CHAPITRE 2

 

CE QUE LE SONGE DU ROI NOUS DIT AUJOURD'HUI

 

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Daniel 2: 1 La seconde année du règne de Nebucadnetsar, Nebucadnetsar eut des songes. Il avait l'esprit agité, et ne pouvait dormir.

 

Daniel avait fini ses trois années d'éducation universitaire. Puis Dieu lui fournit une occasion d'aider les Babyloniens, qui ignoraient la vérité de Dieu et Son caractère d'amour. Il avait choisi le peuple d'Israël pour devenir un missionnaire pour proclamer l'Évangile dans les ténèbres, mais ils avaient failli à cette tâche. Maintenant, ils se trouvaient dans des circonstances voulues pour surmonter leur incrédulité de manière incroyable.

 

Daniel 2: 2-4 – Le roi fit appeler les magiciens, les astrologues, les enchanteurs et les Chaldéens, pour qu'ils lui disent ses songes. Ils vinrent, et se présentèrent devant le roi. Le roi leur dit: J'ai eu un songe; mon esprit est agité, et je voudrais connaître ce songe. Les Chaldéens répondirent au roi en langue araméenne: O roi, vis éternellement! dis le songe à tes serviteurs, et nous en donnerons l'explication.

 

Nebucadnetsar était fier de son empire et de sa somptueuse capitale, Babylone. Il espérait qu'ils dureraient toujours. Cependant, comme tous les êtres humains, il savait que la mort l'attendait, à plus ou moins brève échéance. Que deviendrait alors son royaume?

 

C'est un roi païen et il ne connaissait rien sur le Dieu du ciel. Le seul contact qu'il avait eu avec Lui s'était fait par le peuple de Dieu, l'infidèle Israël qu'il avait été capable de vaincre et d'emmener en captivité. Puisqu'il avait vaincu les Juifs, qui pourrait le blâmer de penser qu'il était plus grand que leur Dieu?

 

Les descendants d'Israël s'estimaient supérieurs aux autres nations; à leurs yeux, le salut de Dieu leur était réservé. Pauvre Nebucadnetsar! Dans son paganisme, il ne savait que faire des choses mauvaises. Mais Dieu, Lui, voyait l'honnêteté de son cœur.

 

Bien éduqué selon la sagesse de son temps, le monarque ignorait tout cependant de la sagesse céleste. Aussi fut-il profondément impressionné par ce rêve, au point d'en oublier les détails. Pourtant Dieu restait à l'œuvre; Il préparait un moyen d'humilier les sages babyloniens qui affirmaient connaître la véritable science. Il donna à Daniel l'occasion d'ouvrir leurs esprits à la réalité. Soyons attentifs à la méthode divine employée ici.

 

Ce que les Babyloniens appelaient "haute éducation" n'était qu'illusion. Certains prétendaient communiquer avec les défunts. D'autres affirmaient lire l'avenir dans le mouvement des astres. C'était leur coutume, dès que le roi leur soumettait un problème, de lui poser maintes questions, adroitement tournées, afin de deviner le fond de sa pensée. Ils n'avaient plus ensuite qu'à inventer une réponse, dans l'espoir de le satisfaire. C'est qu'ils essayèrent de faire.

 

Daniel 2: 5-13 – Le roi reprit la parole et dit aux Chaldéens: La chose m'a échappé; si vous ne me faites connaître le songe et son explication, vous serez mis en pièces, et vos maisons seront réduites en un tas d'immondices. Mais si vous me dites le songe et son explication, vous recevrez de moi des dons et des présents, et de grands honneurs. C'est pourquoi dites-moi le songe et son explication. Ils répondirent pour la seconde fois: Que le roi dise le songe à ses serviteurs, et nous en donnerons l'explication. Le roi reprit la parole et dit: Je m'aperçois, en vérité, que vous voulez gagner du temps, parce que vous voyez que la chose m'a échappé. Si donc vous ne me faites pas connaître le songe, la même sentence vous enveloppera tous; vous voulez vous préparez à me dire des mensonges et des faussetés, en attendant que les temps soient changés. C'est pourquoi dites-moi le songe, et je saurai si vous êtes capables de m'en donner l'explication. Les Chaldéens répondirent au roi: Il n'est personne sur la terre qui puisse dire ce que demande le roi; aussi jamais roi, quelque grand et puissant qu'il ait été, n'a exigé une pareille chose d'aucun magicien, astrologue ou Chaldéen. Ce que le roi demande est difficile; il n'y a personne qui puisse le dire au roi, excepté les dieux, dont la demeure n'est pas parmi les hommes. Là-dessus le roi se mit en colère et s'irrita violemment. Il ordonna qu'on fit périr tous les sages de Babylone. La sentence fut publiée, les sages étaient mis à mort, et l'on cherchait Daniel et ses compagnons pour les faire périr.

 

Enfin, Nebucadnetsar sort de sa torpeur! Sentant qu'un être surnaturel essaie de lui communiquer quelque chose d'important, il est fatigué après plusieurs jours et nuits sans repos. Il ne peut plus se contrôler vis-à-vis de ses conseillers. Ces "sages" n'ont-ils pas prétendu communiquer avec "les dieux, dont la demeure n'est pas parmi les hommes?" Or, voilà  qu'ils avouent devant le roi l'ignorance ordinaire commune à tous les humains!

 

Ici, la sagesse de ce monde et la sagesse d'origine divine entrent en conflit. D'un côté, les sages les plus éminents de Babylone, instruits dans toutes les branches de la connaissance de leur époque. De l'autre, Daniel, un jeune sans prestige, originaire d'un peuple servile. Mais Daniel a reçu l'éducation et la connaissance du vrai Dieu.

 

Nous ne pouvons approuver la colère et la cruauté dont Nebucadnetsar fait preuve à l'égard de ses "sages". Rappelons cependant qu'il s'agit d'un monarque absolu, furieux d'avoir été déçu par son entourage. Et cependant, il agit en honnête homme.

 

Cette terrible cruauté prouve la véracité du livre de Daniel. Des auteurs tels qu'Hérodote (484-420 av. J.-C.) nous décrivent la barbarie des souverains du Moyen-Orient, des Assyriens et des Perses en particulier. L'écartèlement, supplice auquel Daniel fait allusion ici, est représenté sur des bas-reliefs assyriens; il est même inclus dans les législations babyloniennes et assyriennes.

 

Ce que dit Daniel est confirmé par l'histoire. A la fin des temps, il y aura seulement deux religions dans le monde: 1. "La foi de Jésus" qui déclare (comme le dit l'Écriture) que dans Son incarnation le Fils de Dieu a été fait semblable à nous, que Dieu a envoyé Son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché et qu'Il a condamné le péché dans la chair, tandis qu'Il était en tous points tenté comme nous le sommes, sans jamais pécher. Il s'est dépouillé Lui-même toute Sa vie et jusqu'à Gethsémani et sur la croix (Philippiens 2: 5-8; Romains 8: 3-4; Hébreux 4: 14; Jean 5: 30; 6: 38; Matthieu 29:39). 2. La croyance qui était celle des sages de Babylone en un dieu qui ne pouvait pas habiter avec les hommes, qui ne pouvait pas prendre sur Lui notre chair déchue et pécheresse, mais qui était coupé de l'identité humaine, grâce au dogme de l'Immaculée conception, aboutissait au fait qu'Il ne pouvait pas être "en tous points semblable à ce que nous sommes". Ainsi Il ne pourrait pas nous sauver de nos péchés, mais dans nos péchés.

 

Ces deux façons de définir les relations entre l'humanité et la divinité se côtoieront jusqu'à la fin du monde.

 

Daniel 2: 14-18 Alors Daniel s'adressa d'une manière prudente et sensée à Arjoc, chef des gardes du roi, qui était sorti pour mettre à mort les sages de Babylone. Il prit la parole et dit à Arjoc, commandant du roi: Pourquoi la sentence du roi est-elle si sévère? Arjoc exposa la chose à Daniel. Et Daniel se rendit vers le roi, et le pria de lui accorder du temps pour donner au roi l'explication. Ensuite Daniel alla dans sa maison, et il instruisit de cette affaire Hanania, Mischaël et Azaria, ses compagnons, les engageant à implorer la miséricorde du Dieu des cieux, afin qu'on ne fît pas périr Daniel et ses compagnons avec le reste des sages de Babylone.

 

Ne l'oublions pas, à la fin de ses trois années d'études supérieures, Daniel avait reçu toutes les félicitations du jury; il avait été reconnu, à l'unanimité, "dix fois supérieur" aux autres candidats. Pourtant, il sollicite humblement les conseils divins et ne s'en cache pas à ses amis, auxquels il demande de prier avec lui et pour lui. La véritable éducation ne rend personne orgueilleux.

 

Il était bon que le roi ait apparemment oublié de convoquer Daniel quand il appela ses sages pour lui interpréter le rêve. S'il l'avait fait, les prétentions de ces hommes n'auraient pu être démasquées. Daniel a pu alors se rappeler cette promesse tirée d'un Psaume de David: "L'amitié de l'Éternel est pour ceux qui Le craignent, et Son alliance leur donne instruction" (Psaume 25: 14). Il a pu aussi se souvenir du proverbe de Salomon: "Ne redoute ni une terreur soudaine, ni une attaque de la part des méchants; car l'Éternel sera ton assurance, et il préservera ton pied de toute embûche" (Proverbes 3: 25, 26). Daniel, dans ce moment critique, choisit de croire la bonne nouvelle dans les promesses de Dieu. C'est pourquoi il fait partie des héros bibliques d'Hébreux 11: 6, qui ont plus à Dieu parce qu'ils ont pris Ses paroles au sérieux.

 

Daniel 2: 19-23 – Alors le secret fut révélé à Daniel dans une vision pendant la nuit. Et Daniel bénit le Dieu des cieux. Daniel prit la parole est dit: Béni soit le nom de Dieu, d'éternité en éternité! A Lui appartiennent la sagesse et la force. C'est Lui qui change les temps et les circonstances, qui renverse et établit les rois, qui donne la sagesse aux sages et la science à ceux qui ont de l'intelligence. Il révèle ce qui est profond et caché, Il connaît ce qui est dans les ténèbres, et la lumière demeure avec Lui. Dieu de mes pères, je Te glorifie et je Te loue de ce que Tu m'as donné la sagesse et la force, et de ce que Tu m'as fait connaître ce que nous t'avons demandé, de ce que Tu nous as révélé le secret du roi.

 

1.      Remarquez la confiance de Daniel dans le fait que le Seigneur lui avait révélé la vérité sur le songe du roi. Il ne se présentera pas devant le souverain avec timidité, lui demandant si la vision qu'il a reçue correspond bien à son rêve. Sa confiance en Dieu lui autorise tous les risques.

 

2.      Nous aussi, lorsque nous parlons à Dieu, remercions-Le pour ce qu'Il a accompli en notre faveur par pure bonté.

 

3.      Nous voyons comment Daniel comprend qu'il y a dans cette révélation une réponse aux prières de ses amis, autant qu'à la sienne. Il ne s'en attribue pas tout le mérite. Le chrétien authentique accordera toujours aux autres le crédit auquel ils ont droit.

 

Remarquons aussi comment Daniel attribue au Dieu créateur seul la source de toute sagesse. La magie ou l'astrologie ne sont pas ses sources d'inspiration. Ces croyances, parfois populaires, font partie en effet des "fausses sciences" mentionnées par l'apôtre Paul (1 Timothée 6: 20). Elles reflètent à la fois l'ignorance des gens de l'Antiquité et celle de nos contemporains. Le livre de Daniel est encore d'actualité!

 

 Daniel 2: 24-25 – Après cela, Daniel se rendit auprès d'Arjoc, à qui le roi avait ordonné de faire périr les sages de Babylone; il alla, et lui parla ainsi: Ne fais pas périr les sages de Babylone! Conduis-moi devant le roi, et je donnerai au roi l'explication. Arjoc conduisit promptement Daniel devant le roi, et lui parla ainsi: J'ai trouvé parmi les captifs de Juda un homme qui donnera l'explication au roi.

 

Grâce à Dieu, Daniel est magnanime pour demander qu'on laisse la vie aux "sages" de Babylone. Quelle grandeur d'âme! Daniel espère sans doute qu'il se trouvera parmi eux quelques hommes qui écouteront avec intérêt l'explication du rêve et apprendront ainsi quel salut Dieu peut leur offrir. Grâce à Daniel, serviteur de Dieu, les mages de Babylone ont la vie sauve. Voir Genèse 18: 26-32 comme exemple de ce que Dieu fait, même maintenant. De la même manière aujourd'hui, Dieu sauve la vie de bien des méchants à cause de quelques justes parmi eux.

 

Daniel 2: 26-30 Le roi prit la parole et dit à Daniel, qu'on nommait Beltschatsar: Es-tu capable de me faire connaître le songe que j'ai eu et son explication? Daniel répondit en présence du roi et dit: Ce que le roi demande est un secret que les sages, les astrologues, les magiciens et les devins, ne sont pas capables de découvrir au roi. Mais il y a dans les cieux un Dieu qui révèle les secrets, et qui a fait connaître au roi Nebucadnetsar ce qui arrivera dans la suite des temps. Voici ton songe et les visions que tu as eues sur ta couche. Sur ta couche, ô roi, il t'est monté des pensées touchant ce qui sera après ce temps-ci; et celui qui révèle les secrets t'a fait connaître ce qui arrivera. Si ce secret m'a été révélé, ce n'est point qu'il y ait en moi une sagesse supérieure à celle de tous les vivants; mais c'est afin que l'explication soit donnée au roi, et que tu connaisses les pensées de ton cœur.

 

Le songe donné à Nebucadnetsar lui révèle "ce qui doit arriver à la fin des jours". Il ne s'agit pas d'histoire ancienne seulement, mais ce rêve concerne aussi notre époque. Cette vision est plus d'actualité encore que le TIME ou le FIGARO.

 

Daniel se présente comme un simple serviteur de Dieu: il ne s'attribue aucun mérite dans l'explication du songe, mais il en donne tout le crédit à Dieu. Que le roi aussi apprenne à croire au vrai Dieu, voilà ce qui le motive. Dès le début de ses déclarations, il s'efface pour attirer l'attention de son auditoire, probablement nombreux, sur le Dieu du ciel. Enfin, Dieu a trouvé à Babylone un jeune sur lequel Il peut compter!

 

Puis Daniel décrit le rêve et en donne l'explication. Le roi l'écoute captivé, anxieux mais plein d'espoir.

 

Daniel 2: 31-35 Ô roi, tu regardais, et tu voyais une grande statue; cette statue était immense, et d'une splendeur extraordinaire; elle était debout devant toi, et son aspect était terrible. La tête de cette statue était d'or pur; sa poitrine et ses bras étaient d'argent; son ventre et ses cuisses étaient d'airain; ses jambes, de fer; ses pieds, en partie de fer et en partie d'argile. Tu regardais, lorsqu'une pierre se détacha sans le secours d'aucune main, frappa les pieds de fer et d'argile de la statue, et les mit en pièces. Alors le fer, l'argile, l'airain, l'argent et l'or, furent brisés ensemble, et devinrent comme la balle qui s'échappe d'une aire en été; le vent les emporta, et nulle trace n'en fut retrouvée. Mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne, et remplit toute la terre.

 

Comme Nebucadnetsar était un idolâtre, cette statue est de bon augure. Aussi est-il profondément choqué quand l'idole est détruite et dispersée à tous vents. Et si les pieds de cette statue symbolique ne sont qu'une vulgaire poterie, c'est le fondement même des civilisations avec toutes les richesses qui se réduit à de la poussière, bonne à être balayée.

 

On peut donc imaginer avec qu'elle fascination l'intelligent monarque écoute à présent le jeune homme rapporter en détail le rêve oublié. Nous pouvons presque entendre ses exclamations: "C'est cela! C'est exactement cela que j'ai rêvé. Merci. Je m'en souviens maintenant. Vite! Explique-le moi!"

 

Daniel 2: 36-38 Voilà le songe. Nous en donnerons l'explication devant le roi. Ô roi, tu es le roi des rois, car le Dieu des cieux t'a donné l'empire, la puissance, la force et la gloire; Il a remis entre tes mains, en quelque lieu qu'ils habitent, les enfants des hommes, les bêtes des champs et les oiseaux du ciel, et Il t'a fait dominer sur eux tous: c'est toi qui es la tête d'or.

 

A l'ouïe de ces dernières paroles, le souverain est saisi d'une fierté royale, car il comprend que son empire sera le plus glorieux de tous, car il est la tête d'or. Cependant Daniel a eu soin de lui préciser d'abord l'origine de sa puissance et la responsabilité qui en découle. Les richesses, l'autorité et l'honorabilité dont il jouit ne résultent pas de sa valeur militaire. Cela lui a été donné par le grand Roi, le Dieu du ciel, pour le bien de ses sujets. Pour la première fois de sa vie, le roi de Babylone perçoit l'existence d'un Sauveur, chargé du bien ultime de l'humanité. Il commence à saisir quel est don rôle: devenir l'administrateur de cet auguste personnage et travailler au bonheur, des autres. Son esprit s'éclaire et s'ouvre à de nobles pensées.

 

Le premier Empire mondial

 

Le royaume de Babylone fut fondé par Nimrod, qui se tourna contre Dieu dans les tous premiers temps (Genèse 10: 8-10). A l'époque de Nebucadnetsar, Babylone brille de tout son éclat: c'est une superpuissance économique et militaire. C'est aussi, grâce aux constructions de Nebucadnetsar, la plus grande métropole connue jusqu'alors.

 

Il fallait parcourir près de seize kilomètres pour faire le tour de Babylone. Aucune autre ville de l'Antiquité n'était comparable à cette merveille, entourée d'épaisses murailles. L'Euphrate la traversait, mais de colossales grilles de bronze gardaient l'accès à la cité par voie fluviale. Des esclaves maintenaient ses jardins et ses bâtiments en parfait état. Deux palais se dressaient sur les rives de l'Euphrate et un tunnel, creusé sous le fleuve, permettait de passer de l'un à l'autre. Les exploits architecturaux de Nebucadnetsar ont sûrement inspiré Saddam Hussein, grand bâtisseur des palaces de l'Irak moderne. Les Irakiens ont une histoire, inscrite dans leur mémoire collective, d'où le dynamisme entreprenant dont ils savent faire preuve. "A toujours je serais souveraine", prétend l'orgueilleuse cité, "Moi et rien que moi!" "Je ne serai jamais veuve, et je ne serai jamais privée d'enfants!" (Ésaïe 47: 7-8). Le royaume de Babylone était la tête d'or, le plus riche que le monde avait connu jusqu'alors. Ne sous-estimons pas la force psychique de l'Irak actuel qui se souvient de son histoire.

 

Daniel 2: 39 Après toi, il s'élèvera un autre royaume, moindre que le tien; puis un troisième royaume, qui sera d'airain, et qui dominera sur toute la terre.

 

Après un règne de quarante-trois ans, Nebucadnetsar céda la place à d'autres souverains, qui amenèrent l'Empire à sa décadence. Le dernier roi présent à Babylone au moment de la prise de la ville par les Mèdes et les Perses fut le fameux Belschatsar, alors co-régent (voir chapitre 5). Les armées ennemies réussirent à entrer par le fleuve, à la faveur d'une baisse du niveau des eaux. Daniel vivait encore à cette époque, bien que très âgé.

 

Près de deux siècles avant la chute de Babylone, le prophète Ésaïe (740-700 av. J.-C.) avait clairement annoncé le drame. Il avait identifié par avance le deuxième Empire qui prendrait le contrôle de la région: les Mèdes et les Perses. Il avait même précisé, luxe de détails, le nom de celui qui humilierait l'orgueilleuse Babylone: Cyrus (Ésaïe 44: 28; 45: 1-3). (2)

 

A présent, la fin de Babylone est proche. Cyrus et son armée la cernent pour la prendre par la force. Cependant, à l'intérieur des murs, c'est la fête pour tous, soldats et civils, un peu comme à Noël aujourd'hui. Les réserves de vivres sont estimées suffisantes pour vingt ans et les jardins, bien arrosés peuvent produire autant. Aucune armée d'alors n'est capable de démolir les murs d'une telle épaisseur, ni de forcer les énormes grilles de bonze qui empêchent l'accès par le fleuve. Mais Dieu, par Ses prophètes, a annoncé que Babylone va être détruite, et Sa parole va s'accomplir à la lettre, par des moyens inimaginables pour les défenseurs de la ville. Cyrus est un brillant stratège. Bien informé, il connaît la date à laquelle les Babyloniens s'adonneront aux festivités et à la boisson. C'est ce moment qu'il choisit pour renverser leur Empire.

 

Il fait creuser un canal pour détourner le fleuve vers une cuvette, loin de la ville. Tandis que le niveau de l'eau baisse, lentement mais sûrement, les soldats se glissent sous les épaisses grilles de bronze, marchant au fond du lit de l'Euphrate, afin de pénétrer par surprise dans la cité au milieu de la nuit. Or les gardes, en état d'ivresse, n'ont pas bien veillé sur les portes qui donnent accès à la ville depuis le fleuve. Les soldats de Cyrus les trouvent donc ouvertes, exactement comme Dieu l'avait annoncé! (Ésaïe 45: 1). L'épée à la main, les soldats médo-perses ont beau jeu de s'abattre sur leurs victimes engourdies par l'alcool. La nuit même, le roi Belschatsar est tué, sur son trône, avec les principaux dirigeants du royaume. Le second Empire, représenté par la poitrine et les bras d'argent de la statue, l'Empire médo-perse, prend les commandes du monde civilisé d'alors.

 

Le second Empire mondial

 

C'est la poitrine et les bras d'argent. L'argent est moins précieux que l'or; de même les Mèdes et les Perses ne furent pas aussi riches que les Babyloniens. Mais le premier roi, Cyrus, assujettit toute la région comprise entre la mer Égée et les frontières de l'Inde.

 

La domination médo-persane dure environ deux cents ans et commence vers 538 av. J.-C. Mais déjà des semences destructrices germent au sein de l'Empire. Leur orgueil, leur cruauté et leur penchant pour la boisson viendront à bout de leur propre gouvernement. Dans la Bible, on trouve des indications de cette décadence morale dans le livre d'Esther. C'est une petite nation occidentale, courageuse et conduit par un jeune homme, qui va les renverser. En dépit de leur richesse et de leur immense armée, les Perses sont vaincus par une poignée de Grecs conduits par Alexandre le Grand en 331 av. J.-C.

 

Il fallut un mois aux soldats d'Alexandre pour rassembler le butin laissé par les Mèdes après la bataille. Le troisième Empire était né. L'histoire suivait son cours: de la poitrine et des bras d'argent, on était passé au ventre et aux cuisses de bronze. Hormis le livre de Daniel aucun autre écrit ne dépeint l'histoire des grandes puissances de façon aussi claire et concise.

 

Le troisième Empire Mondial

 

Après quelques brèves années, la carrière météorique d'Alexandre arriva à sa fin. Bien qu'il eût conquis le monde, il ne pouvait se gouverner lui-même. Comme c'est le cas de tous ceux qui n'ont pas trouvé le Sauveur, Alexandre s'est adonné à ses péchés. "Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion" (Éphésiens 2: 1-3). Alexandre est un exemple parfait de l'homme qui jouit de toutes les richesses et de tous les plaisirs que le monde peut procurer, mais qui choisit de rester l'esclave de ses passions.

 

"Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu'un héros, et celui qui est maître de lui-même que celui qui prend des villes" (Proverbes 16: 32). Alexandre le Grand était son propre ennemi; la passion fut pour lui une faiblesse. Parfois, au cours d'une orgie de boisson, il tuait l'un de ses amis. Un jour, il poussa vingt de ses soldats à boire jusqu'à en mourir. L'histoire rapporte qu'il tomba malade suite à une orgie et mourut le 13 Juin de l'année 323, à l'âge de trente-deux ans seulement. Il anéantit ainsi lui-même le fruit de ses efforts. Une quatrième superpuissance, la plus fameuse de tous les temps, allait lui succéder.

 

Daniel 2: 40 Il y aura un quatrième royaume, fort comme le fer; de même que le fer brise et rompt tout, il brisera et rompra tout, comme le fer qui met tout en pièces.

 

Vers 168 av. J.-C., les Grecs, divisés à la mort d'Alexandre, furent assujettis par une autre nation occidentale: les Romains. Du ventre et des cuisses de bronze, le pouvoir était passé aux jambes de fer, les Romains.

 

Le quatrième Empire mondial

 

A chaque changement d'époque, le métal correspondant de la statue perd de la valeur, mais il gagne en résistance et en dureté. De même, Satan a appris à chaque nouveau royaume apparaissant dans l'histoire du monde, comment mieux asservir les âmes humaines.

 

La puissance de l'Empire romain surpassa celle de tous ses prédécesseurs. L'historien anglais Edward Gibbon n'accordait guère de crédit à la Bible. Pourtant, il confirme les propos de Daniel quand il écrit:

 

"La République romaine, qui perdait parfois la bataille mais jamais la guerre, s'étendit rapidement entre l'Euphrate, le Danube, le Rhin et l'Océan. Les statues d'or, d'argent et de bronze furent renversées  l'une après l'autre par la monarchie de fer romaine." (3)

 

Rome contrôla bientôt une portion du monde supérieure à toute puissance antérieure. Elle conquit des parties de l'Afrique, de l'Asie, de l'Asie mineure et de l'Europe.

 

Daniel 2: 41-42 Et comme tu as vu les pieds et les orteils en partie d'argile de potier et en partie de fer, ce royaume sera divisé; mais il y aura en lui quelque chose de la force du fer, parce que tu as vu le fer mêlé avec l'argile. Et comme les doigts des pieds étaient en partie de fer et en partie d'argile, ce royaume sera en partie fort et en partie fragile.

 

Rome elle-même, le plus fort des empires, ne pouvait perdurer. En 476 ap. J.-C., elle fut divisée, comme l'indiquent les dix orteils de la statue, constitués d'un alliage entre le fer et l'argile. Plusieurs nations qui naquirent de cet effondrement subsistent aujourd'hui: l'Angleterre, la France, l'Espagne, le Portugal, l'Allemagne, la Suisse et l'Italie. Pour plus de détails sur ce sujet, voir le chapitre sept.

 

Daniel 2: 43 Tu as vu le fer mêlé avec l'argile, parce qu'ils se mêleront par des alliances humaines; mais ils ne seront point unis l'un à l'autre, de même que le fer ne s'allie point avec l'argile.

 

Rome devait être la dernière puissance à étendre son hégémonie sur le monde entier. Depuis lors, plusieurs tentatives d'unifier les parties de l'ancien Empire romain ont vu le jour. Prenant modèle sur Alexandre le Grand, des hommes ont tenté de conquérir le monde. Mais leurs efforts n'ont pas abouti. Ces réunifications se sont révélées fragiles, démontrant ainsi la véracité du message de Daniel et son origine divine.

"Tu as vu le fer mêlé avec l'argile, parce qu'ils se mêleront par des alliances humaines, mais ils ne seront point unis l'un à l'autre. Ils possédaient une partie de la force de la Rome antique, mais l'argile était toujours là. Les plus forts n'ont jamais pu assujettir les plus faibles de façon permanente.

 

Au Moyen-âge, Charlemagne tenta de faire renaître l'Empire défunt. Il fut même couronné empereur, par le pape, à Rome, le jour de Noël, en l'an 800. Mais son royaume se désintégra bientôt. A l'époque de Martin Luther, Charles Quint essaya et échoua car les musulmans, frappant aux portes de Vienne, le détournèrent sans cesse de son objectif. A l'époque de la prospérité française, l'orgueilleux Louis XIV essaya d'unifier l'Europe, sans y parvenir. Là où d'autres avaient échoué, Napoléon réussit presque. Il fit trembler toute l'Europe et même l'Angleterre. Cependant, sur son lit de mort, il s'exclama: "Ô Dieu! Tu as été trop fort pour moi." Ces quelques mots des Saintes Écritures, "ils ne seront point unis l'un à l'autre" (Daniel 2: 43) furent un ennemi plus redoutable que l'Angleterre.

 

De nos jours, plusieurs essais furent tentés en vue d'unifier l'Europe dans un seul gouvernement. La reine Victoria (1819-1901) eut recours aux "alliances humaines": par des mariages, elle unit ses enfants et petits-enfants à diverses familles royales européennes. Elle espérait ainsi faire de l'Europe une grande famille heureuse, qui ne songerait plus à se battre. Mais son plan engendra une mauvaise surprise: la Première Guerre mondiale, en 1914. Là encore, l'empire d'Allemagne s'effondra, et Guillaume II abdiqua en 1918.

 

Alors la Société des Nations fut conçue en 1920 dans le but de rassembler les Nations européennes en une société pacifique. La déception fut cuisante: la Seconde Guerre mondiale éclata peut après. Hiller apporta le feu et la destruction dans toutes les parties de l'Europe. Pendant un temps, il menaça l'Angleterre, toujours indépendante. Ceux qui lisaient la Bible se demandaient si la prophétie n'allait pas faillir. Au prix d'un immense sacrifice, les armées allemandes furent vaincues. La prophétie, elle, demeurait inattaquable encore une fois.

 

Aujourd'hui, alors que nous écrivons ces lignes, le monde se tourne vers les Nations Unis, son dernier espoir, ou bien vers les États-Unis, cette superpuissance comparable à l'Empire romain. Sous la menace terroriste ou nucléaire, les principaux dirigeants du monde redoutent une guerre qui balaierait toute civilisation. Ils désirent donc vivement s'unir, au niveau mondial cette fois. Mais les paroles prophétiques de Daniel gardent tout leur poids: "Ils ne seront pas unis l'un à l'autre, de même que le fer ne s'allie point avec l'argile" (Daniel 2: 43).

 

Non seulement les nations de l'Europe trouvent impossible d'être unies entre elles, mais c'est aussi vrai pour le Moyen-Orient, l'Afrique. Même les nations musulmanes, qui prétendent fraterniser par leur religion, sont en désaccord ou en conflit entre elles. Le ghanéen Kwan Nkrumah (1909-1972) rêvait des "États-Unis d'Afrique", mais cela ne s'est jamais réalisé.

 

Quelques personnes ont cru que la Russie, après la chute d'Hitler, unirait le monde par le communisme. Le pape et le président américain Ronald Reagan ont uni leurs efforts et anéanti cet espoir. La Parole divine, elle, ne peut être anéantie par personne. Comme un roc, elle émerge des assauts furieux des océans humains. Les paroles de Dieu résistent aux hommes et aux guerres depuis deux mille ans, au moins. Toutes les puissances et les intelligences de cette planète doivent capituler: elles ne pourront jamais prouver la fausseté des déclarations divines. "Ils ne seront point unis l'un à l'autre".

 

Le Saint-Esprit a inspiré ce symbole: le fer et l'argile. Non seulement c'est un constant processus de désunion sur le plan militaire ou politique, mais c'est aussi vrai concernant la religion. Au Moyen-âge, les papes voulurent unir les royaumes de l'Europe par leur église. L'obscurantisme et d'horribles persécutions en résultèrent.

 

Dieu est l'Auteur de la liberté: Il ne peut donner Sa bénédiction pour unir l'État et la religion, ni dans la chrétienté apostat ni au sein de l'Islam. Alors que l'histoire des civilisations touche à sa fin, Dieu veut que chaque être humain ait la possibilité de décider, en accord avec sa conscience, s'il se ralliera ou non au Seigneur pour Le servir dans Son royaume.

 

Le royaume de Dieu est le suivant

 

Tous les royaumes terrestres doivent prendre fin, "sans le secours d'aucune main" (Daniel 2: 34). La seconde venue du Fils de Dieu inaugure le royaume éternel de Dieu. A lui seul "appartient le jugement" (Ézéchiel 21: 32).

 

Personne ne peut s'asseoir sur le trône d'un empire mondial. Dieu a donné ce songe à Nebucadnetsar pour nous détourner des vains espoirs engendrés par les associations humaines, et démontrer que seules ses déclarations sont totalement dignes de foi. "Donner à l'empire de l'accroissement, et une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l'affermir et le soutenir par le droit et la justice, dès maintenant et à toujours: Voilà ce que fera le zèle de l'Éternel des armées. Le Seigneur envoie une parole à Jacob: Elle tombe sur Israël." (Ésaïe 9: 6-7).

 

Daniel 2: 44-45 Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d'un autre peuple; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. C'est ce qu'indique la pierre que tu as vue se détacher de la montagne sans le secours d'aucune main, et qui a brisé le fer, l'airain, l'argile, l'argent et l'or. Le grand Dieu a fait connaître au roi ce qui doit arriver après cela. Le songe est véritable, et son explication est certaine.

 

La mise en place de ce royaume éternel sera aussi la fin du péché. Le signe de son établissement réside dans le succès de Christ pour former un peuple qui vaincra comme lui a vaincu (Apocalypse 3: 20). Toute l'histoire humaine converge vers le jour où tous les habitants de la terre verront la mise en place de ce royaume. Non seulement les restes de l'Empire romain seront dispersés par "cette pierre qui vient sans le secours d'aucune main", mais toutes les nations de la terre seront touchées. A la fin, il n'y aura rien d'autre que cette pierre qui deviendra une grande montagne, "sans l'intervention humaine". Ce sera le royaume éternel de Dieu.

 

Quand et comment cela se passera-t-il? Ce royaume éclatant n'a pas été établi à la première venue du Christ, il y a deux mille ans. Jésus a dit qu'Il reviendrait (Matthieu 26: 29; Actes 1: 6). La chair et le sang, ne peuvent en hériter (1 Corinthiens 15: 50). Le règne de Dieu ne s'établira sur la terre qu'à la seconde venue de Son Fils. Ce sera le temps où Jésus jugera les vivants et les morts, à Son apparition, quand Il vient pour la seconde fois (2 Timothée 4:1 ). Alors, Il viendra avec Sa propre gloire et celle de Ses anges (Matthieu 25: 31-34).

 

Aussi, nous voyons clairement que cette pierre qui vient frapper les pieds de la statue représente la venue de Jésus avec puissance et gloire. "Ensuite viendra la fin, quand Il remettra le royaume à Celui qui est Dieu et Père, après avoir détruit toute domination, toute autorité et toute puissance." (1 Corinthiens 15: 24).

 

Rappelez-vous les paroles du larron repentant, crucifié au côté du Fils de Dieu: "Souviens-toi de moi quand Tu viendras dans Ton règne." Accepteriez-vous de faire la même prière?

 

C'est aujourd'hui que Dieu forme les sujets de Son futur royaume. C'est maintenant qu'Il envoie Son Saint-Esprit aux hommes et aux femmes partout, les appelants tous à se consacrer à Lui afin qu'Il puisse régner sur eux comme le Roi d'amour. Jésus est le seul roi de toute l'histoire des civilisations qui a vaincu sans le secours des armes, par la force de Son amour. Des millions de personnes aujourd'hui seraient prêtes à mourir pour Lui.

 

Daniel 2: 46-49 Alors le roi Nebucadnetsar tomba sur sa face et se prosterna devant Daniel, et il ordonna qu'on lui offrit des sacrifices et des parfums. Le roi adressa la parole à Daniel et dit: En vérité, votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des rois, et Il révèle les secrets, puisque tu as pu découvrir ce secret. Ensuite le roi éleva Daniel, et lui fit de nombreux et riches présents; il lui donna le commandement de toute la province de Babylone, et l'établit chef suprême de tous les sages de Babylone. Daniel pria le roi de remettre l'intendance de la province de Babylone à Schadrac, Méschac et Abed-Nego. Et Daniel était à la cour du roi.

 

Quel bonheur de constater la modestie persistante de Daniel après tant d'honneurs! Enfant, il a dû apprendre dans son foyer, de sa mère, l'humilité et la maîtrise de soi. Et son éducation dans la connaissance du Roi des cieux l'a préservé de tomber dans l'orgueil quand il a été élevé à une position d'honneur et de responsabilité plus honorifique que celle de ses amis. Quelle grande bonne nouvelle de savoir qu'aujourd'hui dans le monde entier, Il forme les jeunes qui le veulent à être comme Daniel, acceptant les honneurs avec humilité.

 

Le livre de Daniel est encore d'actualité: il continue à porter des fruits dans les cœurs et les vies transformées par la grâce abondante de Christ.

 

 

(1)   Soit en 603 av. J.-C., trois ans après la déportation de 606. C'est la chronologie chaldéenne qui est utilisée ici: il s'agit donc de la deuxième année de règne depuis le décès de Nabopolassar, père de Nebucadnetsar. En réalité, Nebucadnetsar est le trône depuis quatre ans.

(2)   Les chercheurs qui nient à la Bible la possibilité de prédire l'avenir prétendent que le livre d'Ésaïe rassemble les récits de plusieurs auteurs, de différentes époques. Pourtant une analyse littéraire soigneuse et dans à priori, respectueuse des modes d'expressions hébraïque, montre plutôt l'unité du livre et l'unicité de son auteur, qui semble bien appartenir de bout en bout au VIIIème siècle, et no au VIème, époque de la prise de Babylone.

(3)   Edward Gibbon, The Decline and Fall of the Roman Empire, vol. III, ch.  38, p. 634. 

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