1 SAMUEL

(commentaires bibliques)

(catalogue)

 

Chapitres: 2, 3, 4, 6, 7, 8, 10, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 22, 23, 24, 25, 27, 28

CHAPITRE 1

Les leçons de courage de la vie de Samuel.

Le règne des juges d’Israël prit fin avec Samuel, un des rares caractères les plus purs ou plus illustres qui nous sont présentés dans le registre sacré. Ils sont très peu nombreux ceux dont les vies contiennent des leçons de grande valeur pour l’étudiant attentif (ST 27/10/1881).

8. Satan tente de détruire Anne.

Cette scène se reproduisait continuellement, non seulement lors des réunions annuelles, mais chaque fois que les circonstances offraient une opportunité à Peninna de s’exalter elle-même au détriment de sa rivale. La conduite de cette femme lui paraissait une épreuve presque impossible à supporter. Satan l’utilisait comme son instrument pour tourmenter, et s’il avait pu, pour irriter et détruire une des fidèles filles de Dieu (ST 27/10/1881).

10. Le grand pouvoir de la prière.

Il y a un grand pouvoir dans la prière. Notre puissant adversaire tente continuellement de maintenir l’âme troublée loin de Dieu. Un appel, lancé vers le ciel par le saint le plus humble, est plus terrible pour Satan que les décrets gouvernementaux ou les ordres royaux (ST 27/10/1881).

14. L’intempérance était commune en Israël.

Les réjouissances des banquets avaient presque supplanté la vraie piété parmi le peuple d’Israël. Même parmi les femmes, il y avait de nombreux cas d’intempérance, et maintenant Eli résolut de recourir à ce qu’il considérait comme un reproche bien mérité (ST 27/10/1881).

20-28. La récompense de la fidélité.

Durant les trois premières années de la vie du prophète Samuel, sa mère lui enseigna avec soin à distinguer entre le bien et le mal. Au moyen de chaque objet familier qui l’entourait, elle tenta d’élever les pensées de l’enfant vers le Créateur. En accomplissement de son voeu de donner son fils au Seigneur, elle le confia avec une grande abnégation aux soins d’Eli le grand prêtre, pour qu’il le prépare au service dans la maison de Dieu. Bien que la jeunesse de Samuel vouée au culte de Dieu se déroulât dans le tabernacle, il ne fut pas à l’abri des mauvaises influences ou des mauvais exemples. Les fils d’Eli ne craignaient pas Dieu et ils ne respectaient pas leur père, mais Samuel ne cherchait pas leur compagnie et ne suivait pas leurs mauvaises voies. Son éducation précoce fit qu’il préféra maintenir son intégrité chrétienne. Quelle récompense pour Anne ! Et quel encouragement à la fidélité que son exemple ! (RH 8/9/1904).

CHAPITRE 2

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11. Le triomphe de la foi sur l’affection naturelle.

Dès que le petit eut l’âge suffisant d’être séparé de sa mère, elle accomplit son voeu solennel. Elle aimait son fils avec tout l’attachement de son coeur de mère ; jour après jour, sa tendresse s’entrelaçait plus étroitement autour de lui tandis qu’elle observait le développement de ses facultés et qu’elle écoutait son babillage puéril ; c’était son unique enfant, le don spécial du ciel, mais elle l’a reçu comme un trésor consacré à Dieu, et elle ne priverait pas Dieu de ce qui lui appartenait. La foi fortifia le coeur de la mère, et elle ne céda pas aux instances de son affection naturelle (ST 27/10/1881).

Le pouvoir décisif de la mère dans son foyer.

Ah, si chaque mère pouvait comprendre l’importance de ses devoirs et de ses responsabilités, et la grandeur de la récompense de la fidélité ! L’influence quotidienne de la mère sur ses enfants va les préparer pour la vie éternelle ou pour la mort éternelle. Elle exerce dans son foyer un pouvoir plus décisif que le pasteur depuis la chaire ou que le roi même sur son trône (ST 3/11/1881).

12. La négligence criminelle d’Eli.

La conduite d’Eli –son indulgence coupable en tant que père et sa négligence criminelle en tant que sacrificateur de Dieu- révéla un contraste frappant et triste avec la fermeté et l’abnégation de la fidèle Anne. Eli connaissait la volonté divine. Il savait quelle sorte de caractère était acceptée par Dieu, et celle qu’il condamnait ; cependant, il toléra que ses fils grandissent en cultivant des passions débridées, des appétits pervertis et des habitudes corrompues.

Eli avait instruit ses fils dans la loi de Dieu, et il leur avait donné le bon exemple de sa propre vie, mais son devoir ne s’arrêtait pas là. Dieu lui demandait –en sa qualité de père et de sacrificateur- de les réprimander pour qu’ils n’accomplissent pas leur volonté perverse, mais il ne le fit pas (ST 10/11/1881).

Avertissement aux parents qui suivent l’exemple d’Eli.

Si les parents qui suivent l’exemple de négligence d’Eli pouvaient voir le résultat de l’éducation qu’ils sont en train de donner à leurs enfants, ils sentiraient la malédiction qui tomba sur Eli aussi certainement que celle qui tombera sur eux. Le péché de rébellion contre l’autorité paternelle se retrouve dans la cause même de la souffrance et du crime du monde d’aujourd’hui (ST 10/11/1881).

Beaucoup de jeunes deviennent incrédules.

Qu’on enseigne aux jeunes, par le précepte et l’exemple, le respect de Dieu et de sa Parole. Beaucoup de nos jeunes deviennent incrédules, à cause du manque de consécration de leurs parents (ST 24/11/1881).

Les parents et le salut des âmes.

Parents chrétiens, si vous désirez travailler pour le Seigneur, commencez par les petits de votre foyer. Si vous faites preuve de tact, de sagesse et de crainte envers Dieu dans la direction de vos enfants, peut-être que des responsabilités plus grandes vous seront confiées. Le véritable effort chrétien commencera dans le foyer, et sortira de ce centre pour englober des champs plus larges. Une âme sauvée dans votre propre cercle familial ou dans votre voisinage, par votre travail patient et assidu, honorera autant le nom de Christ et brillera sur votre couronne autant que si vous aviez trouvé cette âme en Chine ou en Inde (ST 10/11/1881).

Le devoir du pasteur.

Tous les parents doivent s’efforcer de faire de leurs familles des modèles de bonnes oeuvres, des foyers chrétiens parfaits. Mais d’une façon spéciale, c’est le devoir de ceux qui administrent les choses sacrées et desquels les gens attendent instruction et direction. Les ministres de Christ doivent être les exemples du troupeau. Celui qui ne dirige pas sagement son foyer n’est pas qualifié pour guider l’église (ST 10/11/1881).

Les pasteurs et leurs enfants.

Bien que les maux de l’infidélité parentale soient grands, ils sont dix fois plus grands quand ils existent dans la famille de ceux qui se tiennent à la place de Christ pour instruire les gens. Les ministres de l’Evangile qui ne dirigent pas leur propre foyer, en égarent beaucoup par leur mauvais exemple. Ils autorisent la croissance du mal au lieu de la réprimer. Beaucoup qui se considèrent comme des juges excellents de ce que doivent être et faire les autres enfants, ne voient pas les défauts de leurs propres fils et filles. Un tel manque de vision divine chez ceux qui professent enseigner la Parole de Dieu fait un tort immense. Il tend à effacer de l’esprit des personnes la distinction entre le bien et le mal, entre la pureté et le vice (ST 24/11/1881).

(Chapitre 3 :11-14). Les résultats de l’infidélité paternelle.

L’histoire d’Eli est un terrible exemple des résultats de l’infidélité paternelle. Par la négligence de son devoir, ses fils devinrent un piège pour leurs semblables et une offense pour Dieu ; ils perdirent non seulement la vie présente mais aussi la vie future. Leur mauvais exemple en détruisirent des centaines, et l’influence de ces centaines corrompit la moralité de milliers. Ce cas devrait être un avertissement pour tous les parents. Tandis que certains tombent dans l’extrême de la sévérité excessive, Eli alla à l’extrême opposé. Il fut indulgent avec ses fils pour leur perte. Il laissa passer les fautes de leur enfance et excusa celles de leur jeunesse. Les ordres des parents furent désobéis, et ceux-ci n’exigèrent pas l’obéissance. Les enfants virent qu’ils pouvaient prendre le contrôle de la situation, et ils en profitèrent. A mesure que ses fils prenaient de l’âge, ils perdaient tout respect pour leur père pusillanime. Ils persistèrent dans leurs péchés, sans aucune restriction. Il les reprenait mais ses paroles tombaient dans les oreilles de sourds. Ils commettaient quotidiennement de graves péchés et des délits répugnants, jusqu’à ce que le Seigneur lui-même vint châtier les transgresseurs de sa loi.

Nous avons déjà vu les résultats de la bonté erronée d’Eli : la mort du père indulgent, la ruine et la mort de ses fils impies et la destruction de milliers de personnes en Israël. Le Seigneur lui-même décréta qu’on ne fît jamais d’expiation par des sacrifices ou des offrandes pour les péchés des fils d’Eli. Comme leur chute fut grande et lamentable ! Des hommes sur lesquels reposaient des responsabilités sacrées furent proscrits, placés hors de portée de la miséricorde, par un Dieu juste et saint !

Telle est la terrible moisson de ce qui avait été semé quand des parents négligent leurs responsabilités reçues de Dieu –quand ils permettent que Satan occupe d’avance le champ où ils auraient dû avoir semé eux-mêmes avec soin, la précieuse semence de la vertu, de la vérité et de la droiture. Si un seul des parents néglige son devoir, les résultats se verront dans le caractère de leurs enfants. Si les deux échouent, combien grande sera leur responsabilité devant Dieu ! Comment pourront-ils échapper à la condamnation de ceux qui détruisent les âmes de leurs enfants ? (RH 30/8/1881).

12-17. Le service symbolique, le chaînon qui unit.

Le service typique était le chaînon qui reliait Dieu et Israël. Les offrandes de sacrifices avaient pour but de préfigurer le sacrifice de Christ, préservant ainsi dans le coeur des gens, une foi ferme dans le futur Rédempteur. En conséquence, afin que le Seigneur puisse accepter leurs sacrifices et qu’il puisse continuer à demeurer avec eux, et aussi pour que le peuple ait une connaissance correcte du plan du salut, et une compréhension exacte de leur devoir, il était très important que toutes les personnes en relation avec le sanctuaire aient un coeur saint et une vie pure, le respect de Dieu et qu’elles obéissent strictement à ses commandements (ST 1/12/1881).

Les péchés des sacrificateurs firent que certaines personnes offrirent elles-mêmes leurs sacrifices.

Quand les enfants d’Israël furent témoins de la conduite corrompue des sacrificateurs, ils pensèrent qu’il était plus sûr que leurs familles n’aillent plus au lieu désigné pour le culte. Beaucoup partirent de Silo, leur paix troublée et leur indignation réveillée, jusqu’à ce qu’ils décident d’offrir eux-mêmes leurs sacrifices, en concluant que ce serait tout aussi acceptable par Dieu que de sanctionner d’une certaine manière les abominations pratiquées dans le sanctuaire (ST 1/12/1881).

26 (Psaume 71:17). Une place pour la jeunesse consacrée.

Dans cette vie, Dieu donne à tous, l’opportunité de développer le caractère. Tous peuvent occuper la place désignée dans le grand plan divin. Le Seigneur accepta Samuel depuis sa petite enfance parce qu’il avait le coeur pur et qu’il révérait Dieu. Il fut donné à Dieu comme une offrande consacrée, le Seigneur fit de lui –même depuis sa petite enfance- un canal de lumière. Une vie consacrée comme celle de Samuel, est de grande valeur aux yeux de Dieu. Si les jeunes d’aujourd’hui se consacraient comme le fit Samuel, le Seigneur les accepterait et les utiliserait dans son oeuvre. Quant à leur vie, ils pourraient dire avec le Psalmiste: "O Dieu ! Tu m’as instruit dès ma jeunesse, et jusqu’à présent j’annonce tes merveilles." (MS 51, 1900).

CHAPITRE 3

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4. Samuel mandaté à douze ans.

Alors qu’il n’avait que douze ans, le fils d’Anne reçu un mandat spécial du Très-Haut (ST 15/12/1881).

10-14. Dieu peut ignorer les adultes et utiliser les enfants.

Dieu travaillera avec les enfants et les jeunes qui se donnent à lui. Dès sa jeunesse, Samuel fut éduqué pour le Seigneur, et Dieu ignora Eli aux cheveux blancs et il conversa avec l’enfant Samuel (MS 99, 1899).

11-14. Voir le com. d’EGW sur le chapitre 2:12.

Le Seigneur laissera de côté les parents qui négligent la vie du foyer.

Nous voyons ici, que le Seigneur laissera de côté les personnes âgées et les parents expérimentés en relation avec son oeuvre, s’ils négligent leur devoir du foyer (Lettre 33, 1897).

L’oeuvre consciencieuse de Dieu mise en contraste avec la négligence d’Eli.

Eli croyait en Dieu et en sa Parole, mais au contraire d’Abraham, il ne "commanda" pas ses enfants et leur maison. Ecoutons ce que dit le Seigneur à propos de la négligence d’Eli: "Voici, je vais faire en Israël une chose qui étourdira les oreilles de quiconque l’entendra." Le Seigneur avait supporté Eli pendant longtemps. Il avait été instruit et averti, mais comme les parents d’aujourd’hui, il n’avait pas tenu compte de l’avertissement. Mais lorsque le Seigneur prit son cas en main, Il ne s’arrêta pas jusqu’à ce qu’Il ait achevé son travail consciencieux (RH 4/5/1886).

20 (Chapitre 7:9, 15). Samuel s’accroche à deux mains.

Samuel était maintenant investi par le Dieu d’Israël de la triple charge de juge, de prophète et de sacrificateur. Plaçant une main dans celle de Christ, et saisissant le timon de la nation avec l’autre main, il le tint avec une sagesse et une fermeté remarquables comme pour préserver Israël de la destruction (ST 22/6/1882).

CHAPITRE 4

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3. Israël chercha la victoire d’une façon erronée.

Le souvenir de ses triomphes glorieux inspira à tout Israël une espérance et un courage rénovés, et immédiatement, les Israélites allèrent chercher l’arche à Silo pour « qu’elle vienne au milieu de nous, » dirent-ils « et qu’elle nous délivre de la main de nos ennemis. » Ils ne prirent pas en compte que seule la loi de Dieu donnait à l’arche son caractère sacré, et que sa présence leur apporterait la prospérité dans la mesure où ils observeraient cette loi (ST 22/12/1881).

3-5. Hophni et Phinées entrèrent présomptueusement dans le lieu très saint.

Les deux fils d’Eli, Hophni et Phinées, consentirent avec empressement à la proposition de porter l’arche au campement. Sans le consentement du souverain sacrificateur, ils osèrent entrer présomptueusement dans le saint des saints et en sortirent l’arche de Dieu. Pleins d’orgueil et d’exaltation à la perspective d’une victoire rapide, ils la portèrent au campement. Et le peuple, en contemplant –du moins le crut-il- la preuve de la présence de Jéhova, "poussa de grands cris de joie, et la terre en fut ébranlée" (ST 22/12/1881).

CHAPITRE 6

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1-5. Un seul sacrifice peut assurer la faveur divine.

Les Philistins espéraient apaiser la colère de Dieu avec leurs offrandes, mais ils ne connaissaient pas le grand sacrifice, l’unique qui puisse assurer la faveur divine aux pécheurs. Ces offrandes n’avaient pas le pouvoir d’expier le péché, car ceux qui les offraient n’exprimaient pas par elles leur foi en Christ (ST 12/1/1882).

19. Il existe toujours un esprit de curiosité irrévérencieuse.

Il existe toujours un esprit de curiosité irrévérencieuse parmi les enfants des hommes. Beaucoup se sont empressés d’examiner les mystères que la sagesse infinie a jugé adéquat de ne pas révéler. N’ayant pas une évidence sérieuse sur laquelle raisonner, ils basent leurs théories sur des conjectures. Le Seigneur agit maintenant en faveur de ses serviteurs, et pour l’édification de leur cause, aussi certainement qu’il a agi en faveur de l’ancien Israël, mais la philosophie vaine, "faussement appelée science", a essayé de détruire la foi dans l’intervention directe de la Providence, en attribuant ces manifestations à des causes naturelles. Ce sont les sophismes de Satan. Il affirme son autorité par des signes grandioses et des prodiges sur la terre. Ceux qui ignorent ou nient les évidences spéciales du pouvoir de Dieu sont en train de préparer le chemin pour que le grand trompeur s’exalte lui-même devant le monde comme étant supérieur au Dieu d’Israël.

Beaucoup acceptent le raisonnement de ces supposés savants comme étant la vérité, quand en réalité ils sapent les fondements même que Dieu a établis. Ces maîtres-là, décrits par l’inspiration, sont ceux qui doivent devenir stupides à leurs propres yeux afin de pouvoir être sages. Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages. La simplicité de ses oeuvres puissantes est appelée folie par ceux qui sont guidés seulement par la sagesse des hommes. Ils croient être plus sages que leur Créateur, quand en réalité ils sont victimes des limitations de leur ignorance et de leur arrogance puérile. C’est ce qui les retient dans les ténèbres de l’incrédulité, en conséquence, ils ne discernent pas la puissance de Dieu et ne tremblent par devant lui (ST 19/1/1882).

CHAPITRE 7

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3. Les formes modernes de l’idolâtrie.

Beaucoup, qui portent le nom de chrétiens, servent d’autres dieux, en plus du Seigneur. Notre Créateur réclame notre dévotion suprême, notre obéissance totale. Tout ce qui tend à diminuer notre amour pour Dieu ou qui interfère dans le service que nous lui devons, devient une idole. Les idoles seront pour certains leurs terres, leur maison, leurs affaires. Les activités commerciales sont entreprises avec zèle et énergie, tandis que le service de Dieu passe au second plan. On néglige le culte de famille, on oublie la prière secrète. Beaucoup prétextent que leurs relations avec leurs semblables sont correctes, et ils pensent qu’en agissant ainsi ils ont accompli tout leur devoir. Mais il ne suffit pas de garder les six derniers commandements du Décalogue. Nous devons aimer le Seigneur, notre Dieu, de tout notre coeur. Il n’y a que l’obéissance à chaque précepte –rien de moins que l’amour suprême envers Dieu et envers notre prochain comme à nous-mêmes- qui puisse satisfaire les demandes de la loi divine.

Il y en a beaucoup qui ont le coeur si endurci par la prospérité, qu’ils oublient Dieu et les besoins de leurs semblables. Des soi-disant chrétiens se parent de bijoux, de dentelles, de vêtements coûteux, tandis que les pauvres du Seigneur souffrent parce qu’ils manquent du nécessaire pour vivre. Les hommes et les femmes qui prétendent avoir été rachetés par le sang d’un Sauveur, dilapident les moyens qui leur ont été confiés pour le salut des autres âmes, et ensuite, ils apportent à contrecoeur leurs offrandes à des fins religieuses, et ils les font généreusement uniquement lorsqu’elles leurs offrent des honneurs. Ce sont des idolâtres (ST 26/1/1882).

7-11. L’intervention de Dieu pour sauver Israël impuissant.

Le dessein de Dieu était de manifester sa puissance dans la libération d’Israël pour que celui-ci ne s’en attribue pas la gloire. Quand les Israélites étaient désarmés et sans défense, il permit à leurs ennemis de les défier, alors le Capitaine des armées célestes mit en ordre de bataille l’armée du ciel pour détruire les ennemis de son peuple. Un coeur humble et l’obéissance à la loi divine sont plus acceptables aux yeux de Dieu que les sacrifices les plus coûteux d’un coeur plein d’orgueil et d’hypocrisie. Dieu ne défendra pas ceux qui transgressent sa loi (ST 26/1/1882).

12. Le journal de Samuel.

Il y a des milliers d’âmes disposées à travailler pour le Maître qui n’ont pas eu le privilège d’entendre la vérité comme certains l’ont entendue, mais ils ont été de fidèles lecteurs de la Parole de Dieu et ils seront bénis dans leurs humbles efforts pour transmettre la lumière à d’autres. Ils tiennent un registre quotidien, et quand le Seigneur leur donne une expérience intéressante, ils la notent comme Samuel le fit quand les armées d’Israël obtinrent la victoire sur les Philistins. Il éleva un monument en signe de reconnaissance, et il dit : « Jusqu’ici, l’Eternel nous a secourus. » Mes frères, où sont les monuments grâce auxquels nous nous souvenons de l’amour et de la bonté de Dieu ? Efforçons-nous de conserver intacte dans notre esprit l’aide que le Seigneur nous a donnée dans les efforts que nous faisions pour aider les autres. Que nos actes ne laissent apparaître aucune trace d’égoïsme. Notez chaque jour dans votre journal, chaque larme que le Seigneur vous a aidé à essuyer des yeux des affligés, chaque crainte refoulée, chaque acte de miséricorde manifesté. "Que ta vigueur dure autant que tes jours !" (MS 62, 1905).

CHAPITRE 8

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1-3. Les enfants de Samuel aimaient les récompenses.

Samuel avait jugé Israël dès sa jeunesse. Il avait été un juge juste et impartial, fidèle dans tout son travail. Il vieillissait et le peuple vit que ses enfants ne suivaient pas ses pas. Bien qu’ils n’étaient pas aussi indignes que les fils d’Eli, ils étaient malhonnêtes et trompeurs. Bien qu’ils aidaient leur père dans sa tâche laborieuse, leur amour des récompenses les poussa à favoriser la cause de l’injustice (1 SP 353).

1-5. Samuel fut trompé par ses fils.

Ces jeunes gens, avaient reçu de leur père une instruction fidèle, tant par le précepte que par l’exemple. Ils n’ignoraient pas les avertissements donnés à Eli et les châtiments divins qui tombèrent sur lui et sur sa maison. Apparemment, c’étaient des hommes vertueux et intègres, et qui promettaient intellectuellement. C’est avec l’entier assentiment du peuple que Samuel partagea les responsabilités de sa charge avec ses fils ; mais le caractère de ces jeunes devait encore être mis à l’épreuve. Séparés de l’influence de leur père, on verrait s’ils seraient loyaux aux principes qu’il leur avait enseignés. Le résultat démontra que Samuel avait été douloureusement trompé par ses fils. Comme beaucoup de jeunes de notre époque qui ont été bénis par de grandes capacités, ils pervertirent les facultés qu’ils avaient reçues de Dieu. L’honneur qui leur avait été accordé les rendit orgueilleux et indépendants. S’abandonnant au pouvoir de la tentation, ils devinrent avares, égoïstes et injustes. La Parole de Dieu déclare qu’ils "ne marchèrent point sur ses traces [de leur père] ; ils se livraient à la cupidité, recevaient des présents, et violaient la justice" (ST 2/2/1882).

5. Comme toutes les nations.

Le désir insatisfait de pouvoir et d’ostentation mondaine est aussi difficile à soigner maintenant qu’il le fut aux jours de Samuel. Les chrétiens tentent de construire, de se vêtir comme les mondains et d’imiter les coutumes et les pratiques de ceux qui n’adorent que le dieu de ce monde. Les instructions de la Parole de Dieu, les conseils et les reproches de ses serviteurs et même les admonestations envoyées directement depuis son trône, paraissent impuissants à maîtriser cette ambition indigne. Quand le coeur est séparé de Dieu, n’importe quel prétexte est bon pour justifier le mépris de Son autorité. Les insinuations de l’orgueil et de l’amour du moi sont satisfaites aux dépens de la cause de Dieu (ST 13/7/1882).

6. La fidélité provoque la critique.

Ceux qui ne sont pas consacrés et qui aiment le monde sont toujours prêts à censurer et à condamner ceux qui se sont maintenus intrépidement du côté de Dieu et de la justice. Si on voit un défaut chez quelqu’un à qui le Seigneur a confié de grandes responsabilités, alors toute sa consécration antérieure est oubliée et on fait un effort pour réduire au silence sa voix et détruire son influence. Mais que ceux qui se sont constitués eux-mêmes en juges se souviennent que le Seigneur lit dans le coeur. Ils ne peuvent pas cacher les secrets intimes à son regard scrutateur. Dieu déclare qu’il amènera toute oeuvre et toute chose secrète en jugement (ST 13/7/1882).

6, 7. On apprécie rarement les hommes utiles.

On apprécie rarement les hommes les plus utiles. Ceux qui ont travaillé le plus activement et avec la plus grande abnégation en faveur de leurs semblables, et qui ont été des instruments pour atteindre les plus grands résultats, reçoivent très souvent en paiement de l’ingratitude et l’oubli. Quand de tels hommes sont mis de côtés, et que leurs conseils sont méprisés et dédaignés, ils peuvent croire qu’ils sont en train de souffrir une grande injustice. Mais qu’ils apprennent de l’exemple de Samuel, à ne pas se justifier ou se défendre, à moins que le Saint-Esprit ne les pousse clairement à agir ainsi. Ceux qui méprisent et repoussent le fidèle serviteur de Dieu, démontrent non seulement du mépris envers l’homme mais aussi envers le Seigneur qui l’a envoyé. Ce qui est méprisé ce sont les messages de Dieu, ses reproches et ses conseils ; ce qui est rejeté c’est son autorité divine (ST 13/7/1882).

CHAPITRE 10

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9. Saül devient un nouvel homme.

Le Seigneur ne permit pas que Saül soit placé à un nouveau poste de responsabilité sans qu’il reçoive la lumière divine. Il devait recevoir une nouvelle vocation, et l’Esprit du Seigneur vint sur lui. Ce qui eut pour effet sa transformation en un homme nouveau. Le Seigneur donna à Saül un nouvel esprit, d’autres pensées, d’autres buts et d’autres désirs que ceux qu’il avait eus auparavant. Cette nouvelle révélation, en plus de la connaissance spirituelle de Dieu, le plaçant ainsi sur un terrain avantageux, devait unir sa volonté à celle de Jéhova (Lettre 12a, 1888).

24. Les aptitudes de Saül se pervertirent.

Saül avait un esprit et une influence capables de gouverner un royaume, si ses facultés étaient soumises au contrôle de Dieu, mais les mêmes dons qui l’habilitaient à faire le bien pouvaient être utilisés par Satan s’ils les remettaient à son pouvoir, et il serait capable d’exercer une plus grande influence pour le mal. Il pouvait être beaucoup plus vindicatif, plus nuisible et déterminé que les autres dans la poursuite de ses desseins impies, à cause des facultés supérieures de son esprit et du coeur que Dieu lui avait donnés (ST 19/10/1888).

24, 25. L’amour mutuel de Saül et Samuel.

La relation entre Samuel et Saül fut d’une tendresse particulière. Samuel aimait Saül comme son propre fils, tandis que Saül, de tempérament ardent et audacieux, avait un grand respect pour le prophète et il lui donnait la chaleur de son affection et de son estime. Ainsi, le prophète du Dieu vivant, un vieil homme dont la mission était presque achevée, et le jeune roi, dont l’oeuvre était devant lui, étaient unis par les liens de l’amitié et le respect. Durant tout son parcours pervers, le roi s’accrocha au prophète comme si lui seul pouvait le sauver de lui-même (ST 1/6/1888).

CHAPITRE 12

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1-5. Samuel fut un homme d’une stricte intégrité.

En se retirant de leur poste de responsabilité de juge, combien peuvent dire au sujet de leur honnêteté : Qui me convaincra de péché ? Qui peut prouver que je me suis dévié de la droiture pour accepter des pots-de-vin ? Je n’ai jamais taché mon registre d’homme rendant des jugements et la justice. Qui peut, aujourd’hui, prononcer ce que Samuel dit lorsqu’il fit ses adieux au peuple d’Israël déterminé à avoir un roi ?… Quel juge noble et courageux ! Cependant, il est lamentable qu’un homme d’une si grande intégrité ait dû s’abaisser à se défendre lui-même (MS 33, 1898).

La fidélité conduit finalement à l’honneur.

L’honneur conféré à celui qui vient d’achever son oeuvre a plus de valeur que les applaudissements et les félicitations que reçoivent ceux qui entrent en fonction et qui n’ont pas encore été mis à l’épreuve. Quelqu’un peut facilement démissionner de ses responsabilités quand les ennemis de la vérité reconnaissent encore sa fidélité ; mais combien de nos grands hommes terminent leur carrière publique dans l’ignominie parce qu’ils ont sacrifié les principes en échange de gains ou d’honneurs. Ils ont été égarés par le désir d’être populaires, par la tentation des richesses ou des commodités. Certains hommes qui se rendent complices du péché peuvent apparemment prospérer ; ils peuvent triompher parce que leurs entreprises semblent couronnées de succès, mais les yeux de Dieu sont sur ces orgueilleux fanfarons. Il leur donnera leur salaire en conformité avec leurs oeuvres. La plus grande prospérité apparente ne peut pas apporter la félicité à ceux qui ne sont pas en paix avec Dieu et avec eux-mêmes (ST 27/7/1882).

14. La perpétuité de la loi.

La loi de Dieu ne fut pas donnée seulement aux Juifs. Elle est de portée mondiale et d’obligation perpétuelle. "Quiconque pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous." Ses dix préceptes sont comme une chaîne à dix chaînons; si l’un d’eux se rompt, la chaîne ne sert plus à rien. On ne peut révoquer ou changer un seul précepte pour sauver le transgresseur. Tant que les familles et les nations existeront; tant que les propriétés, la vie et le caractère doivent être gardés; tant que le bien et le mal seront opposés et tant qu’une bénédiction ou une malédiction doit accompagner les actes des hommes, la loi divine devra nous contrôler. Quand Dieu ne demande plus aux hommes de l’aimer par dessus toute chose, de respecter son nom et d’observer saintement le Sabbat; quand il leur permet de ne pas prendre en compte les droits de leur prochain, qu’ils haïssent et se font mutuellement du mal, alors, et seulement alors, la loi morale perd sa force (ST 19/1/1882).

CHAPITRE 13

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8-10. Dieu révèle le vrai caractère de Saül.

En retenant Samuel, Dieu avait l’intention de révéler le véritable coeur de Saül, afin que les autres puissent savoir comment il se conduirait en cas d’urgence. Il s’agissait d’une situation qui le mettait à l’épreuve, mais Saül n’obéit pas aux ordres. Il pensa que la personne qui approchait Dieu et sa façon de le faire importaient peu, et plein d’énergie et d’autosatisfaction, il se disposa à accomplir l’office sacré.

Le Seigneur a ses instruments élus, et s’ils ne sont pas discernés et respectés par ceux qui s’occupent de l’oeuvre de Dieu, si les hommes se sentent libres de dédaigner les commandements divins, ils ne doivent pas être laissés aux postes de confiance. Ils n’écouteraient pas le conseil ou les ordres de Dieu donnés par Ses instruments élus. Comme Saül, ils s’empresseraient d’accomplir une oeuvre qui ne leur a jamais été confiée, et les erreurs qu’ils commettraient en suivant leur propre jugement humain placeraient l’Israël de Dieu dans une situation où leur Chef ne pourrait pas se révéler à eux. Les choses sacrées se mêleraient aux choses profanes (YI 17/11/1898).

Saül aurait pu offrir une prière.

Il [Saül] aurait pu offrir une prière humble à Dieu sans offrir le sacrifice, car le Seigneur acceptera même la prière silencieuse d’un coeur accablé ; mais au lieu de cela, il se fit violence pour entrer dans le sacerdoce (YI 17/11/1898).

11. L’accusation contre Samuel facilita un nouveau péché.

Saül s’efforça de justifier sa conduite, et il blâma le prophète au lieu de se condamner lui-même.

Il y en a beaucoup aujourd’hui, qui agissent de la même manière. Comme Saül, ils ne voient pas leurs erreurs. Quand le Seigneur tente de les corriger, ils reçoivent le reproche comme une insulte et ils trouvent des fautes chez le porteur du message divin.

Si Saül avait été disposé à voir et à confesser son erreur, cette expérience amère serait devenue une sauvegarde pour le futur. A l’avenir, il aurait évité les erreurs qui provoquent la réprobation divine. Mais en croyant qu’il avait été injustement condamné, il était probable qu’il commette à nouveau le même péché.

Le Seigneur veut que son peuple lui manifeste une confiance absolue en toutes circonstances. Bien que nous ne pouvons pas toujours comprendre les agissements de la Providence, nous devrions attendre patiemment et humblement que Dieu juge bon de nous éclairer. Nous devrions nous garder d’assumer une responsabilité que Dieu ne nous a pas autorisée à porter. Fréquemment, les hommes ont une bien trop haute estime de leur propre caractère ou de leur capacité. Ils se sentent compétents pour entreprendre le plus grand travail, alors que Dieu voit qu’ils ne sont pas préparés à effectuer correctement le devoir le plus petit et le plus humble (ST 10/8/1882).

13, 14. La folie de Saül produisit le rejet.

La transgression de Saül démontra qu’il était indigne qu’on lui confiât des responsabilités sacrées. Lui qui avait peu de respect pour les commandements de Dieu ne pouvait pas être un dirigeant sage et sûr de la nation. S’il avait patiemment supporté l’épreuve divine, la couronne aurait été affermie sur lui et sur sa maison. En fait, Samuel était allé à Guilgal dans ce seul but; mais Saül avait été pesé dans la balance et il fut trouvé léger. Il devait être éliminé pour laisser la place à celui qui considérerait l’honneur et l’autorité divine comme sacrés (ST 3/8/1882).

Conforme au coeur de qui ?

Saül était un homme selon le coeur d’Israël. David était un homme selon le coeur de Dieu (ST 15/6/ 1888).

CHAPITRE 14

(index)

1, 6, 7. Jonathan, un instrument de Dieu.

Ces deux hommes, Jonathan et celui qui portait ses armes, démontrèrent qu’ils agissaient mus par l’influence et les ordres d’un Général qui était plus qu’humain. Apparemment, les risques qu’ils coururent étaient téméraires et contraires à toutes les lois militaires; mais l’action de Jonathan n’était pas due à une imprudence humaine. Elle ne dépendait pas de ce que lui et son écuyer pouvaient faire; il était l’instrument que Dieu utilisait en faveur de son peuple d’Israël. Ils élaborèrent leurs plans et confièrent leur cause aux mains de Dieu. Ils avanceraient si l’armée des Philistins les défiait. S’ils disaient: "Montez vers nous!", ils iraient de l’avant. C’était leur signal, et les anges de Dieu leur donnèrent le succès. Ils avancèrent en disant: "Peut-être l’Eternel agira-t-il pour nous". (YI 24/11/1898).

11-15. L’armée céleste aida Jonathan.

Il aurait été facile pour les Philistins de tuer ces deux hommes vaillants et audacieux ; mais ils ne pouvaient pas imaginer que ces deux hommes solitaires pourraient s’approcher avec des intentions hostiles. Les hommes qui étaient en haut furent étonnés et regardèrent, trop surpris pour comprendre leur dessein. Ils considérèrent ces deux hommes comme des déserteurs et ils leur permirent de s’approcher sans leur faire aucun mal…

Cette opération audacieuse sema la panique dans tout le camp. Là, gisaient les cadavres de vingt hommes, et aux yeux de l’ennemi il semblait qu’il y avait des centaines d’hommes préparés pour la guerre. Les armées du ciel se révélèrent à l’armée ennemie philistine (YI 24/11/1898).

24, 25. Le miel fourni par Dieu.

Le serment irréfléchi de Saül était d’origine humaine. Il ne fut pas inspiré par Dieu, et Dieu en fut contrarié. Les hommes par lesquels le Seigneur avait effectué la libération d’Israël ce jour-là, Jonathan et son écuyer, étaient affaiblis par la faim. Le peuple aussi était fatigué et affamé.

"Tout le peuple était arrivé dans une forêt, où il y avait du miel qui coulait". Ce miel fut fourni par Dieu. Il désirait que l’armée d’Israël mange de cet aliment et reçoive des forces. Mais Saül –qui n’était pas guidé par Dieu- avait interposé son serment irréfléchi (YI 1/12/1898).

Les épreuves inventées par les hommes déshonorent Dieu.

Il y en a beaucoup qui considèrent à la légère les épreuves que Dieu a données, et ils prennent la responsabilité d’inventer des épreuves et des interdits qui, comme le fit Saül, déshonorent Dieu et portent préjudice aux hommes (ST 1/6/1888).

37. Saül n’était pas conscient de sa propre culpabilité.

Quand le peuple eut satisfait sa faim, Saül proposa de continuer la poursuite cette même nuit; mais le sacrificateur suggéra qu’il serait plus sage de consulter Dieu avant. Ce qui fut fait sous la forme habituelle, mais il n’y eu pas de réponse. 

Considérant ce silence comme une preuve du déplaisir du Seigneur, Saül se proposa d’en découvrir la cause. S’il avait pu comprendre correctement la culpabilité de sa propre conduite, il serait arrivé à la conclusion qu’il était lui-même coupable. Mais manquant de discernement, il donna l’ordre de régler le problème en tirant au sort (ST 17/8/1882).

44. (Mat.thieu 7:2). Les coupables sont des juges sévères.

Ceux qui sont les plus prompts à excuser ou à justifier leur péché, sont très souvent les plus sévères à juger et à condamner les autres. Aujourd’hui, il y en a beaucoup qui, comme Saül, attirent le déplaisir de Dieu sur eux. Ils rejettent le conseil et méprisent le reproche. Même lorsqu’ils sont convaincus que le Seigneur n’est pas avec eux, ils refusent de voir en eux-mêmes … la cause de leur problème. Combien caressent un esprit orgueilleux et vantard tout en donnant libre cours à des jugements cruels ou à des reproches sévères envers les autres qui ont, en réalité, une vie et un coeur bien meilleurs que les leurs. Ceux qui se constituent eux-mêmes en juges, feraient bien de considérer les paroles de Christ: "Car on vous jugera du jugement dont vous juger, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez." (ST 17/8/1882).

45. Le danger de suivre aveuglément.

Aujourd’hui, le peuple de Dieu est en danger de commettre des erreurs non moins désastreuses. Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas, nous confier aveuglément en l’homme, même si sa profession de foi ou son poste dans l’église sont élevés. Nous ne devons pas suivre sa conduite, à moins que la Parole de Dieu le soutienne. Le Seigneur veut que son peuple distingue individuellement le péché de la justice, le précieux du vil (ST 17/8/1882).

CHAPITRE 15

(index)

2, 3 (Exode 17 :14-16). La destruction d’Amalek ne devait pas augmenter les possessions d’Israël.

Dieu ne voulait pas que son peuple possédât rien qui eut appartenu aux Amalécites, car sa malédiction reposait sur eux et leurs biens. Il avait décidé que tout devrait être détruit et que son peuple ne garderait rien pour lui de ce qui avait été maudit. Il voulait aussi que les nations voient la fin de ce peuple qui l’avait défié, et qu’ils se rendent compte qu’il était détruit par le peuple même qu’il avait méprisé. Les Israélites ne devaient pas les détruire pour augmenter leurs propres possessions, ni pour s’en attribuer la gloire, mais pour accomplir la Parole du Seigneur prononcée sur Amalek (1 SP 364).

3. Amalek avait joui des dons sans penser au Donateur.

Ce peuple impie [les Amalécites] demeurait dans le monde appartenant à Dieu, la maison qu’Il avait préparé pour ses enfants fidèles et obéissants; cependant, il s’appropria des dons divins pour son propre usage, sans dédier une seule pensée au Donateur. Plus Il déversait ses bénédictions sur lui, plus il péchait audacieusement contre Lui. Il continua ainsi à pervertir les bénédictions de Dieu et à abuser de sa miséricorde…

Notre Dieu miséricordieux est toujours patient avec les impénitents. Il leur donne la lumière du ciel pour qu’ils puissent comprendre la sainteté du caractère de Dieu et la justice de ses exigences. Il les appelle à la repentance et les assure de sa bonne volonté à pardonner. Mais s’ils continuent à rejeter sa miséricorde, l’ordre qui les voue à la destruction est promulgué (ST 24/8/1882).

10-23. L’obstination rend le cas de Saül désespéré.

Ce fut l’obstination de Saül qui fit que son cas fût désespéré, et cependant, combien osent suivre son exemple. Dans sa miséricorde, le Seigneur envoie des messages de reproche pour sauver les égarés, mais ils ne se soumettent pas à la correction. Ils soutiennent qu’ils n’ont fait aucun mal, et ils résistent ainsi à l’Esprit de Dieu (RH 7/5/1895).

17. Dieu guide les humbles et les consacrés.

Samuel a montré la raison pour laquelle Saül fut désigné pour accéder au trône d’Israël. Il avait une conception humble de sa propre capacité, et il était disposé à être instruit. Quand le choix divin tomba sur lui, il manquait de connaissance et d’expérience et conjointement à de nombreuses autres qualités, il avait de graves défauts de caractère; mais le Seigneur lui accorda le Saint-Esprit pour le guider et l’aider, et il le plaça dans une situation où il pourrait développer les qualités requises d’un gouverneur d’Israël.

S’il comptait sur ses propres forces et sur son propre jugement, Saül agirait impulsivement et commettrait de graves erreurs. Mais s’il restait humble, en cherchant à être guidé continuellement par la sagesse divine et en avançant quand la providence de Dieu lui ouvrait le chemin, il pourrait accomplir les devoirs de son haut poste avec succès et honneur. Sous l’influence de la grâce divine il aurait fortifié chaque bonne qualité, tandis que ses mauvais traits de caractère auraient perdu continuellement de leur pouvoir.

C’est l’oeuvre que le Seigneur se propose de faire dans tous ceux qui se consacrent à lui (ST 7/9/1882).

Ceux qui se sentent incapables recevront de l’aide.

Quelle que soit la situation où Dieu nous a placé, quelles que soient nos responsabilités ou notre danger, nous devrions nous souvenir que Dieu s’est engagé à impartir la grâce nécessaire à celui qui la cherche avec ferveur. Ceux qui se sentent incapables d’assumer leur charge et cependant l’accepte parce que Dieu l’a voulu ainsi, en s’appuyant sur Son pouvoir et Sa sagesse, avanceront de force en force. Peut-être ont-ils tout à apprendre quand ils débutent leur travail; mais avec Christ pour maître ils se convertiront en ouvriers efficaces. Dieu ne confie pas son oeuvre aux sages selon le monde, car ils sont trop orgueilleux pour apprendre. Il choisit ceux qui, sentant leur imperfection, essaient d’être guidés par la sagesse infaillible (ST 7/9/1882).

Devenez sensibles aux petites digressions.

Il y en a beaucoup que Dieu a appelés à occuper des postes dans son oeuvre pour les mêmes raisons qu’il appela Saül : parce qu’ils se considéraient petits à leurs propres yeux, parce qu’ils avaient un esprit humble et docile. Dans sa providence, Il les plaça là où ils pouvaient apprendre de lui. Il répartira grâce et sagesse à tous ceux qui reçoivent ses instructions. Le dessein de Dieu est de les mettre en relation si étroite avec lui, que Satan n’ai pas l’opportunité de pervertir leur jugement ni de subjuguer leur conscience. Il leur révélera leurs défauts de caractère, et à tous ceux à qui Il apporte son aide Il concédera la force de corriger leurs erreurs. Quel que soit le péché qui harcèle un homme, quelles que soient les passions amères ou maléfiques qui luttent pour le dominer, il peut vaincre s’il veille et lutte contre elles au nom et avec la force de l’Assistant d’Israël. Les enfants de Dieu devraient cultiver une hypersensibilité au péché. Ici comme ailleurs, nous ne devrions pas dédaigner la valeur des petites choses. Une des tromperies les plus efficaces de Satan est de pousser les hommes à commettre de petits péchés qui aveuglent l’esprit devant le danger des petites complaisances, des petits écarts aux commandements de Dieu qui ont été clairement présentés. Beaucoup qui s’écarteraient avec horreur d’une grande transgression, sont induits à considérer les petits péchés comme s’ils étaient de peu d’importance. Mais ces petits péchés rongent la vie pieuse de l’âme. Les pieds qui foulent un sentier qui s’écarte du droit chemin vont vers la grande route qui conduit à la mort. Une fois que le mouvement en arrière est amorcé, personne ne peut dire où il s’achèvera…

Nous devons apprendre à nous méfier de nous-mêmes et à nous confier totalement en Dieu pour qu’il nous guide et nous soutienne, pour connaître sa volonté et pour avoir la force de l’accomplir (ST 7/9/1882).

22. Dieu ne veut pas le butin d’un peuple corrompu.

Dieu voulait un peuple obéissant plutôt que des sacrifices. Toutes les richesses de la terre lui appartiennent. Les animaux de toutes les collines lui appartiennent. Il ne demandait pas le butin d’un peuple corrompu sur lequel pesait une malédiction –ce qui exigeait sa complète destruction- pour qu’il Lui soit présenté pour préfigurer le saint Sauveur, comme un agneau sans tache (1 SP 365).

23. Voir le com. d’EGW sur Nombres 16 : 1-50.

Saül, un échec.

Le premier roi d’Israël échoua parce qu’il plaça sa volonté au-dessus de celle de Dieu. Par le prophète Samuel, le Seigneur prépara Saül à la royauté d’Israël, en lui indiquant que sa conduite devrait être strictement intègre. Alors Dieu bénirait son règne par la prospérité ; mais Saül refusa de donner la première place à l’obéissance à Dieu, et il ne permit pas que les principes du ciel régissent sa conduite. Il mourut sans honneur et dans le désespoir (MS 151, 1899).

Une fausse justice utilisée comme couverture.

Beaucoup de ceux qui professent servir Dieu sont dans la même situation que Saül : ils couvrent des projets ambitieux et l’orgueil de l’ostentation sous le vêtement d’une supposée justice. La cause du Seigneur devient un manteau pour cacher la difformité de l’injustice, ce qui augmente dix fois plus l’énormité du péché (MS 1a, 1890).

La propre justice maintient dans l’obscurité.

Les personnes dont les actes sont mauvais ne viendront pas dans la lumière pour éviter que leurs actions soient réprouvées et que leur vrai caractère soit révélé. Si elles continuent dans le sentier de la transgression et si elles se séparent complètement du Rédempteur, l’obstination, la mauvaise humeur et un esprit de vengeance s’empareront d’elles, et elles diront à leur âme: "paix, paix", quand il y a toutes les raisons d’être alarmé, car leurs pas les dirigent vers la destruction. Quand Saül refusa les reproches du serviteur du Seigneur, cet esprit s’empara de lui. Il défia le Seigneur ; il défia son serviteur, et son inimitié contre David fut la manifestation externe de l’esprit assassin qui pénètre dans le coeur de ceux qui se justifient eux-mêmes malgré leur culpabilité (ST 22/6/1888).

28. Le contraste entre David et Saül.

David et Saül se tiennent devant nous dans cette histoire, comme des hommes au caractère complètement différent. La conduite de David démontra qu’il considérait la crainte de Jéhova comme le commencement de la sagesse; mais Saül se vit privé de sa force parce qu’il ne voulut pas faire de l’obéissance aux commandements de Dieu la règle de sa vie. C’est quelque chose de terrible pour un homme que de mettre sa volonté au-dessus de celle de Dieu, telle qu’Il l’a révélée dans ses commandements. Tout l’honneur qu’un homme pourrait recevoir sur le trône d’un royaume serait une pauvre compensation de la perte de la faveur de Dieu, pour un acte déloyal envers le ciel. La désobéissance aux commandements de Dieu ne peut que produire désastre et déshonneur. Dieu a assigné à chaque homme sa tâche, aussi sûrement qu’il nomma Saül gouverneur d’Israël ; et la leçon pratique et importante pour nous est que nous accomplissions l’oeuvre qui nous a été assignée, de telle façon que nous puissions affronter les registres de notre vie avec joie et pas avec douleur (ST 7/9/1888).

34, 35. Samuel resta actif après s’être retiré.

Après qu’Israël ait rejeté Samuel comme gouverneur de la nation, quoiqu’il était bien qualifié pour exercer une fonction publique, le prophète préféra se retirer. Il n’était pas à la retraite, puisqu’il exerçait comme professeur de l’école des prophètes. Servir son Dieu était un service agréable (ST 19/10/1888).

CHAPITRE 16

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7-13. Christ forma le caractère de David.

Quand Dieu appela David depuis la bergerie de son père pour l’oindre roi d’Israël, il vit en lui quelqu’un à qui impartir son Esprit. David était sensible à l’influence du Saint-Esprit, et le Seigneur, dans sa providence, le prépara pour son service en le rendant apte à accomplir ses desseins. Christ fut le Maître architecte de son caractère (MS 163, 1902).

11, 12. Dieu choisit David et le prépara pour Son oeuvre.

A quelques dix kilomètres au sud de Jérusalem, "la cité du grand Roi ", se trouvait Bethléhem, où naquit David plus de mille ans avant que l’enfant Jésus soit couché dans la crèche de l’étable et soit adoré par les mages d’Orient. Des siècles avant la venue du Sauveur du monde, dans la fraîcheur de sa jeunesse, David avait veillé sur ses troupeaux tandis qu’ils paissaient dans la campagne de Bethléhem. L’humble petit berger entonnait les chants qu’il composait lui-même, et la musique de sa harpe procurait un doux accompagnement à la mélodie de sa fraîche voix juvénile. Le Seigneur avait choisi David et il avait planifié sa vie pour qu’il ait l’opportunité d’éduquer sa voix et de développer son talent pour la musique et la poésie. Le Seigneur le préparait durant sa vie solitaire parmi ses troupeaux, pour l’oeuvre qu’il se proposait de lui confier dans les années postérieures (ST 8/6/1888).

CHAPITRE 17

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1-11. Goliath mesurait trois mètres soixante-dix.

Les Philistins proposèrent leur propre manière de guerroyer en choisissant un homme d’une force impressionnante et de grande taille –il mesurait trois mètres soixante-dix- et ils envoyèrent ce champion pour qu’il provoque un combat contre les Israélites, en leur demandant qu’ils envoient un homme pour qu’il lutte avec lui (1 SP 370).

CHAPITRE 22

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3, 4. David prend soin de sa famille.

David ne se préoccupait pas seulement de lui-même, bien qu’il réalisait le danger. Il pensait à ses parents, et il en vint à la conclusion qu’il devait chercher un autre refuge pour eux. Il alla vers le roi de Moab, et le Seigneur induisit le monarque à offrir courtoisement un asile aux parents de David, à Mitspé, et ils ne furent pas inquiétés bien qu’étant au milieu des ennemis d’Israël. Nous pouvons tous tirer de cette histoire de précieuses leçons d’amour filial. La Bible condamne clairement l’infidélité des parents envers les enfants et la désobéissance des enfants à leurs parents. La religion au foyer est d’une valeur inestimable (ST 7/9/1888).

5. Les sentinelles du ciel donnèrent un avertissement.

Il lui parut inévitable [à David] qu’il devait finir par tomber aux mains de ses persécuteurs. Mais si ses yeux avaient été ouverts, il aurait vu les anges du Seigneur camper autour de lui et de ses compagnons. Les sentinelles célestes attendaient pour les avertir du danger imminent, et pour les conduire dans un lieu de refuge quand le danger l’exigerait. Dieu pouvait protéger David et ses compagnons parce qu’ils n’étaient pas une bande en rébellion contre Saül. A plusieurs reprises, David avait montré sa loyauté (ST 7/9/1888).

6-16. Les effets des mauvaises suppositions.

L’esprit du mal était sur Saül. Il croyait que sa condamnation avait été scellée par le solennel message de sa destitution du trône d’Israël. Sa déviation des commandements clairs de Dieu était en train de donner ses résultats inévitables. Il ne changea pas, il ne se repentit pas et n’humilia pas son coeur devant Dieu, mais il l’ouvrit pour recevoir toutes les suggestions de l’ennemi. Il écouta chaque faux témoignage, il reçut avec avidité toute chose contraire au caractère de David, en espérant pouvoir trouver une excuse à son envie et sa haine croissantes dirigées contre celui qui avait été oint pour occuper le trône d’Israël. Il donna crédit à chaque rumeur, pour inconsistante et incompatible qu’elle soit avec le caractère antérieur de David et avec ses habitudes de vie.

Chaque preuve du soin protecteur de Dieu envers David paraissait aigrir et accroître l’unique dessein qui l’absorbait et le motivait. L’échec dans la poursuite de ses propres buts était en contraste frappant avec le succès du fugitif qui lui échappait; mais cela ne fit que rendre la détermination du roi plus implacable et ferme. Il ne prit pas soin de cacher ses desseins concernant David, il n’eut pas de scrupules quant aux méthodes à employer pour atteindre son objectif.

Ce n’était pas contre David –qui ne lui aurait fait aucun mal- que le roi luttait; il était en conflit avec le Roi du ciel, car quand on permet à Satan de contrôler l’esprit qui ne veut pas être dirigé par Jéhova, il le conduit en accord avec sa volonté, jusqu’à ce que la personne qui reste en son pouvoir devienne un instrument efficace lui permettant d’atteindre ses objectifs. L’inimitié du grand auteur du péché est si acerbe contre les desseins de Dieu, son pouvoir pour le mal est si terrible, que lorsque les hommes se séparent de Dieu, Satan les influence et leur esprit est chaque fois plus subjugué, jusqu’à ce que la crainte de Dieu et le respect du prochain soient éliminés, et ils deviennent audacieux et ennemis déclarés de Dieu et de son peuple.

Quel exemple Saül donna aux sujets de son royaume en persécutant injustement et désespérément David! Quel récit il a permis de laisser aux générations futures dans les pages de l’histoire!Il tenta de renverser la marée du pouvoir de son royaume dans le canal de sa propre haine en poursuivant un homme innocent. Tout ceci a eu une influence démoralisante sur Israël. Et tandis que Saül donnait libre cours à ses passions, Satan préparait un piège pour le mener à sa ruine, lui et son royaume. Pendant que le roi et ses conseillers faisaient des plans pour capturer David, les affaires de la nation étaient mal gérées et négligées. Tandis que des ennemis imaginaires étaient constamment présentés au peuple, les vrais adversaires se fortifiaient sans éveiller le moindre soupçon et sans déclencher la moindre alarme. En suivant les ordres de Satan, Saül hâta lui-même les résultats qu’avec une habilité impie, il s’efforçait d’éviter.

Le conseil du Seigneur avait été dédaigné maintes et maintes fois par le roi rebelle, et le Seigneur l’avait abandonné à la folie de sa propre sagesse. Les influences de l’Esprit de Dieu l’auraient freiné dans la course au mal qu’il avait choisi, et qui finalement produisit sa ruine. Dieu hait tout péché, et quand un homme refuse obstinément tout conseil du ciel, il est abandonné aux tromperies de l’ennemi pour être séduit et entraîné par ses propres concupiscences (ST 7/9/1888).

9, 10. Saül était privé de tout sentiment humain.

Doëg savait bien que la façon d’agir du sacrificateur avec David n’était due à aucune mauvaise intention. Le sacrificateur pensa qu’en agissant avec bonté envers un ambassadeur de la cour royale il témoignait son respect au roi. Il était innocent de toute mauvaise intention contre Saül et son royaume. David n’a pas agi en toute franchise avec le sacrificateur, car il avait feint, et à cause de cela, il mit toute la famille du prêtre en péril.

Mais Doëg était un calomniateur, et Saül était dominé par un tel esprit d’envie, de haine et d’homicide, qu’il désirait que l’information fût vraie. L’affirmation partiale et exagérée du chef des gardiens de troupeaux pouvait être très bien employée par l’adversaire de Dieu et de l’homme. Il la présenta à Saül de façon que le roi perdît tout contrôle de lui-même et qu’il agît comme un dément. S’il avait attendu calmement d’écouter tout le récit et d’utiliser ses facultés de raisonnement, comme le terrible registre des événements de ce jour aurait été différent!

Comme Satan exulte quand il lui est permis de provoquer un accès de colère chez une âme! Un regard, un geste, une inflexion de la voix peuvent être pris et utilisés comme le dard de Satan pour blesser et empoisonner le coeur qui est ouvert pour le recevoir. Si l’Esprit de Christ nous possède complètement et si nous avons été transformés par sa grâce, nous ne serons pas disposés à parler mal ni à répandre des informations qui contiennent des mensonges. Le menteur, l’accusateur des frères est un instrument choisi du grand trompeur. Abimélec ne fut pas présent à cette occasion pour se justifier et présenter les faits tels qu’ils s’étaient passés, mais Doëg n’en fut pas troublé. A l’image de Satan, son père, il lut les pensées de Saül, et il profita de l’occasion pour augmenter l’affliction du roi par les paroles de sa langue maligne qui était allumée au feu de l’enfer. Il excita les plus viles passions du coeur humain (ST 21/9/1888).

16. L’inconséquence de la jalousie.

L’inconséquence de la jalousie est mise en évidence dans ce verdict. Sans avoir vérifié la culpabilité d’aucun sacrificateur, le roi ordonna qu’on détruise toute la lignée d’Elie. Il avait décidé d’agir de la sorte avant même de les faire venir ou d’avoir écouté leur version des faits. Aucune somme de preuves ne pouvait annuler son méchant dessein. Décharger sa colère sur un seul homme lui paraissait une chose trop petite pour satisfaire la fureur de sa vengeance (ST 21/9/1888).

17, 18. La cruauté de Saül et de Doëg.

La colère de Saül ne s’apaisa pas devant la conduite noble de ses serviteurs, et il recourut à l’homme avec lequel il avait une relation amicale parce que son rapport était contre les prêtres. Donc, cet Edomite –un personnage aussi vil que le fut Barabbas- tua de sa propre main quatre-vingt-cinq sacrificateurs du Seigneur en un jour ; lui et Saül, et celui qui est meurtrier depuis le commencement, se glorifièrent du massacre des serviteurs du Seigneur. Saül et Doëg étaient comme des bêtes féroces qui ont goûté le sang (ST 21/9/1888).

CHAPITRE 23

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3, 4. David à la recherche de sécurité.

Il [David] avait été oint comme roi, et il pensa que dans une certaine mesure, il se sentait responsable de la protection de son peuple. S’il pouvait avoir seulement l’assurance qu’il agissait dans la ligne de son devoir, il était disposé à commencer avec ses forces limitées et il se maintiendrait fidèlement à son poste quelles qu’en soient les conséquences (ST 5/10/1888).

9-12. L’irrationalité de Saül.

La libération de Keïla avait été très grande, et les habitants de la ville étaient très reconnaissant envers David et ses hommes parce qu’ils leur avaient sauvé la vie ; malgré tout, l’âme de Saül (que Dieu avait abandonnée) était devenue si perverse qu’il exigea des hommes de Keïla qu’ils lui livrât leur libérateur pour qu’il souffrît une mort sûre et injuste. S’ils lui offraient une résistance, Saül était déterminé à leur faire endurer les plus amères conséquences, pour s’être opposé à l’ordre d’un roi. L’opportunité longtemps désirée paraissait être arrivée, et Saül décida de faire tout le nécessaire pour assurer l’arrestation de son rival (ST 5/10/1888).

12. On ne se connaît pas soi-même.

A aucun moment, les habitants de la ville ne se crurent capables d’un acte de trahison et d’ingratitude; mais David savait, par la révélation que Dieu lui avait donnée, qu’il ne pouvait pas leur faire confiance: à l’heure du besoin ils faibliraient (ST 5/10/1888).

19-26. L’hypocrisie des citoyens de Ziph.

Les citoyens de Keïla, qui auraient dû récompenser l’intérêt et le zèle de David pour leur délivrance, l’auraient trahi à cause de la peur qu’ils avaient de Saül plutôt que de subir un siège à cause de lui. Mais les hommes de Ziph auraient fait pire, ils auraient trahi David en le remettant aux mains de son ennemi, non parce qu’ils étaient loyaux au roi mais parce qu’ils haïssaient David. Leur intérêt pour le roi n’était qu’un prétexte. Spontanément, ils agirent comme des hypocrites quand ils offrirent de participer à la capture de David. Saül invoqua la bénédiction du Seigneur sur ces traîtres au coeur faux. Il loua leur esprit satanique qui trahissait un innocent, comme l’esprit et l’acte louable de lui démontrer de la compassion. Apparemment, David était en danger comme jamais auparavant. En sachant les risques auxquels il était exposé, il changea sa position en cherchant un refuge dans les montagnes entre Maon et la mer Morte (ST 12/10/1888).

27-29. Saül était colérique mais peureux.

Le roi déçu était hors de lui parce que sa proie lui avait été arrachée par un leurre. Cependant, il craignit le mécontentement de la nation, car si les Philistins ravageaient le pays tandis qu’il anéantissait son défenseur, il y aurait probablement une réaction, et il deviendrait l’objet de la haine du peuple. C’est pour cette raison qu’il cessa de poursuivre David et qu’il marcha contre les Philistins, ce qui donna à David l’occasion de s’enfuir à la forteresse naturelle d’En-Guédi (ST 12/10/1888).

CHAPITRE 24

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6 (Proverbes 16 :32).

La conduite de David démontrait qu’il avait un Souverain à qui il obéissait. Il ne pouvait pas permettre à ses passions naturelles de le vaincre, car il savait que "celui qui est maître de lui-même vaut mieux que celui qui prend des villes". S’il avait été guidé et contrôlé par des sentiments humains, il aurait pensé que le Seigneur avait placé son ennemi sous son pouvoir afin qu’il puisse le tuer et s’emparer du gouvernement d’Israël. L’esprit de Saül était dans un tel état que son autorité n’était pas respectée, et le peuple devenait irréligieux et corrompu. Malgré tout, le fait que Saül avait été divinement élu roi d’Israël, le maintenait en sûreté, car David servait consciencieusement Dieu et en aucune façon il n’aurait levé la main sur l’oint de Jéhova (ST 12/10/1888).

CHAPITRE 25

(index)

1. Une illustration de la relation entre la jeunesse et la vieillesse.

Depuis son enfance, la vie de Samuel, avait été une vie de piété et de consécration. Dans sa jeunesse il avait été remis aux bons soins d’Eli, et la beauté de son caractère capta l’affection chaleureuse du sacrificateur âgé. Il était bon, généreux, obéissant et respectueux. Le contraste entre la conduite du jeune Samuel et celle des fils du prêtre était très marqué, et Eli trouvait du repos, du réconfort et une bénédiction en présence de celui qu’il avait pris en charge. C’était une chose singulière que l’amitié chaleureuse qui existait entre le principal magistrat de la nation et l’humble enfant. Samuel était serviable et affectueux, et jamais aucun père n’a aimé son fils aussi tendrement qu’Eli n’aima ce jeune. Au fur et à mesure que les infirmités attaquaient Eli, il ressentait plus vivement la conduite décourageante, téméraire, débauchée de ses propres fils, et il se tournait vers Samuel à la recherche de réconfort et de soutien.

Comme il est touchant de voir la jeunesse et la vieillesse se prodiguer un soutien mutuel: le jeune levant les yeux vers le vieillard à la recherche de conseil et de sagesse, et l’homme âgé attendant aide et sympathie du jeune! Il doit en être ainsi. Dieu désire que les jeunes aient de telles qualités de caractère qu’ils trouvent du plaisir dans l’amitié des personnes âgées, pour qu’ils puissent s’unir par des liens d’affection à ceux qui s’approchent de la tombe (ST 19/10/1888).

10, 11 (Luc 12:16-21). Les gains étaient le dieu de Nabal.

Gaspiller une quantité exorbitante de ses richesses pour se faire plaisir et se glorifier lui-même, importait peu à Nabal, mais accorder une compensation –qu’il n’aurait jamais regretté- à ceux qui avaient été un mur pour tout son cheptel, lui paraissait un sacrifice beaucoup trop douloureux. Nabal était comme le riche de la parabole, il n’avait qu’une pensée : utiliser les dons miséricordieux de Dieu pour satisfaire ses passions égoïstes et animales. Il n’avait aucune pensée de gratitude envers le Donateur. Il n’était pas riche pour Dieu, car les trésors éternels n’avaient aucune attraction pour lui. Le luxe et les gains du moment étaient l’unique pensée de sa vie. C’était son dieu (ST 26/10/1888).

18-31. Un contraste de caractères.

Le caractère d’Abigaïl, l’épouse de Nabal, est pour nous un exemple de la femme selon Christ, tandis que son époux illustre ce qu’un homme peut devenir lorsqu’il s’abandonne à la domination de Satan (MS 17, 1891).

39. Dieu arrangera les choses.

Quand David entendit la nouvelle de la mort de Nabal, il rendit grâce à Dieu de l’avoir vengé lui-même. Il avait été retenu de faire le mal, et le Seigneur avait fait que l’impiété de l’impie retombât sur sa propre tête. Par la façon dont Dieu traita Nabal et David, les hommes peuvent se sentir encouragés à remettre leur cause entre les mains de Dieu, car au moment voulu, il arrangera les choses (ST 26/10/1888).

CHAPITRE 27

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1. Une faille dans la foi de David.

La foi de David avait été puissante, mais elle lui avait fait défaut lorsqu’il se plaça sous la protection des Philistins. Il avait agi sans demander le conseil du Seigneur ; mais lorsqu’il chercha et obtint la faveur des Philistins, ce fut une mauvaise politique que de payer leur bonté par la tromperie. La faveur qu’ils lui avait faite était motivée par l’égoïsme. Ils avaient un motif à rappeler au fils d’Isaï, car son courage leur avait coûté leur champion, Goliath, et il avait changé le cours de la bataille contre eux. Les Philistins étaient contents de l’opportunité de séparer les forces de David de l’armée qui obéissait à Saül. Ils espéraient que David se vengerait des méchancetés de Saül en s’unissant à eux dans la bataille contre Saül et Israël (ST 16/11/1888).

Cesser de prier conduit à commettre des erreurs.

Ceci démontre que des hommes grands et bons, des hommes par lesquels Dieu a agit, commettent de graves erreurs quand ils cessent de veiller, de prier et de se confier pleinement en Dieu.

Il y a une expérience précieuse, une expérience plus précieuse que l’or fin qui doit être acquise par chacun de ceux qui marchent par la foi. Celui qui chemine dans le sentier de la confiance immuable en Dieu sera en relation avec le ciel. L’enfant de Dieu doit accomplir son oeuvre en dépendant uniquement de Dieu pour obtenir force et direction. Il doit poursuivre ses efforts sans découragement et plein d’espérance, malgré les circonstances pénibles et exaspérantes dans lesquelles il se trouve. Les vicissitudes de David sont enregistrées pour l’instruction du peuple de Dieu dans ces derniers jours. Dans sa lutte contre Satan, ce serviteur de Dieu avait reçu la lumière et la direction du ciel, mais parce que le conflit se prolongeait beaucoup et parce qu’il devait occuper le trône, il était indécis ; il se fatigua et se découragea (ST 9/11/1888).

CHAPITRE 28

(index)

7. La sorcière et Satan étaient d’accord.

La sorcière d’En-dor s’était mise d’accord avec Satan pour suivre ses instructions en toutes choses. Il réaliserait des prodiges et des miracles pour elle, et il lui révélerait les choses les plus secrètes si elle s’abandonnait à lui sans réserve pour être contrôlée par sa majesté satanique. C’est ce qu’elle avait fait (1 SP 375, 376).

8-19. Le dernier pas de Saül.

Quand Saül demanda à voir Samuel, le Seigneur ne permit pas que Samuel apparût devant Saül. Il ne vit rien. Satan ne fut pas autorisé à perturber le repos de Samuel dans la tombe et de le lever réellement devant la sorcière de En-dor. Dieu ne donne pas à Satan le pouvoir de ressusciter les morts. Mais les anges de Satan prennent la forme des amis morts, et parlent et agissent comme eux, pour qu’au moyen des supposés amis morts il puisse mener à bien ses tromperies. Satan connaissait bien Samuel et il savait comment le représenter devant la sorcière de En-dor ; il savait aussi prédire correctement le sort de Saül et de ses fils.

Satan se présentera sous une forme convaincante devant ceux qu’il veut tromper, il s’insinuera dans leurs bonnes grâces et les séparera presque imperceptiblement de Dieu. Il les place sous sa domination avec beaucoup de précautions au début, jusqu’à ce que leurs facultés de perception soient émoussées. Alors, il leur fait des suggestions plus osées, jusqu’à ce qu’il puisse commettre presque n’importe quel crime. Lorsqu’ils sont complètement à sa merci, il est disposé à leur faire comprendre où ils se trouvent, et il exulte en voyant leur confusion, comme dans le cas de Saül. Celui-ci avait permis à Satan de faire de lui son captif, et maintenant Satan lui présenta la description exacte de son sort. En donnant à Saül la déclaration juste de sa fin, par la femme d’En-dor, Satan ouvrit un chemin pour qu’Israël soit instruit par sa ruse satanique, et en agissant ainsi, il couperait le dernier chaînon qui l’unissait à Dieu.

Saül savait que par cet acte –celui de consulter la magicienne de En-dor- il coupait le dernier lien qui l’unissait à Dieu. Il savait que si auparavant il ne s’était pas volontairement séparé de Dieu, cet acte scellait définitivement cette séparation. Il avait fait un pacte avec la mort et une alliance avec l’enfer. La coupe de son iniquité était pleine (1 SP 376, 377).

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