"Pourquoi le délai?"

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L'intégrité de Dieu

 

Beaucoup d'Adventistes pensent que le retour de Jésus n'a pas eu lieu parce que Dieu "ne veut pas qu'aucun périsse mais souhaite que tous parviennent à la repentance" (2 Pier. 3:9). Il est exact que Dieu souhaite que tous soient sauvés. Mais une telle hypothèse ignore ce que dit vraiment ce texte. Si Dieu pouvait suivre Son plan, personne ne serait perdu. En fait Il ne veut pas qu'aucun périsse mais cependant des millions périront à cause de leur choix délibéré de se rebeller contre Lui. Dans Sa souveraineté Il ne peut passer outre Sa propre intégrité et forcer quiconque à accepter Sa justice. C'est là une merveilleuse vérité que cette justice légalement offerte et qui fournit le don libre et gratuit de la justification à tous les hommes, un don qu'ils ont simplement besoin d'accepter (Rom. 5:18).

En outre, si cette hypothèse que Dieu doit attendre que "tous viennent à la repentance" est correcte, il ne pourrait y avoir de second avènement. La raison en est qu'avec chaque année qui passe la population mondiale augmente et à cause de cela les possibilités pour qu'un nombre plus important de personnes viennent à la repentance sont sans fin. Il y aura toujours une autre génération à appeler hors du péché. Cette attente interminable, exigeant toujours plus de repentance sabote le plan originel de Dieu qui souhaite avoir des enfants faits à Son image. L'univers est dans l'attente d'une génération qui accomplit Sa proposition originale en mettant en évidence l'Évangile comme "pouvoir de Dieu" pour le salut.

Il en est d'autres qui déclarent que le "retard" est simplement une vue de l'esprit et que nous devons tout simplement accepter le calendrier de Dieu. La façon dont ils conçoivent cet "emploi du temps" est: "qu'Il a choisi un jour où Il jugera le monde" (Act. 17:31), pensant ainsi que Dieu a marqué un jour précis sur Son calendrier pour Sa seconde venue, et que de manière arbitraire Il reviendrait ce jour-là. Si cela est vrai, c'est un absurdité totale de dire "pourquoi le délai?" Dans cette hypothèse, il n'y a pas eu de retard et il n'y en aura jamais. Le jour du calendrier de Dieu n'est simplement pas encore arrivé. Entre-temps la race humaine continue de se complaire dans le péché, dans les souffrances physiques, dans une douleur et une détresse incommensurables, et tout cela parce que nous ne serions pas arrivés à la date marquée par Dieu dans Son calendrier. Finalement cela L'accuse Lui d'être responsable des présents troubles de ce monde.

D'un autre côté ce texte possède une signification pratique et d'actualité pour ce qu'il dit quand il est lu dans le contexte du problème exposé à l'univers tout entier –le problème du péché. Dieu a fixé un jour, mais ce n'est pas un décret divin arbitrairement pris dans un lointain passé, pas plus qu'un jour futur fixé sur le calendrier et que Dieu seul connaît. Le jour du rendez-vous sera celui où l'Église, Son Épouse sera disposée à accepter Christ comme l'Époux céleste et à s'engager avec Lui pour l'éternité. Ce jour-là, Il viendra pour juger le monde (voir Adventist Review, 12/10/1993, p. 11-13).

Actuellement, l'ignorance et l'impiété dans "la maison de David" et parmi "les habitants de Jérusalem" empêchent Son retour. Mais Son Épouse L'écoutera encore frapper à la porte et se découvrira alors une suprême estime pour Lui et pour Son caractère. Elle considérera consciencieusement Sa défense et prendra Sa croix dans un amour réciproque sans regarder à une récompense ni à un intérêt pour les demeures célestes. C'est là "le jour fixé" où Il reviendra. Ce jour couronnera pleinement le plan du salut. Il ne peut revenir avant ce jour sinon Son peuple serait détruit par l'éclat de Sa sainte présence.

Cette question doit être réglée avant que cet événement puisse prendre place. Dieu n'est pas responsable de ce retard. En fait, Il est obligé d'attendre que Laodicée reconnaisse combien elle est misérable, qu'elle se dispose à croire le conseil du Témoin véritable et qu'elle se repente.

Aucune crise dans l'histoire ne peut être comparée à celle-ci.

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