AGGEE
CHAPITRE 1
1-2. Des supplications en vue dobtenir un délai déshonorent Dieu.
Lexpression "ce peuple dit", est significative. Les Israélites navaient pas démontré de la bonne volonté au bon moment. On sattend à une prompte obéissance de la part de ceux que le Seigneur choisit et guide. Les supplications en vue dobtenir un délai déshonorent Dieu. Et, cependant, ceux qui préfèrent agir selon leur caprice inventent souvent des excuses artificieuses de propre justification. Cest pour cela que les Israélites déclarèrent quils avaient commencé à réédifier, mais quils navaient pas terminé leurs travaux à cause des obstacles imaginés par leurs ennemis. Ils pensaient que ces obstacles étaient lindication que ce nétait pas le moment adéquat de reconstruire. Ils déclaraient que le Seigneur avait fait naître des difficultés pour réprouver leur hâte. Cest pour cela que Dieu, par un message à son prophète, ne se réfère pas à eux comme "son peuple" mais comme "ce peuple".
Les Israélites navaient pas de véritable excuse pour abandonner leurs travaux du temple. Cest au moment où les difficultés les plus sérieuses surgirent quils auraient dû persévérer dans la reconstruction. Mais ils furent poussés par le désir égoïste déviter le danger déveiller lopposition de leurs ennemis. Ils navaient pas la foi, qui est une ferme assurance des choses quon espère, une démonstration de celles quon ne voit pas. Ils hésitèrent, sans oser avancer par la foi aux moyens avec lesquels Dieu leur ouvrirait le chemin, parce quils ne pouvaient pas voir la fin dès le commencement. Lorsque les difficultés surgirent, ils sécartèrent de loeuvre.
Lhistoire se répétera. Il y aura des échecs religieux parce que les hommes nont pas la foi. Quand ils regardent aux choses visibles, elles leur paraissent comme des impossibilités; mais Dieu peut les guider pas à pas dans la direction quil désire les voir suivre. Son oeuvre navancera que lorsque ses serviteurs avanceront par la foi. Bien quils aient à passer par des temps dépreuves, ils doivent cependant toujours se rappeler quils sont en lutte contre un ennemi affaibli et vaincu. Le peuple de Dieu triomphera finalement de toutes les puissances des ténèbres (RH 5/12/1907).
2. Une fausse interprétation de la prophétie entrave loeuvre de Dieu.
Le Seigneur a des ressources. Sa main est aux commandes. Lorsque le temps où le temple devait être reconstruit arriva, il poussa Cyrus son instrument, à percevoir les prophéties le concernant et à donner la liberté au peuple juif. Bien plus, Cyrus lui accorda les facilités nécessaires pour rebâtir le temple du Seigneur. Cette oeuvre débuta au temps de Cyrus, et ses successeurs poursuivirent loeuvre commencée.
[On cite Esaïe 45:1 et 44:28]. Les Samaritains tentèrent dentraver cette oeuvre. Par de fausses informations, ils éveillèrent la suspicion dans lesprit de quelques personnes méfiantes par nature, et à cause de ce découragement, les Juifs devinrent incrédules et indifférents à loeuvre que le Seigneur voulait les voir réaliser, et Smerdis, lusurpateur, sopposa à eux. "Alors fut interrompu louvrage de la maison de Dieu à Jérusalem, et il fut interrompu jusquà la seconde année du règne de Darius, roi de Perse". Lorsque Darius monta sur le trône, il annula loeuvre et linterdiction de lusurpateur. Mais alors, ceux qui auraient dû démontrer le plus grand intérêt persistèrent dans leur indifférence. Ils appliquèrent mal la prophétie donnée par lInspiration. Ils interprétèrent mal la Parole de Dieu, et ils déclarèrent que le temps de la reconstruction nétait pas encore arrivé, et quils ne lentreprendraient pas tant que les jours ne se seraient pas complètement accomplis. Mais pendant quils cessèrent lédification de la maison du Seigneur, le temple où ils auraient pu adorer Dieu, jusquà la fin du temps spécifié de la captivité des juifs, ils se construisirent des maisons pour eux-mêmes (MS 116, 1897).
13. Le reproche se convertit en stimulant.
Ce fut après le second message dAggée que le peuple comprit que le Seigneur était sérieux. Ils nosèrent pas mépriser lavertissement réitéré que leur prospérité et la bénédiction de Dieu dépendaient de leur complète obéissance aux instructions reçues. Aussitôt quils décidèrent daccomplir les ordres du Seigneur, ses messages de reproches se convertirent en paroles dencouragement. Oh, combien notre Dieu est miséricordieux! Il dit: "Je suis avec toi". Le Seigneur Dieu tout-puissant règne. Il assure au peuple que sil lui obéit, il se placera ainsi dans une situation où Dieu pourra le bénir pour la gloire de son nom. Si le peuple de Dieu se confie seulement en lui et croit en lui, Dieu le bénira (MS 116, 1897).
CHAPITRE 2
(index)
1-9, 11-12. Des paraboles qui montrent ce que Dieu approuve.
En parlant de la reconstruction de la maison de Dieu, le prophète Aggée montre, sous forme de paraboles, ce que Dieu approuve et ce quil condamne. [On cite Aggée 2:1-9, 11-12].
Ceci est une parabole. Le sacrifice dont il est dit quil est une chair consacrée, était une représentation de Christ, qui était le fondement de léconomie juive et qui doit toujours être considéré comme Celui qui rend possible la purification des péchés de lhomme (MS 95, 1902).
9. Supériorité et objectif du second temple.
La gloire extérieure du temple nétait pas la gloire du Seigneur. Des instructions furent données concernant la bénédiction qui devait reposer sur le temple. Par sa restauration dans un style plus simple que le premier, le peuple y verrait leur erreur passée davoir été dépendant de la pompe et de la splendeur des formes et des cérémonies extérieures. Le temple devait aussi être érigé à ce moment là, afin de quitter linjure de leur déloyauté envers Dieu. Aggée leur fit savoir que par un repentir sincère et un achèvement rapide du temple, ils devaient rechercher la purification du péché de désobéissance qui les avait séparés de Dieu et avait ajourné la réalisation de loeuvre de reconstruction
En négligeant le temple, qui était le reflet de la présence de Dieu, le peuple avait grandement déshonoré le Seigneur. Il recevait maintenant, lordre dhonorer la maison de Dieu comme une chose sacrée, non par sa magnificence comme le firent les Juifs aux jours du Christ, mais parce que Dieu avait promis dy être présent. Et, le deuxième temple devait être supérieur au premier parce que le Messie lhonorerait dans un sens spécial de sa présence même (RH 12/12/1907).
10-14. Un service acceptable.
Pour que les constructeurs du second temple ne commettent pas des erreurs, le Seigneur les instruisit clairement par une parabole, sur la nature du service acceptable à ses yeux
Lâme corrompue par le péché est représentée par limage dun corps mort en état de putréfaction. Toutes les ablutions et les aspersions, ordonnées par la loi cérémonielle, étaient des leçons sous forme de paraboles qui enseignaient la nécessité dune oeuvre de régénération interne du coeur pour la purification de lâme morte en état de transgression et de péché, et aussi, la nécessité du pouvoir sanctifiant du Saint-Esprit (RH 19/12/1907).
14-19. Le coeur mis à nu.
Dans ce passage, le coeur est mis à nu. Le Seigneur scrute les oeuvres des fils des hommes. Il peut faire diminuer; il peut faire croître et bénir. Les soi-disant croyants, qui révèlent par leurs actes quils sont encore accrochés à leurs pratiques égoïstes, sont guidés par des principes mondains. Les principes de justice et dintégrité ne sont pas appliqués à la vie pratique (MS 95, 1902).
23. Cailloux ou gemmes polies.
Les chrétiens sont les joyaux du Christ. Ils doivent resplendir de tous leurs feux pour lui, en réfléchissant la lumière de sa beauté. Leur éclat dépend du polissage quils ont reçu. Ils peuvent choisir dêtre polis ou de rester à létat brut. Mais celui qui est déclaré digne dune place dans le temple du Seigneur doit se soumettre au processus du polissage. Sans ce polissage effectué par le Seigneur, ils ne peuvent par réfléchir plus de lumière que celle dun caillou ordinaire.
Christ dit à lhomme: "Tu es mien. Je tai acheté. Maintenant, tu nes quune pierre rugueuse; mais si tu te places entre mes mains, je te polirai, et léclat avec lequel tu vas resplendir apportera lhonneur à mon nom. Personne ne tarrachera de ma main. Je ferai de toi mon trésor particulier. Le jour de mon couronnement tu seras un joyau sur ma couronne de joie."
LArtisan divin ne dédie que peu de temps au matériel sans valeur. Il polit seulement les joyaux précieux comme ceux dun palais, en éliminant toutes les aspérités. Ce processus est rigoureux et éprouvant; il blesse lorgueil humain. Christ taille au plus profond de lexpérience que lhomme, dans sa propre-suffisance, a considérée comme complète, et il ôte du caractère lexaltation du moi. Il élimine en taillant la surface en trop, et en passant la pierre sur la meule, il exerce une pression sur elle afin de supprimer toutes les rugosités. Après cela, en élevant le joyau face à la lumière, le Maître voit en lui un reflet de lui-même, et il le déclare digne dobtenir une place dans son écrin.
"En ce jour-là, dit lEternel des armées, je te prendrai et je te garderai comme un sceau; car je tai choisi, dit lEternel des armées". Bénie soit lexpérience, bien que sévère, qui donne une nouvelle valeur à la pierre et fait quelle brille dun vif éclat (RH 19/12/1907).
La vie cachée en Christ est préservée.
Dieu ne tolérera pas quun de ses ouvriers loyaux soit laissé seul pour lutter contre des forces supérieures, et quil soit vaincu. Il garde comme un joyau précieux tous ceux dont la vie est cachée avec Christ en Dieu. Il dit de chacun: " Je te garderai comme un sceau; car je tai choisi" (MS 95, 1902).
(index)