"Pourquoi le délai?" |
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L'intégrité des points précis
1. Le détour de la dénomination
Le message que le Seigneur envoya à Son peuple en 1888 a été rejeté
par les responsables, à tel point que Satan "a réussi, dans une grande
mesure, à éloigner le pouvoir du Saint-Esprit" loin de notre peuple
et "cette lumière a été, en grande partie, tenue loin du monde"
(1MC 234, 235). Nous avons pris la mauvaise route et la cause de Dieu en souffre
un profond contretemps. Quatorze ans après 1888, Ellen White a continué d'évaluer
notre histoire en termes sans équivoque.
"J'ai été instruite de ce que la terrible expérience à la réunion de Minneapolis est un des plus attristant chapitres dans l'histoire des croyants de la vérité présente" (1888 Materials, p. 1796, Lt. 179, 1902).
2. A vrai dire les dirigeants ont
insulté le Saint-Esprit
Ce triste épisode d'apostasie était beaucoup plus que de simples
différences théologiques parmi des frères dans le ministère. C'était une résistance
au Saint-Esprit. Ce fait a été répété à l'Église en termes plus que non
contestables; le conseil est clair comme de l'eau de roche:
"Je leur ai dit clairement que la position et le travail que Dieu me donna à cette réunion ont été dédaignés par presque tous. La rébellion devint un fait courant. Leur conduite fut une insulte à l'Esprit de Dieu" (1888 Materials, p. 314).
"Ils furent animés à cette réunion par un autre esprit, et ils ne reconnurent pas que Dieu avait envoyé ces jeunes hommes, les pasteurs Waggoner et Jones, pour leur apporter un message particulier qu'ils traitèrent avec ridicule et mépris… Je sais qu'à ce moment-là l'Esprit de Dieu fut insulté" (ibid., p. 1043).
"Ceux qui ouvrirent la porte de leur cœur à la tentation à Minneapolis… réaliseront –dans l'avenir, si ce n'est maintenant,- qu'ils résistèrent à l'Esprit de Dieu, et attristèrent l'Esprit de grâce" (ibid., p. 1481).
N'est-ce pas le temps maintenant de réaliser ce qui alors était "l'avenir" et le reconnaître "en dépit de"..? L'importance de la résistance à l'Esprit du Seigneur, à Ses messagers et contre la précieuse lumière fut immense.
"L'Esprit de Dieu reposait sur Ses propres messagers par qui Il envoyait la lumière, la précieuse lumière; mais il y en avait tant qui avaient détourné leur face du Soleil de Justice qu'ils ne virent pas Ses brillants rayons" (ibid., p. 1485).
3. La crucifixion a été répétée
Au fur et à mesure que notre histoire est passée en revue, réexaminée,
la tragédie de Minneapolis laisse paraître une intensité de lumière de plus
en plus claire. Il ne fait aucun doute que Satan ait réussi "dans une
grande mesure". Que le Saint-Esprit fut insulté est douloureusement
affirmé par la messagère du Seigneur. Et de pair avec cet affront le récit
affirme clairement que "si Christ avait été devant eux, ils L'auraient
traité de la même manière que les Juifs traitèrent Jésus" (ibid.,
pl. 1479).
Sans aucune trace d'euphémisme cela signifie que si Jésus avait été au milieu de nous physiquement, nous L'aurions crucifié aussi certainement que les Juifs le firent il y a deux mille ans. Qu'est-ce qui peut faire comprendre à l'Israël des derniers jours ce que "nous" avons fait? Il (nous) choisirent Barrabas plutôt que le Sauveur, et ainsi rejetèrent la Parole qui devint chair et qui goûta la mort pour tout homme (Héb. 2:9).
4. L'Esprit de Prophétie fut dédaigné
Ayant cheminé sur cette route d'insubordination, de rejet de la lumière,
d'insulte au Saint-Esprit, de crucifixion du Sauveur, notre prochaine
transgression fut de dédaigner les appels à la repentance spécialement
offerts à ce peuple par le ministère d'Ellen White. La barrière des préjugés
qui a été érigée en 1888 n'a jamais été abattue. De plus en plus de voix
proclament qu'elle fut influencée par des "attitudes communément
soutenues par les Églises protestantes du 19e siècle" (Spectrum,
vol. 23, nº1, p. 56). Ses interprétations de certaines parties de l'Écriture
sont remises en question. On a même suggéré que l'interprétation de 1888 était
liée à des résultats de "recherche avancée", comme si une
quelconque perspicacité scolastique pouvait en quoi que ce soit réviser notre
histoire (voir Ministry, Oct. 1993). C'est là l'accomplissement de ce
qu'elle dit moins de deux mois après Minneapolis, quand elle écrivit une
lettre de treize pages à un président de Fédération qui était membre du
comité de la Conférence Générale:
"Il ne peut y avoir d'harmonie dans notre travail quand nos frères sont si complètement aveuglés qu'ils ne peuvent reconnaître l'Esprit de Dieu alors qu'Il était à l'œuvre par moi à Minneapolis" (ibid., 240, Lt. 22, 18/1/1889).
Il y avait chez elle un souci permanent du mépris qu'on manifestait à l'égard de ses conseils, du manque d'attention qui se répandit chez les responsables. Le 31 Décembre 1890, elle écrivit une lettre de douze pages à un employé ayant des charges importantes dans laquelle elle fit connaître le mépris que l'administration de l'Église maintenait à l'égard de ses témoignages:
"Il y avait une haine enflammée contre les Témoignages. Les objectifs de Satan seront de déstabiliser la foi des églises en ceux-ci, pour cette raison: Satan ne peut avoir une voie aussi libre pour faire pénétrer ses tromperies et lier les âmes dans ses illusions si les avertissements, les reproches et les conseils de l'Esprit de Dieu sont pris en compte… Mes frères ont plaisanté, ergoté, critiqué, commenté, déprécié, ont choisi d'en prendre un peu et d'en laisser beaucoup jusqu'à ce que mes Témoignages ne signifient plus rien pour eux. Ils donnent n'importe quelle interprétation à leur sujet selon le choix de leur propre jugement limité et s'en montrent fort satisfaits" (ibid., 190-801).
Il est rare que la messagère de Dieu réunisse ainsi en gerbe un ensemble d'un tel enchaînement de verbes puissants pour décrire notre état de transgression et les séductions de Satan.
Ce profond mépris et l'indifférence qui s'accumulèrent sur elle et sur son conseil à cette époque là l'amenèrent à prédire ce qui se passerait encore dans l'avenir. Satan travaillerait à annuler les directives de Dieu communiquées à Son peuple par les instruments du don de prophétie. L'histoire actuellement vécue dans l'Église fait clairement apparaître que ses prévisions se réalisent. Elle disait en 1890:
"Satan est… constamment à faire pression par ses faussetés pour conduire loin de l'Église. La toute dernière tromperie de Satan consistera à rendre sans effet le témoignage de l'Esprit de Dieu". "Quand il n'y a pas de révélation, le peuple est sans frein" (Prov. 29:18). "Satan travaillera ingénieusement par différents moyens et par différents agents pour perturber la confiance du peuple du reste de Dieu dans le vrai Témoignage" (MC 48, 1890).