"Pourquoi le délai?"

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L'intégrité de l'Israël moderne?

 

Une considération rationnelle de "pourquoi le délai" faite à la lumière de la Bible éclaire la véritable cause. L'intégrité de l'Israël moderne est en question. Son enseignement et sa vie sont complètement en désaccord.

Conformément à ce que dit le Témoin véritable, elle ne sait pas combien elle est misérable. Dieu ne peut pas soutenir un peuple si peu enthousiaste. Il dit que "l'ange de l'église de Laodicée" doit triompher comme Il a triomphé Lui-même (Apoc. 3:21). Ceci demande une stricte intégrité. Vouloir réduire les objectifs idéaux de Dieu pour Son peuple afin d'excuser un peuple indifférent et tiède serait une insulte à la justice divine. Avant qu'Il puisse innocenter Son Église du reste, Son peuple doit comprendre son histoire et corriger chaque échec afin de suivre la lumière qui lui a été donnée. C'est alors seulement que le mariage de l'Agneau pourra avoir lieu, car "Son Épouse s'est préparée" (Apoc 19:7).

Etre préparé entraîne la purification du sanctuaire qui a commencé à la fin des 2300 jours/années mais cela ne peut être achevé avant que l'épisode de notre histoire de 1888 soit pleinement compris et que les problèmes spirituels qui en découlent soient résolus. Ellen White a mis cela en évidence:

"Le péché commis dans ce qui s'est passé à Minneapolis reste enregistré sur les livres du ciel, en face des noms de ceux qui résistèrent à la lumière, et il y restera jusqu'à ce qu'une entière confession soit faite et que les transgresseurs se tiennent en toute humilité devant Dieu" (EGW, 1888 Materials, p. 1031).

Les frères pour qui cela avait été écrit, il y a cent ans, sont tous dans la tombe. Mais ils sont nos frères et la mort n'efface pas automatiquement ce qui est écrit sur les livres du ciel. Nous ne pouvons pas les renier car ils sont avec nous une partie du corps de Christ. Bien qu'ils restent dans leur tombe la question de notre intégrité ne disparaît pas pour autant. Aussi certainement que nous devons reconnaître la réalité du péché d'Adam, de même nous ne pouvons pas éviter de constater le péché de l'Israël moderne de la fin des temps. C'est dans cette fin des temps que nous sommes appelés à "donner gloire à Dieu car l'heure de Son jugement est venue" (Apoc. 14:7). La prophétie inspirée ne nous acquitte pas de notre responsabilité car il nous est dit que l'histoire de Minneapolis en 1888 devra être finalement reconnue: "A un moment donné tout cela sera mis au clair dans son vrai contexte avec tout le poids de malheurs que cela a entraîné" (Bulletin de la Conférence Générale, 1893, p. 184).

L'intégrité d'une nouvelle génération doit être maintenant testée et il nous faut examiner à nouveau ce qui s'est passé dans une génération précédente, avec toutes les profondes implications qui s'y rattachent, afin de parvenir maintenant à une maturité spirituelle. Comme le Calvaire, 1888 est plus qu'un simple événement historique. Nous ne devons pas oser vouloir enterrer cela dans les archives et l'oublier là, car cela représente le développement de principes mêmes qui s'appliquent à chaque génération jusqu'à la victoire finale de la vérité. Aussi certainement que chacun d'entre nous était présent au Calvaire, d'un point de vue spirituel, aussi certainement chacun de nous a été délégué à la conférence de 1888 quand la vérité fut rejetée.

Il y a ceux dans l'Église, (en fait beaucoup), qui sont peinés de mentionner l'affaire de 1888 et manifestent leur consternation à nous voir prêter une attention particulière à cet événement tragique du passé. Il y eut un soupir de soulagement parmi certains membres et dirigeants de l'Église quand le centenaire de Minneapolis en 1988 fut passé et l'espérance étant exprimée que maintenant nous pourrions faire des progrès dans le travail. Mais notre histoire ne peut pas être modifiée et ceux qui expriment quelque ressentiment que ce soit au sujet de 1888 témoignent ainsi d'une attitude du cœur en guerre contre l'Esprit de Dieu. 

Mais y aura une victoire de la vérité alors que le Sauveur du monde par Son ministère de Grand Prêtre, parachève Son œuvre de purification du sanctuaire. La promesse solennelle de Sa parole est qu'après 1844 "le sanctuaire sera purifié". C'est le seul travail en instance qui soit décisif pour la réponse à la question "pourquoi le délai?".

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