LE MESSAGE DE 1888 POUR  

 

AUJOURD’HUI

 

 

Préparer le monde au proche retour de Jésus

 

catalogue

 

 

 

 

Steve Wohlberg

 

Élevé dans les collines d’Hollywood, Steve Wohlberg fit la première expérience de la puissance de Jésus-Christ à 20 ans. La transformation de sa vie de drogué à celle d’un orateur international, est un miracle de la grâce de Dieu.

 

Diplômé du Sierra College et du séminaire d’Andrews, il œuvra pendant cinq ans en Californie, au Nord Dakota et au Kansas. Pasteur consacré et évangéliste public, Steve est devenu un orateur très apprécié en Amérique, au Canada, en Russie et en Nouvelle-Zélande.

 

 

Publié par la PACIFIC PRESS. Publ. Assn aux USA et au Canada
Vendu à la Conférence Générale, à Ultrech, en 1995
Traduit et édité en français par Vérité Présente, avec l’autorisation de l’auteur (Traduction revue et corrigée)

 

 

Index

 

 

1-      La lumière la plus précieuse brille dans la Bible

2-      « Ceci n’était pas une nouvelle lumière pour moi »

3-      Mise au point des verres à lunette

4-      Un ange dit : « Ce message éclairera la terre »

5-      Lucifer hait « cette vérité »

6-      Explosion à Minneapolis

7-      « Ôtes tes souliers – Tu te tiens sur une terre sainte »

8-      Non pas dix suggestions, mais dix commandements

9-      La loi dit : « Va à Jésus-Christ ! »

10-   « Madame la loi, voulez-vous, s’il vous plait me justifier ?  -Non ! »

11-   Pourquoi se confier en des vêtements souillés ?

12-   Jésus-Christ est notre Justice

13-   L’année 31 – Le Centre cosmique

14-   Couvert, considéré comme juste, et le sang de l’Agneau

15-   Sa présence en nous

16-   Rassemblons les éléments

17-   Le réveil de 1889 pour aujourd’hui

18-   La venue du tremblement de terre de « 1888 »

19-   Attention, les déviations de Satan mettent notre salut en péril

20-   Beaucoup plus important que le jugement de O. J. Simpson

21-   Une robe blanche pour Laodicéens nus

22-   Le manuscrit oublié qui façonna Minneapolis

23-   Êtes-vous prêts pour la pluie?

24-  Quand la bombe tombera

 


 

 

Chapitre 1

« LA LUMIÈRE LA PLUS PRÉCIEUSE » BRILLE DANS LA BIBLE

index

 

Malgré le fait qu’il y ait six Bibles dans le foyer américain moyen, très peu de gens, dans les années 1990, étudiaient vraiment la Parole de Dieu. Pour une génération faisant les éloges de la télévision par câble, les Saintes Écritures semblent dépourvues d’intérêts et ennuyeuses. Beaucoup trop de prétendus chrétiens croient tout simplement en ce que leur église croit au lieu d’étudier sérieusement la Bible pour eux-mêmes afin de comprendre ce en quoi ils croient. Cela me rappelle deux hommes, qui un jour, étaient en train de discuter du sujet de la religion.

« Que croyez-vous à propos de la religion ? » demanda le premier.

« Oh, je crois ce en quoi mon église croit », répondit son ami.

« Eh bien, en quoi croit votre église ? »

« Mon église croit comme je crois. »

Se sentant frustré, le premier homme demanda : « Alors, en quoi vous et votre église croyez-vous ? »

La dernière réponse fut : « C’est facile. Nous croyons tous les deux en la même chose ! »

Jésus-Christ dit : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4 : 4). Pour vivre de toute parole, il faut avoir envie d’étudier toute parole. En ces derniers jours, Jésus veut que nous soyons des étudiants assidus des Écritures. Mais pour beaucoup, qui se déclarent spirituels, cette idée de « vivre de toute parole de Dieu » est presque étrangère à leur expérience chrétienne. Cela doit changer si nous avançons afin d’être prêts pour la seconde venue de Jésus-Christ.

Alonzo T. Jones et Ellet J. Waggoner étaient des prédicateurs Adventistes du Septième Jour qui aimaient Jésus et qui connaissaient réellement leur Bible. Ils étaient aussi les co-rédacteurs d’une revue appelée The Signs of the Times. Ils suivaient très sérieusement le conseil de l’apôtre Paul : « Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité. » Ils acceptaient aussi la mission de prêcher la parole (2 Timothée 4 : 2). Dans leurs articles et leurs prédications, ils essayèrent de détourner les gens des opinions humaines, y compris les leurs, et de les orienter vers la vérité biblique telle qu’elle est en Jésus-Christ (Éphésiens 4 : 21). Ces deux hommes furent les acteurs clefs à la session historique de la Conférence Générale Adventiste du Septième Jour tenue à Minneapolis, Minnesota.

Un certain frère R. T. Nash, un délégué à la rencontre de Minneapolis, réfléchit plus tard sur les prédications de Jones et Waggoner à cette Conférence. Dans sa brochure, Récit d’un témoin oculaire, il raconte un des évènements les plus intéressants. « L’auteur de cette petite brochure assista à la Conférence de Minneapolis en 1888, et il put voir et entendre beaucoup de choses différentes qui y furent dites et réalisées. Mme E. G. White, de Californie, était présente. Le docteur E. J. Waggoner et le pasteur A. T. Jones de Californie étaient là également. C’était à Jones et à Waggoner de diriger, chaque matin, les cultes de consécration de la Conférence… Quand Ils furent amenés à répondre à leurs opposants, ils se tinrent côte à côte avec leurs Bibles ouvertes. » (Manuscripts and Memories of Minneapolis 1888, p. 352).

Puis Nash énuméra dix-neuf longs textes, principalement de Romains et Galates, que les deux hommes lurent l’un après l’autre. Il continua : « Ce fut leur réponse sans un mot de commentaire ; et ils s’assirent. Pendant toute la durée de la lecture, la vaste assemblée fut calme et silencieuse. Ceci fit une impression inoubliable sur l’auteur, que le temps ne pourra jamais effacer. » (Ibid., p. 354).

Ellen White était aussi l’un des acteurs clefs à la Conférence Générale de Minneapolis. Elle aussi aimait Jésus et connaissait réellement sa Bible. Elle était dans cette vaste assemblée, écoutant les prédications de Jones et Waggoner en 1888. Dans une lettre intitulée « Souvenir de Minneapolis », elle déclara que ce qui fut prêché par ces deux hommes était « la lumière la plus précieuse » venant de la Bible. Ses paroles étaient : « À cette rencontre, j’ai témoigné que la lumière la plus précieuse avait brillé, à partir des Écritures, dans la présentation du grand sujet de la justice de Christ en rapport avec la loi » (1888 Materials, 212).

Cette « lumière très précieuse », qui fut extraite de leurs Bibles dans les années 1880, est aussi dans nos Bibles aujourd’hui ! Si nous voulons examiner les Écritures, d’une manière assidue, cette forte lumière brillera pleinement devant nous. « Après cela, je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande autorité ; et la terre fut éclairée de sa gloire. » (Apocalypse 18 : 1). Quand cela arrivera enfin, nous serons éclairés de cette lumière plutôt que de demeurer dans les ténèbres.


 

 

Chapitre 2

« CE N’ÉTAIT PAS UNE NOUVELLE LUMIÈRE POUR MOI »

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Le Message de 1888 pour aujourd’hui ne vient pas seulement de la Bible, et Ellen White dit qu’il peut être découvert dans ses écrits. Dans sa lettre « Souvenirs de Minneapolis », elle écrivit : « À cette rencontre, j’ai témoigné que la lumière la plus précieuse avait brillé à partir des Écritures dans la présentation du grand sujet de la justice de Christ en rapport avec la loi, ce qui devrait constamment être gardé devant le pécheur comme son seul espoir de salut. Ceci n’était pas une nouvelle lumière pour moi, car elle m’était venue d’une plus haute autorité depuis les quarante-quatre dernières années, et je l’avais présentée à notre peuple par la plume et la voix dans les témoignages de Son Esprit. » (1888 Materials, p. 212).

Dans la même lettre : « Quand j’ai déclaré devant mes frères que j’avais entendu, pour la première fois, les opinions du pasteur E. J. Waggoner, certains ne m’ont pas crue. J’ai dit que j’avais entendu de précieuses vérités exprimées auxquelles je pouvais répondre de tout mon cœur, car ces vérités importantes et glorieuses, la justice de Christ et le sacrifice complet réalisé en faveur de l’homme, n’avaient-elles pas été gravées d’une manière indélébile dans ma pensée par l’Esprit de Dieu ? Ce sujet n’a-t-il pas été présenté dans les Témoignages maintes et maintes fois ? » (1888 Materials, p. 217). De nouveau, « on m’a demandé : ‘Que pensez-vous de cette lumière que ces hommes [Jones et Waggoner

] sont en train de présenter ? Pourtant, je vous l’ai présentée depuis les 45 dernières années, -Les charmes incomparables de Christ » (Manuscript 4, 1889). (C’est en lisant « Jésus-Christ » que moi, l’auteur de ce livre, j’ai d’abord découvert « les charmes incomparables de Christ » et que je suis devenu chrétien, il y a de nombreuses années).

La session de la Conférence Générale de 1893 fut l’une des meilleures de toute l’histoire Adventiste du Septième Jour. A. T. Jones donna une série de 24 leçons sur le message du troisième ange. De la Nouvelle Zélande, Ellen White écrivit concernant « l’action de l’Esprit de Dieu à la dernière Conférence [1893] », l’appelant « lumière du Ciel » (Messages choisis, vol. 1, p. 152).

Au début d’un message sur la justification par la foi, le pasteur Jones dit aux délégués qu’ils allaient « étudier ce sujet tel qu’il est dans la Bible ». Il poursuivit : « Je pourrais prendre le temps de tout lire dans les Témoignages et Le meilleur cheminils doivent nous guider afin de voir que ce message est dans la Bible, et de le trouver là » (1893 General Conference Bulletin, p. 358). Ainsi, A. T. Jones croyait que le message qu’il prêchait, bien qu’il était enraciné dans les Écritures, pouvait être découvert « en entier » dans les écrits d’Ellen White. Pendant toute cette conférence, il utilisa la Bible et Le meilleur chemin. Je suis convaincu que si tout le monde comprenait le livre simple Le meilleur chemin, alors ce nouveau livre ne serait pas nécessaire.


 

 

Chapitre 3

MISE AU POINT DES VERRES DE LUNETTES

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De même qu’il y a beaucoup de versions de la Bible, il y a eu aussi beaucoup de versions du Message de 1888 dans toute l’histoire Adventiste. Ce n’est pas mon intention de faire une nouvelle version révisée standard de 1888. Il est temps de découvrir ce qu’Ellen White a identifié comme le cœur du message, et puis de l’étudier avec la Bible.

À la session de la Conférence Générale de Minneapolis, E. J. Waggoner était un délégué de Californie. Le journal Adventist Heritage, faisant le reportage de la Conférence de 1888, déclare : « Waggoner a parlé au moins douze fois à Minneapolis… Le lundi 15 octobre, il commença une série d’au moins neuf études sur la loi et sa révélation avec la justice de Christ » (Adventist Heritage The 1888 Minneapolis General Conference, vol. 13, nº 1, p. 28). En 1888, il n’y avait pas de magnétophones à cassettes ou de caméras vidéo. C’est bien dommage. Les études de Waggoner ne furent pas enregistrées et l’on ne connaît pas ses « paroles exactes ».

R. Dewitt Hottel et W. C. White prirent des notes, « donnant un bon aperçu de la plus grande partie de ses arguments. » (Ibid., p. 26).

Mais Ellen White était là. Elle écouta attentivement les exposés de Waggoner. Vers la fin de la Conférence, elle s’adressa à ses frères rassemblés à la Conférence Générale, sous le titre : « Un appel pour une étude plus approfondie de la Parole. » Dans cette allocution, elle fit ces déclarations extrêmement importantes : « Je vois la beauté de la vérité dans la présentation de LA JUSTICE DE CHRIST EN RELATION AVEC LA LOI, comme le docteur [E. J. Waggoner] nous l’a exposée… Si nos frères dans le ministère voulaient accepter la doctrine qui a été présentée si clairement – LA JUSTICE DE CHRIST EN RELATION AVEC LA LOI-, et je sais qu’ils ont besoin de l’accepter, leurs préjugés n’auraient pas de puissance pour commander, et les gens seraient alimentés avec leur portion de nourriture au temps convenable » (1888 Materials, p. 164, soulignement rajouté).

Voilà le cœur du message, déclaré deux fois. Quelques jours plus tard, la petite dame dit exactement la même chose, deux fois encore, dans sa lettre intitulée « Souvenirs de Minneapolis ». « Le pasteur E. J. Waggoner eut le privilège de parler clairement et de présenter ses opinions sur la justification par la foi et LA JUSTICE EN RELATION AVEC LA FOI. Ce n’était pas une nouvelle lumière, mais c’était une ancienne lumière placée où elle devait être dans le message du troisième ange… À cette rencontre, j’ai témoigné que la lumière la plus précieuse avait brillé à partir des Écritures dans la présentation du GRAND SUJET DE LA JUSTICE DE CHRIST EN RAPPORT AVEC LA LOI, qui devrait constamment être maintenu devant le pécheur comme son seul espoir de salut » (1888 Materials, p. 211, 212, soulignement ajouté).

Ainsi, quatre fois en quelques jours, Ellen White identifia le cœur du message de 1888 comme LA JUSTICE DE CHRIST EN RELATION AVEC LA LOI, PLACÉE OÙ ELLE DEVAIT ÊTRE DANS LE MESSAGE DU TROISIÈME ANGE. Ceci est « le Message de 1888 pour aujourd’hui. »


 

 

Chapitre 4

UN ANGE DIT : « CE MESSAGE ÉCLAIRERA LA TERRE »

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Comme je l’ai mentionné dans l’introduction de ce livre, le sujet des anges fut « brûlant » dans les années 1990. Les gens étaient très intéressés par ces êtres surnaturels, et la Bible nous en dit beaucoup à leur sujet. Quand Jésus est né à Bethléhem, « un ange du Seigneur » apparut aux bergers (Luc 2 : 9). Après que Christ fut tenté dans le désert par Satan « voici des anges vinrent auprès de Jésus et Le servirent » (Matthieu 4 : 11). Dans le jardin de Gethsémané « Un ange Lui apparut du Ciel, pour Le fortifier » (Luc 22 : 43). Le matin de Sa résurrection « il y eut un grand tremblement de terre ; car un ange du Seigneur descendit du Ciel, vint rouler la pierre, et s’assit dessus. Son aspect était comme l’éclair, et Son vêtement blanc comme la neige » (Matthieu 28 : 2, 3).

La Bible dit que des anges peuvent encore apparaître au peuple. Paul conseilla aux chrétiens : « N’oubliez pas l’hospitalité ; car en l’exerçant, quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir » (Hébreux 13 : 2). Durant l’année 1886, un ange saint apparut à Ellen White pendant qu’elle était en Suisse. Ses paroles sont très importantes car elles concernent le message du troisième ange, qui est « le Message de 1888 pour aujourd’hui ». Deux ans plus tard, à Minneapolis, dans ses paroles adressées à ses « frères rassemblés à la Conférence Générale », Ellen White transmit certaines des choses que l’ange avait dites.

« Il y a deux ans, alors que j’étais en Suisse, une nuit, j’entendis une voix qui me dit : ‘Suis-moi’. Beaucoup de choses me furent révélées que je ne vais pas vous présenter maintenant. On me dit qu’un grand réveil spirituel était nécessaire parmi les hommes qui ont des responsabilités dans la cause de Dieu… Nous devons sonder les Écritures pour avoir des preuves de la vérité. ‘Mais il y en a peu [dit l’ange], même chez ceux qui déclarent y croire, qui comprennent le message du troisième ange, et pourtant c’est le message pour cette époque. C’est la vérité présente. Mais combien peu saisissent ce Message dans toute sa puissance ! Chez beaucoup, il n’a que peu de force.’

« Mon guide me dit : IL Y A ENCORE BEAUCOUP DE LUMIÈRE QUI DOIT JAILLIR ET BRILLER, VENANT DE LA LOI DE DIEU ET DE L’ÉVANGILE DE LA JUSTICE. CE MESSAGE, COMPRIS DANS SON VÉRITABLE CARACTÈRE ET PROCLAMÉ DANS L’ESPRIT, ÉCLAIRERA LA TERRE DE SA GLOIRE. La grande question décisive doit être présentée devant toutes les nations, langues et peuples. L’œuvre finale du message du troisième ange s’accompagnera d’une puissance qui fera rayonner le Soleil de justice dans tous les grands et petits chemins de la vie, et des décisions seront prises pour Dieu en tant que Gouverneur suprême ; Sa loi sera considérée comme le règlement de Son gouvernement’ » (1888 Materials, p. 165, 166, soulignement ajouté).

Ainsi, l’ange identifia également le cœur du Message de 1888, qui est « le message du troisième ange », comme UNE ASSOCIATION, DE L’ESPRIT, DE LA LOI DE DIEU ET DE L’ÉVANGILE DE LA JUSTICE ». Selon ce messager céleste, il y a « beaucoup de lumière » dans « ce message » de « la loi de Dieu et de l’Évangile de la justice. » Quand ce message « sera compris avec son véritable caractère et proclamé dans l’Esprit », il va « éclairer la terre de sa gloire » (Apocalypse 18 : 1). Par conséquent, n’est-il pas digne de notre étude attentive ?


 

 

Chapitre 5

LUCIFER HAIT « CETTE VÉRITÉ »

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La Bible parle d’autres anges qui ne sont plus saints. L’apôtre Pierre a écrit au sujet des « anges qui ont péché » (2 Pierre 2 : 4). Le grand chef de ces anges déchus est « Lucifer » (Ésaïe 14 : 12), maintenant appelé « le diable, et Satan, celui qui séduit toute la terre » (Apocalypse 12 : 9). Lucifer connaît tout du message du troisième ange, car il est lui-même un ange. Il sait aussi que « l’un de ses anciens amis » parla à Ellen White en Suisse. Il comprend le message qui va « éclairer la terre de sa gloire » (Apocalypse 18 : 1). Et il le hait. Comme le déclare le livre de l’Apocalypse, son but est de « tromper le monde entier » au sujet de ce message même !

Quand A. T. Jones et E. J. Waggoner ont prêché ce message à Minneapolis en 1888, Lucifer lui-même était présent. Par ses actions rusées, il fut capable d’influencer certains dirigeants, à cette conférence, pour s’opposer au Message. Les paragraphes « clefs » suivants, extraits des écrits d’Ellen White, une fois de plus nous aident à « ajuster les verres de lunettes » pour voir le cœur du « Message de 1888 pour aujourd’hui », et ils révèlent aussi l’opposition totale du « prince des ténèbres » à ce Message.

« ‘Ainsi la loi a été comme un précepteur pour nous conduire à Christ, afin que nous soyons justifiés par la foi’ (Galates 3 : 24). Dans ce verset, le Saint-Esprit parle, par l’apôtre Paul, spécialement de la loi morale. La loi nous révèle le péché, nous fait ressentir notre besoin de Christ et de nous réfugier en Lui pour avoir le pardon et la paix, par la mise en pratique de la repentance envers Dieu et de la foi envers notre Seigneur Jésus-Christ.

« Le refus d’abandonner des idées préconçues et d’accepter la vérité, explique en grande partie l’opposition qu’à rencontrée à Minneapolis le message du Seigneur présenté par les frères (E. J.) Waggoner et (A. T. Jones). En suscitant cette opposition Satan a réussi dans une grande mesure à priver notre peuple de la puissance spéciale du Saint-Esprit que Dieu désirait ardemment lui communiquer. L’ennemi a empêchée d’obtenir cette efficience qui aurait pu caractériser la proclamation de la vérité au monde, ce qui aurait renouvelé l’expérience faite par les apôtres après la Pentecôte. On a résisté à la lumière qui doit illuminer le monde entier de sa gloire et, par l’action de nos propres frères, elle a été maintenue, dans une grande mesure, loin du monde. » (Messages choisis, vol. 1, p. 276 ; traduction corrigée).

 Ces paragraphes étonnants révèlent un nombre de « faits surprenants » :

1)      Le cœur du Message de Minneapolis, identifié comme « cette vérité », est une fois encore considéré comme l’ASSOCIATION DE LA LOI DE DIEU ET DE L’ÉVANGILE DE JÉSUS-CHRIST.

2)      « La puissance spéciale du Saint-Esprit » est dans ce Message et elle nous permet « d’apporter la vérité au monde », comme les apôtres l’ont proclamée après le jour de la Pentecôte. »

3)      « Satan a réussi dans une grande mesure à priver notre peuple » de cette puissance spéciale, par conséquent le monde en fut privé dans une large mesure. 

4)      L’ennemi a réussi dans ses plans par l’intermédiaire de « l’action de nos propres frères. »

5)      Le message, auquel on a « résisté », était en fait « la lumière qui doit éclairer toute la terre de sa gloire ». [Note : Ellen White précisa que cette lumière fut « méprisée par certains », mais pas tous. Testimonies to Ministers, p. 89]

C’était le plan de Dieu que la Conférence Générale de 1888 soit l’épicentre d’un tremblement de terre spirituel qui, finalement, amènerait le royaume de Satan à s’effondrer. L’évènement pourrait aussi être comparé à l’invasion alliée de Normandie qui entraîna la chute du Troisième Reich d’Hitler. Dieu désirait que Minneapolis soit Sa tête de pont de laquelle Il pourrait lancer Son message final avec la puissance de la Pentecôte, ce qui amènerait la fin du monde. Se rendant compte de l’horrible potentiel pour la destruction de « son empire du mal », la stratégie de Satan a agi secrètement, avec une énergie infernale, à travers des agents humains. Utilisant toutes les ressources de l’adresse et de la subtilité sataniques, le diable « a réussi … dans une large mesure » à entraver le message, et à prolonger sa propre vie.

Notre ennemi est toujours intensément engagé à empêcher que le message de Dieu soit reçu, vécu et proclamé au monde, alors que nous sommes au XXIème siècle. Nous ne voyons souvent les choses que d’une manière superficielle. Le Titanic vit seulement le sommet de l’iceberg à la surface de l’eau, pourtant c’est la partie sous l’eau qui fit couler ce puissant navire. C’est ainsi que Satan continue d’agir dans les années 1990, sous les vagues de l’influence humaine, pour entraver et détruire ce message. « Beaucoup de ce qui arriva depuis la réunion de Minneapolis met en évidence l’action des choses qui existent plus en profondeur que ce que la raison humaine peut sonder… Beaucoup de choses qui ont apparu à la surface, comme tout simplement le plan des hommes, ont eu leur origine dans les projets du grand maître d’œuvre du mal. » (1888 Materials, p. 1507).

 

 

Chapitre 6

EXPLOSION À MINNEAPOLIS

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Le message du troisième ange, dans le livre de l’Apocalypse, se termine avec ces mots très importants : « C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus » (Apocalypse 14 :12). Le balancier a oscillé, durant toute l’histoire chrétienne, entre la loi de Dieu et l’Évangile de Jésus-Christ. Beaucoup de Juifs, au temps de Christ, prétendaient suivre les dix commandements, pourtant ils ont rejeté Jésus. (Cf. Jean 7 : 47-49). Les Protestants, aujourd’hui, sont allés à l’extrême opposé. Beaucoup prétendent suivre Jésus, alors qu’ils rejettent les dix commandements. Ellen White l’exprima de cette façon : « Le grand péché des Juifs a été la réjection du Christ ; le grand péché du monde chrétien consistera à repousser la loi de Dieu, base de Son gouvernement dans le Ciel et sur la terre. » (La tragédie des siècles, p. 23).

Le balancier a aussi oscillé pendant toute l’histoire adventiste. Dans sa lettre « Souvenirs de Minneapolis », Ellen White a résumé l’erreur de nombreux pasteurs adventistes qui avaient insistés sur « les commandements de Dieu », tout en négligeant « la foi de Jésus ». « Le message du troisième ange c’est les commandements de Dieu et la foi de Jésus-Christ. Les commandements de Dieu ont été proclamés, mais la foi de Jésus-Christ n’a pas été proclamée par les Adventistes du Septième Jour comme d’une importance égale ; la loi et l’Évangile marchent la main dans la main. Je ne puis trouver les mots pour exprimer ce sujet dans sa plénitude. » (1888 Materials, p. 217).

Dans la même lettre : « La foi de Jésus a été traitée avec indifférence et négligence. Elle n’a pas occupé la position proéminente telle qu’elle fut révélée à Jean. La foi en Christ comme le seul espoir des pécheurs [la foi de Jésus] a été grandement mise de côté, non seulement dans les paroles prononcées, mais dans l’expérience religieuse de beaucoup qui prétendent croire au message du troisième ange » (1888 Materials, p. 212). « Christ est laissé hors de leurs sermons et, d’Est en Ouest, du Nord au Sud, l’Église à souffert de la faim quant au Pain de vie » (1888 Materials, p. 891) De nouveau : « On s’est beaucoup arrêté sur la loi de Dieu et on l’a présentée aux Églises, presque aussi dénuée de la connaissance de Jésus-Christ, et de Sa relation avec la loi, que l’était l’offrande de Caïn » (1888 Materials, p. 810).

Aujourd’hui le balancier continue à osciller à l’intérieur de l’Église. De même qu’à l’époque de Minneapolis, beaucoup aujourd’hui se concentrent sur les dix commandements, tout en négligeant d’insister sur « la foi en Christ comme le seul espoir des pécheurs ». D’autres parlent beaucoup du salut et de « la connaissance de Jésus-Christ », tout en négligeant totalement d’insister sur « sa relation avec la loi » et l’importance de « garder les commandements de Dieu ». Nous devons prendre garde à ces déséquilibres. Un prédicateur dit une fois : « Aucun mensonge n’a autant de succès qu’une demi-vérité. » Quelqu’un d’autre déclara : « Attention aux demi-vérités ; vous pourriez finir avec la fausse moitié ! »

En 1888, à Minneapolis, Minnesota, le balancier se plaça au centre. Tout le Ciel regarda, avec un grand intérêt, quand un jeune prédicateur de trente-trois ans, de Californie, fit une série d’études, principalement sur Romains et Galates.

Ellen White a réagi de tout son cœur : « Je vois la beauté de la vérité dans la présentation de la justice de Christ en relation avec la loi, comme le docteur [E. J. Waggoner] nous l’a exposée » (1888 Materials, p. 164). Le message des dix commandements, donné au Mont Sinaï, s’unit avec la prédication de la Croix de Jésus-Christ au Calvaire. Une explosion spirituelle eut lieu ! Quatre ans plus tard, ces paroles furent prononcées : « Le temps d’épreuve arrive justement, car le Grand Cri du troisième ange a déjà commencé dans la révélation de la justice de Christ, le Rédempteur qui pardonne les péchés. C’est le début de la lumière de l’ange dont la gloire remplira la terre entière. » (The Review and Herald, 22 novembre 1892).

 


 

 

Chapitre 7

« ÔTE TES SOULIERS – TU TE TIENS SUR UNE TERRE SAINTE »

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Il est temps d’étudier « le Message de 1888 pour aujourd’hui », qui est le message du troisième ange. Nous désirons le faire très soigneusement d’après la Bible. Des citations particulières extraites des écrits d’Ellen White, A. T. Jones et E. J. Waggoner, pendant l’époque de la Conférence Générale de Minneapolis, seront également utilisées. Ce sont les trois « acteurs clef » dans ce grand drame « d’importance cosmique ». Leurs revenus étaient dérisoires, comparés à la superstar de basket-ball, Michael Jordan. Néanmoins, quand nous considérons leurs écrits, nous sommes « les grands supporters ».

Une autre raison pour laquelle nous voulons utiliser la Bible est les écrits de « ces trois personnes », c’est parce que le livre de l’Apocalypse dit que nous le devons. Immédiatement après la description du message du troisième ange ce conseil inspiré arriva : « Et j’entendis du ciel une voix qui disait : Écris : Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent » (Apocalypse 14 : 13). Ellen White, A. T. Jones et E. J. Waggoner ont réellement enseigné le message du troisième ange. Dans les vérités qu’ils écrivirent, « leurs œuvres » les suivent toujours.

Ces huit éléments, que nous sommes sur le point d’étudier, ont besoin d’être rassemblés d’une manière semblable à la combinaison des ingrédients d’un bon repas. Un chef qualifié sait exactement les quantités d’huiles, d’assaisonnement ou de sel qui doivent être délicatement réparties, en proportions correctes, pour produire les résultats désirés. Notre Père céleste est le Grand Maître dans l’art de combiner. « Les voies de Dieu sont parfaites » (2 Samuel 22 : 31). « On ne peut pas sonder Son intelligence » (Ésaïe 40 : 28). Jésus seul sait exactement comment allier ces éléments en un ensemble parfait, conçu pour produire enfin Ses grands résultats – « afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé. » (Luc 1 : 17).  

Je ne veux pas affirmer l’infaillibilité concernant l’ordre et la manière dans lesquels ces éléments sont proclamés. Pour certains, seuls l’amour de Jésus-Christ et l’Évangile, présentés en premier, peuvent mener à l’amour pour Dieu et Sa loi. Pour d’autres, seul le Saint-Esprit, utilisant la loi en premier, peut conduire à avoir un cœur qui apprécie l’amour de Jésus-Christ et l’Évangile. Le thème de ce livre est que les « deux rassemblés », sont la meilleure voie pour « la puissance spéciale du Saint-Esprit ». Ces vérités bibliques révèlent également « les profondeurs de Dieu » (1 Corinthiens 2 : 10). Dieu instruira certainement Son peuple dans des « dimensions supplémentaires », jusqu’à la fin des temps, en harmonie avec les Écritures.

« Je sais une chose » (Jean 9 : 24), chacun de nous a besoin de recevoir ces choses humblement, de faire l’expérience de leur puissance et, par la grâce de Dieu, les partager avec les autres. Je vous encourage personnellement à passer du temps à la prière, à méditer du fond du cœur, et avec ferveur, les vérités suivantes, jusqu’à ce que votre vie soit transformée. Concernant ce message important, Ellen White affirma : « Faites attention à la manière dont vous le traitez. ‘Ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre saintes » (Testimonies to Ministers, p. 89, 90 ; Exode 3 : 5).

 


 

 

Chapitre 8

NON PAS DIX SUGGESTIONS, MAIS DIX COMMANDEMENTS

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La Parole de Dieu déclare : « Car le Seigneur exécutera pleinement et promptement sur la terre ce qu’Il a résolu » (Romains 9 : 28). David écrivit : « Il restaure mon âme, Il me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de Son nom » (Psaume 23 : 3). Jean écrivit : « Petits enfants, que personne ne vous séduise. Celui qui pratique la justice est juste, comme lui-même est juste » (1 Jean 3 : 7). L’ange, en Suisse, a dit [à Ellen White] que le message final concerne « l’Évangile de la justice » (1888 Materials, p. 166). Ellen White l’identifia comme le message de « la justice de Christ en relation avec la loi » (1888 Materials, p. 164). Mais, qu’est-ce que la justice exactement ?

En 1890, E. J Waggoner publia une petite brochure intitulée « Living by Faith ». Dans cette brochure, il fit des commentaires perspicaces au sujet de l’utilisation par Paul de la phrase « la justice de Dieu », dans Romains 1 : 17. « Cette expression a été l’objet de bien des discussions savantes de la part de théologiens, et très peu d’entre eux sont d’accord sur sa signification. Ce fait, qui a fait la honte de ces hommes instruits, ne doit pas nous effrayer par la pensée que l’on ne peut pas comprendre ce sujet, car nous lisons que les choses cachées aux sages sont révélées aux enfants. Si nous sommes assez simples pour accepter le sens biblique évident, comme il est expliqué par les Écritures, ce n’est pas une obligation pour nous d’être dans les ténèbres.

« L’une des plus grandes causes de l’incapacité de beaucoup de gens à comprendre le livre des Romains, ou toute autre partie des Écritures, c’est l’incapacité à s’en tenir aux premiers principes et aux définitions de la Bible. Les hommes tentent de définir certains termes selon leur formation théologique, et ils trouvent difficile de les adapter. Et s’ils acceptent la définition biblique d’un terme, ils n’y adhèrent pas, mais lui donnent un autre sens la fois suivante où ils retrouvent ce terme. Ceci ne peut conduire à rien d’autre que la confusion. La cause de la difficulté à comprendre ce texte de Romains 1 : 17, est que l’on ne réussit pas à s’attacher à la définition biblique du terme ‘la justice de Dieu’. Nous avons déjà vu que c’est une expression indiquant le caractère de Dieu, et que Son caractère est mis en avant dans les dix commandements. »

Dans sa brochure, Waggoner cita bien des textes des Écritures, comme les suivants, pour prouver, à partir de la Bible, que la justice de Dieu est les dix commandements. « Tous Tes commandements sont justes » (Psaume 119 : 172). « Écoutez-Moi, vous qui connaissez la justice, peuple, qui as Ma loi dans ton cœur ! » (Ésaïe 51 : 7). Paul écrivit à propos de « la loi de justice » (Romains 9 : 31).

Ellen White était d’accord : « La justice est définie par la sainte loi de Dieu énoncée dans les dix préceptes donnés sur le Mont Sinaï » (Le meilleur chemin, p. 59). Ceci n’est pas la seule déclaration. Elle a souvent écrit au sujet de « la grande règle de justice : la sainte loi de Dieu » (Les paraboles, p. 272).

Le pasteur Waggoner affirma : « La loi des dix commandements, donc, est la mesure de la justice de Dieu » (Christ et Sa justice, p. 33, 1890). Le pasteur Jones était totalement d’accord. « Les commandements de Dieu sont le reflet, la transcription, l’expression de la justice de Dieu » (1893 General Conference Bulletin, p. 245).

Dans les années 1990, cette expression fut populaire : « Fais ce qui te plaît. » La phrase : « Si cela te semble bon, fais-le » apparut sur beaucoup de T-shirt. Un best-seller récent, appelé « Le jour où l’Amérique a dit la vérité », révèle les résultats d’un sondage massif qui fut réalisé de la côte Est à la côte Ouest. Le titre du premier chapitre, traitant de la religion, est : « Une nouvelle autorité morale en Amérique : Vous !» Ce chapitre déclare qu’il « n’y a absolument pas de consensus moral depuis 1990. Chacun fixe son propre code moral –ses propres dix commandements » (p. 25). Le livre dit aussi que « la plupart des Américains sont, actuellement, dans une très grande confusion concernant leur morale personnelle » (p. 34).

La Bible nous dit que Dieu n’est pas dans la confusion ! Il sait exactement ce qui est bien et ce qui est mal, et Il nous a dit que nous pourrions le savoir aussi. Les textes, ci-dessus, des Écritures, nous disent que les dix commandements sont justes, et que cette loi est la justice. La loi est juste parce que Dieu est juste, et Ses commandements sont simplement une expression de Sa propre nature morale. Ceci est une vérité biblique importante que nous avons besoin de connaître. C’est une partie du message du troisième ange qui proclame « les commandements de Dieu » (Apocalypse 14 : 12). Cette vérité fait partie de notre ABC, alors que nous commençons à étudier « le Message de 1888 pour aujourd’hui ».

Deux ans après la Conférence de Minneapolis, Ellen White se trouvait à Washington, D.C. Dans la capitale de notre grande nation, ses pensées se dirigèrent vers le Président de l’Univers et l’importance de la loi de Son gouvernement. Dans son journal, elle écrivit : « C’est une nécessité d’insister sur l’amour de Jésus-Christ ; c’est essentiel. Mais ce n’est pas tout. Le grand modèle du caractère –la sainte loi de Dieu, avec toutes ses injonctions solennelles- devrait être présentée, d’une manière précise, dans les mêmes circonstances que la réception de la loi au Mont Sinaï, avec une grandeur majestueuse. Le Seigneur Jésus-Christ était là en personne, [comparer Exode 20 : 6 et Jean 14 : 15]. Il énonça la loi et donna les commandements qui sont inaltérables, immuables et éternels, dans leur caractère » (1888 Materials, p. 781).

Dieu ne s’est jamais révélé Lui-même, durant toute l’histoire humaine, par des manifestations aussi visibles de Sa puissance, que le jour où Il donna les dix commandements. « Le troisième jour au matin, il y eut des tonnerres, des éclairs, et une épaisse nuée sur la montagne ; le son de la trompette retentit fortement ; et tout le peuple qui était dans le camp fut saisi d'épouvante. Moïse fit sortir le peuple du camp, à la rencontre de Dieu ; et ils se placèrent au bas de la montagne. La montagne de Sinaï était toute en fumée, parce que l'Éternel y était descendu au milieu du feu ; cette fumée s'élevait comme la fumée d'une fournaise, et toute la montagne tremblait avec violence. » (Exode 19 : 16-18).

Au milieu de cette révélation flamboyante de la gloire de l’Éternel : « Dieu prononça toutes ces paroles : Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude. [1] Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. [2] Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu'en mille générations à ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements. [3] Tu ne prendras point le nom de l'Éternel, ton Dieu, en vain ; car l'Éternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain. [4] Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour : c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié. [5] Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne. [6] Tu ne tueras point. [7] Tu ne commettras point d'adultère. [8] Tu ne déroberas point. [9] Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain. [10] Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain. Tout le peuple entendait les tonnerres et le son de la trompette ; il voyait les flammes de la montagne fumante. A ce spectacle, le peuple tremblait, et se tenait dans l'éloignement. » (Exode 20 : 1-18).

A l’approche du nouvel an, de gigantesques fêtes se préparent autour du globe. Quand 23 h 59, le 31 décembre, affiche minuit, indiquant l’an nouveau, un feu d’artifice éclate dans le monde entier. Mais qu’est-ce que ce sera, comparé au moment terrible où la voix de Dieu, une fois encore, retentira : « Il sortit du temple, du trône, une voix forte qui disait : C’en est fait ! Et il y eut des éclairs, des voix des coups de tonnerre, et un grand tremblement de terre, tel qu’il n’y en avait jamais eu depuis que l’homme est sur la terre » (Apocalypse 16 : 17, 18). Tragiquement, quand cet instant arrivera enfin, les fêtes seront terminées pour les foules qui auront rejetés « les commandements de Dieu et la foi de Jésus » (Apocalypse 14 ; 12).

En 1893, A. T. Jones fit allusion à la conversation qu’un certain frère Starr eut avec Ellen White, concernant la loi donnée au Mont Sinaï. « Elle vit les anges, assemblés par dizaines autour et au-dessus de la montagne, formant ainsi un grand tabernacle vivant d’où tous les mauvais anges étaient exclus. Et pas un mot, qui devait sortir de la bouche de Jésus, ne devait être modifié dans aucun esprit ; aucune suggestion de doute ou de méchanceté, à l’égard d’une âme, ne devait être faite » (1893 General Conference Bulletin, p. 377).  

« Tels sont les préceptes sacrés du décalogue proclamés par le grand Législateur du haut du Mont Sinaï enveloppé d’éclairs et ébranlé par les éclats du tonnerre. Cette manifestation extraordinaire de la puissance et de la majesté divines avait pour but d’inspirer une vénération profonde pour l’Auteur de cette loi, le Créateur des cieux et de la terre, et de laisser derrière elle un souvenir ineffaçable. Dieu voulait aussi, par-là, convaincre tous les hommes de l’importance, de la nature sacrée et de l’immuable obligation de Sa loi » (Patriarches et prophètes, p. 282). « Lorsque l'Éternel eut achevé de parler à Moïse sur la montagne de Sinaï, Il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu. » (Exode 31 : 18). Si vous désirez critiquer n’importe quel passage de la Bible, que cela ne soit pas cette seule partie que Dieu Lui-même a écrite de Son doigt sur la pierre ! Et n’oublions pas, Moïse n’est pas descendu de la montagne avec « dix suggestions », mais avec dix commandementsqu’Il [Dieu] vous ordonna d’observer » (Deutéronome 4 : 13).

Il y a une autre définition biblique que nous devons comprendre. C’est la définition du péché. Si nous faisons une bêtise maintenant, cela peut être aussi grave que de prendre une mauvaise direction parmi une série de tunnels dans une grotte souterraine. Nous allons nous perdre, et peut-être ne jamais trouver notre chemin de sortie vers la lumière. Immédiatement, après la réception de la loi sur le Mont Sinaï : « Moïse dit au peuple : Ne vous effrayez pas ; car c’est pour vous mettre à l’épreuve que Dieu est venu, et c’est pour que vous ayez Sa crainte devant les yeux, afin que vous ne péchiez point » (Exode 20 : 20).

Le contexte nous dit clairement que « ne pas pécher » signifie garder les dix commandements. Le Nouveau Testament est parfaitement d’accord : « Le péché est la transgression de la loi » (1 Jean 3 : 4). Paul a déclaré clairement : « Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? Loin de là ! Mais je n’ai connu le péché que par la loi. Car je n’aurais pas connu la convoitise, si la loi n’avait dit : Tu ne convoiteras point » (Romains 7 : 7).

Ellen White fut d’accord avec Moïse, Jean et Paul. « Qu’est-ce qui doit amener le pécheur à connaître ses péchés, à moins qu’il ne sache ce qu’est le péché ? La seule définition du péché, dans la Parole de Dieu, nous est donnée dans 1 Jean 3 : 4 : ‘Le péché est la transgression de la loi’ » (1888 Materials, p. 780). « Il est nécessaire de bien comprendre en quoi consiste le péché et de s’abstenir du moindre pas qui nous fasse franchir la limite de l’obéissance et de la désobéissance » (Message choisis, vol 1, p. 275). Si seulement Adam et Ève avaient appris cette leçon avant de manger le fruit ! Mais, quel commandement ont-ils transgressé ? Qu’en est-il de : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant Ma face » ? (Exode 20 : 3).

E. J Waggoner a écrit : « Il n’y a pas de péché, soit en parole, en acte ou en pensée, que la loi de Dieu ne découvrira pas et ne condamnera pas. Donc, combien il est nécessaire que nous en fassions notre étude constante ! Comme nous ne désirons pas chérir le péché, et ainsi manquer la vie éternelle, nous devons comprendre, en tous cas, exactement ce qu’est le péché ; et pour cela, ne cessons jamais de prier avec le Psalmiste : « Ouvre mes yeux, pour que je contemple les merveilles de Ta loi » (Psaume 119 : 18) » (Signs of the Times, 12 octobre 1891).

Par la lumière du Saint-Esprit, « nous savons que la loi est spirituelle » (Romains 7 : 14). Jésus-Christ enseigna que les dix commandements s’appliquent aux actions extérieures, aussi bien qu’aux pensées du cœur. « Quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. » (Matthieu 5 : 28). Jean écrivit : « Quiconque hait son frère est un meurtrier. » (1 Jean 3 : 15). Oui, « La loi de Dieu atteint aussi bien les actions intérieures que les actions extérieures des hommes. Elle discerne les pensées, les intentions et les buts de l’âme. Un homme peut être coupable de péchés que Dieu seul connaît. En effet, la loi de Dieu sonde les cœurs. Il y a de sombres sentiments de jalousie, de vengeance, de haine, de méchanceté, de convoitise et d’ambitions insensées, qui sont dissimulés aux regards des hommes, et que le grand JE SUIS connaît parfaitement. Des péchés ont été envisagés et pourtant non réalisés, faute d’occasions. La loi de Dieu les a tous enregistrés. Ces péchés cachés, secrets, forment le caractère » (1888 Materials, p. 374).

La Bible dit que « Dieu est amour » (1 Jean 4 : 16). Au sens le plus élevé, la loi des dix commandements est la loi de l’amour. La loi de Dieu est conçue pour former un mur de protection autour de nous, afin de nous protéger du danger, et elle est comme une sauvegarde pour notre bonheur. C’est le péché qui détruit. Parce que Dieu nous aime tellement, Il est descendu en personne au Mont Sinaï pour écrire Sa loi de justice de Sa propre main. Il veut que nous sachions exactement ce qu’est le péché, et que l’on s’en tienne éloigné. Ellen White fut parfaitement d’accord : « ‘Dieu est amour’ (1 jean 4 : 16). Sa nature, Ses lois, Ses voies, tout en Lui est amour » (Patriarche et prophètes, p. 9). « La loi de Dieu est un reflet de Sa nature ; c’est l’expression du grand principe de l’amour, et par conséquent la base de Son gouvernement dans le Ciel et sur la terre » (Le meilleur chemin, p. 58).

Jésus a résumé ce que signifie garder les dix commandements. « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22 : 37-39). Pour garder les quatre premiers commandements, nous devons « aimer le Seigneur notre Dieu ». Pour garder les six derniers, nous devons « aimer notre prochain ». Aimer Dieu est « le premier et le plus grand commandement ». Si le péché est « la transgression de la loi » (1 Jean 3 : 4), alors, refuser d’aimer Dieu de tout notre être est sûrement « le plus grand péché. »

Une pomme peut paraître bonne de l’extérieur, et pourtant être gâtée à l’intérieur. Un homme ou une femme peuvent paraître en bonne santé, et pourtant le virus mortel du SIDA peut se propager en eux. C’est ainsi pour beaucoup qui « au dehors », paraissent justes aux hommes, mais qui, au-dedans, sont pleins d’hypocrisie et d’iniquité » (Matthieu 23 : 28). De même que le « Message de 1888 pour aujourd’hui » a un cœur, il y a aussi un cœur enraciné au problème du péché. Qu’est-ce que c’est ? Les dix commandements déclarent : « Tu ne convoiteras point » (Exode 20 : 17). Ceci atteint même les sentiments. Ellen White commenta : « En interdisant le désir égoïste qui engendre l’acte coupable, le dixième commandement attaque la racine même de tous les péchés » (Patriarches et prophètes, p. 282).  

Comment cette « racine même de tous les péchés » commença-t-elle ?  « Le péché a eu son origine dans la recherche de soi-même. Lucifer, le chérubin protecteur, voulut être le premier dans le Ciel » (Jésus-Christ, p. 11). Le péché eut son origine avec « un désir » dans le cœur d’un ange. C’était le souhait « d’être le premier », le numéro Un ; en bref, d’être Dieu. Ceci a conduit à « une guerre dans le Ciel » (Apocalypse 12 : 7). Le « désir égoïste » de Lucifer est entré dans l’être humain. Ce n’est pas difficile à constater. Regardons seulement autour de nous. N’est-il pas naturel pour les gens de vouloir être les premiers ? Robert Ringer a même écrit un best-seller, ayant pour titre « Cherchons à être le premier ». « Quand Adam pécha, « l’égoïsme a pris dans son cœur la place de l’amour » (Le meilleur chemin, p. 15). Des milliards de gens dans l’histoire, littéralement corrompus par l’esprit de Lucifer, sont devenus égoïstes (2 Timothée 3 : 2).

L’égoïsme se tient souvent caché dans les profondeurs du cœur humain. Pourtant il est là. Quelques jours après Minneapolis, Ellen White écrivit : « Le moi a beaucoup plus à faire avec notre expérience religieuse que nous ne l’imaginons » (1888 Materials, p. 215). En 1888, Satan a agi mystérieusement, par l’égoïsme de certains délégués, et a « réussi » à entraver le message. « Á Minneapolis… ils auraient pu vivre une riche expérience. Mais le moi a dit : ‘Non’… Le moi lutta pour avoir la suprématie » (1888 Materials, p. 1030). La messagère du Seigneur essaya d’avertir les délégués de l’influence subtile de Satan. « Plus nous nous prosternerons au pied de la Croix, plus claire sera notre vision de Christ. Car, dès que nous commençons à nous élever et à penser que nous sommes important, notre vision de Christ devient de plus en plus vague, et Satan intervient de sorte que nous ne puissions plus Le voir du tout » (1888 Materials, p. 159). Comme ce fut à cette époque-là, il en est ainsi maintenant. Et « celui qui aime le moi est transgresseur de la loi » (Une vie meilleure, p. 97?).

Oui, comme l’ange le dit à Ellen White en Suisse : « Il y a encore beaucoup de lumière qui doit jaillir et briller, venant de la loi de Dieu » (1888 Materials, p. 166). J’espère qu’un peu de cette « lumière » brillera maintenant dans votre cœur. Quand le Saint-Esprit sonde les profondeurs spirituelles, au-dedans de votre âme, voit-Il les cellules cancéreuses, malignes, de l’égoïsme, qui sont cachées-là ? Si oui, « vous devenez transgresseur de la loi » (Jacques 2 : 11). La Bible a raison : « Tous ont péché » (Romains 3 : 23). Comme une comparaison à l’épidémie du SIDA, Dieu nous a tous diagnostiqués comme « pécheurs séropositifs ». Nous sommes tous semblable dans cette situation. Tous sont coupables de violer les dix commandements, la loi de la justice, la loi de l’Amour, le fondement du gouvernement de Dieu dans le Ciel et sur la terre.


 

 

Chapitre 9

LA LOI DIT : « VA À JÉSUS-CHRIST ! »

Index

 

L’apôtre Paul déclara : « La loi a été comme un précepteur pour nous conduire à Christ » (Galates 3 : 24). Ellen White identifia cette déclaration exacte avec « cette vérité… à Minneapolis… le message du Seigneur à travers les frères Waggoner et Jones » (Messages choisis, vol. 1, p. 276). Paul enseigna la même « vérité » dans le septième chapitre de Romains. Il témoigna personnellement de la façon dont le Saint-Esprit utilisa la loi de Dieu pour lui montrer ses péchés et le conduire à Christ. « Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? Loin de là ! Mais je n'ai connu le péché que par la loi. Car je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'eût dit : Tu ne convoiteras point… Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus… Ce qui est bon a-t-il donc été pour moi une cause de mort ? Loin de là ! Mais c'est le péché, afin qu'il se manifestât comme péché en me donnant la mort par ce qui est bon, et que, par le commandement, il devînt condamnable au plus haut point. Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle ; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. » (Romains 7 : 7, 9, 13, 14).

Ellen White commenta l’expérience de Paul décrite dans Romains 7. « Mais quand il discerna la spiritualité de loi, il se vit pécheur… Mais quand il plongea ses regards dans les profondeurs des saints préceptes et se vit tel que Dieu le voyait, il dut baisser la tête et confesser sa culpabilité. Le péché lui apparut alors dans toute son horreur, et la bonne opinion qu’il avait de lui-même disparut » (Le meilleur chemin, p. 27). Cette révélation amena Paul à s’écrier : « Misérable que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ? (Romains 7 : 24). Puis, il proclama : « Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! »

Paul a beaucoup écrit sur les fonctions essentielles de la loi : « un précepteur pour nous conduire à Christ » (Galates 3 : 24). Dans Galates 3 : 23, l’apôtre inspiré écrivit : « Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée. ». E. J. Waggoner passa beaucoup de temps à étudier la signification de ce texte. Un an avant la Conférence de Minneapolis, Waggoner fit des commentaires sur ce verset dans Signs. « C’est la loi qui arrête le criminel ; le shérif est simplement l’agent visible de la loi. C’est la loi qui enferme le prisonnier dans sa cellule ; le gardien, les grilles et les gros verrous, qui l’entourent, sont simplement les emblèmes de la main de fer de la loi, au-dessus de lui… Il en est ainsi pour le pécheur s’opposant au gouvernement de Dieu. Les yeux du Seigneur sont partout, de sorte qu’il n’y a pas de possibilité pour qu’il puisse échapper à l’arrestation. Dès qu’il a péché, il est saisi par la loi et aussitôt, il est sous la condamnation à mort… Maintenant, il est enfermé et entouré de tous les côtés par la loi. Il n’y a pas un seul des commandements qui ne soit pas contre lui, parce qu’il n’y a pas un homme sur terre qui n’ait pas violé tous les commandements.

« L’Esprit de Dieu fait que les murs de la prison se ferment sur lui, sa cellule devient de plus en plus étroite et il se sent oppressé ; et alors, il mène des luttes désespérées pour s’échapper. Il part dans une voie, mais il y a le premier commandement qui se dresse contre lui, et qui ne veut pas le laisser partir libre. Il se dirige dans une autre direction, mais il a pris le nom de Dieu en vain, et le troisième commandement refuse de lui donner sa liberté dans cette direction… Il en est ainsi avec tous les commandements. Ils refusent absolument de lui accorder la liberté, parce qu’il a transgressé chacun d’eux… Il est complètement prisonnier de tous côtés. Pourtant il y a une avenue, la seule pour échapper : c’est à travers Christ. Christ est la porte (Jean 10 : 9), et franchir cette porte donne la liberté (Jean 8 : 36) » (La bonne nouvelle dans le livres des Galates, p. 86-87 ; 1887).

Waggoner exprima la même idée dans un autre article de « Signs, Comments on Galatians 3, Nº 8 ». De nouveau, son centre d’intérêt fut Galates 3 : 23. Il commenta ; « Le pécheur est absolument ‘exclu’ de la foi, qui ne peut être révélée, par la suite, comme le seul moyen d’échapper à la culpabilité présente et au courroux à venir…

Blessé par sa prise de conscience, le coupable recherche seul la paix et le repos, mais la loi l’accuse de son péché d’une manière implacable. Tout ce qu’elle veut faire, c’est rendre la condamnation encore plus grave, et l’ajouter ainsi au fardeau qui fait plier par terre le pécheur : ‘Oh misérable que je suis’, il est forcé de se jeter aux pieds de Jésus et de dire ; ‘Seigneur, aie pitié de moi qui suis un pécheur’. C’est la seule voie pour s’échapper, et celle-ci ne fait jamais défaut. Ainsi la loi conduit réellement le pécheur à Christ, en excluant toute autre voie de libération de la culpabilité » (Signs of the Times, 26 août 1886).

Ce commentaire de E. J. Waggoner, basé sur Galates 3 versets 23 et 24, concorde exactement avec le résumé de « cette vérité » du message de Minneapolis fait par Ellen White, également sur Galates 3 : 24) …. « ‘La loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous soyons justifiés par la foi’ (Galates 3 : 24) … C’est elle (La loi) qui nous révèle le péché, et nous fait éprouver le besoin de recourir au Christ pour obtenir le pardon et la paix en pratiquant la repentance envers Dieu et la foi envers notre Seigneur Jésus-Christ. Le refus d’abandonner les idées préconçues et d’accepter la vérité explique en grande partie l’opposition qu’à rencontrée à Minneapolis le message du Seigneur présenté par les frères [E. J.] Waggoner et [A. T.] Jones. » (Messages choisis, vol. 1, p. 276).

Dans un autre article des Signs, intitulé « Comments on Galatians 3, nº 3 », le texte principal de Waggoner était : « Pourquoi donc la loi ? (Galates 3 : 19). Ses commentaires contiennent une explication de ce que Paul écrivit dans Romains 5 : 20 : « Or, la loi est intervenue pour que l'offense abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé. » Le docteur commente : « La ‘venue’ de la loi eut lieu au Sinaï. Pourquoi ? … Elle fut alors donnée officiellement pour que l’on puisse voir l’énormité du péché. Paul écrit : ‘Mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé’ C’est-à-dire que c’était nécessaire pour les hommes, afin qu’ils voient la nature réelle du péché, et qu’ils puissent rechercher la grâce qui est en Christ, qui seule peut ôter le péché. Et plus le péché apparaissait énorme, plus l’humanité pouvait avoir une idée vaste et claire de la grâce. Car peu importe l’immense étendue où le péché abonda, la grâce surabonda » (Signs of the Times, 22 juillet 1886).

Pour présenter cela simplement, LES DIX COMMANDEMENTS FURENT DONNÉS AU MONT SINAÏ POUR NOUS MONTRER QUE NOUS SOMMES DES PÉCHEURS QUI AVONS BESOIN DE JÉSUS-CHRIST ! Les paragraphes suivants, extraits des écrits d’Ellen White, résument d’une façon merveilleuse « cette vérité » qui fait partie bibliquement du « Message de 1888 aujourd’hui. »

« Le premier pas vers la réconciliation avec Dieu, c’est la conviction du péché. ‘Le péché est la transgression de la loi’. ‘C’est par la loi que vient la connaissance du péché’ (1 Jean 3 : 4 ; Romains 3 : 20). Pour voir sa culpabilité, il faut que le pécheur se compare avec la grande règle de la justice divine. C’est un miroir fidèle qui donne l’image d’un caractère parfait, et qui rend le pécheur capable de discerner ses défauts…

« ‘La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme’ (Psaume 19 : 8). Sans la loi, on n’a aucune idée de la pureté et de la sainteté de Dieu, ni de sa propre culpabilité et de sa misère. On n’a aucune conviction réelle du péché, et on n’éprouve aucun besoin de s’amender. Ne se sentant pas perdu par ses transgressions de la loi divine, on ne voit pas la nécessité du sang expiatoire du Sauveur » (La tragédie des siècles, p. 508, 509).

Dans les années 1990, la majorité du genre humain était tout à fait dans cet état ; elle ne ressentaient pas le besoin d’un Sauveur. Sa condition est semblable à celle d’un homme flottant, toujours paisiblement, sur un radeau en aval d’une rivière. Après la courbe de cette rivière, il y a une cascade de mille mètres qu’il ne voit pas, et donc il ne ressent pas la nécessité de l’éviter ! Des milliards d’êtres humains sur la terre n’ont pas la moindre idée que bientôt, « le Juge qui est le Dieu de tous » exigera un compte pour « toute œuvre… au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal », à l’égard de Sa sainte loi. (Hébreux 12 : 23 ; Romains 14 : 12 ; Ecclésiaste 12 ; 15, 16). Qui les réveillera ? Si ce n’est pas maintenant, quand cela aura-t-il lieu ? Si ce n’est pas vous, qui le fera ?

Je connais quelqu’Un qui s’efforce de le faire actuellement. Son nom est le Saint-Esprit. Son amour pour les perdus est trop grand pour qu’Il reste silencieux, alors que tant de personnes sont en danger. Jésus dit : « Et quand il [le Saint-Esprit] sera venu, Il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement » (Jean 16 : 8). Il n’a pas peur de le faire. Il nous aime tant ! Et Il ne cherche pas à s’attirer le moindre soutien populaire. Son influence est décrite dans la citation suivante : « En revanche, quand le cœur de l’homme cède à l’influence de l’Esprit de Dieu, la conscience se réveille, et le pécheur commence à entrevoir la profondeur et le caractère sacré de la loi de Dieu, loi qui est à la base de Son gouvernement dans le Ciel et sur la terre. La lumière qui, « en venant dans le monde, éclaire tout homme » (Jean 1 : 9), illumine les replis les plus secrets de son âme, et met en évidence les choses cachées dans les ténèbres. « La conviction du péché s’empare alors de son esprit et de son cœur. Saisi du sentiment de la justice de Jéhovah, le pécheur est terrifié à la pensée de paraitre coupable et impur devant Celui qui sonde les cœurs » (Le meilleur chemin, p. 22).

Qu’en est-il pour vous ? Votre cœur s’ouvre-t-il à l’influence du Saint-Esprit ? Utilise-t-il la loi pour vous conduire à Christ ? Sentez-vous votre besoin d’un Sauveur ? En Nouvelle-Zélande, je vis beaucoup de moutons paître sur les montagnes. Vue de loin, comparée à l’herbe verte, leur laine paraissait blanche et propre. Cependant, quand la pure neige blanche, tombant du ciel, recouvrit le sol, leur laine apparut plus sale qu’elle ne l’était réellement. De la même manière, en contraste avec une loi qui est « sainte, juste et bonne » (Romains 7 : 12), nous nous voyons comme nous sommes en réalité –impurs à ses yeux. Les mots à la mode : « Je suis OK, tu es OK », sont un mensonge. Nous ne sommes pas OK. Nous sommes des pécheurs perdus qui ont besoin de Jésus-Christ !

Je veux conclure cette partie avec les mots de John Wesley, le fondateur de l’Église Méthodiste, cités par Waggoner dans Signs. Ces idées ne peuvent pas être très populaires, mais elles sont en parfaite harmonie avec la Bible. Cette vérité a besoin d’être comprise par beaucoup de « braves gens », dans le monde, qui ne ressentent pas le besoin d’un Sauveur. « La méthode ordinaire de l’Esprit de Dieu est de convaincre les pécheurs par la loi. C’est cela qui, étant placé dans la conscience, en général, brise le rocher en morceaux. C’est plus particulièrement cette partie de la Parole de Dieu qui est ‘vivante et efficace’, pleine de vie et d’énergie, et ‘plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants’. Celle-ci, dans la main de Dieu et de ceux qu’Il a envoyés, perce tous les replis d’un cœur trompeur, et ‘partage âme et esprit’ ; oui, en effet, ‘jointures et moelles’. Ainsi, le pécheur se découvre lui-même. Toutes ses feuilles de figuier sont arrachées, et il voit qu’il est ‘malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu’. La loi lance des condamnations de tous côtés. Il se sent un simple pécheur. Sa ‘bouche est fermée’ et il se tient ‘coupable devant Dieu’.

« Tuer le pécheur est alors la première fonction de la loi. C’est détruire la vie et la force en lesquelles le pécheur se confie, et le convaincre qu’il est mort, tout en étant en vie, non seulement sous la condamnation à mort, mais qu’il est en réalité mort devant Dieu, dénué de toute vie spirituelle, ‘mort dans les transgressions et les péchés’. La deuxième fonction de la loi est de ramener le pécheur à la vie, -à Christ, pour pouvoir vivre. Il est vrai, qu’en amenant ces deux fonctions à la perfection, Jésus est ainsi un maître d’école sévère. Il nous attire par la force plutôt que par l’amour. Et pourtant, l’amour est la source de tout ce qu’Il fait. C’est l’esprit d’amour qui, par ces significations douloureuses, ces larmes causées par notre confiance en la chair, ne nous abandonne pas, brisés devant la loi, et qui pousse ainsi le pécheur, détaché de tout, à s’écrier dans l’amertume de son âme, ou à gémir au plus profond de ce corps de mort : -‘Misérable que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ? Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! » (Signs of the Times, 2 septembre 1886).

 


 

 

Chapitre 10

« MADAME LA LOI, VOULEZ-VOUS, S’IL VOUS PLAIT, ME JUSTIFIER ? » « NON ! »

Index

 

L’apôtre Paul a écrit : « Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi. » (Romains 3 : 20). « Sachant que ce n'est pas par les œuvres de la loi que l'homme est justifié » (Galates 2 : 16). Imaginez un homme qui est arrêté pour meurtre. Un an plus tard, il passe en jugement.

« Êtes-vous coupable ? » demande le juge.

« Oui, votre Honneur, mais c’était il y a un an. J’ai bien obéi à la loi depuis cette date jusqu’à maintenant. N’allez-vous pas me justifier ? »

« Non. »

« Mais j’ai été tellement bon », plaide le prisonnier. « J’ai même nettoyé ma cellule, lavé les couloirs, et aidé à préparer les repas pour les autres prisonniers. Ne voudriez-vous pas me justifier, s’il vous plaît ? »

« La réponse est encore, Non ! »

Aucune quantité d’actes d’obéissance ne peut disculper quelqu’un de la culpabilité d’un crime passé.

De même, quand nous violons les dix commandements, nous sommes « coupables devant Dieu » (Romains 3 : 19). Le troisième commandement déclare : « Tu ne prendras point le nom de l'Éternel, ton Dieu, en vain ; car l'Éternel ne laissera point impuni celui qui prendra Son nom en vain » (Exode 20 : 7). Ceci s’applique à n’importe lequel des commandements. « Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous » (Jacques 2 : 10). Il est impossible de se débarrasser de cette culpabilité par nos propres efforts, en essayant d’être « bons ». Absolument aucune quantité d’actes d’obéissance, présente ou future, ne peut enlever la culpabilité, même d’un seul péché. Simplement, la loi ne nous « tirera pas d’affaire ». L’apôtre dit : « Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c'est par la loi que vient la connaissance du péché. » (Romains 3 : 20).

En d’autres termes, une fois que l’Esprit de Dieu nous a finalement touchés, et que nous sommes convaincus que nous avons violé la loi, nous ne pouvons pas fuir de notre culpabilité, même en décidant de faire demi-tour et d’observer les dix commandements ! Une fois, un panneau sur une autoroute indiquait : Si tu vas dans la mauvaise direction, Dieu te permet de retourner en arrière ». C’est vrai. Mais, si nous essayons d’ôter notre culpabilité en gardant la loi, nous allons encore « dans la mauvaise direction ». On ne peut pas agir autrement. « Nulle chair » veut dire : personne. Ni vous, ni moi, ni personne. Une fois que nous sommes coupables de la transgression des dix commandements, nous ne pouvons pas recevoir la justice, ni le salut, ni l’aide de la loi.

Nous vanter de notre supposée obéissance, augmente seulement notre culpabilité. La bête a « une bouche qui proférait des paroles arrogantes » (Apocalypse 13 : 5), et elle n’est pas la seule. Le monde entier aime parler de ce qui lui semble bon, et tente de le faire. Pourtant, ce que le troisième ange essaye de nous dire, c’est que : « nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu. » (Romains 3 : 19). Hitler dit à l’Allemagne : « Cessez de réfléchir, et suivez-moi. » Dieu s’efforce de dire au monde : « Taisez-vous, et écoutez-Moi ». Devant la loi, nos bouches bavardes sont « fermées ». Nous sommes « enfermés sous la garde de la loi » (Galates 3 : 23). Point final de la discussion. Nous pouvons tous apprendre une leçon d’un sage hibou. « Un vieil hibou sage était perché sur un chêne. Plus il voyait de choses, moins il en disait. Moins il en disait, plus il entendait. N’était-il pas un vieil oiseau sage ? »

Paul écrivit : « C'est par la loi que vient la connaissance du péché. » (Romains 3 : 20). Ce que la loi nous donne, c’est la connaissance de nos péchés. Son rôle est de nous convaincre, non de nous sauver. Bien que la loi soit juste, elle ne peut rien nous communiquer de sa justice. Pas un iota. Elle fut écrite sur la pierre, et on ne peut pas obtenir la justice d’une pierre ! Pourtant, beaucoup essaient ! Paul s’opposa à de tels efforts en termes sûrs, voyant dans ces efforts mêmes, un défi sérieux à l’Évangile. Il dit : « Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; car si la justice s'obtient par la loi, Christ est donc mort en vain » (Galates 2 : 21). Et encore : « S'il eût été donné une loi qui pût procurer la vie, la justice viendrait réellement de la loi. Mais l'Écriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce qui avait été promis fût donné par la foi en Jésus-Christ à ceux qui croient. » (Galates 3 : 21, 22).

A la session de la Conférence Générale de 1893, A. T. Jones confessa que ceci était un problème, même pour beaucoup d’Adventistes du Septième Jour. « « La justice de Dieu, comme elle est exprimée en lettres, en paroles, dans les dix commandements, est la loi de Dieu. Or, tous sont d’accord sur cela ; il n’y a pas un Adventiste du Septième Jour qui ne soit pas d’accord. La difficulté est que beaucoup de personnes essayent d’avoir la justice de Dieu venant de la loi, par la loi. Certains tentent de l’obtenir mais ils l’obtiennent en réalité sans la loi, mais par la foi en Jésus-Christ » (1893 General Conference Bulletin, p. 296).

E. J. Waggoner a rédigé cet excellent résumé dans Signs : « Il en est donc ainsi ; la loi exige une obéissance parfaite et constante, mais elle s’adresse au monde entier et ne trouve aucun juste ; tous l’ont violée et tous sont condamnés par elle. (Romains 3 : 9-19). L’obéissance, présente ou future, ne supprimera pas la transgression passée, par conséquent la loi ne peut pas nous aider » (Signs of the Times, 30 novembre 1891).

Dans un article, intitulé « Pas de justification par la loi », Waggoner a fait un commentaire sur Romains 3 : 19, 20. « Un observateur de la loi est celui qui l’a toujours observée. Si quelqu’un a échoué dans seulement un détail particulier, il ne peut pas être appelé un observateur de la loi, pour la simple raison qu’il ne l’a pas observée entièrement. Par conséquent, dans ces conditions-là, il ne pourra jamais être justifié par la loi » (Signs of the Times, 1er septembre 1890).

Ellen White était d’accord avec Paul et E. J. Waggoner dans un article significatif, ayant pour titre « Expérience après la Conférence Générale de Minneapolis en 1888, Le danger du légalisme ; insistant sur la liberté religieuse ». Elle écrivit : « Par les œuvres de la loi, aucune chair ne sera justifiée. Il n’y a pas de puissance dans la loi pour sauver le transgresseur. Si l’homme, après sa transgression, avait pu être sauvé par son extrême énergie pour garder la loi, alors, Jésus n’aurait pas eu besoin de mourir » (1888 Materials, p. 374).

Donc, c’est d’une importance vitale que nous comprenions le sens biblique du mot « justification ». Ellen White a averti : « Le danger m’a été présenté, maintes et maintes fois, que nous adoptons, en tant que peuple, de fausses idées sur la justification par la foi. Il m’a été montré que Satan agirait d’une façon spéciale, pour semer la confusion dans l’esprit, sur ce point » (1888 Materials, p. 810). Ceci est un sujet très particulier. C’est pourquoi Satan agit « d’une façon spéciale » pour semer la confusion dans nos esprits, « sur ce point ». Il sait que « la puissance spéciale du Saint-Esprit » est impliquée ici. Il entendit le bon ange dire à Ellen White, en Suisse : « Ce message, compris dans son véritable caractère et proclamé dans l’Esprit, éclairera la terre de sa gloire » (1888 Materials, p. 165, 166). Lucifer est son nom, et la confusion est son jeu.

Réexaminons attentivement Romains 3. Romains 3 verset 19 dit qu’à la lumière de « la loi », le monde entier est « coupable devant Dieu ». Le verset 20 déclare : « Par la loi vient la connaissance du péché ». Le verset 23 dit : « Tous ont péché ».  Au verset 24 nous lisons que nous sommes « gratuitement justifiés par Sa grâce ». Nous avons ici un enchaînement logique. La loi révèle notre péché et notre culpabilité, menant à la justification par Sa grâce. La justification est donc la justification qui nous libère de nos péchés de violation de la loi. Et puis, nous ne sommes plus « coupables devant Dieu » (Romains 3 : 19). C’est exactement ce en quoi E. J. Waggoner croyait. Il écrivit dans Signs : « La justification se rattache à la loi morale. Comme conséquence de la transgression de la loi, l’homme a besoin de la justification ; mais la loi ne peut justifier aucun pécheur, elle ne peut que le condamner. Et ainsi, elle conduit le pécheur à Christ, pour qu’il puisse être justifié par la foi » (Signs of the Times, 2 septembre 1886).

Romains 4 verset 5 dit comment Dieu « justifie l’impie » [« à celui qui ne fait point d'œuvre, mais qui croit en Celui qui justifie l'impie, sa foi lui est imputée à justice. »] Puis Romain 4 : 7, 8 définit cette justification qui vient par la grâce. « Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, Et dont les péchés sont couverts ! Heureux l'homme à qui le Seigneur n'impute pas son péché ! » Ces textes révèlent qu’être « justifié » signifie être « pardonné », vos péchés sont « couverts ». Cela veut dire que Dieu « ne vous impute pas le péché », bien que vous ayez violé les dix commandements. Cette justification est la même chose que le pardon clairement enseigné dans Actes 13 : 38, 39 : « Sachez donc, hommes frères, que c'est par Lui [Jésus-Christ] que le pardon des péchés vous est annoncé, et que quiconque croit est justifié par Lui de toutes les choses dont vous ne pouviez être justifiés par la loi de Moïse. » Waggoner fut de nouveau d’accord. « Qu’est-ce qui apporte la justification, ou le pardon des péchés ? C’est la foi » (Christ et Sa justice, p. 63 ; 1890).

Jésus-Christ enseigna la même vérité quand Il raconta la parabole du pharisien orgueilleux et de l’humble publicain, dans Luc 18 : 9-14. Quand le publicain, dans la difficulté, s’écria : « Ô Dieu, soit apaisé envers moi, qui suis un pécheur », Jésus répondit : « Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre » (Luc 18 : 14). Le publicain fut « justifié » de ses péchés d’avoir violé la loi, quand il reçut « la miséricorde » venant de Dieu. Mais le pharisien orgueilleux ne fut pas justifié ; par conséquent, sa culpabilité est restée. Jésus dit aussi : « Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné » (Matthieu 12 : 37). Ici, la justification est l’opposé de la condamnation.

Ellen White est très claire sur le sens du mot « justification », et elle fut d’accord avec Jésus, Paul et Waggoner. Après avoir cité Romains 3 : 24-26, elle écrivit : « La justification et le pardon sont une seule et même chose… La justification est l’opposé de la condamnation… La justification est un pardon complet et total du péché » (SDA Bible Commentary, vol. 7A, p. 294, 295 ; commentaires sur Romains 3). Elle dit encore : « Quand le pécheur repentant, contrit devant Dieu, discerne l’expiation de Christ en sa faveur, et accepte cette expiation comme son seul espoir dans cette vie et dans la vie future, ses péchés sont pardonnés. C’est la justification par la foi. » (Ibid., p. 294 ; commentaires sur Romains 5 : 1).

C’est simple, n’est-ce pas. La justification est le pardon, un pardon complet et total, il n’y a plus de culpabilité ; c’est l’opposé de la condamnation. Dans le langage de A. T. Jones : « Il en est ainsi, parce que la Bible le dit ». Une fois encore, c’est une solide vérité biblique qui fait partie de notre ABC, alors que nous étudions « le Message de 1888 pour aujourd’hui ».

La Parole de Dieu est claire. Aucun être humain ne peut être « justifié », de ses péchés d’avoir violé les dix commandements, par ses propres efforts pour observer la loi. Nous ne pouvons absolument pas être pardonnés si nos péchés sont « couverts » au moyen des œuvres. Aucune quantité d’actes d’obéissance ne peut supprimer la moindre particule de culpabilité. Personne ne peut rien faire pour gagner ou mériter la bénédiction « d’un pardon complet et total du péché ». Dieu ne peut pas être acheté.

Récemment, j’ai vu un panneau publicitaire affichant une nouvelle marque de cigarettes, appelée « Merit » (Mérite). À côté, il y avait un homme tenant un paquet de cigarettes, le sous-titre indiquait en caractère gras : « Vous l’avez mérité ». En réalité, des milliards de dollars sont dépensés, par des professionnels de la publicité, afin de découvrir ce qui séduit le cœur humain. Par nature, nous voulons avoir le mérite de quelque chose. C’est une partie de notre « désir égoïste » qui vient de Lucifer. Cependant, cette idée est contrecarrée par l’Esprit de Prophétie. « Il n’y a aucun sujet sur lequel on a besoin d’insister plus ardemment, que l’on a besoin de répéter plus souvent, que l’on a besoin d’établir plus fermement dans tous les esprits, que l’impossibilité pour l’homme déchu de mériter quoi que ce soit par ses propres bonnes œuvres, les meilleures soient-elles.

Le salut vient par la foi en Jésus-Christ seul…

« Que ce sujet soit expliqué distinctement et clairement : il est impossible de réaliser quoi que ce soit, en faveur de notre position devant Dieu ou pour obtenir le don du salut, par l’intermédiaire des mérites d’une créature. Si la foi et les œuvres faisaient acquérir le don du salut à n’importe qui, alors le Créateur serait soumis à une obligation envers Sa créature. Voilà une occasion pour accepter l’erreur comme une vérité. Si quelqu’un peut mériter le salut, en faisant quelque chose, alors il est dans la même position que les Catholiques qui font pénitence pour leurs péchés. Le salut est donc, en partie, une dette qui peut être gagnée comme un salaire. Si l’homme ne peut pas -par aucune de ses bonnes œuvres, mériter le salut, il doit donc l’obtenir par une grâce complète, totale, reçue par l’homme en tant que pécheur, car il la reçoit de Jésus et croit en Lui. C’est un don entièrement gratuit. (1888 Materials, p. 811, 812).

C’est une idée de la Bête, qu’un homme peut « mériter le salut en faisant quelque chose ». Mais le message du troisième ange est : « C'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. » (Éphésiens 2 : 8). Un don est quelque chose que l’on reçoit. Nous ne pouvons pas le gagner. Nous ne pouvons pas être assez bons pour le mériter. Nous ne le méritons pas. Ellen White a affirmé que ce sujet doit être « expliqué distinctement et clairement ». Paul fit justement cela quand il écrivit : « Or, si c’est par grâce, ce n’est plus par les œuvres ; autrement la grâce n’est plus une grâce » (Romains 11 : 6). Le salut est soit par la grâce, soit par les œuvres. Paul dit qu’il ne peut pas être par les deux à la fois. « Le pardon et la réconciliation avec Dieu nous sont accordés, à nous, pécheurs, non pas en vertu de nos œuvres ou d’un mérite quelconque de notre part, mais à titre de don gratuit dû à la justice immaculée de Christ » (Une vie meilleure, p. 136).

Les paroles d’un cantique connu sont vraies : « Mon espoir est basé sur rien d’autre que le sang et la justice de Jésus. Je n’ose pas me confier en l’homme le meilleur, mais je me repose entièrement sur le nom de Jésus ». Le monde a ses grands noms –Bill Clinton, Newt Gringrich, Rush Limbaugh, Steven Spielberg, Michael Jackson et Madona. Demain, il y en aura d’autres. Mais la vie éternelle nous est assurée seulement « par le nom de Jésus-Christ de Nazareth… Il n’y a pas de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4 : 10, 12). Oh, combien l’humanité a besoin du « Message de 1888 pour aujourd’hui ! »


 

 

Chapitre 11

POURQUOI SE CONFIER EN DES VÊTEMENTS SOUILLÉS ?

Index

 

Ésaïe a écrit : « Toute notre justice est comme un vêtement souillé » (Ésaïe 64 : 5). Paul a dit : « Il n’y a point de juste, pas même un seul » (Romains 3 : 10). Pourquoi cela ? Parce que « Ta justice est une justice éternelle, et Ta loi est la vérité » (Psaume 119 : 142). Pour être juste, un homme doit avoir obéi à la loi de justice pendant toute sa vie. De même qu’une seule tache d’encre salit un col blanc, de même un seul péché trouble la justice. Actuellement, chacun de nous a plus d’endroits « tachés d’encre » qu’il ne le pense. Nos vies ont été « noyées dans l’encre ». Alors, quelle quantité de justice possédons-nous ? Ellen White précisa : « Étant mauvais, nous ne pouvons pas obéir parfaitement à une loi sainte. Nous ne possédons pas de justice personnelle qui nous permette de répondre aux exigences de la loi de Dieu » (Le meilleur chemin, p. 60). Donc, aucune. Zéro.

Quelquefois, nous pensons que notre grand besoin est d’avoir un compte en banque bien garni, un certain travail, une voiture neuve, une maison ou quelque chose d’autre. Mais, notre plus grand besoin est celui de la justice. Jésus dit : « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu. » (Matthieu 6 : 33). Notons, avec soin, quelle justice nous devons rechercher. La nôtre ? Non. Jésus dit : « Sa justice ». Le problème, avec l’ancien Israël, fut que « ne connaissant pas la justice de Dieu », il a continuellement « cherché à établir sa propre justice » (Romains 10 : 3). Ceci est naturel pour la nature humaine déchue. Pourtant, c’est une impasse.

Je me souviens que, lorsque j’étais un jeune garçon j’écoutais l’histoire d’un petit train gravissant une grande montagne. Le train se disait, sans cesse en lui-même : « Je vais y arriver, je vais y arriver, je vais y arriver. » Après beaucoup d’efforts et de fatigue, le train arriva au sommet de la montagne. Comme ce petit train, nous voulons souvent atteindre le sommet de la colline par nos propres forces. Nous voulons « couvrir » nos péchés passés en les chassant par une analyse rationnelle. Nous voulons atteindre le Ciel par nos propres efforts afin « d’être bons ». Nous voulons prouver que nous sommes dignes, que nous avons du mérite, et ainsi établir notre propre justice. Mais la Bible dit que le salut « n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Éphésiens 2 : 9). Et encore : « Où donc est le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? Par la loi des œuvres ? Non, mais par la loi de la foi. » (Romains 3 : 27).

Notons-le bien. Ces versets révèlent que le salut par les œuvres est associé à l’orgueil. Si nous pouvions atteindre le sommet de la colline, par nos propres forces, alors nous pourrions nous glorifier : « Je l’ai fait ! Regardez-moi ». Au lieu de dire : « Comme Tu es grand », ce serait : « Comme Je suis grand. » Ainsi, nous répéterions le péché de Lucifer qui désirait « monter au Ciel », et prendre la place de Dieu ! (Cf. Ésaïe 14 : 12-14). Par conséquent, la racine du problème, avec la justice par les œuvres, est le moi luttant avec orgueil pour devenir son propre dieu. C’est le même « désir égoïste » qui, commençant avec le diable, est la « racine de tous les péchés ». « Essayer de devenir un petit dieu n’est pas seulement la base du mouvement du Nouvel-Âge. C’est aussi la base du « mouvement de la justice par les œuvres », si souvent présent dans l’Église.

A la session de la Conférence Générale de 1893, le pasteur A. T. Jones passa beaucoup de temps à expliquer la relation entre Satan, le moi et la justice par les œuvres. S’adressant aux délégués, il leur dit : « Ce n’est pas nécessaire que nous retournions dans les ténèbres de l’expérience de Satan, nous savons tous ce qui causa sa chute. Qu’est-ce que c’était ? [L’assemblée : ‘l’orgueil’] ; le moi est la racine de tout ; l’orgueil est seulement le fruit du moi » (1893 General Conference Bulletin, p. 257)

Jones continua : « Eh bien, voilà l’état d’esprit qui est présent dans toute l’humanité. Maintenant, voyons comment cet esprit charnel, cet homme naturel, agit en matière de justice, en matière de justification » (Ibid., p. 260). Il exprima alors la pensée que la justice par les œuvres est satanique. « C’est uniquement l’esprit naturel dépendant de lui-même, agissant par lui-même, s’exaltant lui-même ; et couvrant le tout avec la profession d’une croyance en ceci, en cela, etc…, mais n’ayant pas la puissance de Dieu » (Ibid., p. 265). Attirant l’attention sur ce point, Jones dit aussi : « Quelle est la condition de celui qui se met à penser qu’il est à peu près bon, et qui se fait ses propres louanges ? La tromperie de Satan domine sur lui » (Ibid., p. 345).

Avec l’habileté d’une araignée, nous essayons de tisser un habit de justice, pour nous-mêmes. Ce qui se réalise, en fait, c’est une toile de propre justice avec laquelle nous nous piégeons ! Ésaïe écrivit : « Leurs toiles ne servent point à faire un vêtement, et ils ne peuvent se couvrir de leur ouvrage ; leurs œuvres sont des œuvres d'iniquité » (Ésaïe 59 : 6). Nous ne pouvons pas couvrir notre culpabilité par une analyse rationnelle, ni en essayant d’être bons, pas plus qu’Adam et Ève n’ont pu se couvrir avec leurs feuilles de figuier. Et ces efforts poussés, s’ils sont motivés par un « désir égoïste », sont eux-mêmes « des œuvres de d’iniquité ». Ainsi, c’est littéralement vrai : « Toute notre justice est comme un vêtement souillé » (Ésaïe 64 : 5). La propre justice n’est pas la justice. C’est plutôt un péché, « et le péché est la transgression de la loi » (1 Jean 3 : 4). Alors, quelle quantité de justice possédons-nous ? « Nous ne possédons pas de justice personnelle qui nous permette de répondre aux exigences de la loi de Dieu » (Le meilleur chemin, p. 60).

Dans le conte célèbre de L’Empereur des Vêtements Neufs, le roi fut dupé par un marchand rusé qui lui fit croire qu’un certain vêtement, n’existant pas, était pourtant réellement là. Il lui dit que seulement les ignorants ne pouvaient pas le voir. Mais, il n’y avait pas de vêtement. Les yeux du roi s’ouvrirent finalement le jour du grand défilé, quand un petit garçon, dans la foule, s’écria : « Papa, le roi est tout nu ! » Des milliers de gens, dans les années 1990, ont aussi été trompés par le serpent rusé, en croyant que leurs légers vêtements de propre justice résisteront à l’épreuve. Mais, au jour du jugement, ces toiles d’araignée et ces feuilles de figuier se révèleront invisibles. Notre seul espoir est de réaliser, maintenant, que nous sommes nus et que nous avons besoin d’être revêtus de la véritable robe de la justice de Jésus-Christ. Ceci est particulièrement vrai pour ceux qui se flattent eux-mêmes d’être de « braves gens ». « Nous pouvons, comme Nicodème, nous bercer de l’illusion que notre vie a été correcte, que notre moralité n’a rien laissé à désirer, et en conclure que nous n’avons pas lieu de nous humilier devant Dieu comme de vulgaires pécheurs. Mais quand la lumière de Jésus-Christ brillera dans notre âme, nous verrons combien nous sommes impurs ; nous discernerons l’égoïsme de nos mobiles et l’inimitié contre Dieu, qui ont souillé tous les actes de notre vie. Nous nous rendrons compte que notre justice est véritablement comme le linge le plus souillé, et que seul le sang de Jésus peut nous purifier de la souillure du péché et transformer nos cœurs à Sa ressemblance.  

« Un rayon de la gloire de Dieu, une lueur de la pureté de Jésus-Christ pénétrant notre âme, en fait douloureusement et nettement ressortir chaque tache. Il met en évidence la difformité et les défauts du caractère humain, les désirs non sanctifiés, l’incrédulité du cœur, l’impureté des lèvres. Les actions déloyales du pécheur, actions qui outragent la loi divine, éclatent à ses yeux. Son esprit est humilié et affligé sous l’influence scrutatrice de l’Esprit de Dieu ; il se prend en dégoût en présence du caractère pur et immaculé de Jésus…

« L’âme ainsi touchée aura une profonde aversion pour son amour du moi et recherchera, par la justice du Christ, une pureté de cœur conforme à la loi de Dieu et au caractère de Jésus » (Le meilleur chemin, p. 26, 27). Le Message de 1888 nous avertit de ne pas acheter de « vêtements invisibles ». Non seulement, c’est gaspiller son argent, mais cela peut nous coûter notre âme.

 

 

 

Chapitre 12

JÉSUS-CHRIST EST NOTRE JUSTICE

Index

 

Une ancienne prophétie révèle, au sujet de Jésus-Christ : « Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, où je susciterai à David un germe juste ; Il régnera en roi et prospérera, Il pratiquera la justice et l'équité dans le pays. En son temps, Juda sera sauvé, Israël aura la sécurité dans sa demeure ; et voici le nom dont on l'appellera : L'Éternel notre justice. » À la Conférence Générale de Minneapolis, Ellen White dit aux délégués : « Je vois la beauté de la vérité dans la présentation de la justice de Christ en relation avec la loi, comme le docteur [E. J. Waggoner] nous l’a exposée » (1888 Materials, p. 164].

Les Écritures parlent beaucoup d’une « robe de justice », qui est très différente des vêtements invisibles de l’Empereur qui a été bercé d’illusions. Ésaïe s’est réjoui : « Il m’a revêtu des vêtements du salut » (Ésaïe 61 : 10). Le Témoin Véritable supplie Laodicée concernant les « vêtements blancs » : « Je te conseille d’acheter de Moi… des vêtements blancs afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas » (Apocalypse 16 : 15, 16).

Quelle est la signification de cette phrase mystérieuse : « Christ notre justice » ? Quelle est « la robe de justice » avec laquelle Dieu « couvre » Son peuple avant Harmaguédon ? Et quelle est « la justice de Christ en relation avec la loi » ? (1888 Materials, p. 164). Nous avons déjà affirmé que « la justice est définie par la sainte loi de Dieu énoncée dans les dix préceptes donnés sur le Mont Sinaï » (Le meilleur chemin, p. 59). Par conséquent, les mots « Christ notre justice » et « la robe de justice » doivent obligatoirement être en relation avec Jésus-Christ et Son obéissance aux dix commandements, en notre faveur !

Une fois, Jésus a raconté la parabole d’un certains « roi qui fit des noces pour son fils » (Matthieu 22 : 2). Beaucoup de gens furent invités à « venir aux noces » (verset 4). Le roi, lui-même, fournit un habit de noces spécial pour chacun des invités. Mais, il y a un pauvre homme qui entra dans le palais, et « qui n’avait pas revêtu un habit de noces » (verset 11). Finalement, il fut « jeté dans les ténèbres du dehors » (verset 13). Ellen White a fait un commentaire très significatif, à propos de cette parabole, dans un chapitre intitulé : « Sans habit de noces ». Ses paroles nous aident à mieux comprendre le sujet de « la robe de justice de Christ » et Sa « relation avec la loi ».

« La robe blanche de l’innocence » a été portée par nos premiers parents, quand ils furent placés en Éden. Ils vécurent en parfaite harmonie avec la volonté de Dieu. Toute l’intensité de leurs affections était dirigée vers leur Père céleste. Une belle et douce lumière, la lumière de Dieu, enveloppait le saint couple. Cette robe de lumière était un symbole de leurs vêtements spirituels d’innocence céleste. S’ils étaient restés fidèles à Dieu, cette lumière aurait toujours continué de les envelopper. Mais quand le péché se présenta, ils rompirent leur lien avec Dieu et la lumière, qui les avait entourés, disparut. Dénudés et honteux, ils essayèrent de mettre comme couverture, à la place des vêtements célestes, des feuilles de figuier cousues ensemble…

« Voilà ce que les transgresseurs de la loi de Dieu ont toujours fait, depuis le jour de la désobéissance d’Adam et d’Ève. Ils ont cousu ensemble des feuilles de figuier pour couvrir la nudité causée par la transgression. Ils ont porté des vêtements de leur propre invention ; par leurs œuvres, ils ont essayé de couvrir leurs péchés et de se rendre acceptables devant Dieu. Mais, c’est une chose qu’ils ne peuvent jamais faire. L’homme ne peut rien inventer pour remplacer sa robe d’innocence perdue. Aucun vêtement de feuilles de figuier, aucune tenue de citoyen dans le monde ne peut être portée par ceux qui s’asseyent avec Christ et les anges au festin des noces de l’Agneau.

« Seule la ‘couverture’, que Christ Lui-même a offerte, peut nous rendre dignes de paraître en la présence de Dieu. Cette couverture, la robe de Sa propre justice, Christ la mettra sur toute âme repentante et croyante. ‘Je te conseille, dit-Il, d’acheter de Moi… des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas’ (Apocalypse 3 : 18). Cette robe, tissée sur le métier céleste, ne contient pas un seul fil d’origine humaine. Christ, dans Son humanité, forma un caractère parfait… Christ fut obéissant à toutes les exigences de la loi » (Les paraboles, p. 270-271).

À la Conférence Générale de 1893, A. T. Jones fit un commentaire sur ces mots précis, découverts dans le chapitre d’Ellen White « Sans habit de noces ». S’adressant aux délégués, il leur dit : « Et, vous vous souvenez de la description que nous avons déjà eue de ce vêtement. C’est que ‘ce vêtement, qui fut tissé sur le métier céleste, n’a pas un seul fil fait par l’être humain’. Frères, ce vêtement a été tissé dans un corps humain. Le corps humain  –la chair de Christ- était le métier à tisser, n’est-ce pas ? Ce vêtement fut tissé en Jésus, dans la même chair que vous et moi… car Il participa à la même chair et au même sang que nous… Qu’est-ce qui fut réalisé là ? [Des voix : Le vêtement de la justice]. Et c’est pour nous tous. La justice de Christ –la vie qu’Il a vécue- pour vous et pour moi, que nous considérons ce soir ; voilà le vêtement » (1893 General Conference Bulletin, p. 207).

Il y a deux mille ans, notre Père céleste posa Son regard sur la race humaine. Il vit que « nous ne possédons pas de justice personnelle qui nous permette de répondre aux exigences de la loi de Dieu » (Le meilleur chemin, p. 60). Parce qu’Il nous aime, Il envoya « Son Fils unique » dans notre monde, pour devenir un être humain et garder les dix commandements en notre faveur. « Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous » (Jean 1 : 14). « Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé Lui-même » (Hébreux 2 : 14). « Dans une chair semblable à celle du péché » Jésus « a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché » (Romains 8 : 3 ; Hébreux 4 : 15).

Pendant trente-trois ans, Jésus obéit aux dix commandements et manifesta le caractère de Dieu, plein de grâce. A douze ans, la Bible nous apprend qu’Il honorait Son père et Sa mère. « Il descendit avec eux pour aller à Nazareth, et il leur était soumis » (Luc 2 : 51). Ainsi, Il obéit au cinquième commandement. (Cf. Exode 20 : 12). Après Son baptême, Jésus dit à l’ennemi : « Il est écrit : tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu Le serviras Lui seul » (Luc 4 : 8). Ainsi, Christ garda le premier commandement. (Cf. Exode 20 : 3). Au début de Son ministère, « selon Sa coutume, Il entra dans la synagogue le jour du Sabbat » (Luc 4 : 16). Donc, Il obéit au quatrième commandement. (Cf. Exode 20 : 8-11). Il a toujours obéi aux dix commandements sans aucune « tache d’encre ».

Pendant tout Son pèlerinage terrestre, jour après jour, instant après instant, Jésus garda la loi de Dieu. Était-ce facile ? Non. Satan utilisa toutes les armes de l’enfer contre Christ, pour L’amener à pécher. Quels étaient les enjeux ? Pour Jésus, c’était l’honneur de Dieu, le salut des hommes, la sécurité de l’univers. Pour Lucifer, c’était sa propre existence. Pourtant, « rien en Lui ne faisait écho aux sophismes de Satan. Il ne donnait pas son consentement au péché. Il ne céda pas à la tentation, même en pensées » (Jésus-Christ, p. 105) Même le « désir égoïste », qui est « la racine de tous les péchés », ne trouva pas de place dans le cœur aimant de Christ. « Les principes de la loi divine –amour de Dieu et amour du prochain- sont parfaitement illustrés par la vie du Sauveur. Un amour et un désintéressement parfaits : c’était là Sa vie » (Le meilleur chemin, p. 26).

Jésus « a appris, bien qu’Il fut Fils, l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes » (Hébreux 5 : 8). Par une soumission constante et une foi quotidienne en la puissance de Dieu, Christ fut capable de dire à la fin de Sa vie : « J’ai gardé les commandements de Mon Père… J’ai achevé l’œuvre que Tu m’as donnée à faire » (Jean 15 : 10 ; 17 : 4). Choix après choix, dans la chair, Jésus-Christ tissa, dans Sa propre vie, une robe de juste obéissance aux dix commandements. Pourquoi le fit-Il ? Pour nous. Voilà pourquoi Son nom spécial est maintenant : « L’Éternel notre justice » (Jérémie 23 : 6). Il est « Jésus-Christ le juste » (1 Jean 2 : 1). « Jésus-Christ… a été fait pour nous sagesse, justice, sanctification et rédemption » (1 Corinthiens 1 : 30). « Le Message de 1888 pour aujourd’hui » révèle que « la robe de la justice de Christ » est maintenant « le don le plus riche qui puisse être donné à l’homme mortel » (Le ministère évangélique, p. 34). Et Dieu veut vous l’accorder !

« Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes » (Romains 3 : 21). Qu’est-ce que cela signifie ? En 1890, Waggoner commenta le verset dans Signs : « ‘Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu’… Eh bien, puisque nous ne pouvons rien avoir de la loi elle-même, nous devrons l’obtenir en dehors de la loi, si nous en voulons quand même un peu. Mais ne soyez pas effrayés, car souvenez-vous que cette justice que nous devions obtenir sans la loi, ou en dehors d’elle, est ‘la justice de Dieu’. C’est justement ce qu’est la loi ! Exactement ; il ne peut y avoir de véritable justice qui ne soit pas la justice de Dieu, et toute cette justice est exposée dans Sa loi. Nous allons obtenir cette justice que la loi exige, qui cependant ne vient pas de la loi… si nous recevons la justice de Dieu, à travers Jésus-Christ, il est évident que nous avons la justice que la loi exige » (Signs of the Times, 8 septembre 1890).

 Deux semaines plus tard – « La loi est le parfait modèle de la vérité, par conséquent elle doit déclarer tous les hommes coupables et non justes ; et personne ne peut espérer expier sa culpabilité par des actes de justice, car ses meilleurs efforts arrivent très au-dessous du niveau exigé, et ainsi s’ajoutent réellement à la mesure de sa culpabilité. Dans cette extrémité, la justice de Dieu, en la personne de Jésus-Christ, est manifestée sans la loi. C’est justement ce que la loi exige ! » (Signs of the Times, 22 septembre 1890). La loi regarde à Jésus et « témoigne » de Sa justice. Si la loi pouvait parler, elle dirait : « Voilà Jésus-Christ, l’Homme. Voilà la justice que je cherche. »

‘A la session de la Conférence Générale de 1893, A. T. Jones fut totalement d’accord avec son ami E. J. Waggoner. S’adressant aux délégués, il leur dit : « Quand la loi nous atteint, veut-elle quelque chose de nous ? [L’assemblée : ‘La justice parfaite’]. Quel genre de justice ? [L’assemblée : ‘De Dieu’] La justice de Dieu ? [L’assemblée : ‘Oui’] … La loi se contentera-t-elle de quelque chose de moins que cela, venant de vous et moi ? Acceptera-t-elle quelque chose de moindre, d’insuffisant ? [L’assemblée : ‘Non’]. Si nous sommes seulement un peu au-dessous de cette justice, c’est l’échec face à la loi… ‘Eh bien’, dit quelqu’un, ‘j’ai échoué ; j’ai fait de mon mieux.’ Mais la loi dira : ‘Ce n’est pas ce que je veux. Je ne veux pas de votre meilleur résultat ; je veux la perfection. Ce n’est pas ce que vous avez fait que je veux dans tous les cas, c’est ce que Dieu a fait : ce n’est pas votre justice que je cherche…

« Voilà ce que la loi dit à chacun. Alors, quand je suis rejeté dès la première question, et quand j’ai dit que j’ai fait de mon mieux, alors je n’ai plus rien à ajouter. N’est-ce pas ce que les Écritures disent : ‘que toute bouche soit fermée’. Elles font justement cela, n’est-ce pas ? … Mais une petite voix paisible vient, en disant : ‘Voici une vie parfaite’ … D’où vient cette voix ? [L’assemblée : ‘De Christ’.] Ah, le Seigneur Jésus-Christ, qui est venu et S’est tenu là où je me tiens, qui a vécu dans la chair dans laquelle je vis ; Il a vécu là … Donc, Il vint simplement et me dit : ‘Prends ceci’. Cela donnera satisfaction, n’est-ce pas ? [L’assemblée : ‘Oui’]. La vie manifestée en Jésus-Christ ; cela va satisfaire la loi… Alors, n’est pas ce que la loi veut tout le temps ? C’est Jésus-Christ que la loi veut » (1893 General Conference Bulletin, p. 412).

Dans ces citations de E. J. Waggoner et A. T. Jones, nous pouvons voir la merveilleuse vérité biblique qu’Ellen White apprécia, d’une manière aussi intense, à Minneapolis.

« Je vois la beauté de la vérité dans la présentation de la justice de Christ en relation avec la loi, comme le Dr (E. J. Waggoner) nous l’a exposée » (1888 Materials, p. 164). Voici un bref résumé de ces éléments essentiels du « Message de 1888 pour aujourd’hui » :

1.       Les dix commandements exigent la justice

2.       Nous n’avons pas de justice

3.       Jésus-Christ a gardé la loi et Il est devenu « Le Seigneur notre justice »

4.       La justice de Jésus-Christ satisfait la loi

Jésus a fait tout cela parce qu’Il nous aime. Son caractère est amour, et Sa loi des dix commandements est une expression écrite de Son amour. En tant qu’homme, Il a vécu Sa propre loi d’une manière désintéressée, en développant un caractère juste en notre faveur. Ellen White donna ce simple résumé biblique dans le contexte du caractère de Dieu : « La justice est la sainteté, la similitude avec Dieu, et ‘Dieu est amour’ (1 Jean 4 : 16). Elle est conforme à la loi de Dieu, « car tous Tes commandements sont justes » (Psaume 119 : 172), et « l’amour est l’accomplissement de la loi » (Romains 13 : 10). La justice est l’amour, et l’amour est la lumière et la vie de Dieu ». Puis, elle ajouta ; « La justice de Dieu est personnifiée dans la vie de Christ. Nous recevons la justice en recevant Jésus-Christ » (Une vie meilleure, p. 31).

 


 

Chapitre 13

L’ANNÉE 31 – LE CENTRE COSMIQUE

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Cet article du 19 décembre 1994, dans « U.S. News and Word Report », révéla que : « Nous nous attendons à quelque chose de grandiose lorsque l’odomètre du monde touchera les trois zéros, ce sera d’une importance cosmique » (p. 62). Cette génération de la Guerre des étoiles est fascinée par le cosmos. Des films, comme E. T., L’homme des étoiles et Rencontre proches du troisième type, ont capté l’intérêt de millions de gens. Pourtant, le plus grand évènement de signification cosmique a eu lieu, il y a 2000 ans, quand un Être céleste a fait quelque chose sur la planète Terre, en l’an 31. Cet évènement a captivé l’attention de milliards de saints anges, qui n’avaient aucun intérêt pour le cinéma d’Hollywood. L’an 31 est le centre du « Message de 1888 pour aujourd’hui ».

Pour que le plan du salut s’accomplisse comme il le fallait, il était nécessaire que Jésus-Christ fasse plus que de développer un caractère juste, par l’obéissance aux dix commandements, en notre faveur. Il devait aussi « donner Sa vie comme la rançon de beaucoup » (Marc 10 : 45). Dans son article significatif, « Souvenirs de Minneapolis », Ellen White témoigna : « Quand j’ai déclaré devant mes frères que j’avais entendu, pour la première fois, les opinions du pasteur E. J. Waggoner, certains ne m’ont pas crue. J’ai dit que j’avais entendu de précieuses vérités exprimées auxquelles je pouvais répondre de tout mon cœur, car ces vérités importantes et glorieuses, la justice de Christ et le sacrifice complet réalisé en faveur de l’homme, n’avaient-elles pas été gravées d’une manière indélébile dans ma pensée par l’Esprit de Dieu ? » (1888 Materiels, p. 217). Quelque chose d’indélébile est une chose permanente, et ne peut jamais s’effacer.

À Minneapolis, « le Seigneur, dans Sa grande miséricorde, envoya un des plus précieux messages à Son peuple, à travers les pasteurs Waggoner et Jones. Ce message devait présenter, d’une manière plus évidente, au monde, le Sauveur élevé à la croix, le sacrifice pour les péchés du monde entier » (Testimonies to Ministers, p. 91).

Il est temps de définir l’Évangile. L’apôtre Paul écrivit, sous l’inspiration du Saint-Esprit : « Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez dans les termes où je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain. Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures » (1 Corinthiens 15 : 1-3). Voici l’Évangile, pur et simple. C’est la bonne nouvelle « que Christ est mort pour vos péchés ». Et encore, Christ « s’est donné Lui-même pour nos péchés » (Galates 1 : 4). Qu’est-ce que le péché ? « Le péché est la transgression de la loi » (1 Jean 3 : 4).

Donc, l’Évangile est la bonne nouvelle que Jésus-Christ est déjà mort pour nos péchés de violation des dix commandements. Vous pouvez oublier le nom de quelqu’un, ou un rendez-vous, ou l’endroit où vous avez posé vos clefs de voiture. Mais, s’il vous plaît, surtout n’oubliez jamais ceci. Le salut de votre âme en dépend. Nous devons être extrêmement prudents afin de ne pas être trompés et « passer à un autre évangile. Non pas qu’il y ait un autre évangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent altérer l’Évangile de Christ » (Galates 1 : 6, 7). Paul ressentait cela très fortement. Avec amour, il a averti au sujet de ceux « qui veulent altérer l’Évangile de Christ » ou « annoncer un évangile s’écartant de celui que nous avons prêché » (Galates 1 : 7, 8). Il dit même que ceux qui font ceci, risquent d’être finalement « accusés » (Ibid.). Ellen White dit simplement : « Le Calvaire est un monument du sacrifice inouï exigé pour expier la transgression de la loi divine » (Le meilleur chemin, p. 30).

Au Mont Sinaï, le Seigneur se révéla Lui-même à Moïse comme : « L’Éternel, l’Éternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, qui conserve Son amour jusqu’à mille générations, qui pardonne l’iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent, et qui punit l’iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération ! » (Exode 34 : 6, 7). Ainsi, le caractère de Dieu est à la fois miséricorde et justice. Moïse ne résistera pas à cette révélation. Il ne souhaita pas que Dieu soit seulement « miséricordieux » et pas « juste ». Et « aussitôt Moïse s’inclina à terre et adora » (Exode 34 : 8). Bientôt, tous les sauvés chanteront « le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de l’Agneau, en disant : Tes œuvres sont grandes et admirables, Seigneur, Dieu tout-puissant ! Tes voies sont justes et véritables, Roi des nations ! » (Apocalypse 15 : 3).

Chaque fois qu’un homme commet un grave délit, interdit par une loi de justice de n’importe quel gouvernement terrestre, la justice exige qu’une peine soit exécutée. La loi de Dieu est « sainte, juste et bonne » (Romains 7 : 12), et elle est le fondement de Son gouvernement dans le Ciel et sur la terre. Chaque fois qu’un être créé commet le délit grave de violer les dix commandements, la justice de Dieu exige aussi qu’une peine soit exécutée. Quelle est cette peine ? « Le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6 : 23). « Le salaire » n’est absolument pas « une conséquence naturelle ». Si vous travaillez, à la fin du mois votre salaire ne tombe pas « naturellement » dans votre poche. Il doit vous être « donné » par votre employeur. C’est la même chose pour « le salaire du péché ». Il sera « donné » aux perdus, à la fin. Dieu « rendra à chacun selon ses œuvres » (Romains 2 : 6). « Car nous connaissons Celui qui a dit : À Moi la vengeance, à Moi la rétribution ! » (Hébreux 10 : 30). Dans cette vie, nous faisons l’expérience « des conséquences naturelles du péché », mais ce n’est pas « le salaire du péché ». Il y en a seulement Un qui a pourtant déjà fait l’expérience du « salaire du péché », et c’est Jésus-Christ.

Deux ans après la Conférence de Minneapolis, E. J. Waggoner rédigea un article, dans la revue Signs, intitulé : La sanction de la loi. Il déclara cette affreuse vérité : « Si Adam avait souffert la peine de la loi, il serait mort d’une mort éternelle, car ‘le salaire du péché, c’est la mort’. Cela signifie une mort simple et absolue sans aucune espérance de résurrection. La sanction de la loi a frappé un seul être, et ce fut Christ. » (Signs of the Times, 4 août 1890).

Ellen White fut d’accord : « La peine doit être exigée. Le Seigneur ne sauve pas les pécheurs en abolissant Sa loi, le fondement de Son gouvernement dans le Ciel et sur la terre. Le châtiment a été enduré par le Substitut du pécheur. Non pas que Dieu soit cruel et impitoyable, et que Christ soit si miséricordieux… Dans les conseils du Ciel, avant la création du monde, le Père et le Fils avaient convenu ensemble que si l’homme se montrait déloyal envers Dieu, Christ, Un avec le Père, prendrait la place du transgresseur, et subirait la peine de la justice qui devait tomber sur lui » (SDA Bible Commentary, vol. 7a, p. 294 ; Comments on Romans 3 ; 19-28).

Avant d’entrer dans le jardin de Gethsémani, Jésus dit ces mots mystérieux à Ses disciples : « Je serai pour vous tous, cette nuit, une occasion de chute, car il est écrit : Je frapperai le Berger, et les brebis du troupeau seront dispersées » (Matthieu 26 : 31). Ellen White se référa à ce même passage mystérieux, en décrivant la souffrance de Christ. « Ses souffrances trouvent leur meilleure description dans ces paroles du prophète : ‘Épée, lève-toi contre Mon Berger, contre l’homme dont J’ai fait Mon compagnon, dit l’Éternel des armées !’ (Zacharie 13 : 7). « En tant que Substitut et Garant de l’homme pécheur, le Christ subissait la justice divine. Il voyait ce que signifie cette justice » (Jésus-Christ, p. 688). Ainsi, « l’épée » indiquée ici n’était pas « l’épée de l’injustice », brandie par Judas, le Sanhédrin, Ponce Pilate ou les soldats romains. Mais plutôt « l’épée de la justice devait maintenant s’élever contre le Fils bien-aimé de Dieu » (Testimonies, vol. 2, p. 207).

À cause de l’entrée du péché dans le jardin d’Éden, l’Agneau innocent dut souffrir dans un autre jardin, en dehors de Jérusalem. La même main, qui a écrit la description de Son caractère sur des tables de pierre, devait être clouée sur la Croix. La peine, pour avoir violé les dix commandements donnés au Mont Sinaï, devait tomber, avec une force écrasante, au Calvaire. Comme il est écrit « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous » (Galates 3 : 13). « La mort de Christ proclama la justice de la loi de Son Père punissant le transgresseur, en ce qu’Il consentit à souffrir la peine de la loi Lui-même pour sauver l’homme déchu de la malédiction de la loi » (Testimonies, vol. 2, p. 201).  Et encore : « Il payait les justes exigences de la sainte loi de Dieu » (Ibid., p. 209). Oui, une loi violée écrasa la Croix. Ce n’est pas une fantaisie, mais une intense réalité. D’ailleurs, nos bouches sont « fermées » (Romains 3 : 19), quand nous commençons à comprendre pourquoi Jésus a dû mourir.

Il est écrit que « Jésus alla avec eux dans un lieu appelé Gethsémani, et Il dit aux disciples : Asseyez-vous ici, pendant que Je m’éloignerai pour prier » (Matthieu 26 : 36). Quand Jésus entra en chancelant dans le jardin de Gethsémani, avec Ses disciples, en ce fatidique jeudi soir, « Il commença à éprouver de la tristesse et des angoisses. Il leur dit alors : Mon âme est triste jusqu’à la mort… Puis, ayant fait quelques pas en avant, Il se jeta sur sa face, et pria ainsi : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de Moi ! Toutefois, non pas ce que Je veux, mais ce que Tu veux » (Matthieu 26 : 37-39).

Gethsémani est une oliveraie située juste à l’est de Jérusalem. Le mot Gethsémani signifie littéralement « le pressoir à huile ». En cette nuit effrayante, « l’huile » de la vie de Christ fut réellement « pressée hors » de Lui, quand les péchés du monde furent « pressés dans » Son âme. Pendant qu’Il priait, Son visage était à deux doigts de la poussière.

Ce que nous sommes en train d’étudier, est tout à fait ce qui a changé ma vie, il y a 13 ans. En 1979, dans un dortoir d’un certain collège de l’État, je lisais le chapitre « Gethsémani » dans le livre Jésus-Christ. Je n’ai plus jamais été le même ensuite. Ce fut par ce chapitre que l’Esprit de Dieu m’a vraiment touché. Ce fut cette véritable révélation de l’amour et de la souffrance de Jésus qui me délivra d’une vie de marijuana et de cocaïne. En très peu de temps, ma formation commerciale changea pour s’orienter vers le ministère. Je ne crois pas que quelque chose d’autre aurait pu faire cela. La compréhension que Christ souffrait, à cause de mes propres péchés, les miens, brisa toutes les barrières. Justement l’Évangile est « la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit » (Romains 1 : 16).

Puis-je vous suggérer de lire les chapitres « Gethsémani » et « Le Calvaire » en entier, quand vous en aurez l’occasion. Cela vous aidera à apprécier, plus profondément et de tout votre cœur, ce que Jésus a déjà fait pour vous. Jésus vous aime plus que vous pouvez l’imaginer. Je crois que la providence de Dieu vous a amené à cet instant. Il est temps pour « l’odomètre » de votre vie de « toucher » l’année 31. Il est temps pour l’Esprit de Dieu d’atteindre votre cœur. Au fur et à mesure que vous lisez le passage inspiré qui suit, laissez le Saint-Esprit vous imprégner de l’amour de Jésus-Christ. Tout ce qu’Il a fait, ce fut pour vous. Vous pouvez incliner la tête et prier.

Il est écrit : « Mais Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur Lui, et c’est par Ses meurtrissures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie ; et l’Éternel a fait retomber sur Lui l’iniquité de nous tous » (Ésaïe 53 : 5, 6). « Quand le Fils de Dieu s’inclina dans une attitude de prière, dans le jardin de Gethsémani, l’agonie de Son esprit fit couler, de Ses pores, de la sueur comme de grosses gouttes de sang. Ce fut là que l’horreur d’une grande obscurité L’entoura. Les péchés du monde reposaient sur Lui. Il souffrait, à la place de l’homme, en tant que transgresseur de la loi de Son Père. »

« Voici la scène de la tentation. La lumière de Dieu s’éloignait de Sa vision et Il passait entre les mains des puissances des ténèbres. Dans l’angoisse de Son âme, il demeurait prostré sur la terre froide. Il comprenait le regard courroucé de Son Père. Il avait pris la coupe de la souffrance, des lèvres de l’homme coupable, et proposait de la boire Lui-même et de donner à l’homme la coupe de la bénédiction à la place. La colère, qui serait tombée sur l’homme, tombait maintenant sur Christ » (Testimonies, vol. 2, p. 203). 

« Puis, ayant fait quelques pas en avant, Il se jeta sur Sa face, et pria ainsi : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de Moi ! » (Matthieu 26 : 39). « Il sentait que le péché Le séparait de Son Père. L’abîme était si large, si noir, si profond, que Son esprit frissonnait… La lutte était effroyable. La mesure en était donnée par la culpabilité de Sa nation, de Ses accusateurs et du traître, par la culpabilité d’un monde plongé dans l’iniquité. Les péchés des hommes pesaient lourdement sur le Christ, qui se sentait écrasé par le sentiment de la colère dont Dieu frappe le péché » (Jésus-Christ, p. 688-690). Parce que Dieu est juste, Il « ne tient point le coupable pour innocent » (Exode 34 : 7). Néanmoins, parce que « Dieu est amour » (1 Jean 4 : 16), Jésus choisit « de boire la coupe préparée pour l’homme coupable » (Jésus-Christ, p. 693).

Le jour, que nous appelons « vendredi saint », fut un jour favorable pour nous, mais pas pour Jésus. Vers 9 heures du matin : « Arrivés au lieu nommé Golgotha, ce qui signifie lieu du Crâne, ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel ; mais, quand Il l’eut goûté, il ne voulut pas boire. Après l’avoir crucifié, ils se partagèrent Ses vêtements, en tirant au sort… Puis ils s’assirent, et Le regardèrent… Avec Lui furent crucifiés deux brigands, l’un à Sa droite, l’autre à Sa gauche » (Matthieu 27 : 33-28). Cloué à un arbre, entre deux brigands, Jésus-Christ était suspendu entre le Ciel et la terre. Avant Sa crucifixion, Jésus avait dit à Ses disciples : « Car, Je vous le dis, il faut que cette parole qui est écrite s’accomplisse en Moi : Il a été mis au nombre des malfaiteurs. Et ce qui me concerne est sur le point d’arriver (Luc 22 : 37). Cette fin était arrivée. Avec des clous dans Ses mains et dans Ses pieds, avec des épines enfoncées dans Son front saint, Jésus-Christ souffrait sous le poids entier de la malédiction de la loi violée de Dieu. Il y a un chant qui dit : « Des clous dans Ses mains. Une lance dans Son côté. Peut-il exister un moyen pour que vous soyez capables de dire non à cet Homme ? »

Il y a beaucoup plus à la Croix que des clous et des épines. « La douleur de Son corps ne fut qu’une faible partie de l’agonie du Fils bien-aimé de Dieu. Les péchés du monde reposaient sur Lui, et aussi le sentiment du courroux de Son Père, alors qu’Il subissait la peine de la transgression de la loi. C’est ce qui brisa Son âme divine. Le fait que Son Père cacha Sa face –le sentiment que Son propre Père bien-aimé L’avait abandonné- cela causa Son désespoir. La séparation, que le péché entraîne entre Dieu et l’homme, fut plus entièrement comprise et vivement ressentie par l’Homme innocent et souffrant du Calvaire. (Testimonies, vol. 2, p. 203).

Quand j’avais cinq ans, j’ai été transporté d’urgence à l’hôpital pour être opéré de l’appendice.

Je me souviens encore comme je criais à l’aide et me cramponnais à mon père, alors que le docteur m’arrachait de ses bras pour me faire entrer dans la salle d’opération. Je hurlais : Papa, papa, ne me laisse pas. » Mais en vain. Je fus séparé de mon père. Cher ami, chère amie, il en fut de même pour Jésus à la Croix ! Nous ne pourrons jamais pleinement nous rendre compte de l’horreur profonde que Christ connut, quand finalement Il s’écria : « Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi M’as-Tu abandonné ? » (Matthieu 27 : 46). Il n’y a pas de peine, jamais prononcée par des lèvres humaines à travers toute l’histoire, aussi accablante que celle-ci. Ils avaient été un depuis l’éternité. Qu’est-ce qui causa cette séparation ? Nos péchés, en violant les dix commandements ! Quand nous transgressons la loi, nous brisons Son cœur.

Dans un rêve, un homme vit un bourreau romain frapper avec un fouet le dos de Christ, la victime innocente. Des petites pointes de métal s’enfonçaient profondément dans Sa chair. Finalement, l’homme, ne pouvant plus supporter cela, s’avança en courant et en hurlant : « Arrête ! » Mais, quand le soldat se retourna et le regarda en face, avec horreur, il se vit lui-même dans la personne du soldat ! De même, lorsque nous regardons la Croix, nous nous voyons nous-mêmes. Nous voyons ce que nos péchés ont fait au Fils de Dieu.

Comme le dit le chant : « Je suis le seul à blâmer. J’ai causé toute Sa souffrance. Il s’est donné Lui-même, le jour où Il porta ma couronne.

« Le Christ s’est substitué à nous, Il a porté l’iniquité de tous. Il a été mis au nombre des transgresseurs, afin de pouvoir nous racheter de la condamnation de la loi. La culpabilité de tous les descendants d’Adam pesait sur Son cœur ; l’effroyable manifestation de la colère que Dieu éprouve contre le péché remplissait de consternation l’âme de Jésus… Maintenant, sous le poids de la culpabilité qui L’accable, il ne lui est pas donné d’apercevoir le visage miséricordieux du Père… Sachant que le péché est odieux à la Divinité, Il redoutait que la séparation ne fût éternelle… Le sentiment du péché, qui faisait reposer la colère du Père sur Lui en tant que substitut de l’homme, voilà ce qui rendit Sa coupe si amère, ce qui brisa le cœur du Fils de Dieu… Il a porté le péché, Il a subi la colère de la justice divine ; pour toi, Il a été traité comme le péché même » (Jésus-Christ, p. 757, 760).

La pendaison à un arbre n’a-t-elle aucune signification ? Paul écrivit : « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous – car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois » (Galates 3 : 13). Dans l’Ancien Testament, les plus grands offenseurs de Dieu étaient pendus à des arbres. Moïse écrivit : « Si l’on fait mourir un homme qui a commis un crime digne de mort, et que tu l’aies pendu à un bois, son cadavre ne passera point la nuit sur le bois ; mais tu l’enterreras le jour même, car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès de Dieu, et tu ne souilleras point le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage » (Deutéronome 21 : 22, 23). La malédiction, pour avoir violé la sainte loi de Dieu, est la mort. Et Jésus-Christ fut réellement « un objet de malédiction auprès de Dieu », quand Il fut suspendu à cet « arbre » ! Oh, quelle merveille pour le Ciel et la terre !

Quand Dieu proclama Sa loi au Sinaï, « toute la montagne tremblait avec violence » (Exode 19 : 18). A l’instant précis où Jésus mourut, « la terre trembla, les rochers se fendirent » (Matthieu 27 : 51). Et puis, ce fut le silence. Des milliards d’anges et d’êtres non déchus retinrent leur souffle. Imaginez que vous puissiez avoir entendu une punaise tomber dans l’univers entier. Jésus-Christ était mort. Il était toujours suspendu à la Croix. Alors, on entendit un cri qui résonnera dans l’éternité : « Maintenant le salut est arrivé, ainsi que la puissance, le règne de notre Dieu, et l’autorité de Son Christ » (Apocalypse 12 ; 10).

« Par la grâce de Dieu » Jésus-Christ « a souffert la mort pour tous » (Hébreux 2 : 9). Nous n’en sommes pas dignes. Nous n’avons rien fait pour gagner ni mériter cela. En fait, nous en sommes la cause ! Et ceci a déjà été accompli, avant même notre naissance. Toute bouffée d’air que nous avons toujours respirée, tout morceau de nourriture, toute bonne chose que nous avons toujours reçue ou recevrons, nous est donnée uniquement grâce à la Croix de Jésus-Christ ! C’est pourquoi Paul écrivit : « Où donc est le sujet de se glorifier ? Il est exclu » (Galates 6 : 14). C’est pourquoi Ellen White dit que nous devons « présenter, d’une manière plus évidente, au monde, le Sauveur élevé à la Croix, le sacrifice pour les péchés du monde entier ! » (Testimonies to Ministers, p. 91).

Frères et sœurs, OUI, VOILÀ LA RAISON !

« Mais Dieu prouve Son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous » (Romains 5 : 8). Tandis que nous ne nous faisions pas de soucis. Tandis que nous vivions pour les plaisirs du monde. Quand la Bible et le Christianisme semblaient hors de propos. Quand la télévision, les sports, la musique rock, ou l’argent absorbaient notre attention. Quand tout ou rien prenait la place de Dieu à l’intérieur de notre âme, « Christ est mort pour nous ». Pourquoi ? Pourquoi ? Par amour, mon ami(e). Un amour insondable, désintéressé, pour vous et pour moi. Aucune parole ne peut vraiment l’exprimer. Aucun livre ne peut réellement le décrire. Mais notre cœur peut le ressentir, si nous ne lui résistons pas.

La prise de conscience de cet amour est ce qui a poussé E. J. Waggoner à se lancer, dans sa carrière, en tant que prédicateur de la Croix. À un camp meeting en Californie, en 1882, il vécut l’expérience la plus frappante. « Soudain une lumière brilla autour de moi, et la tente sembla éclairée. Comme s’il y avait du soleil ; je vis Christ crucifié pour moi, et il me fut révélé, pour la première fois dans ma vie, le fait que Dieu m’aimait et que Christ s’était donné Lui-même personnellement pour moi. Ce fut totalement pour moi » (Adventist Heritage – The 1888 Minneapolis General Conference, vol. 13, nº 1, p. 22).

Cher ami, chère ami(e), ce fut totalement pour vous. Tous vos péchés ont déjà été rachetés. Toute la peine de la justice divine est déjà tombée sur Jésus-Christ. « La justice et la miséricorde se tenaient, en opposition l’une contre l’autre, séparées par un large abîme. Le Seigneur notre Rédempteur a revêtu Sa divinité de notre humanité, et a développé, en faveur de l’homme, un caractère sans tâche ni défaut. Il planta Sa Croix entre le Ciel et la terre, et en fit le moyen qui pouvait permettre aux deux chemins, la justice et la miséricorde, de se rejoindre au-dessus de l’abîme. La justice quitta son trône élevé et, avec toutes les armées du Ciel, s’approcha de la Croix. Là, elle vit l’Unique égal à Dieu subissant la peine pour toutes les injustices et tous les péchés. Avec une entière satisfaction, la justice s’inclina avec vénération devant la Croix, en disant : C’est assez » (SDA Bible Commentary, vol. 7A, p. 294).

E. J. Waggoner rédigea ce merveilleux résumé : « Il défend l’intégrité de Sa loi en se soumettant, en Sa propre Personne, à la peine méritée par le pécheur. ‘Mais l’innocent a souffert pour le coupable’. C’est bien vrai, mais l’innocent qui souffre ‘S’est donné Lui-même’ volontairement. Ceci afin de pouvoir, en toute justice pour Son gouvernement, faire ce que Son amour lui a inspiré, à savoir, dépasser les blessures qui Lui sont faites en tant que maître de l’univers » (Christ et Sa justice, p. 44, 1890). « Nous comprenons que c’est à un prix infini que le Ciel a opéré le salut de l’homme et que le sacrifice consenti est à la hauteur des plus dures exigences de la loi transgressée » (La tragédie des siècles, p. 531, 532).

Ce qui se produisit en l’année 31 est infiniment plus important que les évènements de 476, 1492, 1776 et 1991. L’an 31 est le centre du message de Minneapolis. Il est le centre de l’univers. Il a une « signification cosmique ». Il est le centre du message du troisième ange. Il a en lui « la puissance spéciale du Saint-Esprit ». Et pour un monde perdu dans le péché, il doit être le centre du « Message de 1888 pour aujourd’hui ». Parce que la justice a été pleinement satisfaite au Calvaire, le Roi de l’univers peut maintenant être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus » (Romains 3 : 26).

 


 

 

Chapitre 14

COUVERT, CONSIDÉRÉ COMME JUSTE, ET LE SANG DE L’AGNEAU

Index

 

Nous concluons qu’un homme est justifié par la foi « sans les œuvres de la loi » (Romains 3 : 28). « Étant donc, justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 5 : 1). Le 4 avril 1893, l’article d’Ellen White intitulé « Allocution à l’Église » parut dans la revue The Review and Herald. Elle identifia « les plus douces mélodies qui viennent de Dieu par des lèvres humaines », comme étant « la justification par la foi et la justice imputée de Christ » (1888 Materials, p. 1055). Cette vérité est infiniment plus importante que de gagner aux courses ou à la loterie ou le gros lot à Las Vegas. Ces divertissements ne font que détourner les esprits de l’or véritable de la justice de Jésus-Christ.

Cette vérité, au sujet de la justification par la foi, est l’une des plus glorieuses de la Parole de Dieu et elle transforme la vie. C’est le centre du « Message de 1888 pour aujourd’hui ». Dans sa lettre Souvenirs de Minneapolis, Ellen White écrivit : « Le pasteur E. J. Waggoner a eu le privilège de parler distinctement et de présenter clairement ses idées sur la justification par la foi et la justice de Christ en relation avec la loi. Ce n’était pas une nouvelle lumière, mais une ancienne placée là où elle doit l’être dans le message du troisième ange » (1888 Materials, p. 211). Comme nous l’avons vu, la justification se réfère spécialement à notre position devant Dieu et Sa loi des dix commandements. Waggoner a écrit dans la revue Signs : « La justification se réfère à la loi morale. Suite à la transgression de cette loi, l’homme a besoin de la justification » (Signs of the Times, 2 septembre 1886).

Comme nous l’avons vu, la loi de Dieu est « juste » (Romains 7 : 12). Devant « la loi… toute bouche est fermée », et « tout le monde est reconnu coupable devant Dieu » (Romains 3 : 19).

Être « justifié » signifie simplement que nous ne sommes plus « coupables devant Dieu ». Notre péché et notre culpabilité nous sont enlevés. Quand Dieu nous regarde, Il nous considère comme « justes », même si nous avons précédemment violé les dix commandements. Ellen White l’explique de cette manière : « Il ne tient qu’à nous d’aller à Jésus pour être purifié et pour subsister devant Sa loi sans confusion ni remords » (Le meilleur chemin, p. 49). Parce que la justice a été satisfaite au Calvaire, Dieu peut « être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus » (Romains 3 : 26). « Quelle glorieuse vérité ! Juste devant Sa loi, tout en justifiant tous ceux qui croient en Jésus » (Une vie meilleure, p. 137). Qu’est-ce qui pourrait être plus merveilleux ? Et c’est notre « privilège » de vivre cette expérience !

Qu’en est-il de cette autre expression : « La justice imputée de Christ » ?

Ellen White écrivit : « Avant la chute, il était possible à Adam d’acquérir un caractère juste par l’obéissance à la loi de Dieu. Mais il échoua » (Le meilleur chemin, p. 60). Mais là où Adam « échoua », Jésus-Christ réussit il y a 2000 ans. Il forma un « caractère juste par l’obéissance à la loi de Dieu. » Ce caractère est « la justice de Christ ». Paul parla du « bonheur de l’homme à qui Dieu impute la justice sans les œuvres » (Romains 4 : 6). Le mot « imputer » veut dire « créditer ». Ce que les Écritures disent, c’est que Dieu créditera ou mettra « la justice de Christ » à notre compte personnel dans « les livres ». (Cf. Daniel 7 : 10). Alors, quand Dieu vérifiera notre dossier, non seulement Il verra nos péchés violant les dix commandements « couverts », mais Il verra aussi les 33 années d’obéissance de Jésus-Christ à la place de ces péchés !  Cette vérité est la gloire du message du troisième ange.

E. J. Waggoner l’expliqua dans la revue Signs : « Or Dieu dit qu’Il imputera la justice de Christ à tous ceux qui croient pleinement en Lui. Imputer signifie ‘mettre au compte de’. Donc, il faut comprendre que lorsqu’on accepte Christ, Sa justice est mise à notre compte. Ainsi, ‘la justice de Dieu’ s’est manifestée dans notre vie passée, même si nous n’avons jamais fait un seul acte de justice. Donc, nous avons la merveille de l’obéissance parfaite à la loi, sans un seul acte juste de notre part. La justice de Dieu sans la loi –la justice de Christ nous est imputée » (Sings of the Times, 30 novembre 1891).

Ellen White dit : « La justice de Christ est mise sur le compte du débiteur et, à côté de son nom dans le bilan comptable, il est écrit : pardonnée, vie éternelle » (Our High Calling, p. 53). « Le Seigneur impute la justice du Christ au croyant, et le déclare juste devant l’univers » (Messages choisis, vol. 1, p. 460). Combien ce message est-il d’une importance cosmique » ?!!!

Ceci est la véritable bonne nouvelle du « Message de 1888 pour aujourd’hui ! » Comme une « grande lumière » avec « la puissance spéciale du Saint-Esprit », elle brilla sur les délégués à Minneapolis ! « Le Soleil de Justice » commença à briller à travers les nuages sombres de l’incrédulité avec « la guérison sous ses ailes » (Malachie 4 : 2). Avec un amour profond pour Jésus, Ellen White écrit : « Je vois la beauté de la vérité dans la présentation de la justice de Christ en relation avec la loi, comme le docteur [E. J. Waggoner] nous l’a exposée. Beaucoup de vous disent que c’est la lumière de la vérité. Pourtant, vous ne l’avez pas présentée avec cette lumière, jusqu’ici » (1888 Materials, p. 164). « À Minneapolis, Dieu donna des pierres précieuses de vérité à Son peuple dans de nouveaux écrins » (1888 Materials, p. 518). Oui, c’était nouveau. C’était biblique. C’était puissant ! C’était « le début de la lumière de l’ange dont la gloire remplira toute la terre » (The Review and Herald, 22 novembre 1892).

Mais quelqu’un était là, dans les ombres de Minneapolis, et qui n’était pas heureux du tout. C’était Lucifer lui-même. Bien qu’étant un ange puissant, il trembla pour sa propre existence. Il tint conseil avec ses anges. Chacun d’eux savait bien que si ce message n’était pas stoppé, ce serait le jour de la défaite pour tout le royaume des ténèbres. Ils comprirent tous que, pour les pécheurs mortels, « l’idée que la justice de Christ nous est imputée, non à cause d’un quelconque mérite de notre part, mais comme un don gratuit de Dieu, est une précieuse pensée. L’ennemi de Dieu et de l’homme ne veut pas que cette vérité soit clairement présentée, car il sait que si les gens la reçoivent complètement, sa puissance sera brisée » (Le meilleur évangélique, p. 155). Satan ne veut pas que « sa puissance soit brisée ! »

Si vous êtes découragé et que quelqu’un vous donne un million d’euros en main propre, exonérés d’intérêts, sans coéditons, cela ne produirait-il aucun effet en vous ? Maintenant, si Dieu Lui-même mettait sur votre compte personnel, dans le ciel, 33 années de la justice de Jésus-Christ et ensuite « vous déclarait juste devant l’Univers, « cela rendrait-il votre vie chrétienne plus ardente ? Pensez-vous que la révélation de cet amour indicible aiderait à déraciner cette « racine même de tout péché, le désir égoïste dont jaillit l’acte du péché ? » (Patriarches et prophètes, p. 282). Cela vous aiderait-il à vous débarrasser de cette « sympathie pour le diable » qui est latente dans votre vie ? Aujourd’hui, c’est toujours le plan de Dieu que « cette vérité » procure « la puissance spéciale du Saint-Esprit » qui nous permette de nous séparer de Satan et d’apporter « la vérité au monde comme les apôtres l’ont proclamée après le jour de la Pentecôte » (Messages choisis, vol. 1, p. 276). Ne sommes-nous pas à l’époque de la seconde Pentecôte ?

De la Nouvelle Zélande, en 1893, Ellen White a écrit à A. T. Jones : « Il y a des conditions pour que nous recevions la justification, la sanctification et la justice de Christ » (Messages choisis, vol. 1, p. 442). Mais ceci ne doit pas du tout nous décourager. Pourquoi ? Parce que : « Les conditions auxquelles Dieu accorde Sa miséricorde sont simples, justes et raisonnables » (Le meilleur chemin, p. 35). C’est pourquoi Paul écrivit que « la justice de Dieu » vient « par la foi en Jésus-Christ » (Romains 3 : 22). Dieu peut « être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus » (Romains 3 : 26). « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 5 : 1). Avec la foi comme condition, cela au lieu de nous décourager, doit nous rendre très heureux.

Deux ans après la Conférence de Minneapolis, Ellen White nous dit exactement comment nous pouvons remplir cette condition « simple, juste et raisonnable » du Seigneur. « La justice est l’obéissance à la loi. La loi exige la justice que le pécheur lui doit, mais il est incapable de la lui rendre. La seule façon pour qu’il puisse obtenir la justice, c’est par la foi. Par la foi il peut apporter à Dieu les mérites de Christ, et le Seigneur met l’obéissance de Son Fils sur le compte du pécheur. La justice de Christ est acceptée à la place de l’échec de l’homme et Dieu reçoit, pardonne, justifie l’âme repentante et croyante, et la traite comme si elle était juste. Et Il l’aime comme Il aima Son Fils. Voilà comment la foi est considérée comme justice » (The Review and Herald, 4 novembre 1890).

Quand nous prions, nous devons être assez simples pour « apporter à Dieu, par la foi, les mérites de Christ ». Comme un petit enfant, nous pouvons dire : « Père, voici les mérites de Jésus ». Si nous voulons agir de cette manière, alors le Seigneur Jésus Lui-même nous assurera que nous sommes justifiés. Si nous ne sommes pas suffisamment simples, nous passerons complètement à côté de la justification. Jésus dit : « Quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera point » (Luc 18 : 17). Nous pouvons le faire, et puis faire confiance au Seigneur que cela se réalise, que nous avons reçu « un pardon entier et complet du péché ».

« La foi est la seule condition pour pouvoir obtenir la justification, et la foi comprend non seulement la croyance mais aussi la confiance » (Messages choisis, vol. 1, p. 456). Oui, nous devons avoir confiance en la main qui fut clouée à la Croix, pour nous. Paul écrivit : « Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Christ » (Romains 10 : 17). La Parole de Dieu produit la foi. Quand nous avons «entendu » le message d’amour et de souffrance de Jésus pour nous, cela n’a-t-il pas produit assez de foi dans votre cœur pour avoir confiance en Lui ? Jésus dit : « Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en Moi » (Jean 14 : 1). L’Évangile de Jean dit aussi : « Celui qui croit en Lui n’est point jugé » (Jean 3 : 18). N’oublions pas, la justification est l’opposé de la condamnation.

Une fois, j’ai vu une bande dessinée humoristique dans un journal, représentant un homme suspendu à une grosse branche d’arbre en haut d’une falaise. Comme la branche commençait à craquer, il cria vers le ciel : « Est-ce qu’il y a quelqu’un là-haut ? Au secours ! Dieu répondit du ciel : « Je suis-là » L’homme suspendu demanda : « Que vais-je faire ? » La voix de Dieu dit : « Laisse-Moi faire. Mes mains sont au-dessous de toi. Fais-Moi confiance. »

L’homme suspendu réfléchit un moment. Dans la dernière image de la bande dessinée, on voit qu’il cria à nouveau vers le ciel : « Y a-t-il quelqu’un d’autre là-haut ? » Ce pauvre homme manquait de foi. La Bible dit : « Car rien n’est impossible à Dieu » (Luc 1 : 37). Si nous voulons seulement avoir confiance au Seigneur Jésus-Christ, Il nous revêtira sûrement de la robe blanche de Sa justice. Oh, combien Il désire ardemment réaliser cela pour chacun de nous !

Pour montrer sa foi, l’homme de la bande dessinée avait besoin de se détacher de la branche. Nous avons aussi besoin de vouloir nous détacher de nos péchés. La Bible est si simple concernant la condition et la promesse. Il est écrit : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 : 9). Malheureusement, « c’est ici que des milliers de pécheurs font erreur : ils ne croient pas que Jésus leur pardonne personnellement, individuellement. Ils ne prennent pas Dieu au mot. Tous ceux qui se soumettent au Seigneur peuvent savoir positivement que le pardon de tous leurs péchés leur est gratuitement accordé. Mettez de côté la pensée erronée que les promesses de Dieu ne vous concernent pas. Elles concernent chaque pécheur repentant » (Le meilleur chemin, p. 50). Oui, les promesses de Dieu sont pour vous. Jésus vous aime. Il mourut pour que vous puissiez être pardonnés. Il est votre Sauveur qui pardonne les péchés et qui aspire à vous voir rentrer à la maison.

Une fois, un jeune adolescent insouciant a eu une terrible dispute avec son père. Ses derniers mots furent : « Je m’en vais ! Tu ne me reverras plus ! », et il sortit furieux de la maison. Il pensait qu’il pouvait se débrouiller tout seul. Mais, après trois années difficiles, des pensées de repentances le dirigèrent vers la maison. « Mon père voudra-t-il me reprendre ? » se demandait-il. Finalement, il trouva le courage de téléphoner à sa mère : « Maman, s’il te plait, parle à papa. Dis-lui que je passerai en train au pied de notre colline lundi prochain dans l’après-midi. Demande-lui de suspendre quelque chose de blanc au porche, s’il veut bien que je revienne à la maison. Si je ne vois rien de blanc, alors je comprendrai ». Il raccrocha.

Le lundi matin, un adolescent craintif monta dans le train et se retrouva assis à côté d’un pasteur. « Pourquoi es-tu aussi nerveux ? » Le garçon lui raconta toute l’histoire. « Monsieur », dit-il « quand nous arriverons à ce tournant, voudriez-vous regarder par la fenêtre la maison qui se trouve au sommet de cette colline ? Si vous ne voyez rien en blanc, dites-le-moi. J’ai peur de regarder. »

Comme le train arrivait à ce virage, et que le pasteur regardait par la vitre, ce qui vit faillit lui faire oublier sa dignité. Sautant sur ses pieds, il criait : « Regarde mon fils, regarde ! » Quand le garçon ouvrit les yeux, il vit sa petite maison sur la colline complètement recouverte de tous les draps, mouchoirs, couvre-lits, torchons blancs et de toutes les couvertures, nappes, serviettes de table blanches que ses parents possédaient. Oh, comme ils voulaient qu’il revienne à la maison ! Aussi vite que possible, le garçon monta la colline en courant, franchit le porche et les draps blancs pour se jeter dans les bras de ses parents qui l’attendaient.

Jésus veut-Il que vous reveniez à la maison ? Oh, mes amis, si seulement vous saviez combien Il le veut ! N’allez-vous pas répondre à Son souhait en prenant la décision de quitter « ce pays lointain » et de retourner à la maison de votre Père ? Si vous le faites, Il vous pardonnera sans aucun doute. Bien plus, Il commandera « à Ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe, et revêtez-le » (Luc 15 : 22). « La plus belle robe » n’est rien d’autre que la robe pure et blanche de la justice de Jésus-Christ ! Oui, Jésus vous aime, et Il vous veut à la maison. Jésus dira : « Ôtez-lui les vêtements sales… Je te revêts d’habits de fête » (Zacharie 3 : 4). Vous pouvez Lui faire confiance. Il n’y a pas de plus grand amour dans ce monde que l’amour de Jésus-Christ. C’est parce qu’il n’a pas voulu de cet amour que le monde est en train de périr.

Nous avons besoin d’avoir foi en « Son sang » (Romains 3 : 25). Dans la chambre haute, Jésus dit : « Car ceci est Mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés » (Matthieu 26 : 28). « Le péché est la transgression de la loi » (1 Jean 3 : 4), et Jésus dit clairement que Son sang peut « remettre » ou ôter nos péchés. Jean s’écria : « À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par Son sang » (Apocalypse 1 : 5).

Est-il possible de croire en ce que nous ne pouvons pas expliquer ? Je ne peux pas expliquer comment mon cœur bat, mais je sais qu’il le fait. Je ne peux pas expliquer comment mon cerveau fonctionnent, mais je suis reconnaissant pour cela. De même, je ne peux pas expliquer exactement comment le sang de Jésus-Christ a la puissance de laver le monde de ses péchés, de la transgression des dix commandements. Mais, je sais que c’est vrai. C’est ainsi, parce que la Bible le dit !

« Le Message de 1888 pour aujourd’hui » insiste énormément sur le sang de Jésus-Christ. « Le Seigneur, dans Sa grande miséricorde, envoya un très précieux message à Son peuple par les pasteurs Waggoner et Jones… L’efficacité du sang de Christ devait être présentée aux gens avec vigueur et puissance, afin que leur foi puisse saisir ses mérites… Tout péché reconnu devant Dieu avec un cœur contrit, Il l’enlèvera. Cette foi est la vie de l’Église » (Testimonies to Ministers, p. 91-93). Lucifer désir « la mort de l’Église ». Le diable est « un dieu de mort ». Entrez seulement dans n’importe quel magasin de disques et regardez les couvertures des albums de rock and roll.  Vous verrez des têtes de mort, des os en croix, des cimetières et des cercueils. Satan sait que « la vie de l’Église » dépend de la foi dans le sang de Jésus. Voilà pourquoi il veut que ce sujet soit « mort et enterré ». C’est le temps pour une résurrection.

« La vraie religion, la seule religion de la Bible » est « de croire au pardon des péchés, à la justice de Christ et au sang de l’Agneau » (1888 Materials, p. 948). Ceci est la vraie religion. Tout autre chose est une contrefaçon. « La foi saisit la justice de Christ et se l’approprie… Que le pécheur, par la foi, applique les mérites du sang d’un Rédempteur crucifié à son propre cas- ‘le Seigneur ma justice’ » (1888 Materials, p. 373, 375). Jésus est VOTRE JUSTICE. Vous devez avoir confiance en Lui pour ceci. Son sang fut versé POUR VOUS. Vous devez y croire. Votre foi personnelle doit « appliquer les mérites du sang d’un Rédempteur crucifié » à votre « propre cas ». Vous devez, par la foi, appliquer le sang purificateur de Christ pour couvrir vos péchés personnels de transgression des dix commandements. Voici la promesse : « Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ». Croyez-le.

La nuit de l’Exode, Dieu Lui-même dit aux Israélites : « On prendra de son sang, et on en mettra sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte des maisons ». Le Seigneur déclara : « Je verrai le sang, et Je passerai par-dessus vous » (Exode 12 : 7, 13). Ce fut la naissance de la nation juive. Elle est « née sous le sang ». Moins d’un an après la Conférence de Minneapolis, Ellen White a écrit dans The Review and Herald : « Aspergez le sang de l’Agneau du Calvaire sur les poteaux des portes, et vous serez en sécurité » (The Review and Herald, 3 septembre 1889). Cette « projection de la foi », dans le sang de Jésus, donnera à notre âme la naissance d’une nouvelle vie. Dieu Lui-même « passera par-dessus nos péchés. » « Nous sommes justifiés par Son sang » (Romains 5 : 9), car « le sang de Jésus Son Fils nous purifie de tout péché » (1 Jean 1 : 7).

Dans un chapitre sur la Pâque, la petite dame a écrit : « Mais il ne suffisait pas que l’agneau pascal fût immolé ; il fallait que son sang fut aspergé sur les poteaux de la porte. C’est ainsi que les mérites du Sauveur sont imputés aux âmes pour chacun individuellement, à condition qu’il s’approprie les vertus de Son sacrifice expiatoire » (Patriarches et prophètes, p. 249). La seule sécurité pour les Israélites, était le sang sur les poteaux des portes. Dieu a dit : ‘Je verrai le sang, et Je passerai par-dessus vous’ (Exode 12 : 13). Tous les autres dispositifs de sécurité seraient inutiles. Seul le sang sur les linteaux des portes barrerait le chemin pour que l’ange de la mort n’entre pas. Il n’y a de salut pour le pécheur, que dans le sang de Jésus-Christ, qui nous purifie de tout péché. L’homme d’un niveau intellectuel élevé peut avoir de vastes réserves de connaissances, il peut se livrer à des spéculations théologiques, il peut être grand et honoré des hommes, et être considéré comme le dépositaire du savoir ; mais à moins d’avoir la connaissance du salut de Christ crucifié pour lui, et de saisir par la foi la justice de Christ, il est perdu » (1888 Materials, p. 218).

Je suis juif (au moins aux trois-quarts). Je suis aussi le premier-né de ma mère. Croyez-moi, si je m’étais trouvé en Égypte quand l’ange de la mort est passé, j’aurais pris bien soin de m’assurer que mon père mette ce sang sur les linteaux de notre porte ! Pourtant, c’était seulement la vie physique de la personne qui était en jeu. Actuellement, nos âmes sont en jeu. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous tromper sur ce sujet. On nous a fait savoir que si nous « ne saisissons pas par la foi les mérites du sang de Christ », nous sommes perdus. Éternellement perdus. La phrase populaire : « vous n’avez qu’une seule vie », sera vraie pour ceux qui refuseront de faire confiance au sang de Jésus !

Dans son commentaire sur Romains 3 : 23, 24, Waggoner a écrit : « Tous ont péché, et tous sont coupables devant Dieu ; et la seule façon pour quiconque de pouvoir échapper à la condamnation finale, c’est grâce à la foi dans le sang de Christ. Tous ceux qui croient en Lui sont justifiés gratuitement par la grâce de Dieu et Sa justice leur est imputée bien qu’ils aient violé la loi » (L’Évangile dans le livre des Galates, p. 8, 1886). Dans son article « Expérience après la Conférence de Minneapolis en 1888 ; le danger du légalisme ; la liberté religieuse réaffirmée », Ellen White incita les pasteurs adventistes du Septième Jour à « en parler, à prier pour cela. Sans le sang versé, il n’y a pas de rémission des péchés. Alors, pourquoi ne pas insister sur la nécessité de la foi dans le sang de Jésus-Christ ? » (1888 Materials, p. 372).

« Combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s'est offert Lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant ! » (Hébreux 9 : 14).

John Bunyan écrivit une allégorie célèbre sur la vie chrétienne, ayant pour titre « Le voyage du pèlerin ». Dans l’histoire, Mr Chrétien se dirigeait vers la Cité Céleste avec un énorme fardeau sur le dos. Après être monté péniblement sur une colline, il arriva à la Croix. Là, son fardeau tomba de son dos et roula jusqu’en bas de la colline. C’est ce qui se passera pour nous, quand nous aurons une foi simple, comme un petit enfant, dans le sang de Jésus-Christ. Son sang « débarrassera notre conscience » du fardeau écrasant de notre culpabilité « devant Dieu » (Romains 3 : 19). Le « poids pesant » de la condamnation de la loi disparaîtra ! Je ne peux pas l’expliquer. Mais, je sais que c’est vrai. Je l’ai vécu !

Ceci seulement peut nous délivrer de l’esclavage « des œuvres mortes » (Hébreux 9 : 14). Que sont les « œuvres mortes » ? Pourquoi ? Ce sont nos propres efforts afin de nous rendre acceptables devant Dieu ! Ce sont « des œuvres mortes » parce qu’elles aboutissent à la « mort ». Nous ne pouvons pas gagner, ou faire des œuvres pour mériter le pardon de Jésus. Mais quand nous « apportons à Dieu les mérites de Christ », confiants seulement en Son sang versé, nous sommes « gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ » (Romains 3 : 24). La libération de la culpabilité ne vient pas de nos performances, mais de la foi en Son expiation ! Avec notre culpabilité enlevée, nous pouvons enfin « servir le Dieu vivant ». Voilà « Le voyage du pèlerin ». Louanges au Seigneur Jésus-Christ !

Beaucoup de gens sont hospitalisés dans des hôpitaux psychiatriques à cause de la culpabilité. L’un des plus grands défauts de la psychologie, dans les années 1990, provenait du fait qu’elle a « manqué le coche » en se montrant compréhensive envers la culpabilité dans la conscience humaine, parce que ce sont des péchés personnels, des transgressions des dix commandements. Peu de médecins spécialistes connaissent cette « vérité » concernant la loi, le péché, la culpabilité et la solution dans le sang de Jésus. Des psychologues font une fortune en essayant d’aider de nombreuses personnes, dont le véritable fardeau caché est la culpabilité. La culpabilité cause le stress, et détruit le bonheur et la joie de vivre.

Une fois, un homme dans cette situation se rendit chez son docteur. Il ressentait des douleurs dans le dos, la poitrine et la tête. Après avoir fait le résumé d’une série d’examen, le docteur déclara : « Je crois que je ne peux pas trouver de véritable cause physique à votre état. »

« Que dois-je faire ? » répondit l’homme accablé.

Après avoir réfléchi un moment, le docteur lui dit : « Je sais ! Vous avez besoin de quelque chose qui vous remonte le moral. Allez donc en ville demain soir, dans les rues de Fifth and Main. Il y a un clown qui donnera un spectacle pour les enfants de l’école. C’est très amusant. Peut-être que le fait de rire aux éclats apaisera vos pensées et vous aidera à faire partir vos symptômes. »

Le patient retira ses lunettes et, avec des yeux sombres de désespoir, il regarda le médecin. « Docteur », dit-il, « Je suis ce clown ! »

Cher lecteur, chère lectrice, la solution du problème de la culpabilité n’est pas le fou rire, le fait de relativiser les choses, la drogue, l’alcool, le plaisir, les livres de confiance en soi, les thérapies coûteuses ou même, les bonnes œuvres. La culpabilité peut être enlevée de la conscience, uniquement pas la foi dans le sang du Seigneur Jésus-Christ.

Les Écritures associent, « la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ » (Actes 20 : 21). Jésus dit : « Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle » (Marc 1 : 15). Salomon écrivit : « Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde » (Proverbes 28 : 13). La vraie foi et la repentance sont inséparables. La véritable foi est de s’accrocher aux promesses de Jésus, avec les deux mains. Nous ne pouvons absolument pas le faire, si une main tient encore nos péchés. Nous n’avons pas à « devenir justes » avant que Dieu enlève notre culpabilité. Mais nous devons faire un choix pour laisser partir le péché connu. Ce n’est pas une « bonne œuvre » pour gagner la faveur de Dieu, mais simplement l’accomplissement de Ses conditions. Parce que Dieu est toujours juste, Il peut « être juste tout en justifiant » uniquement « celui » qui s’abandonne et « qui a la foi en Jésus » (Romains 3 : 26).

Ézéchiel écrivit : « Revenez et détournez-vous de toutes vos transgressions, afin que l'iniquité ne cause pas votre ruine. » (Ézéchiel 18 : 30). Ellen White approuva : « Une confession ne sera jamais acceptée par Dieu si elle n’est pas accompagnée d’un repentir sincère et d’une réforme. Il faut qu’un changement radical de la vie l’accompagne et que tout ce qui n’est pas agréable à Dieu soit mis de côté » (Le meilleur chemin, p. 37). « Dieu exige le don inconditionné du cœur avant que la justification soit possible » (Messages choisis, vol. 1, p. 429). « Un pécheur est justifié devant Dieu quand il se repent de ses péchés » (Selected Messages, vol. 3, p. 194). « Dieu accueille, pardonne et justifie le croyant repentant » (Messages choisis, vol. 1, p. 367 ?). « La justice de Christ ne couvrira pas un seul péché que nous chérissons » (Christ’s Object Lessons, p. 430). « Christ doit être élevé, car Il est un Sauveur qui pardonne la transgression, l’iniquité et le péché, mais qui ne justifiera nullement le coupable non repentant » (The Review and Herald, 13 août 1889). Nous devons accepter la simple vérité biblique que « les péchés non confessés ne seront jamais pardonnés » (The Review and Herald, 16 décembre 1890).

Pourquoi devrions-nous hésiter à nous abandonner totalement à Jésus ? Ellen White posa ces questions pénétrantes : « Avez-vous le sentiment que c’est un sacrifice trop grand de tout céder au Seigneur ? Vous demandez-vous : ‘Qu’est-ce que Jésus a fait pour moi ?’ Le Fils de Dieu a tout donné pour notre rédemption : Sa vie, Son amour, Ses souffrances. Serait-Il possible que nous, les indignes objets d’un si grand amour, nous Lui marchandions nos cœurs ? (Le meilleur chemin, p. 43). Est-ce possible ? Alors que nous voyons l’amour de Christ, quand Il fut suspendu à la Croix, comment ne pouvons-nous pas nous abandonner ? Quand nous voyons Jésus séparé de Son Père à Gethsémani et au Calvaire, comment pouvons-nous refuser d’être séparés de nos péchés ?

La révélation d’un tel amour devrait rendre plus facile d’abandonner nos péchés, plutôt que de les garder. Qu’est-ce que le péché a déjà fait pour nous ? Comme le SIDA, il va nous détruire. Pourquoi ne pas le regarder bien en face, et lui dire : « ADIEU » ? N’oubliez-pas : « Si Jésus n’est pas le Seigneur de tout, Il n’est pas le Seigneur du tout ». Nous ne pouvons pas « ménager la chèvre et le chou ». Être quatre-vingt-dix-neuf pour cent pour Jésus, c’est en réalité être cent pour cent pour le diable.

Jésus « a vécu sur la terre au milieu des mêmes épreuves et des mêmes tentations que nous. Il a vécu sans péché. Il est mort pour nous et, maintenant, Il nous propose de prendre sur Lui nos péchés et de nous donner Sa justice. » (Le meilleur chemin, p. 60). Voici Son offre de trillions de dollars, une offre inestimable. L’accepterez-vous ? La justice de Christ sera-t-elle transférée sur votre compte ?

La phrase suivante précise la condamnation et la promesse « Si vous vous donnez à Lui et si vous L’accepté comme votre Sauveur, quelque coupable que votre vie ait pu être, vous êtes, grâce à Lui, considéré comme étant juste. Le caractère de Jésus-Christ est substitué à votre caractère, et vous avez accès auprès de Dieu comme si vous n’aviez jamais péché » (Le meilleur chemin, p. 60).

En 1893, Jones dit aux délégués : « Il se donna Lui-même pour nos péchés. Alors, je le répète, et vous le voyez, que c’est absolument pour vous et moi un choix vivant, quant à savoir si nous voulons avoir le Seigneur ou nous-mêmes, la justice du Seigneur ou nos péchés, si nous voulons suivre le chemin du Seigneur ou le nôtre ! Qui voulons-nous suivre ? [L’assemblée : Le chemin du Seigneur] » (1893 General Conference Bulletin, p. 404).

Ces paroles me rappellent l’histoire d’un jeune homme qui était déterminé à être plus malin qu’un vieux sage chinois. Avec un oiseau vivant, caché entre ses deux mains, le jeune homme demanda à l’homme sage : « L’oiseau est-il vivant ou mort ? » Si le vieil homme avait répondu : « Il est vivant », le jeune aurait étouffé rapidement l’oiseau pour lui prouver qu’il avait tort. Si sa réponse avait été : « Il est mort », le jeune homme aurait ouvert ses mains triomphalement et aurait laissé l’oiseau s’envoler.

Pour ne pas se faire duper, le vieux sage répondit : « Il sera comme vous choisissez ».

C’est la même chose avec votre salut ! Si vous choisissez de vous abandonner à Jésus, les livres du Ciel, bien qu’ils soient cachés, témoigneront du fait. La justice de Christ sera transférée sur votre compte, et vous serez accepté par Dieu. Mais, si vous choisissez de vous accrocher à vos péchés, votre culpabilité restera dans les livres. Le « choix de la vie » vous appartient. Il en sera, comme vous le choisirez. Vous finirez soit « mort », soit « vivant ». En 1888, « à Minneapolis… ils auraient vécu une riche expérience. Mais le moi a dit : Non !... Le moi lutta pour être le maître » (1888 Materials, p. 1030).  Voici la véritable bataille. La solution n’est pas dans les œuvres, mais dans la soumission.

Un jeune homme rebelle, quand il avait vingt ans, ne vivait pour personne d’autre que lui-même. Après avoir commis plusieurs crimes, il fut finalement attrapé et jeté en prison. Après avoir purgé sa peine, il sortit et partit à la recherche de ses anciens copains. N’ayant nulle part où aller pour sa première nuit de liberté, il se souvint de sa mère et décida de « faire un saut » chez elle. La dernière fois qu’il l’avait vue, c’était à son jugement. Là, elle était bien portante, avait les joues bien roses et elle pleurait. Mais quand la porte de sa maison fut ouverte par une femme âgée et usée, aux cheveux gris, il ne put comprendre tout de suite ce qui s’était passé. Pendant une seconde ou deux, il la regarda fixement. Quand la vérité le toucha enfin, il s’écria : « Oh ! Maman, qu’est-ce que je t’ai fait ? » Puis il eut des larmes de repentance qu’aucune peine ni aucune prison n’avaient jamais pu lui arracher.

Pierre a dit : « Que toute la maison d'Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. » (Actes 2 : 36). Quand finalement, nous réaliserons que nous avons crucifié Jésus avec nos péchés personnels en transgressant la loi de Dieu, cela nous motivera à nous soumettre, comme rien d’autre ne peut le faire. Nous nous écrierons : « Oh ! Jésus, qu’est-ce que je T’ai fait ? » Ne voulant plus faire de peine à Jésus, nous abandonnerons le péché. Quand nous considérerons « quel amour Il nous a témoigné » (1 Jean 3 : 1), ceci élèvera notre abandon très au-dessus de la peur d’une punition ou de l’espérance d’une récompense.

Ellen White l’approuva : « Le motif qui attire le cœur du pécheur est Christ, et Christ crucifié. Sur la Croix du Calvaire, Jésus s’est révélé au monde dans Son incomparable amour. Présentez-les ainsi aux foules affamées et la lumière de Son amour fera passer les hommes des ténèbres à la lumière, de la transgression à l’obéissance et à la véritable sainteté.

Contempler Jésus sur la Croix du Calvaire réveille la conscience devant le caractère atroce du péché, comme rien d’autre ne peut le faire. Ce fut le péché qui causa la mort du Fils bien-aimé de Dieu, et le péché est la transgression de la loi. Sur Jésus furent déposés les iniquités de nous tous. Le pécheur admet alors que la loi est bonne ; car il réalise qu’elle condamne ses mauvaises actions, tandis qu’il exalte l’amour sans égal de Dieu qui lui offre le salut grâce à la justice imputée de Celui qui ne connut pas le péché, dans la bouche duquel il n’y eut pas de fraude » (The Review and Herald, 22 novembre 1892).

« La justification par la foi est un mystère pour beaucoup. Un pécheur est justifié par Dieu, quand il se repent de ses péchés. Il voit Jésus sur la Croix du Calvaire. Pourquoi toute cette souffrance ? La loi de Jéhovah a été violée… et la peine prononcée contre le péché, est la mort. Mais : ‘Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle’ (Jean 3 : 16). Oh ! quel amour, quel incomparable amour ! Christ, le Fils de Dieu, qui meurt pour l’homme coupable. Le pécheur considère les obligations éternelles de la loi spirituelle de Dieu. Il voit l’amour de Dieu qui donne un Substitut et Garant au coupable, et ce Substitut est l’égal de Dieu.

La démonstration de la grâce dans le don du salut au monde remplit le pécheur d’étonnement. Cet amour de Dieu pour l’homme brise toutes les barrières. Le pécheur vient à la Croix, qui a été placée à mi-chemin entre la Divinité et l’humanité, et il se repent de ses péchés de transgression, car Christ l’a attiré à Lui. Il ne s’attend pas à ce que la loi le purifie du péché, car la loi n’a pas la qualité de pardonner pour sauver le transgresseur de cette loi. il se confie au sacrifice d’expiation comme son seul espoir, par la repentance envers Dieu, -parce que les lois de Son gouvernement ont été transgressées- et la foi dans notre Seigneur Jésus-Christ comme le Seul qui peut sauver et purifier le pécheur de toute transgression… Les pécheurs peuvent être justifiés par Dieu, seulement quand Il pardonne leurs péchés, remet la peine qu’ils méritent et les traite comme s’ils étaient réellement justes ; les recevant dans la faveur divine et les traitant effectivement comme s’ils étaient justes. Ils sont justifiés par la seule justice imputée de Jésus » (Selected Messages, vol. 3, p. 194, 195).

C’est le cœur du « Message de 1888 pour aujourd’hui ». Ellen White y fit référence comme étant « les charmes incomparables de Christ (Manuscript 5, 1889). Les yeux de la nature humaine doivent, d’une manière ou d’une autre, être détournés des feuilletons à « l’eau de rose », des choses mondaines étincelantes et séduisantes, et même de leurs propres œuvres, pour contempler Jésus suspendu sur le bois. À Minneapolis, « le Seigneur, dans Sa grande miséricorde, envoya un très précieux message à Son peuple par les pasteurs Waggoner et Jones… Beaucoup avait perdu Jésus de vue. Ils avaient besoin de tourner les yeux vers Sa divine personne, Ses mérites et Son amour immuable pour la famille humaine » (Testimonies to Ministers, p. 91, 92). Dans les années 1990, la plupart des gens avaient « perdu Jésus de vue » et tâtonnaient dans l’obscurité. Beaucoup demandaient : « Seigneur, nous voudrions voir Jésus » (Jean 12 : 21). Ne le révélerons-nous pas ? Si ce n’est pas maintenant, quand sera-ce ? Si ce n’est pas vous, qui sera-ce ?

Jésus dit : « Nul ne peut venir à Moi, si le Père qui M’a envoyé ne l’attire » (Jean 6 : 44). « Et Moi, quand J’aurai été élevé de la terre, J’attirerai tous les hommes à Moi » (Jean 12 : 32). Jésus attire le monde entier à Lui. L’humanité est tellement faible et impuissante que l’on ne peut même pas commencer nous-mêmes. Une voiture ne peut aller nulle part, tant que quelqu’un ne tourne pas d’abord la clé de contact. C’est la même chose avec nous.  Même la capacité de se repentir, de confesser nos péchés et d’avoir la foi en Son sang, sont un don de Sa grâce. Jésus est notre « Prince et Sauveur, pour donner à Israël la repentance et le pardon des péchés » (Actes 5 : 31). Ellen White fit ce commentaire : « Il est tout aussi impossible de se repentir sans avoir la conscience réveillée par l’Esprit de Dieu que d’obtenir le pardon sans Jésus-Christ » (Le meilleur chemin, p. 24). Jésus doit d’abord « réveiller notre conscience », avant même que vous voulions sortir du lit du péché.

Il est temps de se réveiller. Ceux qui désirent rester « endormis dans le désordre du péché », se font du mal à eux-mêmes. Satan a une provision infinie de somnifères. Mais l’alarme sonne : « Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et Christ t’éclairera » (Éphésiens 5 : 14). « Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité, et …, revenus à leur bon sens, ils se dégageront des pièges du diable, qui s’est emparé d’eux pour les soumettre à Sa volonté (2 Timothée 2 : 2 5, 26).

Il y avait beaucoup de programmes de « rétablissement » -de remise en forme- dans les années 1990. Mais le plus important est le « rétablissement en dehors du programme du diable, par le moyen de la justice par la foi » qui provient de la grâce de Jésus-Christ ! Que Son amour s’empare de nos cœurs !

Paul écrivit : « méprises-tu les richesses de Sa bonté, de Sa patience et de Sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? » (Romains 2 : 4). « Il faut qu’Il soit révélé aux pécheurs comme le Sauveur mort pour les péchés du monde. Car c’est la contemplation du Fils de Dieu sur la Croix du Calvaire qui commence à nous révéler le mystère de la rédemption ; la bonté de Dieu qui y éclate nous amène à la repentance. En mourant pour les pécheurs, le Fils de Dieu a manifesté un amour incompréhensible ; or, la contemplation de Son amour touche le cœur, frappe l’esprit et brise toute résistance… Le pécheur peut résister à cet amour, refuser de se laisser attirer par le Sauveur. Mais la révélation du plan du salut l’amènera repentant au pied de la Croix, et il comprendra que ses péchés ont causé les souffrances du Fils de Dieu » (Le meilleur chemin, p. 24, 25). L’amour de Jésus est un aimant qui attire sans cesse notre cœur à Lui. Pourquoi Lui résister ?

Dans cette décennie remplie de tremblement de terre, de divers vents de doctrine et d’une confusion générale, « Le Message de 1888 pour aujourd’hui » proclame « la justification par la foi dans le Garant » (Testimonies to Ministers, p. 91). Jésus seul est « notre Garant ». Sa parole est une parole « plus certaine » (2 Pierre 1 : 19). Christ est « une ancre de l’âme, sûre est solide » (Hébreux 6 : 19). Par Son obéissance parfaite, Il a satisfait aux demandes de la loi et mon espérance est basée sur le fait que je regarde à Lui comme mon Substitut et Garant, qui a obéi parfaitement à la loi pour moi. Par la foi dans Ses mérites, je suis libéré de la condamnation de la loi. Il me revêt de Sa justice, qui répond à toutes les exigences de la loi. Je suis parfait en Lui qui apporte la justice éternelle. Il me présente à Dieu dans le vêtement céleste sans tache dont aucun fil n’a été tissé par un être humain. Tout vient de Christ, l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde, et toute la gloire, l’honneur et la majesté doivent Lui être rendus.

Gabriel prédit que Jésus allait « amener la justice éternelle » (Daniel 9 : 24). Il l’a fait, et elle est effective pour vous tout de suite par la foi. « La disposition réalisée est complète, et la justice éternelle de Christ est placée sur le compte de toute âme croyante. La robe précieuse, sans tache, tissée sur le métier du Ciel, a été procurée pour le pécheur croyant et repentant. Et il peut dire : ‘Je me réjouirai en l’Éternel, mon âme sera ravie d’allégresse en mon Dieu ; car Il m’a revêtu des vêtements du salut, Il m’a couvert du manteau de la délivrance’ (Ésaïe 61 : 10) » (Messages choisis, vol. 1, p. 461).  Elle coûta la vie de Jésus. Pour nous, elle est un don gratuit.

« Le Message de 1888 pour aujourd’hui », qui est le message du troisième ange, parle des « commandements de Dieu » et de « la foi de Jésus » (Apocalypse 14 : 12). Qu’est-ce que « la foi de Jésus » ? Voici la réponse : « Le message du troisième ange est la proclamation des commandements de Dieu et de la foi de Jésus-Christ… ‘La foi de Jésus’. On en parle, mais elle n’est pas comprise. En quoi consiste la foi de Jésus, qui fait partie du message du troisième ange ? Jésus devenant notre Porteur du péché, afin de pouvoir devenir notre Sauveur pardonnant le péché, fut traité comme nous le méritons. Il vint dans notre monde et prit nos péchés pour que nous puissions obtenir Sa justice. La foi dans la capacité de Christ de nous sauver abondamment, pleinement et entièrement, est la foi de Jésus » (1888 Materials, p. 217). Jésus-Christ peut le faire ! Il se transporta au Ciel, et Il peut nous y transporter aussi !

Jésus dit : « Celui qui croit en Moi a la vie éternelle » (Jean 6 : 47) et : « Celui qui croit en Lui n’est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu » (Jean 3 : 18). Dans son article « Souvenirs de Minneapolis », Ellen White écrivit concernant « la lumière très précieuse… du grand sujet de la justice de Christ en relation avec la loi… qui doit constamment être tenue devant le pécheur comme son seul espoir de salut » (1888 Materials, p. 212). « Constamment », c’est tous les combien ? « Le pécheur doit toujours regarder au Calvaire ; et avec la foi simple d’un petit enfant, il doit se reposer sur les mérites de Christ, en acceptant Sa justice et en croyant en Sa miséricorde » (The Review and Herald, 20 mars 1894). Est-ce que votre Père céleste vous aime ? Oui. Alors, pourquoi ne pas nous « reposer sur les mérites de Christ » ? et nous réjouir du « pardon complet et total du péché » grâce au sang de Jésus ?

 

 

Chapitre 15

SA PRÉSENCE EN NOUS

Index

 

« Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés ! » (Matthieu 5 : 6). « Mais á tous ceux qui L’ont reçue, à ceux qui croient en Son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jean 1 : 12). « En sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi » (Éphésiens 3 : 17). « Il n’a fait aucune différence entre nous et eux, ayant purifié leurs cœurs par la foi » (Actes 15 : 9).

Si un tuyau de vidange, dans votre cuisine, est bouché, ce n’est pas suffisant de seulement nettoyer les eaux sales qui débordent. Il faut déboucher le tuyau sous l’évier. De même, nous avons besoin de quelque chose de plus que la justice imputée de Christ pour couvrir notre passé de péché. Il nous faut « Sa présence dans notre vie, en nous », pour empêcher l’écoulement continuel des « égouts » du péché.

La Bible révèle clairement la double nature de notre problème :

1)      Un passé de péché

2)      Un cœur égoïste

Nous sommes incapables de résoudre le double problème, mais Jésus le peut. « Vous ne pouvez changer votre cœur et le passé {problème nº 1}, vous ne pouvez changer votre cœur et le sanctifier {problème nº 2}. « Mais Dieu promet de faire tout cela pour vous par Jésus-Christ » (Le meilleur chemin, p. 48). Le huitième élément essentiel du « Message de 1888 pour aujourd’hui », que Dieu « envoya à Son peuple par les pasteurs Waggoner et Jones », est que maintenant Jésus « communique l’inestimable don de Sa propre justice à l’être humain impuissant » (Testimonies to Ministers, p. 91, 92).

Le message du troisième ange fournit la solution au plus profond problème de toute l’humanité. Chaque personne dans le monde a besoin d’être délivrée de la culpabilité et ressent aussi le besoin d’une puissance pour transformer le cœur. Et c’est précisément ce que le Ciel nous offre actuellement en Jésus-Christ. Notons-le bien : « Le pardon de Dieu n’est pas simplement un acte judiciaire par lequel Il nous affranchit de la condamnation. Ce n’est pas simplement le pardon du péché, s’en est la délivrance. L’amour rédempteur transforme le cœur » (Une vie meilleure, p. 135). La justification biblique, qui est le pardon des péchés, est :

1)      Un acte judiciaire qui nous libère de la condamnation de la loi, et

2)      Le moyen pour l’amour rédempteur de Dieu de transformer notre cœur et de nous sauver du péché.

Tout simplement, ceux qui sont réellement pardonnés sont transformés !

Paul écrivit : « justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient » (Romains 3 : 22). Le mot grec « pour » signifie littéralement « dans ». E. J. Waggoner fit ce commentaire dans Signs : « Notez aussi que la justice par la foi de Jésus-Christ est ‘pour tous et sur tous ceux qui croient’. Sur le mot traduit ‘pour’, dans le sens de ‘dans’ (dans le sens strict et usuel de eis {le mot grec de ‘pour’}, entrant dans le cœur, l’être intérieur, de tous ceux qui ont la foi’. Ceci est exactement en accord avec la promesse de Dieu dans l’alliance : ‘Je mettrai Ma loi au-dedans d’eux, Je l’écrirai dans leur cœur’ (Jérémie 31 : 33). La justice qui vient par la foi n’est pas superficielle ; elle est réelle, et devient une partie de l’individu » (Signs of the Times, 8 septembre 1892).

Ce « don inestimable » de la justice de Jésus-Christ, qui « devient une partie de l’individu », est accordé par le Seigneur « à l’être humain impuissant » (Testimonies to Ministers, p. 92). Comme un enfant perdu dans la neige, nous sommes impuissants. Mr. Chrétien, dans Le voyage du pèlerin, ne pouvait pas enlever l’énorme fardeau qu’il avait sur le dos. « Il nous est impossible, par nous-mêmes, de nous arracher à l’abîme dans lequel nous sommes plongés. Nos cœurs sont mauvais, et nous sommes incapables de les changer » (Le meilleur chemin, p. 16). « Étant mauvais, nous ne pouvons pas obéir parfaitement à une loi sainte » (Le meilleur chemin, p. 60). Mais nous pouvons venir à Jésus dans notre impuissance. « Jésus aime nous voir venir à Lui tels que nous sommes, pécheurs, impuissants, dépendants » (Le meilleur chemin, p. 50). En 1893, le pasteur Jones lut la citation ci-dessus, aux délégués, et il fit ce commentaire : « Qu’est-ce que ‘pécheur’ ? L’assemblée répondit : ‘plein de péchés’. Jésus aime-t-Il nous voir venir à Lui tels que nous sommes, plein de péchés ? L’assemblée acquiesça. » (General Conference Bulletin, p. 264).

 Ellen White poursuivit : « Nous pouvons aller à Lui et nous jeter à Ses pieds avec nos faiblesses, nos égarements, nos péchés. Il met Sa gloire à nous combler de Son amour, à panser nos blessures et à nous purifier de toute impureté… Nul n’est pécheur au point de ne pouvoir trouver force, pureté et justice en Celui qui est mort pour nous » (Le meilleur chemin, p. 50, 51). « Par Jésus, l’homme déchu, faible et impuissant, a pu de nouveau avoir accès à la source de la puissance infinie » (Le meilleur chemin, p. 18). « La justice de Dieu a été personnifiée par Jésus : en Le recevant, nous recevons la justification… Elle ne s’obtient ni par des luttes douloureuses, ni par un labeur épuisant, ni pas des dons ou des sacrifices ; elle est donnée gratuitement à toute âme qui a faim et soif de la recevoir…  ‘Et Voici le nom dont on l’appellera : L’ÉTERNEL NOTRE JUSTICE… La justice de Dieu est personnifiée par Christ. Nous recevons la justice en Le recevant » (Une vie meilleure, p. 31).

Le « très précieux message » qui arriva à Minneapolis « invita le peuple à recevoir la justice de Christ, qui est rendue manifeste dans l’obéissance à tous les commandements de Dieu » (Testimonies to Ministers, p. 91, 92). Notons-le bien, c’est « la justice de Christ » qui doit être « rendue manifeste ». Nous ne pouvons pas être justifiés, ni sauvés par des œuvres ; nous ne pouvons pas changer notre cœur, ni garder la loi avec nos propres forces. Pourtant, « l’homme ne pourra jamais être sauvé dans la désobéissance » (The Review ans Herald, 1er avril 1890). Si nous voulons seulement abandonner le péché et nous soumettre à Jésus, Sa puissance sur nous et en nous sera « manifestée » par une vie d’obéissance. « Afin que votre foi soit fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu » (1 Corinthiens 2 : 5). Paul s’est réjoui de ce que dans sa « faiblesse… la puissance de Christ repose sur moi » (2 Corinthiens 12 : 9).

Ellen White expliqua : « S’il est vrai que nous ne pouvons rien faire pour changer nos cœurs, ou pour nous rendre tels que Dieu nous veut ; si nous ne devons avoir aucune confiance en nous-mêmes ou en nos bonnes œuvres, notre vie révèlera néanmoins que l’Esprit de Dieu demeure en nous » (Le meilleur chemin, p. 55). Le pasteur Jones fit ce commentaire précis à la session de la Conférence Générale de 1893 : « Vous voyez donc, que l’intention de Dieu est que, quand Il sera là, Il se montrera à travers nous » (1893 General Conference Bulletin, p. 263).

C’est ce dont nous avons besoin. Nous avons besoin que Jésus « se montre à travers nous ». Dieu nous créa à Sa propre image, et Son plan est « que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle » (2 Corinthien 4 : 11). Le but du Ciel est : « Christ en vous, l’espérance de la gloire » (Colossiens 1 : 27). Jésus a dit : « Je veux faire Ta volonté, Mon Dieu ! Et Ta loi est au fond de Mon cœur ». « Voici, Je viens pour faire Ta volonté, ô Dieu, Ta volonté » (Psaume 40 : 9 ; Hébreux 10 : 7). Quand Jésus-Christ entre dans notre cœur, Il apporte Sa justice avec Lui, et le résultat est une vie d’obéissance à la loi de Dieu. « Loin de dispenser l’homme de l’obéissance, la foi, et la foi seule, le rend participant de la grâce de Jésus-Christ, qui le met à même d’être obéissant » (Le meilleur chemin, p. 58). E. J. Waggoner a écrit que, quand un homme « a Christ, il doit avoir la loi, car Christ est la personnification de la loi » (Signs of the Times, 8 septembre 1892). Et aussi : « la justice – la conformité à la loi- vient seulement par la foi en Christ » (Signs of the Times, 22 septembre 1892). Et aussi : « La justice – la conformité à la loi- vient seulement par la foi en Christ » (Signs of the Times, 22 septembre 1890).

Jésus a dit : « Si vous M’aimez, gardez Mes commandements » (Jean 14 : 15). Notons la relation entre l’amour et la loi. La seule façon de « garder » la loi, est par l’amour. Et la seule façon d’aimer est de réaliser d’abord Son amour infini pour nous ! Comme il est écrit : « Nous L’aimons, parce qu’Il nous a aimés le premier » (1 Jean 4 : 19). « Si nos cœurs sont transformés à la ressemblance de Dieu, si l’amour divin est implanté dans notre âme, ne mettrons-nous pas en pratique la loi de Dieu dans notre vie ? » (Le meilleur chemin, p. 58). Oui, nous la mettrons en pratique.  Ainsi, si nous voulons davantage obéir à la loi, nous devons recevoir davantage de l’amour de Jésus-Christ !

L’obéissance ne nous fait rien gagner. Si une mère disait à son fils de sortir la poubelle, et qu’il lui obéisse, cela lui ferait-il mériter son amour ? Bien sûr que non ! De la même manière « Nous ne gagnons pas le salut par notre obéissance, puisque le salut est un don gratuit de Dieu, qui s’obtient par la foi. Par contre, l’obéissance est le fruit de la foi » (Le meilleur chemin, p. 58).

Mais si le petit garçon refusait de sortir la poubelle, qu’est-ce que cela voudrait dire à propos de son amour pour sa mère ? Ainsi, l’obéissance est un test de notre amour. « Là est la pierre de touche. Si nous demeurons en Jésus, si l’amour de Dieu demeure en nous, nos sentiments, nos pensées, nos actes seront conformes à la volonté de Dieu telle qu’elle est exprimée dans les préceptes de Sa sainte loi » (Le meilleur chemin, p. 59).

J’ai passé beaucoup d’années dans plusieurs écoles, subissant un grand nombre d’examens. Il y avait des concours, des examens de fin de trimestre et des examens de fin d’année. Dieu également a un test. Il s’appelle : « La pierre de touche ». C’est un test d’obéissance. Et l’amour est le seul moyen de le réussir ! Comme il est écrit : « L’amour est donc l’accomplissement de la loi » (Romains 13 : 10). « Une obéissance, une soumission qui a l’amour pour mobile, voilà la véritable preuve de notre conversion » (Le meilleur chemin, p. 58). Ceux qui réussissent ce test recevront les diplômes de l’éternité au jour de la remise des diplômes. « Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville ! » (Apocalypse 22 : 14).

Si vous demandiez à un père pourquoi il ne tuerait jamais son propre enfant, est-ce qu’il dirait : « C’est parce qu’il y a une loi, dans cet État, contre le meurtre des enfants. Si je le faisais, j’irais en prison ? » Ou lui dirait-il : « C’est parce que le sixième commandement dit : ‘Tu ne tueras point’ ? » Bien sûr que non. La raison pour laquelle il ne ferait jamais une chose pareille, est parce qu’il aime son enfant ! C’est la raison que la Bible donne, pour laquelle nous garderons Ses commandements. Comme il est écrit : « Car l’amour de Dieu consiste à garder Ses commandements » (1 Jean 5 : 3). Sans amour, il n’y a pas de véritable obéissance à la loi.

Le message : « Étant justifiés par la foi » (Romains 5 : 1), est le moyen le plus pur employé par le Ciel pour que « l’amour de Dieu » soit « répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné » (Romains 5 : 5). Ici, la venue de l’Esprit est un don. Pierre dit : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2 : 38). Remarquez bien l’ordre des choses. Paul et Pierre s’accordent pour dire que :

1.       Nous devons d’abord être justifiés pour « le pardon des péchés »,

2.       Ensuite, nous pouvons recevoir le don du Saint-Esprit,

3.       Et puis, avec « l’amour de Dieu » dans nos cœurs, nous pouvons obéir aux paroles de Jésus : « Si vous M’aimez, gardez Mes commandements » (Jean 14 : 15).

Si nous oublions cet ordre, notre vie sera pleine de désordre, de découragement, et de désespoir. Ces « 3 D » viennent du 4ème « D », le diable !

C’est par le message « Étant justifiés par la foi » (Romains 5 : 1) que Jésus-Christ « transmet le don inestimable de Sa propre justice à l’être humain impuissant » (Testimonies to Ministers, p. 92). C’est par le don de « la puissance spéciale du Saint-Esprit » que nous sommes « rendus capables de garder la loi ». C’est par « le Message de 1888 pour aujourd’hui » que « la justice de la loi est « accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’Esprit » (Romains 8 : 4). C’est par le message de « la justice de Christ en relation avec la loi » que le peuple du troisième ange apparaîtra. « C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus » (Apocalypse 14 : 12).

« Les œuvres » n’ont pas de place dans la justification. « L’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi » (Romains 4 : 6). Pourtant, quand Christ entre dans le cœur par la foi, nous sommes « créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions » (Éphésiens 2 : 10). Ceux qui sont « justifiés par Sa grâce » s’appliqueront « à pratiquer de bonnes œuvres » (Tite 3 : 7, 8). « Mais Christ, après avoir racheté l’homme de la condamnation de la loi {justification}, pouvait accorder la puissance divine du Saint-Esprit pour s’unir à l’effort humain » (Patriarches et prophètes, p. 64). Alors, avec cette « puissance spéciale du Saint-Esprit », unie à nos efforts humains, nous pouvons enfin vraiment faire « le Voyage du Pèlerin » dans notre cheminement vers la Cité céleste.

La vraie « foi… est agissante par l’amour » (Galates 5 : 6). C’est la seule chose qui « agisse » ! Le reste n’agit pas et a besoin de rester « fixe ». Essayer « d’œuvrer » pour être justifié ou accepté par Dieu est de l’esclavage ! C’est comme essayer de conduire une voiture avant s’avoir mis de l’essence dans le réservoir ! Avez-vous jamais vu un hamster tourner dans sa cage ? Il ne va nulle part. Nous non plus, sauf si nous faisons converger notre vie sur la grâce de Dieu. Babylone est « tombée » et elle est devenue « un repaire de tout oiseau impur et odieux » (Apocalypse 18 : 2). Le message du troisième ange révèle que le seul espoir pour ceux qui « ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » est d’être « gratuitement justifiés par Sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ » (Romains 3 : 23, 24).

Paul réprimanda ses propres convertis, qui avaient été détournés de « cette vérité ». Avec véhémence, il leur demanda : « O Galates dépourvus de sens ! qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui Jésus-Christ a été peint comme crucifié ? Voici seulement ce que je veux apprendre de vous : Est-ce par les œuvres de la loi que vous avez reçu l’Esprit, ou par la prédication de la foi ? (Galates 3 : 1, 2). Les Galates avaient « reçu l’Esprit », non pas en se concentrant sur leurs « œuvres de la loi », mais par la foi dans le Crucifié. Mais ils avaient été « fascinés » pour détourner les yeux loin de la Croix ! Résultat : ils mouraient spirituellement. La foi en Jésus ouvrirait de nouveau la porte afin que le Saint-Esprit entre, et alors leurs œuvres pour Dieu aideraient à faire avancer la vérité.

Un an après Minneapolis, Ellen White écrivit : « Le message actuel, la justification par la foi, est un message venant de Dieu ; il a les lettres de créance divines, car ses fruits sont pour la sainteté » (The Review and Herald, 3 septembre 1889). Ce message est un moyen de transmission de la puissance de Dieu. Il est « la porte » par laquelle on peut recevoir la justice impartie de Jésus-Christ. Le Dieu, qui lança des éclairs et des coups de tonnerre au Mont Sinaï, nous accordera gratuitement la puissance infinie de Son Saint-Esprit, quand nous aurons foi en Celui qui mourut pour nous au Calvaire. Le Dieu, qui a écrit de Son doigt les dix commandements sur la pierre, parle à ceux qui ont confiance dans le sang de Jésus. « Je mettrai Mes lois dans leur esprit, Je les écrirai dans leur cœur » (Hébreux 8 : 10). Cette « nouvelle » alliance est basée sur les « meilleures promesses » de Jésus-Christ. (Hébreux 8 : 6, 8-10). Jésus fait pour nous ce que nous ne pouvons pas faire de nous-mêmes. Il en résulte, une « nouvelle » expérience.

Le Saint-Esprit, qui nous vient par le canal de la justification par la foi, est plus puissant que la chaire. « La résistance au péché et la victoire ne seraient rendues possibles qu’au moyen de la troisième Personne de la Divinité, qui viendrait, non pas avec un pouvoir amoindri mais avec la plénitude de la puissance divine… Le Christ a donné la plénitude de la puissance divine de Son Esprit pour que nous puissions vaincre nos défauts, héréditaires ou acquis, et pour que l’Église reçoive l’empreinte de Son caractère » (Jésus-Christ, p. 675). Jésus-Christ « a pourvu afin que le Saint-Esprit soit accordé à toute âme repentante, pour la gardé du péché » (Jésus-Christ, p. 300). Au lieu d’œuvrer pour gagner Sa faveur, pourquoi ne pas suivre ce conseil : « Soumettez-vous donc à Dieu », et en Sa puissance, « résistez au diable, et il fuira loin de vous » (Jacques 4 : 7). Quand Satan frappe à la porte de votre cœur, envoyez Jésus à cette porte ! Citez l’Écriture !

Les gros titres des journaux d’aujourd’hui annoncent des « coups de tonnerre » plus retentissants qu’au Mont Sinaï : « La corruption qui existe dans le monde par la convoitise » (2 Pierre 1 : 4). Les reportages quotidiens dans les journaux, à la radio et à la télévision soulèvent le cœur de dégoût. Le monde est captif du péché. Jésus dit : « Quiconque se livre au péché est esclave du péché » (Jean 8 : 34). Jésus seul est la puissance libératrice. « Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres » (Jean 8 : 36). « Le Message de 1888 pour aujourd’hui » révèle que : « Toute puissance est mise entre Ses mains, pour qu’Il puisse distribuer de riches dons aux hommes, communiquant le don inestimable de Sa propre justice à l’être humain impuissant » (Testimonies to Ministers, p. 91, 92). Il y a plus de cent ans, E. J. Waggoner a écrit dans Signs : « Christ entre dans le cœur, non parce qu’Il est libéré du péché, mais afin de le libéré du péché » (Signs of the Times, 14 juillet 1890). Son ancien article est « la vérité présente » pour aujourd’hui. Ses œuvres « le suivent » encore.

Quelqu’un qui prétend être un chrétien doit être différent de l’homme moyen du monde. On raconte l’histoire célèbre d’un jeune soldat qui combattait dans l’armée d’Alexandre le Grand. Lors d’une bataille, le jeune se conduisit comme un lâche et s’enfuit. Quelques jours plus tard, il fut amené devant Alexandre. « Comment t’appelles-tu ? » demanda le grand Général. « Alexandre », répondit le soldat. Après avoir réfléchi quelques instants, le prince de Macédoine dit clairement : « Ou bien tu changes de conduite, ou bien tu changes de nom ! » C’est la même chose pour nous. Paul écrivit : « Quiconque prononce le nom du Seigneur, qu’il s’éloigne de l’iniquité » (2 Timothée 2 : 19).

Jésus-Christ à la puissance de « sauver son peuple de ses péchés » (Matthieu 1 : 21). Jésus a dit : « Le disciple n’est pas plus que le maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître » (Luc 6 : 40. Nous devons devenir comme Lui par Sa grâce. Pierre révèle le plan de la grâce. « Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus-Christ à Sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera Lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. À Lui soit la puissance aux siècles des siècles ! Amen ! » (1 Pierre 5 : 10, 11). Quand nous avons été « justifiés par Sa grâce », et que nous ne sommes plus « coupables devant Dieu », nous n’avons pas à avoir peur d’un niveau élevé. Le but du Christianisme, c’est d’être comme Jésus. Et c’est dans le conteste de la grâce seule que le Seigneur peut rendre nos caractères parfaits.

Ellen White approuva : « Ses disciples doivent donc devenir semblables à Lui, c’est-à-dire, former, par la grâce de Dieu, des caractères conformes aux principes de Sa sainte loi. Telle est la sanctification selon les Écritures. Elle n’est possible que par la foi en Jésus-Christ et par la puissance de l’Esprit habitants dans le cœur… Le chrétien connaît les sollicitations du péché, mais il lui fait constamment la guerre. Et, grâce au secours du Sauveur, la faiblesse humaine s’unit à la puissance divine et le croyant s’écrie : ‘Grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ !’ (1 Corinthiens 15 : 57) » (La tragédie des siècles, p. 510).  Une fois, Théodore Roosevelt a dit : « Les plus grandes victoires sont encore à gagner. Les plus grandes actions sont encore à mener ». C’est certainement vrai dans la vie de la personne qui s’abandonne à Jésus-Christ.

Il n’y a qu’une seule union qui peut être réalisée. C’est « l’union divine et humaine ». L’humanité a été unie à la Divinité en la personne de Jésus-Christ. Par la puissance de Son Père, qu’Il a reçue par la foi, Jésus-Christ « a condamné le péché dans la chair » (Romains 8 : 3). En tant que notre Frère aîné, Jésus conclut le message à Laodicée par ces paroles : « Celui qui vaincra, Je le ferai asseoir avec Moi sur Mon trône, comme Moi J’ai vaincu et Me suis assis avec Mon Père sur Son trône » (Apocalypse 3 : 21). Comme Jésus a vaincu par la foi en Son Père, nous aussi nous pouvons vaincre « par la foi en Christ, …

 


 

 

Chapitre 16

RASSEMBLONS LES ÉLÉMENTS

Index

 

Le message du troisième ange est « Le Message de 1888 pour aujourd’hui ». Il proclame « les commandements de Dieu et la foi de Jésus » (Apocalypse 14 : 12). C’est une alliance inspirée par l’Esprit des dix commandements et de l’Évangile de la grâce de Dieu. Jésus-Christ est le centre de ce message. Le point central est ce qu’Il a donné sur la Croix pour toute l’humanité, et ce qu’Il peut faire dans toute âme qui s’abandonne à Lui.

E. J. Waggoner a écrit : « Laissons le lecteur essayer de se représenter la scène. La loi se dresse comme témoin prompt à se prononcer contre le pécheur. Elle ne peut pas changer le pécheur et ne le désignera pas comme un homme juste. Le pécheur condamné essaye encore et encore d’obtenir la justice venant de la loi, mais elle résiste à tous ses efforts. Elle ne peut pas être achetée par quantité de pénitences ou de prétendues bonnes actions. Mais Christ est là, ‘plein de grâce’ et de vérité, attirant à Lui le pécheur. Enfin, fatigué de sa lutte vaine pour obtenir la justice par la loi, le pécheur écoute la voix de Christ et se réfugie dans Ses bras ouverts. Caché en Christ, il est recouvert de la justice, et voici : Il a obtenu par la foi en Christ, la justice pour laquelle il avait vainement lutté. Le pécheur a la justice exigée par la loi, et c’est ‘l’article garanti d’origine’, car il l’a obtenue de la Source de la justice ; de la véritable source d’où est venue la loi » (Christ et Sa justice, p. 43, 44, 1890).

Encore un autre extrait de E, J. Waggoner : « Et maintenant, voici un très bref résumé sur les versets que nous avons commentés. Premièrement, tous sont coupables, condamnés par la loi, de sorte qu’ils ne peuvent pas obtenir d’elle la justice qu’elle exige. Ils essayent encore et encore, mais en vain ; ils ne peuvent pas détourner sa juste condamnation. Mais, maintenant, Christ entre en scène. Il est Celui d’où la loi puise toute sa justice, et Il promet de la donner gratuitement à tous ceux qui l’acceptent. Il peut le faire car la grâce, aussi bien que la vérité, viennent de Lui. Le pécheur accepte Christ, en tremblant, sachant pourtant que c’est son seul espoir. Christ le couvre de la robe de justice (Ésaïe 61 : 10) et met Sa justice dans son cœur. Il enlève le vêtement sale, le revêt d’un vêtement neuf et dit : ‘Vois, Je t’enlève ton iniquité, et Je te revêts d’habits de fête’ (Zacharie 3 : 3-5). » (Signs of the Times, 8 septembre 1890).

A. T. Jones dit : « Ainsi, de même que nos péchés réellement commis Lui furent imputés, afin que Sa justice puisse nous être imputée ; de même, le fait qu’Il affronte et conquiert victorieusement, dans la chair, la disposition à pécher et que, dans la même chair, Il manifeste Sa justice, nous rend capables en Lui, et en nous, d’affronter et de vaincre dans la chair cette même disposition à pécher, et de manifester la justice dans la même chair. Ainsi en est-il pour les péchés que nous avons réellement commis, pour ceux qui sont passés, Sa justice nous est imputée, comme nos péchés Lui ont été imputés. Et pour nous garder de pécher, Sa justice nous est impartie dans notre chair ; comme notre chair, avec sa disposition à pécher, Lui a été impartie. Ainsi, c’est un Sauveur entier, complet. Il nous sauve de tous les péchés que nous avons réellement commis ; et nous sauve également de tous les péchés que nous pourrions commettre, en demeurant séparés de Lui » (La voie consacrée, soulignements de l’auteur).

De R. T. Nash, un témoin oculaire à Minneapolis, « l’auteur de cette petite brochure, présent à la Conférence Générale de Minneapolis en 1888, vit et entendit beaucoup de différentes choses qui eurent lieu et dit : Madame E. G. White de Californie était présente, le docteur E. J. Waggoner et le pasteur Alonzo T. Jones de Californie étaient là aussi. Jones et Waggoner étaient chargés, chaque matin, de conduire les services de culte et la conférence. Ils nous enseignèrent, de la manière la plus simple et la plus aimable, que Jésus, l’Agneau de Dieu, prit sur Lui tout notre fardeau de péchés et donna Sa vie pour nous. Qu’Il paya toute la dette et nous rendit libres. Qu’il prit tous nos péchés et, en échange, nous donna Sa justice. Qu’Il prit nos robes sales et nous donna la robe blanche de Sa justice à la place. Quel merveilleux échange ! ‘Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité’ (1 Jean 1 : 9). ‘Ayant été affranchis du péché’, (Romains 6 : 18) ‘le don de la justice’ (Romains 5 :17, 18) était à nous par la foi » (Manuscripts ans Memories of Minneapolis 1888, p. 352-354).

Ellen White a écrit : « Le Seigneur, dans Sa grande miséricorde, envoya le plus précieux message à Son peuple par les pasteurs Waggoner et Jones. Ce message devait montrer au monde, d’une manière frappante, le Sauveur élevé sur la Croix, le sacrifice pour les péchés du monde entier. Ce message présenta la justification par la foi dans le Substitut ; il invita les gens à recevoir la justice de Christ, qui est rendue manifeste par l’obéissance à tous les commandements de Dieu. Beaucoup ont perdu Jésus de vue. Ils avaient besoin de tourner les regards vers Sa divine personne, Ses mérites et Son amour immuable pour la famille humaine. Tout pouvoir est entre Ses mains pour distribuer de riches dons aux hommes, imputant le don inestimable de Sa justice à l’être humain impuissant. Voilà le message que Dieu ordonne d’annoncer au monde, c’est le message du troisième ange qui doit être proclamé d’une voix forte, accompagné de l’effusion de Son Esprit dans une grande mesure… C’est le témoignage qui doit être diffusé dans toute l’étendue du monde entier. Il présente la loi et l’Évangile, reliant les deux dans une union parfaite » (Testimonies to Ministers, p. 91, 92, 94).

Le dernier résumé de l’ouvrage Le meilleur chemin, pour moi, est le plus clair de tous. J’ai fait des commentaires, entre parenthèse, selon ce que nous avons étudié :

« La justice est définie [bibliquement] par la sainte loi de Dieu énoncée dans les dix préceptes donnés sur le Mont Sinaï… Avant la chute, il était possible à Adam d’acquérir un caractère juste par l’obéissance à la loi de Dieu. Mais il échoua, et, à cause de son péché, notre nature est déchue et nous ne pouvons pas nous rendre justes par nous-mêmes. Étant mauvais, nous ne pouvons pas obéir parfaitement à une loi sainte. Nous ne possédons pas de justice personnelle qui nous permette de répondre aux exigences de la loi de Dieu [notre état d’impuissance].

« Mais Jésus-Christ nous a préparé une issue. Il a vécu sur la terre au milieu des mêmes épreuves et des mêmes tentations que nous. Il a vécu sans péché [Sa justice]. Il est mort pour nous [l’Évangile de Sa grâce] et, maintenant, Il nous propose de prendre sur Lui nos péchés et de nous donner Sa justice [Son merveilleux cadeau]. Si vous vous donnez à Lui [la condition] et si vous L’acceptez comme votre Sauveur, quelque coupable que votre vie ait pu être, vous êtes, à cause de Lui, considéré comme étant juste. Le caractère de Jésus-Christ est substitué à votre caractère, et vous avez accès auprès de Dieu comme si vous n’aviez jamais péché [la justification par la foi et la justice imputée de Christ].

« Il y a plus : Jésus change votre cœur [sanctification] ; Il y habite par la foi [la justice impartie de Christ]. Ces rapports avec Jésus par la foi et cette reddition constante de votre volonté à la sienne [une expérience quotidienne de dépendance totale de Christ], il faut les maintenir. Tant que vous le ferez, Il produira en vous « le vouloir et le faire selon Son bon plaisir ». Vous pourrez donc dire : ‘Si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré Lui-même pour moi’ (Galates 2 : 20), C’est ainsi que Jésus pouvait dire à Ses disciples : ‘Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera pour vous’ (Matthieu 10 : 20).

« Alors, l’Esprit de Jésus-Christ, agissant en vous [le secret de la puissance], vous permettra de manifester les mêmes dispositions que Lui, et vous accomplirez les mêmes œuvres : des œuvres de justice [toute justice vient de Jésus], et d’obéissance [le véritable test].

« Nous n’avons donc en nous absolument rien dont nous puissions tirer vanité [tout orgueil vient de Lucifer]. Nous n’avons aucun sujet de nous glorifier. C’est sur la justice de Jésus qui nous est imputée [justification par la foi], et sur celle que Son Esprit produit en nous et par nous [la justice impartie de Christ], que reposent toutes nos espérances.  

« Quand on parle de la foi, il y a une distinction qu’il ne faut pas perdre de vue. Il est un genre de croyance essentiellement distinct de la foi. L’existence de Dieu, Sa puissance et la véracité de Sa Parole sont des faits que Satan lui-même et ses anges ne peuvent nier. La Bible nous dit : ‘Les démon croient aussi, et ils tremblent’ (Jacques 2 : 19) ; mais ce n’est pas là la foi. La foi –celle qui est agissante par la charité et qui purifie l’âme- n’est pas une simple adhésion à la Parole de Dieu ; c’est la reddition complète entre les mains du Sauveur de notre cœur et de toutes ses affections. C’est par le moyen de cette foi-là que l’âme est transformée à l’image de Dieu [La vraie foi qui agit]. Et ainsi le cœur qui, dans sa condition irrégénérée, ne se soumet pas à la loi de Dieu –il ne le peut même pas- trouve désormais son plaisir dans la pratique de Ses saints préceptes et s’écrie avec le Psalmiste : ‘Combien j’aime Ta loi ! Elle est tout le jour l’objet de ma méditation’ (Psaume 119 : 97). Et la justice de la loi peut être accomplie en nous ‘qui marchons, non selon la chair, mais selon l’Esprit’ (Romains 8 : 4) » (Le meilleur chemin, p. 59-61).

Un riche homme d’affaires américain entreprit un voyage en Chine. Il embaucha un pauvre Chinois pour lui faire traverser une rivière en bateau. Tandis que le pauvre homme ramait, l’homme d’affaire hautain lui demanda : « Savez-vous quel est le plus grand pays du monde ? » « Non », répondit l’homme sans culture. « Et quelle est le plus long fleuve ? » demanda l’homme riche, d’une manière sarcastique. « Je suis désolée », dit à nouveau le pauvre homme. « Qu’en est-il de la plus haute montagne ? » « Je ne peux pas dire ce que je ne sais pas », répondit le Chinois. L’homme riche se sentait tellement supérieur. Mais, à mi-chemin, au milieu de la rivière, un terrible orage s’abattit sur eux. L’homme d’affaires s’affolait car le petit bateau se remplissait d’eau. Le Chinois lui demanda : « Savez-vous nagez ? » « Non ! » cria l’homme riche, alors que le bateau commençait à couler. L’homme riche savait beaucoup de choses, mais il avait négligé d’apprendre ce qui aurait pu le maintenir en vie !

« Le Message de 1888 pour aujourd’hui » est la seule chose qui puisse maintenir nos âmes en vie. Si nous refusons de l’apprendre et de le vivre, il y a un grand risque que nous sombrions finalement « dans l’étang de feu » (Apocalypse 20 : 15).

Le drapeau américain est rouge, blanc et bleu. Ce sont les couleurs du message du troisième ange : le rouge pour la purification dans le sang de Christ ; le blanc pour la robe de Sa justice ; le bleu pour l’obéissance aux dix commandements, par la foi en Christ. N’allons-nous pas nous tenir sous Sa bannière ensanglantée, et faire flotter le drapeau de la vérité pour que le monde le voit ?

 


 

 

Chapitre 17

LE RÉVEIL DE 1889 POUR AUJOURD’HUI

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Peu après l’assemblée de Minneapolis, A. T. Jones, E. J. Waggoner et Ellen White firent le tour du pays, prenant la parole dans les camps meetings et les églises. Il y eut de formidables réveils, qui bientôt se répéteront quand le message sera vécu et prêché à partir de la Bible.

Février 1889 : « Œuvre de réveil dans l’église de Battle Creek » - « Les pasteurs A. T. Jones, J. O. Corless et d’autres ont pris une part active dans la conduite des réunions. Le thème principal insistait sur la justification par la foi, et cette vérité arriva comme la nourriture au temps convenable pour le peuple de Dieu. Les oracles vivants de Dieu furent présentés sous une nouvelle et précieuse lumière… Tout le monde a exprimé sa joie et sa gratitude, du fond du cœur, pour les sermons de frère A. T. Jones ; ils ont compris la vérité, la bonté, la miséricorde et l’amour de Dieu, comme jamais auparavant. Ils humilièrent leurs cœurs, confessèrent leurs péchés et supprimèrent tout ce qui avait séparé leurs âmes de Dieu, et le Seigneur fit s’élever de nouveaux chants et des louanges à Son nom… Beaucoup témoignèrent qu’ils étaient libres dans le Seigneur, -non pas de la tentation, car ils devaient y faire face chaque jour, - mais ils croyaient que leurs péchés étaient pardonnés » (The Review and Herald, 12 février 1889).

Mars 1889 : « Assemblées au Sud de Lancaster, Mass » - « Le pasteur Jones vint de Boston et œuvra avec énormément de zèle pour les gens, prêchant deux ou quelquefois trois fois par jour… Il y en a beaucoup qui témoignèrent que, lorsque les vérités pénétrantes avaient été présentées, ils avaient été convaincus à la lumière de la loi d’être des transgresseurs. Ils s’étaient confiés en leur propre justice. Maintenant ils la voyaient comme haillons sales, comparée à la justice de Christ qui est la seule acceptable pour Dieu. Tant qu’ils ne s’étaient pas vus comme des transgresseurs, ils se confiaient en leur propre justice ; mais maintenant, ils se voyaient avec un cœur dépravé et déchu. Ils avaient substitué d’autres dieux à la place du Père céleste.

Ils avaient lutté pour ne pas pécher, mais ils s’étaient confiés en leurs propres forces.

« Nous devrions aller à Jésus tels que nous sommes, confesser nos péchés et déposer notre âme impuissante sur le cœur de notre Rédempteur compatissant. Ceci abaisse l’orgueil du cœur et c’est une crucifixion du moi… L’action profonde de l’Esprit de Dieu a été ressentie dans presque tous les cœurs. Le témoignage général, rendu par ceux présents à l’assemblée, fut qu’ils avaient fait une expérience au-delà de tout ce qu’ils avaient connu auparavant… Je n’ai jamais vu une œuvre de réveil avancer avec une telle profondeur » (The Review and Herald, 5 mars 1889).

Juillet 1889 : « Camp-meeting à Ottawa, Kansas » - « Les frères A. T. et D. T. Jones, et d’autres, avaient œuvré avec persévérance pour graver la vérité dans les cœurs… Le Sabbat, on présenta des vérités qui étaient nouvelles pour la majorité de l’assemblée… La lumière, venant des oracles de Dieu, resplendit en rapport avec la loi et l’Évangile, en rapport avec le fait que Christ est notre justice ; ce qui sembla être, pour les âmes affamées de vérité, une lumière trop précieuse pour être reçue… Un frère parla du combat qu’il dût mener avant de pouvoir recevoir la bonne nouvelle que Christ est notre justice… Le Seigneur lui présenta la vérité clairement, révélant que seul le Christ est la source de toute espérance et de salut…

« Un de nos frères, en fonction comme pasteur, dit qu’il avait apprécié davantage la bénédiction et l’amour de Dieu, à cette réunion, que pendant toute sa vie auparavant… [Un autre] comprit que c’était un privilège pour lui d’être justifié par la foi ; il avait la paix avec Dieu et, en larmes, il confessa son soulagement et quelle bénédiction étaient entrés dans son âme… Nous remercions le Seigneur de tout cœur de posséder une précieuse lumière à présenter aux gens, et nous sommes heureux d’avoir un message qui est la vérité présente pour notre temps. La nouvelle que Christ est notre justice a apporté la délivrance à beaucoup, beaucoup d’âmes… Dans toutes les réunions, depuis la Conférence Générale, les âmes ont accepté avec ardeur le précieux message de la justice de Christ » (The Review and Herald, 23 juillet 1889). [Note : Cette dernière déclaration révèle qu’il est faux de dire catégoriquement que « l’Église Adventiste du Septième Jour rejeta le message de 1888 »]. Une partie du peuple l’accepta à cette époque, mais pas les dirigeants.

Août 1889 : « Camp-meeting à Williamsport, PA. » « Le message a été accueilli avec ardeur…. Le Seigneur a agi pour Son peuple, et ils ont reçu la lumière comme la nourriture au temps convenable… Les églises de Pennsylvanie sont passées par des découragements et certains de leurs membres ont apostasié. Mais, quand le précieux message de la vérité présente fut présenté par les frères Jones et Waggoner, les gens découvrirent une beauté nouvelle dans le message du troisième ange et ils furent très encouragés. Ils témoignèrent du fait qu’ils n’avaient encore jamais assisté à des réunions où ils avaient reçu autant d’enseignements et une si précieuse lumière » (The Review and Herald, 13 août 1889).

Septembre 1889 : « Camp-meeting à Rome, New-York. » Le message actuel, la justification par la foi – est un message de Dieu ; il porte les lettres de créance divines, car son fruit est la sainteté… La doctrine de la justification par la foi fut présentée à la réunion de Rome, elle arriva pour beaucoup comme l’eau pour le voyageur assoiffé… Si l’ennemi de la justice et de la vérité peut effacer dans l’esprit la pensée qu’il est indispensable de compter sur la justice de Christ pour être sauvé, il le fera. Si Satan peut conduire l’homme à attribuer de la valeur à ses propres œuvres, en tant qu’œuvres méritoires et justes, il sait qu’il peut le vaincre par ses tentations, et en faire sa victime et sa proie. Exaltez Jésus devant votre prochain. Couvrez vos linteaux du sang de l’Agneau du Calvaire, et vous êtes hors de danger » (The Review and Herald, 3 septembre 1889).

Ellen White donna ce résumé de ces merveilleuses assemblées de réveil : « J’ai voyagé de lieu en lieu, assistant à des réunions où le message de la justice de Christ était prêché. Je considère comme un privilège de me tenir à côté de mes frères et de rendre mon témoignage avec le message pour notre époque, et j’ai vu la puissance de Dieu accompagner le message partout où il a été présenté. On ne pouvait pas faire croire aux gens du Sud de Lancaster que ce n’était pas un message de lumière qui leur était adressé. Ils confessèrent leurs péchés et s’approprièrent la justice de Christ. Dieu a tendu Sa main pour accomplir cette œuvre. Nous avons travaillé à Chicago une semaine avant qu’il y eut une interruption des réunions. Mais, comme une ondée de gloire, la bénédiction de Dieu se déversait sur nous à mesure que nous dirigions les hommes vers l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Le Seigneur révèlera Sa gloire, et nous avons ressenti les profonds agissements de l’Esprit. Partout le message conduisait à la confession des péchés et au rejet de l’iniquité » (The Review and Herald, 18 mars 1890).

« Frère Jones a porté le message d’église en église, d’État en État ; et la lumière, la liberté et l’effusion de l’Esprit de Dieu accompagnèrent cette œuvre » (Letter, 9 janvier 1893). « Nos églises meurent faute de vouloir enseigner le sujet de la justice par la foi en Christ, et les vérités analogues » (The Review and Herald, 25 mars 1890).


 

 

Chapitre 18

LA VENUE DU TREMBLEMENT DE TERRE DE « 18.88 »

Index

 

Jeudi 17 janvier 1995. Les gros titres du journal, aux USA, annoncent : « Un gigantesque tremblement de terre touche le Japon ». Les secousses d’hier étaient évaluées à 7,2 sur l’échelle de Richter. Des milliers furent tués. Quel terrible désastre ! J’ai grandi de l’autre côté de l’Océan Pacifique, dans les collines d’Hollywood. Beaucoup de séismes se produisent dans cette région, et il y a une angoisse profonde que, bientôt, un plus grand séisme se produise quelque part le long de la faille de San Andreas. J’espère que non. Mais je sais avec certitude qu’un autre réveil arrive, beaucoup plus grand qu’en 1889. Ce sera, sans aucun doute, le plus grand réveil et sa puissance sera ressentie dans le monde entier. Cette parole nous a été adressée « avant la venue finale des jugements de Dieu sur la terre, il y aura dans le peuple du Seigneur un réveil de piété primitive tel qu’on n’en a pas vu depuis les temps apostoliques. L’Esprit et la puissance de Dieu seront déversés sur Ses enfants » (La tragédie des siècles, p. 504).

Partout, les Adventistes du Septième Jour languissent après cette « Pentecôte II ». Le paragraphe, ci-dessus, de la Tragédie des siècles, est extrait du chapitre intitulé « Réveils modernes ». Un examen attentif de ce chapitre sur les réveils est que, de même que les événements de San Andreas peuvent arriver ensemble pour déclencher un tremblement de terre, l’union de la loi de Dieu et de l’Évangile de Jésus-Christ produira le réveil final.

« La nature et l’importance de la loi de Dieu ont été, dans une grande mesure, perdues de vue. Une fausse conception du caractère, de la perpétuité et des exigences de la loi divine ont conduit à des erreurs par rapport à la conversion et à la sanctification, et cela a entraîné une baisse du niveau de la piété dans l’Église. C’est là que nous devons découvrir la cause du manque de l’Esprit et de la puissance de Dieu dans les réveils de notre époque » (La tragédie des siècles, p. 505). « De par l’habitude de déprécier la loi et la justice divines, l’étendue de la désobéissance humaine, on glisse facilement dans l’habitude de sous-estimer la grâce qui a offert une expiation pour le péché. Ainsi, l’Évangile perd sa valeur et son importance dans l’esprit des hommes » (La Tragédie des Siècles, p. 506).

Notez avec soin que « ce n’est que lorsque le décalogue aura retrouvé la place qui lui appartient que l’on assistera, au sein du peuple de Dieu, au réveil de la foi et de la piété primitives » (La Tragédie des Siècles, p. 520).

Le « grand tremblement de terre » du réveil final ne peut pas arriver en dehors de la prédication de l’Évangile. Les pécheurs n’apprécieront pas non plus la valeur de l’Évangile, sans une connaissance de leurs péchés que leur donne la loi. « La loi, sans la foi en l’Évangile de Christ, ne peut pas sauver le transgresseur. L’Évangile, sans la loi, est inefficace et impuissant… La fusion des deux, l’Évangile de Christ et la loi de Dieu, produit l’amour et la foi sincères » (1888 Materials, p. 783). Si nous voulons que l’amour de Dieu soit « produit » dans notre cœur, « ce qui est rendu manifeste dans l’observation de tous les commandements de Dieu », alors les deux, la loi et l’Évangile, doivent être réunis dans notre prédication et dans notre expérience. « Si nous avions l’esprit et la puissance de message du troisième ange, nous présenterions la loi et l’Évangile ensemble, car ils vont de pair (Le ministère évangélique, p. 155).

Quand ces événements forts arriveront ensemble, et que le tremblement de terre indiquera « 18.88 » sur l’échelle de Richter, ce réveil secouera le monde.

 


 

 

Chapitre 19

ATTENTION : LES DÉVIATIONS DE SATAN METTENT NOTRE SALUT EN PÉRIL

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À l’heure actuelle, comme en 1888, Satan agit désespérément pour nous empêcher, en tant que peuple, de recevoir « cette vérité » dans toute son importance. Le diable a placé beaucoup de signalisations le long de « la voie vers la sainte Cité » en vue de nous faire perdre la bonne direction. Devant le bon chemin, Satan met le panneau : « Ne pas s’engager ». Au carrefour d’un millier de routes adjacentes, nous voyons ces mots : « Voie à suivre ». À côté des nombreux autres « évangiles », nous lisons : « Déviation ». Devant le seul vrai modèle de justice, nous découvrons : « Danger. Chute de rochers. »

Mais, aujourd’hui, une fois encore, Dieu agit fortement afin que Son message gagne du terrain. « De même que la puissance des ténèbres pousse les enfants de la désobéissance à vider de son contenu la loi de Dieu et à fouler aux pieds la vérité de la justification par la foi, de même une puissance céleste agit sur les cœurs de ceux qui, dans leur loyauté, exaltent la loi et considèrent Jésus comme un Sauveur qui sauve parfaitement » (Le ministère évangélique, p. 155, 156).

 C’est le combat. Les enjeux sont élevés. Les résultats sont la vie et la mort. « Satan est très éveillé, il étudie et décide, en conseil avec ses anges, un autre mode d’attaque par lequel il pourrait réussir. La lutte deviendra de plus en plus acharnée de la part de Satan, car il agit avec la puissance des ténèbres. Tandis que l’œuvre de Dieu avance d’une manière sanctifiée, avec une énergie inépuisable, plantant l’étendard de la justice de Christ dans l’Église, et qu’elle est animée par une puissance venant du trône de Dieu, le grand conflit deviendra de plus en plus fort et de plus en plus déterminé. Les intelligences se dresseront contre les intelligences, les plans contre les plans, les principes d’origine céleste contre les ‘principes’ de Satan. La vérité, sous divers aspects, sera en conflit avec l’erreur, dans ses formes variées et toujours croissantes, et si possible, elle trompera même les élus » (Testimonies to Ministers, p. 407).  

En conclusion du chapitre intitulé « Rejet de la lumière », Ellen White a averti solennellement ceux qui résistaient au message du troisième ange à l’époque de Minneapolis. Cet avertissement est pour nous : « Si vous rejetez les messagers délégués de Christ, vous rejetez Christ Lui-même. Négligez ce grand salut, maintenant devant vous pendant des années, méprisez l’offre glorieuse de la justification par le sang de Christ et de la sanctification par la puissance purificatrice du Saint-Esprit, et il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente certaine et effrayante du jugement, et une profonde indignation. Je vous supplie maintenant de vous humilier, et de cesser de résister obstinément à la lumière et à l’évidence. Dites au Seigneur : « ‘Mes iniquités m’ont séparé de mon Dieu. Oh, Seigneur, pardonne mes transgressions. Efface mes péchés du Livre du Souvenir’. Louons Son saint nom, il y a le pardon auprès de Lui, et vous pouvez être convertis et transformés » (Testimonies to Ministers, p. 97, 98).

« En rejetant le message annoncé à Minneapolis, des hommes ont péché » (1888 Materials, p. 913). « Le temps viendra où beaucoup voudront faire n’importe quoi et tout leur possible, afin d’avoir une chance d’entendre l’appel qu’ils ont rejeté à Minneapolis. Dieu a agi dans leur cœur, mais beaucoup ont cédé à un autre esprit venant des ténèbres qui agissait sur leurs passions » (1888 Materials, p. 1030, 1031).

Ne répétons pas l’histoire de certains de nos ancêtres. Dans ces temps de la fin, nous avons besoin de tous les bienfaits du message céleste. L’heure est trop avancée pour suivre, même un seul, des nombreux poteaux indicateurs de Lucifer signalant une « Déviation ». Si, d’une manière ou d’une autre, nous prenons une mauvaise direction et passons à côté de « la puissance spéciale du Saint-Esprit », qui résulte de l’union de la loi et de l’Évangile, le résultat sera désastreux. « Si la puissance divine ne pénètre pas dans la vie du peuple de Dieu, de fausses théories retiendrons les pensées captives et la justification par la foi en Christ ne sera pas, pour un grand nombre de Chrétiens, une réalité qui anime leur vie » (Le ministère évangélique, p. 156).


 

 

Chapitre 20

BEAUCOUP PLUS IMPORTANT QUE LE JUGEMENT DE O. J. SIMPSON

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Au moment où j’écrivais ce livre, le « jugement du siècle » commençait à Los Angeles. C’était vraiment devenu une obsession nationale. Est-ce que le célèbre footballeur O. J. Simpson avait assassiné Nicole Brown et Ronald Goldman, dans la nuit du 12 juin 1994 ? Les chaînes de télévision, les journaux quotidiens ainsi que les journaux populaires fournirent des nouvelles fraîches au pays. L’atmosphère, à l’intérieur de la salle du tribunal, était hypertendue. Toute preuve acceptable fut examinée : le gant, le cheveu, le sang.

Est-ce que O. J. commit ce crime pendant cette durée mystérieuse d’une heure et dix minutes, entre 21 h 35 et 22 h 45 ? Est-il innocent ou coupable ? Le temps le dira. Croyez-le ou non, j’ai personnellement remis un exemplaire du livre Le meilleur chemin à Mr. Simpson. Il tendit sa main et l’accepta gentiment. Je me souviens encore exactement de ce qu’il a dit : « J’espère que je le lirai ». Peut-être que, s’il a lu ce livre, il ne passera plus en jugement maintenant.

Un autre jugement est actuellement en cours, aujourd’hui. Il est beaucoup plus important que tous les « jugements du siècle » à Los Angeles. Nous pouvons l’appeler « le plus grand jugement de l’histoire de l’univers ». Daniel l’a décrit de cette manière : « Je regardai, pendant que l’on plaçait des trônes. Et l’Ancien des Jours s’assit. Son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de Sa tête étaient comme de la laine pure ; Son trône était comme des flammes de feu, et les roues comme un feu ardent. Mille milliers Le servaient, et dix mille millions se tenaient en Sa présence. Les juges s’assirent, et les livres furent ouverts » (Daniel 7 : 9, 10).

L’apôtre Paul prévoyait la même scène quand il dit : « Il a fixé un jour où Il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’Il a désigné » (Actes 17 : 31). À ceux qui ont des oreilles pour entendre, le livre de l’Apocalypse annonce maintenant à un monde affligé par les nouvelles des journaux : « Craignez Dieu, et donnez-Lui gloire, car l’heure de Son jugement est venue ». (Apocalypse 14 : 7). Ce qui se passe pendant cette « heure cosmique de jugement » est infiniment plus important que ce qui se produisit entre 21 h 35 et 22 h 45, dans la nuit du 12 juin, aussi grave que cela put être. Durant cette « heure » terrifiante, Dieu Lui-même « jugera le monde avec justice, et les peuples selon Sa fidélité » (Psaume 96 : 13).

Quels sont les critères de ce grand jugement céleste « d’importance cosmique » ? Ce n’est pas l’opinion populaire formulée par les médias à sensation. Ce ne sont pas les dernières idées des évangélistes de télévision. Ce ne sont pas les impressions intérieures de la génération enseignée par la philosophie : « Si cela te semble bon, si cela te plaît, fais-le ». Ce ne sont pas non plus les discours contradictoires des esprits du Nouvel Âge qui adressent des messages impressionnants par leurs soi-disant « canaux ». La bible dit que les critères du jugement ne sont rien moins que les dix commandements proclamés au Mont Sinaï. Salomon écrivit : « Crains Dieu et observe Ses commandements. C’est là ce que doit tout homme. Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal » (Ecclésiaste 12 : 15, 16). L’apôtre Jacques affirma : « Parlez et agissez comme devant être jugés par une loi de liberté » (Jacques 2 : 12).

Il y avait douze jurés au procès de O. J. Simpson. Combien y en a-t-il dans le tribunal céleste ? Dix. « La Grande Dizaine ». Le juge, qui se trouve-là, n’est certainement pas Lance Ito. C’est « Dieu le juge de tous » (Hébreux 12 : 23). L’avocat accusateur n’est pas Marcia Clark, mais Lucifer, le chef des « anges qui ont péché » (2 Pierre 2 : 4). L’avocat de la défense n’est pas Robert Shapiro, mais notre grand « Avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste » (1 Jean 2 : 1).

Comment pouvons-nous être préparés pour ce jugement effrayant ? Ellen White fut d’accord avec Salomon (il dit « garder ») et avec Jacques (il dit « accomplir »), quand elle écrivit : « Pour être bien préparés pour le jugement, il est indispensable pour les hommes de garder la loi de Dieu » (La tragédie des siècles, p. 436). Voilà pourquoi le monde a si désespérément besoin du « Message de 1888 pour aujourd’hui ». Comme nous l’avons vu, la seule façon de « garder la loi de Dieu » est d’avoir une foi enfantine en Jésus-Christ. Ceux qui sont « justifiés par la foi » (Romains 5 : 1) reçoivent « le don du Saint-Esprit » (Actes 2 : 38) qui communique « l’amour de Dieu » (Romains 5 : 8) pour « l’accomplissement de la loi » (Romains 13 : 10). Les accusations, dans le procès de O. J. Simpson, espérèrent le déclarer coupable par une analyse de la composition du sang trouvé sur les lieux du crime. Le seul moyen d’être déclarés « non-coupables », à l’heure du jugement, c’est par l’intermédiaire des qualités (n’admet pas ces péchés) du sang de Jésus-Christ !

Un soir, peu de temps après que je sois devenu chrétien, j’étais assis, en train de lire le chapitre « Une réforme indispensable » dans le livre La tragédie des siècles. Ce puissant chapitre décrit, d’une manière vivante, les scènes solennelles du jugement qui se met en place maintenant dans le Ciel. Dieu parla si fort à mon cœur que, cette nuit-là, mon esprit fut « frappé et bouleversé sous l’influence pénétrante de l’Esprit de Dieu » (Le meilleur chemin, p. 28). En réalité, je suis aussitôt tombé à genoux pour prier.

Je me souviens encore très clairement de mon expérience de confession et de purification « sous les étoiles ».

« Une réforme indispensable » révèle quatre étapes simples pour franchir le jugement. Elles sont un résumé de ce que nous avons déjà étudié. « Tous ceux qui [1] se sont vraiment repentis du péché, et qui [2] par la foi ont demandé que le sang de Christ soit leur sacrifice d’expiation, ont vu le pardon inscrit à côté de leur nom dans les livres du Ciel [justification par la foi] ; [3] quand ils sont devenus participants de la justice de Christ, et que [4] leur caractère se retrouve en harmonie avec la loi de Dieu, leurs péchés sont effacés et ils sont jugés dignes de la vie éternelle » (La tragédie des siècles, p. 483).

Le monde ne recevra jamais le rapport de cette décision à travers les chaînes de télévision. Néanmoins, en présence de milliards et de milliards d’anges, Jésus-Christ notre « Avocat » prononcera le verdict « non-coupable.

 


 

Chapitre 21

UNE ROBE BLANCHE POUR LAODICÉENS NUS

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« Écris à l’ange de l’église de Laodicée » (Apocalypse 3 : 14). Le mot Laodicée signifie littéralement : « Un peuple jugé ». Le message à Laodicée est actuellement donné à l’église pendant « l’heure de son jugement » (Apocalypse 14 : 7). « Voici ce que dit l’Amen, le Témoin fidèle et véritable, le principe de la création de Dieu » (Apocalypse 3 : 14). Jésus-Christ est le Témoin véritable. Il voit ce qui se tient caché au fond des cœurs humains. À Son soi-disant peuple, Il déclare : « Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, Je te vomirai. Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien » (Apocalypse 3 : 15, 17).

Le problème de Laodicée est une forme très subtile d’orgueil. Les Laodicéens ne disent pas réellement à haute voix : « Je suis riche… », mais c’est dans leur pensée. Jésus raconta la parabole d’un homme riche qui « raisonnait en lui-même » (Luc 12 : 17). Ésaïe écrivit, concernant Lucifer : « Tu disais en ton cœur : Je monterai au Ciel » (Ésaïe 14 : 13). Babylone aussi « dit en son cœur : Je suis assise en reine » (Apocalypse 18 : 7).

Un jour, je vis au bord d’une autoroute une affiche faisant de la réclame pour l’US Navy. Elle représentait un sous-marin dans les profondeurs de la mer, et elle portait cette phrase : « Notre fierté dépasse les profondeurs ». Ceci est tout aussi vrai pour Lucifer, pour Laodicée et pour Babylone.

 La déclaration d’Apocalypse 3 : 17, « Je suis riche, je me suis enrichie, et je n’ai besoin de rien » est en réalité une citation d’Osée : « Éphraïm dit : À la vérité, je me suis enrichi, j’ai acquis de la fortune ; mais c’est entièrement le produit de mon travail ; on ne trouvera chez moi aucune iniquité, rien qui soit un crime » (Osée 12 : 9). Éphraïm pensait que Dieu ne trouverait « aucune iniquité » en lui. Cependant, le Témoin véritable vit ce qui se passait « en profondeur, sous la surface ». La condamnation fut déclarée : « Ils se sont rassasiés dans leur pâturages ; ils se sont rassasiés, et leur cœur s’est enflé ; c’est pourquoi ils m’ont oublié » (Osée 13 : 6).  

Quand le « cœur de Lucifer s’éleva », Dieu lui dit : « L’iniquité a été trouvée chez toi » (Ézéchiel 28 : 17, 15). Maintenant l’esprit d’exaltation de Satan conduit plus d’un homme à « avoir de lui-même une trop haute opinion » (Romains 12 : 3). L’orgueil est naturel pour notre race déchue. Pourtant c’est un péché, car Dieu dit : « Voici quel a été le crime de Sodome, ta sœur. Elle avait de l’orgueil, elle vivait dans l’abondance et dans une insouciante sécurité, elle et ses filles, et elle ne soutenait pas la main du malheureux et de l’indigent » (Ézéchiel 16 : 49). L’orgueil de Laodicée est un péché, et « le péché est la transgression de la loi » (1 Jean 3 : 4). Du « milieu du feu » au Mont Sinaï, Dieu ordonna : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant Ma face » (Exode 20 : 3). Mais pour ceux qui sont dans la condition de Laodicée, le « moi » est devenu « un autre dieu » au-dessus de Jésus-Christ.

Comme pour Éphraïm et pour Laodicée, « son péché est mis en réserve » (Osée 13 : 12). Avec l’obsession psychologique concernant le fait de « se sentir bien avec soi-même », il est devenu plus difficile pour nous de voir la pauvreté de notre âme. Mais l’Amen voit tout. Dans Sa miséricorde, Il lève le voile et déclare : « Tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu » (Apocalypse 3 : 17). Les Laodicéens « nus » ne sont pas revêtus de la justice de Jésus-Christ. Ils sont « sans habit de noces » (Matthieu 22 : 12). Ceux qui sont dans cet état « ne s’approprient pas la justice de Christ ; c’est une robe qu’ils ne portent pas, une abondance qu’ils ne connaissent pas, une source à laquelle ils ne boivent pas » (The Review and Herald, 29 novembre 1892). La tromperie est grave et mortelle. « Si vous étiez froids, il y aurait un espoir que vous vous convertissiez ; mais si la propre justice vous enserre comme une ceinture, au lieu de la justice de Christ, la séduction est si difficile à voir, et la propre justice si dure à rejeter, que le problème du pécheur est compliqué à résoudre » (Testimonies, vol. 2, p. 126).

Mais le Saint-Esprit fait tout Son possible. « Le Message de 1888 pour aujourd’hui », avec sa puissante « fusion » de la loi et de l’Évangile, est le seul espoir pour ceux qui « n’ont besoin de rien » (Apocalypse 3 : 17). Alors que nous nous approchons de la gloire du Sinaï et que nous entendons les terribles coups de tonnerre sur Sa montagne ; « la loi nous révèle le péché et nous fait éprouver le besoin de recourir au Christ pour obtenir le pardon et la paix en pratiquant la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ » (Messages choisis, vol. 1, p. 275, 276). Un regard vers « le Seigneur sur un trône très élevé » (Ésaïe 6 : 1) fait tomber l’orgueil dans la poussière. Un rayon de lumière venant du « Seigneur notre justice » révèle notre péché de propre justice. Avec les yeux oints du collyre céleste, nous sommes finalement rendus capables de voir « la honte de notre nudité » (Apocalypse 3 : 18). Nous pouvons seulement nous écrier avec le publicain : « Ô Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur » (Luc 18 : 13).

Jésus parle avec délicatesse à ceux qui sont frappés de cette façon : « Je te conseille d’acheter de Moi… des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu ». Quel merveilleux amour ! Jésus offre de placer sur toute notre vie de nudité, les vêtements blancs de Sa justice. « Moi, Je reprends et Je châtie tous ceux que J’aime. Aie donc du zèle, et repends-toi » (Apocalypse 3 : 19). Alors que le Saint-Esprit révèle à nos esprits obscurcis le corps déchiré de l’Agneau immolé, crucifié à cause de tout notre orgueil laodicéen, nous sommes conduits au pieds de la Croix, dans la repentance, pour les péchés qui ont brisé le cœur du Fils de Dieu. « Quand nous voyons le grand amour de Dieu, l’égoïsme nous apparaît avec son caractère hideux et repoussant, et nous désirons le voir expulsé de l’âme. Tandis que le Saint-Esprit glorifie Christ, notre cœur est attendri et subjugué, la tentation perd son pouvoir et la grâce de Christ transforme le caractère » (Une vie meilleure, p. 139). La grâce n’est-elle pas puissante ?

Jésus a dit : « Celui qui s’abaisse sera élevé » (Luc 18 : 14). Et encore : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ! » (Matthieu 5 : 3). Pendant la seconde guerre mondiale, nos soldats allèrent dans les camps, pour des entraînements pénibles, chaussés de brodequins. Un certain exercice leur demandait de franchir le terrain rapidement, tout en rampant sous d’un fil de fer barbelé juste au-dessus de leurs têtes. Et des balles sifflaient au-dessus du fil de fer. Pour survivre, ils avaient besoin de se plaquer au sol, de se mettre dans une position humble.

C’est ce que nous devons faire. Ceux qui « restent abaissés » « croîtront dans la grâce » (2 Pierre 3 : 18). Ceux qui sont « trop élevés » mourront. « Plus bas nous nous prosternons au pied de la Croix, plus claire sera notre vision de Christ. Car, dès que nous commençons à nous élever et à penser que nous sommes quelque chose, la vision de Christ devient de plus en plus vague, et Satan intervient de sorte que nous ne puissions plus Le voir du tout » (1888 Materials, p. 159). Combien c’est effrayant. Abaissons-nous afin de pouvoir voir Jésus. Ceux qui « sont revêtus de la justice de Christ » auront une humble estime d’eux-mêmes » (The Review and Herald, 16 décembre 1890). Quelqu’un a dit : « Dieu a deux trônes : un dans les plus hauts cieux et l’autre dans le cœur le plus humble. »

Jésus continue : « Voici, Je me tiens à la porte, et Je frappe. Si quelqu’un entend Ma voix et ouvre la porte, J’entrerai chez lui, Je souperai avec lui, et lui avec Moi » (Apocalypse 3 : 20). Voilà le cœur du message à Laodicée. Il « est destiné à réveiller le peuple de Dieu pour lui faire découvrir ses apostasies et le conduire à une repentance zélée, afin qu’il puisse obtenir la faveur de la présence de Jésus, et qu’il soit préparé pour entendre le Grand Cri du troisième ange » (Testimonies, vol. 1, p. 186). La présence de Jésus, qui est « doux et humble de cœur » (Matthieu 11 : 29), est la seule à posséder la puissance pour chasser le moi hors du temple de l’âme. Seul Christ peut purifier le cœur, puisqu’Il « communique le don inestimable de Sa propre justice » au croyant soumis et confiant.

A la session de la Conférence Générale de 1893, le pasteur Jones cita la déclaration ci-dessus, et ensuite la commenta : « Qui sera préparé pour le Grand Cri du troisième ange ? -Ce sont ceux qui sont en présence de Jésus. Ce sont ceux à qui le message laodicéen a apporté, par son action et son intention, la présence de Jésus-Christ » (General Conference Bulletin, p. 297). Jones cita alors Le meilleur chemin, montrant comment cette « présence de Jésus » est « une présence personnelle, remplie d’amour et de lumière » (Le meilleur chemin, p. 72). « Sa présence personnelle doit être avec nous. C’est ce que le message à Laodicée doit faire pour nous ; il apporte la présence de Christ pour qu’Il vive en nous… C’est la justice de Dieu, qui existe par la foi en Jésus-Christ » (1893, General Confence Bulletin, p. 300, 301).  Ainsi, le message du jugement, le message de Laodicée est « Le Message de 1888 pour aujourd’hui » ; tous les trois indiquent en tous points la justice imputée et impartie de Jésus-Christ.


 

 

Chapitre 22

LE MANUSCRIT OUBLIÉ QUI FAÇONNA MINNEAPOLIS

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E. J. Waggoner et A. T. Jones ont fait tous deux l’expérience de l’application pratique du message à Laodicée, et cela les prépara à annoncer le message du troisième ange. Beaucoup de gens, en ce jour, « courent avec un message » ; cependant ils n’ont qu’une petite idée de la nature de la préparation nécessaire avant de pouvoir annoncer ce message, dans l’Esprit de Jésus-Christ. Paul écrit au jeune Timothée : « Veille sur toi-même et sur ton enseignement » (1 Timothée 4 : 16). Un messager de Dieu doit devenir « un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 2 : 21).

Pour saisir la profonde préparation spirituelle qui se produisit dans le cœur de E. J. Waggoner, il est essentiel de connaître ce que je suis amené à appeler : « Le manuscrit oublié qui façonna Minneapolis ». Pour bien comprendre ce manuscrit, il est nécessaire de connaître un peu l’arrière-plan historique du conflit qui eut lieu, dans l’histoire adventiste, concernant « la loi dans l’épitre aux Galates ». Paul a écrit : « Sachant que ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ, afin d’être justifiés par la loi en Christ et non par les œuvres de la loi, parce que personne ne sera justifié par les œuvres de la loi » (Galates 2 : 16). Et encore : « Ainsi la loi a été comme un précepte pour nous conduire à Christ, afin que nous soyons justifiés par la foi » (Galates 3 : 24).

Quand des pasteurs Adventistes du Septième Jour ont cherché à proclamer le message concernant le Sabbat, pendant les années 1860, 1870 et 1880, beaucoup de pasteurs non-adventistes voulaient les défier en disant. « Lisez Galates ! Nous ne sommes pas justifiés par la loi, donc nous n’avons pas besoin de garder le Sabbat ! » (Cet argument est encore utilisé dans les années 1990). À ce moment-là, la réponse adventiste officielle était : « La loi, dont Paul parle, est la loi cérémonielle, non pas les dix commandements ; par conséquent on a toujours besoin de garder le Sabbat ! »

La Review and Herald, publiée par notre Comité central à Battle Creek, adopta cette dernière position.

Dans les années 1880, E. J. Waggoner et A. T. Jones devinrent conjointement rédacteurs des Signs of the Times, édités par la Pacific Press, en Californie. En 1886 (de juillet à septembre), ils publièrent une série de neuf articles appelés : Comments on Galatians. Ces articles prétendaient que la loi dans Galates n’était pas la loi cérémonielle, mais plutôt les dix commandements, comme les adversaires non-adventistes l’avaient conclu. La différence fondamentale était la position de Waggoner et Jones qui concluaient que les dix commandements, étant toujours en vigueur, dirigeaient les gens vers Jésus-Christ qui pouvait justifier les hommes par Sa grâce (non par les œuvres), puis ensuite permettre aux pécheurs de garder la loi ! Les dirigeants de l’église de Battle Creek se sentaient menacés, car ces articles affaiblissaient leur position soutenant les dix commandements. Comme les lois du dimanche apparaissaient à l’horizon de l’Amérique, dans les années 1880, les « frères de Battle Creek » décidèrent que « les articles des Signs de la côte ouest » faisaient réellement partie d’un complot satanique, ayant l’intention de miner la loi de Dieu juste avant la crise de la marque de la bête. Le résultat : un conflit intense !

G. I. Butler, le président de la Conférence Générale, favorisa « l’opinion de Battle Creek » selon laquelle la loi dans Galates était la loi cérémonielle. Il se sentit tenu par le devoir de combattre « la conspiration de la côte ouest » de Jones et Waggoner. En novembre 1886, la Review and Herald publia son livre La loi dans le livre des Galates : Est-ce la loi morale ou est-ce le système des lois juives ? Ce livre contredisait les articles des Signs. Le « duo » en Californie se sentit également obligé de défendre la vérité. Le 10 février 1887, E. J. Waggoner répondit avec son propre livre : L’Évangile dans le livre des Galates, qui contredisait le livre de Butler et qui soutenait que la loi était le décalogue. Les deux parties pensaient qu’elles luttaient pour la vérité contre l’hérésie, et croyaient que Dieu les dirigeait et elles s’imaginaient que leur motivation était pure. Comme cette forte division doctrinale croissait dans l’Église et que la Conférence de Minneapolis approchait, la petite dame, qui connaissait si bien Jésus, avait de très importantes choses à dire aux deux parties.

Ellen White voyait le mouvement cherchant à imposer les lois du dimanche en Amérique, s’étendre de plus en plus. Elle savait que ce n’était pas le moment que les dirigeants adventistes soient divisés. Elle vit le grand danger de la propre justice surgir à Battle Creek et en Californie. Donc, le 18 février 1887, (le mois où Waggoner écrivit son livre), elle envoya une lette à Jones et Waggoner, intitulée : « Mises en garde contre l’établissement de différences doctrinales importantes ; Contemplation des merveilles et des mystères de l’incarnation ». Cette lettre est « le manuscrit oublié qui façonna Minneapolis ». Un exemplaire fut envoyé au pasteur Butler et au rédacteur de la Review pour qu’ils puissent tirer profit du même conseil. Ce manuscrit est particulièrement approprié à notre Église aujourd’hui, surtout à la lumière des récents conflits entre certains « réformateurs » et certains « frères de la Conférence ».

Ce reproche inattendu a atteint les jeunes rédacteurs de Signs et a été ressenti comme un éclair venant du Ciel. « Si vous, mes frères, aviez l’expérience que mon mari et moi avons eue, quant au fait que ces différences connues soient publiées dans des articles de nos journaux, vous n’auriez jamais continué à vous conduire comme cela, ni par vos idées exposées à nos étudiants et à la faculté, ni par la parution de vos idées dans Signs. Particulièrement à cette époque, toutes choses telles que des différences devraient être réprimées. Ces jeunes gens [Jones et Waggoner] sont plus confiants en eux-mêmes et moins prudents qu’ils ne devraient l’être… Même si vous êtes totalement convaincus que vos idées sur la doctrine sont justes, vous ne faites pas preuve de sagesse en montrant ces différences.  

Je n’´hésite pas à vous dire que là, vous avez commis une erreur. Vous vous êtes écartés des directives positives que Dieu a données à ce sujet, et il n’en résulte que du mal. Ceci n’est pas dans le plan de Dieu. Vous avez maintenant donné l’exemple aux autres pour qu’ils fassent de même, pour qu’ils se sentent libres de faire pénétrer leurs diverses idées et théories, et de les présenter devant le public, parce que vous avez procédé de cette façon. Ceci amènera un état de choses que vous n’imaginez pas…

« Ce n’est pas une petite affaire pour vous de paraître dans Signs de cette manière, et Dieu a clairement révélé que de telles choses ne devaient pas avoir lieu. Nous devons maintenir un front uni devant le monde. Satan triomphera en voyant des différends parmi les Adventistes du Septième Jour… La Réforme fut beaucoup retardée par des différences marquantes sur certains points de la foi, et chaque groupe défendait obstinément les idées sur lesquelles ils étaient en désaccord. Nous verrons les mêmes comportements avant longtemps. Mais c’est une erreur de considérer fermement comme votre devoir de présenter vos opinions dans une opposition décidée à la foi ou à la vérité, telle qu’elle a été enseignée par nous en tant que peuple. Et il en résultera du mal, et seulement du mal, comme au temps de Martin Luther. Commencez à vous écarter et à vous sentir libres d’exprimer vos idées, sans vous référer aux opinions de vos frères et il en résultera un état de choses que vous ne pouvez vous imaginer.

« Mon mari avait, sur certaines questions, des idées différentes des points de vues adoptés par ses frères. J’ai eu la vision que, malgré la véracité de ses opinions, Dieu ne l’appelait pas à les exposer devant ses frères et à créer des divergences de points de vue… Il y a les principaux piliers de notre foi, qui sont d’un intérêt vital : le Sabbat, l’observation des dix commandements de Dieu… Si ces choses étaient discutées dans notre fédération, je refuserais d’y prêter attention, pas même à une seule ; car j’ai eu tant de lumière à ce sujet que je sais que des cœurs non consacrés, ni sanctifiés, aimeraient ce genre de débat… Rien ne les arrangerait mieux qu’une vive discussion… Trop tard aujourd’hui, frères, trop tard.

« Nous sommes au grand Jour des Expiations, un temps où l’homme doit affliger son âme, confesser ses péchés, humilier son cœur devant Dieu et être prêt pour le grand conflit. Quand ces contestations arriveront devant le peuple, il pensera que l’un a raison, puis qu’un autre, absolument opposé, a aussi raison. Le pauvre peuple sera dans la confusion... Des efforts doivent être résolument tentés, pour publier par la plume et la voix, des choses qui révéleront seulement l’harmonie.

Le pasteur [J. H.] Waggoner aimait les discussions et les contestations. Je crains que E. J. W. [Waggoner] ait cultivé le même amour. Nous avons maintenant besoin d’une religion vraie et humble. E. J. W. [Waggoner] a besoin d’humilité, de douceur, et frère Jones peut être une puissance pour le bien, s’il veut constamment cultiver une piété pratique pour pouvoir l’enseigner aux autres… Je suis convaincue du fait que nous devons avoir davantage de Jésus et moins du moi. S’il y a une différence sur certains aspects de la compréhension d’un passage particulier des Écritures, alors ne le faites pas savoir par la plume ou la voix, et ne causez pas de troubles quand ce n’est pas nécessaire.

« Nous sommes un dans la foi aux vérités fondamentales de la Parole de Dieu. Et le principal objectif doit être respecté constamment en vue de maintenir l’harmonie et la coopération, sans compromettre un seul principe de la vérité… Nous avons un message mondial. Les commandements de Dieu et les Témoignages de Jésus-Christ sont la mission de notre œuvre. Parvenir à l’unité et avoir l’amour les uns pour les autres est la grande tâche qui doit être accomplie maintenant… Il y a eu la porte grande ouverte à divers conflits, contestations et différends qu’aucun de nous ne peut voir, mais Dieu les voit. Son regard assure le suivi du commencement à la fin. Et l’ampleur de la méchanceté, seul Dieu la connaît. L’amertume, la colère, le ressentiment, les jalousies, les douleurs cuisantes du cœur, provoqués par les controverses des deux aspects de la question, causent la perte de beaucoup d’âmes. 

« Toute voie qui conduit à des arguments provoquant des différends et des discussions parmi les frères, doit être fermée… Il y a vraiment trop peu de l’amour de Christ dans le cœur de ceux qui prétendent croire en la vérité. Quand tous leurs espoirs seront centrés sur Jésus, et que Son Esprit se répandra dans leur âme, alors il y aura l’unité, quoique chaque idée ne puisse pas être exactement la même en tous points… L’homme doit apprendre à se connaître, avant que Dieu puisse faire de grandes choses avec lui… Vraiment trop peu de douceur et d’humilité accompagnent le travail de la recherche de la vérité comme un trésor caché. Et si la vérité était enseignée en Jésus, il y aurait une puissance qui s’accroîtrait au centuple, une puissance pour convertir les cœurs humains, mais tout est si mélangé au moi que la sagesse d’en-haut ne peut pas être impartie » (1888 Materials, p. 21-31).

Comme le buisson brûla dans le désert du Sinaï, de même les faits suivants, découlant de ce « manuscrit oublié », puissent-ils être brûlants dans nos âmes.

1.      « Nous avons un message mondial »

2.      « Nous devons garder un front uni devant le monde »

3.      « Dieu nous a donné ‘une directive positive’ pour que ‘les différends soient réprimés »

4.      « Aussi vraies que puissent être nos idées, si elles ne sont pas des ‘piliers’ et si elles créent la division, nous ne devons pas les mettre en avant »

5.      Les articles de Jones et Waggoner dans Signs furent « une faute », bien qu’ils considéraient que c’était leur « devoir » de les publier.

6.      La « confiance en soi » et un manque de « prudence » s’était manifestés

7.      Les articles de Signs ont donné « un exemple » aux autres « pour s’écarter et se sentir libres d’exprimer [leurs] idées, sans se référer aux opinions de [leurs] frères ».

8.      Un « état de choses » en résulterait qu’ils ne pouvaient imaginer.

9.      Le peuple serait dans la « confusion ».

10.  Ceci « causerait la perte de beaucoup d’âmes ».

11.  Il y a un besoin de plus « d’humilité », de « douceur », de « coopération » et « d’harmonie » pour avoir l’unité et l’amour les uns pour les autres, ce qui est « la grande tâche qui doit être accomplie maintenant. »

12.  Si « la vérité était enseignée en Jésus » il y aurait « une puissance qui s’accroitrait au centuple » plutôt que ce qui se révèle actuellement dans la prédication du message.

Quand E. J. Waggoner reçut ce témoignage, cela le toucha profondément. Il réalisa que le Témoin véritable lui parlait directement. Essayons de l’imaginer méditant ces phrases : « Là, vous avez commis une faute…, il n’en résultera que du mal ». « Ces jeunes gens sont trop confiants en eux-mêmes et moins prudents qu’ils ne devraient l’être ». « E. J. Waggoner a besoin d’humilité ». « L’homme doit apprendre à se connaître avant que Dieu puisse faire de grandes choses par lui. » E. J. Waggoner sonda son cœur, lutta et pria. Par la grâce de Dieu, il obtint la victoire.

Le 1er avril 1887, d’Oakland en Californie, E. J. Waggoner écrivit sa réponse à Ellen White. Ses mots sont dignes d’une étude attentive : « Chère sœur White, il y a plusieurs jours que frère Jones m’a envoyé le témoignage que vous nous avez si aimablement adressé. Je veux vous en remercier et exprimer ma gratitude envers Dieu, qui, par Son Esprit, essaye encore de me toucher afin de me montrer les erreurs auxquelles je suis sujet. J’ai lu ce témoignage plusieurs fois très soigneusement, et plus je le lis, plus je suis convaincu qu’il était opportun et nécessaire. J’ai été capable de remarquer certaines choses, dans mon cœur, dont j’étais inconscient. Je pensais que je n’étais animé par rien d’autre que des motivations pures et l’amour de la vérité, dans ce que j’ai dit et écrit, mais je peux voir clairement qu’il y a eu beaucoup d’amour du moi mélangé à mes intentions.

« Je peux comprendre à quel point j’ai réellement retardé les progrès de la vérité, alors que je pensais que je l’aidais à avancer. Ce témoignage a été béni par le Seigneur pour mon bien.

« Je me suis regardé à la lumière de la Parole de Dieu, et j’ai pris conscience de mon insignifiance comme jamais auparavant. Alors, je me suis humilié devant Dieu, Il a entendu ma prière, et m’a donné une mesure de paix plus grande que ce que j’ai connu précédemment. De nouveau, je remercie Dieu pour le témoignage de Son Esprit. Pour moi, la preuve la plus solide de Son authenticité, c’est qu’Il m’a révélé mon cœur dans une mesure où il ne pouvait être connu par quiconque, sinon que par Dieu.

« Je n’ai rien à dire pour ma propre justification… Comme vous le précisez, j’étais persuadé que j’avais raison ; mon erreur a été d’être trop pressé d’avancer des opinions qui pouvaient susciter la controverse. Je pense que j’ai appris une leçon que je n’oublierai pas. J’espère et je prie pour que cela reste toujours gravé dans ma mémoire. Je désire vraiment très sincèrement que le jour puisse bientôt arriver où tout notre peuple verra les choses de la même manière. Dans ma propre suffisance inconsciente, j’ai supposé que je pouvais faire beaucoup en vue d’accomplir cela. J’ai appris que Dieu accomplira Son œuvre à Sa manière, et que les plus grands efforts pour la meilleure cause sont impuissants, quand ils ne sont pas uniquement incités par l’amour envers Dieu et accompagnés d’un total abandon du moi en Christ. Oh ! Je veux vraiment avoir la justice de Christ ; je veux obtenir la communion avec Lui, et sans cesse connaître l’amour qui dépasse la connaissance.

« Je peux constater que j’ai permis à un esprit de controverse de se développer progressivement, mais d’une manière trop excessive. J’ai été, dans une certaine mesure, conscient de cela, et j’ai lutté contre cet esprit. Je ne le voulais pas ; mais je n’ai pas été content de moi. Je peux dire que j’ai été capable de comprendre davantage la beauté du caractère de Christ, en contraste avec le mien ; je suis, du fond du cœur, dégoûté de tout conflit. Je suis décidé, par l’aide de Dieu, à ce que mes écrits soient caractérisés par davantage d’amour de Dieu. Je prie pour que cette réprimande du Seigneur puisse véritablement continuer à produire en moi les fruits paisibles de la justice. Je peux dire, en vérité, que je ne chéris pas le moindre mauvais sentiment à l’égard d’aucun de mes frères. Je suis vraiment désolé pour le sentiment qui a existé, et qui existe, entre les deux bureaux…

« Je sais très bien qu’un sentiment de critique a été admis à ‘se glisser’ ici, et je ne pense à personne d’autre que moi. Comme maintenant je peux voir l’esprit de critique, surgissant de la plus mesquine sorte d’orgueil, je le hais et je n’en veux plus. Je suis déterminé à ce que désormais aucune de mes paroles, en public ou en privé, ne tende à porter atteinte à aucun ouvrier dans la cause de Dieu. Je veux demeurer en Christ et avoir Son Esprit habitant en moi, de sorte que l’amour de Christ, et cela seulement, puisse me pousser dans tout ce que je fais, et que tout ce que je ferai puisse avoir la marque divine.

« Je veux être dans cet état de croissance quotidienne en grâce, afin que tant que je resterai en relation avec Signs, cela puisse uniquement apporter l’atmosphère du Ciel et ne rien contenir qui puisse repousser un chercheur sincère de la vérité, ni offenser un humble enfant de Dieu. Oh ! Je prie pour avoir la sagesse qui vient d’en-haut ! Voulez-vous prier pour moi ? Je vous remercie encore pour votre aimable réprimande, je reste votre frère dans l’espérance de la vie éternelle, E. J. Waggoner » (Manuscripts and Memories of Minneapolis, p. 71, 72).

Quand Waggoner descendit du train à Minneapolis, il marchait humblement. Il ne se sentait pas supérieur à ses « frères de la Conférence ». Comme « un délégué », dûment désigné à la Session de la Conférence Générale de 1888, il considérait que c’était un privilège inestimable de pouvoir partager la bonne nouvelle de la justice de Christ avec ses « compagnons ouvriers » de Dieu. Sentant sa propre faiblesse et son besoin d’un Sauveur, il était maintenant un messager préparé pour annoncer le message.

Quand le moment arriva pour lui de monter sur l’estrade pour commencer ses prédications, il était pleinement conscient que « il ne faut pas qu’un serviteur du Seigneur ait des querelles ; il doit, au contraire, être affable pour tous, propre à enseigner, doué de patience » (2 Timothée 2 : 24). Après avoir incliné la tête pour prier avec ses compagnons délégués, la promesse de Jésus s’accomplit : « Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera pour vous » (Matthieu 10 : 20). Après avoir observé comment le messager se conduisait en annonçant le message de 1888, Ellen White a écrit : « Le pasteur Waggoner s’est conduit avec droiture, n’impliquant aucune personnalité pour brusquer ou ridiculiser quelqu’un. Il développa le sujet comme un chrétien distingué doit le faire, d’une façon aimable et courtoise » (Manuscript 24, 1888)

Le pasteur Jones a aussi réagi positivement à la réprimande de février 1887. Le 13 mars 1887, de Healdsburg, en Californie, il écrivit cette réponse à Ellen White : « Chère sœur White, votre lettre à frère E. J. Waggoner et moi-même, m’est parvenue il y a trois jours. Je l’ai lue avec soin trois ou quatre fois, et je lui ai déjà envoyée. Quant à moi, je remercie le Seigneur pour Sa bonté en me montrant où j’ai mal agi, et j’essayerai sérieusement de tirer profit de ce témoignage. Je regrette vraiment d’avoir pris part à quoi que ce soit qui tendrait à créer la division ou à faire du tort à la cause de Dieu. Et je serai particulièrement sur mes gardes dans l’avenir… À nouveau, vous remerciant pour votre aimable avertissement, et promettant de le suivre attentivement à l’avenir et de m’efforcer de racheter le passé, je reste, très respectueusement, votre serviteur obéissant, Alonzo T. Jones » (Manuscripts and Memories of Minneapolis, p. 66, 67).

À la Conférence Générale de 1893, A. T. Jones était aussi un messager préparé pour annoncer un message. L’esprit qu’il manifestait était semblable à ce que son ami, E. J. Waggoner, avait révélé à Minneapolis cinq ans plus tôt. Parlant à « ses compagnons délégués à la Conférence Générale », à propos du message à Laodicée, frère Jones dit humblement : « Je vous demande maintenant pour commencer, de ne pas me placer sur un piédestal, comme si j’étais quelqu’un séparé de vous et au-dessus de vous, vous parlant comme à des inférieurs, m’excluant moi-même de ce que je vous présente. Je m’inclus avec vous ; j’ai autant besoin que vous d’être préparé à recevoir ce que Dieu a à nous donner, comme toute autre personne sur la terre. Aussi, je vous supplie de ne pas me mettre à part de vous dans cette affaire… Ce que je veux, frères, c’est simplement rechercher Dieu avec vous de tout cœur, [l’assemblée : - Amen !] et enlever tout obstacle, afin que Dieu puisse nous donner ce qu’Il a pour nous » (1893 General Conference Bulletin, p. 164, 165).

Ces expériences sont extrêmement importantes pour nous, alors que nous nous tenons au seuil des évènements de la fin qui bientôt exploseront avec une vitesse aveuglante. Nous devons comprendre le message, et aussi être des messagers préparés pour annoncer ce message. Cette lettre du 18 février 1887 est pour nous. Elle est pour vous. Jésus dit à Pierre : « Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. Mais J’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras converti, affermi tes frères » (Luc 22 ; 31, 32). Avons-nous besoin d’être convertis ? Avant sa conversion, John Wesley dit une fois : « Je suis allé en Amérique pour convertir les Indiens, mais oh ! qui me convertira ? » Seulement Jésus-Christ. Quand nous serons vraiment convertis, nous rechercherons l’unité, sans embarrasser personne, et nous nous conduirons en chrétiens distingués. Ce « manuscrit oublié qui façonna Minneapolis » révèle que ce sont des gens humbles qui aiment leurs frères, et qui recevront « une puissance qui s’accroitra au centuple » pour proclamer « le Message de 1888 pour aujourd’hui ».

 


 

Chapitre 23

ÊTES-VOUS PRÊTS POUR LA PLUIE ?

Index

 

La Parole de Dieu prédit, concernant le Seigneur : « Il viendra pour nous comme la pluie, comme la pluie de printemps qui arrose la terre » (Osée 6 : 3). Ici, la « présence personnelle » de Jésus est comparée à la pluie et, dans la Bible, la dernière pluie représente la venue du Saint-Esprit sur Son peuple à la fin. Les Écritures proclament également : « Et vous, enfants de Sion, soyez dans l’allégresse et réjouissez-vous en l’Éternel votre Dieu, car Il vous donnera la pluie en son temps, Il vous enverra la pluie de la première et de l’arrière-saison, comme autrefois » (Joël 2 : 23). Dans la marge de ce texte, dans la version King James, l’expression « pluie de la première-saison » est littéralement traduite par « enseignement de la justice ». Ainsi, la première pluie qui arrive à la Pentecôte, et la dernière pluie qui arrive avant le retour de Jésus, représentent la venue du Saint-Esprit comme « un enseignement de la justice. »

Ésaïe aussi compara le Saint-Esprit à la pluie : « Car Je répandrai des eaux sur le sol altéré, et des ruisseaux sur la terre desséchée ; Je répandrai Mon Esprit sur ta race, et Ma bénédiction sur tes rejetons » (Ésaïe 44 : 3). Au chapitre suivant, le prophète réunit la venue du Saint-Esprit avec la justice et la délivrance du péché : « Que les cieux répandent d’en haut et que les nuées laissent couler la justice ! Que la terre s’ouvre, que le salut y fructifie, et qu’il en sorte à la fois la délivrance ! Moi, l’Éternel, Je crée ces choses » (Ésaïe 45 : 8). Remarquez cette déclaration extrêmement significative qui nous fut donnée à l’époque de Minneapolis : « Le dessein de Dieu est que le plan du salut arrive à Son peuple comme la pluie de l’arrière-saison » (1888 Materials, p. 1690).

« Le plan du salut » révèle dans « Le Message de 1888 pour aujourd’hui » quel est le message du troisième ange qui doit nous arriver comme « la pluie de l’arrière-saison ». Alors Ésaïe déclara que « la justice jaillirait ». Comment ceci pourrait-il se produire ? « Dès que nous venons à Christ en qualité de créature égarée et pécheresses, et que nous participons à Son pardon, l’amour germe dans notre cœur » (Le meilleur chemin, p. 57).

À la Conférence Générale de 1893, A. T. Jones dit ces mots étonnants aux délégués : « J’ai reçu, il y a peu de temps, une lettre de frère Starr d’Australie. J’en lirai deux ou trois phrases, car elles arrivent bien à propos à cet endroit de nos leçons : -‘Sœur White dit que nous sommes au temps de la pluie de l’arrière-saison depuis la réunion de Minneapolis’ » (General Conference Bulletin, p. 377). « Qu’est-ce que le Grand Cri ? [L’assemblée : ‘Le message de la justice de Christ.’] D’où vient la pluie de l’arrière-saison ? [L’assemblée : ‘De Dieu’]. Entièrement ? [L’assemblée : ‘Oui]. Quelle est cette pluie ? [L’assemblée : ‘L’Esprit de Dieu]. Maintenant, rapprochons deux éléments. L’enseignement de la justice selon la justice -le message de la justice- c’est le Grand Cri ; c’est la pluie de l’arrière-saison ; c’est la justice de Christ…

La pluie de l’arrière-saison descend du Ciel. Quelle quantité de cette pluie vient de moi ? [L’assemblée : ‘Aucune’] … D’où vient-elle ? [L’assemblée : ‘Du Ciel’]. Voulez-vous l’accepter de cette façon ?... Y a-t-il quelqu’un, dans cette salle, ce soir, voulant être prêt à recevoir la justice venant du Ciel ? [L’assemblée : ‘Amen !’] … Quiconque veut recevoir la justice venant du Ciel peut recevoir la pluie de l’arrière-saison [L’assemblée : ‘Amen !’]. Quiconque ne la veut pas, mais veut recevoir du Seigneur qu’une partie de cette pluie et de cette justice, ne recevra ni la pluie de l’arrière-saison ni la justice de Dieu, ni le message de la justice de Christ » (1893 General Conference Bulletin, p. 359).

« Quand ce message de la justice de Dieu … la justice de Dieu qui réalise par la foi en Jésus-Christ… quand ce message sera reçu et accepté pour être porté et annoncé par Son peuple… il ne faudra que peu de temps pour que toute chose soit entièrement accomplie… Maintenant c’est le moment où l’œuvre s’achèvera bientôt, et nous serons au centre des évènements qui achèveront l’histoire de ce monde… Nous avons déjà prié pour recevoir la pluie de l’arrière-saison ici, à cette Conférence Générale, n’est-ce pas ? … Je vous demande simplement maintenant : ‘Êtes-vous prêts à recevoir la pluie de l’arrière-saison ?’ » (1893 General Conference Bulletin, p. 243).

 Étaient-ils prêts ? Durant les années suivant 1888 et 1893, Satan continua à agir sournoisement pour entretenir de subtiles « racines du moi » et des sentiments d’amertume entre les frères. Le grand appel d’Ellen White, pour l’unité en Jésus et dans le message de la justice de Christ, ne fut pas écouté par beaucoup. Treize ans passèrent après Minneapolis et la dernière pluie n’était pas venue. Ensuite, arriva la session de la Conférence Générale de 1901, qui fut la dernière tenue à Battle Creek. Le Ciel tout entier espéra que, là, la pluie de l’arrière-saison pourrait enfin se déverser. Pourtant, malgré beaucoup de bonnes choses qui se mettaient en place, le grand désir de Jésus-Christ ne se réalisa pas.

En Janvier 1903, en Californie, Ellen White a réfléchi et écrit au sujet de « l’œuvre qui aurait pu se faire à la dernière Conférence Générale [1901] » (Testimonies, vol. 4, p. 104). Comme elle était en train d’écrire, soudain elle « perdit connaissance » et « sembla être témoin d’un évènement à Battle Creek », à l’endroit même où la Conférence Générale s’était tenue deux ans plus tôt. « Nous étions ensemble dans la salle du Tabernacle. On pria, on chanta un cantique et on pria encore. Les supplications les plus ferventes montèrent vers Dieu. L’œuvre se fit en profondeur et on entendit certains frères pleurer.

« Une personne se leva et dit que dans le passé, elle n’avait pas été d’accord avec certaines personnes et n’éprouvait pas d’amour pour elles, mais que maintenant elle se voyait comme elle était. Avec une grande solennité, elle répéta le message à l’église de Laodicée : ‘Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu’. Je comprends maintenant que ceci est mon état. Je me croyais juste, mais mon cœur est brisé et je découvre mon besoin du précieux conseil de Celui qui m’a sondé dans tous les recoins de mon être. Oh ! combien les mots suivants sont pleins de grâce, de compassion et d’amour : ‘Je te conseille d’acheter de Moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies’ (Apocalypse 3 : 17, 18).

« L’homme qui parlait se tourna vers ceux qui avaient prié et dit : ‘Nous avons quelque chose à faire. Nous devons confesser nos péchés et humilier nos cœurs devant Dieu’. Le cœur brisé, il fit sa confession et alla vers plusieurs des frères, l’un après l’autre, et leur tendit la main en demandant pardon. Ceux, à qui il s’adressait, se levèrent, se confessant et demandant aussi pardon, et ils tombèrent dans les bras les uns des autres en pleurant. L’esprit de confession se répandit dans l’assemblée toute entière. Ce fut une période de Pentecôte. On chanta les louanges de Dieu et cela continua tard dans la nuit, jusque tôt le matin. L’œuvre s’accomplissait.

« Les mots suivants furent souvent répétés, très distinctement : ‘Moi, Je reprends et je châtie tous ceux que J’aime. Aie donc du zèle, et repens-toi. Voici, Je me tiens à la porte, et Je frappe. Si quelqu’un entend Ma voix et ouvre la porte, J’entrerai chez lui, Je souperai avec lui, et lui avec Moi’ (Apocalypse 3 : 19, 20). Personne ne semblait être trop orgueilleux pour faire une confession très sincère, et ceux qui menèrent cette action étaient ceux qui avaient de l’influence, mais qui, auparavant, n’avaient pas eu le courage de confesser leurs péchés. Il y avait une joie telle qu’on n’en avait jamais connue auparavant dans le Tabernacle.

« Alors je me réveillai de mon inconscience et, pendant un moment, je ne pouvais pas m’imaginer où j’étais. Ma plume était toujours dans ma main. Ces mots me furent adressés : « Ceci aurait pu arriver. Tout ceci, le Seigneur attendait de le réaliser pour Son peuple. Le Ciel tout entier attendait pour manifester sa grâce’. Je pensais où nous aurions pu être si une œuvre complète avait été faite à la dernière Conférence Générale [1901], et une angoisse de déception me saisit, quand je réalisai que ce à quoi j’avais assisté n’était pas la réalité » (Testimonies, vol. 8, p. 104-106).

Frères et sœurs, « ce qui aurait pu être » doit avoir lieu ! Au premier siècle, « le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu ». « Tous ceux qui croyaient étaient dans le même lieu, et ils avaient tout en commun » (Actes 2 : 1, 44). Pierre s’était confessé à Jean, et Jacques avait mis les choses en ordre avec André. Ils étaient unis dans le message et dans l’expérience de Christ notre justice. Ceci est notre œuvre. Et ceux qui ont de l’influence devraient aller de l’avant. Soyons de ceux qui « voient tant de travail à faire, tant de compagnons à aider, qu’ils n’auront pas le temps de chercher des défauts chez les autres. Ils n’auront pas le temps, non plus, de travailler en faveur de l’aspect négatif » (Testimonies, vol. 8, p. 83). C’est une situation effrayante, parce que « beaucoup sont absorbés à rechercher et à écouter le mal » et « « ils oublient quel grand péché ils sont en train de commettre » (Ibid).

Une fois, un navire se trouvant au milieu d’une mer houleuse, affronta une terrible tempête et commença à couler. Le canot de sauvetage était assez grand pour contenir la plupart des passagers, mais pas tous. Un pauvre homme se cramponnait au bord du bateau et luttait désespérément pour grimper dedans. Ceux qui étaient à l’intérieur avaient tellement peur que son poids ne le fasse couler, qu’un homme prit un couteau et lui coupa la main. L’homme, à l’agonie, s’accrocha aussitôt avec l’autre main. Quand son autre main fut coupée, il accrocha le côté du bateau avec ses dents. Finalement, émus de compassion, les gens dans le bateau le tirèrent à bord. Mais combien cela aurait été préférable, s’ils avaient agi ainsi avant de lui couper les mains !

Une terrible tempête va bientôt s’abattre sur nous, et la majorité sera enfouie sous les vagues. Il y a des requins dans toutes ces eaux et certaines personnes sont, à l’instant même, en train de s’accrocher avec leurs dents. N’aurons-nous pas compassion les uns des autres, et ne ferons-nous pas tout ce que nous pouvons pour sauver et mettre les égarés dans notre bateau ? Au lieu de leur couper les mains, prions pour eux, et surmontons nos propres tendances à utiliser le couteau ! Voilà l’un des « grands péchés » que nous devons « vaincre » pour recevoir la pluie de l’arrière-saison. C’est aussi un symptôme évident de la propre justice. Comme il est écrit : « Il dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu’elles étaient justes, et ne faisant aucun cas des autres » (Luc 18 : 9). Écoutez : « Il nous appartient de remédier aux défauts de notre caractère, de purifier le temple de l’âme de toute souillure. Alors, la dernière pluie descendra sur nous comme la première pluie descendit sur les disciples le jour de la Pentecôte » (Testimonies, vol. 5, p. 214).

 « Tout à coup, il vint du Ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis… Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit » (Actes 2 : 2, 4). Le jour de la Pentecôte, « la révélation de Christ par le Saint-Esprit leur permit de se rendre compte de la signification de Sa puissance et de Sa majesté, et ils tendirent leurs mains vers Lui par la foi, en disant : ‘Je crois’ [justice par la foi]. Il en était ainsi au temps de la première pluie, mais la dernière pluie sera plus abondante. Le Sauveur des hommes sera glorifié, et la terre sera éclairée par le brillant éclat des rayons de Sa justice » (The Review and Herald, 29 novembre 1802).

« Demandez à l’Éternel la pluie, la pluie du printemps ! L’Éternel produira des éclairs, et il vous enverra une abondante pluie, il donnera à chacun de l’herbe dans son champ » (Zacharie 10 :1). « Connaissons, cherchons à connaître l’Éternel ; sa venue est aussi certaine que celle de l’aurore. Il viendra pour nous comme la pluie, comme la pluie du printemps qui arrose la terre » (Osée 6 : 3). La promesse est sûre. Le grand jour arrive. J’en appelle à tous ceux qui lisent ce livre, chassons nos différends et unissons-nous sur la fondation de Jésus-Christ et de Sa justice ! Les nuages se rassemblent. Je peux entendre le son lointain du tonnerre. C’est le bruit de la pluie. « Il dit encore aux foules : Quand vous voyez un nuage se lever à l’occident, vous dites aussitôt : La pluie vient… Hypocrites ! vous savez discerner l’aspect de la terre et du ciel ; comment ne discernez-vous pas ce temps-ci ? » (Luc 12 : 54, 56). Je vous pose la question que frère Jones posa à ses frères en 1893 : « Êtes-vous prêts à recevoir la pluie de l’arrière-saison ? » « Revêtue de l’armure de la justice de Christ, l’Église doit entrer dans son conflit final ! » (Prophètes et rois, p. 549).

 

 

Chapitre 24

QUAND LA BOMBE TOMBERA

Index

 

Le 7 décembre 1941, les avions de guerre japonais s’approchaient de l’île de Pearl Harbor. Vers 8 heures du matin, à l’improviste, des milliers de bombes commencèrent à tomber sur la base navale des États-Unis, qui ne s’y attendait pas. Quand l’attaque surprenante fut passée, 2403 personnes « étaient entrées dans l’éternité », et 2000 autres étaient blessées. La tragédie de ce jour fatidique plongea l’Amérique dans la seconde guerre mondiale. Le célèbre cri de guerre fut : « Souvenons-nous de Pearl Harbor ».

Une autre attaque surprise est actuellement en vue. Depuis deux mille ans, Satan se prépare à lâcher, sur un monde qui ne se doute de rien, sa « grandiose séduction ».

De l’arsenal de l’enfer, « la marque de la bête » tombera d’une manière inattendue sur les habitants de ce monde, et la plupart des gens seront privés de la vie éternelle. « Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçoivent une marque sur leur main droite ou sur leur front » (Apocalypse 13 : 16). Jésus appela cette période finale de l’histoire de la terre « l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre » (Apocalypse 3 : 10).

Ellen White nous a avertis que beaucoup, même parmi notre propre peuple, ne seront pas préparés quand l’ennemi attaquera. « Le temps n’est pas éloigné où l’épreuve viendra pour chaque âme. La marque de la bête nous sera imposée. Ceux qui, pas à pas, ont cédé aux exigences et aux coutumes du monde ne trouveront pas difficile de céder aux pouvoirs du moment, plutôt que de s’exposer à la dérision, l’insulte, la menace d’emprisonnement et la mort. La lutte se situe entre les commandements de Dieu et les lois humaines. À cette époque, l’or sera séparé des scories dans l’Église. La vraie piété se distinguera clairement de son apparence et du semblant. Beaucoup d’étoiles, admirées pour leur éclat, sombreront alors dans l’obscurité. Ceci, comme un nuage de maigres fétus de paille lancés dans le vent, alors qu’ils proviennent de terres où nous pouvons admirer des étendues fertiles de champs de blé. Tous ceux qui portent les ornements du sanctuaire, mais qui ne sont pas revêtus de la justice de Christ, apparaitront dans la honte de leur propre nudité » (Testimonies, vol. 5, p. 81).

La marque de la bête viendra en réponse à une crise universelle. Les tremblements de terre, les ouragans, les incendies, les inondations, les maladies comme le Sida, l’immoralité générale et la violence deviendront à la fin si intolérables que les forces mondiales de la religion s’uniront, dans un effort désespéré, pour ramener les hommes à Dieu. Le spiritisme, le Vatican et le Protestantisme apostat (Apocalypse 16 : 13), coopéreront tous pour établir, soi-disant, une « législation chrétienne » pour sauver le monde. Pendant la seconde guerre mondiale, les Américains criaient : « Souvenez-vous de Pearl Harbor ». Il y a trois mille quatre cent ans, de Sa montagne, Dieu le Tout-Puissant, déclara d’une voix forte : « Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier » (Exode 20 : 8). Pendant la crise finale, les gouvernements, tout autour du globe, céderont à la pression religieuse et imposeront une tradition catholique romaine, qui déclare : « Souvenez-vous du dimanche pour le sanctifier ».

 En faisant une dernière analyse, nous constatons que la marque de la bête est simplement une contrainte à pécher précisément en violant l’un des dix commandements, à la fin des temps. Le Créateur du Ciel et de la terre apportera la solution en donnant  « la puissance spéciale » de la pluie de l’arrière-saison (Apocalypse 18 : 1) à un reste fidèle, qui proclamera le message du troisième ange d’une voix forte : « Si quelqu’un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de Sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l’Agneau. Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles ; et ils n’ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom. C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus » (Apocalypse 14 : 9-12).

Le message final ne sera certainement pas prêché d’après les écrits de Jones et Waggoner. Il ne fut pas prêché non plus autrefois d’après les écrits d’Ellen White, quoique ses livres avaient de l’influence. Ce message ne s’appellera pas non plus « le Message de 1888 pour aujourd’hui ». Il s’appellera comme Christ lui-même l’a nommé dans le livre de l’Apocalypse : le Message du troisième ange. Et il sera prêché à partir de la Bible. Qui le prêchera à fin ? Un groupe de gens unis et humbles qui comprennent le message, et qui ont été préparés pour le proclamer. Ayant d’abord fait l’expérience du message de Laodicée, que le Témoin véritable leur a apporté, ils seront capables d’annoncer le message du troisième ange au monde. Avec humilité, amour et une grande affection pour ceux qui risquant de recevoir la marque de la bête, ils exalteront la loi de Dieu et l’Évangile de Jésus-Christ.

Quand le reste révèlera le véritable caractère de Dieu et exaltera Sa véritable loi de justice, cela fera ressortir la marque de la bête et l’absence de justice chez ses partisans. Jésus-Christ et Sa justice seront exaltés comme le seul espoir pour un monde perdu. Avec une profonde sensibilité, on présentera la Croix, et les pécheurs contempleront « l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (Jean 1 : 29). Jésus est mort pour tous les péchés, y compris le péché de la transgression du Sabbat. Ceux qui ne résistent pas à Son grand amour pour eux abandonneront leurs péchés et, dans leur totale impuissance, se réfugieront dans les mérites d’un Sauveur crucifié et ressuscité. Le Père dira au sujet de toute âme qui fait cette démarche : « Apportez vite la plus belle robe, et revêtez-l’en » (Luc 15 : 22). Avec « une foi » d’enfant « en Son sang », ils recevront « le pardon des péchés » et seront revêtus de la justice sans tâche de Jésus-Christ (Romains 3 : 25 ; Matthieu 26 : 28 ; Ésaïe 61 : 10).

« À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par Son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère » (Romains 5 : 9). La « colère » indiquée durant la crise finale sera la « colère de Dieu » au sujet de laquelle le message du troisième ange nous a avertis. (Apocalypse 14 : 9-11). La seule façon de « fuir la colère à venir » (Matthieu 3 : 7), c’est par la repentance et « la foi en Son sang » (Actes 20 : 21 ; Romains 3 : 25). Ceux qui sont « justifiés par Son sang » seront « sauvés de [la] colère » de Dieu, lorsque les sept dernières plaies tomberont sur ceux qui reçoivent la marque de la bête (Apocalypse 16 : 1, 2). Voici comment « la justification par la foi » est « le message du troisième ange, en vérité » (Messages choisis, vol. 1, p. 437).

Quand les foules répondront à l’amour de Jésus pendant la crise finale, et Lui abandonneront leur vie, Christ entrera dans leur cœur, apportant Sa justice avec Lui. Par le don de « la puissance spéciale du Saint-Esprit », qui apporte « l’amour de Dieu » dans le cœur, les saints de la fin des temps « garderont les commandements de Dieu et la foi de Jésus » (Apocalypse 14 : 12). Ils rejoindront « le reste de sa postérité, ceux qui gardent les commandements et qui retiennent le témoignage de Jésus » (Apocalypse 12 : 17). Quand tous auront pris leur décision, Jésus clôturera le temps de grâce avec ces mots : « Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore ; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore » (Apocalypse 22 : 11).

Les saints de la fin seront non seulement « tenus pour justes » grâce à la justice imputée de Christ, mais ils vont aussi « être toujours justes » par la foi en Christ, « par la puissance de l’Esprit de Dieu en eux ». Entièrement vêtus de « robes blanches », ils seront prêts pour le retour du Roi des rois sur « une nuée blanche ». « Je regardai, et voici, il y avait une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme, ayant sur Sa tête une couronne d’or, et dans Sa main une faucille tranchante » (Apocalypse 14 : 14). Après avoir été enlevés vivants de cette planète, les saints seront transportés jusqu’aux portes de la Nouvelle Jérusalem. La bénédiction finale sera alors prononcée par Celui qui mourut pour eux en l’an 31, et qui les sauva par Sa grâce. « Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes de la ville ! » (Apocalypse 22 : 14). Quel jour glorieux quand les saints y entreront d’un pas décidé !

Le résumé suivant rassemble tous les éléments étudiés ci-dessus :

« Le Seigneur Dieu du Ciel n’enverra pas Ses jugements sur le monde à cause de la désobéissance et de la transgression, tant qu’Il n’aura pas envoyé Ses sentinelles afin de lancer un avertissement. Il ne clôturera pas la durée du temps de grâce tant que le Message ne sera pas proclamé plus clairement.

« La loi de Dieu doit être exaltée ; ses exigences doivent être présentées dans leur véritables caractère sacré, afin que les gens puissent être amenés à se décider pour ou contre la vérité. Pourtant, l’œuvre s’achèvera rapidement dans la justice. Le Message de la justice de Christ doit retentir, d’une extrémité de la terre à une autre, pour préparer la voie du Seigneur. C’est la gloire de Dieu, qui termine l’œuvre du troisième ange » (Testimonies, vol. 6, p. 19).

L’un des évènements les plus étranges, dans toute l'histoire militaire, eut lieu alors que les Alliés étaient sur le point d’envahir la Normandie, en 1944. Le maréchal Erwin Rommel, connu comme « le renard du désert », était responsable des forces armées d’Hitler dans le Nord de la France. Le 4 juin, deux jours avant le débarquement, Rommel prit une permission pour s’absenter momentanément, et il retourna en Allemagne. Pourquoi ? Pour deux raisons. Premièrement, il fut informé par la marine allemande que des orages et une mer houleuse pourraient empêcher une invasion alliée. Deuxièmement, le 6 juin était l’anniversaire de son épouse. Le matin du 6 juin, il reçut la nouvelle que le débarquement avait eu lieu. » Il était trop tard. C’était le « commencement de la fin ». Le « renard du désert » a dû répondre à la nouvelle en disant : « Que je suis stupide ! » Bientôt, il n’y eut plus de Troisième Reich.

En ce moment même, le Père, Son Fils et le Saint-Esprit se préparent pour un débarquement final, et une invasion sur toute l’étendue de l’empire de Satan. Êtes-vous prêts ? la dernière pluie va bientôt tomber, et le Message de la justice de Jésus-Christ va visiter la terre entière. « Car le Seigneur exécutera pleinement et promptement sur la terre ce qu’Il a résolu » (Romains 9 : 28). Êtes-vous prêts ? Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser passer ce message et de finir dans le camp de l’ennemi. Si nous agissons ainsi, nous crierons d’angoisse à la fin des milles ans : « Que je suis stupide ! » Oh ! Que Dieu nous aide à comprendre, mettre en pratique et proclamer d’une voix forte : « Voici l’épreuve grandiose qui doit décider de la destinée éternelle du monde : les commandements de Dieu et la foi de Jésus » (Manuscript 97, 1908).  

Si nous ne le faisons pas, qui le fera ? Pendant la seconde guerre mondiale, un pasteur luthérien a écrit, de sa prison en Allemagne : « Quand ils vinrent chercher les Bohémiens, je ne dis rien. Quand ils vinrent chercher les Juifs, je ne dis rien. Quand ils vinrent chercher les Chrétiens, je ne dis rien. Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour dire quoi que ce soit ». Chers amis, bientôt il sera trop tard pour dire quoi que ce soit. 

Il est presque minuit. Le compteur du Ciel va bientôt cliqueter et on entendra ces trois mots : « Tout est accompli ! » (Apocalypse 16 : 17). Frères et sœurs, soyons attentifs : « Le temps de l’épreuve est juste devant nous, car le Grand Cri du troisième ange a déjà commencé avec la révélation de la justice de Christ, le Rédempteur qui pardonne les péchés. C’est le début de la lumière de l’ange dont la gloire remplira la terre entière. » (The Review and Herald, 22 novembre 1892). Le moment sera venu quand « un seul intérêt prédominera, un seul sujet fera disparaître tous les autres : Christ notre justice » (The Review and Herald, 23 décembre 1890).

Dieu a parlé. Avez-vous entendu Sa voix ? J’espère et je prie pour cela. Maintenant, c’est le moment de comprendre le Message, et d’être des messagers prêts pour donner de message. Maintenant, c’est le moment de proclamer « le Message du troisième ange pour aujourd’hui », avec la puissance du Saint-Esprit. Que Dieu unisse nos cœurs dans « un seul et commun accord », et qu’Il nous fortifie pour partager, en nous basant sur la Bible, l’amour de Jésus-Christ pour un monde qui se perd.

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