APPENDICE  D

QUEL EST L'AVENIR DE L'EGLISE ADVENTISTE DU SEPTIEME JOUR?

(catalogue)

(index)

Il est vrai que l'Église Adventiste du Septième jour a retardé la proclamation au monde de l'Évangile éternel dans sa pureté (voir Évangéliser, p. 619-620). Nous partageons tous la responsabilité de cet échec. Il y a une participation commune. E. G. White comparait souvent nos échecs à ceux d'Israël où chaque génération partageait la culpabilité de ses pères, non seulement parce qu'elle participait à la même nature humaine déchue mais parce qu'elle partageait la même incrédulité (voir le chapitre 4 de ce livre). Il y a beaucoup de preuves tragiques de notre recul, de notre désobéissance à l'Esprit de prophétie et même de notre apostasie. Notre histoire du siècle passé depuis 1888 est claire.

Cela veut-il dire que Dieu a rejeté cette Église ou ses dirigeants? Ou, s'Il ne l'a pas déjà fait le fera-t-Il dans l'avenir? Église Adventiste du Septième Jour est-elle condamnée à l'échec? Quand ceux qui décident de suivre Christ protestent contre ce qu'ils croient être l'apostasie ou l'injustice dans l'Église et se voient contredits, doivent-ils conclure que la situation est désespérée? Doivent-ils retirer leur soutien et cesser d'être des membres? "Dès les origines, les âmes fidèles ont constitué l'Église ici-bas" (Conquérants Pacifiques, p. 13). Y aura-t-il un nouveau groupe ou une Fédération détachée formée d'âmes fidèles qui achèveront le mandat évangélique et laisseront l'Église Adventiste du Septième Jour en arrière, s'enfonçant dans l'apostasie? Si nous comparons l'Église à un navire, est-elle condamnée à sombrer comme le Titanic? Ou sera-t-il pris en charge par une équipe de mutins? Les âmes fidèles doivent-elles abandonner le navire et sauter dans l'eau froide pour leur propre compte? N'y aura-t-il pas de navire dans les derniers jours, chaque ex-passager nageant individuellement ou s'accrochant à des débris de naufrage? Ou chaque passager deviendra-t-il un membre d'équipage sous le commandement de Christ qui, en tant que capitaine, conduira au port un navire étanche?

Ellen White comparait l'Église, Adventiste du Septième Jour à un noble navire qui porte le peuple de Dieu et déclarait qu'il naviguerait sain et sauf jusqu'au port (voir Messages choisis, vol. 2, p. 449). Qui constitue la véritable Église? L'Église organisée est-elle encore l'accomplissement de la prophétie d'Apocalypse 12, du reste de la postérité (de la femme) qui garde les commandements de Dieu et la foi de Jésus? (Apoc. 12: 17) ou bien, le vrai reste est-il simplement un éparpillement et non un vrai groupe d'âmes fidèles, sans organisation, sans cohésion? Ces questions sondent les raisons de notre existence en tant que peuple, depuis près de 150 ans.

Aucune personne intelligente n'oserait dire qu'un lien nominal avec l'Église organisée peut garantir le salut personnel d'un individu. Non, bien sûr! Tel n'est pas le problème. La question importante est de savoir si le fait d'être membre de l'Église et de la soutenir sont des devoirs valables que Dieu exige des âmes fidèles. Quelle est la pensée de Christ à l'égard de l'Église Adventiste du Septième Jour? Si nous pouvons déterminer la réponse à cette question, nous pourrons savoir quelle doit être notre position personnelle à cet égard. Il y a dans la Bible des conseils qui sont utiles ainsi que de nombreuses déclarations d'Ellen White:

1. - L'intention de Dieu a toujours été que son peuple soit une famille visible, organisée, portant une désignation spéciale. La raison déterminante est qu'il doit être son témoin, son instrument pour sauver des âmes dans le monde. La postérité d'Abraham était l'ancien équivalent de l'Église. Le Seigneur lui dit: En toi, toutes les familles de la terre seront bénies. A ta postérité, je donnerai ce pays. J'établirai mon alliance entre moi et toi, et ta postérité après toi dans leurs générations. J'établirai mon alliance avec Isaac (Gen. 12: 3-7; 7: 7, 21).

2. - Dieu n'a jamais changé cette alliance et Il ne peut pas la changer. A travers tous les siècles de l'ancienne apostasie d'Israël et de Juda, Dieu resta fidèle à Sa Promesse. Aux jours d'Elie, du roi Achab et de sa méchante reine Jézabel, Israël était toujours Israël. Au niveau le plus bas de l'histoire de Juda, au jour de Jérémie où Dieu l'abandonna et où il fut emmené captif à Babylone, il était toujours le peuple désigné par Dieu. Il ne devint jamais Babylone, pourtant il était captif à Babylone. Seuls ceux qui refusèrent de retourner à la fin de la captivité, perdirent leur place dans l'histoire. L'alliance s'étendit toujours à ceux qui conservèrent leur identité religieuse (dénomination) et c'est à travers eux que le Messie arriva finalement.

3. - Cela ne veut pas dire que la descendance d'Abraham par la chair faisait d'un homme un héritier de l'alliance. Ce fut toujours en Isaac que se situa sa postérité. Ceux qui sont dans la foi, ceux-là sont les enfants d'Abraham (voir Rom. 9: 7, Gal. 3: 7). Le véritable Israël fut toujours formé de ceux qui avaient la foi d'Abraham. Mais ils devaient toujours former un peuple identifiable, une dénomination, selon le plan de Dieu, pour qu'ils puissent agir efficacement afin d'évangéliser le monde. Même la petite servante de la femme de Naaman garda cette relation de loyauté dans son esclavage et sauva des âmes (2 Rois 5).

4. - L'Église primitive des apôtres ne fut pas un rejeton d'Israël. Elle fut le véritable Israël. Ce fut ainsi parce que ses membres chérissaient la foi d'Abraham (Gal. 3: 7-9, 29). Depuis son début, au moment où Jésus appela les premiers disciples, l'Église fut un corps organisé, une dénomination (Conquérants Pacifiques, p. 20-21; Jésus-Christ, p. 20-22). Au long des années de son ministère terrestre, elle fut solidement organisée ayant Jésus pour chef. Le Nouveau Testament indique qu'aux temps apostoliques, l'Église fut hautement organisée en dénomination avec des apôtres, des pasteurs, des évangélistes, des enseignants, des diacres, des diaconesses, ayant divers dons, agissant tous dans une inter-relation disciplinée sous la direction du Saint-Esprit (l Cor. 12: 1-28; Eph. 4: 8-16; l Tim. 3: 1-15; Tite 1: 9-16). Quand Saul de Tarse se convertit, Dieu le fit entrer dans la communion immédiate de son Église organisée (Actes 9: 10-19; Conquérants Pacifiques, p. 106-107). Des âmes fidèles, en fait, constituaient la première Église, mais cette Église ne fut nullement désorganisée. Il y a de nombreux exemples de sa forte discipline. Quand on s'en sert pour suggérer que l'Église organisée ne peut être la véritable, la déclaration de Conquérants Pacifiques concernant les âmes fidèles a été détachée de son contexte.

5. - Les récits des soins attentifs de Dieu envers la femme qui fuit dans le désert pendant 1260 jours, indiquent aussi que cette Église persécutée durant le Moyen-Age suivit les modèles d'organisation et de discipline du Nouveau Testament (voir La Tragédie des Siècles, p. 63-80). Les vrais croyants agirent toujours en tant que corps, bien que les détails précis d'organisation changent.

6. - Dans les premiers jours de l'adventisme, on se battit au sujet de l'organisation avec des anarchistes fanatiques se rebellant contre une vraie discipline dans l'Église (TM, p. 26-29). Le Saint-Esprit mit son indubitable sceau d'approbation sur le besoin de l'ordre. Nos pionniers virent la dénomination de l'Église Adventiste du Septième Jour, dans son état organisé, comme l'accomplissement d'Apocalypse 12: 17 et 14: 12. Ils la virent comme divinement désignée pour agir efficacement en proclamant le message au monde et préparant un peuple pour la venue du Seigneur (FE, p. 254, 1T p. 271, 413, vol. 3, p. 501).

Un mouvement que le Saint-Esprit dirige doit être organisé et discipliné, car Dieu n'est pas l'auteur de la confusion (l Cor. 14: 33). L'établissement séculaire de l'Église Adventiste mondiale parmi tant de cultures diverses est clairement 1'œuvre du Saint-Esprit. Il n'y a pas de mouvement mondial ou corps de croyants qui puisse, même de loin, être identifié comme étant l'accomplissement d'Apocalypse 14: 6-12. Ellen White ne douta jamais de notre identification historique (voir par exemple 9T, p. 19, vol. 1, p. 186, 187; 1MS, p. 91-93; 7BC, p. 959, 961).

Voilà un peuple déjà existant superbement doué, suscité par la grâce de Dieu pour accomplir la tâche d'annoncer l'Evangile éternel. Aucun mouvement indépendant ou simple rejeton ne peut vraiment croître en l'espace d'une génération pour devenir un moyen de salut des âmes aussi puissamment efficace. Les vrais Adventistes du Septième Jour se soucient plus de l'honneur et de la défense de Christ que de leur propre récompense. Ils pensent essentiellement en termes d'accomplissement de Son mandat évangélique en faveur du monde, plutôt que de penser à leur propre sécurité. Pour eux, l'amour du moi a cédé le pas à l'expérience de crucifixion avec Christ Ils sont sous la grâce avec une nouvelle motivation, du fait qu'ils apprécient Son sacrifice et qu'ils ne sont plus sous la loi, avec leur ancienne motivation de souci spirituel personnel.

Ils subissent la même épreuve que Moïse subit quand Dieu lui proposa d'abandonner Son peuple d'Israël organisé et de faire prospérer Moïse en tant que chef des rejetons d'Israël. Moïse préféra voir son nom effacé du livre de vie plutôt que de voir l'honneur de Dieu ainsi compromis (Ex. 32). Le criblage dans les derniers jours séparera du peuple de Dieu tous ceux dont la profonde motivation du cœur est uniquement le souci de leur propre sécurité.

7. - La motivation du souci du moi chez l'homme sous la loi vient de ce qu'il ne réussit pas à apprécier la justification par la foi. Cette motivation a empoisonné l'application de nos principes d'organisation de l'Église. James et Ellen White ont supplié qu'on reconnaisse Christ comme vrai Chef de l'Église:

"A aucun moment de son ministère public, Christ ne déclara que l'un de ses disciples doit être désigné comme leur chef. Et il n'y a pas de déclaration pour que les apôtres désignent l'un d'entre eux pour être au-dessus des autres et leur chef. Christ est donc le chef de son peuple dans tous les temps. Christ dirigera son peuple s'il veut être dirigé" (James White, RH ler/12/1874).

"Ce n'était pas le plan de Dieu qu'un système d'organisation existe dans l'Église chrétienne qui enlèverait la direction à Christ. Le pasteur qui s'élance dans un Comité de Conférence pour diriger, s'arrache des mains du Christ. Que Dieu garde dans notre intérêt notre organisation et notre forme de discipline de l'Église dans sa forme originelle" (Idem, 4/1/1881).

Mais reconnaître Christ, comme la tête de l'Église et dirigeant son organisation, exige la soumission du cœur à Christ. Cela devient impossible quand l'Évangile de la justification par la foi n'est pas clairement compris. La motivation sous la loi supplante la motivation sous la grâce, et les dirigeants et le peuple en souffrent. Le pouvoir royal s'exerce et les pasteurs et le peuple apprennent à regarder à des êtres humains faillibles pour être dirigés, pour obéir à leurs ordres et pour les célébrer. Un subtil culte de Baal satisfait l'amour du moi tout en professant le dévouement à Christ (L'habitude commune des employés d'une fédération d'appelant leur Président le chef est un exemple d'une violation directe du conseil de Christ dans Mat 20: 25-28). La motivation sous la loi peut si profondément pénétrer dans l'Église que les gens sincères pensent qu'il est presque impossible de concevoir une autre sorte de conduite effective (voir TM pp. 359-364).

8.- Une vérité importante qui nous aidera à comprendre la pensée de Christ à l'égard de l'Eglise Adventiste du Septième Jour, est notre histoire de 1888. Malgré les décennies de tiédeur dans l'Église, Dieu envoya le début de la pluie finale de l'arrière saison au moyen de délégués à une Session de la Conférence Générale. Il honora notre peuple par la révélation de la justice de Christ dans ce très précieux message destiné à éclairer la terre de gloire.

9.- La réorganisation de 1901 avait pour but de créer un réveil et une réforme, un retour à la direction par Christ, se manifestant au moyen de ceux qui croient à Sa Parole. Vous êtes tous frères. Mais le renouveau spirituel n'eut pas lieu. Ce fut seulement un rêve, ce qui aurait pu être. L'incrédulité de 1888 ne fut pas déracinée (8T p. 104-106; lettre d'E. G. White à Judge Jesse Arthur, 15/1/1903).

La Session de la Conférence Générale de 1903 fut considérée par certains comme un pas en arrière. L'attitude de Jones et Waggoner envers la constitution révisée a été considérée dans le chapitre 10 de ce livre. Quelques-uns se joignirent à eux dans leurs convictions:

"Quiconque a jamais lu ces histoires (Neander, Mosheim) ne peut arriver à aucune autre conclusion que celle selon laquelle les principes qui doivent être introduits et proposés par cette constitution sont les mêmes que ceux qui le furent -et de la même façon- des centaines d'années auparavant quand la papauté fut créée... Au moment où vous les voterez, vous voterez pour la situation où nous étions, il y a plus de deux ans " (P. T. Magan, GCB 1903, p. 150).

"Frères, la chose à faire est de retourner là où nous étions, il y a deux ans, en matière d'organisation, de reprendre cette organisation, de lui accorder une chance loyale car ceux qui ont occupé des positions de responsabilité ont admis qu'ils n'accomplirent pas ce qui avait été décidé parce qu'ils ne croyaient pas que c'était possible. Je suis certain que c'est possible" (E. A. Sutherland, ibid. p. 168, 169).

10. - Si elle croyait que la révision de 1903 était une erreur, Ellen White ne s'y opposa pas publiquement, bien que certaines de ses remarques ultérieures puissent être interprétées comme une désapprobation. Mais le fait important à noter est qu'elle ne retira pas son soutien à l'Église organisée après 1903, mais qu'elle lui resta fidèle et loyale jusqu'à sa mort en 1915. Il en fut ainsi malgré le fait qu'elle fut profondément déçue par les résultats spirituels de la session de 1901. Pendant toutes ces années Dieu continua d'honorer notre Église par le ministère de son messager.

La solution de notre problème ne consiste pas à détruire ou à changer le système peu libéral de notre organisation constitutionnelle, mais à trouver la repentance et la réconciliation avec Christ dans cette organisation. Tout est vain, à moins que l'on ne mette la hache à la racine de l'arbre. Les faiblesses ou les erreurs de l'organisation seront rectifiées presque du jour au lendemain quand le Saint-Esprit réussira à nous conduire à la repentance.

11. - Littéralement des millions de gens peuvent témoigner que le seul instrument qui les conduisit à une connaissance de l'Évangile éternel d'Apoc. 14, est l'Église Adventiste du Septième Jour, malgré ses échecs. Le meilleur espoir pour une proclamation finalement réussie du dernier message au monde, est une Église Adventiste du Septième Jour repentante qui non seulement proclame le message avec une clarté de cristal mais qui démontre sans nul doute qu'elle travaille. Telle était la conviction d'Ellen White; au milieu de l'incrédulité de l'époque de 1888, elle avait l'espérance d'une réforme: 

"Dieu est à la tête de l'œuvre et I1 mettra tout en ordre. Si les choses ont besoin d'être réglées à la tête de l'œuvre, Il s'en occupera et agira pour redresser les torts. Dieu va conduire le noble navire qui porte le peuple de Dieu sain et sauf jusqu'au port" (2SM, p. 390; 1892).

"Bien que des maux existent dans l'Église, maux qui existeront jusqu'à la fin du monde, l'Église, dans ces derniers jours, doit être la lumière du monde pollué et démoralisé par le péché. L'Église, affaiblie et défectueuse, ayant besoin de blâmes, d'avertissements et de conseils, est le seul objet sur terre auquel Christ accorde son estime suprême… Que tous aient soin de ne pas créer un tollé contre le seul peuple qui correspond à la description correcte du peuple du reste qui garde les commandements de Dieu et qui a la foi de Jésus, qui lève l'étendard de la justification par la foi dans les derniers jours. Dieu a un peuple distinct, une Église sur la terre, qui ne le cèdent à personne, mais sont supérieurs aux autres dans leur capacité pour enseigner la vérité et justifier la loi de Dieu. Que tous s'unissent à ces agents choisis" (TM, p. 49, 57, 58; 1893).

"Quand un être se sépare du corps organisé du peuple qui garde les commandements de Dieu, quand il se met à peser l'Église dans sa balance humaine et à émettre un jugement contre elle, alors vous pouvez savoir que Dieu ne le dirige pas" (3SM, p. 18; 1893).

"La victoire accompagnera le message du troisième ange. Comme le Capitaine de l'armée du Seigneur fit tomber les murs de Jéricho, de même le peuple qui garde les commandements de Dieu triomphera, et tous les éléments d'opposition seront vaincus" (TM, p. 410; 1898).

"Je ne fus jamais plus étonnée que par la tournure que les choses ont prises à cette réunion (la session de 1901). Cela n'est pas notre oeuvre; c'est Dieu qui l'a exécutée. Je veux que chacun de vous se rappelle cela et je veux que vous vous rappeliez aussi que Dieu a dit qu'Il guérirait les blessures de son peuple" (GCB 1901, p. 463, 464).

Que oui ou non, ces blessures aient été guéries en 1901 et après, nous pouvons avoir la certitude qu'Il les guérira. Après 1901 et 1903, Ellen White fit certaines des plus fortes déclarations de sa vie pour identifier cette Église organisée comme la véritable et affirmer son succès final au service de Dieu, quand la repentance pénétrera la communauté.

"Nous ne pouvons pas maintenant négliger les fondations que Dieu a établies. Nous ne pouvons pas maintenant nous établir dans une nouvelle organisation, car cela signifierait l'apostasie à l'égard de la vérité" (Ms 129, 1905).

"J'ai été chargé de dire aux Adventistes du Septième Jour du monde entier: Dieu a appelé notre Église à être Son trésor particulier. Il a ordonné que Son Église demeure parfaitement unie sur la terre dans l'Esprit et le conseil du Seigneur des armées jusqu'à la fin des temps" (2SM, p. 458).

"La crainte de Dieu, la conviction de Sa bonté régneront dans toutes les institutions adventistes du Septième Jour. Une atmosphère de paix se répandra dans tous les départements. Chaque mot prononcé, chaque travail réalisé aura une influence qui correspond à l'influence du ciel. Alors, l'œuvre avancera avec solidité et une double force. Une nouvelle efficacité sera accordée aux travailleurs dans tous les secteurs. La terre sera éclairée de la gloire de Dieu et ce sera notre lot de voir le retour prochain, en puissance et en gloire, de notre Seigneur et Sauveur" (MH, p. 184,185,1902).

"Je suis encouragée et bénie quand je me rends compte que le Dieu d'Israël guide encore son peuple et qu'Il continuera à être avec lui jusqu'à la fin même" (remarques à la session de la Conférence Générale de 1913; LS, p. 437,438).

Elle définit clairement le peuple de Dieu comme étant cette dénomination. W. C. White écrivit comme suit quelques semaines avant la mort d'Ellen White :

"Je dis (à Mme Lida Scott) comment ma mère considérait l'expérience de l'Église du reste et son enseignement positif selon lequel Dieu ne permettrait pas que cette dénomination apostasie si totalement qu'il doive apparaître une autre Église" (Lettre, 23/5/1915).

Un hôpital est un endroit où les malades peuvent recevoir des soins médicaux pour recouvrer la santé. La vie du patient est d'une importance suprême. L'Église qui doit devenir l'Épouse de Christ est malade, elle a besoin de guérison. La fidélité à l'égard de Christ exige aussi la loyauté envers sa future Épouse et une totale collaboration pour assurer sa guérison.

Nous qui avons servi, comme missionnaires en Afrique, nous avons vu comment la fidélité à l'égard de Christ (ou son absence) opère dans les cœurs humains. Ceux qui travaillent avec un esprit de mercenaires manifestent inconsciemment leur véritable esprit en parlant de l'Église avec ces termes: vous ou eux (et non pas nous).

Ils ne pouvaient pas se soucier le moins du monde de son honneur ou de sa prospérité. Mais les vrais croyants en Christ manifestent une solidarité avec l'Église en parlant d'elle instinctivement comme étant nous. Ils ont plus de souci pour son honneur comme représentants de Christ que pour leur propre récompense personnelle.

Quelle est la signification du fait que les promesses de Dieu sont conditionnelles? Devons-nous adopter une attitude d'attente aux aguets et retarder l'action de notre loyauté et de notre soutien jusqu'à ce que nous ayons la preuve que l'Église remplit les conditions voulues? La déclaration suivante insiste sur ces conditions :

"(1 Cor. 14:33) Nous sommes loin du point où nous aurions dû être si notre expérience chrétienne avait été en harmonie avec la lumière et les occasions accordées. Si nous avions marché dans la lumière qui nous a été donnée... notre sentier serait devenu de plus en plus brillant... Dans les balances du sanctuaire, l'Église Adventiste du Septième Jour doit être pesée. Elle sera jugée d'après les privilèges et les avantages qu'elle a eus. Si les bénédictions accordées ne sont pas employées pour faire l'œuvre qui lui a été confiée, la sentence à son égard sera prononcée: Trouvée trop légère" (8T, p. 247).

Toutes les promesses de Dieu à l'ancien Israël ne furent pas moins conditionnelles. Une génération après l'autre fut déclarée insuffisante et mourut dans les échecs. L'histoire de Kadès-Barnéa, où une génération entière sauf deux individus dut périr dans le désert, se répéta plusieurs fois. Néanmoins, le Dieu qui respecte l'alliance resta fidèle à Israël quand celui-ci lui fut infidèle. Il a essayé de nouveau avec une nouvelle génération. Jamais, il ne destina pas un autre peuple à remplacer la postérité d'Abraham.

Parce que l'ancien Israël échoua souvent comme l'a fait l'Église dans les temps modernes, cela ne signifie pas nécessairement que ce processus de recul spirituel et d'apostasie continuera à jamais. Les échecs de la communauté du peuple de Dieu ont toujours entraîné le sanctuaire céleste dans la souillure; Satan a eu l'occasion de reprocher à Dieu d'être responsable de l'échec de son peuple.

Le fondement de l'Église Adventiste du Septième Jour est la foi en la bonne nouvelle de Daniel 8: 14: Alors, le sanctuaire sera purifié. Alors ce nuage constant d'échec qui a plané sur le peuple de Dieu se lèvera; alors le nom de Dieu sera justifié quand son peuple démontrera que son plan du salut a remporté le succès; alors, le sacrifice du Christ sera justifié. Une attitude cynique qui fait dire: Supposez que l'Église échoue et que les conditions ne soient pas remplies, équivaut à dire: Supposez que le sanctuaire ne soit jamais purifié! L'honneur de Dieu exige qu'il soit purifié! C'est l'ultime événement de la grande controverse. Nous avons le privilège de nous dresser dans une loyauté absolue à Christ et à sa future Épouse.

Le témoignage ci-dessus est intitulé: Serons-nous déclarés trop légers? Ellen White répondit à sa propre question à la fin du chapitre.

"Quand la purification aura lieu dans nos rangs, nous ne nous reposerons plus tranquillement.. A moins que l'Église qui est maintenant corrompue à cause de son propre recul ne se repente et ne se convertisse, elle consommera du fruit de sa propre conduite jusqu'à ce qu'elle s'abhorre. Quand elle résistera au mal et choisira le bien, quand elle cherchera Dieu en toute humilité, et réalisera sa haute vocation en Christ, se dressant sur la plateforme de la vérité éternelle, alors, elle sera guérie. Elle apparaîtra, grâce à Dieu seul, dans la simplicité et la pureté, débarrassée des confusions terrestres, montrant que la vérité l'a vraiment rendue libre. Alors, ses membres seront vraiment les élus de Dieu, ses représentants. Le temps est venu pour qu'une réforme complète ait lieu. Quand cette réforme commencera, l'esprit de prière entraînera tous les croyants et chassera de l'Église l'esprit de discorde et de conflit. Il n'y aura pas de confusion car tous seront en harmonie avec la pensée de l'Esprit. Tous prononceront intelligemment la prière que Christ apprit à ses serviteurs: Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel" (Ibid., pp. 250,251).

Notre devoir maintenant est de faire disparaître de l'Église les obstacles qui ont empêché qu'une réforme totale ait lieu, notre devoir est d'apprendre à invoquer par la prière du Seigneur.

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