aura-t-il une réponse de foi à cette attente de la part du peuple de Dieu ? C’est une réponse à l’Évangile éternel. Le monde croira que Dieu a justifié les impies en Christ et a donné le salut à tous les hommes. Croira-t-on que Dieu a donné une vie temporaire nous rendant libres de la seconde mort ? D’une manière ultime chacun dira : « Oui, le don m’a été donné » mais la plupart diront : « J’ai refusé de le recevoir. Je n’en ai pas fait cas. » L’évidence la plus visible sera la résurrection de toute l’humanité. Exactement comme la résurrection de Christ est la preuve que Sa mort justifia le pécheur, même les incroyants. Ainsi, la résurrection des justes et des injustes sera pour eux la preuve qu’ils furent justifiés et sauvés en Christ.
1 Corinthiens 15 : 22 : « Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ. »
Combiens d’hommes meurent en Adam ? Tous. Combien de gens revivront en Christ ? Tous. Tous ceux qui seront rendus à la vie ne seront pas seulement des croyants tels que nous el concevons couramment, ils seront aussi bien des justes que des injustes. Nous lisons dans la Tragédie des Siècles, p. 592 : « En conséquence du péché d’Adam, la mort a passé sur l’humanité. Tous les hommes descendent dans la tombe. Mais, grâce au plan du salut, tous seront rappelés à la vie. ‘Il y aura une résurrection des justes et des injustes.’ ‘Comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ’. »
Autrement dit, tous les hommes reconnaîtront qu’ils furent choisis en Christ corporativement. Mais lorsque les méchants revivront lors de la seconde résurrection, cela sera pour eux la preuve qu’ils avaient été choisis en Christ et c’est la seule raison pour laquelle ils reviennent à la vie. Ce sera pour eux l’évidence même, irréfutable qu’ils furent un moment choisis en Christ. Cependant, ce sera pour eux la preuve que la résurrection de Christ avait accompli une justification pour eux aussi. Mais ils ont résisté au salut, ils l’ont méprisé, n’en ont pas fait cas. Chaque fois qu’ils ont entendu la bonne nouvelle, ils n’en ont pas voulu. Ainsi, tout homme, femme et enfant, païens, injustes, incroyants… Dieu s’assurera qu’ils ont entendu la bonne nouvelle. Chers amis, réjouissons-nous de cette bonne nouvelle de l’Évangile, la résurrection de notre Sauveur Jésus-Christ !
LA PURIFICATION DU SANCTUAIRE
Dans l’épître aux Romains, nous avons mis l’accent sur la bonne nouvelle de l’Évangile éternel que Paul et Jésus Lui-même ont proclamé. C’est un message unique. C’est un Évangile qui doit être connu dans le monde entier. Ainsi Jésus dit : « Cet Évangile du Royaume sera prêché dans le monde entier comme un témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. »
Il y a quelque chose dans l’Évangile que Paul a prêché qui a été perdu de vue. En fait, il y a une partie de l’Évangile que ni Paul ni les réformateurs ne pouvaient prêcher de leur temps, c’est l’Évangile dans le contexte du temps de la fin.
Nous, nous vivons dans le contexte du temps de la fin. Que s’est-il passé en 1798 ? La blessure mortelle a été infligée à la Papauté, puis elle a été guérie. Nous voyons maintenant la puissance reprendre des forces. Selon Daniel, chapitre 12, nous vivons dans le temps de la fin depuis ce moment-là. Bien sûr, dans ces limites du temps de la fin, la plus longue chaîne prophétique dans la Bible, la prophétie des 2300 soirs et matins de Daniel 8 : 14 est arrivée à son terme en 1844.
Dans les trois présentations qui vont suivre, nous allons réfléchir sur la signification de cette vérité unique de 1844.
Brièvement, essayons de résumer les concepts de l’Évangile que nous avons considérés jusqu’à présent. En ce qui concerne la justification par la foi, il y a une nette distinction entre la croyance de la plupart des Protestants, celle des Catholiques Romains et l’enseignement de la Bible.
La plupart des croyants évangéliques croient qu’une déclaration légale de justification a lieu au moment de la conversion. Selon eux, Dieu déclare le croyant justifié lorsqu’il professe cette foi. Dans ces grands rassemblements évangéliques, il y a toujours un appel à venir devant le prédicateur pour accepter Christ. En vérité, le cœur reste pécheur et peut être aussi égoïste qu’auparavant. Selon leurs croyances, le verdict de justification de la part de Dieu a lieu lorsque le pécheur accepte Christ. Ils pensent que cette prise de position leur assure le Ciel. Cependant, le cœur n’est pas encore changé. De ce fait, Dieu déclarait le pécheur juste alors qu’il ne l’est pas et cela conduit à l’enseignement catholique romain à déclarer que cette sorte de théologie est une fiction légale, et le concile de Trent avait considéré cela comme une idée théorique qui n’affectait pas le comportement. Dieu ne ment pas en disant qu’une personne est juste alors qu’elle ne l’est pas. Autrement dit, il faut faire pénitence, faire ceci ou cela… pour se mettre en règle avec Dieu, pour être sûr d’être justifié par Lui. En fait, beaucoup d’Adventistes gravitent, consciemment ou non, autour de ce point de vue. En croyant cela, les Catholiques et les Protestants ne sont pas dans la vérité biblique. Dieu ne déclare pas quelqu’un légalement justifié lorsqu’il se met à croire. La justification légale a eu lieu à la Croix et cela concerne toute la race humaine. Ce n’est pas la foi qui produit la justification légale ; celle-ci a eu lieu à la Croix pour tous les hommes. La foi est la réponse du cœur à l’acte que Dieu a accompli. C’est une réponse à l’amour de Dieu qui fait que le cœur humain va fondre de tendresse envers Dieu et provoquera une totale reddition à Jésus-Christ. C’est seulement en voyant Christ, et Christ crucifié, que le changement se produit dans le cœur et dans la vie de tout homme et de toute femme. Ainsi la foi vivante peut jaillir spontanément et nous conduire à la vie éternelle. Mais comme il a été dit précédemment, il y a une partie de l’Évangile éternel que Paul n’a jamais pu prêcher de son temps. C’est l’Évangile dans le contexte du temps de la fin.
Le triple message d’Apocalypse 14 annonce l’ouverture du jugement investigatif, c’est-à-dire du jugement d’instruction. « L’heure de Son jugement est venu. » Ce message est une partie de l’Évangile qui ne pouvait être proclamé qu’au temps de la fin car il ne concerne que le temps de la fin.
« Craignez Dieu et donnez-Lui gloire car l’heure de Son jugement est venu. »
Il ne pouvait être prêché avant que les prophéties de Daniel ne se soient réalisées. Ni Paul, ni les réformateurs n’ont pu prêcher l’Évangile dans le contexte du temps de la fin. Le message de l’heure du jugement n’a pu être annoncé et révélé précisément avant 1844. Ce message met l’accent sur le ministère de Christ dans le lieu Très-Saint du sanctuaire céleste pour l’instruction du jugement et non pour la venue de Christ. Le message donné à partir de 1844, du jour céleste des Expiations, du Yom Kippour dans le ciel, a été tourné en ridicule par les hommes. Il a été méprisé par les érudits évangéliques aussi bien que par quelques grands cerveaux de l’Adventisme.
Quelques exemples pour cela. Docteur Kelloggs qui a vécu au temps d’Ellen White, Louis Conradi, théologien adventiste allemand, ont méprisé et rejeté ce message, toutes ces vérités en relation avec 1844. Ces deux hommes ont perdu leur chemin, et ont quitté l’Église. Kellog lui-même confessa par la suite qu’il était un homme perdu. D’autres ont rejeté et méprisé ces vérités spéciales, surtout Barnhaus, Walter Martin, Desmond Ford et plus récemment Richard Perrix, un pasteur adventiste de grande réputation qui rejeta la prophétie de des 2300 soirs et matins aboutissant à la date de 1844, la purification du sanctuaire qui a quitté lui aussi l’Église Adventiste.
C’est cette vérité biblique là, cet l’Évangile de Paul sur la justification par la foi, sur le contexte du grand Jour des Expiations, qui doit préparer un peuple pour la venue de Christ. Il n’y a pas d’arguments bibliques pour soutenir que le grand Jour des Expiations est un enseignement de l’Ancien Testament. Nous savons que le grand prêtre entrait quotidiennement dans la première partie du sanctuaire, le lieu saint, apportant le sang des animaux au bout de ses doigts et symboliquement le plaçait sur les cornes de l’autel des parfums. C’était une représentation des péchés confessés, transférés dans le sanctuaire. Dieu allait prendre soin des péchés confessés, transférés dans le sanctuaire. Dieu allait s’occuper des péchés confessés dont le pêcheur s’était déchargé. Cela devenait le problème de Dieu mais le Jour des Expiations, une fois par an (qui symbolisait la fin des temps, le grand prêtre, et lui seul, prenait le sang du bouc pour l’Éternel et symboliquement avec le sang, il entrait dans le sanctuaire et derrière le voile dans le lieu très-saint, il aspergeait le sang sur le propitiatoire, signifiant par-là que les exigences de la loi de Dieu étaient satisfaites par le sang. Ainsi la dette était payée. Il aspergeait aussi du sang sur l’autel des parfums, purifiant aussi cette partie du sanctuaire. Symboliquement, il enlevait les péchés qui avaient souillé le sanctuaire jusqu’alors. Il allait prendre le second bouc pour Azazel qui allait être conduit hors du sanctuaire à la limite du camp. Les péchés des croyants allaient être placés sur ce bouc pour Azazel qui représentait Satan. Les péchés allaient donc quitter le camp. Dieu appelait tout Israël à participer à ce service du Jour des Expiations, le Yom Kippour. Quiconque refusait de participer à ce service du Jour des Expiations, le Yom Kippour était retranché de Son peuple. En d’autres termes, il y avait un jugement d’instruction et celui qui refusait de participer à ce jugement d’instruction était retranché du peuple.
Pendant le processus de purification, c’était un temps particulier où Dieu révélait au plus profond des hommes –qui participaient à ce service du Jour des Expiations- les péchés inconscients et tout mal caché en eux devaient être confessés et rejetés d’eux-mêmes. S’ils étaient disposés pour cela, Dieu était décidé à purifier leurs cœurs.
Cette purification du sanctuaire était donc d’abord une purification du cœur humain individuel. C’est après que les péchés aient été confessés et placés dans le sanctuaire, que celui-ci pouvait être purifié. Pendant tout le temps où les péchés étaient transférés du pécheur au sanctuaire, celui-ci était souillé. Il ne pouvait être purifié tant que le sang continuait d’y être apporté. Il y a eu un moment au Jour des Expiations où tous les gens qui le désiraient se présentaient là pour que Dieu purifie leurs cœurs de toutes les impuretés qui s’y trouvaient. Puis, le sanctuaire pouvait être purifié. C’est aussi l’œuvre qui se passe au Jour des Expiations céleste, le Yom Kippour, la purification du sanctuaire. C’est ce que Dieu veut faire dans le sanctuaire céleste, c’est l’action qui est en cours actuellement et cela depuis 1844.
Cette conception de la purification du sanctuaire depuis 1844 est fondamentalement importante car nous voyons déjà ce concept se développer dans l’Ancien Testament. Et si cela est aussi fondamentalement important que les Adventistes le croient, alors nous devrions nous attendre à quelques preuves évidentes ou au moins une allusion à un certain moment dans le temps, dans le Nouveau Testament.
Voyons-nous se confirmer la réalité de Daniel 8 : 14 dans l’épître aux Hébreux, à savoir ce qui est le fondement même de la foi des Adventistes? Je pense que vous réalisez tous que l’Église Adventiste n’existerait pas s’il n’y avait pas cette prophétie de Daniel 8 : 14. C’est le texte qui fut utilisé par William Miller pour proclamer la seconde venue de Christ. Naturellement, la vérité en relation avec ce passage biblique est en fait en relation avec le ministère de Christ dans le sanctuaire céleste. Ainsi donc, si Daniel 8 : 14 -2300 jours-années- se terminant en 1844 est si important, on devrait en trouver des traces dans l’épître aux Hébreux. On croit généralement que le livre des Hébreux n’enseigne pas le ministère de Jésus dans les deux appartements du sanctuaire céleste. On dit : Oui, l’épitre aux Hébreux nous parle du sanctuaire céleste mais on n’y trouve pas une allusion précise d’un ministère dans le deux appartements.
En fait, Hébreux 9 établit, sans aucun doute, le ministère de Christ dans les deux appartements du sanctuaire céleste et l’authenticité de Daniel 8 : 14 dans les 2300 jours-années. À quatre reprises différentes, Paul répète la signification du ministère dans les deux appartements du sanctuaire terrestre (Héb. 9, premiers versets). En les lisant, vous allez découvrir que Paul fait une distinction entre la première pièce du sanctuaire et la seconde partie en terme de mobilier.
Lisons les versets 1 à 5 : « La première alliance avait aussi des ordonnances relatives au culte, et le sanctuaire terrestre. Un tabernacle fut, en effet, construit. Dans la partie antérieure, appelée le lieu saint, étaient le chandelier, la table, et les pains de proposition. Derrière le second voile se trouvait la partie du tabernacle appelée le saint des saints, renfermant l'autel d'or pour les parfums, et l'arche de l'alliance, entièrement recouverte d'or. Il y avait dans l'arche un vase d'or contenant la manne, la verge d'Aaron, qui avait fleuri, et les tables de l'alliance. Au-dessus de l'arche étaient les chérubins de la gloire, couvrant de leur ombre le propitiatoire. Ce n'est pas le moment de parler en détail là-dessus. »
Dans ces cinq premiers versets, Paul fait une distinction de façon claire entre le premier et le second appartement.
Dans le premier appartement, appelé lieu saint, se trouvaient le chandelier, la table et les pains de proposition,
Dans le deuxième appartement, appelé lieu très-saint, se trouvaient l’autel des parfums en or, et l’arche de l’alliance.
Paul parle clairement en utilisant le sanctuaire céleste comme un type ou symbole de ce qui se passe dans le sanctuaire céleste. Tout ce que Paul dit dans l’épitre aux Hébreux concernant le sanctuaire terrestre est utilisé pour expliquer ce qui se passe dans le sanctuaire céleste.
De même qu’il y a eu prêtrise terrestre, il y a maintenant une prêtrise céleste. De même qu’il y a eu un sanctuaire terrestre, il y a maintenant un sanctuaire céleste. Tout comme il y a un premier appartement dans le sanctuaire terrestre, il y a aussi un premier appartement dans le sanctuaire céleste. De même qu’il y a un lieu très-saint dans le sanctuaire terrestre, il y a un lieu très-saint dans le sanctuaire céleste.
Ainsi donc, dans les versets suivants, Paul à nouveau fait allusion au premier appartement du sanctuaire terrestre. Là, il met en contraste les fonctions de prêtrise entre le premier et le second appartement –entre le lieu saint et le lieu très-saint. Dans les versets 6 et 7, voyons ce qu’il dit :
« Or, ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs qui font le service entrent en tout temps dans la première partie du tabernacle; et dans la seconde le souverain sacrificateur seul entre une fois par an (Jour du Yom Kippour), non sans y porter du sang qu'il offre pour lui-même et pour les péchés du peuple. (Les péchés peut-être commis dans l’ignorance). »
Verset 8 : « Le Saint-Esprit montrait par-là que le chemin du lieu très saint n'était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait. »
Dans ce verset, il y a une certaine confusion dans beaucoup de traductions. Paul nous dit là que l’action dans le lieu très-saint ne pouvait être comprise alors que la prêtrise dans le premier appartement n’était toujours pas terminée. C’est seulement au jour du Yom Kippour en rapport avec la purification du sanctuaire, lorsque la purification se fait dans le cœur que la purification du sanctuaire céleste de fait également. Cette purification ne se faisait qu’une fois par an. Tous les autres jours de l’année, l’action dans le lieu saint était bien comprise. C’est seulement à la de l’année du juive (le Jour des Expiations) que la signification de ce jour dans le lieu très-saint par le grand prêtre était comprise. Paul dit simplement que le ministère dans le premier appartement était symbolique pour ce temps présent parce que c’était le moment où Christ était remonté au ciel et commençait Son œuvre de prêtre dans le lieu saint du sanctuaire céleste après Son ascension dans le sanctuaire céleste.
Paul dit donc que le premier appartement du tabernacle terrestre était symbolique pour le temps présent où il parlait.
Versets 9 et 10 : « C'est une figure pour le temps actuel, où l'on présente des offrandes et des sacrifices qui ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience celui qui rend ce culte, et qui, avec les aliments, les boissons et les diverses ablutions, étaient des ordonnances charnelles imposées seulement jusqu'à une époque de réformation. »
Le premier appartement du lieu saint était donc symbolique pour le temps présent lorsque Paul écrivit cela. Il continua d’en être ainsi jusqu’au verset 10 :
« … avec les aliments, les boissons et les diverses ablutions, étaient des ordonnances charnelles imposées seulement jusqu’à une époque de réformation. »
Le mot grec employé pour « réformation » signifie « rectification » « rendre droit ce qui est tordu » « rendre juste ». Le mot orthopédique vient de ce mot grec.
Hébreux 9 est la réponse de Paul qui utilise ce passage comme une claire allusion au futur, à ce qui devait venir, à savoir le ministère de Christ dans le lieu très-saint qui ne pouvait avoir lieu au moment des écrits de Paul mais qui se ferait dans l’avenir, à savoir en conclusion des 2300 soirs et matins de Daniel 8 : 14, dans un temps où les choses déformées seraient redressées. La raison pour laquelle j’ai développé ce chapitre 9 des Hébreux, c’est pour vous prouver que le ministère de Christ dans les deux appartements du sanctuaire céleste ne sont pas quelques vieilles doctrines poussiéreuses de l’Ancien Testament, mais c’est une vérité clairement présentée dans le Nouveau Testament. La purification du sanctuaire est une doctrine vivante, vibrante du Nouveau Testament bien que ce soit contesté par les Évangéliques. Ce ministère de Christ durant le Jour des Expiations dans le lieu très-saint a pour objet non pas seulement de préparer un peuple pour la résurrection, c’était déjà le dessein de Martin Luther en son temps, mais le but spécifique de ce message de l’Évangile éternel dans le contexte du jugement est de préparer un peuple pour la translation, c’est-à-dire pour l’enlèvement de l’Église.
Certains enseignent que le message de 1844 n’est qu’une sorte d’amplification, de simple ré-accentuation du message de la justification par la foi donnée par les Protestants, ce n’est qu’une sorte de réaffirmation du message de la Réformation au XVIème siècle, donc rien de différent… Ce sont là les affirmations de nos théologiens comme Georges Knight, un de nos principaux historiens Adventistes qui a écrit un certain nombre de livres s’opposant au Message de Jones et Waggoner : « A l’usage amical des lecteurs du Message de 1888 » ainsi qu’un autre livre intitulé « De 1888 à l’apostasie ». Il a fait allusion à l’apostasie de Jones. Dans un autre livre « Les saints en colère », il écrit que le Message de Jones et Waggoner, qu’Ellen White a appelé « un très précieux message » n’était qu’une simple récapitulation de Martin Luther et Zwigli.
Herbert Douglas, un autre théologien adventiste contemporain a écrit un livre important sur la biographie d’Ellen White, intitulé : « Les messagers du Seigneur » et dit ceci : « Les écrits d’Ellen White démontrent clairement que ce précieux message n’était pas une redécouverte de l’accentuation mise par la justification par la foi par les Réformateurs du XVIème siècle ni un emprunt des revivalistes protestants du XIXème siècle ; non plus qu’une identification avec l’œuvre de John Wesley, méthodiste, telle qu’elle est définie dans « Le secret d’une vie victorieuse ». Le Message de 1888 n’est pas un retour en arrière, mais une redécouverte de la pureté de l’Évangile que Paul avait déjà prêché mais dans le contexte du temps de la fin, du jugement d’Apocalypse 14. Ainsi donc, ma prière est que vous commenciez à apprécier la bonne nouvelle inconditionnelle de l’Évangile éternel, à savoir que Jésus est le Sauveur de tous les hommes en particulier de ceux qui croient. Mais il doit être présenté dans le contexte du temps de la fin de Daniel 8 : 14 et le Jour des Expiations qui se passe dans le Ciel.
Que le Seigneur nous bénisse alors que nous continuons de creuser plus profondément dans la Parole de Dieu.
LA VÉRITÉ PARTICULIÈRE DE 1844
Dans le livre de Daniel, au chapitre 8, une vision est donnée au prophète Daniel. C’est une vision parallèle à celle du chapitre 2. Elle gravite autour du sort de quatre grands empires. Dans Daniel 2, nous voyons une statue avec une tête d’or, une poitrine d’argent et des bras d’argent, puis le ventre et les hanches d’airain et les jambes et les pieds de fer. Nous le savons, cette description correspond aux grandes nations de Babylone, Médo-Perse, la Grèce et de Rome. Dans le chapitre 7, la même vision est donnée sous des symboles différents. Voilà quatre animaux représentant à nouveau ces quatre grands empires. Babylone, Médo-Perse, la Grèce et Rome. Ensuite, au chapitre 8, Daniel a une autre vision qui prolonge les précédentes. Cette fois-ci, Babylone n’est plus dans le tableau. Daniel a une vision d’un bouc et d’un bélier qui ont des cornes puissantes qui frappent. Nous sommes en présence des empires Médo-Perse et Grec représenté par le bouc et cette puissance qui jaillit ensuite –imagée par la corne- est la puissance romaine. Il y a là une chose très intéressante qui apparaît : deux puissances qi s’affrontent, qui entrent en conflit. Ce sont deux principes qui sont en compétition pour avoir le pouvoir, deux puissances qui combattent pour la suprématie. Ces deux principes d’actions contiennent en eux-mêmes la grande controverse. Elle est sous-jacente dans le combat de ces puissances. Ces deux principes ont déjà commencé dans le ciel à s’affronter.
L’un de ces principes est appelé le mystère de l’iniquité et l’autre est le mystère de la piété.
- Le mystère de l’iniquité est le principe de l’exaltation du moi. L’auteur de ce principe est Lucifer. C’est appelé un mystère car cela n’aurait jamais dû avoir lieu. En fait, c’est Lucifer qui convoitait l’égalité avec le Fils de Dieu. Il s’exalta lui-même contre Dieu. Le mystère de l’iniquité cherche à s’élever toujours plus haut, à capter le pouvoir à son profit, c’est l’exaltation du moi.
- Le mystère de la piété est le caractère de Dieu. C’est un amour qui se sacrifie lui-même, c’est un amour oblatif, qui se donne. Le mystère de la piété, descend, s’humilie, il ne va pas chercher son propre plaisir mais le bien des autres. Nous pouvons résumer ce principe en un mot : AGAPE, l’amour de Dieu, l’amour qui se donne. C’est l’essence même du caractère de Dieu, un amour qui se donne, qui se sacrifie lui-même.
Ces deux principes s’opposent et cela depuis le début de la rébellion dans le ciel : l’exaltation du moi et l’amour Agape qui se sacrifie, qui se donne.
Le mystère de l’iniquité et le mystère de la piété sont en complète opposition.
1 Timothée 3 : 16 : « Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand: celui qui a été manifesté en chair, justifié par l'Esprit, vu des anges, prêché aux Gentils, cru dans le monde, élevé dans la gloire. »
Ce mystère de la piété est grand : nous voyons là, Dieu descendre du ciel jusqu’au plus bas, jusqu’à nous, se manifestant dans la nature humaine, justifié par l’Esprit et vu par les anges, prêché parmi les nations et cru dans le monde entier et ensuite enlevé à nouveau dans la gloire.
Pourquoi Paul donne-t-il cette définition dans ce verset ?
Pourquoi conclut-il ce chapitre par la définition de la piété ?
Si nous lisons les versets 14-15, « Je t'écris ces choses, avec l'espérance d'aller bientôt vers toi, mais afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l'Église du Dieu vivant, la colonne et l'appui de la vérité », nous voyons que Paul a écrit ce passage afin que les gens sachent comment se comporter dans la maison de Dieu et l’Église du Dieu vivant, pilier de la vérité. L’Église est donc le pilier et le fondement de toute vérité. Ces deux principes vont être là aussi dans l’Église et Paul nous écrit cela pour savoir comment se comporter face à ces deux principes opposés. La manière de se comporter va graviter autour du mystère de la piété. L’amour qui se sacrifie est le signe que nous sommes avec Dieu. Le début du chapitre 3 traite du problème suivant : Comment les dirigeants vont-ils être désignés pour diriger l’Église ? Si quelqu’un désire être un évêque ou un ancien, cet homme devra être le mari d’une seule femme, il doit savoir comment diriger sa maison, sa famille. Celle-ci doit être en soumission à son autorité. Ensuite, Paul conclut par cette définition du mystère de la piété. Pourquoi Paul met-il tant l’accent sur les conditions pour être ancien et évêque dans l’Église ? Il met cela en relation avec ce qui est une partie de la création originelle. Rappelons que lorsque Dieu créa Adam et Ève, ils furent crées à l’image de Dieu. De quelle manière furent-ils créés à l’image de Dieu ? Le Père et le Fils sont égaux. Cependant le Père et le Fils ont deux fonctions différentes. Le Fils a volontairement accepté de se soumettre à Son Père céleste. Cette fonction de relation entre le Père et le Fils existait avant qu’Adam et Ève fussent créés. Cette fonction de relation entre le Père et le Fils existait avant qu’Adam et Ève fussent créés. Le Fils a accepté le rôle de commandant en chef des armées célestes, (Josué, chapitre 5) et le Père était le commandant suprême. Dès le commencement, avant qu’Adam fut créé, cette relation entre le Père et le Fils existait. L’un a volontairement accepté d’être soumis à l’autre. Cette chose est devenue essentielle. Lorsque le péché est venu dans le monde, le Fils a accepté de descendre à une position se plaçant sous le commandement suprême. Il était chef des armées célestes, mais maintenant il est devenu chef de la race humaine. Dieu créa donc Adam et Ève à l’image de Dieu. Ils étaient à égalité devant Dieu mais avaient deux fonctions différentes. Leur rôle était semblable à celui du Père et du Fils. Adam fut créé le premier et ensuite la femme. Dieu les informa de la chute d’une partie des anges suite à la rébellion dans le ciel. Adam fut chargé de donner des noms à tous les animaux avant qu’Ève ne fut créée. Adam devait être le chef de la femme. Il avait la responsabilité de la protéger mais il était en fait en égalité avec elle. Ève fut créée à partir du côté d’Adam. Lorsqu’ils furent créés, ils ne savaient pas qu’ils étaient nus. Ils avaient donc un halo de lumière qui les entourait et lorsqu’Ève s’éloigna de son mari, en contraction avec l’ordre de Dieu, l’ange déchu, le serpent l’a surprise en état de non-vigilance.
Genèse 3 : 1 : « Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l'Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin?»
Autrement dit, il insinua le doute dans l’esprit d’Ève concernant l’ordre de Dieu. Ève donna du crédit aux paroles du serpent et ce fut sa première erreur de comportement. Elle décida d’exercer sa propre volonté en opposition flagrante avec l’ordre précis de Dieu. C’est pourquoi il faut toujours être prudent vis-à-vis de nos pensées afin qu’elles ne soient pas en contradiction avec la Parole de Dieu. Lorsqu’Ève, croyant bien faire, a offert du fruit à son mari pour le partager, quelque chose s’est passé concernant leurs rôles respectifs. Elle dit : « Tiens Adam, mange de ce fruit, il a l’air bon. » Adam réfléchit à ce sujet, ce n’est pas lui qui a été séduit, il agit en toute conscience et au moment où il a accepté le fruit que lui donnait Ève, il y eut immédiatement un changement dans la relation entre Adam et Ève. C’est elle qui prit la direction des décisions et là, en quelque sorte, il a accepté que les choses soient inversées. Il n’a pas affirmé l’autorité que Dieu lui avait donnée. Que s’est-il passé ensuite ? Immédiatement, ils s’aperçurent qu’ils étaient nus, le halo de lumière qui les entourait avait disparu. Ils ne sont pas devenus conscients de cela avant qu’Adam n’ait pris la décision de manger du fruit. Lorsqu’il fit cela, il a volontairement abandonné la responsabilité qui lui était confiée quant à la race humaine. Ainsi Dieu a dit à Adam : « Adam, où es-tu ? » il dit encore : « Parce que tu as écouté la voix de ta femme, le sol sera maudit à cause de toi et vous mangerez votre pain à la sueur de votre front. » ce récit est important. Le fait d’avoir transféré l’autorité à sa femme a eu pour conséquence que la race humaine entière doit travailler à la sueur de son front. À ce moment-là, le mystère d’iniquité a commencé à prendre racine dans l’humanité.
Paul fait allusion à cela dans 1 Timothée 2 : 13, 14. Il dit : « Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite ; et Ève ensuite ; et ce n’est pas Adam qui a été séduit, c’est la femme qui, séduite, s’est rendue coupable de transgression. »
Paul donne ensuite les raisons pour lesquelles un homme doit être nommé ancien ou évêque dans l’Église. Quiconque refuse d’accepter ces principes s’opposent à l’essence même de l’Évangile. Comment le savons-nous ?
1 Timothée 3 : 14-16 : « Je t'écris ces choses, avec l'espérance d'aller bientôt vers toi, mais afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l'Église du Dieu vivant, la colonne et l'appui de la vérité. Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand: celui qui a été manifesté en chair, justifié par l'Esprit, vu des anges, prêché aux Gentils, cru dans le monde, élevé dans la gloire. »
C’est là une brève introduction. Ce principe de l’exaltation du moi est le même qui est révélé dans le chapitre 8 de Daniel.
Nous avons parlé de 1844 et de la purification du sanctuaire (Voir la Tragédie des siècles, chapitre sur la purification du sanctuaire).
Dieu révéla le mystère de la grande déception de 1844, un système complet de vérités en harmonie et reliées entre elles ; c’est la main divine qui avait dirigé le grand Mouvement Adventiste, les grands devoirs à accomplir alors qu’Il mettait en lumière la position et l’œuvre de Son peuple.
La découverte de ce mystère, le sujet du sanctuaire céleste n’aurait jamais été compris si deux choses n’avaient pas été mises en évidence. L’interprétation soigneuse de la Bible par des prédicateurs tels que William Miller, Joseph Lacunza, jésuite sud-américain, et Joseph Wolf, Israélite converti au Christianisme. Tous ces hommes-là commencèrent à prêcher le développement de ces prophéties chronologiques précédent la seconde venue de Christ. Le livre de Daniel devait être scellé et les prophéties chronologiques de Daniel 8, Daniel 12 furent développées et commencèrent à être bien comprises. William Miller utilisait la Bible seule. Si Miller s’était appuyé sur différents commentaires écrits avant lui ou même sur des écrits des réformateurs, il aurait été mal dirigé concernant l’interprétation correcte de ce texte concernant la période de temps prophétique se terminant en 1844.
Bien que Miller interprétât correctement la chronologie des temps aboutissant en 1844, il s’est trompé quant à l’évènement qui se déroula à ce moment-là. Il pensa qu’il s’agissait de la seconde venue de Christ. La chronologie était bien calculée, cela était exact, mais l’évènement n’était pas correct. Cela conduisit à la clé qui a ouvert la compréhension après 1844. Cette clé est la compréhension de l’œuvre qui se passe dans le sanctuaire céleste.
L’interprétation de Miller des 2300 soirs et matins se terminant en 1844 était complètement dépendante de la bonne compréhension de ce qu’était le sacrifice quotidien. Je vous ai déjà parlé du conflit entre le bélier et le bouc dans Daniel 8. Le Bélier représente le royaume Médo-Perse, le bouc représente la Grèce et la corne représente la Rome païenne.
Remarquez bien el verset 4 : « Je vis le bélier qui frappait de ses cornes vers l’Occident, au Septentrion et au Midi ; aucun animal ne pouvait lui résister, et il n’y avait personne pour délivrer ses victimes ; il faisait ce qu’il voulait, et il devint puissant. »
Le bélier est devenu puissant et a étendu sa puissance géographiquement dans toutes les directions. Personne ne pouvait lui résister.
Ensuite, le bélier s’est heurté au bouc. La Perse et la Grèce entrèrent en conflit. C’est la Grèce qui gagna avec Alexandre le Grand.
Verset 8 : « Le bouc devint très puissant; mais lorsqu'il fut puissant, sa grande corne se brisa. Quatre grandes cornes s'élevèrent pour la remplacer, aux quatre vents des cieux. »
D’abord, la Perse devint une puissance très grande –elle s’exalta-, le bélier s’exalté, prit de la puissance, de l’autorité. Le bouc représentant de la Grèce lui aussi s’est élevé.
Au verset 9, nous lisons : « De l'une d'elles sortit une petite corne, qui s'agrandit beaucoup vers le midi, vers l'orient, et vers le plus beau des pays. »
Cette corne qui jaillit après la Grèce représente la Rome païenne. L’Empire Romain est devenu de ce fait, tout puissant. Nous voyons bien ici comment fonctionne le mystère de l’iniquité, de l’exaltation du moi qui est d’abord manifesté par la montée de la Perse, de la Grèce qui s’exalte, puis Rome qui s’étend –comme des métastases- partout en Europe, Asie, Afrique… et se lance donc à la conquête du monde. Elle occupe la terre sainte, la Palestine.
Versets 10 et 11 : « Elle s'éleva jusqu'à l'armée des cieux, elle fit tomber à terre une partie de cette armée et des étoiles, et elle les foula. Elle s'éleva jusqu'au chef de l'armée, lui enleva le sacrifice perpétuel, et renversa le lieu de son sanctuaire. »
Le mot sacrifice ne se trouve pas dans le texte hébreu.
L’idée est que ce sacrifice perpétuel, ce service avait lieu dans le sanctuaire.
Il s’agit là de l’exaltation du moi qui essaie de lutter contre Dieu. À Rome, il
y a deux phases qui se suivent. Elles coexistèrent : La Rome païenne s’exaltait,
c’est l’exaltation du moi terrestre qui se perpétuait. Elle s’est élevée jusqu’à
être absorbée par la Rome papale… La Rome papale a fait suite à l’Empire Romain.
Nous pouvons voir cela parce que c’est la Rome païenne –sous Constantin- qui a
passé les premières lois du dimanche en opposition avec le jour du repos de la
Parole de Dieu. Cette loi de Constantin a commencé à être promulguée en 321.
Cette loi disait que le jour vénérable du soleil devait être le jour du repos.
Ce principe qui consiste à s’exalter contre l’autorité divine par la Rome
païenne, cette tournure de l’esprit de l’exaltation du moi humain a été absorbée
par la Rome papale. L’idée de sacrifice perpétuel dans la Bible –il n’y a pas le
mot sacrifice dans l’hébreu-, ce mot a été ajouté par les traducteurs. Le mot « perpétuel »
est un substantif qui résume en lui-même le principe de l’exaltation du moi.
Cette idée que le « quotidien » ou « perpétuel » est une influence négative qui
essaie de s’exercer. C’était là la clé qui permit à William Miller d’interpréter
correctement la prophétie chronologique de Daniel 8 : 14. Citation tirée du
livre Premiers Écrits, p. 74, 75 : « Puis je vis que pour ce qui concerne
le « perpétuel » (Dan. 8 : 14), le mot « sacrifice » avait été rajouté par les
hommes ; il n’est pas dans le texte. Le Seigneur en a donné une vue correcte à
ceux qui ont proclamé l’heure du jugement.
« Avant 1844, presque tous les Adventistes croyaient à la bonne explication du
« continuel » ; mais dans la confusion qui suivit 1844, d’autres explications
furent avancées et l’incertitude s’ensuivit. Depuis 1844 on n’a plus eu besoin
d’accepter de date, et on ne devra plus en fixer. »
Le fait de donner des dates n’existera plus jamais après. Si j’examine cela avec vous, c’est afin que vous puissiez comprendre comment Miller et les autres prédicateurs d’avant, comme Lacunza, Joseph Wolf en vinrent à la compréhension correcte de Daniel 8 : 14. Ce discernement était fondé sur une bonne compréhension du « quotidien », du « continuel ou perpétuel » en relation avec un caractère de l’exaltation du moi d’ordre humain et pas du tout du ministère de Grand Prêtre, de Christ. Ce point de vue a été accepté, reconnu par James White en particulier, Joseph Bates, Andrews, Uriah Smith… mais d’autres s’y opposèrent : Conradi, Daniels, Prescott, dans les années 1900. Ils acceptèrent un autre point de vue sur le perpétuel qui était celui des réformateurs du XVIème siècle. Ces deux factions ont commencé à opposer les discutions théologiques et Haskel, Butler… s’en sont tenus au point de vue donné par William Miller et ont utilisé aussi des affirmations de sœur White dans Premiers Écrits. Cependant, le nouveau point de vue, à savoir que le « quotidien » ou « continue » (ou perpétuel) faisait allusion à la prêtrise de Christ, devint prédominant et s’est imposé dans les années 1900. En conséquence, des personnes telles que Desmond Ford, un érudit adventiste de grande réputation ont commencé à embrasser le nouveau point de vue sur le « perpétuel » attribuant cela à la prêtrise de Jésus-Christ et cela les amena au rejet même du sanctuaire céleste ayant réalisé avec ce point de vue que si le « quotidien » était vraiment la prêtrise de Christ dans le Ciel alors la prophétie chronologique se terminant en 1844 ne pouvait plus être soutenue.
Ainsi donc, Desmond Ford a réalisé immédiatement que si la prêtrise de Christ avait été enlevée par la papauté, à partir du moment où le quotidien avait été enlevé jusqu’à ce que le sanctuaire soit purifié, ce temps devait être 2300 soirs et matins mais si la papauté avait pris à son compte la prêtrise de Christ, alors cela devait amener en l’an 300 après Jésus-Christ. Cela nous conduirait 2300 années après 300, donc en 2600, ce qui nous amènerait à croire que le sanctuaire ne serait pas purifié jusqu’à cette date. Cependant, si le quotidien c’est le caractère du paganisme qui s’exalte, dans la vision de Daniel, cela a commencé par l’empire Médo-Perse, nous comprenons que l’interprétation de Daniel 9, l’année 457 avant Jésus-Christ, s’harmonise avec la période où cet empire a régné. C’est la raison pour laquelle William Miller interprétant le quotidien comme le caractère de la papauté qui s’exalte arrivait à la conclusion exacte que les 2300 jours-années se terminaient en 1844. Ceux qui acceptent le point de vue que le ministère de Christ et concerné par ce quotidien sont restés dans un état total de confusion.
Pour résumer cela, le bélier, le bouc et la corne sont tous des symboles dans le sanctuaire. Ces animaux étaient sacrifiés sur l’autel du sanctuaire. Ils sont normalement des symboles puisqu’ils étaient offerts en sacrifice. Dans le passage de Daniel, le bélier, le bouc représentent le mal, la corruption les puissances corrompues, mauvaises. Ce sont donc finalement des symboles de contrefaçon offerts dans le sanctuaire, ce qui implique que des mots tels que le « quotidien », employés avec le sanctuaire, sont une contrefaçon de l’œuvre de Dieu dans le sanctuaire. Autrement dit, il ne s’agit pas là d’un symbole du ministère de la prêtrise de Christ, mais c’est le caractère qui s’exalte soi-même, une puissance du paganisme. Tout ce chapitre de Daniel 8 traite un principe du ministère de l’iniquité qui se manifeste dans toute la race humaine, incluant toutes les nations, tous les hommes. Nous sommes nés avec le principe d’iniquité en nous, ce problème de l’exaltation de l’être humain qui veut s’édifier en lui-même. Toute cette idée concernant le sanctuaire qui sera purifié est en relation avec la puissance de Dieu par l’Évangile de Jésus-Christ pour purifier ce caractère qui s’exalte lui-même. Ainsi donc, dans ce jour cosmique des Expiations qui est en cours, nous vivons dans cette phase de l’histoire depuis 1844, ce sujet traite donc de la puissance de Dieu pour purifier nos cœurs humains de ce principes de l’exaltation du moi, du mystère de l’iniquité qui s’infiltre aussi dans l’Église. Mais Dieu a une église qui sera purifiée, qui aura été libérée du mystère d’iniquité, du mystère de l’exaltation du moi. C’est là l’idée principale du chapitre 8 de Daniel, ce qui a trait à cette grande controverse entre les deux principes, le mystère d’iniquité c’est-à-dire l’exaltation du moi contre le mystère de la piété, c’est-à-dire de l’amour de Dieu, l’Agape. Lequel des deux va être le plus fort pour ceux qui croient ? L’amour divin Agape ou l’exaltation du moi ? Cela est donc tout le dessein de ce grand Jour céleste des Expiations et la purification du sanctuaire, si bien que finalement le sanctuaire céleste pourra être purifié, restauré selon sa puissance et sa beauté primitive.
Je voudrais conclure ce sujet très difficile et je pense qu’il l’est pour un certain nombre d’entre vous mais je pense vous avoir décrit quelques-unes des idées concernant ces deux principes dans l’humanité et dans l’Église également.
Notre prochaine présentation concernera les privilèges reçus par ceux qui désirent participer au Jour céleste des Expiations, entrer dans le plan de Dieu et participer au festin de noces de l’Agneau.
ÊTES VOUS DÉCIDÉS À ENTRER DANS LE MARIAGE, À PARTICIPER AUX NOCES DE L’AGNEAU ?
Irons-nous au festin des noces ? Cette invitation dont nous parlons est étroitement liée à la purification du sanctuaire.
Apocalypse 19 : 7-9 :
« Réjouissons-nous et soyons dans l'allégresse, et donnons-lui gloire; car les noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints. Et l'ange me dit: Écris: Heureux ceux qui sont appelés au festin de noces de l'Agneau! Et il me dit: Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu. »
Nous remarquons qu’il y a là deux évènements : L’invitation aux noces de l’Agneau et le mariage qui a déjà eu lieu. Ceux qui ont participé à ce mariage ont le privilège d’être conviés au festin des noces.
Que représentent le mariage et le festin des noces ? Le mariage représente l’union de deux personnes. Dans ce cas, il s’agit du mariage de l’Agneau (l’Époux) et de son Épouse. Qui est l’Épouse ? Où se passe le festin des noces ? Quand cela a-t-il lieu ? Relisons le verset 7 :
« Réjouissons-nous et soyons dans l'allégresse, et donnons-Lui gloire; car les noces de l'Agneau sont venues, et son Épouse s'est préparée »
En d’autres termes, le mariage est terminé. L’Épouse s’est préparée. Ce serait une mauvaise nouvelle pour nous si nous attendions jusqu’à la seconde venue de Christ pour aller au mariage.
Luc 12 : 35-36 :
« Que vos reins soient ceints, et vos lampes allumées. Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces, afin de lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera. »
Si vous lisez attentivement, vous remarquerez que le mariage a déjà eu lieu et lorsqu’Il reviendra, Il frappera à la porte.
Luc 12 : 37-38 :
« Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table, et s'approchera pour les servir. Qu'il arrive à la deuxième ou à la troisième veille, heureux ces serviteurs, s'il les trouve veillant! »
Au moment du retour de Jésus, le mariage est déjà terminé et Il s’attend à nous trouver veillant dans l’attente de Son retour. Assurément, je vous le dis, Il se ceindra Lui-même et les fera asseoir pour manger et Il s’approchera pour les servir.
Le mariage a eu lieu avant le retour de Jésus. À Son retour, Il amènera ses gens à la maison et les fera participer au repas des noces, au festin.
Rappelons-nous donc que le mariage a lieu avant Son retour. Cette idée du mariage qui doit avoir lieu au ciel est en relation avec le ministère du Jour des Expiations de Christ dans le lieu très-saint. Il est écrit dans Daniel 8 :14 « et il me dit : Deux mille trois cents soirs et matins ; puis le sanctuaire sera purifié. »
Ce même évènement est décrit dans Malachie au chapitre 3 :1 :
« Voici, j'enverrai mon messager; Il préparera le chemin devant moi. Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez; et le messager de l'alliance que vous désirez, voici, il vient, Dit l'Éternel des armées. »
Cela a donc deux applications. L’une, concernant la première venue de Christ, et la seconde, l’entrée de Christ en 1844 dans le lieu très-saint pour le mariage.
Même idée dans la parabole des dix vierges. On annonce que l’Époux arrive.
« Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l'Époux.
« Cinq d'entre elles étaient folles, et cinq sages.
« Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d'huile avec elles;
« Mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l'huile dans des vases.
« Comme l'époux tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent.
« Au milieu de la nuit, on cria: Voici l'époux, allez à sa rencontre!
« Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes.
« Les folles dirent aux sages: Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent.
« Les sages répondirent: Non; il n'y en aurait pas assez pour nous et pour vous; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous.
« Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.
« Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent: Seigneur, Seigneur, ouvre-nous.
« Mais il répondit: Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas.
« Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure. »
Il s’agit là d’une représentation du peuple qui doit être prêt pour le mariage. Soudain la porte se referme. Le temps de grâce, de probation se termine et les personnes non prêtes essaient de vouloir entrer. Mais Christ n’est pas encore de retour sur les nuées des cieux. C’est une image de Christ qui reviendra pour le festin des noces. Le Cri de Minuit a eu lieu en 1844. Samuel Snow est arrivé à cheval lors d’un camp-meeting au cours duquel un des premiers pionniers prêchait. Il dit : « J’ai un message. » Ce message était le Cri de Minuit. Beaucoup croyaient que Jésus allait venir dans l’été ou le printemps 1844. Mais Samuel Snow avait calculé que la période des 23200 jours-années devait arriver le 2 octobre 1844, le 10ème jour du 7ème mois, le Jour des Expiations selon la computation israélite.
L’idée était donc la suivante : « Le temps est proche, soyez prêts. »
« Jésus va arriver en octobre 1844. » C’était le Cri de Minuit. Rappelons-nous que l’Époux assiste aux noces. Beaucoup entrent avec Lui dans la salle des noces. Ce n’est pas encore cela la seconde venue. Cela se passe avant Son retour, dans le lieu très-saint. Le mariage est en cours actuellement. Si nous avons l’intention de nous rendre dans la salle de noces, il faut y aller dès maintenant avant que le temps de grâce ne prenne fin. Beaucoup vont au mariage et seulement un petit nombre reste. Dans la parabole du festin des noces (Mat. 22), au verset 3 « Il envoya Ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces ; mais ils ne voulurent pas venir. »
Finalement, peu y allèrent. Comment réagissent la plupart des invités ? Au verset 5 : « Mais, sans s’inquiéter de l’invitation, ils s’en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son trafic ; et les autres saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent. »
Ceux qui seront dans la salle de noces sont examinés par Celui qui a organisé le mariage. Si vous voulez aller au mariage, il faut que vous ayez un vêtement de noces adéquats qui est donné par l’hôte, le maître. Dans la parabole du festin des noces, nous remarquons qu’un individu s’est présenté à l’entrée de la salle de noces sans avoir revêtu le vêtement des noces.
On le pria de partir. La porte fut fermée. Chacun est qualifié pour aller au mariage, chacun y est invité. Toutefois pour participer au festin, il faut avoir revêtu le vêtement des noces. La question qui est posée à l’entrée de la salle des noces, c’est-à-dire du jugement d’instruction est : « Cette personne qui se présente au mariage, croit-elle avec une foi vivante, authentique ? » Avons-nous reçu la justice de Christ par la foi seule ? Y a-t-il eu une véritable transformation du caractère ou n’est-ce qu’un comportement apparemment ressemblant mais non véritable du caractère de Christ ? Le vêtement des noces est le pur caractère de Christ. C’est un vêtement des noces sans tache.
Il est écrit dans le livre Les paraboles de Jésus, p. 270 : « L’habit de noces de la parabole représente le caractère pur et sans tache des vrais disciples du Christ. Il a été donné à l’Église de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur ‘sans tache’, ni ride, ni rien de semblable. Le fin lin, disent les Écritures, ce sont les œuvres justes des saints’. C’est la justice du Christ, Son caractère irréprochable qui est communiqué par la foi à ceux qui Le reçoivent comme leur Sauveur personnel. »
Vous le savez, Christ Lui-même, était revêtu de la justice de Son Père, autrement dit : « Tissée sur les métiers du Ciel, cette robe n’a pas un seul fil de la sagesse d’ici-bas. » Les paraboles de Jésus, p. 271.
Christ dans Son humanité a manifesté un caractère parfait. Il s’offre à nous le communiquer, à nous l’impartir. Quel est ce métier à tisser dans le Ciel ? Un métier à tisser sert à tisser un vêtement. Le métier à tisser du Ciel n’est rien d’autre que l’humanité de Christ qu’Il a parfaitement vécue. Cette humanité est la même que la nôtre. Dieu a tissé en Christ un caractère parfaitement juste dans notre nature humaine, pécheresse. Il a l’intention de faire la même chose en nous, en moi et en ceux qui croiront. Il tisse un caractère parfait, une robe parfait de justice, sans tache et nous la donne. C’est un nouveau caractère, un nouveau cœur, de nouvelles pensées. Cela a été accompli sur les métiers à tisser du Ciel, c’est-à-dire que cela a été accompli dans la nature humaine de Christ, qui est aussi la nôtre.
Ainsi, ceux qui entrent dans la salle des noces pour le mariage sont ceux qui sont décidés à entrer par la foi dans le lieu très-saint céleste durant ce grand Jour céleste des Expiations. Là, un jugement s’y déroule. Une question est posée : « Qui veut recevoir cette robe ? » Celui qui veut entrer dans la salle de noces sans ce vêtement ne sera pas accepté. La seule façon d’entrer dans la salle de noces, c’est par la foi. Nous allons au mariage par la foi. Nous recevons la robe de justice de Christ, Son caractère parfait imparti à ceux qui croient. Nous accordons à Christ la permission de purifier ce sanctuaire intérieur de notre cœur par une foi authentique, vivante qui est motivée par l’Agape, l’amour qui vient de Dieu. Notre nature humaine ne peut fabriquer l’amour agape, cet amour qui se sacrifie. Il est reçu comme un don. Alors que nous contemplons l’amour du Christ, cet amour Agape pénétrera dans nos cœurs et cela sera la motivation principale qui changera nos vies afin que nous ne puissions pas vivre pour nous-mêmes, comme autrefois, mais nous pourrons vivre pour Celui qui est mort, qui s’est donné Lui-même pour nous.
Il y a donc une nouvelle motivation de la volonté qui est là. Cette motivation vient de l’amour Agape si nous voulons bien le recevoir. La foi authentique vivante agit par amour. Ce n’est pas la foi plus les œuvres humaines, c’est une foi qui est motivée et qui agit par l’Agape et l’Agape vient de Dieu.
La question est posée au jugement d’instruction : « Cette personne qui fait profession de christianisme a-t-elle une foi vivante, authentique, a-t-elle la foi de Jésus ? A-t-elle une foi motivée et agissant par l’amour Agape, l’amour divin ? »
Ceux qui vont au festin des noces constituent le corps de l’Épouse. Qui est l’Épouse ?
Daniel 7 : 13 : « Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un fils de l'homme; il s'avança vers l'ancien des jours, et on le fit approcher de lui. »
Christ est venu pour recevoir le royaume de Son Père. C’est un royaume de justice. Il a aussi une capitale, qui est la Nouvelle Jérusalem.
Apocalypse 21 : 1, 2 : « Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus. Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est parée pour son époux. »
Jean voit la nouvelle cité descendant du ciel, venant de Dieu, préparée comme une épouse qui est parée pour son époux. Dans Apocalypse 21, nous découvrons que l’Épouse est identifiée avec la Nouvelle Jérusalem, la capitale de ce royaume. Ce royaume possède la gloire de Dieu, donc Sa justice. Cette gloire illumine toute la cité. Son royaume qui est l’Épouse, la Nouvelle Jérusalem est un royaume de justice. Il doit être reçu par l’Église, le corps de Christ. Un royaume n’est pas un royaume à moins qu’il y ait des habitants. C’est le peuple de Dieu. L’Épouse est donc le royaume de Dieu, la Nouvelle Jérusalem. Mais cette ville est habitée par ceux qui sont rendus justes par la foi. Le mariage représente donc l’union de ces deux choses : l’humanité et la Divinité. Cette union est dans le Fils de Dieu, en Jésus-Christ. Cette union est dans le Fils de Dieu, en Jésus-Christ. La Divinité et l’humanité se sont rejointes en Christ. Il a accompli ce mariage dans cette union. Il a procuré les moyens, pour l’homme déchu, c’est-à-dire vous et moi, de partager cette nature divine. Oui, vous pouvez donc aller à ce mariage, à ce festin des noces, mais si vous y allez, il vous faut participer à la nature divine. Voulez-vous aller au festin des noces ?
Quelle est la responsabilité de ceux qui sont invités ? Ils vont par la foi à ce mariage. Il est en court dans le lieu très-saint du sanctuaire céleste.
Christ est prêt à recevoir Son Épouse, c’est-à-dire un royaume de justice qui est une révélation de la divinité dans l’humanité. Dans une chair pécheresse, Il a accompli Son royaume par le moyen de la justice par la foi. Nous pouvons être des invités à ces noces et participer à Son Royaume de justice si nous sommes décidés à aller à ce mariage et à partager Sa justice.
Quel est ce mariage ?
« Pendant que le jugement s’instruit dans le ciel et que les fautes des croyants repentants s’effacent des registres célestes, il faut que sur la terre, le peuple de Dieu renonce définitivement au péché. » La tragédie des siècles, Dans le lieu très-saint, p. 461.
C’est là le résultat de la vraie justification par la foi. Cela rend le croyant obéissant à tous les commandements de Dieu.
« Il [Le message de la justification par la foi] invitait les gens à recevoir la justice de Christ, qui se manifeste par l'obéissance à tous les commandements de Dieu. » Témoignage pour les pasteurs, p. 39 ; Testimonies to Ministers, p. 92.
Les visions les significatives données à Ellen White se
trouvent dans Premiers Écrits. « Je vis deux groupes : l'un était incliné
devant le trône, profondément intéressé ; l'autre semblait indifférent. Ceux qui
s'inclinaient devant le trône priaient en regardant Jésus qui, lui, regardait
son Père et semblait plaider avec lui. Une lumière jaillissait du Père vers son
Fils, et du Fils au groupe en prière. Puis je vis une lumière resplendissante
qui venait du Père vers son Fils, et du Fils flottait sur ceux qui étaient
devant le trône. Mais ils étaient peu nombreux ceux qui la recevaient. Plusieurs
la fuyaient ; d'autres y étaient indifférents, et elle s'écarta d'eux. Quelques-uns
l'appréciaient et allaient s'incliner avec le petit groupe qui était en prière.
Tous, dans ce groupe, recevaient la lumière, et en avaient de la joie. Leurs
visages en reflétaient la gloire. Je vis le Père se lever de son trône, et se
rendre dans un chariot de feu au lieu très saint, au-delà du voile, et s'y
asseoir. Alors Jésus se leva de son trône, et la plupart de ceux qui étaient
inclinés se levèrent avec lui. Je ne vis aucun rayon de lumière passer de Jésus
à la multitude insouciante après qu'il se fut levé, et ces gens étaient
complètement dans les ténèbres. Ceux qui se levèrent en même temps que Jésus, ne
cessèrent d'avoir les yeux fixés sur lui lorsqu'il quitta son trône et il les
conduisit un moment. Ensuite il leva la main droite, et il dit de sa douce voix
: « Attendez ici ; je vais au Père pour recevoir le royaume ; gardez vos
vêtements sans tache ; dans peu de temps je reviendrai des noces et je vous
rendrai avec moi. » Puis un chariot aux roues de flammes de feu, entouré par les
anges, avança près de Jésus, qui y monta et fut conduit au lieu très saint où le
Père était assis. Là, je contemplai Jésus, souverain sacrificateur, se tenant
devant le Père. Autour de la bordure de ses vêtements, il avait des grenades,
entremêlées de clochettes d'or. (Voir Exode 28 : 33, 34.) Ceux qui se levèrent
avec Jésus dirigeaient leur foi vers lui dans le lieu très saint, et priaient :
«Père, donne-nous ton Esprit. » Jésus alors soufflait sur eux le Saint-Esprit.
Dans ce souffle il y avait de la lumière, de la puissance, beaucoup d'amour, de
joie et de paix.
Je me retournai pour voir le groupe qui était resté incliné devant le trône ;
ceux-là ne savaient pas que Jésus l'avait quitté. Satan apparut près du trône,
essayant de faire l'œuvre de Dieu. Je les vis qui regardaient vers le trône, et
priaient : ‘ Père, donne-nous ton Esprit.’ Satan soufflait alors sur eux une
influence maléfique, où il y avait de la lumière et beaucoup de puissance, mais
pas d'amour, de joie et de paix. Le but de Satan consistait à les séduire, et
avec
eux les enfants de Dieu » Premiers Écrits, p. 54-56, autrement dit, pour
rendre nul le Jour des Expiations et le ministère de Christ dans le lieu très-saint.
Certains suivirent Jésus dans le lieu très-saint et après y être allés, ils
décidèrent de se rendre au repas de mariage. Il y en avait quelques-uns parmi le
peuple de Dieu qui abandonnèrent la doctrine du sanctuaire. Ils ont rejoint les
autres qui priaient vers le lieu saint où Jésus n’était plus. Immédiatement, ils
reçurent l’influence non sanctifiée que Satan leur envoya. Autrement dit, ceux
qui abandonnèrent la vérité du sanctuaire furent immédiatement séduits et
conduits finalement à la perdition. Beaucoup de personnes dans l’Église
Adventiste ont abandonné la doctrine du sanctuaire : Desmond Ford, Conradi,
Fredix et beaucoup d’autres aux États-Unis. Lorsqu’ils abandonnèrent cette
précieuse vérité, ils ont été suivis par d’autres, s’entrainant les uns les
autres dans la chute. Beaucoup d’astres brillants dans l’Église Adventiste
s’éteindront.
La question que nous nous posons à présent est celle-ci : Avons-nous pris la décision d’aller au mariage ? Une fois que nous serons entrés dans la salle des noces, y resterons-nous jusqu’à ce que le mariage soit consommé et que Christ reçoive Son royaume ? Lisons à nouveau La tragédie des siècles, p. 427 : « celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. » Ils n’étaient pas présents physiquement à ce mariage, car celui-ci a lieu dans le Ciel, alors qu’ils sont encore sur la terre. Les disciples de Christ, ceux qui suivent Jésus, doivent attendre leur Seigneur lorsqu’Il reviendra du mariage, mais il faut qu’ils comprennent bien Son œuvre et ce qu’Il fait et qu’ils adhèrent par la foi alors qu’Il se présente devant Dieu le Père. Quelques-uns d’entre vous ont peut-être vécu la seconde guerre mondiale. J’étais moi-même un petit garçon, mais à cette époque, en Californie, sur la côte du Pacifique, je me souviens des sous-marins japonais qui étaient dans les eaux, le long des côtes. Si on avait à conduire une voiture le long des côtes pendant la nuit, il était interdit d’allumer les phares. Le carburant était rationné ainsi que la nourriture. C’était un temps d’urgence. La nation était en état d’alerte maximum. Nous vivons maintenant dans le temps cosmique du Jour des Expiations céleste, un temps d’urgence extrême. Les anges du Ciel essaient de préparer de manière urgente le peuple de Dieu à ce qui se passe pour la seconde venue de Christ. Les anges montrent le lieu très saint alors que sur la terre tout semble continuer comme d’habitude, et que certains essaient d’introduire des croyances évangéliques non bibliques. Pour le peuple d’Israël, le Jour antitypique des Expiations, le Yom Kippour à la fin de l’année juive, était un temps d’intensité, d’urgence. Dieu appelait la nation collectivement à une repentance communautaire. Quel est le contenu de cet appel à la repentance communautaire que Dieu nous adresse ? Il demande à son peuple de se repentir, en tant qu’Église, en tant que communauté, de leurs cœurs endurcis, de leur incrédulité en ce qui concerne l’Évangile Éternel dans le contexte du Grand Jour antitypique des Expiations qui se déroule dans le Ciel. Tout le Ciel est dans une condition d’urgence maximum attendant que l’Église Adventiste se décide vraiment à croire tout cela, à savoir la vérité de l’Évangile et la vérité concernant ces derniers temps.
Alors le sanctuaire sera purifié.
Amen !
L’AMOUR AGAPE
Vous avez souvent entendu parler du mot « agape. » J’ai fait référence à ce mot comme étant une puissance de motivation. Si nous voulons vraiment comprendre la justice par la foi, il nous faut comprendre premièrement ce qu’est la foi.
Dans la prière que Paul adresse aux Éphésiens (3 : 17), nous avons là une définition de la foi : « … en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour (agape)… »
La foi consiste à être enracinés et fondés dans l’amour Agape. À moins que nous soyons enracinés et fondés dans l’amour Agape, il est impossible d’avoir une foi authentique. Mais si nous le sommes, nous serons alors en mesure de comprendre « avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu. » (Éph. 3 : 18, 19).
Cette sorte d’amour, nous ne l’avons absolument pas par nature. Adam a été créé avec cet amour mais au moment où le péché s’est introduit en lui, cet amour Agape l’a quitté. En conséquence de cela, il a été rempli de l’amour du moi, de l’exaltation de soi. C’est avec cet égocentrisme que nous naissons dans ce monde. Il y a un petit mot qui a retourné le monde. Alors que Paul prêchait à Thessalonique, il y a eu une sorte de soulèvement contre lui. Paul fut caché dans un endroit secret et les gens de Thessalonique étaient à sa recherche. Ils sont allés dans la maison d’un homme appelé Jason pour le chercher, mais ils ne le trouvèrent pas. Ils se sont mis à se plaindre de la situation. Ils dirent : cet homme est en train de mettre le monde à l’envers. Ce mot qui a tourné le monde à l’envers est le mot « agape ». Nos langues anglaise, française, espagnole, allemande, italienne…. sont pauvres. Chacune de ces langues a un seul mot pour amour. En anglais, c’est « love », en allemand « liebe », en français « amour » et en italien « amore ». Néanmoins le grec n’a pas cette pauvreté de langage. En grec, il y a quatre mots pour désigner l’amour :
· Eros : amour bon mais possessif. De nos jours il a revêtu une connotation sexuelle.
· Phileo : amour fraternel, qui est utilisé dans la Bible.
· Stangle : amour familial
· Agape
Le mot le plus sublime est « Dieu est amour » (1 Jn 4 :8 )
Comme je vous l’ai dit, nous ne naissons pas avec l’Agape
Cet Agape vient comme un don, nous ne le produisons pas, il ne nous est pas naturel. Rappelez-vous l’histoire de Jésus après la résurrection. Il était au bord de la mer de Galilée. Les disciples étaient en train de pêcher et ils n’avaient rien pris du tout. Soudain, ils ont vu un homme marcher sur le bord du rivage. Un des disciples l’a reconnu. Il a dit : « Mais c’est Jésus qui est là ». Pierre a plongé dans l’eau pour aller Le rejoindre. Pierre était donc le premier arrivé. La conversation a eu lieu à ce moment-là entre Jésus et Pierre.
Jean 21 : 15 : « Après qu'ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre: Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu plus que ne m'aiment ceux-ci? Il lui répondit: Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit: Pais mes agneaux. »
Jésus pose la question à Pierre : « Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu de l’amour Agape? et Pierre Lui répondit : « Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime de l’amour ‘phileo’. Jésus reposa la même question : « Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu de l’amour Agape? »
La seconde fois, Pierre répondit : « Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime de l’amour ‘phileo’. »
Pierre refusait d’utiliser le mot Agape car il savait que cet Agape est parfait et ne manque jamais son but. Il savait au fond de lui qu’il avait trahi son Maitre dans la cour du tribunal. Il n’était pas trop pressé d’utiliser ce mot Agape. Il dit seulement « Seigneur, je t’aime d’un amour fraternel ». Jésus lui pose une troisième fois la question : M'aimes-tu de l’amour ‘phileo’? Jésus emploie le mot phileo. Pierre répondit : « Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime de l’amour ‘phileo’. » On voit là le contraste entre l’Agape qui est un amour qui ne faillit jamais et l’amour humain.
1 Corinthiens 13 traite de l’amour Agape. L’Agape ne cherche pas son avantage, il n’est jamais fier de lui-même, il ne se met jamais en colère. Réfléchissons : « Avons-nous l’Agape ? Faut-il vraiment que nous l’ayons ? » « Oui, nous devons vraiment l’avoir. » La Bible dit : « Ayez les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. » Et la mentalité, la pensée de Christ, c’est la pensée de l’Agape. Lorsque la Bible dit : « Que les sentiments qui étaient en Jésus-Christ soient les vôtres » nous voyons là qu’avoir l’Agape est un impératif biblique, c’est le caractère de Dieu.
Donc, vous pouvez avoir l’Agape. Si vous croyez de tout votre cœur, Dieu va vous le donner.
Je vais prendre un moment pour mettre en contraste l’amour humain avec l’amour Agape de Dieu. L’amour humain est eros et l’amour divin est Agape. Personne ne naît dans ce monde avec une provision d’Agape. Nous naissons avec l’eros qui est un amour possessif, conquérant, et centré sur la satisfaction du moi. C’est un amour humain naturel, c’est celui que la maman peut avoir pour son enfant, mais l’eros est un amour humain qui est toujours dépendant de la beauté de l’objet convoité. L’amour Agape aime même les personnes laides et antipathiques. L’Agape aime même ses pires ennemis. Nous allons essayer de mettre en contraste cinq cas qui opposent le sentiment eros et le sentiment Agape.
L’amour humain eros, nous l’avons dit, dépend de l’objet convoité.
Exemple : Si quelqu’un avait su que le président Abraham Lincoln serait tué d’une balle dans la tête, il se serait peut être porté volontaire pour s’asseoir à sa place après avoir vu le caractère admirable du président. Mais la raison pour laquelle il aurait pris sa place n’aurait pas été à cause de l’Agape mais à cause de l’estimation de la valeur de cet homme. Cette générosité est dépendante des qualités de la personne qui vaut la peine que l’on meure pour elle. Paul fait allusion à un vieux mythe grec. C’est l’histoire de deux jeunes gens, une magnifique jeune fille Alceste et un beau jeune homme de bonne éducation, Admète. Il avait été formé pour être sénateur. Les dieux de la mythologie grecque se sont rassemblés pour discuter. Nous allons frapper ce jeune homme d’une maladie mortelle, et en quelques semaines, il mourra d’une mort certaine à moins que quelqu’un soit volontaire pour mourir à sa place. Dans ce cas, nous lui épargnerons la vie. Ils ont posé la question à ses parents qui lui dirent : C’est un magnifique jeune homme mais nous ne sommes pas prêts à mourir pour lui. Ils ont posés la question à ses frères et sœurs et la réponse fut identique. On a demandé à la jeune Alceste. Cette jeune fille qui était sur le point de passer sa vie avec lui, se dit en elle-même : s’il meurt, toutes les bonnes choses qui sont en lui vont disparaitre aussi, tout ce qu’il fait de bien pour les autres ne sera plus. Et elle se dit en elle-même : mais si c’est moi qui meurs, personne ne me regrettera. Donc, elle fut disposée à mourir pour son fiancé, mais la raison pour laquelle elle était disposée à mourir à sa place, est qu’elle voyait en lui de la bonté dans l’objet qu’elle aimait.
Romains 5 : 7 : « À peine mourrait-on pour un juste ; quelqu’un peut-être mourrait-il pour un homme de bien. »
Dans ce chapitre, Paul fait allusion à ce mythe concernant ces jeunes gens. En d’autres termes, si quelqu’un a une grande valeur, même pour cette raison là, vous ne seriez pas disposé à mourir à sa place. Quelqu’un peut accepter de mourir à la place d’un autre qui a de la valeur à ses yeux, mais cet amour-là, c’est toujours eros.
Nous voyons au contraire, l’amour Agape au verset 8 : « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. »
Alors que nous étions sans force, alors que nous étions encore des pécheurs, que nous étions en inimitié contre Dieu, l’Éternel a démontré Son Agape alors qu’il n’y avait rien de bon en nous. Il est mort pour Ses ennemies, c’est-à-dire pour vous est moi et toute la race humaine. C’est là l’Agape de Dieu.
C’est le 1er contraste entre l’Agape et l’eros. L’amour humain dépend de la beauté, des qualités de l’objet qu’il contemple. L’Agape est indépendant de la bonté ou de la beauté de l’objet qui est en face de lui. Le 2ème contraste, la seconde opposition, l’amour humain eros repose sur un besoin. Un homme a besoin d’une femme parce qu’il aime. Une femme a besoin de son mari peut-être pour sa force ; les parents aiment leurs enfants est réciproquement. Les parents ressentent une satisfaction à cause de ces petits êtres qui sont dépendants d’eux. En fait, tout mariage qui repose sur l’eros risque bientôt d’être en grande difficulté parce que l’amour humain oscille et manque son but. C’est pourquoi, il y a actuellement 55% de divorces aux États-Unis. Je pense qu’il y a au minimum 35% de divorces en France. La raison en est que la plupart des mariages ne sont pas basés sur l’Agape. Si un mariage est basé sur l’Agape, si chacun a l’Agape qui règne dans son cœur, le mariage ne craquera pas.
Les jeunes gens qui commencent à rechercher une compagne pour le mariage, commencent par regarder à la personne la plus attirante, la plus belle. Ils vont donc se baser sur des sentiments, des émotions, des pulsions. Toutefois, s’ils se mettent à genoux pour prier : « Seigneur, amène vers moi la personne que tu me réserves personnellement. » Si cette personne a l’Agape dans son cœur, ce mariage-là ne se détériorera pas. L’amour humain dépend d’un besoin d’attirance. L’amour Agape n’a pas un sentiment de besoin.
2 Corinthiens 8 : 9 : « Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis. »
Donc vous voyez que l’Agape n’éprouve pas un sens de besoin, ni de réciprocité.
Le 3ème contraste entre l’Agape et l’éros.
Éros dépend de l’objet qu’il convoite. Il y a quelques années en Afrique, le fiancé devait payer une dot au père de la jeune fille pour pouvoir l’acheter. Le montant de la dot dépendait de la valeur qu’on attribuait à cette jeune femme. Par exemple, si elle n’avait pas d’éducation scolaire, le prix était simplement une vache. Si elle avait une éducation d’école primaire, elle valait au moins cinq vaches. Mais si elle avait une éducation d’un niveau secondaire, le prix montait jusqu’à vingt-cinq vaches, mais si cette femme était docteur en philosophie de l’université d’Oxford, le père pouvait demander pour elle, le prix d’une voiture Mercédès. Il était prêt à payer ce prix parce qu’il attribuait une valeur à cette femme. Mais en contraste, l’Agape ne dépend pas de la valeur, au contraire, il créé de la valeur à l’objet qu’il contemple.
Ésaïe 13 :12 : « Je rendrai les hommes plus rares que l'or fin, Je les rendrai plus rares que l'or d'Ophir. »
En d’autres termes, l’Agape crée de la valeur dans l’objet qu’il contemple.
Si vous vous sentez vous-mêmes sans valeur ou déprimé, et si vous voulez avoir de l’estime pour vous-même, les psychologues vous diront à quel point il est important de s’attribuer de la valeur, de se considérer. Dieu a placé une valeur sur nous, une valeur équivalente à celle qu’Il attribue au Fils de Dieu, c’est-à-dire à Son propre Fils, parce que pour nous sauver, il fallait qu’Il s’incarne dans l’humanité, qu’Il devienne notre frère ainé en communion avec nous pour l’éternité. Lorsque vous appréciez cela, vous commencez à réaliser que Dieu a placé sur vous, la même valeur qu’Il accorde à Son Fils.
4ème contraste entre Agape et eros.
L’éros, l’amour humain, part à la recherche de Dieu en tâtonnant sans Le trouver. Les Grecs ont toujours construit leurs temples, leurs lieux de culte, sur la plus haute montagne qu’ils pouvaient trouver et en Grèce, c’est le Mont Olympe. Ils essayaient de trouver des hauts lieux pour s’élever, pour atteindre Dieu. Eros essaie de chercher Dieu par des moyens humains comme si Dieu se cachait d’eux. L’Agape est l’opposé. C’est Dieu qui descend vers ce monde à notre recherche. Il a uni Sa Divinité à notre humanité et Il s’est mis en relation permanente avec notre humanité. Il a constamment recherché la race humaine. Le chapitre 2 de Daniel relate le rêve de Nébucadnetsar ; vous vous rappellerez que les astrologues n’ont pu interpréter son songe et Nébucadnetsar les a menacés de mise à mort à cause de leur incapacité. Les astrologues ont rétorqué que leurs dieux ne voulaient pas leur donner la réponse. Les dieux de toutes religions païennes n’ont rien à voir avec Dieu qui veut s’approcher très très près de nous et qui devient une partie de nous afin de nous sauver. Lorsque les Grecs ont entendu ce mot « Agape », cette sorte de Dieu qui descend pour s’approcher très près de nous, un Dieu qui vient habiter dans la chair humaine, ce mot « Agape » a mis le monde sens dessus-dessous. Quelqu’un peut-il me trouver dans la Bible que c’est la brebis perdue qui part à la recherche du berger ? Il n’y a pas de parabole de ce genre dans la Bible. C’est toujours le berger qui part à la recherche de la brebis perdue. C’est donc Dieu qui prend l’initiative de l’amour Agape. Il est constamment très proche de nous. Il tape sur l’épaule des païens. Il nous tape sur l’épaule et nous dit : Va par ici et pas par là.
Esaïe 30 : 21 : « Tes oreilles entendront derrière toi la voix qui dira: Voici le chemin, marchez-y! Car vous iriez à droite, ou vous iriez à gauche. »
Il a fait en sorte qu’il soit difficile d’être perdu car le chemin qui mène à la destruction est rempli d’épines et de ronces. Une vie meilleure, p. ?
5ème point de contraste entre Agape et eros.
L’amour humain a pour ambition de s’élever toujours plus haut, si on demande à un enfant de cinq ans : « Quel âge as-tu ? » Il vous dira « J’ai cinq ans et 7 mois et je vais bientôt avoir 6 ans. »Il veut déjà avoir 6 ans. Si vous rencontrez un fonctionnaire auxiliaire, son ambition sera de devenir fonctionnaire titulaire. Peut-être aussi devenir vice-président de l’État. Donc la tendance humaine est de grimper à l’échelle du pouvoir. Le pasteur d’une église locale ambitionne peut-être de travailler un jour dans les bureaux de la Fédération comme secrétaire de l’Association Pastorale, puis il visera la Conférence Générale. C’est la réponse naturelle de l’amour humain. On cherche donc à monter les barreaux de l’échelle. Mais l’Agape par ailleurs, n’hésite pas à descendre, à s’humilier lorsque cela est nécessaire. Je voudrais faire allusion au sermon préféré de Paul, dans Philippiens, chapitre 2. Dans ce passage, nous voyons un sommaire, une sorte de résumé de ce qu’est l’Agape.
Philippiens 2 : 5 : « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. »
Rappelez-vous qu’il nous faut avoir l’Esprit de Christ qui est bien sûr, l’esprit de l’Agape. En quoi consiste la mentalité de Christ ? Nous allons voir sept marches qui descendent, par l’amour Agape. c’est ce que Christ a fait. « Lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu. »
1ère marche :
Au début, Il est égal à Dieu mais Il ne considérait pas cette égalité comme quelque chose à quoi il fallait se cramponner. Il y a là une idée cardinale du christianisme. Jésus-Christ était à égalité avec le Père. Cette égalité n’était pas quelque chose qu’il convoitait pour la garder plus que tout. Le Fils n’est pas un produit dérivé du Père. Il a toujours existé en co-égalité avec le Père, de tous temps. « En Christ réside la vie, une vie originelle, non empruntée, et qu’Il ne tient de personne. » Jésus-Christ, p. 526. Il ne peut y avoir de salut en aucun autre, si ce n’est ce nom de Jésus-Christ, parce que le salut dépend de la Divinité du Fils de Dieu. La Divinité de Christ est l’assurance même qu’Il a la vie éternelle. C’était cette vérité inhérente en Lui qui a restauré la puissance divine à la race humaine pour lui conférer la vie éternelle.
2ème marche :
Philippiens 2 : 7 : Jésus « mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes. » Cette expression « c’est dépouillé lui-même » en grec est « conossos », cela signifie « se vider de soi-même ». De quoi, Jésus s’est-Il vidé ? Il s’est vidé de Sa réputation divine, Il a mis de côté Ses prérogatives divines. Il a mis de côté Sa divinité. C’est pourquoi Jésus dit : « Je ne peux rien faire de Moi-même. » Pourquoi Jésus ne pouvait-Il rien faire de Lui-même ? Parce que d’une manière volontaire, Il a mis de côté Ses prérogatives, Ses capacités divines. Ces qualités étaient siennes mais Il refusait d’en faire usage parce que s’Il avait utilisé Ses prérogatives divines, Il aurait utilisé quelque chose que nous n’avons pas. Donc, Il S’est mis en situation de dépendance complète du Père. Pour tout miracle qu’Il a accompli, y compris la résurrection de certains morts, la multiplication des pains et des poissons, calmer la tempête sur le lac de Galilée, il a fait tout cela par la foi dans la puissance du Père. Jésus dit donc : Je ne peux rien faire de Moi-même, Je ne cherche pas Ma volonté, la volonté humaine qui est centrée sur le moi mais je cherche la volonté de Celui qui m’a envoyé.
Jean 5 : 30 : « Je ne puis rien faire de moi-même: selon que j'entends, je juge; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. »
Il s’est rendu Lui-même sans réputation.
Voici une histoire : Il y avait deux hommes, aux États-Unis, qui s’insultaient, se querellaient. Leurs noms étaient Herald Bear et Alexandre Remington. Au XVIIIème siècle, lorsque quelqu’un était outragé, la solution était de provoquer l’offensant en duel. Ces deux hommes se sont battus en duel. Ils se sont écartés de dos à dos en reculant et se sont placés à vingt pas l’un de l’autre et ont tiré. Ils étaient prêts à mourir pour leur réputation.
Mais Christ s’est vidé Lui-même de Sa réputation de Fils de Dieu.
3ème marche :
Il a pris la forme d’un serviteur. Les anges célestes sont des serviteurs de Dieu. Cela aurait déjà été une grande condescendance pour un ange de descendre et prendre la nature humaine mais Jésus n'a même pas pris la nature d’un ange.
Hébreux 2 : 16 : « Car assurément ce n'est pas à des anges qu'il vient en aide, mais c'est à la postérité d'Abraham. »
4ème marche :
Il fut rendu semblable à l’homme. Ce mont « semblable », est le mot grec « amoiané », c’est-à-dire « homogène ».
Christ s’est lié à l’humanité en se liant à elle dans la même chair ; Il est devenu parfaitement homme.
Romains 8 : 3, 4 : « Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l'esprit.»
Il s’est « homogénéisé » à la nature humaine qui est la nôtre. L’essence de notre nature humaine pécheresse se concentre sur le moi. C’est le problème qui s’est développé en Adam après qu’il eut péché.
Ésaïe 53 : 6 : « Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous. »
Nous sommes tous détournés pour suivre nos propres voies. Notre propre façon d’être, c’est l’iniquité dans laquelle nous sommes nés. Cette iniquité de nos propres voies a été placée sur Christ. Il a été infecté de cette nature humaine qu’Il a assumée. Il n’y a jamais cédé. C’est pourquoi Il dit : « Je ne cherche pas ma propre volonté. Je cherche toujours la volonté de Celui qui M’a envoyé. » Il a fait cela par la foi. Il a été tenté comme nous en toutes choses, en s’identifiant dans cette nature humaine qui est la nôtre. Il n’a pas seulement été tenté de manière extérieure, Il a aussi été tenté de l’intérieur. Certains admettront volontiers que Jésus a été tenté de prendre une drogue à la Croix ; Il a été tenté de prendre ce narcotique mélangé à l’eau vinaigrée. S’Il avait consenti à prendre cette boisson contenant des narcotiques, cela aurait atténué la douleur physique mais lorsqu’on Lui a présenté cette éponge imbibée de cette drogue, lorsqu’Il l’a goûtée, Il l’a rejetée car Il a compris qu’il ne fallait pas prendre cela car Il ne voulait pas permettre à sa pensée d’être pervertie par un narcotique car Sa lucidité aurait disparue. Donc, Il a été tenté de prendre des drogues, de l’alcool.
Si on demande à quelqu’un en Afrique si Jésus a pu être tenté sexuellement, c’est une tentation qui vient de l’intérieur, il répondrait : « Oh ! non pas du tout, Jésus n’aurait jamais été tenté par cela. » C’est ce que beaucoup de gens en Afrique croient. Ils pensent qu’Il a été tenté mais dans ce domaine-là. Mais la Bible dit : « Il a été tenté comme nous en toutes choses, comme nous le sommes. » Être tenté par l’immoralité sexuelle n’est pas un péché si on y résiste par la grâce de Dieu et c’est exactement ce que Jésus a fait. A chaque fois qu’Il a été tenté, Il résistait par la Parole de Dieu. « L’homme ne vivra pas de pain seulement mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »
Jésus a donc été tenté comme nous en toutes choses, Il est venu dans la même identité que la nôtre.
5ème marche :
Il s’est humilié Lui-même. Étant le Fils de Dieu, Il aurait dû naître au moins dans le palais de César. Non, il est né dans une étable avec les animaux qui se trouvaient dans une étable. Il s’est en effet humilié Lui-même. Il nous dit : « Prenez Mon joug et apprenez de Moi car Je suis doux et humble de cœur. » Ce joug que Jésus nous demande de porter, c’est le joug de la soumission et de l’obéissance. C’est celui qu’Il a porté Lui-même. Il nous dit : « Mon joug est facile et léger. » Il s’agit du joug de la soumission et de l’obéissance. Toute sa vie a été une vie de soumission continuelle, sans volonté humaine mais soumise à la volonté du Père.
6ème marche :
Il devint obéissant jusqu’à la mort de la Croix. La Bible nous dit dans Hébreux 5 :6 :
« Jésus a appris l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes. »
Il s’adressait à Son Père avec larmes. Son Père était en mesure de sauver. Nous pouvons nous demander pourquoi « Jésus avait-Il besoin d’un Sauveur Lui aussi ? »Il est vrai que le Père l’a sauvé de la puissance du péché, de la puissance de la tombe. Le Père l’a sauvé de la possibilité de tomber dans le péché, à cause des prières intenses, faites « avec larmes ». Si Jésus avait péché, Il aurait eu besoin Lui aussi d’un Sauveur. Cependant la nature qu’il avait portée était notre nature. Et notre nature humaine pécheresse ne pouvait pas être sauvée car elle devait mourir de la seconde mort. La nature humaine de Jésus a expérimenté l’équivalence de la seconde mort car cette nature humaine pécheresse ne pouvait pas être sauvée. C’est par Sa mort, qu’Il nous a sauvés et qu’Il nous sauve aussi de la puissance de notre chair pécheresse. Il ne nous sauve pas dans nos péchés, mais de nos péchés. Cette nature pécheresse a été mise à mort à la Croix et nous avons donc le privilège en étant avec Christ à la Croix de recevoir une humanité toute neuve lorsque Jésus reviendra. De quelle manière Jésus S’est-Il rendu obéissant jusqu’à la mort de la Croix ? Il a trouvé qu’il était nécessaire qu’Il s’humilie Lui-même, jour après jour.
Luc 9 : 23 : « Puis il [Jésus] dit à tous: Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive. »
Autrement dit, apprenez à faire ce que J’ai moi-même trouvé nécessaire de faire. Prenez votre Croix chaque jour et suivez-Moi.
Le Calvaire était simplement le point culminant de la Croix que Jésus a expérimenté chaque jour, c’est-à-dire le reniement de soi. Il a mené le combat de la foi afin que nous puissions, nous aussi, combattre avec la foi. Il a remporté la victoire afin que nous puissions également la rapporter. Alors qu’Il a souffert dans la même chair que la nôtre, une chair pécheresse, Il dit :
« Vous aussi armez-vous de la même pensée. Car celui qui a souffert dans la chair en a fini avec le péché. » (1 Pierre 4 : 1).
7ème marche :
La révélation de l’amour suprême de l’amour Agape. Cet amour incommensurable a été consenti lorsque Christ est devenu obéissant jusqu’à la mort de la Croix. Nous développerons encore le sacrifice suprême que Christ a accompli. Que nos cœurs soient réchauffés de cette révélation de l’Agape et que cet amour-là, en vérité, règne dans nos cœurs.
Amen !
AGAPE ET JUSTIFICATION PAR LA FOI
Nous avons étudié précédemment le sens du mot Agape. Par ailleurs, nous avons compris qu’il était difficile de comprendre la justice par la foi parce que la seule façon pour une personne de devenir juste, c’est par la foi. Si nous ne savons pas ce qu’est la foi, nous ne pourrons jamais être juste. Il faut d’abord savoir ce qu’est la foi afin que la justice puisse en jaillir.
Nous avons aussi découvert que la foi dépend du fait d’être fondés et enracinés dans l’Agape, dans cet amour divin, cet amour divin, cet amour qui vient de Dieu. Nous ne pouvons la produire par notre nature humaine mais c’est un don qu’Il déverse sur un cœur qui Lui est complètement soumis. Dieu envoie l’Agape sur notre humanité, c’est une chose transcendante qui vient d’en haut pour aller vers le bas. La Bible dit : « Tu aimeras ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, de toute ta force, et ton prochain comme toi-même. »
La manière que nous aimons Dieu de tout notre cœur, c’est en répondant à Son amour. Dieu fait descendre sur nous Son amour Agape et ce que nous renvoyons vers Dieu, ce n’est pas l’Agape, c’est la foi. Alors que nous croyons, que nous saisissons cet amour par la foi et que notre cœur répond à l’amour Agape que Dieu nous envoie, qu’est-ce qui va jaillir de notre humanité ? Cet amour Agape que nous avons reçu va rejaillir sur notre prochain. C’est Dieu qui nous l’envoie et nous répondons par la foi, si nous voulons, et « étant donc fondés et enracinés dans l’amour », Dieu remplit notre esprit de Son amour Agape et cet amour va rejaillir sur les autres, sur l’humanité. Il y a donc une nouvelle motivation qui prend place dans le cœur du véritable croyant. Sommes-nous capables de montrer en voiture sur la plus haute montagne ?
Si nous n’avons qu’une vieille voiture poussive, pouvons-nous monter au sommet de la plus haute cime de la montagne ? Mais si nous enlevons le moteur poussif et le remplaçons par un moteur super puissant, la voiture va grimper avec force jusqu’au sommet. C’est ainsi que l’Agape qui nous est donné nous permet de gravir les sommets les plus hauts.
Lorsque l’homme avance vers un but, réussit-il chaque fois dans le but qu’il s’est fixé ? La bonne réponse est que certaines fois il réussit à atteindre son objectif et d’autres pas. Lorsque Dieu a un projet, réussit-Il ? Oui. Réussit-Il toujours ?
Voyons Ésaïe 14 : 24-25 : « L'Éternel des armées l'a juré, en disant: Oui, ce que j'ai décidé arrivera, ce que j'ai résolu s'accomplira. Je briserai l'Assyrien dans mon pays, Je le foulerai aux pieds sur mes montagnes; et son joug leur sera ôté, et son fardeau sera ôté de leurs épaules. »
C’est là la solution prise contre toute la terre. Voilà la main étendue sur toutes les nations. Car l’Éternel des armées a pris cette résolution. Qui s’y opposera ? Sa main est étendue, qui la détournera ? En ce qui concerne la Syrie, on voit que Dieu a réussi à faire ce qu’Il avait projeté de faire. Pour quelle raison Dieu a-t-Il envoyé Son Fils dans le monde ? Pour le sauver. Jésus dit : « Le Fils de l’homme est venu pour sauver ce qui était perdu. » Pau renforce cette idée : « C'est une parole certaine et entièrement digne d'être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier » (1 Tim. 1 : 15). Jésus s’écriera : « je suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde. » (Jn 12 : 45). Dieu a-t-Il réussi dans Son projet de sauver le monde ? Oui.
2 Timothée 1 : 8 : « N'aie donc point honte du témoignage à rendre à notre Seigneur, ni de moi son prisonnier. Mais souffre avec moi pour l'Évangile, par la puissance de Dieu. »
Il nous a sauvés et nous a adressé un saint appel, non selon nos œuvres mais selon Son propre dessein, selon Son propre jugement et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ, avant les temps éternels. Quand Dieu nous a-t-Il accordé Sa grâce ? Avant que le temps ne commence. Qu’a-t-Il accompli par grâce ? Il nous a sauvés en vertu de Sa grâce et tout cela s’est passé avant que le temps ne commence. C’est là le dessein de Dieu. Au cas où l’homme chuterait, Son projet était déjà de sauver l’humanité. De quelle manière Dieu a-t-Il sauvé l’homme ? Il l’a sauvé de la mort éternelle, donc de la seconde mort.
Prêtons attention à ce que dit 2 Timothée 1 : 10 : « … et qui a été manifestée maintenant par l'apparition de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l'immortalité par l'Évangile. »
Christ n’a pas aboli la première mort puisque nous mourons tous de cette mort-là. Il a aboli la seconde mort. En conséquence, Il a sauvé l’humanité de la seconde mort pour une durée de soixante ans, soixante-dix ans temps qui nous est alloué pour prendre une décision à ce sujet : « Qu’allez-vous faire de Mon Fils ? »
1º Dieu sauve le monde.
2º Dieu nous dit qu’Il nous a sauvé et
3º Dieu nous explique comment Il a sauvé le monde, pour Sa grâce, par la Rédemption qui est en Jésus-Christ.
En d’autres termes, la souveraineté de Dieu est absolue. Lorsqu’Il décide de sauver le monde par Son autorité souveraine, par Jésus-Christ le don accordé au monde entier, Il sauve le monde.
Tout ce que vous pouvez faire est de choisir d’accepter ce don ou de le rejeter.
Néanmoins, ce salut est déjà accompli en Jésus-Christ. Lorsque vous entendez une bonne nouvelle, vous pouvez à peine contenir votre enthousiasme, vous éclatez de bonheur.
Paul était constamment en train de déborder d’enthousiasme pour la Bonne nouvelle qu’il annonçait. À cette époque, Paul avait environ 65 ans, il aurait pu prendre sa retraite en Grèce, sur les bords de la Méditerranée.
2 Corinthiens 5 : 13 : « En effet, si je suis hors de sens, c'est pour Dieu; si je suis de bon sens, c'est pour vous. »
Les autres pensaient qu’il était insensé de prendre des risques. Il a été confronté à des naufrages, à la lapidation, …
Paul dit : Si je suis hors de sens (à vos yeux), c’est pour Dieu mais si je suis sensé, c’est pour vous.
Paul était accusé d’être dépendant par excès comme on peut l’être d’une drogue. On l’accusait d’être excessif, régi par des impulsions qui le dominaient. Il était animé de cet esprit-là pour l’Évangile. Paul a reconnu être poussé par une force indomptable parce que contraint par l’amour de Dieu. Il dit : « L’amour de Christ me presse. » Ce don ineffable est indescriptible.
« Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique. » C’est la sorte d’amour qui a contraint Paul à aller de l’avant. Son enthousiasme débordait tant que cet amour le pressait à partager cette Bonne Nouvelle.
Il s’écrie : « C’est le mystère de Christ. »
2 Corinthiens 5 : 14 : « Car l'amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts. » Tel est le mystère de Christ.
Paul pensait-il vraiment ce qu’il disait ?
Cela paraît être l’hérésie de l’universalisme du salut. Paul dit : « Oui, tous les hommes sont morts dans ce seul homme Jésus-Christ. »
Vous vous demanderez : comment cela peut-il se faire ?
Il y a trois vérités fondamentales de l’Évangile. Cela est basé sur l’idée de solidarité corporative.
· 1ère vérité fondamentale de l’Évangile :
Dieu a créé tous les hommes en un seul homme : Adam.
Genèse 2 : 7 : « L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie [vies au pluriel] et l'homme devint un être vivant. » En d’autres termes, toute la race humaine a été créée dans cet homme-là.
Actes 17 : 26 : « Il a fait que tous les hommes, sortis d'un seul sang, habitassent sur toute la surface de la terre. » Paul dit que toutes les nations ont été créées à partir d’un seul sang ; celui d’Adam.
· 2ème vérité fondamentale de l’Évangile :
Tous les hommes ont péché en un seul homme : Adam.
Par un seul homme, le péché est entré dans le monde. Par le péché, la mort s’est introduite aussi et par conséquent la mort s’est étendue à tous les hommes parce que tous ont péché. En d’autres termes, lorsqu’Adam a péché, toute la race humaine a péché en lui. Si Adam était mort ce jour-là, nous ne serions par conséquent pas là. Lorsque Adam a péché, toute la race humaine a péché en Adam et le résultat de ce péché fut qu’Adam fut condamné et toute la race humaine avec lui, puisqu’en lui, en résultat du péché d’Adam, toute la race humaine a été condamnée.
· 3ème vérité fondamentale de l’Évangile :
Cette race humaine condamnée est morte en un seul homme.
Tous les hommes sont morts en un seul homme. En vertu de ce principe, cet homme, le second Adam, a racheté l’humanité entière.
2 Corinthiens 5 : 14 : « Si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts. »
Je peux vérifier que tous les hommes ont péché en Adam. Comment pouvais-je être en Christ il y a 2000 ans ? Dieu a élu tous les hommes en Jésus-Christ, le second Adam, dès la création du monde.
Dieu a placé toute la race humaine corporativement dans le Fils de Dieu en unissant la nature déchue d’Adam avec la nature divine du Fils de Dieu. Et pour ce seul acte de l’incarnation, Il a placé toute la race humaine dans le divin Fils de Dieu.
C’est donc la nature déchue d’Adam qui est morte sur la Croix du Calvaire. C’est l’idée corporative, collective de la motivation en Christ.
Cela est une bonne nouvelle ! Jésus est notre Substitut, pas dans le sens qu’Il est mort à notre place. Si c’était le cas, nous pourrions penser qu’Il a dû obéir à notre place et que cela ne nous appartient plus d’obéir ; et de ce fait on pourrait conclure qu’Il va au Ciel à notre place. Serait-ce là une bonne nouvelle ? Non. L’idée de la véritable substitution, c’est qu’Il est mort alors que nous étions en Lui. Il est notre Substitut parce que tous les hommes sont morts en un seul homme. Jésus a payé complètement la rançon. Il a goûté la mort pour tous les hommes et a sauvé toute la race humaine de la seconde mort, la mort éternelle.
Dans le livre Jésus-Christ, à la page 295, il y a une citation surprenante : « Le salut est comme la lumière du soleil : il appartient à tout le monde », il atteint tout le monde. Il faut que nous nous détournions des rayons du soleil qui brille pour être perdus. Jésus dit dans Jean 3 : 19 : « Et ce jugement c'est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. »
Il y a une seule raison pour laquelle quelqu’un sera perdu : c’est là la condamnation, la vie a été donnée au monde mais les hommes ont préféré les ténèbres plutôt que la lumière.
Quelle est la raison pour laquelle ils pourraient être perdus ? Ils se détournent de la lumière et ils aiment les ténèbres.
Alors nous pouvons nous demander comment nous échapperons si nous négligeons un si grand salut ?
Hébreux 2 : 3 : « Comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut, qui, annoncé d'abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l'ont entendu. »
Comment répondrons-nous personnellement à ce mystère de Christ ?
2 Corinthiens 5 : 15 : « Il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux. »
Oui, Jésus est mort pour tous afin que ceux qui ne vivent plus pour eux-mêmes mais pour Celui qui est mort et ressuscité pour eux. Autrement dit, si vous avez été saisis par cet amour de Christ, il vous sera impossible de continuer à vivre pour vous-même, pour satisfaire votre égoïsme. Là, Paul met le doigt sur le problème de l’humanité. Tous les hommes souffrent d’une profonde insatisfaction. Ils en sont affectés et se tournent vers les stimulants, les drogues, l’alcool, le tabac, la bourse, la pornographie pour ne plus ressentir se sentiment d’insatisfaction. Si vous appréciez cette bonne nouvelle par-dessus tout, vous commencez à réaliser qu’il y a une satisfaction, seulement par la mort de la Croix et vous ne pouvez continuer à vivre pour vous-même mais seulement pour Celui qui est mort et ressuscité pour vous.
Dans cette brillante lumière du soleil de justice qui brille sur nous, le ministère de Christ qui est ainsi révélé à nos yeux, Paul voit tous les hommes sous une nouvelle lumière, sous un jour différent. Il voit l’Africain, l’Asiatique, l’occidentale, le païen, l’Indou, le Bouddhiste…, qui qu’il soit et quoi qu’il fasse, Paul les voit tous sous un jour tout à fait différent. Il voit l’homme méchant racheté et restauré par grâce, en Christ.
2 Corinthiens 5 : 16-17 : « Ainsi, dès maintenant, nous ne connaissons personne selon la chair; et si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière. Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. »
En d’autres termes, Paul ne considère plus du tout, les hommes comme il les voyait autrefois. Paul voit les hommes dans une vie nouvelle. « Par l’œuvre magnifique accomplie par le don de Sa vie Il rendit la faveur divine à toute la famille humaine. » 1 MS 402.
Je vous ai déjà donné trois vérités principales de l’Évangile :
Dieu a créé tous les hommes en un seul homme
Tous les hommes ont péché en un seul homme
Tous les hommes sont morts en un seul homme
· 4ème vérité fondamentale de l’Évangile :
Tous les hommes seront ressuscités en un seul homme.
Comme tous sont morts en Adam, ainsi donc en Christ, tous seront rendus à la vie. C’est une évidence pour quiconque, ainsi que pour les méchants qui ressusciteront aussi. Ils ont été choisis en Christ dès la fondation du monde.
Si nous sommes en Christ nous devenons une nouvelle créature, c’est-à-dire que si nous répondons à cette bonne nouvelle par la foi, nous avons un nouveau regard, une nouvelle attitude, une nouvelle mentalité, celle de Christ. Mais non seulement cela, il nous faut une acceptation, et une identification avec la mort de Christ. Nous avons été identifiés à la mort de Christ.
Il y a des années, avant que je ne devienne chrétien, j’ai acheté une voiture neuve. J’ai gardé cette voiture pendant 20 ans sans aucune panne. Un jour une pièce du moteur s’est cassée. Je l’ai changée mais quelques jours plus tard il y a eu une nouvelle avarie. Ma femme m’a dit d’acheter une nouvelle voiture, mais je n’avais pas le temps. Elle s’est donc chargée de m’acheter la voiture et de la mettre à mon nom. Lorsqu’elle l’a ramenée à la maison, je me suis assis à l’intérieur, j’ai mis la main sur le volant, et je me suis senti bien dedans. Le lendemain matin, je suis parti travailler avec la vieille voiture –j’avais oublié que j’en avais une nouvelle- et de nouveau je suis rentrée avec les manches de ma chemise pleines de cambouis. Il m’a donc fallu me défaire de ce vieux véhicule et utiliser la nouvelle. Je vous raconte cette histoire pour vous aider à comprendre que je me sentais bien dans cette nouvelle voiture mais il fallait que je comprenne qu’elle était à moi, qu’elle était à mon nom. C’est ce que fait la déclaration légale de justification à toute l’humanité. Nous nous sentons à l’aise parce que nous pouvons sentir le parfum des roses, nous pouvons savourer des framboises, tout cela est légalement à notre disposition, ce don de la vie alors que nous devrions être légalement morts. C’était comme pour moi ; ma femme m’a acheté la voiture et l’a mise à mon nom, mais je n’ai pas réalisé de suite que je pourrais l’apprécier. Ce n’est qu’au moment où je suis monté dans cette voiture pour m’en servir et que j’ai réellement roulé que je me suis identifié avec elle. De même, nous devons nous identifier avec Christ et nous laisser conduire par Lui, mais il faut aussi que nous soyons décidés « à ne plus rouler avec la vieille voiture » comme j’ai pris la décision de renoncer à l’ancienne voiture. Je l’ai totalement abandonnée.
Il faut bien comprendre cette déclaration légale qui appartient au monde entier. Le monde entier est déclaré sauvé. Il nous faut décider de répondre à cela et prendre la décision de renoncer à l’ancienne vie.
Que le Seigneur vous bénisse alors que vous vous réjouissez dans notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
LE MINISTÈRE DE LA RÉCONCILIATION
Paul commençait à passer en revue toutes les créatures qu’il voyait, sous une nouvelle perspective. Il voyait le bien et le mal, le bon et le mauvais, la rédemption et le retour en grâce avec Dieu. Quand une personne se met à croire en cette bonne nouvelle, quelque chose se passe dans le cœur, vous êtes une nouvelle créature. Mais si vous devenez réellement une nouvelle créature, quelque chose se passe dans votre vie entière.
Vous dites au revoir à la vie ancienne. Vous ne voulez plus vivre du tout cette ancienne vie, tout ce que vous voulez, c’est Jésus.
Paul continue à dire dans 2 Corinthiens 5 : 18-19 : « Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation. Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n'imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. »
Dieu a maintenant désigné chacun des croyants ; Il leur a donné une mission spéciale en tant qu’ambassadeurs pour Christ. Un ambassadeur a toujours quelque chose à dire. Alors qu’il cherche à rapprocher des personnes, il a quelque chose à dire. De même, Dieu nous a donné quelque chose à dire.
Lisons la parole de réconciliation qu’Il nous a demandé de prononcer :
1 Corinthiens 5 :19 : « Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n'imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. »
Dieu réconcilie le monde avec Lui-même ; c’est fait, c’est accompli. Dieu nous dit que toutes les offenses, toutes les transgressions ne nous sont pas imputées. C’est cela la parole de réconciliation. Tout péché que l’on puisse commettre ne nous est pas imputé ni imputé à quelqu’un d’autre. A qui nos péchés ont-ils été imputés ?
« Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. »
« Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-même. »
Les péchés du monde ont été imputés à Christ et le Seigneur a déposé sur Lui l’iniquité de nos âmes. Rappelons que lorsque Jésus rencontra la femme cananéenne au bord du puit de Samarie, Il connaissait toute son histoire alors qu’Il lui parlait pour la première fois. Elle est partie remplie de joie et a déclaré à tous les gens du village qu’elle avait vu le Messie. Un scénario identique s’est produit lorsque Jésus guérit le paralytique du bord de la piscine (Jn 5). Il dit au paralytique : « Lève-toi, prends ton lit et marche » puis Il ajouta qu’Il ne le condamnait pas. Il dit simplement : « ne pèche plus. » Quelle pire chose pourrait vous arriver ? Dans Luc 7, nous trouvons le récit de Marie-Madeleine à la fête organisée par Simon. Celui-ci pensait : Cette femme qui est en train de laver les pieds de Jésus est une femme pécheresse !
Et que dit Jésus en regardant Simon ? « Un créancier avait deux débiteurs: l'un devait cinq cents deniers, et l'autre cinquante. Comme ils n'avaient pas de quoi payer, il leur remit à tous deux leur dette. Lequel l'aimera le plus? » (Luc 7 : 41, 42) Jésus faisait référence autant à Marie qu’à Simon. Marie avait expérimenté le pardon mais Simon avait toujours un cœur dur. Par cette parabole, Jésus voulait leur dire qu’Il leur avait pardonné à tous les deux, qu’Il ne condamnait pas Simon. Vous vous souviendrez aussi de la femme adultère. C’était en plein milieu de la fête des tabernacles et les pharisiens cherchaient encore à tendre un piège à Jésus. Ils ont amené une femme prise ne flagrant délit d’adultère et l’ont jetée aux pieds de Jésus. Ils cherchaient à Le piéger en Lui demandant : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère. Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes: toi donc, que dis-tu? » Jésus, était-Il d’accord avec cette méthode ? Il aurait été condamné par le gouvernement romain. Alors Il écrivit leurs péchés sur le sable, et tous les pharisiens du plus âgé au plus jeune sont partis. Jésus se tourna alors vers la femme et lui demanda : « Femme, où sont ceux qui t'accusaient? Personne ne t'a-t-il condamnée? » Elle dit : « Non, Seigneur. Et Jésus lui dit: Je ne te condamne pas non plus: va, et ne pèche plus. » Jésus s’accroche à cette parole : Je suis le Sauveur du monde, Je ne suis pas venu pour condamner le monde mais pour le sauver.
Maintenant écoutons la Bonne Nouvelle. Notre mission n’est pas de pointer un doigt accusateur sur qui que ce soit. Dieu ne condamne pas, Il cherche à sauver. Nous ne sommes pas là pour condamner les frères et les sœurs. La seule raison pour laquelle la condamnation viendra sera le refus de croire au nom de Jésus. Jésus dit : « Le Saint-Esprit convaincra le monde de péché parce qu’il refuse de croire en Moi. » La condamnation est le résultat d’une incrédulité qui s’entretient et qui s’enracine encore et qui est l’expression d’un cœur qui s’endurcit. Jean 3 : 17, 18 « Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Celui qui croit en lui n'est point jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.»
Quelle est la seule raison pour être condamné ? L’incrédulité. Mais s’il y a une croyance authentique, que se passe-t-il dans le cœur ? Il se produit une nouvelle création. La vie ancienne est passée, maintenant, c’est le Christ qui vit en nous. C’est le résultat de la contemplation de l’amour Agape de Dieu qui éclate à la Croix.
Dieu nous a donné un message à proclamer, c’est un message de réconciliation.
2 Corinthiens 5 : 19 : « Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n'imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. » Par conséquent, nous sommes ambassadeurs pour Christ comme si Dieu était en train de plaider par nous. Nous vous en conjurons au nom de Christ, soyez réconciliés avec Dieu. Le message est le suivant : Dieu a déjà réconcilié le monde avec Lui.
Votre mission est d’être à présent vous-mêmes réconciliés avec Dieu. Dieu a envoyé Son Fils afin qu’Il devienne péché pour nous, Lui qui n’a jamais connu le péché, afin que nous devenions justice de Dieu en LUI.
Aussi, je vous invite à prendre ce message de réconciliation comme venant directement de Dieu, comme une lettre de créance. Nous trouvons cette lettre de créance directement ici. Puisse Dieu vous employer jusqu’à toute la plénitude de vos ressources dans cette prédication.
Avec cette idée de Dieu de réconcilier le monde en un homme, le second Adam, nous allons à présent explorer un peu plus en profondeur, le thème : Le charisme est les deux Adams.
LE CHARISME ET LES DEUX ADAMS
Lisons Romains 5. La clé pour comprendre cette notion de justification légale pour tous les hommes réside dans le concept assez complexe de la solidarité corporative. Vous vous souvenez de l’histoire de Rébecca. Elle portait deux garçons dans son sein.
Genèse 25 : 20-23 : « Isaac était âgé de quarante ans, quand il prit pour femme Rebecca, fille de Bethuel, l'Araméen, de Paddan-Aram, et sœur de Laban, l'Araméen. Isaac implora l'Éternel pour sa femme, car elle était stérile, et l'Éternel l'exauça: Rebecca, sa femme, devint enceinte. Les enfants se heurtaient dans son sein; et elle dit: S'il en est ainsi, pourquoi suis-je enceinte? Elle alla consulter l'Éternel. Et l'Éternel lui dit: Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus fort que l'autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit. »
Les enfants se querellaient dans son sein à la grande inquiétude de Rébecca qui consulta l’Éternel. Dieu lui annonça que deux nations naîtraient d’elle. Voici une image corporative. Deux garçons qui allaient donner naissance à deux nations et la Bible utilise plusieurs fois cette notion de solidarité corporative.
Dieu a créé deux hommes en un homme : Adam ; et tous les hommes ont péché en Adam, et Dieu a sauvé tous les hommes en un seul homme.
Cette idée de solidarité corporative se retrouve dans les deux Adams. Le premier Adam et le second : Jésus-Christ. Cette idée-là est clairement exprimée dans Romains 5 : 12. À la fin de ce chapitre, c’est l’apogée de toute l’Épître de Paul aux Romains.
« C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché,... »
Mais voici la question que nous devons nous poser : Est-ce que tous les hommes ont péché comme Adam contre l’ordre de Dieu ou tous les hommes ont-ils péché en Adam ?
Paul résout l’énigme dans les versets 13 et 14 : « Car jusqu'à la loi le péché était dans le monde. Or, le péché n'est pas imputé, quand il n'y a point de loi. Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir. »
Paul dit en résumé que les deux Adams sont similaires dans ce passage. Le premier Adam est un type du second Adam. Ce qu’a accompli le premier Adam a eu un impact sur la race humaine toute entière d’une manière négative en apportant la condamnation. Mais ce que le second Adam a accompli a affecté la race humaine entière d’une façon différente, d’une manière positive, favorable pour accomplir la justification qui mène à la vie. Voici donc l’idée qui est basée sur la solidarité corporative. Dieu a créé tous les hommes en un seul homme mais Il rassemble aussi l’humanité tout entière sous l’égide du second Adam en unissant l’humanité déchue à la nature divine du Fils de Dieu. C’est ainsi qu’Il nous unit avec le Fils de Dieu. Quand cet homme, le second Adam est mort, ce fut notre humanité qui a été clouée à la Croix mais la mort qui s’est produite à la Croix fut le salaire du péché, la seconde mort. Maintenant, comment Paul répond-il à la question : Avons-nous tous péché comme Adam ou avons-nous tous péché en Adam ?
Romains 5 : 13-14 : « car jusqu'à la loi le péché était dans le monde. Or, le péché n'est pas imputé, quand il n'y a point de loi. Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir. »
Paul fait un parallèle avec la loi. Elle n’était pas connue sous forme écrite avant la promulgation sur le mont Sinaï. La loi existait auparavant, elle se transmettait de manière orale depuis Adam jusqu’à Moïse, en passant par Abraham, mais il n’y avait aucun écrit. Paul déclare simplement que jusqu’à ce que la loi fut écrite et rédigée au mont Sinaï, le péché était dans le monde. Le péché existait parce que la loi était dans le monde mais si celle-ci n’était pas connue sous forme écrite puisqu’elle n’était pas transcrite, le péché ne pouvait pas être imputé légalement à ceux qui commettaient le péché. L’idée est similaire à ce qui se passe en France.
Prenons un exemple : La législation française a entériné une loi qui définit que la limitation de vitesse passe de 90 à 80 km par heure. Vous pouvez toujours continuer légalement à 90 km par heure, même si la loi est passée, tant que le panneau de signalisation n’est pas installé. Paul dit simplement que puisqu’il n’y avait pas de code écrit, même si le péché régnait dans le monde, jusqu’au mont Sinaï, le péché ne pouvait pas leur être imputé. Néanmoins, tout le monde mourait. Que se passait-il donc ? Paul dit simplement au verset 14 : « Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir. » Ces personnes ne mourraient pas parce qu’elles péchaient comme Adam, contre les ordres directs que Dieu donnaient face à face à Adam ou contre une loi expressément écrite, ils ne péchaient pas comme Adam, mais ils mouraient parce qu’ils péchaient en Adam. En d’autres termes, la raison pour laquelle nous mourons, c’est parce que nous étions en Adam quand il a péché. En réalité, personne n’est jamais mort, la mort que nous connaissons est juste un sommeil probatoire. Paul dit que ceux qui sont morts dorment simplement dans la tombe. C’est à cause de ce qu’Adam a fait. Il dit plus loin que ce qu’Adam a fait a condamné la race humaine entière et comme conséquence directe, la race humaine dans son intégralité aurait dû être anéantie dans la mort. Mais le second Adam est venu est a renversé complètement la condamnation apportée par Adam. C’est la Bonne Nouvelle des deux Adams.
Verset 15 : « Mais il n'en est pas du don gratuit comme de l'offense... »
Le don gratuit n’est pas comme l’offense. L’offense est la transgression d’Adam, le don gratuit est le mot grec charisma qui est traduit par cadeau ou don gratuit. L’offense d’Adam est un acte de désobéissance. Le don gratuit ou charisme est un acte d’obéissance. Celui-ci, le charisma, est un acte venant de Dieu. Il a donné Son Fils pour le monde, pour la rédemption de la race humaine. C’est cela le charisma. Le véritable charisme, c’est l’acte accompli par Dieu en donnant son Fils pour la vie du monde. Voilà ce qu’est le charisme : c’est l’acte d’obéissance de Dieu et Dieu Lui-même manifesté dans l’être humain par Christ qui a obéi jusqu’à la mort, même la mort de la Croix. Vous voyez que le don gratuit du charisme va beaucoup plus loin que l’offense et ses conséquences. Tous les deux se manifestent dans un acte, mais l’un est un acte de désobéissance, l’autre est un acte de grâce et d’obéissance.
Verset 15 : « … car, si par l'offense d'un seul il en est beaucoup qui sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d'un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup.
L’offense d’Adam conduit à la mort, la première mort, la mort-sommeil. Le charisme produit des résultats de grâce. L’acte de rédemption fait par Dieu en Jésus-Christ produit des résultats de grâce pour la race humaine toute entière. Cette grâce conduit au don et de don abonde tellement qu’il s’applique à tous les hommes. C’est de don de la justification qui donne la vie, c’est tout simplement le don du salut. Il a été donné à tous les hommes. Christ est le salut et Christ a été donné au monde. Le don, le cadeau a été donné, remis gracieusement.
Jean 3 : 27 : « Jean répondit: Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel. »
Bien que le don ait été prodigué à tous les hommes et que le Ciel l’ait donné, il doit encore être reçu. Vous devez recevoir, accepter le don qui vous est fait. Le don se manifeste dans le fait que nous pouvons apprécier l’air que nous respirons, que nous pouvons goûter et apprécier ce que nous mangeons et ce don est répandu en abondance sur chacun.
Au verset 16, le mot « don » en grec est « doema ».
« Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. »
Je veux faire la distinction entre le don gratuit qui se dit en grec « charisma » et le simple don qui se dit « doema ».
Le don gratuit est un acte de Dieu mais le cadeau résulte de l’acte de Dieu.
Il n’en va pas de ce don comme de l’offense. Adam a péché, et par lui le péché a produit des résultats de condamnation. Le jugement a suivi la condamnation. Le don gratuit (le charisme, la rédemption à la Croix) était nécessaire à cause des multiples offenses. Il a abouti au don de la justification. C’est l’identification du don gratuit qui a été donné à tout homme. Quoi qu’il en soit, bien que le don ait été donné, il doit être reçu.
Romains 5 : 17 : « Si par l'offense d'un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ lui seul. »
Lorsque vous lisez dans la Bible « à plus forte raison » cela s’applique aux croyants de la bonne nouvelle de l’Évangile.
Alors que ce don a été donné à tout homme, en finalité, il doit être reçu dans la vie du croyant pour qu’il produise des fruits de justice. Paul est très clair ici. Il présente d’abord la vérité objective de l’Évangile d’une justification légale corporative du corps de Christ. Il ajoute à cette justification légale, qui s’applique à toute la communauté humaine, une notion de réponse du croyant à cet amour, à ce don gratuit de Dieu.
Paul en fait un résumé au verset 18 : « Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes. »
La condamnation d’Adam atteint combien d’hommes ? Tous. Maintenant souvenez-vous, l’acte juste fait par un seul homme, c’est le don gratuit, c’est l’acte de Dieu. L’acte de justice, c’est la même chose que l’acte de Dieu consistant dans ce cadeau gratuit donné à tous les hommes et produisant un résultat de justification qui donne la vie. Alors à combien d’hommes ce don gratuit a-t-il été fait ? A tous les hommes.
Et quel en a été le résultat ? La justification qui donne la vie. Ainsi donc la déclaration légale de justification qui donne la vie aux hommes a été signée à la Croix et a été exprimée par E.G. White comme étant l’émancipation de la race humaine.
Par un seul homme, par les transgressions d’Adam, beaucoup ont été rendus pécheurs. Lorsqu’Adam a péché, la gloire divine a quitté Adam. Il est devenu égocentrique et ne trouvait aucune puissance en lui-même pour résister à cet égocentrisme. Il devint égoïste, et cet égoïsme se manifestait dans chacun de ses actes. Il a commencé à se justifier lui-même. Cette gloire divine qui s’était alliée avec lui alors qu’il venait d’être créé fut maintenant rompue par la transgression. Il était un pécheur sans espoir et condamné. Il ne pouvait trouver en lui aucune ressource pour le sauver des conséquences du péché, c’est-à-dire de la seconde mort. Mais Dieu est intervenu.
Verset 19 : « Car, comme par la désobéissance d'un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l'obéissance d'un seul beaucoup seront rendus justes. »
L’obéissance d’un seul homme, c’est le charisma, le don gratuit de Dieu qui donne Son Fils et unissant l’humanité à la Divinité. Voici donc en quoi consiste l’obéissance. Et par cet acte unique, quiconque donne son cœur à Christ, complètement, pleinement, Dieu rendra cet homme pleinement dans cette vie. La justification par la foi est rendue manifeste, évidente par l’obéissance à tous les commandements de Dieu.
Par l’obéissance d’un seul ou par le don de Dieu en Son Fils, beaucoup seront rendus justes. Faisons attention, il ne s’agit pas ici d’une justice qui aura lieu lorsque nous serons au Ciel. Cette justice que Dieu donne pour que chaque homme mette en pratique et vive dans cette vie ici-bas est une justice qui se vit exclusivement par la foi.
Verset 20 : « Or, la loi est intervenue pour que l'offense abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé »
Lorsque la foi fut promulguée au mont Sinaï, le péché devint évident, le péché qui résultait de la faute d’Adam était pleinement exposé ; il n’y avait plus aucun doute à ce sujet. Le but de la loi, c’est de manifester le caractère de Dieu et le mettre pleinement en contraste avec la laideur du péché. Cependant dans la 2ème partie du verset 20, on voit que la loi est intervenue pour montrer l’amplification du péché mais là où le péché a abondé, la grâce à surabondé. D’où vient la grâce ? Du charisme, de l’acte d’obéissance de Dieu. Cette grâce embrasse l’humanité entière et elle prononce une déclaration de justice qui s’applique à tout homme. Une déclaration de justification et d’acquittement pour tout homme, pour tous les hommes. Aucun péché n’a jamais été imputé à qui que ce soit. Le seul péché pour lequel Christ n’est pas mort, c’est le péché d’incrédulité. Il ne pouvait pas mourir pour ce péché-là. Croyez-vous en la Bonne Nouvelle de l’Évangile ? « Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé »
Verset 21 : « … afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur. »
D’où vient cette grâce ? C’est un acte de charisme, de don gratuit de Dieu. Dieu a destiné cette grâce à régner en justice. Il peut accomplir cela en nous seulement si nous croyons à la Bonne Nouvelle de l’Évangile. La grâce touche tout être humain d’une manière merveilleuse, mais la grâce n’affecte pas chaque homme en terme de justice.
La grâce nous permet de vivre, d’élever des enfants… mais la grâce ne contient pas la justice, elle se transforme en justice que lorsque le cœur capitule devant Dieu, dans une reddition complète à Dieu, par Jésus-Christ notre Seigneur.
Ce message réside dans le fait que Dieu a racheté chaque homme et chaque femme et cela en vertu de sa résurrection. Celle-ci est l’évidence de la justification qui donne la vie. C’est le message selon lequel Christ sauve et donne la vie éternelle pour la race déchue en unissant la race humaine déchue avec la Divinitié de Christ. En fait Dieu a gravé sur les paumes de Ses mains chaque homme et chaque femme. Christ s’est donné Lui-même à tout homme. Il est le Sauveur de tout homme. C’est un message lorsqu’il est reçu en toute sincérité par le cœur humain qui garantit la transformation de la vie et qui fait ensuite mener une vie de justice et qui prépare un peuple pour rencontrer Christ, dans les airs, en harmonie avec la purification finale du sanctuaire céleste. S’il y a quelqu’un ici qui désire ce charisme, vous pouvez le recevoir en recevant ce message dans votre cœur par la foi et en le proclamant et en devenant ambassadeur pour Christ. Le charisme appartient à Christ et vous aussi, vous appartenez à Christ.
Amen !
DEUX ÉPOUX, DEUX ALLIANCES
Aux États-Unis, il y a cette expression : « Vous ne pouvez pas en même temps être privé de gâteau et le manger. »
On ne peut avoir les deux en même temps. En France on dit : « On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre. »
Une jeune femme et un jeune homme s’aimaient passionnément. Ils aimaient faire de l’escalade ensemble, de la bicyclette, du tennis. Mais le jeune homme a rencontré une autre amie et cette dernière aimait aller au concert le soir et dîner au restaurant. Lui aussi aimait tout cela. Ils ont commencé à devenir de bons mais. Maintenant il avait donc deux amies et chacune pensait qu’elle était unique. Il pensait pouvoir tirer le meilleur parti de chacune des situations jusqu’à ce qu’un conflit se développe plus tard. Cela illustre le propos du mariage avec deux époux dans Romains 7. C’est une parabole prêchant les vérités fondamentales de l’Évangile.
Qui est le premier époux ?
Revoyons rapidement le contexte général de l’Épître aux Romains.
Dans Romains 1, Paul évoque l’universalité du péché. Il en arrive à la conclusion dans Romains 3 : 9 : « Quoi donc! sommes-nous plus excellents? Nullement. Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous l'empire du péché. »
Les Juifs possèdent la loi de manière explicite et les Gentils eux possèdent la loi dans leur conscience. Les deux connaissent la différence entre le bien et le mal. Alors Paul conclut que tous sont sous l’empire du péché. Non seulement le monde est sous le péché mais le monde entier est sous la loi, par conséquent, le monde est condamné. Il faut ici clarifier une mauvaise conception. Est-ce que l’expression « être sous la loi » signifie « être sous la condamnation » ? Non. Cela ne signifie pas cela. Les anges qui habitent dans les mondes non déchus sont sous la loi. Mais ils ne sont pas sous la condamnation.
Dans Galates 4 : 21, Paul dit aux Galates : « Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi, n'entendez-vous point la loi? »
Ici, nous voyons clairement qu’être sous la loi ne veut pas dire sous la condamnation.
Être sous la loi veut dire être régi, conduit par la loi. En d’autres termes, utiliser la loi comme un moyen d’aller au ciel, mais la loi exige un accomplissement parfait et la loi demande des motivations parfaites.
Que veut dire « sous la grâce » ?
Être « sous la grâce » veut dire être régi par la grâce, ce qui veut dire être en Christ. Les règles « sous la grâce » sont en contradiction avec les règles « sous la loi ».
Regardez ces deux groupes de règles.
Galates 3 : 12 : « Or, la loi ne procède pas de la foi; mais elle dit: Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles ».
La loi ne dit pas grand-chose au sujet de la foi. Tout ce que la loi dit est : Obéis-moi.
Vous ne pouvez dire à la loi : Je crois en tes dix commandements. La loi répondra : Cela m’est égal que tu y croies, est-ce que tu la mets en pratique ?
Voilà ce que signifie « être régi par la loi ». Vous devez la garder parfaitement si vous voulez vivre par elle et si vous voulez ensuite aller au Ciel.
Si le chrétien est toujours sous la loi, à chaque fois qu’il chute, il doit subir la condamnation.
Ces pauvres gens sont alors dans une condition bien misérable. La terrible condition d’être sans assurance.
Galates 3 :10 : « Car tous ceux qui s'attachent aux œuvres de la loi sont sous la malédiction; car il est écrit: Maudit est quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique. »
Vous êtes sous la malédiction si vous continuez vos œuvres de la loi. Par ailleurs, les œuvres de la loi s’assimilent au légalisme.
Paul n’est pas contre la loi mais il fustige le légalisme, le fait d’utiliser la loi comme moyen de salut. Quand Dieu a donné la loi à Israël au mont Sinaï, Dieu ne savait-Il pas que les Israelites ne pourraient jamais la garder ? Bien sûr, mais eux ne le savaient pas. En d’autres termes, ils dirent : « Voilà ce que je désire accomplir après mon baptême : ne plus fumer, ne plus aller au cinéma, arrêter de boire de l’alcool, cesser de me mettre en colère… » Et que se passe-t-il ? On n’y parvient pas. Alors on se repent. Par moment, on est sous la grâce et à d’autres, on ne l’est plus. Et ainsi avec des moments sinusoïdaux, des hauts et des bas.
Romains 7 : 1-10 : « Ignorez-vous, frères, -car je parle à des gens qui connaissent la loi, -que la loi exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit? Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu'il est vivant; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d'un autre homme, elle sera appelée adultère; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu'elle n'est point adultère en devenant la femme d'un autre. De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort. Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli. Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché? Loin de là! Mais je n'ai connu le péché que par la loi. Car je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'eût dit: Tu ne convoiteras point. Et le péché, saisissant l'occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises; car sans loi le péché est mort. Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus. Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort. »
Paul traite du sujet de la façon dont Dieu nous délivre d’être « sous la loi ». Nous avions un problème bicéphale, à deux problématiques. Nous sommes sous le péché et nous sommes sous la loi. Avec cette combinaison, le résultat est la condamnation. Mais, il y a une bonne nouvelle. Christ nous a délivrés de chacune des deux.
Dans Romains 6, nous sommes délivrés du motif : sous le péché.
Dans Romains 7, nous sommes délivrés du motif : sous la loi.
Romains 6 : 14 : « Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. »
Le péché ne dominera plus sur vous. Certaines personnes interprètent ce passage de la façon suivante :
Avant votre conversion, vous péchiez sans arrêt, mais après votre conversion, vous péchez seulement occasionnellement. Alors on ne peut pas dire que le péché domine sur vous.
Verset 15 : « Quoi donc! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce? Loin de là! »
Paul dit : Non, en aucune manière. Vous voyez l’Évangile est une bonne nouvelle mais c’est aussi une nouvelle explosive, dangereuse si elle est mal employée. Certains diront : « Puisque nous ne sommes pas sous la loi, affranchissons-nous d’elle est ne la gardons pas. »
Romains 5 : 20 : « là où le péché a abondé, la grâce a surabondé. »
Plus je pèche, plus la grâce est là pour couvrir mes méfaits.
Paul répond : Non ! On ne peut pas continuer à accréditer l’idée que l’on peut pécher sans problème puisque la grâce est là.
La Bible dit : « Ne savez-vous pas que vous êtes morts au péché ? » Qu’est-ce que cela veut dire que le péché n’a plus de domination sur vous ?
Si le péché domine sur vous, cela vous amènera directement à la tombe de manière éternelle. Le salaire du péché, c’est la mort. Il y a une stipulation qui est faite. Le péché ne peut pas nous détruire sans l’autorité de la loi.
1 Corinthiens 15 : 56 : « L'aiguillon de la mort, c'est le péché; et la puissance du péché, c'est la loi. »
Si vous n’êtes pas sous la loi, le péché ne peut pas vous détruire. C’est une bonne nouvelle, mais à double tranchant. Alors Paul dit :
Romains 6 : 15 : « Quoi donc! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce? Loin de là! »
Si vous avez choisi Christ comme Maître et Souverain sur vos vies, vous produirez des fruits de justice et non plus des œuvres de la loi.
Romains 7 : 1-6 : « Ignorez-vous, frères, -car je parle à des gens qui connaissent la loi, -que la loi exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit? Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu'il est vivant; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d'un autre homme, elle sera appelée adultère; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu'elle n'est point adultère en devenant la femme d'un autre. De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort. Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli. »
La loi étend sa domination sur l’homme durant toute sa vie. Depuis notre naissance, nous sommes sous la loi en Adam. La loi domine sur nous pendant toute notre vie. Tant que nous sommes pécheurs, la loi nous condamne, mais au moment où nous mourrons, la loi n’a plus rien à voir avec nous.
Souvenez-vous que Romains 7 est une parabole. Le sujet abordé n’est pas la sainteté du mariage, c’est simplement une illustration. Il y a deux hommes et une épouse. Dans le premier mariage, la femme déclare : ‘Je souhaiterais que mon mari meure. Je veux épouser le deuxième.’ La question est celle-ci : Qui est le premier mari ? La déclaration est basée sur ce qui se trouve au verset 1 :
« Ignorez-vous, frères, -car je parle à des gens qui connaissent la loi, -que la loi exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit? »
La loi ici est la Tora, en tant que système légal. Par conséquent, le premier mari auquel la femme est liée représente la loi. Nous, chrétiens, surtout en tant qu’Adventistes du Septième Jour, nous aimons être étroitement associés à la loi. En même temps, nous voulons être mariés à Christ, mais on ne peut faire fonctionner les deux ensemble. Si ce premier mari est la loi, qu’est-ce qui ne va pas dans ce premier mariage ? Ce premier mari qui représente la loi, est-il un mauvais mari ? Non, il est très bien. La loi est bonne, juste, parfaite. Mais il y a quand même un problème. Il y a deux choses que le premier mari n’est pas capable d’accomplir.
1er problème : Il ne sait pas comment montrer de la sympathie envers son épouse. La femme est faible. Elle s’approche de son mari et lui dit : ‘Chéri, j’aimerais bien te faire plaisir, tu m’as demandé de te faire cuire des spaghettis, mais je les ai brûlés, de laver la vaisselle, mais je l’ai cassée. Je n’ai pas eu l’intention de la casser, j’essaie de faire de mon mieux, mais je n’y arrive pas ! Ne vois-tu pas que je suis faible ? » Le mari répond : « Ma mission n’est pas de considérer tes ennuis, mon rôle est de donner les ordres : fais bien ce que je te dis de faire !
2ème problème : Le mari ne sait pas comment aider la femme. Elle lui demande : « Peux-tu m’aider à faire la vaisselle ? » Il lui répond : « Non, ma mission ne consiste pas à faire la vaisselle. Mon rôle est de te donner l’ordre de faire la vaisselle. »
Voilà ce dont est capable la loi : commander, donner des ordres. Elle ne peut avoir de la compassion ni d’être d’aucun secours.
La loi demande à la femme d’être bonne, parfaite et sainte, mais l’ennui vient du fait que la femme ne peut accomplir parfaitement ce que la loi demande et elle se dit en elle-même : ‘Oh, peut-être que je devrais me débarrasser de mon mari ?’ Mais ce mari est bien, il est droit. Elle met de l’arsenic dans sa boisson et il la boit. Devinez ce qui se passe ? Il ne meurt pas. Jusqu’à ce que la terre et le ciel passent, la loi ne partira pas. La femme est bien embêtée. Elle se demande qui va la sortir de ce premier mariage. Tel est son appel désespéré. Alors Christ intervient et dit : « Voici, J’ai une solution. » La femme lui demande : « Peux-tu tuer mon premier mari ? » Christ répond : « Non. Nous sommes amis, Je ne veux pas le tuer, c’est Ma loi. Mais Je vais te dire ce que Je vais faire. C’est toi que Je vais tuer si tu le désires. Si tu meurs, le mariage sera rompu, car le mariage dure tant que les deux protagonistes sont vivants. » Dans l’illustration, elle désire la mort du mari.
Nos amis Évangéliques qui prêchent la doctrine du dispensationalisme disent : ‘A la Croix, l’ancienne alliance a été rompue, la loi a été clouée à la Croix.’ Non, la loi n’est pas morte à la Croix. C’est nous qui sommes morts et le mariage a été annulé.
Regardez l’application qui en est faite au verset 4 :
« De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. »
Vous êtes devenus morts à l’égard de la loi par le corps de Christ afin que vous puissiez vous marier avec un autre, à Celui même qui est ressuscité des morts. Alors la femme s’adresse à Jésus-Christ et lui dit : « Si je meurs, comment puis-je l’épouser ? » Christ répond ; « Ne t’inquiète pas, si tu meurs en Moi, Je te ferai ressusciter en nouveauté de vie et tu pourras alors devenir Ma femme. Si tu meurs sans Moi, c’est fini pour toi. » Christ a une merveilleuse solution mais elle n’outrepasse pas la conséquence du péché, à savoir que puisse nous avons péché, nous mourons. Mais je vous en prie, remarquez la chose suivante : nous mourons dans le corps de Christ. La mort de Christ fut une mort corporative, communautaire. Nous avons ici l’essence même du motif « en Christ ». Si vous vous identifiez à Christ, vous êtes mort à l’égard de la loi. Il ramène à la vie Son épouse en nouveauté de vie pour qu’elle devienne sa femme dans le premier mariage. Sous la grâce, Il ne lui donne pas des règles, des ordres que lui donnait la loi ; il dit simplement : Tu es toujours faible et sans Moi tu ne peux rien faire, tout ce que Je demande de toi, c’est de demeurer en Moi. Si tu accomplis cela, tu porteras beaucoup de fruit et ce fruit sera en harmonie avec la loi que tu ne pouvais garder dans ton premier mariage. Voilà le message que nous donne Romains 7 au sujet du mariage.
Romains 7 : 5-6 : « Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort. Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli. »
Quand vous êtes morts en Christ, vous êtes morts au péché et vous avez été délivrés de tous vos péchés. Et lorsque vous êtes morts à la loi comme méthode de salut, vous êtes délivrés du motif sous la loi. Quand la loi se présente à vous et vous dit : « Tu as intérêt à m’obéir sinon je vais te condamner », je réponds : « Va trouver quelqu’un d’autre, tu n’es plus mon mari, j’ai un nouveau mari. »
Mais la loi ne me dira pas cela car elle sait parfaitement que je suis en Christ et la loi sait que j’ai accepté ma mort au travers du baptême. Nous ne sommes plus sous la loi dans le sens que nous sommes délivrés de l’autorité de la loi en tant que méthode de salut parce que tout ce que la loi peut affirmer est ceci : « Soit tu obéis et tu vivras, soit tu désobéis et c’est la mort assurée. » Vous n’êtes plus sous ce système ancien d’accès au salut. Mais en fait, vous obéissez à la loi en mourant en Christ. Maintenant la loi est inscrite dans votre cœur et ce n’est plus du tout un souci d’obéir à la loi. Quand la loi dit : « Obéis et tu vivras, désobéis et tu mourras », qu’est-ce que cela signifie ? Dans cette nouvelle motivation « en Christ », il devient tout à fait possible de vivre la loi parce que Christ l’implante en nous ; Il l’écrit dans notre cœur. Qu’est-ce qui se passe lorsque je pèche sous la grâce ? S’il n’y a pas de condamnation, pourquoi dois-je confesser mes péchés ? Lorsque je pèche sous la loi, c’est comme enfreindre les limitations de vitesse sur la route et lorsque vous voyez un gyrophare dans votre rétroviseur, vous vous arrêtez tout de suite par peur car vous tenez à votre argent. Vous mettez le pied sur le frein. Lorsque vous péchez sous la loi, celle-ci inflige une punition au pécheur mais lorsque je pèche sous la grâce, deux choses se produisent. Ce péché, aussi minime soit-il, a été crucifié à la Croix et, je ne peux pas le traiter à la légère en raison de ce que cela a causé à notre Seigneur Jésus-Christ. Dans l’Ancien Testament, lorsque le croyant péchait, il devait apporter son agneau et l’égorger ; chaque fois que je pèche, je suis en train de crucifier à nouveau mon Sauveur. Je donne de Lui une représentation erronée. Je ne peux pas l’aimer et être un piètre témoin à la fois. Sous la loi, le pécheur ne hait pas le péché mais il craint la punition liée au péché. Mais sous la grâce, nous haïssons le péché en soi en raison de notre souci pour l’amour de Dieu et Son honneur. Ainsi, nous aurons une horreur extrême du péché. C’est une promesse faite dans la nouvelle alliance.
Genèse 3 : 15 : « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. »
Cette inimitié que Dieu inscrit dans nos cœurs, c’est une haine surnaturelle du péché pour ceux qui reçoivent Christ. Personne n’a une quelconque inimité naturelle envers le péché, à moins qu’il n’ait donné son cœur volontairement à Christ. Alors la promesse se met en marche. Je mettrai inimitié entre toi et le serpent. Je mettrai une inimitié surnaturelle entre toi et le péché.
Paul décrit dans Romains 7, un homme qui sait pertinemment que la loi est bonne et juste et qui veut de bon cœur garder la loi, il Ime la loi et s’en réjouit.
Au verset 15 : « Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. »
Au verset 19 : « Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. »
Au verset 22 : « Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur »
Voilà le chrétien, il aime la loi. Nous avons ici la description typique du chrétien, un Adventiste du 7e Jour qui sait qu’il doit observer la loi, qu’elle est bonne mais il découvre que lorsqu’il veut le faire, il semble toujours manquer le but. C’est l’exemple type du chrétien égocentrique, qui inspecte toujours ses performances, et qui les mesure à la loi. C’est un tableau typique d’une expérience relevant de l’ancienne alliance. Souvenez-vous du peuple d’Israël au mont Sinaï après la promulgation de la loi. Dieu s’est approché de Moïse et a dit : « Souviens-toi comme Je vous ai porté sur les ailes d’aigle à la sortie d’Égypte. Je ne vous ai rien demandé de faire. C’est moi qui vous ai portés, par ma propre initiative et ma propre force. Alors souvient-toi de mon alliance, écoute ma voix et chéris mon alliance. » Vous souvenez-vous de la réponse du peuple ? Abraham a entendu cette alliance éternelle, qu’Isaac l’a entendue à son tour, et que Jacob à son tour en a pris connaissance, ils ont tous eu une réponse du style « amen, je crois ».
L’alliance qui fut donnée au mont Sinaï n’était rien de plus qu’une simple répétition de l’alliance éternelle, la nouvelle alliance, la même alliance qui fut donnée à Adam et Êve. Et le peuple d’Israël au pied du mont Sinaï a simplement répondu : « Nous ferons tout ce que l’Éternel a ordonné. » Immédiatement, en répondant de cette manière, ils se sont détournés de la nouvelle alliance éternelle et sont retournés à l’ancienne alliance. Prenons garde qu’il ne nous arrive pas la même chose, en disant : « Seigneur, tout ce que Tu me demandes de faire, je vais essayer de le faire de mon mieux. » Ce que Dieu nous demande de faire est une seule chose. Vous souvenez-vous des Pharisiens qui demandaient à Jésus : « Que devons-nous faire pour accomplir les œuvres de Dieu ? » et Jésus répondit : « L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. » (Jean 6 : 29). Nous devons alors être très attentifs de ne pas retourner dans l’expérience de l’ancienne alliance car c’est un piège très sournois, très subtil. Abraham lui-même est tombé dans l’erreur. Mais ensuite Abraham crut et cela lui fut imputé à justice. Quinze ans plus tard, lorsque la promesse d’un fils ressurgit, Sara déclara : « Prends ma servante Agar et le fils de la promesse viendra par elle. » Abraham se dit : « C’est peut être une idée géniale » et lorsque Abraham consentit à cette idée, il est entré dans le système de la foi plus les œuvres. Il est retombé dans l’ancienne alliance et finalement il s’en est échappé. Alors qu’il était âgé de cent ans, Dieu lui dit : « Abraham, je réitère ma promesse, tu auras un fils. » Cette fois-ci Abraham crut Dieu et il obtint un fils et Sara crut aussi et enfanta ce fils.
Paul fait référence à cette expérience dans Galates 4. Il fait allusion à Agar comme étant le mont Sinaï et il appelle cela l’ancienne alliance et ensuite il fait référence à Abraham et Sara, l’expérience de la foi comme l’image de la nouvelle Jérusalem, la promesse de l’alliance éternelle. Il y a une seule manière d’éviter de tomber dans le piège de l’ancienne alliance.
Romains 7 : 25 : « Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur!... Ainsi donc, moi-même, je suis par l'entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché. »
Paul dit : « Avec mon être intérieur, je sers la loi, mais avec la chair, il y a aussi la loi du péché. » Lorsque nous cherchons à accomplir la loi et que nous essayons de faire de notre mieux pour la garder, il y a quelque chose à l’intérieur de nous que l’on appelle la loi du péché ou bien le péché qui a fait sa demeure en nous qui essaie toujours d’exploiter les failles de notre intelligence, de notre esprit.
Comment Dieu a-t-Il résolu ce problème ? Il a envoyé son propre Fils dans le monde, dans la chair humaine en le rendant semblable à l’homme en tous points. Il a condamné le péché dans la chair. En d’autres termes, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché. Quelle est la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ ? C’est l’Agape. C’est cela qui condamne le péché. Cela condamne même l’amour de la vie. Souvenez-vous de ce que Jésus a dit : « S’il est possible, que cette coupe s’éloigne de Moi. » Il aimait la vie mais tout de suite après, Il a dit : « Non pas ce que Je veux mais que Ta volonté soit faite. » L’Agape a la volonté de renoncer à soi-même, même à sa propre vie. Christ était prêt à renoncer à Son existence avec Son Père. L’Agape ne s’aime pas lui-même. L’Agape condamne le moi. Maintenant si vous avez l’Agape, vous aurez la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ et cela vous rendra libre de la loi du péché, cette loi du péché qui reste ancrée en vous. Certes, vous aurez toujours cet appel intérieur du péché mais vous pouvez être affranchi d’y succomber afin que les exigences justes de la loi puissent être accomplies en nous qui marchons, non selon la chair mais selon l’Esprit. Le Saint-Esprit vous conduira toujours à la Croix, avec Christ. Que le Seigneur nous bénisse alors que nous méditons sur cette expérience de la nouvelle alliance.
Amen !
A travers cette série de réunions, je proclame que Dieu a fait don de Lui-même au monde ! Je proclame qu’Il a fait le don de Christ au monde ! Il a fait le don du salut au monde et le don de la vie éternelle ! La Bible ne dit-elle pas cela ?
Dieu a donné un témoignage au monde. Nous devons déterminer avec exactitude quel est ce témoignage que Dieu a donné.
1 Jean 5 : 9-10 : « Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand; car le témoignage de Dieu consiste en ce qu'il a rendu témoignage à son Fils. Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur, puisqu'il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils. »
A qui Dieu a-t-Il donné ce témoignage ? L’a-t-Il donné seulement pour ceux qui croient ou aussi pour ceux qui ne croient pas ? Il l’a donné à tous les hommes.
Verset 11 : « Et voici ce témoignage, c'est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. »
Qui est représenté par ce « nous » ? Il s’agit des croyants et des incroyants. « Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans Son Fils. »
Comment Dieu a-t-Il fait pour nous donner la vie éternelle ? Il l’a fait en unissant Son divin Fils qui possède la vie éternelle en Lui-même avec l’humanité déchue.
En Lui est la vie originelle, sa source n’est pas ailleurs qu’en Lui-même. C’est une déclaration qui figure dans le livre Jésus-Christ. Lorsque Dieu a combiné la Divinité de Jésus-Christ, Son Fils, avec l’humanité, qu’a-t-Il fait ? Il a donné la vie éternelle à la race humaine dans une perspective corporative. Le Fils de Dieu est devenu partie intégrante de la race humaine et en faisant ainsi, Il a donné la vie éternelle à la race humaine toute entière. Maintenant, il faut décider ce que nous voulons faire de cette vie éternelle.
1 Jean 5 : 12 : « Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. »
Vous devez choisir si vous voulez avoir le Fils et si vous L’avez, vous, personnellement, vous avez la vie éternelle. Et tout cela, du début à la fin, est contrôlé par la foi. Examinons à présent ce don ineffable du Fils de Dieu ou de la vie éternelle.
Précédemment, nous avons examiné les deux différentes sortes d’amour. Nous avons vu le contraste qui existe entre l’amour humain eros et l’amour divin Agape. Nous avons découvert que l’amour eros dépend de la beauté ou de la bonté de l’objet chéri ; mais l’Agape, lui, aime même ses pires ennemis, même les pécheurs. L’amour humain dépend de ce que je ressens. L’Agape, en contraste, n’existe pas en fonction des besoins ressentis, mais cherche au contraire à donner aux autres. Vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ ? Alors qu’Il était riche, dans notre intérêt, Il s’est fait pauvre, afin que par Sa pauvreté, nous puissions devenir riches. L’Agape ne fait pas une liste de besoins personnels. L’amour humain est très attaché à la valeur de l’objet. Au contraire, l’Agape porte de la valeur à l’objet de son amour et à son intérêt. Si vous désirez avoir une véritable estime de vous-même, vous devez remarquer que Dieu a placé la valeur en vous, une valeur équivalente à la valeur qu’Il porte au Fils de Dieu, à Son propre Fils !
L’amour humain, lui, va à la recherche du Fils de Dieu ; en contraste, l’Agape va à la recherche de l’homme et Il trouve la brebis perdue. Finalement, l’amour humain élève le moi, toujours plus haut. Le mystère de l’iniquité est le mystère de l’exaltation de soi et c’est tout simplement l’esprit de Satan. A l’opposé, l’Agape cherche constamment à s’humilier, à descendre de plus en plus dans la modestie, l’effacement de soi et recherche plutôt la piété et l’honneur de Dieu. C’est l’Esprit de Christ.
Nous avons examiné les sept étapes qui ont conduit Christ à passer de la gloire céleste au dénuement le plus total pour devenir un homme sur la terre. Philippiens 2 : 5 : « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu. »
Que cette mentalité de Christ soit en nous ! Nous devons avoir la mentalité de l’Agape. C’est un impératif biblique mais c’est également une promesse que l’on trouve dans la Bible. Toutes les promesses de Dieu sont véridiques. Elles sont un oui, une affirmation devant la face de Dieu.
Nº 1 : Jésus était l’égal de Dieu. Alors qu’Il était égal à Dieu, Il n’a pas considéré cette égalité comme une proie à arracher et Il s’est dépouillé Lui-même de Sa réputation divine, Il s’est départi de Ses prérogatives divines. C’est ce qui est appelé le « conossos ».
Nº 2 : Il a pris la forme d’un serviteur. Il aurait pu prendre la forme d’un ange mais Il est venu dans une situation inférieure à celle d’un ange, venant tout simplement dans la ressemblance parfaite à l’homme, prenant la forme même de l’être humain.
Nº 3 : Il s’est humilié Lui-même.
Nº 4 : Il s’est rendu Lui-même obéissant jusqu’à la mort. Jésus est mort jour après jour. Il a dit : « Si vous voulez Me suivre, renoncez à vous-mêmes. » Finalement, à la Croix, nous avons la révélation suprême, par excellence, de l’amour Agape. Le cœur même de l’Évangile, c’est la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ. C’est une des grandes vérités autour de laquelle gravitent toutes les autres vérités périphériques. C’est ce que Paul nous enseigne, ce à quoi il nous exhorte, c’est-à-dire ne rien savoir d’autre que Christ et Christ crucifié. On ne peut pas se glorifier de ses propres performances. Comme Paul, nous ne pouvons nous glorifier que de la Croix. C’est une vérité unique.
Le diable ne veut pas vous laisser connaître la vérité de la Croix. Alors il a enveloppé cette vérité de manière subtile pour nous la voiler.
Satan a convaincu la presque totalité des chrétiens de la notion de l’immortalité de l’âme, de sorte que, selon lui, lorsqu’on meurt, en fait on ne meurt pas réellement. Lorsqu’on tient à l’idée de l’immortalité de l’âme, à laquelle adhèrent pratiquement tous les chrétiens, il est impossible de comprendre vraiment ce qui s’est passé à la Croix.
Satan suggère que lorsque le Christ est mort, en fait, Il n’était pas réellement mort. A ce moment-là, Son âme s’est élevée jusqu’à Son Père dans le Ciel. Ainsi il est pratiquement impossible, avec ce concept de l’immortalité de l’âme, de comprendre que Christ est passé sur la Croix par l’expérience de la seconde mort. Le mensonge a été institué dès le jardin d’Éden et lorsqu’on croit à ce mensonge de l’immortalité de l’âme, il est impossible de saisir toute la portée de la Croix.
Satan a aussi voilé l’importance et la vérité de la Croix. Il a enveloppé la Croix de ténèbres. Il veut que nous regardions à cette Croix comme des Catholiques Romains pour qui la Croix n’est qu’une mort physique. Et c’est typiquement de cette façon que Sa mort est présentée.
La mort par crucifixion est une torture subtile inventée par les Phéniciens, 600 ans avant la crucifixion de Christ. Les Phéniciens adoraient de nombreux dieux. Un de ces dieux était la terre. Ils ne tenaient absolument pas à ce que la terre soit polluée par un corps mort. Alors, ils suspendaient leurs victimes sur un bois bien au-dessus du niveau du sol. Ils ont en fait emprunté cette idée aux Égyptiens, mais les Romains ont encore raffiné cette torture. Ils infligeaient ces supplices à leurs esclaves et à leurs plus vils criminels. Dans les circonstances habituelles, cela prenait de trois à six jours à un condamné pour mourir. Christ n’est pas mort en raison de la souffrance physique. Les suppliciés mouraient de suffocation. Les victimes étaient suspendues à la Croix. On plaçait un petit coin en bois sous leurs pieds afin de soutenir leurs jambes. Tant que la victime pouvait se tenir debout sur ses talons, elle pouvait respirer correctement mais lorsque le condamné s’affaiblissait et qu’il n’était plus capable de se tenir sur ses talons, à ce moment-là ses jambes se relâchaient, ainsi que sa poitrine, il ne pouvait alors plus respirer suffisamment ; il devait recommencer l’effort de se tenir sur ses talons pour reprendre une bouffée d’air. Ce processus de se relever et de retomber se répétait au moins pendant trois jours, jusqu’à ce qu’en raison de l’épuisement, les genoux flanchaient et le supplicié mourait par asphyxie. Mais par miséricorde, on cassait les jambes des victimes, de sorte que les condamnés à mort ne souffrent pas pendant plusieurs jours. Et à ce moment-là, leur mort était rapide. C’était une mort d’agonie lente et lancinante. La gangrène s’installait, la sensation de chaud et de froid, et tout cela bien sûr accompagné des insultes et des moqueries des gens qui regardaient le spectacle. C’était la pire mort que l’on puisse imaginer pour un condamné à cette époque. Mais Christ n’est pas mort de cette façon.
Nous allons examiner à présent la mort de Christ à partir d’une perspective hébraïque. Souvenez-vous que ce sont les Juifs, non le gouvernement romain, qui ont exigé la mort de Christ par crucifixion.
Pilate disait : « Je ne trouve aucune faute dans cet homme. » Mais les Juifs ont exigé Sa mort en raison, selon eux, de blasphème. Ils déclarèrent dans Jean 19 : « Cet homme déclare être l’égal de Dieu. » Mais la sanction pour le blasphème était, à cette époque, la lapidation. Pensez-vous que les Juifs aient oublié que la sanction pour le blasphème était la lapidation ? Lévitique 24 : 16 dit : « Celui qui blasphèmera le nom de l’Éternel sera puni de mort : toute l’assemblée le lapidera. Qu’il soit étranger ou indigène, il mourra, pour avoir blasphémé le nom de Dieu. »
Bien sûr qu’ils se souvenaient de cela car lorsque Jésus a dit : « Mon Père et Moi-même sommes un », les Juifs ramassaient des pierres pour les Lui lancer. Mais ce n’était pas la première fois. Ils n’ont pas réussi parce que Son heure n’était pas encore arrivée. La même chose arrivera pour nous. Notre heure n’est pas encore venue tant que Dieu a encore une mission pour nous. Pourquoi donc les Juifs ont-ils exigé une mort par crucifixion plutôt que par lapidation ? La mort par crucifixion, à la façon romaine, avait une grande signification pour les Juif. Prenez Deutéronome 21 : 22-23 : « Si l'on fait mourir un homme qui a commis un crime digne de mort, et que tu l'aies pendu à un bois, son cadavre ne passera point la nuit sur le bois; mais tu l'enterreras le jour même, car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès de Dieu, et tu ne souilleras point le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage. »
Celui qui est suspendu au bois est maudit de Dieu. Quiconque était pendu à un bois était supposé être l’objet de la malédiction de Dieu. C’était le péché irrémissible, impardonnable, avec aucun espoir de vie, ne plus jamais voir la face de Dieu ! Les Juifs ne croyaient pas dans l’immortalité de l’âme. Ils savaient que si la personne était suspendue à un bois, c’était un adieu à la vie pour toujours. Être condamné à mort par lapidation, c’était laisser la porte ouverte au pardon. En revanche, la mort par crucifixion était l’expression du péché impardonnable, que Dieu ne pouvait regarder.
En fait, ces Juifs demandaient à Dieu de maudire Jésus de la seconde mort. Aucun espoir de résurrection avec cette mort par crucifixion. Le fait même que Dieu n’ait pas protégé Jésus a donné une certaine forme d’assentiment à ces Juifs, ce qui leur faisait croire que Dieu Lui-même maudissait Son Fils. Certains disaient même : « Vous vous attendez à ce que l’on croit en Jésus, Celui qui est crucifié ? Le maudit de Dieu ? » Voici donc l’enjeu que Christ a déjà dû rencontrer dans le jardin de Gethsémané. C’est pourquoi Il s’est écrié : « Père, s’il est possible, éloigne cette coupe de moi, mais non pas Ma volonté, mais que Ta volonté soit faire. » Pourquoi le Père a-t-Il maudit Jésus ?
L’humanité déchue devait être crucifiée à la Croix. Christ était né d’une femme, né sous la malédiction de la loi. À Sa naissance, Il était déjà un homme condamné. La mort avait été déjà une puissance, une condamnation sur Lui, simplement parce qu’Il portait en Lui une dimension humaine.
Galates 4 : 4 : « mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi. » Les temps accomplis correspondent à la fin de la période des 70 semaines selon la prophétie de Daniel. Dieu a envoyé Son Fils, né d’une femme, né sous la loi, afin de racheter ceux qui étaient sous la loi. Combien de personnes sont sous la loi ?
Tout le monde l’est. De quelle manière sommes-nous sous la loi ? Le monde entier est sous la malédiction de la loi. Galates 3 :13 : « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous –car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois. »
Cette humanité que Christ portait alors qu’Il était suspendu au bois, était l’humanité maudite d’Adam. C’était une humanité qui ne pouvait pas être sauvée. Cette humanité déchue devait s’éteindre. Il était né d’une femme, sous la malédiction de la loi, pour racheter tous ceux qui étaient sous la malédiction de la loi. Sa nature était infectée par le péché.
Sur la Croix, Christ avait le sentiment qu’Il était complètement abandonné par Son Père. Ses émotions lui disaient qu’il n’y avait plus d’espoir. Lorsqu’Il a conclu par ces mots : « Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi M’as-Tu abandonné ? » Alors, le soleil brillant dans toute sa splendeur devint sombre. Tous tâtonnaient dans le noir, sur leur chemin pour retourner à la ville. Dieu n’a permis à quiconque de regarder ce qui était en train d’arriver à Son Fils. L’agonie, l’angoisse par laquelle Il était en train de passer, c’est cette angoisse par laquelle les méchants passeront lors de la seconde mort, à la fin du millenium. Son esprit était pétri d’angoisse et sans aucune espérance. Son cœur était rompu en raison de l’angoisse émotionnelle. Il était pratiquement mort mais Ses yeux avaient encore un soupçon de lucidité et dans ces moments, Il n’avait plus aucun espoir de quoi que ce soit, après le tombeau. Il s’imaginait, dans ces moment-là, que Lui est Son Père seraient séparés pour l’éternité. En d’autres termes, Il était en train de s’éteindre en Lui-même. Il ne dépendait à ce moment-là, ni de Ses sentiments, ni de Ses émotions. Il a gardé la foi alors qu’Il était sur le point de tout abandonner, lorsqu’Il a été tenté de reprendre Sa puissance divine et de descendre de la Croix. Il a tenu bon par la foi dans la Parole de Dieu. Il s’est souvenu de tout ce qui était impliqué par la Parole de Dieu, tout simplement parce que cette Parole de Dieu était inscrite dans Son cœur. C’est la seule raison pour laquelle il a gardé la foi. Quelques-uns de ces fragments de mémoire lui furent donnés sur la Croix furent une reproduction de la scène qui s’était produite dans la maison de Simon, où Il n’y avait apparemment qu’une personne qui avait saisi toute la portée de ce que Christ allait accomplir sur la Croix. Cette personne, unique en son genre, était Marie-Madeleine qui a embaumé l’âme de Jésus pour Le préparer à la mort. Ce souvenir est resté jusqu’à la Croix. Il savait qu’il y avait au moins une personne, sur cette terre, qui appréciait ce qu’Il était en train d’accomplir. Jésus a résisté sur la Croix, par la foi. Avant qu’Il ferme les yeux et rende l’esprit, une lumière venant du Ciel a illuminé la Croix. Il n’est pas mort de désespoir ou de dépression mais Il est mort victorieux lorsqu’Il dit : « Tout est accompli », « Père, entre Tes mains, Je remets Mon esprit. » Il savait, à ce moment précis, que la victoire avait été remportée. Il savait que Marie-Madeleine participait aussi à cette victoire.
Quand Christ s’est relevé de la tombe, ce fut la preuve la plus évidente pour les Juifs qu’Il était le Messie. Ce fut la preuve également que Christ a conquis et vaincu le péché dans la chair. Comment cela put-il se faire que Christ vécut la seconde mort ? Il a renoncé à l’utilisation indépendante de Son propre pouvoir divin. Ces attributs divins Lui appartenaient en propre mais Il a mis en sommeil cette autorité divine qui était en Lui. Ce qui est mort à la Croix du Calvaire est notre humanité et non pas Sa Divinité. Sa Divinité était en sommeil dans la tombe, mais le troisième jour, le Père a réveillé la Divinité de Son Fils. Souvenez-vous de la parole des anges : « Ton Père t’appelle. » Et lorsque cette Divinité a repris vie, Il a repris cette puissance divine pour se relever de la tombe et du séjour des morts. Dans Jean 10, Jésus dit : « J’ai le pouvoir de donner Ma vie et J’ai le pouvoir de la reprendre. » Jésus a été tenté à trois reprises de descendre de la Croix. Se sauver Lui-même ou sauver le monde, telle est la question. Il était prêt non seulement à dire adieu à la vie pour trois jours mais également à dire adieu à la vie pour l’éternité. Christ nous a aimés plus qu’Il s’est aimé Lui-même ; c’est cela l’amour Agape. C’est le sacrifice suprême qui éradique le péché. Cette idée d’Agape a conduit Christ jusqu’à la Croix. Il était prêt à donner Sa vie même. Ce fut ce même état d’esprit qui a animé Moïse.
Souvenez-vous lorsque Moïse était sur le Mont Sinaï. Dieu lui dit que le peuple était en rébellion contre Lui. Moïse a compris ce qui était en train de se passer. Dieu dit à Moïse : « Ne t’inquiète pas Moïse, Je vais oublier Ma promesse envers Abraham et Je vais susciter un nouveau peuple que tu conduiras. » Mais Moïse a dit : « Si Tu fais cela, Ton nom sera souillé parce que toutes les nations environnantes savent que Tu as donné Ta promesse à Abraham. Si Tu reviens sur Tes promesses, Ton nom sera blasphémé. Si Tu ne peux pas sauver ce peuple d’Israël, alors je T’en prie, efface moi de Ton livre de vie. »
Moïse lui-même, à ce moment-là, était prêt à renoncer à la vie éternelle parce qu’il était beaucoup plus intéressé par la défense de l’honneur de Dieu qu’il ne l’était par Sa propre réputation ou son propre honneur. C’est cela l’Agape. Lorsque vous serez plus en souci pour l’honneur de la défense de Dieu que pour votre propre salut éternel. Vous saurez à ce moment-là que vous avez l’Agape.
Qui sont les deux femmes les plus importantes lors d’une cérémonie de mariage ? L’épouse et la fille d’honneur. La fille d’honneur, toute gentille, toute mignonne se promène devant les époux avec ses pétales de roses. Mais lorsque l’épouse s’avance lors de la cérémonie, ce qui l’intéresse c’est son mari, celui qui va devenir son époux. Une seule chose occupe son esprit : l’honneur de son futur mari. Que cela puisse être le cas pour chacun d’entre nous. Alors que nous arrivons à la conclusion, remercions Dieu pour Son sacrifice suprême.
QUESTIONS – RÉPONSES
Question : J’aimerais être au clair sur ces déclarations bibliques au sujet de Jésus dans le lieu très-saint, en 1844.
Hébreux 9 : 12 : « et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très sainte. »
Hébreux 9 : 24 : « Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, mais Il est entré dans le Ciel même afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu. »
Marc 16 : 19 : « Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s'assit à la droite de Dieu. »
1 Pierre 3 : 22 : « Jésus-Christ, qui est à la droite de Dieu, depuis qu'il est allé au ciel, et que les anges, les autorités et les puissances, lui ont été soumis. »
Que faisait et où était Jésus après Sa résurrection ?
Réponse :
La question fait référence à la résurrection de Christ. Où s’est-Il rendu exactement dans le Ciel à Son ascension ? Quelle fut Sa tâche assignée dans le sanctuaire céleste ?
Il y a un certain nombre de textes bibliques qui disent que Christ est allé au Ciel et s’est assis à la droite de Dieu. Cela pourrait sembler dire que Christ est allé directement dans le lieu très-saint. Que signifie que Jésus se soit assis à la droite de Dieu ? La main droite de Dieu signifie toujours l’autorité et la puissance. Ainsi donc, cette expression « Jésus s’est assis à la droite de Dieu » signifie simplement que Jésus a reçu l’autorité, le pouvoir et la puissance de Dieu le Père. C’est un langage métaphorique, symbolique indiquant que toute l’autorité et la puissance ont été remises entre les mains de Christ. Ce n’est pas pour contredire la déclaration que l’on trouve intégralement dans Hébreux 8 : 1, 2 : « nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme. »
Hébreux 8 fait référence à Christ officiant de la même manière que les prêtres dans le sanctuaire israélite en portant le sang de l’agneau sur l’autel, c’est ce qui s’est produit dans le premier appartement, dans le lieu saint où le sang était aspergé sur les cornes de l’autel.
Hébreux 9 : 11 : « Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n'est pas construit de main d'homme, c'est-à-dire, qui n'est pas de cette création. »
Un sanctuaire non construit de main d’homme signifie qui n’est pas de cette création. Il n’est pas non plus entré avec le sang des boucs et des veaux mais avec Son propre sang. « Il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle » (verset 12).
Dans ce texte, le mot « sanctuaire » en grec est traduit par « saint » mais l’épître aux Hébreux, il est souvent traduit par « sanctuaire ». Parfois les traducteurs du grec l’on traduit par « sanctuaire » ou « lieu saint » ou « lieux saints » et parfois « le lieu très saint » mais le terme grec original est toujours le même : « taagea ». La seule façon de savoir s’il s’agit du premier appartement ou du second, c’est d’examiner le contexte dans lequel se trouve imbriqué le verset. Soyez prudent de ne pas faire des conclusions trop hâtives qui pourraient vous laisser croire que les traductions françaises reflètent exactement ce que l’original veut dire. Cela pourrait être le lieu saint ou le lieu très-saint mais tout dépend du contexte ; c’est pourquoi Paul, dans Hébreux 9 : 1-10 donne une illustration de cela où il fait une distinction très nette entre le premier et le second. Il dit que c’est simplement une image, un type du sanctuaire céleste. Ainsi donc, de la même façon que le sanctuaire céleste avait deux appartements distincts, séparés, de même que le sanctuaire céleste a également deux appartements. Et Christ est notre Souverain Sacrificateur céleste. Il a effectivement d’abord exercé un ministère dans le lieu saint. Nous devons simplement nous souvenir que le sanctuaire terrestre, qui avait été construit sous la direction de Moïse et d’Aaron, avant que le sanctuaire devienne opérationnel, fut d’abord sanctifié, dédicacé par Moïse en personne. En effet, Moïse a pénétré dans ce sanctuaire flambant neuf et a enduit d’huile d’onction les différents ustensiles. Nous sommes au terme de la construction du sanctuaire.
Exode 40: 9-10 : « Después tomarás el aceite de la unción, ungirás el Tabernáculo y todo lo que está en él; lo santificarás con todos sus utensilios, y será santo. Ungirás también el altar del holocausto y todos sus utensilios; santificarás el altar, y será un altar santísimo.”
Ainsi, d’une manière symbolique, le sanctuaire céleste a également fait l’objet d’une dédicace, avant que Christ ne commence Son ministère d’intercession céleste dans le lieu saint. Christ est entré dans le parvis du sanctuaire céleste et l’a dédicacé ; Il l’a oint pour être prêt pour le service. Il y a un moment au début de Son ministère où Christ fait une cérémonie spéciale de sanctification, d’onction du sanctuaire. Après cet acte de dédicace, Christ a commencé Son ministère dans le lieu saint, dans le premier appartement, jusqu’au Jour des Expiations, au terme des 2300 soirs et matins en 1844, époque à laquelle Christ est entré dans le lieu très-saint. Au jour des Expiations, ils pratiquaient le service aussi bien dans le lieu saint que dans le lieu très-saint. Mais la conclusion de toutes choses arrive à une phase qui s’appelle la purification finale du sanctuaire. La purification de ce sanctuaire correspond à la purification de nos cœurs. Une fois que ce cœur sera purifié, il y aura un moment dans l’histoire où les hommes cesseront de déverser des péchés dans le lieu très-saint. À ce moment-là, le sanctuaire sera définitivement purifié, restauré dans sa condition primitive, sa condition parfaite.
Question : Y a-t-il un temps de grâce ou de probation pour les membres d’église et un autre temps de probation pour Babylone ?
Réponse : Il y a une seule période de temps de grâce qui se termine pour le monde entier et non pour certains groupes de personnes. A ce moment-là, le Saint-Esprit se sera retiré de la terre et il n’y aura plus d’opportunité ultérieure pour le salut.
Apocalypse 22 : 11 : « Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore ; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. »
En d’autres termes, chacun aura choisi son camp. Les décisions seront définitivement prises. Le Saint-Esprit se retire du monde et il n’y a plus d’action du Saint-Esprit en terme de conviction de péché. Le jugement est également terminé. Bien entendu, le Saint-Esprit est toujours actif dans le cœur des croyants qui attendent la venue du Sauveur. La Bible parle donc d’un seul terme au temps de grâce. À ce moment-là, Christ cesse Son ministère dans le sanctuaire céleste. Nous n’aurons à ce moment-là plus de médiateur, plus d’intercesseur entre nous et Dieu. Christ dépose Ses vêtements sacerdotaux et revêt Sa robe blanche, se préparant à revenir sur les nuées des Cieux.
J’ai jugé judicieux de terminer notre série de réunions avec un message que Dieu a destiné à l’Église. Il a donné ce message spécifiquement à la dernière Église, l’Église finale, l’Église du reste, le message du Témoin Véritable, le message destiné aux sept églises d’Asie dont on trouve l’enregistrement dans Apocalypse 3. Chacun de ces messages à chacune de ces églises trouvent également leur application pour notre église aujourd’hui. Mais c’est spécifiquement le message à l’église de Laodicée qui est d’une importance cruciale pour notre église. Le mot Laodicée trouve son origine en deux mots séparés : Lao, signifie peuple et dicea signifie jugé. Cela fait donc référence à un peuple jugé. Pourquoi les gens sont-ils jugés ? Je vis un ange volant au milieu du Ciel criant d’une voix forte : « L’heure de Son jugement est venue. »
Voilà donc un message qui est donné par le peuple de Dieu au monde que l’heure de Son jugement est venue. Nous avons eu énormément d’épidémies dans ce monde. Une des plus sévères épidémies fut le virus de la poliomyélite qui s’est produit dans les années 1950. J’avais un voisin de palier qui était complètement rongé par la polio et mes parents avaient une peur terrible que moi aussi je contracte cette maladie. Il y avait, à cette époque une recherche frénétique dans les milieux médicaux afin d’éradiquer cette épidémie.
Avant que ces milieux scientifiques puissent découvrir le remède, les chercheurs connaissaient déjà les résultats de cette maladie qui étaient la paralysie, mais ils ne savaient pas ce qui en était la cause. Ce ne fut pas avant que John Sauk qui, par des recherches en biochimie et en biologie, découvrit le virus de la polio. Une fois qu’il a identifié le virus, qu’il l’a isolé, il fut alors capable de développer l’antidote de ce virus.
De même, l’église de Laodicée est une malade, mais avant que nous puissions déterminer quel est le remède à cette maladie, il faut d’abord passer par le stade du diagnostic afin que l’on puisse appliquer le remède adéquat, le message destiné à l’église de Laodicée.
Apocalypse 3 : 14 dit : « Écris à l'ange de l'Église de Laodicée: Voici ce que dit l'Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu. »
Notez bien que le message est destiné à l’ange de Laodicée. Le terme grec employé ici est angelos. Cela peut signifier « ange » ou « messager » et certes un ange est un messager. Jean-Baptiste fut également surnommé un « angelos », c’était un messager envoyé par Dieu. L’ange de l’église de Laodicée fait référence spécifiquement aux responsables de l’église. Il ne faut pas appliquer de façon exclusive à la Conférence Générale ou à l’équipe dirigeante des Divisions et des Fédérations, mais cela inclut également les membres dirigeants des églises locales, incluant le pasteur, les anciens, les diacres, les diaconesses, les moniteurs d’école du sabbat et les animatrices des sections infantiles. Nous avons tous été nommés à une position dirigeante quelque part, dans notre église locale. Ainsi donc, ce message s’adresse à tous ceux, qui de loin ou de prés, ont reçu une fonction de dirigeant dans la dernière église et à moins que l’église dirigeante ne reçoive ce message et en accepte le remède, il ne pourra jamais y avoir de guérison dans l’Église. Ce message est prodigué par le Témoin Fidèle et Véritable. Il est témoin véritable en raison de sa bonne connaissance du sujet. Il sait de quoi nous sommes faits, Il connaît notre condition humaine. Il a connu les mêmes difficultés que nous traversons et Il sait exactement quelle solution appliquer à nos problèmes. Il connaît exactement la condition humaine pour l’avoir partagée.
Jean 2 : 24-25 : « Mais Jésus ne se fiait point à eux, parce qu'il les connaissait tous, et parce qu'il n'avait pas besoin qu'on lui rendît témoignage d'aucun homme; car il savait lui-même ce qui était dans l'homme. »
Personne n’a eu besoin d’expliquer à Jésus le mécanisme du fonctionnement humain parce qu’Il connaissait, par Sa propre expérience, ce qui pouvait se produire, ce qui se passait à l’intérieur du cœur humain. Et c’est parce qu’Il a connaissance de ces choses, qu’Il sait également comment procurer le remède. C’est pourquoi Il est notre frère ainé.
Découvrons d’abord la première étape, à savoir le diagnostic.
Apocalypse 3 : 15-16 : « Je connais tes œuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche.»
Jésus dit : « Je préfèrerais de loin que tu sois, ou froid ou bouillant. » Que veut dire Jésus ? Si nous avons froid, nous nous mettons immédiatement à la recherche de la chaleur. Le froid nous fait ressentir immédiatement le besoin de remédier à cette situation, on ne reste pas dans le froid. C’est pourquoi Jésus préfère prodiguer Ses soins à ceux qui reconnaissent leur situation désastreuse parce qu’Il sait qu’ils ont faim et qu’ils sont à la recherche de quelque chose. Mais si vous êtes tièdes et satisfaits de vous-mêmes, il est très difficile pour Jésus d’attirer votre attention. Si vous êtes bouillants, cela veut dire que vous êtes poussés par le feu de l’amour Agape, vous n’avez pas perdu votre premier amour. Plus précisément « être froid » fait référence aux œuvres de la chair. On en trouve une définition dans Galates 5 : 19-21 :
« Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l'impudicité, l'impureté, la dissolution, l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l'envie, l'ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d'avance, comme je l'ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point le royaume de Dieu. »
Voici donc la liste des œuvres de la chair, elles représentent l’expression « être froid ». Jésus préfèrerait que l’on soit froid, à ce moment-là, Il pourrait attirait notre attention, mais plus que cela, Il souhaiterait que tu sois chaud. Cela fait référence aux œuvres de la foi, une foi qui agit par amour.
Prenez 1 Thessaloniciens 1 : 2-3 : « Nous rendons continuellement grâces à Dieu pour vous tous, faisant mention de vous dans nos prières, nous rappelant sans cesse l'œuvre de votre foi, le travail de votre charité, et la fermeté de votre espérance en notre Seigneur Jésus-Christ, devant Dieu notre Père. »
Ces œuvres de la foi, c’est une foi qui agit mue par l’amour Agape. Galates 5 : 6 dit :
« Car, en Jésus-Christ, ni la circoncision ni l'incirconcision n'a de valeur, mais la foi qui est agissante par la charité. »
Nous voyons qu’un cœur est rempli de l’amour Agape de Dieu, lorsqu’il contemple, jour après jour, cet amour qui jaillit de la Croix de Christ.
Apocalypse 3 : 16 : « Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. »
Cela peut sembler très sévère. Le fait d’être tiède est simplement la représentation des œuvres de la loi. Un programme de foi plus les œuvres, c’est l’expérience de l’ancienne alliance dont nous avons parlé précédemment. Un programme de foi plus les œuvres, c’est faire du mieux que l’on peut au lieu d’avancer par la foi et par la foi seule en permettant à Dieu d’opérer par notre intermédiaire pour désirer et accomplir ce qui est selon Son bon plaisir. Ainsi donc Jésus dit : « Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. » En réalité, le terme grec est « melo » et cela veut dire simplement : « Je suis sur le point de vous vomir, de vous rejeter, tellement vous me rendez malade, vous me donnez la nausée avec votre tiédeur. »
Mais avec cette avertissement, Christ nous révèle le moyen d’en sortir, Il désire que nous prenions conscience de notre état de péché pour nous laisser purifier par notre Sauveur.
Laissons-Lui révéler ce qu’il y a de plus noir dans notre cœur, la plus grande noirceur de notre vie. Laissons-Le creuser profondément pour en ôter toutes les scories qui restent en nous et nous en débarrasser.
Finalement le cœur sera purifié et l’Église de Dieu sera purifiée.
La conclusion se trouve au verset 21 : « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. » Oui, nous pouvons vaincre de la même manière que Jésus a vaincu. Nous pouvons devenir participants de la nature divine.
Voici la Bonne Nouvelle ! Jésus est assis sur Son trône avec Son Père. Il partage exactement l’autorité avec Son Père et Il nous a donné la promesse que nous pouvons nous asseoir avec Lui sur Son trône et partager avec Lui, l’autorité à travers les âges éternels et avoir ainsi l’autorité sur l’univers entier. Voulez-vous recevoir cette promesse ?