"Pourquoi le délai?"

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L'intégrité de notre histoire

 

Nous ne pouvons pas changer un seul évènement de notre histoire. Mais nous pouvons savoir ce qui s'est exactement passé et, en apprenant la vérité, nous repentir.

Notre histoire, telle qu'elle nous a été rapportée, nous rappelle que le message était envoyé pour l'Israël du temps de la fin et "qu'il devait être donné au monde" (TM 91, 92). Ce ne fut d'aucune manière une invention humaine. Mais véritablement le Seigneur envoya ces informations par Ses serviteurs particuliers. Mais le rejet de ce message, par nos frères responsables de l'intérieur même du camp, demeure comme l'une des réactions les plus surprenantes dans l'histoire de l'œuvre de Dieu depuis six mille ans. Nos frères ignorèrent sincèrement la vraie disposition de leur cœur en rejetant promptement et dans l'incrédulité la plus précieuse lumière qui ait jamais brillé sur cette Église. Mais nous n'osons pas accuser nos frères qui en réalité ne sont pas plus mauvais que nous par nature, puisque nous sommes un seul corps avec eux.

Cette intimité inconsciente de la partie dirigeante contre le message il y a plus de cent ans n'est pas différente du ressentiment manifesté encore aujourd'hui envers l'enseignement, les messagers et tout ce qui concerne la crise de 1888.

Le sentiment prédominant, dans les matériels publiés, dénote une impression de joie: le Centenaire tel qu'il a été commémoré par l'Église en 1988 est maintenant du passé et destiné à être mis à l'oubli. Nous pouvons donc maintenant classer cette affaire dans les archives, car après tout, nous est-il dit: "assez de gens avaient accepté suffisamment (du message de 1888) pour que la dénomination puisse maintenant retourner à sa mission première: annoncer l'Évangile au monde entier" (Angry Saints, G. Knight, p. 152, 154).

De façon significative, les livres et autres publications édités qui s'arrêtent sur la responsabilité non assumée en 1888 traitent également de l'humanité de Christ et de la perfection. On dit à l'Église que la position qui opte pour "la nature humaine de Jésus après la chute et la question de la perfection deviennent de plus en plus suspectes au fur et à mesure qu'on avance dans la recherche" (Ministry, October 1993). Plus stupéfiant encore, nous lisons "que c'est en vain qu'on a fait des recherches dans le commentaire de 1888 d'Ellen White qui souligneraient que l'humanité de Christ et la perfection étaient des sujets majeurs discutés à Minneapolis" (idem.). Que l'on définisse ces faits comme étant de grande importance ou qu'on les minimise, un fait est certain: 1888 représente une crise théologique qui ne pourra être résolue sans une claire compréhension du message de la justification par la foi fondée dans les vérités de l'incarnation.

Au contraire, ce n'est pas en vain que l'on fera des recherches sur le thème de la nature humaine de Jésus et de la perfection de Son peuple dans les quatre volumes de "1888 Ellen White Materials" (Pacific Press). Dans le contexte de ses répétitions sur ce sujet de 1888, elle enseigne clairement que Jésus a pris notre nature humaine déchue, et l'on trouvera de nombreuses références nous montrant "qu'Il a revêtu la nature humaine sur Sa divinité"…"Il a été trouvé comme un homme"… "Dieu s'est humilié Lui-même et est devenu comme un homme" (p. 28, 29).

Dans son sermon du Sabbat 20 Octobre 1888 à Minneapolis, elle utilisa 2 Pierre 1:-12, comme texte de base. Ce texte exalte "la glorieuse et précieuse promesse que nous serons rendus participants de la nature divine". Elle dit à l'assemblée:

"Croyez-vous… qu'il n'y ait pas une grâce suffisante et un puissant pouvoir qui nous soit accordé pour avoir à travailler constamment avec notre propre nature défectueuse et nos mauvaises tendances, -et n'est-ce pas un parfait Sauveur qui nous a été donné?"

Elle répond avec une parole de Dieu:

"J'ai envoyé Mon Fils Jésus-Christ dans votre monde afin qu'Il vous révèle Mon pouvoir, Ma puissance; afin qu'Il vous révèle que Je suis Dieu et que Je veux vous donner l'aide dont vous avez besoin pour vous élever hors du pouvoir de l'ennemi; et vous donner une chance de reconquérir l'image morale de Dieu".

Pour clarifier encore sa pensée, elle ajoute:

"De Son long bras humain, Il encercle l'humanité et de Son bras divin Il se saisit du trône de la grâce… Il prit la nature humaine déchue sur Lui et mena les batailles dans laquelle elle est engagée… Jusqu'à Sa mort, et bien qu'Il soit humain, Il resta sans pécher et dût supporter Ses épreuves comme le fait chaque être humain… Jésus-Christ… nous impartit Sa justice… Nous pouvons être remplis de toute la plénitude de Dieu. Nos vies peuvent ainsi se mesurer avec la vie même de Dieu" (Ibid. p. 121, 122, 124-126, 128).

A la lecture de son rapport nous pouvons être impressionnés de ce que Christ prit la nature humaine avec tous ses handicaps et qu'Il nous impartit Sa droiture de telle sorte que nos vies puissent être mesurées avec la vie même de Dieu. Peut-il y avoir une vérité plus profonde que celle-ci? Ellen White présenta de telles réflexions à Minneapolis et ce n'est pas une vaine recherche que de lire cela dans ses notes sur 1888.

Le jour suivant, elle s'adresse aux délégués:

"Le Seigneur a-t-Il pris sur Lui la culpabilité de l'homme et offert Sa justice en échange afin que nous puissions continuer à violer les préceptes divins? Non, non! Christ vint parce qu'Il n'y avait aucune possibilité pour l'homme de garder la loi par sa propre force. Il vint pour apporter la puissance qui lui permet d'obéir aux préceptes de cette loi" (Ibid. p.130).

L'ouvrage "1888 Materials" apporte à l'Église cette information qu'Ellen White, à plusieurs reprises, unit la nature humaine de Christ à l'appel de Dieu à Son peuple pour la perfection du caractère et, "quoique ces vérités ne soient pas les vérités principales débattues à Minneapolis", elles apparaissent à travers ses présentations comme la levure dans le pain.

Un examen rapide du volume 1 de cet ouvrage (1888 Materials), indique que ces vérités de la nature humaine de Christ sont mentionnées au moins neuf fois. La question est la suivante: Pourquoi concentrer autant d'effort à calomnier cette partie du message de 1888 que le Seigneur envoya?

Le pouvoir et la gloire de l'Évangile sont tout particulièrement enchâssés dans ces deux vérités que sont la nature humaine de Christ et la perfection du caractère de ceux qui Le suivent.

Nous sommes appelés à considérer consciencieusement les déclarations suivantes:

"Christ n'aurait rien pu faire durant Son ministère terrestre pour sauver l'homme déchu si la divinité n'avait pas été mêlée à l'humanité… l'homme est privilégié en étant participant de la nature divine… La Divinité se revêtit de la nature humaine… et pour quelle raison?

C'est afin qu'au travers de la justice de l'humanité de Christ nous puissions partager la nature divine… L'homme doit devenir participant de la nature divine même en ces temps funestes où les mystérieuses activités de Satan sont à l'œuvre" (ibid. p. 332).

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