L'alliance éternelle: Les promesses de Dieu |
Chapitre 25
LES PROMESSES FAITES A ISRAEL
La vie est dans la Parole
Il fut difficile pour les Juifs de croire aux paroles de Christ quand Il disait qu'Il se donnerait Lui-même pour qu'ils Le mangent. Ils se dirent: "Comment peut-Il nous donner Sa chair à manger?" Jésus leur répéta la déclaration d'une façon encore plus explicite, et Il ajouta: "C'est l'Esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que Je vous ai dites sont esprit et vie."
Si chacune des personnes présentes avait pu manger la chair de Christ qui était devant eux, et si cette chair avait pu être si abondante qu'ils puissent se remplir l'estomac et l'assimiler, ils n'en auraient retiré aucun bénéfice durable. Cela ne leur aurait fait aucun bien spirituel. C'est en fait ce qu'ils firent quand ils mangèrent du pain qui venait de la vie qui était dans Son corps; mais ils n'en obtinrent aucun bénéfice. Si les prétentions catholiques, selon lesquelles les prêtres ont le pouvoir de transformer le pain en chair authentique de Christ étaient vraies, il n'y aurait en cela aucun profit. Toute personne pourrait le manger, et continuer à être aussi impie qu'avant. "La chair ne sert de rien. Les paroles que Je vous ai dites sont esprit de vie" (Jn 6:63).
"Les cieux ont été faits par la Parole de l'Éternel, et toute leur armée par le souffle de Sa bouche" (Ps. 33:6). Le Seigneur dit: "Que la terre produise de la verdure, de l'herbe portant de la semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence sur la terre. Et cela fut ainsi" (Gen. 1:11). La vie de n'importe quelle plante n'est rien d'autre que la manifestation de la vie de la Parole du Seigneur. La vie qui était dans Sa Parole fit que le grain poussa au début, et cette même vie l'a toujours fait croître depuis lors. Aussi, toute la nourriture dont l'être humain dispose pour s'alimenter procède de la Parole de Dieu. Nous ne pouvons pas voir la vie dans un grain de blé, mais lorsque nous mangeons le pain qui en dérive, nous expérimentons cette vie. La force physique que nous obtenons des aliments n'est rien d'autre que la Parole de Dieu agissante. Si nous ne reconnaissons pas Dieu en cela, nous n'en obtenons que la force physique, mais si nous voyons et reconnaissons Dieu en toute chose, nous recevons Sa vie de justice. Le Seigneur dit: "Reconnaîs-Le dans toutes tes voies, et Il aplanira tes sentiers" (Prov. 3:6).
Quand Dieu dirige nos pas, nos voies sont droites, vu que "les voies de Dieu sont parfaites" (Ps. 18:31). La multitude qui mangea le pain dans le désert ne croyait pas au Seigneur, elle ne reconnaissait pas Sa vie, en conséquence, elle n'obtint pas Sa vie spirituelle. Il en fut de même pour les enfants d'Israël dans le désert. "Parce qu'ils ne crurent pas en Dieu, parce qu'ils n'eurent pas confiance dans Son secours. Il commanda aux nuages d'en haut, et Il ouvrit les portes des cieux; Il fit pleuvoir sur eux la manne pour nourriture, Il leur donna le blé du ciel" (Ps. 78:23-24). Bien qu'ils étaient réellement nourris de la vie de Christ, ils ne reçurent pas la vie spirituelle à cause de leur incrédulité aveugle. Dans le don de la manne, Dieu leur enseignait la même leçon que celle donnée par Christ à la multitude dans le désert: que Sa Parole est vie, et que "l'homme ne vit pas de pain seulement, mais que l'homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l'Éternel" (Deut. 8:3).
La manne était le test de leur loyauté à la loi de Dieu, surtout au Sabbat comme sceau de cette loi. Mais, s'ils en avaient été conscients ils auraient reçu Christ dans la manne. Donc, nous apprenons que si nous permettons à Christ de demeurer dans nos cœurs par la foi en Sa Parole -pas à quelques paroles mais à toutes-, Il apportera à nos vies l'obéissance à la loi, le Sabbat inclus. Nos vies ont besoin de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu.
C'est une coutume pour les chrétiens de rendre grâces avant de manger. Il y a une raison tout aussi valable de rendre grâces avant de boire, ou lorsque nous recevons n'importe quelle bénédiction de Dieu. "Rendez grâces en toutes choses, car c'est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ" (1 Thes. 5:18). Le problème est que bien souvent rendre grâces devient une simple formule. C'est fréquemment une coutume qui ne sort pas du cœur. Quelle est réellement sa signification? Ceci signifie que notre nourriture et notre boisson, ainsi que tout ce qui est nécessaire à notre vie, vient de Dieu. C'est une manifestation de Son amour envers nous. Mais vu que "Dieu est amour", la manifestation de Son amour n'est rien d'autre que la manifestation de Sa vie. En participant aux bénédictions de Son amour, nous sommes réellement participants de Lui-même. Si nous le reconnaissons continuellement, soit que nous mangions, soit que nous buvions, ou que nous fassions quelque autre chose, que tout soit pour la gloire de Dieu. Nous vivrons comme en Sa présence immédiate. Sachant que Sa vie est justice, et que Sa Parole est vie, notre reconnaissance pour la nourriture deviendra des remerciements pour Sa Parole.
Ne pouvons-nous pas voir qu'une telle vie sera par nécessité une vie de fidélité? Par notre nourriture quotidienne, nous devrions nous alimenter de Christ et donc de Sa justice. C'est ce que Dieu désire que nous apprenions du récit du don de la manne. Pour les Juifs, elle signifiait la vie, et s'ils avaient reconnu Christ en elle, leur vie serait devenue la justice de la loi. Mais notre nourriture quotidienne vient de Dieu comme la manne. Ah! si nous pouvions apprendre la leçon qu'ils négligèrent!
Une leçon d'égalité
Dans le récit de la manne, nous trouvons des expressions telles que celles-ci: "Chacun ramassait ce qu'il fallait pour sa nourriture". Il leur fut dit de ramasser ce dont ils avaient besoin, suivant le nombre de personnes qui était dans leur tente. Et "les Israélites firent ainsi; et ils en ramassèrent les uns plus, les autres moins. On mesurait ensuite avec l'omer; celui qui avait ramassé plus n'avait rien de trop, et celui qui avait ramassé moins n'en manquait pas" (Ex. 16:17 et 18).
Il y a là quelque chose de merveilleux. On pourrait dire qu'il y a en cela un miracle, et c'est vrai dans un certain sens, mais le miracle ne consiste pas dans le fait que la quantité recueillie par les uns diminuait soudainement jusqu'à atteindre la mesure requise, et la petite quantité ramassée par d'autres augmentait en volume d'une manière mystérieuse. L'apôtre Paul nous aide à le comprendre. Ecrivant aux frères de Corinthe sur le thème de la générosité, il affirma: "Car il s'agit, non de vous exposer à la détresse pour soulager les autres, mais de suivre une règle d'égalité: dans la circonstance présente votre superflu pourvoira à leurs besoins, afin que leur superflu pourvoie pareillement aux vôtres, en sorte qu'il y ait égalité, selon qu'il est écrit: Celui qui avait ramassé beaucoup n'avait rien de trop, et celui qui avait ramassé peu n'en manquait pas" (2 Cor. 8:13-15).
Ce miracle était un miracle de la grâce de Dieu dans la générosité. Celui qui avait ramassé beaucoup n'en eut pas plus car il le partagea avec celui qui avait recueilli moins, ou avec celui qui ne put rien ramasser. De cette manière, celui qui avait collecté peu, "n'en manquait pas". Nous voyons donc que c'est là, dans le désert, que le même principe qui anima l'église après la Pentecôte fut mis en pratique. "La multitude de ceux qui avaient cru n'était qu'un cœur et qu'une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartinssent en propre, mais tout était commun entre eux. Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait sur eux tous. Car il n'y avait parmi eux aucun indigent" (Act. 4:32-34).
Nous parlons souvent des fautes des anciens Israélites. Il serait bon parfois de considérer l'autre partie. Parmi toutes leurs erreurs, il n'y en avait aucune qui ne fut commune au reste de l'humanité. Ils n'étaient pas pires que les autres en général, et à certaines occasions, ils escaladèrent les cimes de la foi et de la confiance jusqu'à des hauteurs rarement atteintes. Nous ne devons pas supposer qu'ils conservèrent toujours cette générosité, ou que la convoitise leur faisait défaut. On peut dire la même chose de l'église dont l'histoire est relatée dans les Actes des apôtres. Ils nous suffit de savoir ce qu'ils firent, du moins durant une époque, et savoir que Dieu les approuva. Dieu leur donna du pain en abondance. Leur part consistait simplement à le ramasser. Il n'y avait donc aucune raison pour qu'ils partagent avec leurs frères dans le besoin. A notre point de vue, ceci semblerait être la chose la plus naturelle.
Mais notre condition est identique à la leur. Nous ne possédons rien excepté tout ce qui nous vient du Seigneur. Il nous le donne, et le maximum que nous pouvons faire est de recueillir Sa bénédiction. Donc, nous ne devrions considérer aucune de nos possessions comme nous appartenant, mais comme quelque chose qu'Il nous confie. Remarquez que ceci ne ressemble en rien aux schémas du communisme. Il ne s'agit pas de diviser la propriété par des lois, mais du don quotidien du puissant au faible. Personne ne faisait de réserve pour le futur, laissant les autres sans la provision du jour, mais ils se confiaient en Dieu pour leur pain quotidien.
Ce type de système ne peut être atteint par aucun plan humain. Il est le résultat de la présence de l'amour de Dieu dans le cœur. "Si quelqu'un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l'amour de Dieu demeure-t-il en lui?" (1 Jn 3:17). "Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous s'est fait pauvre, de riche qu'Il était, afin que par Sa pauvreté vous fussiez enrichis" (2 Cor. 8:9). Cette grâce et cet amour caractérisent le vrai Israël.