CONFRONTATION

 

Le Christ n'a pas parlementé avec le Tentateur

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Jésus ne consentit pas à expliquer à Son ennemi à quel titre Il était le Fils de Dieu et comment Il se devait d'agir en conséquence. D'une manière insultante et sarcastique, Satan fit allusion à la faiblesse actuelle du Christ et à Ses circonstances défavorables qui contrastaient avec sa propre force et sa gloire. Il se moqua du Christ, qui représentait mal les anges, et surtout leur Chef suprême, le Roi incontesté des parvis célestes. Son aspect actuel disait assez qu'Il avait été renié par Dieu et par les hommes. Il dit: Si le Christ était vraiment le Fils de Dieu, le monarque de l'univers, Son pouvoir était égal à celui de Dieu; Il pouvait donc en donner une preuve en opérant le miracle qui consistait à changer en pain la pierre qui se trouvait à ses pieds; ainsi Il pourrait se rassasier. Satan promit que si le Christ consentait à cela, quant à lui il cesserait de se considérer supérieur et que le conflit mené entre lui et le Christ prendrait fin pour toujours. [Messages choisis, vol. 1, p. 323]

Le Christ parut ne pas tenir compte des injures outrageantes de Satan. Il ne se laissa pas persuader de lui fournir des preuves de Sa puissance. Sans recourir à des représailles, Il supporta les insultes avec une humble douceur. Les paroles prononcées du ciel au moment de Son baptême avaient pour Lui une très grande valeur, comme une preuve que le Père approuvait Ses démarches pour réaliser le plan du salut en devenant le substitut et le garant de l'homme. Le ciel ouvert et la descente de la colombe céleste L'assuraient que Son Père exercerait Sa puissance dans le ciel pendant que le Fils userait de la sienne sur la terre pour arracher l'homme à la domination de Satan, et que Dieu approuverait l'effort du Christ pour rattacher la terre au ciel, l'homme fini à l'Infini. [Messages choisis, vol. 1, p. 323, 324]

Les témoignages reçus de Son Père furent pour le Fils de Dieu d'une valeur incalculable au milieu de Ses rudes épreuves et de Ses luttes terribles contre le chef des rebelles. Alors qu'au désert Dieu Le mettait à l'épreuve, ainsi qu'au cours de Son ministère, Il ne se souciait pas de donner à Satan la preuve de Sa puissance et de démontrer qu'Il était le Sauveur du monde. Sa haute situation s'affirmait avec assez d'évidence devant Satan. Son refus de rendre à Jésus l'honneur qui Lui était dû et de reconnaître Sa supériorité avait amené Satan à se révolter contre Dieu et l'avait exclu du ciel. [Messages choisis, vol. 1, p. 324]

Il n'entrait pas dans la mission du Christ d'exercer Sa puissance divine à Son avantage, pour atténuer les souffrances dont Il s'était chargé volontairement. Du moment qu'Il avait consenti à prendre la nature humaine, Il devait accepter les inconvénients, les maux, les afflictions de la famille humaine. Il n'accomplirait aucun miracle pour Son propre compte. C'est pour en sauver d'autres qu'Il était venu. Le but de Sa mission était d'apporter bienfaits, espoir et vie aux affligés et aux opprimés. Il devait porter le fardeau et les chagrins de l'humanité souffrante. [Messages choisis, vol. 1, p. 324]

Bien que souffrant cruellement de la faim, le Christ résista à la tentation. Il repoussa Satan avec la même déclaration scripturaire qu'Il avait donnée à Moïse au désert pour dire à l'Israël rebelle soumis à un régime alimentaire restreint, et qui réclamait de la viande: "L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu" (Matthieu 4:4). Par cette affirmation comme par Son exemple, le Christ voulait montrer à l'homme que la faim de nourriture temporelle n'était pas le plus grand malheur qui pût l'atteindre. Satan voulait faire croire à nos premiers parents qu'en mangeant du fruit que Dieu leur avait interdit de manger ils en retireraient un immense avantage: juste l'opposé de ce que Dieu leur avait dit en leur défendant d'y toucher. "Mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras" (Genèse 2:17). Si Adam avait obéi, il n'eût jamais connu le besoin, la douleur ou la mort. [Messages choisis, vol. 1, p. 324, 325]

Si les hommes qui ont vécu avant le déluge avaient obéi à la parole de Dieu, ils eussent été préservés au lieu de périr dans les eaux du déluge. Si les Israélites avaient obéi aux paroles de Dieu, ils auraient reçu des bénédictions particulières. Mais ils cédèrent à l'appétit et à la passion, ce qui entraîna leur chute. Ils ne voulurent pas obéir aux paroles de Dieu. En cédant à un appétit perverti, ils en vinrent à commettre de nombreux et graves péchés. S'ils avaient subordonné leurs besoins physiques à une juste estimation des exigences divines, et accepté les aliments que Dieu  avait jugés convenables, aucun d'entre eux ne serait mort dans le désert. Ils eussent été établis dans la bonne terre de Canaan en tant que peuple sain et saint, sans aucun être débile dans toutes leurs tribus. [Messages choisis, vol. 1, p. 325]

Le Sauveur du monde a été fait péché pour la race humaine. Devenu le substitut de l'homme, le Christ ne voulut pas manifester la puissance qu'Il possédait en tant que Fils de Dieu. Il se plaça au rang des fils des hommes. C'est en qualité d'homme qu'Il allait supporter à la place de l'homme l'épreuve de la tentation, au milieu des circonstances les plus difficiles, donnant un exemple de foi et de parfaite confiance en Son Père céleste. Le Christ savait que Son Père Lui procurerait de la nourriture au moment qui Lui conviendrait. Dans l'épreuve la plus sévère, tenaillé outre mesure par la faim, Il ne voulut pas amoindrir de la plus petite parcelle, prématurément, l'épreuve à laquelle Il était soumis, en exerçant Son pouvoir divin. [Messages choisis, vol. 1, p. 326]

Placé dans une situation critique, un homme déchu n'aurait pas la possibilité d'opérer un miracle à son avantage, pour éviter une douleur ou une angoisse, ou pour vaincre ses ennemis. Dieu se proposait de mettre la race humaine à l'épreuve, de lui donner l'occasion de former son caractère et de le mettre fréquemment dans la nécessité de montrer sa foi et sa confiance en l'amour et la puissance de Dieu. La vie du Christ offre un modèle parfait. Il n'a cessé d'enseigner à l'homme, par l'exemple et par le précepte à dépendre entièrement de Dieu, à placer en Lui sa foi et sa ferme confiance. [Messages choisis, vol. 1, p. 326]

 Le Christ savait que Satan est menteur depuis le commencement; il fallait une bonne dose de maîtrise de soi-même pour entendre les propositions insultantes de ce séducteur sans réprimer instantanément ses prétentions téméraires. Satan espérait amener le Christ à engager la conversation avec lui; il pourrait ainsi profiter de l'avantage que lui offraient l'extrême faiblesse et l'agonie spirituelle du Christ. Il voulait s'assurer l'avantage en pervertissant les paroles du Christ et en appelant à son secours les anges déchus qui triompheraient de Sa résistance en conjuguant leurs efforts. [Messages choisis, vol. 1, p. 326]

 Le Sauveur du monde refusa de discuter avec Satan, expulsé du ciel comme indigne d'y demeurer plus longtemps. Il avait influencé les anges de Dieu contre leur Commandant suprême et contre Son Fils, leur Chef aimé, il s'était attiré leurs sympathies: il était capable de toutes les tromperies possibles. Il avait guerroyé contre le gouvernement de Dieu pendant quatre mille ans et n'avait rien perdu de son habilité et de son pouvoir pour tenter et séduire. [Messages choisis, vol. 1, p. 327]

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