COMMENTAIRES DE L'ÉPÎTRE AUX HÉBREUX

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CHRIST, LE VÉRITABLE REPOS DU SABBAT (1e partie)
Hébreux 4:1-13

 

Dans ce chapitre, nous allons nous concentrer sur les quatorze premiers versets d'Hébreux 4. Je ne pourrai jamais trop insister sur l'extrême importance de ce passage pour nous, Adventistes du Septième Jour. Voici quatre raisons pour lesquelles ce passage est si important:

1) L'Évangile, et surtout le salut suprême que la Bonne Nouvelle apporte, sont définis comme "le repos de Dieu".
2) Entrer dans ce repos est en relation avec la foi.
3) La foi est assimilée à l'observation du Sabbat.
4) Le Sabbat est notre plus grande contribution à la chrétienté.

Vous pouvez donc constater que ce chapitre est très important. Nous devons reconnaître que l'Église chrétienne dans sa totalité, en tant que corps, a rejeté nos affirmations. Il y a quelques temps, un groupe de sept théologiens se sont rassemblés pour écrire un livre pour contester l'ouvrage de Bacchiocchi, Du Sabbat au Dimanche. Le titre de leur livre est, Du Sabbat au Jour du Seigneur. Il s'agit d'une étude physique, historique et théologique. La thèse de ce livre déclare: "Le dimanche est un nouveau jour d'adoration qui a été choisi afin de commémorer l'histoire unique du salut, l'évènement historique de la mort et de la résurrection de Christ".

Ce livre possède de merveilleuses déclarations que nous pouvons utiliser. Il reconnaît que le Sabbat ne peut pas s'appliquer à un autre jour que le septième de la semaine, qu'il a une signification au niveau de la rédemption et que les premiers chrétiens et même des Gentils du Nouveau Testament, observèrent le Sabbat. Alors pourquoi les auteurs de cet ouvrage n'ont-ils pas accepté notre enseignement sur le Sabbat? Est-ce de notre faute ou de la leur? C'est ce que nous avons besoin d'examiner en toute honnêteté.

Quatre chapitres seront consacrés à ce sujet. Je vous présente le premier aujourd'hui. Nous essaierons de découvrir ce que ce passage signifiait pour les premiers auditeurs, les Juifs chrétiens, auxquels Paul écrivit ce livre. Dans le chapitre suivant, nous verrons la vérité du Sabbat à la lumière de l'Évangile, car c'est là notre but. Puis, au troisième chapitre, nous étudierons la véritable signification de la foi biblique, parce que cette foi est reliée à l'observation du Sabbat. Que veut dire le Nouveau Testament par "foi"? Nous avons besoin d'y consacrer une partie de notre réflexion. Dans le quatrième chapitre, nous étudierons l'observation du Sabbat en relation avec la loi. Quel sera le centre du problème de la controverse entre le Sabbat et le dimanche à la fin des temps, et à quoi aboutira-t-il? S'agira-t-il du choix d'un jour ou y aura-t-il une autre solution? C'est ce que nous découvrirons.

Commençons par examiner ce passage au niveau de l'exégèse. Qu'est-ce que les premiers lecteurs de l'épître aux Hébreux ont compris lorsqu'ils ont lu ce passage? Quel était le point central que Paul faisait ressortir lorsqu'il écrivait aux Juifs chrétiens?

Dans Hébreux 3:7 à 19, l'Exode a été utilisée comme un type du plan du salut. Les Israélites n'ont pas pu entrer en Canaan, comme Dieu en avait l'intention, à cause de leur incrédulité. Seuls Josué et Caleb, ayant quitté l'Égypte à l'âge de vingt ans environ, sont entrés dans le repos promis. Tous les autres sont morts dans le désert. Partant de là, le chapitre quatre commence par un avertissement. "Craignons donc, tandis que la promesse d'entrer dans Son repos subsiste encore, qu'aucun de vous ne paraisse être venu trop tard."

Ce verset précise que, de même que la majorité des Israélites ayant quitté l'Égypte n'est jamais entrée en Canaan, qui d'une certaine manière était un type des cieux, les Juifs chrétiens devaient faire face au même danger que nous aujourd'hui, qui avons accepté Christ mais qui ne sommes pas encore parvenus à la cité céleste.

Il est possible que vous acceptiez Christ aujourd'hui mais que vous soyez perdus, parce que vous Lui aurez tourné le dos à cause de votre incrédulité. Ceci est un danger et Paul nous met en garde. En d'autres termes, le salut suprême est relié ici à Canaan et au repos de Dieu. Vous ne pourrez pas entrer pleinement dans le repos de Dieu tant que vous n'aurez pas atteint les cieux.

Je n'ai pas besoin de vous en convaincre. Paul dit dans 1 Corinthiens 15 que si la vie sur cette terre est tout ce que les chrétiens possèdent, nous sommes les plus malheureux des hommes. Pourquoi? Parce que, lorsque vous devenez chrétien, vous êtes comme quelqu'un qui vit en territoire ennemi, car le monde est encore sous la domination de Satan qui fera de votre vie un enfer. Mais ce qui est le plus important pour vous, c'est votre christianisme. Notre but ultime est le ciel, et Paul déclare: "Nous avons besoin de rester solidement attachés à Christ", et il se sert de l'expérience de l'Exode comme avertissement. A présent, voyons le verset 2:

"Car cette bonne nouvelle nous [il s'agit des Juifs, à l'époque de Paul] a été annoncée aussi bien qu'à eux [il s'agit des Juifs de l'Exode]".

Les Juifs de l'Exode ont-ils entendu l'Évangile? Oui. Comment? A travers le service du sanctuaire et le système des sacrifices. Bien sûr, les Juifs, à l'époque de Christ et de Paul, ont entendu l'Évangile par la proclamation du Sauveur. Ces deux groupes ont entendu la Bonne Nouvelle. "Mais", dit Paul dans la seconde partie du verset 2, "la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien".

Les Juifs de l'Exode n'ont pas profité du message, des promesses de Dieu ainsi que de Sa direction. Etait-ce parce qu'ils étaient trop mauvais? Dieu leur a-t-Il dit: "Je ne vous emmènerai pas dans les cieux parce que vous n'avez pas accompli ceci ou cela"? Non, voici ce que dit Paul:

"Parce que [la Parole] ne trouva pas la foi chez ceux qui l'entendirent".

Voyons maintenant le verset 3:

"Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, [ensuite vous remarquerez que Paul relie ce repos au Sabbat] selon qu'il dit: Je jurai dans Ma colère; ils n'entreront pas dans Mon repos! Il dit cela, quoique Ses œuvres aient été achevées depuis la création du monde".

Ici, l'apôtre dit que notre salut est garantit parce qu'il n'est pas basé sur des œuvres humaines mais sur la promesse de Dieu qui a déjà été planifiée (et quand Dieu planifie Il agit) avant la fondation du monde. Lisons Éphésiens 1:3, 4:

"Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ!"

En d'autres termes, en Christ, Canaan nous appartient déjà. C'est la raison pour laquelle Paul dit au verset 4:

"En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irréprochables devant Lui".

Nous sommes saints et irréprochables en Christ depuis la fondation du monde. Et c'est ce que Paul dit à présent dans l'épître aux Hébreux. Il déclare que notre salut n'est pas quelque chose que Dieu a inventé plus tard, mais un objectif prévu avant la fondation du monde. Cela existait avant que vous et moi ne soyons créés, par conséquent nous ne pouvions pas y contribuer puisque nous n'existions pas. Au verset 4 d'Hébreux 4, l'apôtre nous amène au Sabbat:

"Car il a parlé quelque part ainsi du septième jour: Et Dieu se reposa de toutes Ses œuvres le septième jour".

Pourquoi Dieu s'est-Il reposé? J'y répondrai dans le prochain chapitre. Etait-Il fatigué? Avait-Il besoin de "vacance"? Pourquoi s'est-Il reposé le septième jour? C'est une question à laquelle nous devons réfléchir profondément, parce qu'elle est importante. Dieu veut que nous entrions dans Son repos. Savons-nous pourquoi Il s'est reposé le Sabbat? Nous découvrirons la réponse dans le prochain chapitre.

Examinons les versets 5, 6 et 7:

"Et ici encore: Ils n'entreront pas dans Mon repos!"

Notez que tout au long de ce passage, le repos appartient à Dieu. Gardez ceci à l'esprit, parce que vous découvrirez que le Sabbat n'appartient pas à l'homme.

Lorsque j'étais à l'Université de Nairobi, j'étais le seul aumônier Adventiste des cinq aumôniers. Il y avait un Baptiste, un Luthérien, un Catholique romain, et deux représentant différentes dénominations. Nous avions toute notre jeunesse pour Christ et une certaine vision du monde. L'un d'entre eux m'a accusé d'observer le Sabbat des Juifs. Ceci est en général le problème auquel nous devons faire face.

Je lui ai dit: "Êtes-vous protestant?"

"Oui", a-t-il répondu.

Je lui ai alors posé cette question: "Vous vous tenez sur l'estrade pour défendre uniquement les Écritures, n'est-ce pas?"

"Oui", a-t-il encore répondu.

Je lui ai donc dit: "Montrez-moi seulement un texte où la Bible précise que le Sabbat appartient aux Juifs".

Il a acquiescé: "D'accord, je vais le faire. Donnez-moi suffisamment de temps".

Je lui ai répondu: "Je vous accorderai tout le temps dont vous aurez besoin". Il est revenu trois mois plus tard et m'a dit:

"Je cherche toujours ce texte".

Je lui ai dit: "Vous ne le trouverez pas".

Un jour il en avait trouvé un dans la Bible Vivante. Je lui ai alors fait cette réflexion:

"Frère, si vous étiez un laïque, je vous excuserais. Vous savez très bien que le texte ne dit pas cela dans la version originale. Il s'agit ici d'une paraphrase de la Parole Vivante.

Il répondit: "Vous avez raison, mais c'est le seul que j'ai pu trouver".

Je lui ai rétorqué: "Alors, ne m'accusez plus jamais d'observer le Sabbat des Juifs. Je n'observe pas le Sabbat juif, ni le Sabbat adventiste. Je garde le Sabbat de Dieu". Vous devez toujours défendre ce véritable jour de repos sur cette base.

Allons maintenant aux versets 6 et 7:

"Or, puisqu'il est encore réservé à quelques-uns d'y entrer".

Que dit Paul ici? Il précise qu'il y a des Juifs qui ont encore besoin d'entrer dans le repos de Dieu. Ils prétendent faire partie du peuple de Dieu, mais ils ne sont pas entrés dans Son repos.

"Et que ceux à qui d'abord la promesse a été faite n'y sont pas entrés à cause de leur désobéissance [incrédulité]".

Les Juifs de l'Exode ne sont pas entrés dans le repos de Dieu à cause de leur incrédulité. Les Juifs de l'époque de Paul n'y sont pas entrés non plus pour la même raison. Le verset 7 déclare:

"Dieu fixe de nouveau un jour -aujourd'hui- en disant dans David [les Psaumes] si longtemps après, comme il est dit plus haut: Aujourd'hui, si vous entendez Sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs".

L'expression "endurcir vos cœurs" est synonyme d'incrédulité. L'incrédulité est un refus délibéré et volontaire de la vérité. N'oubliez pas cela lorsque vous témoignez pour le Sabbat et si les gens le rejettent, s'il vous plaît, ne dites pas: "Je vous ai fait part de la vérité, maintenant vous êtes perdu."

Le rejet de la vérité est en relation avec la conviction du Saint-Esprit. Notre tâche n'est pas de convaincre. Notre travail consiste à témoigner. Convaincre est le rôle du Saint-Esprit. C'est la raison pour laquelle nous ne devrions vraiment jamais nous attribuer le mérite d'avoir gagné des âmes. C'est la tâche du Saint-Esprit. Notre travail est le témoignage. Laissons Dieu accomplir Son œuvre. Il n'a aucune difficulté pour cela, c'est nous qui avons des problèmes. Je dis ceci parce que je vais examiner une citation d'un des plus grands réformateurs que le monde ait jamais connus, Martin Luther. Ecoutez ce qu'il disait à propos du Sabbat. Il s'agit d'une déclaration qu'il a faite aux Conservateurs Saxons, en février 1525. Il s'adressait particulièrement à Karlstad, un Anabaptiste. "Il n'y a que cette partie des dix commandements qui n'est pas reliée à la loi naturelle", disait-il. Ce que disait Luther est "en gros" ce que nous disions d'une autre manière. Nous prenions la loi de Moïse et la partagions entre ce qui est cérémoniel et ce qui est moral. Luther a divisé les dix commandements, entre ce qui concernait le naturel et le cérémoniel, "la loi naturelle étant: Tu ne déroberas point, tu ne tueras point, tu ne commettras point d'adultère, etc."

En d'autres termes, la loi naturelle signifiait pour lui les dix commandements que les hommes savent par nature qu'il est mal de transgresser: voler, tuer et commettre adultère. Même les religions païennes le croient. Luther appelait cela, la loi naturelle. "Mais", a-t-il dit, "pas le commandement du Sabbat, pace que celui-ci n'appartient pas à la loi naturelle mais à la loi cérémonielle". Et c'est par ce biais que les Evangéliques modernes ont établi leur position. C'est la raison pour laquelle je ressorts ces textes. "Et si Karlstad avait insisté", disait Luther, "il nous aurait fait observer le dimanche le jour du samedi", parce qu'il était contre l'idée d'observer le samedi en tant que Sabbat. Ellen G. White déclara que Luther se trouvera dans les cieux. Elle précise qu'il a eu une immense influence en tant que réformateur.

C'est pourquoi nous devons nous demander quel sera le problème majeur qui surgira dans les derniers jours. Avons-nous bien présenté le Sabbat afin de convaincre le monde chrétien qu'il est dans l'erreur?

Au verset 7, Paul fait part de ce qui se passe si vous rejetez délibérément la vérité telle qu'elle est en Christ. Si vous endurcissez votre cœur, il n'y a pas de salut. Si une personne transgresse le commandement du Sabbat, y a-t-il de l'espoir pour elle? Le pardon existe-t-il pour cette transgression? Oui, de même que le pardon existe pour la transgression des neuf autres commandements. Et si une personne commet le péché d'incrédulité, y a-t-il une possibilité de pardon? Non, c'est le péché que Dieu ne peut pardonner, parce que l'incrédulité est un refus délibéré du don de Dieu. Le Seigneur ne peut pas dire: "Je vais l'emmener au ciel bien que tu rejettes Jésus-Christ". Dans ce cas, l'Évangile n'aurait pas de sens.

Je voudrais vous dire que le sujet dans les derniers jours ne sera pas tellement la loi, mais la vérité de l'Évangile. La loi y est reliée. La raison pour laquelle le Sabbat est une question importante, c'est qu'il est relié au salut en Christ. A la fin, transgresser le Sabbat sera synonyme de rejeter délibérément Jésus. Voilà où sera le problème. A présent, lisons Hébreux 11:6:

"Or, sans la foi, il est impossible de Lui être agréable; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu'Il est le rémunérateur de ceux qui Le cherchent".

Dieu ne peut pas vous faire bénéficier des bénédictions du salut, si vous dites: "Je ne crois pas en Christ" ou: "Je refuse Son don". Paul dit ici: "Ne tournez pas le dos à l'Évangile. N'endurcissez pas vos cœurs, comme les Juifs lors de l'Exode". Ils sont sortis d'Égypte et ont suivi Dieu, mais ne sont pas entrés en Canaan à cause de leur incrédulité. Regardez maintenant Hébreux 4:8:

"Car, si Josué [Jésus] leur avait donné le repos, Dieu ne parlerait pas après cela d'un autre jour". Quel est cet "autre jour"?

Si Jésus leur avait accordé le repos, leur aurait-Il ensuite parlé d'un autre jour? J'ai entendu un évangéliste se servir de ce texte pour prouver la véracité du dimanche. N'utilisez pas ce texte pour convaincre les observateurs du dimanche. Nous ne devons jamais attribuer à un texte, un problème relatif au vingtième siècle car les Juifs ne connaissaient pas le problème du Sabbat et du dimanche. Pourquoi Paul aurait-il écrit à propos d'un problème qui n'existait pas de son temps? Par conséquent, nous devons être honnêtes vis à vis de ce passage. Le problème est que le mot "Jésus" en grec correspond au mot "Josué" en hébreu. Ainsi, il ne fait pas référence à Jésus-Christ, mais à Josué. Si vous comprenez que le mot "Jésus" se réfère à Josué, qui amena les Juifs à Canaan? Josué. Dans ce cas, Canaan correspondait-il au repos final ou n'était-ce qu'un type de ce repos suprême? Le véritable repos arrivera lorsque Jésus-Christ reviendra.

Par conséquent, "un autre jour" se réfère à l'Évangile, à la seconde venue de Christ. Autrement dit, ce que Paul déclare ici, c'est que Josué n'apportait pas le véritable repos. Tous les Juifs qui sont entrés en Canaan (c'est à dire, l'Israël d'aujourd'hui) et qui y vivent, iront-ils tous au ciel? Non. Le fait de vivre en Israël ne signifie pas être sauvé. C'est ce que Paul veut dire ici. Josué ne leur a pas accordé le véritable repos. Canaan n'était qu'un type du repos authentique. Bien qu'étant en Canaan, le type de la cité céleste, ils ne seront pas sauvés, parce qu'ils rejetèrent Christ. Voyons maintenant le verset 9:

"Il y a donc un repos de Sabbat réservé au peuple de Dieu".

Ici, le peuple de Dieu sont les Juifs de Jérusalem, qui est Canaan. Ce qui veut toujours dire qu'ils entreront dans le repos de Dieu. Examinons à présent la signification du mot grec "repos" au verset 9. Le mot grec est "Sabbat". Et la traduction littérale est "l'observation du Sabbat". Cela signifie donc une observation du Sabbat pour le peuple de Dieu. Les Juifs, à qui Paul écrivait, observaient-ils le Sabbat? Vont-ils aller au ciel? Si oui, alors ce verset 9 n'a pas de sens. Paul précise bien: "Il y a donc un repos de Sabbat réservé au peuple de Dieu".

En d'autres termes, si vous respectez ce jour et rejetez le Seigneur de ce jour, qui est Christ, les cieux ne vous appartiennent pas. C'est possible de garder le Sabbat et de ne pas être sauvé. Et je m'adresse aux Adventistes du Septième Jour. Vous pouvez observer ce jour et être perdus si vous ne comprenez pas le lien entre le Sabbat et l'Évangile.

Lorsque j'étais en Éthiopie, le pasteur de notre église d'Addis Abba, siége central de l'Union, s'est adressé à moi. Le plus grand séminaire théologique, qui se trouve là, est à plusieurs dénomination. Un professeur a convoqué notre pasteur et lui a dit qu'il donnait un cours qu'ils appelaient "Comparaison des religions". L'un des devoirs qu'il donna aux étudiants était d' assister aux services de quatre dénominations différentes et de prendre des notes. Il était également demandé aux étudiants de poser des questions au pasteur après leurs visites.

L'une des églises choisies fut la nôtre. Le professeur dit au pasteur de notre église: "Mes étudiants ont choisi de se rendre à votre église le jour du Sabbat et ils aimeraient venir Sabbat prochain. Ils voudraient aussi vous poser quelques questions après le service. Seriez vous d'accord?"

Le pasteur était effrayé. Alors il répondit: "Pourrais-je vous rappeler plus tard?" Puis il est allé voir le président de notre Union, qui était un Suédois, et lui a demandé: "Que vais-je faire?"

Le président lui proposa: "Allez-y et invitez-les".

Le pasteur dit: "D'accord, mais qui va prêcher?"

"Invitez le pasteur Sequeira", lui suggéra le président.

Il revint et me demanda: "Voudriez-vous prêcher?"

"J'en serai très heureux", lui répondis-je.

Puis, il me demanda: "Quel va être le sujet de votre prédication?"

"Je vais prêcher sur le Sabbat".

Il me conseilla alors: "Je ne voudrais pas être à votre place. Pourquoi ne parlez-vous pas d'un sujet sur lequel nous sommes d'accord?"

Je lui demandai: "Pourquoi avez-vous peur?"

Il me répondit: "Ils vont vous poser des questions".

Je lui dis: "C'est exactement ce que je veux". Puis j'ai informé cette congrégation que j'allais leur donner un véritable sermon et utiliser certains termes grecs. Je savais que ces fidèles n'allaient pas venir pour m'écouter, mais pour me bombarder de questions.

Après le service, la première question est venue d'un étudiant baptiste. Il me dit: "Ce que vous venez de parler était merveilleux. Voici ma question: Est-ce que c'est ce que votre église enseigne?"

Un étudiant luthérien dit: "Je voudrais répondre à cette question".

Je dis alors: "Je ne savais pas que vous étiez adventiste".

Il répondit: "Non, mais ma réponse à cette question est que ce n'est pas vrai. Ce que vous prêchez n'est pas ce que l'église Adventiste du Septième Jour enseigne".

Je répondis à mon tour: "Eh bien, je ne suis pas ici pour défendre l'église. Je suis ici pour défendre la vérité telle qu'elle est en Christ. Puis-je vous poser une question? Qu'allez-vous faire de cette vérité?"

Lorsque j'ai prêché sur le Sabbat, je n'ai pas du tout abordé la loi, mais je n'ai parlé que de l'Évangile. Donc, ils n'ont eu aucun argument pour contester ce que je disais. Je n'ai pas abordé le Sabbat à partir de la loi, mais à partir de l'Évangile. C'est ce que je veux faire dans notre prochaine étude.

Ce que Paul dit au verset 9, c'est qu'il y aura donc un repos de Sabbat réservé à son peuple. Pour les Juifs, le Sabbat est une liste de chose " à faire" et "à ne pas faire". Il y a soixante neuf règles, si vous consultez la Mishnàh, sur la manière d'observer le Sabbat. Certaines d'entre elles sont ridicules. Par exemple, là-bas, les maisons ont les toits en terrasse et le soir, les gens aiment placer une échelle contre le mur pour monter sur le toit plat. Vous ne pourrez jamais porter une telle échelle pour monter là-haut un jour de Sabbat. Mais si vous traînez cette échelle, vous ne transgresserez pas le Sabbat, par contre si vous la soulevez, ce serait un travail. Les choses sont ainsi. Quelquefois, les nôtres sont très ressemblantes. Ils ont une grande quantité de règles. C'est ce que l'observation du Sabbat signifiait pour eux.

Un vendredi, en Angleterre, je rentrai chez moi après une conférence, quand une femme se pencha à sa fenêtre et me dit: "Excusez-moi, pourriez-vous venir me rendre un service, s'il vous plait?"

Je lui dit: "Que désirez-vous?"

"Pourriez-vous allumer?"

C'était une demande étrange. Je pensai qu'elle était handicapée, et lui dit: "Bien sûr".

Elle m'ouvrit elle-même la porte et je vis qu'elle n'était pas infirme. Je fus étonné et elle le remarqua. "Voyez-vous", dit-elle "je suis Juive, et c'est un péché si nous allumons la lumière car c'est comme allumer un feu".

Elle ne savait pas qui j'étais, aussi, je pensais: "Je vais me divertir!" Je lui dis: "Mais la loi dit que même l'étranger qui est dans tes portes ne doit pas travailler". Elle fut choquée que je connaisse le quatrième commandement.

"Qu'en savez-vous?"

"Eh, bien je lis la Bible".

Sa réponse fut: "Oui, mais vous êtes un Gentil". En d'autres termes, elle insinuait: "Vous êtes perdu de toute manière. Ça n'a pas d'importance si vous transgressez le Sabbat".

Je lui demandai: "Avez-vous un Ancien Testament.

"Oui" répondit-elle.

"Voulez-vous lire 1 Samuel 16:7?"

Elle dit: "Oui". Savez-vous ce que dit ce verset?

"L'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au cœur".

Je dis: "Ma sœur, je serais très heureux d'allumer la lumière, mais il y a un problème. Pendant que ma main le fera, je serais en train d'accomplir votre volonté, aussi loin que Dieu est concerné, c'est vous qui allumerez et c'est un péché".

"Vous me rendez la chose bien difficile!"

Je lui dit: "Non. Je vais aller plus loin. Ce n'est pas difficile, c'est impossible. Il n'y a qu'une seule manière d'être sauvé, c'est d'accepter le Messie, Jésus-Christ".

Elle me dit: "Je suis née Juive, et je mourrais Juive".

Je répondis: "Ma sœur, vous n'avez pas besoin de devenir un Gentil. Christ était Juif. Mais acceptez-Le comme votre Sauveur, votre Messie, votre Oint".

"Non", fut sa réponse.

"C'est votre problème", lui dis-je, "mais si vous essayer d'obtenir le ciel par vos œuvres, vous tentez l'impossible. Je souhaite que vous le découvriez un jour". J'allumai la lumière et je sortis.

Je vous donne cette illustration pour que vous compreniez le verset dix:

"Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses œuvres, comme Dieu s'est reposé des Siennes". Pourquoi:

Parce que le repos que Dieu vous accorde est complet et parfait. Vous ne pouvez rien y ajouter. Vous n'avez rien à faire pour l'améliorer. Il est tout à fait complet et parfait! C'est ce que précise ce texte. Et à partir du moment où vous essayez de l'améliorer, en réalité vous le rejetez.

Voyons maintenant Galates 5:4:

"Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce".

Christ serait donc venu pour rien. Ne dites pas: "Je suis contre la loi" car je parle de la loi en tant que moyen de salut et non pas comme un modèle de vie chrétienne. C'est un sujet différent. Mais nous sommes sauvés par la foi en Jésus-Christ et rien d'autre. Le repos que Christ nous a apporté est complet. Il est parfait, de même que Sa création était parfaite et complète.

Qu'est ce qu'Adam a dû ajouter à la création? Rien. Tout ce que Dieu lui demandait, c'était d'entrer dans Son repos. Voici où se situe le problème. Entrer dans le repos de Dieu exige un effort: "Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses œuvres, comme Dieu s'est reposé des siennes". Et le verset 11 d'Hébreux 4 déclare:

"Empressons-nous donc d'entrer dans ce repos, afín que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance [d'incrédulité]".

Par conséquent, afín d'entrer dans le repos de Dieu, vous devez admettre que vous êtes spirituellement perdus. C'est douloureux pour l'orgueil humain. C'est dur d'appliquer le principe: "Non pas moi, mais Christ". La foi, dans le Nouveau Testament, est un combat. Il s'agit d'une lutte contre la fausse gloire. Sœur White déclare que l'œuvre de la justification par la foi consiste à abattre la gloire de l'homme dans la poussière. C'est pénible et très douloureux à cause de notre "moi". Mais c'est ce que la Parole de Dieu réalise. Verset 12:

"Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit".

L'âme représente le "moi" et "l'esprit" représente Dieu, parce que le centre de la vie personnelle se situe dans l'âme, notre vie provenant d'Adam. Par conséquent, que fait la Parole? Elle sépare le "moi" de Christ. Qu'est-ce qu'elle fait de mon "moi"? Elle le "crucifie".

"J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi" (Galates 2:20).

La Parole de Dieu ne réunit pas la chair et l'esprit; elle crucifie la chair, et c'est très douloureux, mais c'est le seul moyen. Le verset 13 ajoute:

"Nulle créature n'est cachée devant Lui, mais tout est nu et découvert aux yeux de Celui à qui nous devons rendre compte".

Autrement dit, n'essayons pas de tromper Dieu. Vous pouvez tromper votre pasteur, votre voisin ou votre famille. Vous pouvez prétendre être véritablement convertis ou être des saints, mais vous ne pouvez pas tromper Dieu, parce qu'Il regarde votre cœur. Il sait si votre foi est authentique ou si c'est de la comédie. Il sait si vous êtes morts au "moi" ou non. Ne trompez pas Dieu.

Comme je l'ai dit à cette dame juive, Dieu n'observe pas nos actions. Il se préoccupe de notre cœur. Par exemple, si je fais la collecte annuelle dans le but d'être le meilleur de l'église, ce que je ferai pourra paraître bien, mais aux yeux de Dieu, ce sera terrible. Non pas à cause de ce que je ferai, mais en raison de la motivation pour laquelle je le réaliserai. Par conséquent, Paul va jusqu'à dire:

"Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu" (1 Cor. 10:3 1).

Que Dieu nous aide à comprendre que seulement ceux qui entrent dans Son repos possèdent l'espérance.

 

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