LA VOIE CONSACRÉE A LA PERFECTION CHRÉTIENNE

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Chapitre 12

LA PERFECTION

 

 Le grand dessein du véritable sanctuaire, de son sacerdoce et de son ministère était que Dieu demeure dans les coeurs de son peuple. Maintenant, dans quel but veut-Il demeurer dans les coeurs? La réponse est : la perfection. La perfection morale et spirituelle de l’adorateur.

Remarquons une chose : dans la conclusion du 5e chapitre des Hébreux, immédiatement après la déclaration: "Christ, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel, Dieu l’ayant déclaré souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek", nous lisons dans Hébreux 6:1: "C’est pourquoi", c’est-à-dire, en conséquence de, pour cette raison, "laissant les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait".

Il est montré ensuite que la perfection est atteinte uniquement par le sacerdoce de Melchisédek. Et il est dit qu’il en fut toujours ainsi, et que le sacerdoce lévitique n’était que temporaire, et un type du sacerdoce de Melchisédek. Puis, à propos du sacerdoce lévitique, il est dit: "Si donc la perfection avait été possible par le sacerdoce lévitique... qu’était-il encore besoin qu’il parût un autre sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek, et non selon l’ordre d’Aaron?" (Héb. 7:11). Et plus loin: "car la loi n’a rien amené à la perfection, -et introduction d’une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu" (vers. 19).

A partir de ces déclarations inspirées, il est indiscutable que la perfection de l’adorateur est précisément ce qu’offre et assure le sacerdoce et le ministère du Christ.

Mais, ce n’est pas tout, car il est dit dans la description du sanctuaire et de ses services: "C’est une figure pour le temps actuel où l’on présente des offrandes et des sacrifices qui ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience". Le grand défaut de ce service était qu’il ne pouvait pas rendre parfait. Donc, le grand thème et le dernier objectif du sacerdoce et du ministère de Christ dans le vrai sanctuaire peut et rend parfait celui qui, par la foi, entre dans le service.

Le service terrestre ne pouvait "endre parfait sous le rapport de la conscience celui qui rend ce culte". "Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’est pas construit de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’est pas de cette création; et il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle" (Héb. 9:11, 12). Ce sanctuaire, ce sacerdoce, ce sacrifice et ce ministère de Christ, tout ceci rend parfait dans une rédemption éternelle tous ceux qui par la foi entrent à son service, recevant ainsi ce que ce service a pour but de donner.

De plus, "si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d’une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair, combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des oeuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant!" (Héb. 9:13, 14). Le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d’une vache répandu sur ceux qui sont souillés, dans le service lévitique du sanctuaire terrestre, sanctifiaient pour la purification de la chair, selon ce que déclare la Parole. Et comme il en est ainsi, "combien plus le sang de Christ, lequel par un esprit éternel, s’est offert lui-même sans tache à Dieu", sanctifie pour la purification de l’esprit et purifiera "votre conscience des oeuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant".

Que sont les oeuvres mortes? La mort elle-même est la conséquence du péché. Par conséquent, ces oeuvres mortes, sont celles qui portent le péché en elles. Alors, la purification de la conscience des oeuvres mortes est la purification complète de l’âme, la purification du péché, par le sang de Christ, par l’Esprit éternel, pour que dans la vie et les oeuvres du croyant en Jésus il n’y ait plus aucune place pour le péché; les oeuvres seront seulement des oeuvres de foi, et la vie, une vie de foi. C’est le vrai et pur service du Dieu vivant.

L’Écriture continue ainsi: "En effet, la loi qui possède une ombre des biens à venir, et non l’exacte représentation des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu’on offre perpétuellement chaque année, amener les assistants à la perfection. Autrement, n’aurait-on pas cessé de les offrir, parce que ceux qui rendent ce culte étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de leurs péchés ? Mais le souvenir des péchés est renouvelé chaque année par ces sacrifices; car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés" (Héb. 10:1-4).

Une fois de plus, nous voyons que si la perfection était le but du ministère accompli sous la loi, elle n’était pas atteinte par aucune de ces célébrations. Tout ceci n’était qu’une figure pour le temps présent, du ministère et sacerdoce de Christ par lequel la perfection est obtenue. Ces sacrifices ne pouvaient pas amener à la perfection ceux qui les pratiquaient. Le véritable sacrifice et le véritable ministère, dans le sanctuaire céleste, doit amener à la perfection. Et cette perfection des adorateurs consiste en ce qu’ils n’aient plus "aucune conscience de leurs péchés".

Mais puisqu’il n’est pas possible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés, il n’était pas possible, que ces sacrifices, offerts année après année, continuellement, purifient les fidèles au point qu’ils n’aient plus conscience de leurs péchés. Le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d’une vache répandue sur ceux qui sont souillés sanctifient et procurent la pureté de la chair, mais de la chair seulement; et ceci "était une figure pour le temps présent", une figure du sang de Christ qui purifie réellement les adorateurs, afin qu’ils n’aient plus conscience des péchés.

"C’est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit: Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps; tu n’as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors, j’ai dit: Voici, je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté. Il abolit ainsi la première chose pour établir la seconde" (Héb. 10:5-9).

Ici, deux choses sont mentionnées : la "première" et la "seconde". Quelles sont-elles? Qu’est-ce que la première et qu’est-ce que la seconde ? Les deux choses qui sont citées sont le sacrifice, l’offrande, l’holocauste et l’expiation pour le péché, tout ceci constituant la "première". Et la "seconde" est "ta volonté" (la volonté de Dieu ). "Il abolit ainsi la première chose pour établir la seconde", c’est-à-dire, il quitta le sacrifice, l’offrande et l’expiation pour le péché, afin d’établir la volonté de Dieu. Or, "ce que Dieu veut, c’est votre sanctification" et votre perfection (1 Thes. 4:3; Mat. 5:48; Éph. 4:8, 12, 13; Héb. 13:20-21). Mais ceci ne pouvait jamais être obtenu par les sacrifices, les offrandes et les holocaustes du sacerdoce lévitique. Ils ne pouvaient pas rendre la conscience parfaite. Ils ne pouvaient pas purifier parfaitement les adorateurs afin qu’ils n’aient plus aucune conscience du péché.

Par conséquent, puisque la volonté du Dieu réside dans la sanctification et la perfection des fidèles, puisque la volonté de Dieu est que les adorateurs soient purifiés au point de ne plus avoir conscience du péché et puisque le service et les offrandes terrestres ne pouvaient atteindre ce but, il abolit tout cela pour établir la volonté de Dieu. "C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes". 

"Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification". La sanctification est la véritable observation de tous les commandements de Dieu. En d’autres termes, la volonté de Dieu quant à l’homme, est que la volonté divine trouve son parfait accomplissement en lui. La volonté de Dieu est exprimée dans la loi des dix commandements, qui est "ce que doit tout homme". La loi est parfaite, et la perfection de caractère est la parfaite expression de cette loi dans la vie de celui qui adore Dieu. Par la loi vient la connaissance du péché. "Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu". Ils sont privés de Sa perfection de caractère.

Les sacrifices et le service du sanctuaire terrestre ne pouvaient ôter les péchés de l’homme, aussi, ils ne pouvaient l’amener à cette perfection. Mais le sacrifice et le ministère du vrai Grand Prêtre du sanctuaire et du véritable tabernacle, peuvent le faire. Ils ôtent complètement tout péché. Et l’adorateur est purifié de telle façon qu’il n’a plus conscience des péchés. Par son sacrifice, son offrande et son service, Christ abolit les sacrifices, les offrandes et le service qui ne pouvait jamais aboutir à l’enlèvement des péchés, et par l’accomplissement parfait de la volonté parfaite de Dieu, il établit cette dernière. Et c’est par « cette volonté, nous sommes sanctifiés, par l’offrande de Jésus-Christ, une fois pour toutes (Héb. 10:10).

Dans ce premier sanctuaire et service terrestres, "tout sacrificateur fait chaque jour le service et offre souvent les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais ôter les péchés", mais Christ "après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu, attendant désormais que ses ennemis soient devenus son marchepied. Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés" (Héb. 10:11-14).

Cette perfection est atteinte sur tous les plans par le sacrifice et le sacerdoce de Christ à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, officiant dans le véritable tabernacle construit par le Seigneur et non par l’homme. "C’est ce que le Saint-Esprit nous atteste aussi ; car, après avoir dit: Voici l’alliance que je ferai avec eux, après ces jours-là, dit le Seigneur: Je mettrai mes lois dans leurs coeurs, je les écrirai dans leur esprit, il ajoute: Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. Or, là où il y a pardon des péchés, il n’y a plus d’offrande pour le péché" (Héb. 10:15-18).

Et ceci est "la route nouvelle et vivante" que Jésus "a inauguré pour nous ... au travers de sa chair". pour tout le genre humain; et par lui, chaque âme peut pénétrer dans le saint des saints, la plus sainte de toute les expériences, la plus sainte de toutes les relations, la vie la plus sainte. Cette route nouvelle et vivante il nous la consacra par sa chair. C’est-à-dire, en venant dans la chair, en s’identifiant lui-même à la race humaine dans la chair, il consacra pour nous qui sommes dans la chair, une route qui va de l’endroit où nous sommes jusqu’au lieu où il se trouve actuellement, à la droite du trône de la Majesté, dans les cieux, dans le saint des saints.

En vivant dans la chair -ayant été rendu semblable en toutes choses à nous, et ayant été tenté comme toute âme humaine, précisément dans la situation actuelle de celle-ci. Et depuis le lieu où cette âme se trouve, il consacra pour elle une route nouvelle et vivante à travers les vicissitudes et les expériences de toute une vie, la mort et la tombe incluses, jusqu’au saint des saints, pour toujours à la droite de Dieu.

Oh ! quel chemin consacré, consacré par ses tentations et ses souffrances, par ses prières et ses supplications, avec de grands cris et des larmes, par sa vie sainte et sa mort sacrificielle, par sa résurrection victorieuse et son ascension glorieuse, et par son entrée triomphante dans le saint des saints, à la droite du trône de la Majesté dans les cieux!

Et cette « route » il la consacra pour nous. S’étant fait l’un de nous, il fit notre ce chemin ; il nous appartient. Il a donné à toute âme le droit divin de transiter par cette voie consacrée; et l’ayant parcourue lui-même dans la chair -dans notre chair- il a rendu possible, et nous a donné la sécurité, que toute âme humaine peut marcher par lui, à travers tout ce que ce chemin signifie; et par lui, accéder pleinement et librement au saint des saints.

Lui, comme l’un de nous, dans notre nature humaine, faible comme nous, chargé des péchés du monde, dans notre chair pécheresse, dans ce monde, pendant toute une vie, fut "saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs", et "plus élevé que les cieux ". Et ainsi, il ouvrit et consacra une route par laquelle, en lui, tout croyant peut, dans ce monde et durant toute la vie, vivre une vie sainte, innocente, pure et séparée des pécheurs, et en conséquence être fait avec lui, plus élevé que les cieux.

La perfection, perfection de caractère, est le but chrétien -perfection atteinte dans la chair humaine de ce monde, inaugurant et consacrant ainsi une voie que tout croyant peut atteindre en lui. Après l’avoir obtenu, il devint notre Souverain Sacrificateur dans le sacerdoce du véritable sanctuaire, pour que nous puissions l’obtenir.

L’objectif du chrétien est la perfection. Le ministère du souverain sacerdoce de Christ dans le vrai sanctuaire est l’unique voie par laquelle toute âme peut atteindre ce véritable but, dans ce monde. "Ô Dieu! ta voie est dans ton sanctuaire" [Version K.J.] (Ps. 77:13).

"Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair, et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un coeur sincère, dans la plénitude de la foi, les coeurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure".  Et "retenons fermement la profession de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle". 

"Vous ne vous êtes pas approchés d’une montagne qu’on pouvait toucher et qui était embrasée par le feu, ni de la nuée, ni des ténèbres, ni de la tempête, ni du retentissement de la trompette, ni du bruit des paroles, tel que ceux qui l’entendirent demandèrent qu’il ne leur en fût adressé aucune de plus... Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le choeur des anges, de l’assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux, du juge qui est le Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, de Jésus qui est le médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion qui parle mieux que celui d’Abel". 

Aussi, "gardez-vous de refuser d’entendre celui qui parle ; car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent d’entendre celui qui publiaient des oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux" (Héb. 12:18, 19, 22-25).

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